Abrégé de la grammaire selon l'Académie / par Bonneau.
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SELON L'ACADÉMIE. 7<br />
formes, leur force ou leur taille, enfin, remarquez<br />
bien ce mot, à'ajouter à l'idée <strong>de</strong> l'objet l'idée <strong>de</strong> ses<br />
qualités.<br />
En effet, voyons-nous un cheval, il est jeune ou vieux,<br />
liane ou noir, grand ou petit, lourd ou léger,<br />
vif ou pesant. Or, ces mots jeune, vieux, b<strong>la</strong> m; noir,<br />
grand, petit, joints au nom cheval, sont, pour ainsi<br />
dire, autant d'attributs qui ajoutent à l'idée que nous<br />
donne le mot chevaf, l'idée <strong>de</strong> ses qualités, <strong>de</strong> sa taille,<br />
<strong>de</strong> sa légèreté, etc. Remarquons-nous une femme, nous<br />
<strong>la</strong> trouvons belle ou <strong>la</strong>id*, petite ou gran<strong>de</strong>, brune ou<br />
blon<strong>de</strong>, etc. ; ici encore chacun <strong>de</strong> ces mots belle, <strong>la</strong>idx,<br />
petite, gran<strong>de</strong>, brune, blon<strong>de</strong>, ajoute à l'idée que nous<br />
donne le mot femme, l'idée <strong>de</strong> ses qualités.<br />
Ces mots donc n'ayant d'autre fonction que d'ajouter<br />
<strong>de</strong>s idées <strong>de</strong> formes, <strong>de</strong> couleurs ou <strong>de</strong> qualités, les<br />
grammairiens ont dù chercher un terme qui rappelât<br />
cette fonction ; et au lieu <strong>de</strong> se servir <strong>de</strong> l'expression<br />
mot qui ajoute, ils ont choisi le terme plus court adjectif,<br />
qui, seul, a toute cette signification.<br />
DU PRONOM<br />
ET DE SON ORIGINE.<br />
17.—Si, comme on le voit, c'est à <strong>la</strong> nature même<br />
<strong>de</strong>s choses que nous <strong>de</strong>vons l'origine du nom et <strong>de</strong><br />
l'adjectif, il n'en n'est pas <strong>de</strong> même du pronom, dout lYxi>tence<br />
ne peut être attribuée qu'à une raison d'harmonie.<br />
En effet, il est vraisemb<strong>la</strong>ble que, dans le principe,<br />
on s'occupa <strong>de</strong> l'indispensable avant <strong>de</strong> penser ;\ ce<br />
qui n'était qu'agrément. On peut eonséquemment présumer<br />
qu'au lieu <strong>de</strong> dire, comme nous le faisons aujourd'hui,<br />
lorsque le général eut tout examiné, et au'il > ut<br />
harangué ses soldats, IL donna le signal d, F attaque,<br />
les premiers hommes s'exprimèrent ainsi : fyorsque le<br />
général eut tout examiné, et que le général eut harangué<br />
ses soldats, le général donna le signal <strong>de</strong> l'attaque.<br />
Mais après avoir accru leurs connaissances, et leur