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SAMEDI 8 JUILLET <strong>2000</strong> LA CHAUX-DE-FONDS L’IMPARTIAL 6<br />
Concert Chorale des Forges et<br />
Orchestre de l’Ecole secondaire<br />
C’était une très belle<br />
soirée, d’un sérieux musical<br />
et d’une ferveur exemplaires.<br />
Atten<strong>du</strong> comme un<br />
beau fruit de l’été, le concert<br />
de la chorale des Forges et de<br />
l’Orchestre de l’Ecole secon-<br />
daire, sous la direction de<br />
Henri Grezet, maître de musique,<br />
a comblé l’auditoire<br />
jeudi 29 juin à la Salle de<br />
musique. Malheureusement<br />
la photo de Richard Leuenberger<br />
a connu quelques<br />
problèmes techniques lors<br />
de son agrandissement. Afin<br />
de conserver un meilleur<br />
souvenir photographique<br />
d’une soirée d’un niveau que<br />
le public n’est pas prêt d’oublier,<br />
une soirée où choristes<br />
et instrumentistes ont donné<br />
le meilleur d’eux-mêmes,<br />
nous repro<strong>du</strong>isons aujourd’hui<br />
le cliché en question;<br />
chaque exécutant s’y reconnaîtra.<br />
DDC<br />
Talus Circus Le bonjour des ados<br />
depuis le pays des cactus<br />
Dans la continuité d’un<br />
échange Nord-Sud, le Talus<br />
Circus s’est envolé pour le<br />
Mexique, via Madrid, à l’aube<br />
<strong>du</strong> mercredi 5 <strong>juillet</strong>. De l’aéroport<br />
de Genève, prêts à em-<br />
barquer, la bonne humeur<br />
communicative, ados et accompagnants<br />
nous font parvenir<br />
leurs meilleurs messages.<br />
Le Talus Circus, association<br />
sans but lucratif soutenue par<br />
divers organismes, dont le comité<br />
suisse de la Marche mondiale<br />
contre le travail des enfants,<br />
est reçu au Mexique par<br />
l’Organisme régional de la culture<br />
et par le Département de<br />
Les ados <strong>du</strong> Talus Circus et leurs accompagnants en tournée au Mexique. photo sp<br />
l’enfance et de la famille<br />
(DIF).<br />
Jusqu’au 5 août, par monts<br />
et par vaux, en car, dans la région<br />
de Veracruz, de Papentla<br />
à Tampico, le Talus Circus<br />
s’arrêtera une vingtaine de<br />
fois et jouera, pour des publics<br />
qui ne vont pas au théâtre, la<br />
pièce écrite par Thomas Sandoz<br />
sur le thème de l’exil<br />
«Transito».<br />
Claude Moullet, animateur,<br />
a fait la mise en scène en fonction<br />
des capacités de sa jeune<br />
équipe. Il se trouve déjà au<br />
Mexique, ainsi que Nicole<br />
Grédy, scénographe, qui a<br />
construit le décor sur place.<br />
Pendant un mois, les ados<br />
d’ici, qui ont appris l’espagnol,<br />
et les ados de là-bas chemineront<br />
ensemble.<br />
Rien de tel qu’un spectacle<br />
pour amorcer la rencontre,<br />
d’autant plus que Brigitte<br />
Zahnd a imaginé toutes sortes<br />
d’ateliers de dessin et d’expression.<br />
Et pendant les représentations<br />
mijotera la soupe<br />
qui sera partagée à l’issue des<br />
représentations avec le public.<br />
DDC<br />
Peinture Portrait<br />
de Ralph Augsburger<br />
Le peintre Ralph Augsburger<br />
est de passage à La<br />
Chaux-de-Fonds pour l’été.<br />
Il expose quelques-unes de<br />
ses œuvres au restaurant<br />
Le Chevreuil, aux Grandes-<br />
Crosettes. Rencontre.<br />
«Je ne fais que passer.» La<br />
phrase que prononce Ralph<br />
Augsburger, interrogé sur un<br />
éventuel retour en terre neuchâteloise,<br />
résume l’homme.<br />
Elle est à la fois le titre de l’un<br />
de ses tableaux et l’emblème<br />
de son existence.<br />
Depuis sa formation à<br />
l’Ecole d’art de La Chaux-de-<br />
Fonds, où il entra en 1948, à<br />
l’âge de 16 ans, Ralph Augsburger<br />
a beaucoup roulé sa<br />
bosse. Fort de l’enseignement<br />
des Bubloz, Léon Perrin et Polper<br />
notamment, il a conquis<br />
toutes les techniques. Gravure,<br />
fresque, dessin, lithographie,<br />
restauration, sculpture,<br />
rien de ce qui est art plastique<br />
ne lui est étranger.<br />
Il gagna sa vie comme graveur.<br />
Avant de répondre à l’appel<br />
<strong>du</strong> globe. En 1959, il lâche<br />
la Suisse et le confort d’une<br />
carrière toute tracée. Voguant<br />
sur l’Atlantique, il se rend<br />
dans les Caraïbes, puis s’embarque<br />
pour Tahiti. Après<br />
avoir parcouru la moitié <strong>du</strong><br />
globe, c’est, aujourd’hui encore,<br />
là-bas qu’il retourne<br />
vivre, trois mois par an. La seconde<br />
patrie de Gauguin – il y<br />
rencontra son fils – est aussi<br />
devenue un peu la sienne.<br />
Il a exposé un peu partout.<br />
Aux antipodes, à Papeete et<br />
Sydney, aux Etats-Unis, à<br />
Santa Fe, Albuquerque, New<br />
York, Indianapolis et Los Angeles,<br />
sans oublier le Japon et<br />
la France.<br />
Ses toiles, hymne au corps<br />
humain en mouvement, tra<strong>du</strong>isent<br />
cette bougeotte.<br />
L’homme, paradoxalement,<br />
est calme. Chez lui domine la<br />
maîtrise <strong>du</strong> geste, l’économie<br />
des mots, la pudeur. Il savoure<br />
la vie et les joies de la création.<br />
Technicien hors pair, il déclare<br />
pourtant que, dans ses<br />
œuvres, c’est l’émotion qui domine.<br />
Mais c’est le geste seul qui<br />
permet de la tra<strong>du</strong>ire.<br />
Comme le montrent les<br />
quelques œuvres exposées,<br />
pour un temps indéterminé,<br />
dans la salle à manger <strong>du</strong> restaurant<br />
<strong>du</strong> Chevreuil, aux<br />
Grandes-Crosettes. Ou l’immense<br />
fresque représentant<br />
des chevaux que nombre de<br />
Neuchâtelois admirent depuis<br />
1995 à l’hôtel de La Vue-des-<br />
Alpes.<br />
Preuve que ce grand bourlingueur<br />
amoureux <strong>du</strong> grand<br />
large n’a pas renié ses racines.<br />
Léo Bysaeth<br />
Ralph Augsburger avec l’une des toiles exposées ces<br />
temps dans un restaurant de La Chaux-de-Fonds.<br />
photo Leuenberger