Premier tour - Le Travailleur Catalan
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12 culture<br />
A l afFiche<br />
Perpignan<br />
Théâtre de la Rencontre. Samedi 5 mai à<br />
20h30, dimanche 6 mai à 17h. « En mai,<br />
dis-moi Dimey » : le Bestiaire de Paris, <strong>Le</strong><br />
Milieu de la Nuit, Poèmes Voyous-Chansons<br />
voyelles, etc. Avec André Stuber<br />
(orgue de barbarie) et Bernadette Boucher.<br />
Théâtre de l’Archipel, le<br />
Carré. Vendredi 4 mai à 18h30.<br />
Clôture festive des Heures<br />
musicales. Avec la Cobla<br />
Mil.lenaria, direction Jesus<br />
Ventura. Tarif unique : 5 .<br />
Théâtre de l’Archipel, le Carré. Jeudi 10<br />
mai, vendredi 11 mai 20h30. « Déjeuner<br />
chez Wittgenstein » de Thomas<br />
Bernhard, mise en scène Frédéric Borie.<br />
Spectacle en français surtitré en catalan.<br />
L’écriture de Thomas Bernhard se<br />
nourrit joyeusement de la détestation,<br />
de la colère et de la dénonciation. C’est<br />
résolument une langue qui « boxe ». Tarif<br />
C (18, 15, 12, 11 ). 04 68 51 64 40.<br />
Institut Jean Vigo. Salle Marcel<br />
Oms. Vendredi 4 mai à 19h. Festival<br />
Zoom Arrière. Soft et Hard au temps<br />
du muet : Ciné Clandé (50mn). Une<br />
séance de films érotiques et de<br />
films de bordels. Interdit aux moins<br />
de 18 ans. Sélection de courts<br />
métrages de 1902 à 1925 : scènes<br />
«coquines», saynètes «grivoises»,<br />
premières «nudités»,... jusqu’à des<br />
films pornographiques à destination<br />
des maisons de prostitution.<br />
Jeudi 10 mai à 19h. Dans le cadre<br />
de la Semaine de l’Europe<br />
et en partenariat avec la ville<br />
de Perpignan, « Open Hearts »,<br />
Suzanne Bier, Danemark 2003,<br />
1h54.<br />
Elmediator. Vendredi 11 mai à<br />
20h30. Soirée « 100 grammes<br />
de têtes ». Nouvel Album,<br />
« Good Stuff » ! Ska-reggae.<br />
Quelques grammes suffiraient<br />
pour revivre avec jubilation<br />
le long cheminement de la<br />
musique jamaïcaine... <strong>Le</strong>s 100<br />
grammes font tout ça, et ils le<br />
font bien. + Sound System :<br />
Dapatch Selector (La Main<br />
Verte) + Papet J de Massillia<br />
Sound System. + Projection<br />
du documentaire « <strong>Le</strong> <strong>Premier</strong><br />
Rasta » d’Hélène <strong>Le</strong>e (sorti au<br />
cinéma en avril 2011) à 20h30.<br />
Tarifs: 12 / 9 adhérent.<br />
Librairie Torcatis. Vendredi 4 mai à<br />
partir de 17h30. Jean Soler pour la<br />
présentation de son dernier essai :<br />
« Qui est Dieu ? » (Ed. de Fallois).<br />
Présentation par Bernard Revel.<br />
Jean Soler, agrégé de lettres, a<br />
été conseiller culturel auprès de<br />
l’ambassade de France en Israël<br />
de 1969 à 1973 ; puis de 1989<br />
à 1993. Il a publié aux éditions<br />
de Fallois « Aux origines du Dieu<br />
unique » en trois volumes et, en<br />
2009, « La violence monothéiste ».<br />
Dans les années 60, il était jeune, beau, impétueux<br />
et il brûlait l’écran de la télé dans Thierry la Fronde.<br />
Aujourd’hui, Jean-Claude Drouot ne renie pas cette<br />
période enthousiaste. A la question « Est-ce que ça vous<br />
agace qu’on en parle encore ?», il répond « Pas du tout !<br />
Je n’ai non seulement rien à renier mais en plus, j’en suis<br />
fier. Ç’a été une période importante de ma vie… D’autant<br />
plus qu’après trente ans, d’autres générations découvrent<br />
ce feuilleton ; le personnage de Thierry la Fronde continue<br />
de renouveler son propre mythe ». Si Jean-Claude Drouot ne<br />
regrette rien, c’est aussi parce qu’il a su ne pas se laisser<br />
enfermer dans ce personnage et qu’il a fait depuis l’époque<br />
de ses vingt ans une belle carrière au théâtre, au cinéma et<br />
à la télévision.<br />
« Mon amour pour le théâtre m’a protégé, confie-t-il. Dès<br />
1963, je suis devenu un homme de théâtre à part entière. Je<br />
suis quelqu’un qui a toujours été totalement responsable de<br />
son destin d’homme et d’homme de théâtre. Parallèlement<br />
au théâtre, j’ai continué à <strong>tour</strong>ner régulièrement pour la télévision<br />
: « <strong>Le</strong>s gens de Mogador », « Gaston Phébus »... Non<br />
pas pour briser une image mais pour cumuler les personnages.<br />
La vie d’un acteur n’est pas faite au service d’un personnage<br />
plus marquant que d’autres. Nous sommes la somme<br />
de tous les personnages qui nous ont hanté. »<br />
Des histoires de « taiseux »<br />
Aujourd’hui c’est avec les « Portraits cévenols » que nous<br />
revient Jean-Claude Drouot. Un coin en forme de veillée. Un<br />
texte magnifique, un vrai bonheur de langue, de malice et<br />
de tendresse pour les autres, de Gilbert Léautier. Ce dernier,<br />
venu d’ailleurs, a vécu quarante ans dans les Cévennes. De<br />
son intimité avec ce terroir et ses habitants, il a tiré une série<br />
de portraits. Des portraits de « taiseux ». Une attitude que<br />
La salle du rez-de-chaussée du Musée<br />
des Arts et Traditions Populaires<br />
de Thuir était trop petite pour<br />
accueillir amis, admirateurs et curieux du<br />
travail de Monique Hillel. Une ambiance<br />
particulièrement chaleureuse régnait en<br />
ce lieu aux parois en cayrou, support<br />
idéal au feu d’artifice de couleurs auquel<br />
conviait Monique. Des tableaux de tous<br />
formats, à l’acrylique, des collages, et,<br />
sa dernière création, des petits meubles<br />
peints, tabourets, chaises ou consoles.<br />
Sur chaque toile, un enchevêtrement,<br />
une infinité de sujets mis en tous sens,<br />
personnages, traits, figures géométriques,<br />
paysages, ballons, roues, jouets...<br />
un joyeux melting-pot sur lequel le<br />
regard doit s’attarder pour, progressivement,<br />
en déceler la teneur, comme<br />
dans ces jeux où le but est de deviner<br />
la forme cachée. Plaisir d’aller de l’une<br />
à l’autre de ces oeuvres aux couleurs<br />
éclatantes, toute la gamme mêlée, sans<br />
Toujours fougueux,<br />
passionné, plein de foi<br />
dans le monde<br />
Théâtre de la Rencontre. Vendredi 27 avril, Jean-Claude<br />
Drouot a donné le meilleur de lui-même dans « Portraits<br />
cévenols » de Gilbert Léautier.<br />
crainte d’appariements culottés, mais<br />
elle a raison d’oser, Monique, cela touche<br />
juste. C’est tout un univers qui n’est<br />
pas étranger aux peintures africaines,<br />
ou aux peintres « naïfs », sans doute<br />
parmi les sources d’inspiration de l’artiste,<br />
univers ludique et émouvant, avec<br />
des références à l’enfance, aux rêves, au<br />
temps qui passe... Quelques collages,<br />
aux tons plus doux, montrent des villes,<br />
des maisons de bas en haut, aux jolis<br />
toits rouges, des arbres... images du vivre<br />
ensemble.<br />
Et puis il y a les meubles ! Et l’idée géniale<br />
de les peindre à la manière des<br />
toiles, à l’acrylique, avec mille formes et<br />
couleurs. <strong>Le</strong>s voilà transformés en objets<br />
d’art et de décoration, belle réussite<br />
qui risque fort de donner du travail supplémentaire<br />
à l’artiste, les amateurs se<br />
sont précipités, comme pour les toiles.<br />
Pressée par Jean-Georges Mas (prési-<br />
N°3460<br />
Semaine du 4 au 10 mai 2012<br />
partagent tous ceux qui ont un rapport intime avec la terre,<br />
avec ses travaux rythmés par la nature, avec le besoin d’observation<br />
qu’ils exigent, avec la réflexion, le souci du concret, la<br />
solidité nécessaires. « Taiseux » mais parfois aussi roublards,<br />
occultant leur malice, protégeant leur quant-à-soi. Car, à la<br />
campagne, chacun voit vivre l’autre. On n’est pas perdu dans<br />
la foule qui vous servirait d’écran. On est aussi marqué par la<br />
tradition, voire l’atavisme : l’apparente ladrerie selon laquelle<br />
« un sou est un sou » est le fruit de générations de misère qui<br />
ont laissé de profondes traces.<br />
C’est tout cela que Léautier et Drouot nous font sentir. Avec<br />
une tendresse profonde pour ces personnages déjà un peu<br />
outrepassés par nos temps devenus frivoles. Avec beaucoup<br />
d’humour aussi. La malice est un trait paysan : de beaux<br />
exemples en sont la Louise, ou la Muguette, Georgette ou<br />
autre « ette », toujours là où on ne les attend pas. Avec la<br />
longue histoire de l’oncle siphonnant trop souvent son tonneau<br />
qu’on a fini par envoyer à l’hospice, arrachant après son<br />
départ les vignes qu’il n’avait plus le loisir de cultiver. Avec<br />
tant d’autres encore…<br />
Si Jean-Claude Drouot nous fascine tant avec ses portraits<br />
cévenols, c’est grâce à la vie, au mouvement qu’il sait leur<br />
donner. « Ce qui m’anime, avoue-t-il, c’est une foi immense<br />
au monde. Je me trouve mieux dans la violence des orages<br />
qu’au milieu d’un calme plat. Je me suis forgé une exigence,<br />
par tempérament et par besoin de dépaysement. Et étant très<br />
exigeant avec moi-même, je suis très souvent insatisfait. Je<br />
suis perpétuellement en quête de nourritures. »<br />
Pour couronner le tout, il nous confie que bientôt, en chaire<br />
de la cathédrale de Meaux, il dira du Bossuet. Devinez quoi.<br />
Un texte sur les riches et les pauvres.<br />
Y.L.<br />
Elle nous en fait voir de toutes les couleurs<br />
Peinture. Monique Hillel expose à Thuir<br />
dent des Cimaises Ephémères et hôte<br />
des lieux) de parler de son travail, Monique,<br />
discrète, devait seulement dire son<br />
amour des couleurs et de la mixité, à<br />
tous les niveaux, « les couleurs se font<br />
du bien entre elles »; ajoutant qu’il ne<br />
faut pas « chercher de clé » dans ses<br />
créations , elle laissait à chacun le soin<br />
de les découvrir et se les approprier.<br />
NG<br />
A voir jusqu’au 6 mai, Musée à côté<br />
de la Mairie.