RETOUR DU FROID : LE BOSPHORE GELÉ Après une certaine ...
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niiiin:i <strong>LE</strong> 14 AVRIL 1929 luiiiiiimuiiiHiiiiiiiiiiii IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIM iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiur H iiiiiiiiiiitiiiitmtiiiiiiiniiii IIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII DIMANCHE-ILLUSTRE niimw<br />
PROFITONS DE NOS LOISIRS <strong>DU</strong> DIMANCHE<br />
POUR NOUS INSTRUIRE UN PEU<br />
<strong>LE</strong> CAMEROUN ÉCONOMIQUE<br />
Du point de vue flore, le Cameroun se<br />
divise en deux zones distinctes : zone<br />
forestière (palétuvier de la côte, okoumé<br />
de la région de Coco-Beach et du Rio Muni,<br />
moabi de la vallée du Muiigo, azobé dur et<br />
imputrescible, etc.), couvrant 15 millions<br />
d'hectares, avec 65 % d'essences utilisables,<br />
et zone des savanes herbeuses, semées de<br />
karités, d'acacias à gomme de bomba (fromager)<br />
et de baobabs trapus.<br />
Du point de vue fa<strong>une</strong>, les animaux sauvages<br />
sont extrêmement nombreux au Cameroun<br />
(éléphants du Sud-Est, hippopotames<br />
du bassin de la Sangha, bons, rhinocéros et<br />
girafes du Moyen Cameroun et des régions du<br />
Nord, serpents — dont certains très venimeux,<br />
comme le trigonocéphale, le serpent noir ou<br />
cracheur, le serpent mhiute — léopards, chats-<br />
:<br />
tigres, hyènes, chacals, écureuils, blaireaux,<br />
belettes, putois, mangoustes, bœufs sauvages,<br />
buffles et antilopes). Toutes les espèces d'oiseaux<br />
de l'A. 0. P. figurent parmi cette fa<strong>une</strong>,<br />
à laquelle s'ajoutent, comme éléments domestiques<br />
: les moutons, chèvres, porcs, poulets,<br />
intades, canards de la zone des forêts, le<br />
étail (bovidés, zèbres et taurins), 6oo.oo#têtes<br />
environ en tout de la zone des savanes, et les<br />
chevaux (dont la race autochtone est robuste<br />
et vive, mais de petite taille). Les rivières sont<br />
très poissonneuses.<br />
La forêt est un vaste réservoir de produits<br />
naturels d'exportation : caoutchouc, huile et<br />
amandes de palme, bois variés de qualité et<br />
d'essence, gomme copal, cocotiers palmistes,<br />
raphia et rotin, gommes végétales, tannants<br />
(palétuvier). Acôté de ces ressourcesnaturelles,<br />
on pousse activement les cultures secondaires :<br />
cafe, ricin, njabi (dont la noix sert en stéarinerie<br />
et en savonnerie), coton, etc.. Les oléagineux<br />
constitueront, assurément, <strong>une</strong> des<br />
principales ressources du territoire, le jour où<br />
la voie ferrée du Centre traversera, de part en<br />
part, la zone du palmier à huile.<br />
Cette voie ferrée réunit, sur 228 kilomètres,<br />
le port de Donala à Makak ; elle doit atteindre<br />
Yaoundé et s'enfoncer vers le plateau de<br />
N'Gœoundéré. L'autre ligne (ligne du Nord) a<br />
160 kilomètres de long ; elle part de Bonabéri,<br />
situé en face de Douala, sur la rive droite du<br />
fleuve Wouri, et aboutit à Nkongsamba.<br />
En attendant le développement de ce réseau<br />
ferré, l'Administration française a infiniment<br />
accru le réseau routier, surtout autour de<br />
Yaoundé et du terminus du chemin de fer du<br />
Nord. Elles'est également préoccupée de donner<br />
au port de Donala (Kribi et Campo n'étant que<br />
des rades foraines) l'extension que nécessite<br />
l'avenir de la colonie et dont sa situation le<br />
rend digne. De petits vapeurs réunissent<br />
Donala (qui est à 3.922 milles et à dix-neuf<br />
jours de Bordeaux) à Victoria, Kribi, Campo,<br />
le Gabon, San-Thomé et l'île espagnole de<br />
Fernando-Po dans le golfe.<br />
O<br />
& O<br />
<strong>LE</strong>S PAPOUS<br />
N englobe sous le nom de Papous les<br />
habitants de la Nouvelle-Guinée (la<br />
plus grande île du globe) et des archi-<br />
pels voisins, l'ensemble de ces^terres formant<br />
la Mélanaisie. La race dont il s'agit n'est<br />
apparentée que de fort loin avec le nègre<br />
africain, bien qu'elle ait, elle aussi, la peau<br />
très foncée et les cheveux laineux. Anatomiquement,<br />
elle diffère : du véritable nègre ;<br />
on s'en fera quelque idée en étudiant, sur la<br />
face de ce vieillard, certains détails caractéristiques.<br />
Les arcades soufcilières sont très<br />
proéminentes ; le nez^est aussi large que la<br />
UN VIEUX PAPOU<br />
bouche, et les lèvres ne sont pas épaisses<br />
comme chez le nègre. On remarquera que ce<br />
vieux Papou orne les vastes ailes de son nez<br />
avec des bâtonnets d'os fichés dans des trous<br />
qui perforent les narines. Le tatouage est<br />
inconnu chez les Papous. La plupart ignorent<br />
le port de vêtements ; il en est même qui se.<br />
dispensent du pagne. Ce sont des anthropophages<br />
invétérés ; pour se procurer de la<br />
chair' humaine, ils sont sans cesse en guerre<br />
tentre tribus ; et malheur aux naufrages que<br />
a tempête pousse sur les rivages des îles<br />
labitées par des Papous I<br />
L<br />
A famille des Romanov, ou RomanofE,<br />
dont le czar Nicolas II fut le dernier,<br />
avait son berceau en Lithuanie. Le plus<br />
anciennement connu des Romanov est Glianda<br />
Kambila, qui vint s'établir<br />
en Russie en 1280, et y embrassa<br />
la religion orthodoxe.<br />
Son fils André fut<br />
nommé boïar (ainsi nommait-on<br />
les anciens missi<br />
dominici des princes, leurs<br />
hauts fonctionnaires), par<br />
Ivan Kalita, alors prince<br />
de Moscou.<br />
Des mariages, des commandements<br />
devant l'ennemi,<br />
d'habiles gestions<br />
administratives accrurent<br />
l'influence de la famille<br />
des Romanov, qui donna à<br />
Ivan IV, dit le Terrible,<br />
sa première femme : Anas-<br />
<strong>LE</strong>S R O M AN O V<br />
tasie.<br />
Des deux frères de celle-<br />
NICOLAS II<br />
ci, Nikita acquit <strong>une</strong> <strong>certaine</strong><br />
popularité en raison de ses interventions<br />
modératrices, et généralement écoutées<br />
du cruel empereur.<br />
Mais, à la mort de ce dernier, toute la fa-<br />
S<br />
mille eut à subir les rigueurs de Boris Goudounov,<br />
beau-frère de Fédor Ivanovitch,<br />
timide et sans volonté, czar en fait. Certains<br />
des Romanov furent exécutés; d'autres, internés<br />
dans les couvents<br />
ou exilés en Sibérie. A peine<br />
y avait-il échappé, en regagnant<br />
le couvent d'Ipatielf,<br />
que le roi de Pologne<br />
s'empara d'eux à son tour,<br />
internant, en particulier,<br />
Fédor Romanov, archimandrite<br />
sous le nom de<br />
Philarète, à Marienbourg.<br />
Mais les dures épreuves<br />
de la famille des Romanov<br />
leur avaient valu les sympathies<br />
du peuple moscovite.<br />
Aussi fut-ce Michel<br />
Romanov, fils de Philarète,<br />
que le Congrès des représentants<br />
de la nation élut,<br />
le 21 février 1613, czar de<br />
toutes les Russies.<br />
Les Romanov régnant au<br />
xix e siècle furent Nicolas I er (de 1825 à 1855),<br />
Alexandre II (de 1855 à 1881), Alexandre III<br />
(de 1881 à 1894), Nicolas II (de 1894 à la<br />
révolution russe).<br />
LA' COLONNE VENDOME<br />
UR mie place de Paris, créée sur l'emplacement<br />
de l'ancien hôtel de Vendôme (que<br />
Henri IV avait fait construire pour César<br />
de Vendôme), fut solennellement inaugurée, le<br />
13 août 1699, <strong>une</strong> statue équestre de Louis XIV,<br />
et la place s'appela d'abord Louis-le-Graud.<br />
Le 11 août 1792, la statue fut jetée à bas<br />
de son piédestal, et la place devint place des<br />
Piques, puis, sous le<br />
Consultât, place Vendôme.<br />
Vne Liberté snccéda<br />
à Louis XIV jusqu'en<br />
1800 ; ce fut<br />
alors qu'un arrêté des<br />
consuls ayant décidé<br />
d'élever, par toute la<br />
France, des colonnes<br />
triomphales en l'honneur<br />
de nos armées<br />
victorieuses, on résolut<br />
de remplacer l'image<br />
en plâtre, «frêle et pro-.<br />
visoire » de la Republique,<br />
par un monument<br />
de marbre et de<br />
bronze. La première<br />
pierre en fut posée le<br />
25 messidor an VIII<br />
(14 juilleti799); cependant<br />
il n'avait encore<br />
été arrêté aucun plan.<br />
Chargé, en 1800, d'y<br />
remédier, l'architecte<br />
Moliiiosn ' avai tencore<br />
rien fait approuver en<br />
1804. Napoléon avait<br />
grande envie de remplacer<br />
la Liberté par<br />
<strong>une</strong> statue de Charlemagne<br />
qu'il avait apportéed'Aix-la-Chapelle.<br />
Mais il restitua<br />
cette statue à sa ville<br />
d'origine, et se rendit<br />
à un vœu que lui ex-_<br />
prhnait son ministre*<br />
de l'Intérieur, Nompère<br />
de Champagny :<br />
« Que Votre Majesté<br />
me permette de lui<br />
dire qu'Elle se rendrait<br />
aux sentiments<br />
LA COLONNE VENDOME<br />
unanimes de ses sujets,<br />
si Elle consentait à ce que cette colonne,<br />
formée avec le bronze des canons enlevés à<br />
l'ennemi, servît à consacrer les souvenirs d'<strong>une</strong><br />
campagne qui vient de marquer <strong>une</strong> époque<br />
si glorieuse pour l'histoire de France et à ce<br />
que, exécutée sur les proportions de la colonne<br />
Trajane (érigée à Rome en l'an 112 après J.'-C,<br />
en souvenir de l'expédition de Trajan contre<br />
les Daces), elle fût surmontée de la statue du<br />
prince qu'elle chérit. » Le 14 mars 1806, Napoléon,<br />
approuvant en marge le rapport de Champagny,<br />
y écrivait ordre au ministre de la Guerre<br />
de mettre à la disposition de son collègue de<br />
l'Intérieur 150.000 livres pesant de bronze, en<br />
pièces de canon prises tant sur les Russes que<br />
les Autrichiens.<br />
La colonne, dite de la Grande Armée, fut<br />
construite sur le modèle de la colonne Trajane,<br />
sous la direction de Denon, directeur des<br />
musées et de la Monnaie des médailles ;<br />
B<br />
Bergeret, élève de David, fit le desshi de<br />
l'immense bas-relief qui devait revêtir la<br />
colonne ; les " architectes furent Gondoin et<br />
Lepère ; trente-cinq artistes se partagèrent<br />
l'exécution des bas-reliefs du fût.<br />
Commencée en 1806, la colonne ne fut<br />
achevée que le 15 août 1810 ; la statue colossale<br />
de l'Empereur, œuvre de Chaudet, fut alternativementsupprimée,<br />
rétablie, remplacée,<br />
pour faire place<br />
actuellement à un<br />
Napoléon de M. Duniont<br />
(1863), restauré<br />
par MM. Pinelli, sculpteur,<br />
etCharnaud, fondeur<br />
d'œuvres d'art.<br />
Le noyau de la colonne<br />
est en pierre et<br />
son revêtement en<br />
bronze ; il fallait prévoir,<br />
en la construisant,<br />
deux effets contraires<br />
: le tassement<br />
des tambours de pierre<br />
sur leurs lits et la dilatation<br />
des trois cent<br />
soixante-dix-huit plaques<br />
de bronze, toutes<br />
mobiles entre elles,<br />
qui constituent la spirale.<br />
On y est arrivé,<br />
en réservant, sur chac<strong>une</strong>desquatre-vingtdix-huit<br />
assises en<br />
pierre qui composent<br />
la colonne, douze<br />
corps saillants sur lesquels<br />
les bas-reliefs<br />
sont agrafés. Sa hauteur<br />
est de 43 m. 82<br />
(diamètre : 3 m. 67).<br />
Son poids a été estimé<br />
à 251.367 kilogrammes.<br />
Ses fondations<br />
sont profondes de 10<br />
mètres. Les quatre<br />
faces du piédestal sont<br />
ornées de bas-reliefs<br />
représentant dés tro-<br />
phées d'armes; deux<br />
Victoires ailées soutiennent<br />
<strong>une</strong> table en<br />
bronze, où se lit <strong>une</strong> inscription qui se traduit<br />
ainsi : a Napoléon, Empereur auguste, a<br />
dédié à la gloire de Ja Grande Armée, avec<br />
l'airain pris sur l'ennemi, ee monument de la<br />
guerre d'Allemagne, terminée en trois mois sous<br />
scjn commandement, l'an 1805. » Au-dessus du<br />
piédestal, se dessine <strong>une</strong> sorte de gorge ornée<br />
de guirlandes de feuilles de chêne, qui s'agrafent<br />
à chacun des angles, sous les serres d'aigles<br />
en bronze. La série de bas-reliefs en spirale,<br />
qui ornent le fût de la colonne, représentent les<br />
principaux faits d'armes de la campagne de 1805<br />
(soixante-seize épisodes). Un escalier à vis, pratiqué<br />
dans le noyau en pierre de taille de la<br />
colonne, conduit de la base du monument au<br />
tailloir du chapiteau. Il compte cent soixantedix-sept<br />
marches en pierre et est éclairé par<br />
des lucarnes très étroites, ménagées dans toute<br />
la hauteur du fût, à peine visibles, si on ne<br />
se rapproche pas à quelques pas de la colonne.<br />
<strong>LE</strong> TUNNEL <strong>DU</strong> SAINT-GOTHARD<br />
IEN que créé il y aura bientôt cinquante<br />
ans, la ligne du Saint-Gothard est restée<br />
<strong>une</strong> merveilleuse œuvre technique. Il<br />
s'agissait, en effet, d'établir <strong>une</strong> grande artère<br />
internationale dans des conditions topographiques<br />
particulièrement délicates : longer à<br />
pic des lacs aux rives escarpées (comme l'est.<br />
entre Brunnen et Flûelen, le lac des Quatre-<br />
Cantons), gravir d'étroites vallées s'élevant<br />
par gradins, franchir d'innombrables gorges<br />
où devaient des torrents tumultueux, éviter<br />
<strong>une</strong> foule de couloirs parcourus par les avalanches<br />
de neige ou de rocs, traverser enfin<br />
l'important centre oro-hydrographique dans<br />
lequel prennent leurs sources le Rhône, le<br />
Rhin, le Tessin, la Reuss, etc.; et dont le<br />
pomt culminant : le Pizzo-Rotondo, n'a pas<br />
moins de 3.197 mètres.<br />
La science de l'ingénieur s'est tirée de ces<br />
divers problèmes en perçant 80 tunnels d'<strong>une</strong><br />
longueur totale de 46 kilomètres, en jetant<br />
450 ponceaux représentant ensemble 6.333 rade<br />
portée, sans compter 785 ponceaux, en<br />
construisant un nombre infini d'ouvrages de<br />
protection contre les avalanches, les chutes de<br />
pierres et le débordement des torrents.<br />
Des tunnels hélicoïdaux domient accès<br />
dans les deux sens (tunnels de Gurtnellen et<br />
de Wassen. 'dans le canton d'Uri, tunnels des<br />
environs de Faldo et de Giornico, dans celui<br />
du Tessin) au souterrain principal, qui s'étend<br />
entre Goschenen (1.109 m.) et Airolo<br />
(1.145 m.) et relie entre elles les hautes vallées<br />
de la Reuss et du Tessin.<br />
Celui-ci a <strong>une</strong> longueur de 14.912 mètres.<br />
Son point culminant est à 1.155 mètres ; il a<br />
des pentes qui vont jusqu'à 27 %. I/accord<br />
s'étant fait par des traités internationaux du<br />
15 octobre 1869 (Suisse et Italie) et du 28 octobre<br />
1871 (Suisse et Allemagne) pour son creusement,<br />
celui-ci commença le 13 septembre<br />
1872. L'entrepreneur était M. Favre, de<br />
Genève. Mais des venues d'eau considérables<br />
(230 litres par seconde à certains moments)<br />
et des températures insoupçonnées (29 0<br />
à 38 0 C.) retardèrent considérablement la<br />
marche des travaux. Ceux-ci coûtèrent la<br />
vie à six cents ouvriers, et, le 19 juillet 1879,<br />
à l'entrepreneur lui-même.<br />
Rares furent les ouvriers qui collaborèrent à<br />
toute l'œuvre, du commencement à la fin. Ce<br />
fut pourtant l'un d'eux : Petro Chirio, qui<br />
fit sauter, le 28 février 1880, la dernière<br />
charge de poudre. Le tunnel était achevé de<br />
creuser. Le creusement coûta 65 millions (au<br />
lieu de 42 auxquels l'avait estimé Favre,<br />
en se basant sur un prix de revient de<br />
2.800 francs au mètre, qui fut fréquemment<br />
dépassé)».<br />
L'installation récente de la traction électrique<br />
vient d'améliorer notablement re trafic<br />
à tous égards. L'énergie électrique est fournie '<br />
par deux usines (l'<strong>une</strong>, usine d'Amstag, utilisant<br />
les eaux de la Reuss ; l'autre, usine de<br />
Ritom, utilisant les eaux du Fossbach recueillies<br />
dans le lac Ritom). Ces deux centrales,<br />
qui réunissent six turbines d'<strong>une</strong> puissance de<br />
1-4.300 CV et quatre turbines de 12.200 CV,<br />
fournissent au chemin de fer du courant à<br />
66.000 et 60.000 volts de tension, transformé,<br />
pour les besoins de la traction, en courant<br />
de tension 15.000 volts et monophasé à<br />
16 2/3 périodes. La ligne du Saint-Gothard est<br />
la voie d'accès à Locarno, sur le lac Majeur.<br />
*y ^*<br />
<strong>LE</strong> FAUX OURS D'AUSTRALIE<br />
OUAND les premiers Européens débarquèrent<br />
sur les rivages de l'immense<br />
continent austral que l'on appelait<br />
alors (fin du xvni e siècle) la Nouvelle-Hollande,<br />
ils y firent la connaissance d'<strong>une</strong> créature<br />
que les indigènes appelaient le koala, mais<br />
qui ressemblait tant à « maître Martin » qu'ils<br />
n'hésitèrent pas à le considérer comme un<br />
ours. Et ce nom lui resta : l'ours des colons.<br />
Les apparences sont trompeuses. Cet animal<br />
n'a pas le moindre lien de parenté avec les<br />
plantigrades, c'est un marsupial, ordre chez<br />
lequel la femelle est pourvue d'<strong>une</strong> poche<br />
ventrale où le nouveau-né achève sa croissance<br />
et qui renferme les mamelles. En outre, le<br />
koala est exclusivement herbivore ; il ne senourrit<br />
que des feuilles et des bourgeons des:<br />
<strong>LE</strong> FAUX OURS D'AUSTRALIE<br />
eucalyptus, si abondants en Australie. Ces<br />
Animaux, dont la taille est celle d'un gros<br />
chien, sont inoffensifs. Ils descendent rarement<br />
des arbres et ne s'y montrent qu'après<br />
la tombée du jour. Capturés je<strong>une</strong>s, ils s'apprivoisent<br />
aisément, et il n'est pas rare d'en<br />
rencontrer en pleine liberté dans les fermes<br />
australiennes. Malheureusement, ils sont couverts<br />
d'<strong>une</strong> fourrure pour la possession de<br />
laquelle les indigènes et les colons leur font<br />
<strong>une</strong> guerre sans merci. Et l'on prévoit déjà<br />
que cette intéressante espèce eet vouée à <strong>une</strong><br />
extinction rapide,