jeunesse jeunesse bidon ?y - Bibliothèque Numérique Marocaine

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(Mine centenaire de la mort d'Ibn Batoula le plus grand voyageur moyen-âge par Al Mouarrikh —. Un Tangèrois a paicouru plus de ÎOOOOO kilomètres. voici 600 ans Ii a leahse le premier tout du monde Né en 1301 il a quitte le Manu .-n 1325 De retoui en 1349 il visite encore (Andalousie «'t le Soud.m .ivant de dicter ses souvenus et de seteindre A Fes on 1369 Ce voyageur de l'Islam u parcouru I » monde connu des musulmans pendant près de 30 ans de Tanger a Pékin de Stalingrad a Tomboucti u II connaissait tous les pavs musulmans il avait séjourné en Oru nt en Russie aux Indes, en Chine et en Afrique noire, au Mali el en Tanzanie II nous a laissé un long récit de I 50© pages de toutes ses aventures LE VOYAGEUR DE TROIS CONTINENTS : AFRIQUE. ASIE. EUROPE Notre T.mgeiois .i quitté .sa ville natale pour accomplir le pèlerinage a la Mecque Après 10 mous de matrhe en caravaw- il s'arrête en Egypte visite la Palestine, et la Syrie 11 semerveille devant les beautés de Damas, quitte- Medine a regret et parvient a la Mecque II I ut court tous le.s sanctuaires d'Orient, ans oublier le tombeau d'Ali a Met hed II visite Ispahan et Chiraz en Perse Baghdad en Iraq II pousse nne pointe jusqu'aux ruines de Ninive et levient A l.i Mecque U part pour l.i rote oilentule «le l'Afrique tropicale cette fois en bateau, il visite Zan/abai et entend parler des marchés de la poudte d'or de Sofaia en Afrique du Sud Revenu en Ara- •42 - 1 bie par le golfe perstque, il se dirige vers l'Asie Mineure, traverse la Mer Noire et atteint l'Ukraine II visite lu, Volga, Astrakhan, au nord de la Caspienne. Il se vante. A tort, de connaître Kazan. il 1.300 kilomètres de IA et d'y être parvenu en 10 jours Il accompagne une princesse grecque jusqu'à Conslantinople. II décric la ville avec exactitude et l'appelle déjà Istanbul, comme le géographe Yaqout, avant lui d'ailleurs Après un séjour de quelques semaines, il retourne vers la Basse Volga, non loin de Stalingrad, au camp du roi Mongol II repart vers le Turkestan. traverse Samarcand, les pays du Soleil Levant de Khorassan). Kaboul. et arrive aux portes de l'Inde, une dizaine d'années après son dépait du Maroc L'ADMIRATEUR ENVOUTE DE L'INDE L'Inde fascine Ibn Batouta pendant 10 an». Notre cheikh habile à la cour du roi de Delhi plus de 7 ans. 11 décrit le pays, ses fleuves, ses rhinocéros, ses éléphants, ses tigres qu'il s'entéte A uppeler des lions I' est intarrissable sur les monuments de Delhi, sur l'histoire de ses lois, sur le règne du souverain de l'époque. Il décrit les fêtes, les mœurs, les combats et les révoltes. Tout l'intéresse les yogis et leurs tours de lévitation, le commerce, l'administration, la gastronomie, la mode. Rien ne lui échappe. Ses souvenirs de l'Inde forment la partie la plus attachante et la plus riche du récit
nantchéou) contenait 100 grosses jonques. Il s'émerveille devant la qualité des satins qui rend cette ville célèbre dans le monde entier. Infatigable. Ibn Batouta prend le chemin du sud. vers Canton : il décrit la ville, ses jardins, son hôpital, ses fabriques de porcelaines. Revenu à «m point de départ, il navigue sur un fleuve et un canal, jusqu'à Khansa. Hang Tcheou Fou, la Shanghai de l'époque. En chemin il rencontre un commerçant marocain : Sebti Albochry était originaire de Ceuta Cc riche personnage, propriétaire d'un grand navire, avait un frère au Maroc. dans le Tafilalet ; notre voyageur devait le rencontrer plus tard à Sidjilmassa. Ibn Batouta parle avec ravissement de Khinsa. « la plus grande ville du monde ». avec ses 6 murailles concentriques. Il rapporte l'anecdote d'un jongleur-illusionniste : il est suffoqué de voir un gamin décapité et coupé en morceaux. Bon public, il respire à l'Issue du spectacle, quand il volt reparaître l'enfant, en bonne santé. UN MAROCAIN SEDUIT. PERDU ET ECRASE EN CHINE Ibn Batouta se sent étranger il parle des roues hydrauliques, du riz qu'il n'aime pas . des assiettes incassables, de la sole, des billets de banque, de la houille. \jp contrôle des marchandises par la douane, les connaissements. le contrôle des étrangers dans les auberges par la police, les portraits des voyageurs affichés sur les murs des villes traversées, tout l'éblouit. Il s'intéresse au régime des retraites, accordées aux Chinois dès l'âge de 50 ans U observe même la façon bruyante dont les facteurs distribuent le courrier A domicile. Ii remonte à bord d'une jonque et suit le grand canal impérial pendant I 400 kilomètres jusqu'à Pékin. U entre en Chine du Nord, dépasse le fleuve Bleu, et remonte le fleuve Jaune. dont l'embouchure, à l'époque, était proche de Shanghai. Ses deux mois de voyage sont décevants. Il signale en quelques lignes la richess • des céréales, des fniits et des cannes à sucre. Cc pays, sans musulmans, lui est étranger. Il ne remarque aucune ville digne d'intérêt, car toutes sont peuplées par des idolâtres. Pourtant Marco Polo en cite une vingtaine. Les détracteurs d'Ibn Batouta ont déduit de cc silence qu'Ibn Batouta n'aurait jamais été à Pékin II en aurait simplement entendu parler. Sa description de la ville tartare. l'enterrement de l'empereur, l'allusion à la capitale mongole Qaraqorum seraient les résultats de conversations avec des coreligionnaires ren- contrés à Hang-Tchéou. L'empereur n'est pas mort en 1345 la descuptlon de l'enterrement serait une puie invention, comme le transfert de la capitale mongole de Pékin à Qaraqorum d'ailleurs qui n'a eu lieu que vingt ans après le départ d'Ibn Batouta. Ces critiques ne tiennent compte ni du texte, ni de la personnalité d'Ibn Batouta. Notre voyagcui avait déjà parcouru fi grands pays . chaque fois il n'avait pas omis de visiter la capitale le Caire. Damas. Baghdad, Sara (en Russie », Samarqand, Delhi, sans omettre Byzance Comment aurait-il oublié Pékin * I« n'était pas malade. IJI Chine vivait en paix La saison était propice, et l'occasion trop belle Arrivé a Pékin. Ibn Batouta loge chez un cheikh pendant un mois Ce personnage. chef de la communauté musulmane de Pékin, ne lui était pan inconnu II lut avait été recommande par un cheikh d'Alexandrie, son frère au demeurant En cas de supercherie. Ibn Batouta aurait été démasqué. Les rites de l'enterrement impérial raconté par Ibn Batouta sont rigoureusement exacts II avait du les recueillir par l'un des témoins II a exagéré en se flattant d'avoir assisté à une cérémonie antérieure de 13 ans à sa venue en Chine Les détails donnés sur la guerre civile, le nomination d'un nouvel empereur le transfert de la capitale mongole ne sont pas relatés par les annales chinoises Est-ce le fruit d'une censuie des Ming ennemis «les Mongols ' Tous les historiens sont cependant d'accord à reconnaître l'agitation de la Chine mongole. 2."» ans avant sa chute. RETOUR RAPIDE AU MAROC Ibn Batouta avait mis 20 ans avant d'atteindre la Chine II lui suffit de deux ans et demi pour rejoindre le Maroc II quitte la Chine au printemps 1346. Malgré son séjour a Sumatra et une longue navigation le long des côtes de l'Inde, il t allie Calicut et l'Arabie où il débarque un an après son départ de Chine En janvier 1348 il est à Baghdad . l'épidémie de peste noire le trouve déjà à Damas. Au printemps 1349 i' quitte l'Egypte par mer pour Djerba. Tunis et la Sardaigne 11 rejoint l'Algérie à Tanès et rentre .'« Fès le 8 novembre 1349. DERNIERS VOYAGES EN ANDALOUSIE ET EN AFRIQUE NOIRE Après un séjour à la cour du sultan mérinide Abou Inan, il veut visiter la tombe de sa mère à Tanger. Li pastton des voyages le reprend il part en Andalousie el visite Gibraltar. Grenade Malaga et Rond i II *e décidé enfin a mieux connutre le Maro< il admit o Salé Marrakech Après une btève réapparition 1 la cour «k- Fès. il décide en 1352 un nouveau départ vers le So idan et l'Afrique noire Par Sijtlmassn Te gheza. il traverse le Sahara en deux mois II parvient a la plus grande ville de l'Afrique noiro Oualata au sud-est de la Mauritanie actuelle P atteint ensuite Mail! sut le Niger Tombouctou et Gao II rentie a i Maroc deux ans après son dèpirt par le Hoggar et le Tou.it II avait traverse a nouveau le Sahara en 5 mois Une fois encore Ibn Batouta découvie ses talents d'observ item Il comptond le mécanisme du com merce transsaharien i 25 jours de marche au sud de Sijilmass i une mine de sel gemme permet rix commerçants de gagner t«» pièces d'or à tombouctou pour une planche de sel d un mètre de long II se rend compte que les Noirs emploient le sel comme monnaie et que le troc du sel permet d- rece\ou en échange de la poudte d'or II note l'ombr ige énorme «les ba«ib.tbs I huile de kinti et des animaux eti anges des che vaux matins avec des jambes c jmnv celles «les éléphants îles htppop«>t i lames» ou «les ciocodiles ressemblant .1 des petites barques Arrivé l Malli il «lecnt les fastes de l« i inital< Le déploiement «le la cour l appirit l'impressionnent autant que I ibondance de l'oi de 1 argent et d» l'ivoi te II est séduit par la beauté «les chants accompagnes de musique II ncte la liberté des femmes qui non voilees peuvent s'adresser i «les hom mes d'une autre parenté I! est tr.i, pe par les règles d'héritage favorables a la lignée maternelle II assis te A une audience impériale et s eton ne de l'étiquette II admire la justici et la richesse «la souverain II ne cache pas son dépit devant son ava tice U repart de Malli après H mois de se joui Arrive à Tombouctou par caravanes il en repart en bateau un simple tionc d'arbre creuse Sa navigation sur le Niger le conduit a Gao II r« trouve l'usage des cauris qu'il avait connu aux Iles Maldives et qu'i' avait remarque au Mail! Ces petits coquillages blancs servaient de mon naie 1 150 cauris corrcspomlaicn à un dinar d'or Le cauris li piêci d'or était donc trois fois plus élev« qu'aux Indes II profite «le la utua tion pour demeurer un mois sut place II fiequc.itê des Maroc tirs de Meknès et du Tnfilelt II pari- avec horreur «les anthropophages m us ne s'étonne pas de trouve! 600 jeunes filles dans la caravane qui le i îmèm au Mut oc * - 4Î
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