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MANUEL RUFIE<br />

D.R.<br />

Michel Cloup Duo<br />

rock-noise vs hip-hop<br />

Le rockeur indépendant expérimente depuis toujours <strong>le</strong> parlé-chanté : “Nous<br />

avions envie de durcir <strong>le</strong> ton dans nos textes et nous détacher de la pop-music<br />

dans laquel<strong>le</strong> nous ne nous retrouvions plus. Nous avions envie d’être au plus<br />

proche de nos vraies influences, d’un côté <strong>le</strong> rock-noise à l’américaine et de<br />

l’autre, <strong>le</strong> hip-hop. J’étais très influencé par Bongwater, un groupe américain<br />

post-psychédélique où la chanteuse, Ann Magnuson, alternait spoken-word et<br />

mélodie. Je venais de découvrir Comme à la radio de Brigitte Fontaine. Les<br />

textes de cet album, la liberté voca<strong>le</strong> de Brigitte Fontaine, justement en dehors<br />

du carcan de la chanson française ont été une grosse claque.” Il n’oublie pas la<br />

mélodie pour autant : “Les textes ne sont pas plus importants que la musique<br />

sinon j’écrirais des livres. Pour moi, c’est 50-50.” L’artiste prépare un nouvel<br />

album pour fin 2013. “Je me suis recentré sur une écriture plus personnel<strong>le</strong>,<br />

plus intime et aussi plus simp<strong>le</strong>”, conclut-il.<br />

Lucio<strong>le</strong><br />

la libération par <strong>le</strong> slam<br />

“À vrai dire, je ne sais pas vraiment comment c’est arrivé. Je crois que mon sty<strong>le</strong><br />

s’est construit sans que je ne lui demande rien ! Pas à pas, en me laissant porter<br />

par ce qui était naturel pour moi, reconnait la championne de France de slam de<br />

2005 et 2006. Parce que c’est ça fina<strong>le</strong>ment, trouver son phrasé, juste dire <strong>le</strong>s<br />

choses comme el<strong>le</strong>s viennent, et peut-être se créer une paro<strong>le</strong> qui nous ressemb<strong>le</strong><br />

au plus près, du cousu main, du sur-mesure… La mienne s’est nourrie des diverses<br />

aventures traversées : des mots du Conservatoire de Théâtre, de sa diction, de<br />

sa technique, puis d’une libération par <strong>le</strong> slam. Lorsque je l’ai découvert, c’est<br />

comme si toutes <strong>le</strong>s barrières étaient tombées : plus de rimes, plus d’obligations,<br />

juste un flot de phrases que je laissais venir pour créer ma propre musicalité. Je<br />

raconte des ressentis, des sensations, des sentiments et je me dis qu’en parlant<br />

franchement, qu’en vivant <strong>le</strong>s mots, peut-être que certaines personnes se reconnaîtront,<br />

interpréteront l’histoire à <strong>le</strong>ur manière, la tireront vers eux.”<br />

33 LONGUEUR D’ONDES N°68<br />

(ex-Diabologum et Experience)<br />

ROCH ARMANDO<br />

JULIEN BABIGEON<br />

Kwal<br />

<strong>le</strong> slameur internationaliste<br />

Le slameur angevin a mené de nombreux combats culturels : spectac<strong>le</strong>s théâtraux,<br />

contes pour enfants, visites guidées décalées des musées des Beaux-arts d’Angers<br />

et de Nantes… Sous ses airs romanesques, Kwal n’oublie pas d’écrire sa propre histoire<br />

: “Je me suis mis à raconter mes textes et tout de suite, j’ai trouvé que ce sty<strong>le</strong><br />

me correspondait, ce qui ne m’empêchait pas d’al<strong>le</strong>r vers un phrasé plus rappé ou<br />

chanté sur certaines chansons. J’ai eu envie de raconter plus que de tchatcher, de<br />

prendre <strong>le</strong> ton <strong>le</strong> plus naturel possib<strong>le</strong>, proche du conteur d’histoires. Ma musique<br />

évoluait vers quelque chose de moins percussif, plus doux, mes textes vers quelque<br />

chose de plus social, moins revendicatif parfois. Mon flow a suivi. Je me sens auteur<br />

plus que musicien : j’ai envie de dire des choses et j’ai l’impression que la langue française<br />

est mon instrument. Toucher, émouvoir, faire sourire, interpel<strong>le</strong>r parfois. Pour<br />

exprimer toutes ces émotions, j’ai trouvé que la voix “parlée” était pour moi la plus<br />

efficace. Cel<strong>le</strong> qui me permettait d’exprimer <strong>le</strong> plus de nuances.”<br />

Bruit Qui Court<br />

sur fond de rock rageur<br />

Dix ans d’existence et ce n’est plus une rumeur ! Les cinq musiciens du groupe<br />

alternatif ont la rage au corps : “La colère, la révolte sont des moteurs importants<br />

pour nous, sur scène, sur disque comme en période de création.” Le<br />

groupe fabrique son propre sty<strong>le</strong> et <strong>le</strong> texte ne fait pas tout, <strong>le</strong> chanteur s’en<br />

explique : “Selon moi, <strong>le</strong>s paro<strong>le</strong>s sont une base, mais el<strong>le</strong>s prennent peu à peu<br />

moins de place dans mon travail, l’interprétation étant la partie la plus importante.<br />

Trois mots parlés avec l’émotion juste sont bien plus forts qu’un texte<br />

plus réfléchi, mais abordé avec une interprétation qui ne col<strong>le</strong> pas.” On retrouve<br />

ici <strong>le</strong> refus de suivre une mode et la volonté d’apposer une signature ! Cela<br />

s’écoute sur <strong>le</strong> nouvel EP T.I.N.A aux allures de Ferrari “noir métallisé” !

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