jeunesse jeunesse bidon ?y - Bibliothèque Numérique Marocaine

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MŒURS Les aïssaoua par Mehdi Haimeur :o - t Bernard H HDes hommes échevelé» qui •'enfoncent dan» les joue» de» torche» brûlante» et se frappent la tête avec de» hachette* en dansant au rythme de r- dopée» lancinante», des frmmed cui au cours de» leila » 111 écrant du verre jusqu'à l'émietter ave U ur» mainj. s«? percent le» bras. |« . jambe» de poignard», dan» de» transe» extatiques, sans garder les traces des blessures qu'elles se sont voloniremcnt faites, des cérémonies Ion desquelles on déchiquette de la vlandfc crue, on mftche de» feuilles d«" ictus hérissées de piquants, on r« t ~ansperce le corps avec de» t. aux aiguisées, ces pratiques, connues. «ont celle» de la secte de; Aïssaoua Un r«? ent proc juk au Tribunal Régional de Casablanca montré que cette secte, née au M i - c ver» le 15* siècle, continue oir de nombreux adepte». Partis de Mekné». les Aïssaoua on: essaimé dan» tout le Maroc Tanger Oujda Fis. Axemmour. Marrakech c: même le Rif. pourtant A ! cari derrière sa barrière montagneuar c.it connu cl connaissent peul c.icore des zaouias aissaou. i L'extension de la secte a même dé passé les front ère» du Maroc Corn me l'écrivait René Brune! dans s&f • Essai sur la confrérie de» Ai&sa j oua » * Partout I Aiss 10 ic Trouvé de fervent» discip et. I Mecque, ci mm» 1 Médin • S. comme en Egypt» en Libye n en Tunisie pays qui semble 1 do tout temps réservé une certain* faveur aux confréries mysti riques en Algérie s .:.iuula I emoen est particulièrement 1 pu tée Doutté donne d'ailleurs une tics cription du pèlennage des Aissaou. de cette ville. Le» membre» de I* secte, rivaux de» • cinghaiien» ». don nérent «les exhibition» payantes i Paris lor» de la grande exposition d< 1867 PATTE BLANCHE POUR UNE • LEILA Certes ce texte »i- rapporte » Je.* faits pisses Mais il n'« n '. rr pas moins que I on const itc acti • lement un regain de faveur parmi les populations déshéritée» tant 1 n villes que de» campagne» pour « « confréries qui font une large part aux pratiqtus extatiques !• ph élémentaire» Cela est particulièrement vrai pour N s Aissaoua qu tous temps se »ont recrute» parmi les populations le< plus pauvre» en
opposition A des confréries qui. comme les Tijani, par exemple, sont considérées comme aristocratiques et lcurgeois?s Fît si 1er pintiques qui sont le propre des Aissao ia semblaient avoir disparu. c'e«t paice qu'elles ont do plus en plu- tendance A se faire clandestines II faut montrer patte blanchi' pour assister a une v leila *. et si 1 on n'exige pni toujours la croyance de Iri paît des assistants et des spectateuis, on ie clame un minimum de foi ou l'exis tence d'un mnlhctir que l'on n'a pu guérir d'une autre façon et que Ion se fnit foit de conjurer par l'extase Pc plus en plus dont, 1 aissacuisme tend A devenir le refugi de tous ceux qui cherchent dans l ivresse momentanée de l'extase, l'oubli de leurs peines, de leurs afflu - tions ou de leur misère II y a IA une similitude frappante avec l'epoque qui vit la naissance de cette confrérie, époque troublée s'il en fut et qui demeure parmi les périodes les plus noires de l'histoire marocaine On est cependant fonde A se demander si le fondateur île la secte le cheikh Abou Abdallah Sith Mohamed Ben Aissa Essoufvani cl .Moukhtari. avait voulu que se perpétué sa mémoire par des pratiques tli! genre de celles qu'observent les Aissaoua Sa vie toute entière et son enseignement tendent au contraire A le démentir Sidi Abdcuahmanc Kl Fassi écrit dans son livie Ibtihaj el Kouloub • que le Cheikh Sid el Kamel île parfait i comme le nommaient ses disciples naquit au î» siècle de l'heguc. en l'année 872 iH65-66t et mourut en 933 11526-271 A l'âge de 61 ans Ces dates ne sont plus aujourd'hui mises en doute, bien que certains persistent A faire d'Ibn Aissa le contemporain du Sultan Moulay Ismacl cl Filali ce qui ne résiste pas A l'examen des faits, et même d'un Sultan dit Moulay Ismacl le Ménntde. dont l'histoire marocaine n'a d'ailleuis pas conserve la trace Quoi qu'il en soit. 1465 année de la naissance d'Ibn Aissa. vit la fin de la dynastie des Mérinides avec la disparition d / el Haqq, et l'avènement du premier Sultan îles Bcni Ouattas. Mohamed Al Cheikh, et 1526. année présumée dt sa mort est celle de la proclamation du fils de Bortgali. Abou Abbès Ahmed el Arj. Ibn Aissa a donc vécu durant la période la plus troublée de l'histoire marocaine la chute des Mérinides. le règne des Bem-Ouattas A Fès, qui ne parvint pas A s'étendre A tout le territoire et fut en butte A la fois aux attaques des envahisseurs portugais et A celles «tes chefs locaux, et l'avènement des CHANT DES AISSAOUA / ai lui les humains sans exception J'ai abandonné mes amis, ma famille et mes voisins l'ai rendu mes enfants orphelins et me suis séparé de mes proches l'ai suspendu mon cœur aux plus hautes dignités 1 ai voilé la vérité sans laisser de doute Pour me recréer, j'ai laisse paraître librement mes regards Dans les sens cachés et infimes Et me suis enfoncé, à tous les degrés, dans les mers de la divination l'égayé les esprits, protège les âmes. Ressuscite les cœurs frappés par la mort inexorable. le subjugue le tyran, abats l'oppresseur assiste ioppnme le console celui que la tristesse accable et rends célébré 1 inconnu le remonte le moral de celui qui éprouve des pertes Les secrets m'ont été inspirés, la sagesse m'a ete donnée le suis ainsi parvenu aux rangs de la grandeur resplendissante Si tu es affligé, gêné ou atteint par un malheur. Si encore la misère ou la maladie te terrasse. Dirige-toi vers le Gharb. presse le pas et dis O Ibn lssa, mon cheikh, viens à mon secours Que de chagrins se dissipent en sa seule compagnie 1 Sidi Yahya Maâouaoui 1 - 21
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