jeunesse jeunesse bidon ?y - Bibliothèque Numérique Marocaine

DU REALISME
RAS D'ENTHOUSIASME
Dei conclusions se dégagent de
cette enquête
Le première essentielle est que
jeunes ruraux - tues djns les
z • • ^ concernes'. sont désormais
entrés dans la société industrielle.
1 t manière- de vivre autarcique
de leurs r oros na pour
eu aucun attrait ! agriculture
même, peur 60 d entre eux
n'c-sl pas la forme de vie qu ils
souhaitent Leurs aspirations au
travail tendent, pour l'essentiel
à des met ers industriels ru semi
industriels l'usine étant considérée
par eux, comme un svmboie
ce prospérité.
Mais cette société industrielle, :!s
n'y entrent pas avec ia flamme
de l'enthousiasme Ils y avancent
à petits pas, se 'ixant des dé3irs
très réalisables, très raisonnables,
extrêmement conscients d leurs
' mites. Il est frappent de cons
' rr qu'iis raisonnant dans le
domaine du possible, qu'ils se
dé terminent uniquement en fon< -
non de ce qui est éalisable bien
que leur volonté de hangement
soit prolonde
jeunes sont réalistes.
U est, semble-t-il, . tur caractéris-
tique première C onstatant tous
les aspects de la société dans
laquelle ils vivent, ils ne souhaitent
pas son bouleversement.
Ils révent seulement de petites
améliorations qu'ils ne veulent
d'aiileurs pas *enter eux-mêmes,
mais dont ils attendent qu elles
se- iassent quasiment d'elles-mêmes,
se contentant de critique'
l'injustice, la corruption et l'insécurité
Mais pour l'essentiel, ils
s'y adaptent
•18 - 1
Leur perception de l'àco'e eiit
juste Elle n'a que peu de lions
avec la vie Ils le sous entendent
Four le travail le villa je . J ville
1 a^aert le maghzen ils "e fixent
des aspirations a leur merure
mais qui • rollent • totalement
à ce qu ils perçoivent de leur
monde et du monde Leur rea
.'sme né d'une lucidité aiguë, eu.
surprend tant elle est proîonde
qui s exprime en proverbe., lap
daires et en aphorisme* c est à
dire qu ils 1 ont déjà p-atique
ment théorisée confine caries
au cyn'sme surtout en ce qui
conrerne 1 argent I's ne sont pas
dupes, ni des autres ^ 11 i>
memes Au'aient ils déjà telle
ment souffert ou vu souffri' pour
en être arrivés la ° A cette v eille
; sagesse v mais an sérér te.
cj' ils sont loin rt. calme et de
' jp lisement ils ne sont n libc
rés, ni del vrés de leurs contra
a ctions et de leurs prob'emos
En lait et cela sexp' qu» dans
leur perception ae la société et
de leurs attitudes a sen égard,
les ie mes ruraux sont souvent
conservateurs, p :"ois r • re
trogrades. Rien ne le r> tre
mieux que leurs »déer sur la femme
la sexualité l'amitié, la fa
mille ia eunesse. Ils font ià comme
leurs parents, parce qu'ils
trouvent cela hier La femrr doit
rester au foyer e!l« rit doit txis
so'tir Cest {>our 75 la v 3ton
du mariage II est vrai oj ils
n ont pas d'autre modèle, ni
exemple et qu'il leu- est a'oro
difficile de se déterminer d'une
autre façon Ou en pensent les
jeunes filles et les épousés 7 U
curait été intéressant de le leur
n :
pi, A ru!
demander et 1 semble bien qu^
ce so t îa l'une des failles de cette
enquête que de ne s'être ad:c-s
sée qu aux jeunes gens c'est-à
dire à la moitié de celle jeunesse
rurale dont on ne saurait, me
me s 1 eiles n ont pas d'adolescence,
extraire les femmes ' D'autant
que pour les uns et les unes le
mariage est le principal régulateur
du changement
Fealisme lucidité, il iaul y ajouter
pour mieux cerne; ces jeunes
un manque d'initiative, d'esprit
d'aventure et de qoût du
risque et un désir de sécurité
qui va mal avec le mot do jeunesse.
ls nanqut" f ic rë. 2S et
d utopies ne proposent aucune
solution apparemment pass'-fs er