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amos 2

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l’estomac, lui coupa instantanément le souffle. Chancelant, il<br />

tenta de mordre le bras du Purificateur, mais sans succès. Une<br />

avalanche de coups de pied et de poing s’abattit alors sur lui.<br />

Malgré la force et la puissance du chevalier, Béorf tenait bon et<br />

restait encore debout. C’est le visage ensanglanté,<br />

complètement ravagé par les attaques de Yaune, que le gros<br />

garçon trouva enfin un point d’appui. Le dos contre un arbre, il<br />

parvint à reprendre un peu ses esprits. Sa tête tournait et la<br />

douleur le paralysait lentement. Il entendit la voix du chevalier :<br />

— Adieu, jeune imbécile !<br />

L’épée de Yaune le Purificateur lui traversa le corps.<br />

— Cette arme, ajouta Yaune, empoisonne mortellement tous<br />

ceux qu’elle touche. À présent, considère-toi comme condamné.<br />

Si tu ne meurs pas de tes blessures, tu mourras du poison que je<br />

viens de t’injecter !<br />

Encore une fois, avec l’énergie du désespoir, Béorf bondit à<br />

la figure de Yaune. Cette dernière attaque du béorite porta fruit.<br />

Avec une de ses griffes, il creva un œil à son adversaire. Le<br />

chevalier hurla de douleur et, en replantant son épée dans le<br />

corps du garçon, il cria :<br />

— MAIS VAS-TU MOURIR, SALE BÊTE ? VAS-TU<br />

MOURIR UNE FOIS POUR TOUTES ?<br />

C’est en titubant que Yaune regagna son cheval. Son œil<br />

blessé saignait abondamment. L’homme déguerpit en laissant<br />

Béorf au sol, à demi mort. Par deux fois, l’épée empoisonnée du<br />

chevalier lui avait traversé le corps. Le jeune hommanimal<br />

ferma les yeux et, en souriant, se dit calmement :<br />

« Je vais bientôt revoir mes parents… »<br />

* *<br />

*<br />

Le seigneur Junos avait envoyé ses hommes fouiller les<br />

moindres recoins de Berrion. Ils étaient revenus bredouilles.<br />

Béorf avait disparu et personne ne savait où il se trouvait. Les<br />

chevaliers avaient passé tout le château au peigne fin, sans<br />

oublier les salles secrètes et les greniers ; ils s’étaient même<br />

rendus au cimetière ; mais tout cela en vain ! Pas de traces, pas<br />

d’indice ni de message.<br />

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