15.07.2013 Views

Premier tour - Le Travailleur Catalan

Premier tour - Le Travailleur Catalan

Premier tour - Le Travailleur Catalan

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

14 culture<br />

« J’écris pour que les mots et les notes<br />

<strong>Le</strong> Boulou<br />

Eglise Sainte-Marie du Boulou.<br />

Samedi 5 mai à 20h30. XVIe Festival<br />

international de musique Jeunes interprètes.<br />

Gaspard Dehaene, pianiste<br />

gagnant du grand prix Alain Marinaro<br />

au Concours international de<br />

piano de Collioure 2011. Œuvres de<br />

Schubert, Chopin, Ravel et Boulez.<br />

On entendra aussi le jeune pianiste<br />

Camille Patau. Gratuit.<br />

Eglise Sainte-Marie du<br />

Boulou. Dimanche 6<br />

Mai à 18h. RaGa Duo,<br />

Raphaëlle et Gabrielle<br />

Rubio. Récital violon et<br />

guitare. Œuvres de Paganini,<br />

Sarasate, Boutros,<br />

Pujol, Ourkouzounov.<br />

On entendra aussi la<br />

jeune violoniste Roxane<br />

Kiowalski. Gratuit.<br />

Salses-le-Château<br />

<strong>Le</strong> Portail à Roulettes. Vendredi<br />

4 et samedi 5 mai à 21h. Amnésik<br />

Théâtre : Soirée « Chamallows<br />

et psychotropes ». Tarif :<br />

8 pour les adhérents, 12<br />

pour les non-adhérents (4<br />

de carte d’adhésion + 8 du<br />

spectacle)<br />

On peut compter sur Thérèse Roussel pour nous rappeler<br />

régulièrement que notre département est une<br />

terre d’artistes. La galerie de la place Desprès est<br />

ainsi, depuis des années, lieu de rencontre, de découvertes,<br />

de redécouvertes, où l’on côtoie les plasticiens d’ici ou les<br />

nombreux qui y ont élu domicile. C’est aujourd’hui Albert<br />

Woda, Niçois d’origine, installé depuis 30 ans à Reynès, qui<br />

occupe les cimaises de cet espace emblématique.<br />

Treize toiles, est-ce un signe ? De toute façon il ne pourrait<br />

y avoir de place pour plus de ces huiles de belle dimension.<br />

Un regard, et l’on sent d’emblée la haute valeur de l’ensemble<br />

à la sombre tonalité, excepté une seule oeuvre qui<br />

tranche, justement nommée « Recevoir la lumière », grande<br />

tache orange fluo, comme pour irradier les autres. Dans ces<br />

dernières dominent les bruns, les bleus gris, le vieil or, des<br />

peintures figuratives sans doute - on y devine des arbres, des<br />

nuages, quelques vagues silhouettes - sans que ce soit tout<br />

à fait exact. On serait plutôt dans quelque chose d’allusif,<br />

à plusieurs niveaux de lecture, des références multiples. A<br />

l’évidence, Albert Woda est marqué par la peinture hollandaise<br />

dont on retrouve chez lui les immenses ciels nuageux<br />

qui occupent les trois quarts de la toile, les horizons infinis,<br />

il en fait juste autre chose, des paysages nimbés de mystère,<br />

de mélancolie, suscitant le sentiment d’un monde perdu. <strong>Le</strong>s<br />

titres sont d’ailleurs éloquents : « <strong>Le</strong>s âmes errantes », « <strong>Le</strong><br />

silence »... Ouvrant l’exposition un « Hommage à Rothko »<br />

peut aussi évoquer la mythologie que le peintre américain<br />

plaçait au coeur de son inspiration. Et d’autres, « La Re-nais-<br />

N°3460<br />

Semaine du 4 au 10 mai 2012<br />

vivent ensemble »<br />

Nilco. <strong>Le</strong> 30 juin, ce jeune chanteur, au carrefour de toutes les cultures, sera sur la scène des Fêlés du Bocal à la fête du <strong>Travailleur</strong> <strong>Catalan</strong><br />

Entretien éclectique. Un<br />

jeune artiste nous reçoit,<br />

simplement. Il écrit textes<br />

et musiques, les entremêlent,<br />

les accordent, les unit<br />

pour que les notes et les sons<br />

fassent sens, pour que les mots<br />

résonnent en harmonie. Il est,<br />

nous dit-il, « poésicien ». Il sera<br />

à la fête du <strong>Travailleur</strong> <strong>Catalan</strong>, le<br />

29, accompagné de musiciens.<br />

<strong>Le</strong> T.C. : Qui êtes-vous monsieur<br />

Nicolas Moogin ?<br />

Nilco : Je m’appelle, sur scène<br />

et pour le chant, Nilco. N’y voyez<br />

là aucune forfanterie, ni la volonté<br />

d’épouser l’esprit « star<br />

système », mais la conséquence<br />

simple de règles pour protéger<br />

mes créations, surtout mes créations<br />

écrites. J’ai donc rajouté le<br />

« L » à mon surnom, parce que le<br />

« L » est léger et sensible, parce<br />

qu’il colle assez bien à la couleur<br />

et à la sensibilité de mes textes.<br />

<strong>Le</strong> T.C. : Votre parcours, quel<br />

est-il ?<br />

Nilco : La musique, d’abord, au<br />

conservatoire de Perpignan, où<br />

j’ai étudié le solfège et le piano<br />

pendant de nombreuses années.<br />

J’ai commencé l’écriture bien<br />

plus tard, presque par hasard, en<br />

aidant un ami. Nous avons ensuite<br />

« monté » un petit groupe,<br />

j’y ai trouvé ma place, je me suis<br />

mis à écrire. <strong>Le</strong> groupe s’appelait<br />

Amice. Puis j’ai continué, un peu<br />

seul, avec textes et musiques.<br />

Ensuite, c’est ce qui m’a lancé et<br />

encouragé, au théâtre de la mer<br />

à Sète, j’ai fait la première partie<br />

de Lavilliers. <strong>Premier</strong> concert,<br />

premiers tests. La rencontre avec<br />

le public a été bonne. Ca s’est<br />

très bien passé. Impressionnant.<br />

J’ai fait ensuite d’autres premières<br />

parties, dont celle de Magid<br />

Cherfy, chanteur de Zebda que je<br />

vais donc retrouver sur la fête.<br />

Ont suivi de nombreuses premières<br />

parties, puis la sortie d’un CD,<br />

distribué nationalement, « Au<br />

nom de qui… », qui a reçu de<br />

bonnes critiques et qui a bien<br />

marché. Sélection des Francofolies<br />

de La Rochelle. L’histoire<br />

continue maintenant, je suis<br />

identifié, j’ai d’ailleurs reçu un<br />

prix SACEM.<br />

<strong>Le</strong> T.C. : Comment faitesvous<br />

pour écrire ? De quoi<br />

parlent vos textes ? Quel<br />

est votre monde d’inspiration<br />

?<br />

Nilco : Ecoutez. Trois immenses<br />

artistes ont marqué le monde<br />

francophone, pas tous pour les<br />

mêmes raisons. Brassens, Brel<br />

et Ferré. Que dire de plus. J’ai<br />

écouté et ils m’ont, c’est incontestable,<br />

touché et « influencé ».<br />

Je me sens très proche de Ferré,<br />

« écorché et léger », « violent<br />

et poétique ». Mon écriture est<br />

« consciente » et poétique à la<br />

fois, elle est musicale, parce que<br />

les mots sont aussi musique.<br />

J’écris pour que les mots et les<br />

notes vivent ensemble et s’alimentent<br />

en harmonie. Et oui, les<br />

mots ont une couleur, un son,<br />

une musique, un sens.<br />

<strong>Le</strong> T.C. : C’est donc de la<br />

chanson française ?<br />

Nilco : Oui, c’est clair. Pour la<br />

fête, je ne serai pas seul. Une<br />

formation portera les textes.<br />

Nous serons cinq. Un batteur,<br />

Damien Françon, qui vient du<br />

jazz, un bassiste, Dayon, et Aude<br />

et Isabelle Massat, l’une au violon<br />

alto, l’autre au violoncelle. La<br />

volonté sera de métisser les musiques,<br />

en douceur, de manière<br />

boisée, avec la volonté de ne pas<br />

couvrir le texte, un peu jazz, rap,<br />

soul et rock acoustique.<br />

<strong>Le</strong> T.C. : Vous connaissez<br />

cette fête ?<br />

Nilco : J’y suis venu souvent. J’ai<br />

assisté à mon premier concert<br />

sur ce terrain. Je m’en souviens<br />

très bien. C’était le concert de<br />

Bernard Lavilliers. J’avais à peine<br />

3 ans. Extraordinaire. Lavilliers.<br />

<strong>Premier</strong> concert dans le public,<br />

premier concert sur scène. On<br />

n’oublie pas. Ensuite, j’y ai déjà<br />

joué, avec le groupe Amicel,<br />

comme « artiste » donc, au stand<br />

de Cabestany. C’est un espace,<br />

un environnement que j’apprécie<br />

beaucoup. On y est bien. L’état<br />

d’esprit qui flotte, là, est super.<br />

<strong>Le</strong>s idées qui y circulent ne le<br />

sont pas moins. A bientôt, donc.<br />

<strong>Le</strong> soleil noir de la mélancolie<br />

Exposition. Albert Woda expose chez Thérèse Roussel<br />

Propos recueillis par M. M.<br />

sance », « La chute d’Icare », « <strong>Le</strong> colloque des anges »...<br />

des titres comme autant de points de repère. Il ne faut enfin<br />

pas oublier qu’Albert Woda est en même temps graveur<br />

et dessinateur, un élément qui complète l’approche de son<br />

travail, de cet univers étrange et fascinant qui offre une traversée<br />

de l’histoire de la peinture pour mieux ancrer sa forte<br />

singularité.<br />

NG<br />

A voir jusqu’au 19 mai, 7 place Joseph Desprès du mardi<br />

au samedi inclus l’après-midi.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!