Lilas 79 OK PM 2:Mise en page 1 - Conseil général du Val-de-Marne

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VITRY-SUR-SEINE CAPITALE DU LILAS
La tradition agricole séculaire de Vitry en
a fait une plaque tournante connue de
tous les pépiniéristes de la région. Du sud
de l’Île-de-France à Orléans, ils venaient
le samedi au marché vendre leurs plants.
Les cultures ont évolué progressivement
au cours du XIX e siècle, le vignoble régressant
à partir des années 1820 à 1840.
En parallèle, la mode consistant à produire
des fleurs coupées à contre saison
pour en faire des bouquets, se développa.
Les quartiers sud de Paris : Vaugirard,
Glacière, Saint-Marcel accueillirent des
entreprises spécialisées dans le forçage
des lilas, des viornes boule-de-neige et des
pivoines herbacées. Les horticulteurs vitriots
firent alors évoluer leurs productions
vers la culture du lilas et, dans une
moindre mesure, de viornes, pour alimenter
cette activité naissante.
Le forçage des arbustes s’est développé
au cours de la deuxième moitié du
XIX e siècle mais, l’urbanisation croissante
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amena les forceries, installées depuis une
cinquantaine d’année dans Paris intramuros,
à migrer vers la banlieue sud et notamment
à Vitry, puisque c’est là que se
trouvaient leurs fournisseurs attitrés. Le
rapprochement géographique entre forceries
et producteurs de plants permit de
réduire les frais de transport. Les forceurs
ne tardèrent pas à acheter ou à louer des
champs à Vitry et à y cultiver eux-mêmes
le lilas destiné au forçage.
Cette dernière activité connut son apogée
à Vitry entre 1900 et 1914. En 1900 la
culture des lilas y occupait 105 ha; les pépinières
83 ha ; l’horticulture 24 ha ; les
boules-de-neige 9 ha; tandis que les forceries
de lilas s’étendaient sur 5 ha.
LA ROSERAIE DU VAL-DE-MARNE
Jules Gravereaux
Plus connue sous le nom de « Roseraie de l’Haÿ »,
cette collection a été créée par Jules Gravereaux
à partir de 1894. Cinq ans plus tard, elle réunissait
quelque 1 600 espèces et variétés, ce qui en fit à
l’époque la plus importante roseraie du monde.
3 - ‘EDMOND ABOUT’
Extrêmement florifère, ce lilas
hybride créé en 1908 par Victor
Lemoine, se pare de gros
bouquets serrés de fleurs pleines,
aux lobes arrondis et imbriqués,
lilas à mauve pâle.
4 - ‘MARIE FINON’
Cette création de Victor Lemoine
se caractérise par un parfum très
puissant et la grande dimension
de ses fleurs.
(Photos : www.map-photos.com/A. Descat)
Le jardin de 15 000 m 2 , tel qu’on le connaît aujourd’hui,
a été dessiné par le célèbre paysagiste
Édouard André. L’objectif, annoncé dès 1902,
était de réunir toutes les formes du genre Rosa et
aujourd’hui, il s’agit d’une collection nationale
CCVS, qui renferme près de 3 200 taxons, mais
qui doit surtout sa renommée à ses rosiers botaniques
(environ 180 espèces et sous-espèces).
Jules Gravereaux avait également créé le « musée
de la rose », réunissant plus de 10 000 objets et
documents sur la reine des fleurs. Aujourd’hui,
cette inestimable collection est consultable sur
demande aux Archives départementales du Valde-Marne
à Créteil : www.archives.cg94.fr
HOMMES & PLANTES N° 79 - 5
Gravure : Roseraie de Val de Marne