jeunesse jeunesse bidon ?y - Bibliothèque Numérique Marocaine
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aient d onvir de faire du cinéma en<br />
ont profit*, ils ont ou raison parce que<br />
la porte » est referméo tros lourdement<br />
par la suite. Et moi comme je<br />
lai-.ais cela tout seul j'ai quand même<br />
eu le • trac - Dans l'histoire de ce<br />
Idm d y a un côté quo j'adore, c'est<br />
la solitude du noir à Paris ses problème*<br />
son désespoir. Mais j'avais<br />
tout do même emprunté sept million»<br />
ei a I époque c était une jolie somme, surtout<br />
que je n avais pas le premier Iranc.<br />
Je me .uis alors dit que s'il n'y avait<br />
pan un support policier jo n'amvorais<br />
ïamai 1- a rendre cette somme qui était<br />
une sorle d épee de Damoclés sur ma<br />
tête I ai donc lait un lilm qui est. pour<br />
moi un petit peu boiteux entre uno<br />
sincérité et une intrigue que ;e n'ai<br />
d ailleurs pas développées parce que je<br />
ne savais pas comment m'en sortir<br />
d< celle intrigue policiere. Cela n a<br />
pa;. empêche le film de remporter le<br />
prix » Louis Delluc - et d'être un énorme<br />
succès commerçai, puisqu'ayant<br />
coûte quinze millions il en a rapporté<br />
ISO<br />
E . . . v v PUS 'éa! • / • Ame<br />
lie ou 'e temp' a'aimer •<br />
qu: xnergue cussi votre ron<br />
c te avec Marie Jo«é Nat<br />
otre épouse<br />
— Commo mon premier film s'était<br />
v< ndu dans le monde entier grâce au<br />
• Delluc - le me suis dis qu'au fond<br />
ie pouvais peut-être recommencer,<br />
mais cette fois-ci sans aucune contrainte<br />
commerciale, en faisant ce que<br />
I avais envie de faire. Et ie me suis<br />
paye Amolie - qui m'est resté sur<br />
1 estomac pendant quatre ans parce<br />
que personne n'en voulait. Ce n'est<br />
pas tellement qu'il ait mol marché,<br />
mais il a ete mal distribue. I! a été<br />
:.opo a la base. Au bout de quatre<br />
ans quand il est sorti il l'a fait dans<br />
des salles minuscules du circuit » Art<br />
et Essai « qui n'avait d'ailleurs pas<br />
I impo.-tance qu'il a aujourd'hui.<br />
• Le Bonne O a*.- • et • Sa<br />
la -Diamants» ort deu>:<br />
films n r.eurs Comment ex<br />
pl.qutz-vou* leur existence?<br />
Jâi fait cela parce qu' - Amélie »<br />
n étant pas sorti pendant 4 ans d (allait<br />
que je me dédouane, chose que<br />
le?- journalistes oubliont quand ils jugent<br />
un fi'm ou un motteur en scène<br />
et qu'ils disent : - C'est insonsé que<br />
lui ait pu faire ça ». Après les critiques<br />
merveilleuses quo j'avais ou<br />
pour - Amélie - on me rogardait comme<br />
un diplodocus parco quo j'avais<br />
fait - La Bonno Occaso ». Or mes problèmes<br />
restent mos problèmes ot ce<br />
n'est pas une bonne critiquo qui<br />
M - *<br />
m'ôtera une épine du pied. Il est<br />
évident quo je suis content d'avo r<br />
uno bonno critique main i! y a tout<br />
de même un côté matériel au cinéma.,<br />
et comme moi jo suis un réalisatour<br />
qui n'a jamais été contacté par un<br />
producteur el qui au fond fait toujours<br />
ses fi'ms tout seul, il fallait que<br />
jo me dédouane auprès d'eux et des<br />
distributeurs pour leur prouver que |o<br />
n'étais pas condamné aux jeunes fille<br />
qui mouraient d'amour commo dans<br />
» Amélie ». Il fallait que je m'en sorte.<br />
Pour » Safari-Diamants - c'est un Feu<br />
di férent, I h.stoire avait un côté cor<br />
ploiement baroque qui me plaisait, il<br />
y a d ailleurs dans le film des choses<br />
qui sont bien mais je trouve quo<br />
I ensemble n'est pas réussi.<br />
Etes vou*- auteur de vos 'cà-<br />
narios ?<br />
-- En principe oui. je dis en principe<br />
parce que j'ai fait des choses dont je<br />
n'étais pas l'auteur, mais en tout cas<br />
je suis toujours au moins l'adaptatour.<br />
Pour - Amélio » par exemple le scénario<br />
était do moi. Dans - Elise ou la<br />
vraie vie » c'est différent, j'ai pris<br />
Claude Lanzman comme coadaptour et<br />
dialoguisto. parce que j'ai voulu garder<br />
un recul qui me paraissait nécessaire.<br />
; | Venons en a • Elise ou la<br />
vraie vie » Pourquoi ce<br />
film ?<br />
— Après ces deux expériences do<br />
cinéma commorcial comme on dit. malgré<br />
les réserves que je fais à cette<br />
dénomination, j'avais envie do mo<br />
retrouver moi-même, retrouver des<br />
thèmes qui mo sont chcrs commo<br />
l'amour-passion qui était le sujet do<br />
— Amélie » et des thèmes disons do<br />
combat idéologique comme le racisme<br />
qui était lo sujet do départ do<br />
» On n'entorro pas le dimanche ».<br />
J'avais lu lo roman de Clairo Etcherelli<br />
avant qu'il n'obtienne le prix Fomina<br />
et no devienno lo succès de librairie<br />
quo l'on sait. J'ai immédiatement<br />
voulu l'adapter à l'écran. le trouvais<br />
tout ce quo jo voulais dire dans<br />
mon film réuni dans uno anecdote très<br />
simplo et explosive à la fois.<br />
Pouvez - vous résumer cette<br />
anecdote ?<br />
— Ello est simplo. linéaire. Nous sommes<br />
on 1957 à Bordeaux. Elise habite<br />
chez sa grand-mèro avec son frère<br />
Lucien. Celui-ci sort de l'adolosconco<br />
e: la guorre d'Algério. qu'il vit intensément<br />
par la prosso ot les discussions.<br />
lui fait prondre conscience, d'une<br />
manière romantiquo. dos problèmes<br />
Mohamed Chouikh et Marie Joie Na:<br />
dan« Elise ou la vra-e oie<br />
politiques do l'epoque. I! quitte Boi<br />
deaux oi la vio provinciale pour vivre<br />
« la vraie vie - à Paris ou il est rejom:<br />
par El se qui trouve un travail on us.no.<br />
Cet!© expérience en us.no qu'oi e<br />
croyait provisoire se prolonge : elle y<br />
rencontro un jeune nord-africain dont<br />
elle devient amoureuse, s'attirant ainsi<br />
les haines, los rancœurs. le racismepar-extonsion<br />
de son entourage. Cet<br />
amour difficile va lui permettro de<br />
so détacher de son frère et do son<br />
passé. Elle commence à vivre uno vie<br />
indépendante bion différente de celle<br />
qu'olle avait imaginée, mais qui s avere<br />
bien plus « vraie •• La mort do son<br />
frère et la disparition de son amant<br />
arrêté par la police vont la pousser<br />
au désespoir.<br />
I Avez VQU lait un film pc •<br />
sirr.ste ?<br />
— Pas du tout. C'est la transposition<br />
d une vérité violente, grave, desespe<br />
rente, mais cotte transposition so veut<br />
fidèle à une réalité qui était celle du<br />
momont. et à une psychologie qui est<br />
cello d'Eliso. Celle-ci ouvre les yeux<br />
sur la réalité qui l'entoure, plus<br />
concrèto. plus obsédante que toute<br />
idéologie. Elle éprouve le besoin d'engager<br />
son oxistence dans un combat<br />
qui lui semble positif, qui la rend<br />
utile. Elle a réagi contro l immobilis<br />
mo ot la castration du quotidien. Sa<br />
rencontre avec l'ouvrier algérien sur<br />
la chaîne de voitures de l'usine est<br />
pour elle un choc définitif qui va<br />
conditionner sa ve.<br />
Q Votre film traite donc du<br />
racisme anti Arabe dans le<br />
contexte de la guerre d Al-<br />
gérie "><br />
— Bien sur ! Et cela n'a jamais été<br />
traité dans le cinéma français. La<br />
guerre d'Algério a toujours été dan»<br />
notre cinéma une allusion plus ou