jeunesse jeunesse bidon ?y - Bibliothèque Numérique Marocaine

«te cycles électriciens et pour les
autres, tacherons pointeurs, maçons.
plAtricrs 12 voudraient faire du
petit commerce être coiffeurs, buralistes
pompistes, tailleurs, minotiers,
épiciers, gardons de café 10 "< voudraient
devenir soit comptables, soit
bureaucrates
Cependant, certains ont de plus hautes
ambitions 7 '< voudraient devenu
fonctionnaires ou cadres (caïds
et inspecteurs, précisent quelquesuns)
d'autres voudraient exercer des
professions spécialistes et notamment
libérales (médecin, ingénieur,
écrivain).
Un s explique ainsi Je ne veux
pas travaille! ni chez les autres, ni
Chez, moi J ai étudie, j'ai été reçu,
le dois travailler pour l'Etat >
I. idéal pour beaucoup, en effet, c'est
le makhzen
Ceti se vérifié d'une autre façon,
quand on demande aux jeunes s'ils
prêtèrent un travail permanent, garanti
mais peu payé, A un travail
occasionnel mieux rémunéré 70
choisisse nt le premier terme, et seule
ment 30 % le second, ces 30 ' (10 't 68 ',<
des jeunes interrogés ne voient que
des éléments positifs A la ville et
négatifs au village. 5 '.'< seulement
sont en faveur de ce dernier
Cependant, ils ne vont pas tous A la
ville, loin de 1A . Ce qui est difficile
en ville, c'est de trouver quelqu'un
qui te prenne en charge pendant
quelques jours le temps que tu
cherches du travail » ; « La solution,
c'est d'avoir assez d'argent pour tenir
un ou deux mois, tu trouves toujours
une combine : Il y a plein
de types qui ont de l'argent, si tu
sais te débrouiller, tu peux leur rendre
service et en gagner Telle est
la première raison citée le manque
d'accueil. Mais il y en a d'autres,
notamment la difficulté d'obtenir une
carte d'identité délivrée par le mokaddem
ou le cheikh du village et
qui est le véritable passeport pour
la ville Il y a aussi, mais A un
moindre degré. les réticences des parents
qui tentent de retenir leurs
fils
Néanmoins, le désir d'exode rural
n'est pas si définitif qu'on pourrait
le croire En effet, A la question
Que faut-il au village 9 . le.s jeunes
sous-entendent que si leur centre
était doté de tous les avantages qu'ils
croient trouver en ville, ils ne !e
quitteraient pas forcément. En tête
di ces avantages vient ce que l'on
peut appeler les éléments de confort
(18 '/c). c'est-A-dire les bains publics,
et les douches, puis, pour 16 "t le
cinéma et les activités sportives, ensuite
pour 11 Vc des usines, des ateliers
mécaniques, des menuisenes.
ensuite des fours A pain, puis des
écoles secondaires 113 '< ). des maisons
en dur (12 %). des installations
sanitaires, des clubs ou maisons
de jeunes (10 %). puis des
boutiques, des écoles techniques, de
l'eau et de l'électricité, etc...
L'ARGENT :
-LE MAITRE DU MONDE-
On a déjA vu l'importance de cette
notion dans presque toutes les réponses
sur les questions les plus variées.
Ceci apparaît encore davantage
si l'argent lui-même est le thème
de la discussion, car les jeune.*»
ruraux ont conscience que l'argent
désormais c'est tout, puisque, disentils.
Tout s'achète, l'argent ouvre
toutes les portes . La société est
devenue mercantile et le jeune le
constate, il ne le critique pas, ne le
déploré pas. il s'y adapte, et l'argent
tend pour lui de plus en plus
a tenir heu de morale, puisqu'il voit
qu'au village ce n'est pas le diplôme
la technicité ou même la discipline
qui fonde la morale et le pouvoir
mais l'argent. • L'argent, dit un jeune,
c'est la liberté et l'indépendance
>. Un autre affirme L'argent
est le souveratn absolu du monde
Cet argent, on le gagne dans 1 agriculture
et dans l'élevage (50 '