28 février 1936 - Bibliothèque de Toulouse

45- ANNEE - N* 15.692
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83 ET 229-84
La Marine de Guerre sur la Côte-d'Azur
Voici l'escadre illuminée en rade de Villefranche.
(Cliché New-York, Tlmex).
Idées
et les Faits
L'ours mal léché
Toutes les occasions sont bonnes
à M Paul Reynaud pour essayer de
placer son ours ! Qu'à propos de
l'organisation de l'industrie de la
chaussure, il ait, une fois de plus,
chanté les mérites de la dévaluation
et dénoncé les méfaits de la dellation,
cela peut paraître assez inattendu
; c'est surtout un argument
trop usé pour convaincre.
' Le monde des affaires a pu, en
partie tout au moins, se montrer
disposé à mordre à cette tarte empoisonnée
de la dévaluation, et
d'une nouvelle course à la fortune.
Mais il est désormais fixé, par
l'exemple du passé, sur ce que cette
prospérité a de factice, sur la fragilité
des fortunes ainsi édifiées et
sur la nécessité de rechercher des
conditions de sécurité qui assurent
une existence peut-être moins brillante,
mais assurément plus stable.
M. Paul Raynaud émet quelques
vérités premières qu'il voudrait
pouvoir invoquer en faveur de sa
thèse. Celle-ci, par exemple : que
le prix des matières premières a
baissé, alors que le coût de la vie
n'a pas suivi en proportion.
Cela explique assez mal la crise
'de l'industrie qui devrait être favorisée,
au contraire, par la baisse
:des matières premières qu'elle utilise
et le maintien relatif du prix
des objets fabriqués qu'elle vend.
L'argument de M. Paul Reynaud
vaut seulement contre l'Etat qui
impose à l'industrie, comme à tous
les contribuables, des charges qu'elle
est bien obligée d'incorporer dans
son prix de revient.
Il s'applique d'autant moins à
l'industrie de la chaussure que celleci
a vu son produit fabriqué soumis
à une baisse catastrophique, sans
que la sous-consommation en soit
responsable dans les mêmes proportions
que pour d'autres produits
La crise de la chaussure a eu,
pour cause première, la concurrence
étrangère. A quoi M. Paul Reynaud
pourrait répondre : question de
change : dévaluons !
Mais la concurrence étrangère
n'est pas seulement une question de
change; jusqu'où faudrait-il dévaluer
pour que les industries françaises
puissent produire, aux mêmes
prix que leurs concurrentes japonaises,
par exemple ? Voudrait-on
condamner l'ouvrier français à vivre
d'une poignée de riz ?
Ce n'est Das tout à fait le cas de
l'ouvrier tchécoslovaque qu'utilisait
la maison Bata. Mais, en dehors de
conditions économiques et fiscales
tout à fait différentes des nôtres et
qui suffiraient à expliquer la modicité
des prix qu'elle pouvait pratiquer,
celle-ci avait organisé un système
de cantines et de bazars auxquels
son personnel, payé exclusivement
au moven de bons de consommation,
était obligé de s'approvisionner.
Les salaires payés rentraient
ainsi dans la caisse par une
autre voie.
Organisation
On peut se défendre contre la
concurrence étrangère au moyen du
droit de douane. Mais la société Data
s est constituée en société française
et nous l'avons vue ouvrir, en dehors
des villes industrielles, des usines
alimentées en main-d'œuvre par la
terre déjà suffisamment désertée,
à des conditions que ne pourrait
accepter le professionnel.
Ceci est. sans doute, déplorable au
Point de vue social, mais c'est son
droit absolu.
Le droit d'une grande industrie
est cependant de ne pas se laisser
conduire à la mort sans protester ni
chercher à dégager et à imposer les
conditions qui lui permettraient de
vivre.
C'est ce qu'elle a fait : 90 % de
ses membres ont élaboré une réglementation
du métier qui ne peut ,
être imposée à la totalité que par
une loi.
0l
i. a J *?
e peut même pas dire, comme
rt-i,*, i le ra PPorteur, qu'il s'agit
"une mi d'exception, comme l'est
s, i r „ les ma gasins à prix unique
nui
Qui sont 1 objet d'une mesure de restriction
personnelle.
chan^ îf-î 01 du métier a laquelle
enacun doit se soumettre, comme il
1p ^ umet ' P ar exemple, à la loi sur
1 pos hebdomadaire. Et c'est un
la
Das vers l'organisation de
*a Profession.
Gaston GUËZE.
ÎDXIiON Bl IflLUtûlJL&Ji
25 CT" DU MIDI 25 cr.
la mstllylioii
nouveau seuver
'ai
DIVERGENCES ENTRE
SÉPARATISTES ET AUTONOMISTES
Barcelone, 27 février.
On sait que pour permettre la réinstailatioii
ue M. companys et de ses
amis a la tète de lu Généralité de Catalogne,
le gouvernement de Madrid
a décidé de soumettre aux Coites un
projet ne loi abrogeant le régime provisoire
établi par le Parlement de
droite.
Cette décision détermine une situation
assez délicate, car les gauches
n'ont aux nouvelles Cortès qu'une petite
majorité et il est pronabie que les
élections de ballottage du 1 er mars ne
modifieront pas cette situation.
D'autre part, les antiséparatistes ne
manquent pas 'au sein de certains partis
de gauche et il suffira de quelques
abstentions pour que la décision des
Cortès, à propos de la restauration intégrale
du statut catalan, soit compromise.
Il est possible, cependant, que la réinstallation
des ministres catalans soit
facilitée, dans un désir de concorde,
par un certain nombre de députés du
centre.
Des divergences ont surgi, à ce propos,
entre les éléments les plus modérés'
du mouvement catalaniste, tel M.
Companys lui-même, et les éléments
avancés qui proviennent de l'ancien
parti de M. Macia : l'Estat Catala.
Ces derniers voudraient que tous les
membres du gouvernement autonome,
qui étaient en fonctions au moment
du coup d'Etat manqué du 6 octobre,
fussent installés aux postes qu'ils occupaient.
M Companys préférerait profiter de
l'occasion qui lui est offerte pour
« épurer » les rangs et éloigner un
certain nombre de séparatistes déclarés
à qui il attribue la responsabilité
du 'coup de tête du 6 octobre, qu'il ef-
fectua sous leur pression et après
avoir formulé son avis contraire à
l'initiative.
-ww-
11. Louis NJWN
prononcera mmw, a
m sraitl discours politique
Paris, 27 février.
A l'occasion de la prochaine campagne
électorale, la Fédération républicaine
de France organise une série
de grands banquets populaires.
La première de ces manifestations
aura lieu, à Lyon, le dimanche
8 mars.
M Louis Marin, député de Meurtheet-Moselle,
ancien ministre, président
du parti, piononcera un grand discours
politique.
MM. Georges Bonnefous, Philippe
Henriot et Victor Perret, vice-président
du parti ; Joseph Denai.-, député de
Paris, secrétaire général du groupe
parlementaire ; Xavier vallat, député
de l'Ardèche, membre du Conseil national
du. parti, prendront la parole
aux côtés de M. Louis Marin.
Un très grand nombre de parlementaires,
appartenant à la Fédération républicaine,
assisteront a cetie importante
manifestation politique.
Le mystère de Moscou
Paris. 27 février.
Nous avons dit hier la hâte avec laquelle
un grand chirurgien suédois avait
été mande à Moscou pour donner des
soins à un mystérieux malade. Le bruit
ayant couru, après le départ du praticien,
que M. Staline avait été victime
d'une tentative d'assassinat, on pouvait
pei.ser que le docteur suédois s'était
rendu au chevet du dictateur soviétique.
11 n'en est rien, parait-il. Le Commissariat
du peuple aux Affaires Etrangères
dénient, en effet, cette information. our.
Bangkok a été déclaré port contaminé
et tous les avions arrivant de cette
dernière ville à Singapour, sont désni
fectes. Les mémec précautions sont prises
pour les navires. Toute personne
résidant à Bangkok et désirant se rendre
en Europe, aux Indes à Singapour
ou en Australie, est tenue de se faire
vacciner avant son départ.
LA FRANCE LIEE AUX SOVIETS
La Chambre ratifie
par 353 voix contre 164
le Pacte Franco-Russe
Le matin elle avait discuté un projet
sur la protection de l'industrie
et du commerce de la chaussure
SEANCE DU MATIN
Paris, 27 février.
Une nombreuse affluence de parlementaires
avait, ce matin, envahi les couloirs
du Palais-Bourbon.
Ce n'était certes pas le débat interminable
sur la réforme électorale qui pouvait
provoquer cet afflux de députés,
mais les tragiques événements de Tokio
et les craintes de complications internationales
donnaient lieu à de passionnés
commentaires.
Lorsque à 9 h. 30. M. Edouard Soulier,
vice-président, ouvre la séance le
banc du gouvernement est, vide.
La parole est donnée à M. Béron pour
défendre son contre-projet relatif au
mode d'élection des députés.
M. Béron. — La stabilité gouvernementale
? N'est-elle pas assurée en Angleterre
avec le scrutin uninominal ?
(Applaudissements à gauche) Et n'a-telle
pas été en Allemagne rendue impossible
par la R. P. (Applaudissements
à gauche.)
La moralité publique ? Oublie-t-on les
scandales qui ont marqué la législature
ds 1919 sous le régime du scrutin de liste
: liquidation des grandes industries
mosellanes, liquidation d?s stocks, scandales
des régions libérées? » (Applaudissements
à gauche. Interruptions à droi-
te. Bruits prolongés.)
M. Bracke. rapporteur, apporte la note
joyeuse dans cette atmosphère enfiévrée.
M. Bracke, — M. Béron me rapnelle
certain héros de Meilhac qui saute *à la
gorge de son avocat et lui demande :
« C'est bien pour me défendre que vous
êtes venu ? » (Applaudissements et rires.)
Je n'ai pas à insister pour demander
à la Chambre de voter contre le texte
défendu par M. Béron.
M. Lo f uis Marin, — Je suis partisan du
projet de la Commission. Je tiens à le
dire très nettement car il s'agit d'un problème
qui intéresse la vie même et l'avenir
du pays. » (Apnlaudissements.)
M. André J.-L. Breton préconise une
transaction nour écotirter les débats, et
il prétend que les nrooortionnalistes sont
la cause de la prolongation sans fin des
discussions. (Exclamations sur divers
bancs.)
Une voix à droite. — Vous oubliez aue
seuls les partisans du scrutin d'arrondissement
ont déposé o!us de 300 amendements
! » (ADD'audissements.)
Après une intervention r!° M Goimin.
oour combattre le rontre-nroiet Béron.
la crise en considération de ce p-oipf, est
reoouss^ après pointage par 325 voix
contre 194.
La discussion de la réforme électorale
est suspendue.
LA PROTECTION DE L'INDUSTRIE
ET DU COMMERCE EN DÉTAIL
DE LA CHAUSSURE
M. Georges Bonnet prend alors place
au banc du gouvernement et demande
la discussion immédiate de la
proposition de loi de M. Le Pouilen
tendant à protéger l'industrie et le
commerce en détail de la chaussure.
M. Elbel. raporteur, déclare que depuis
longtemps, la corporation de la
chaussure s'inquiète des progrès d'une
industrie qu'on a appelée d'un .nom
nouveau, le « gigantisme •
C'est une loi d'exception' qu'il demande
à la Chambre de voter aujourd'hui.
« Une enquête de la Commission du
commerce, ajoute-t-il, a fait connaître
l'existence, au sein dj la corporation,
d'un trust étranger, qui exerce
en France un véritable monopole, en'
louant des machines aux fabricants et
prélevé sur eux, de ce tait, une dîme
de plusieurs millions par an.
« Une entente professionnelle a été
signée le 19 février : elle groupe 80 %
des labricants. C'est là un résultat
appréciable.
« Restait à concrétiser cette entente
dans une forme législative : c'est l'objet
du texte dont la Commission propose
à la Chambre l'adoptiojt. »
M. Paul Reynaud, porteur d'un volumineux
dossier, monte à la tribune.
(Mouvements divers).
Voix à droite. — A bas la dévaluation
1
M Paul Reynaud. — Je ne demande
pas à la Chambre de repousser le projet
mais je viens souligner un des résultats
de la politique de déflation.
(Mouvements divers.) Au fur et à mesure
que les prix baissent, comme les
charges ne diminuent pas en proportion,
un beau jour le bénéfice disparaît
puis devient bientôt perte. Comme
l'industriel ne peut s'arrêter, c'est
bientôt la faillite.
« Le gouvernement lui. en face de?
réactions dues à cette politique, freine
la baisse ; en la freinant, il ne fait
que prolonger la crise en prolongeant
l'agonie des producteurs.
Toute la question est de savoir si
l'on va faire r.î hausse permanente
ou une hausse accidentelle due à l'appui
des pouvoirs publics ?
Or, le projet va-t-il sauver les pro-
ducteurs de chaussures ? Non. Mais
seulement les consolider sur les paliers
de misère où ils se trouvent actuellement.
De sorte que le problème
n'est nullement résolu.
Tout le drame vient, en effet, de ce
que les matières premières ont baissé,
alors que le coût de la vie n'a pas
suivi en proportion. (Applaudissements
à gauche.)
Le phénomène oui se produit en ce
moment dans la chaussure n'est, nullement
un phénomène anarchiqne, mais
un appauvrissement général qui empêche
d'acheter.
Avec la déflation des prix le jour arrive
fatalement ou il faut emprunter
à l'étranger. C'est ce qui est arrivé en
Angleterre, en Belgique, en Hollande.
Quel sera, par exemple, la répercussion
du projet sur les producteurs de cuir ?
Je l'ignore. Mais ie suis certain que
la loi nouvelle n'est imposée par les circonstances
que parce que la politique
que fait la France l'a contrainte à se
livrer au maltnusianisme au moment
où le monde entier est en pleine renaissance
économique. »
Et le députe de Paris conclut en annonçant
qu'il ne votera pas le projet.
M. Raille-Soult. — J'ai déposé une
demande d'interpellation pour attirer
l'attention du gouvernement sur l'activité
insolite de la maison Bata Je me
félicite donc de la proposition qu'apporte
la Commission du commeice. mais
je regrette que la maison Bata ait eu
le temps d'ouvrir des magasins un peu
partout. Il faut donc nue le texte puisse
empêcher celle-ci de continuer son œuvre.
Je deminde donc au gouvernement
de faire toute diligence auprès du
Sénat peur qu'il vote la ioi aussitôt aue
la Cbr.mbre la lui enverra ». (Applaudissements.)
M. Hé tard, président de la Commission
du commerce. — Je demande à la
Chambre de se Drononcer d'ureence sur
le projet.
LA GUERRE ITALO-ETHIOPIENNE
M. Martel. — D'autant plus que dans
la zone franche les chaussures Bata entrent
sans payer le moindre droit de
douane. On comprend, dans ces conditions,
que les labricants de cette région
ne peuvent lutter contre cette concurrence,
j»
Apres une intervention de M. Mari us
Moutet, contre les trusts, la clôture de
la discussion générale est prononcée
et l'on nasse à la discussion des articles.
M, Taudiers. — Je regrette quon ait
attendu si longtemps pour prendre des
mesures nécessaires et qu'on vienne proposer
à la Chambre des solutions qui ne
sont eue des solutions bâtardes et paresseuses.
Pourquoi l'industrie française est-elle
ainsi handicapée ? La Société Bata s'est
constituée en Société française, ce qui
la met à l'abri de toute ingérence de
notre législation. Mais Bata n'est pas
la seule qui ait agi ainsi : d'autres maisons
se sont montées dans les mêmes
conditions et vendent à des prix inférieurs
aux nôtres.
En réalité, le problème est d'ordre industriel
: les maisons françaises sont
obligées de louer des machines à un
trust étranger ce qui les grève de frais
considérables. C'est pourquoi, j'estime
qu'on ne peut voter le texte de la Commission
sans y ajouter une i^oosition
qui règle ce point. C'est là l'objet de
mon contre-projet que je demande à la
Chambre de transformer en article additionnel.
Les contrats de location de machines
dont je viens de parler s'aDnellent des
contrats d'enchaînement. Ce sont ces
contrats qu'il faut briser si l'on ne veut
pas tuer pour touiours l'industrie française
de la chaussure.
M. Elbel. — Il s'agit avant tout d'aboutir
a un texte qui est réclamé par une
industrie angoissée. Pour aller vite la
Commission a adopté la procédure de
la discussion immédiate.
Un débat s'engage alors à propos de
ce contre-projet Taudière et, finalement.
M. G. Bonnet, ministre du Commerce,
intervient.
M. G. Bonnet. — Si les Commisssions
du commerce et des douanes, qui doivent
se réunir aujourd'hui 'acceptent
le contre-projet, je suis prêt à le déposer
sous forme de projet. »
Par 451 voix contre 110, le contreprojet
Taudière est repoussé.
M. Merlant développe un contre-projet
précisant notamment la date d'application
de la loi, les sanctions, l'ouverture
dans des conditions déterminées
de certains magasins et l'extension
de la loi à l'Algérie et aux colonies.
M. Hérard. — La Commission ne fait
aucune objection à l'adoption du contre-projet,
»
M. Paul Bastid. — Que fera-t-on pour
les opérations faites à la date du 19 février
ou postérieurement ? »
M. Hérard. — Il s'agit d'une date
« a quo », c'est-à-dire que toute opération
faite le 19 février et postérieurement,
sera déclarée nulle »
M, Merlant. — Dans mon texte, il est
question de contrats ayant date certaine
avant le 19 lévrier. »
Le contre-projet, mis aux voix, est
pris en considération.
Le Président. — En conséqeunce, le
texte du contre-projet Merlant se substitue
au texte de la Commission. »
La suite de la discussion est renvoyée
à une prochaine séance.
La séance est levée à midi 35.
L'aviation italienne
est de plus en plus active
De nouvelles soumissions se sont produites
LE COMMUNIQUÉ N» 137
Rome, î7 février.
Le maréchal Radoglio télégraphie :
« Intense activité aérienne sur le
front erythréen, ainsi que sur celui
de Somalie.
« L'aviation érythréenne a bombardé
des ouvrages défensil's éthiopiens,
Des Alpins préparent la mise en place de l'artillerie, dans la ligne ue tir.
au ras de F.7.la, en dépit d'une vive
action antiaérienne de l'adversaire.
« Une escadrille de reconnaissance a
survolé la région de l'Avergalle jusqu'au
fleuve Tacazze.
« L'aviation de Somalie a effectué
une reconnaissance dans la région occidentale,
des Galla-Rorana jusqu'à
Arcro et Meza.
« Le chef des Somalts Cherra Ilassam
Gababa et ses guerriers ont fait
acte de soumission à nos autorités politiques
de Dolo.
« Les Gherra, qui habitent dans la
basse vallée du Daoua-Vanne, avaient
déjà accepté la souveraineté de l'Ita-
lie par les conventions du -.»() décembre
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VENDREDI 28 FEVRIER 1936
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CHÈQUE POSTAL TOULOUSE 49-36
UN IMPORTANT CONSEIL DES MINISIRES
L'emprunt à l'Angleterre,
la situation extérieure,
les décrets-lois sur les fonctionnaires
ont fait surtout l'objet des entretiens
Paris, 27 février. >
Les ministres se sont réunis ce matin,
à l'Elysée, sous la présidence de
M. Albert Lebrun.
AJUSTEMENT AU DÉCRET-LOI
SUR LES 1 ONCTION NAIRES
M. Albert Sarraut, président du Conseil,
ministre de l'Intérieur, a soumis
à là signature du président de la République
un décret nommant la Commission
chargée d'étudier et de proposer
au gouvernement, dans un délai
de deux semaines des ajustements au
décret-loi du 1

Ululions. Au profit du miséreux, il n'est
d3 chanté complète aue celle qui se réa-
lise dans une volonté sociale de justice.
Uns phrase marque l'enseignement capi-
tal de « La Misère et nous » : « Il s'agit
pour nous d'être présents I » La question
est donc de savoir si les chrétiens seront
présents. C'est Clemenceau qui disait qu'il
n'y aurait plus de question sociale le jour
où les Chrétiens se mettraient à vivre leur
christianisme, « parce qu'alors la ques-
tion sociale serait résolue ». La clef da
problème, cherchons-là donc dans l'Evan-
gile ; elle y est. Ce n'est pas pour rien
que l'Evangile est appelé la « loi d a-
mour ». Victor Hugo l'a dit un peu solen-
nellement :
Les peuples qui n'ont pas ce livre, ]e
[d ^'
C'est bien dans la charité qu'est la solu-
tion du problème de la misère, pense
Daniel-Rops, mais dans une charité éta-
blie, constante, humblement calquée sur
le modèle infiniment grand de la charité
divine.
Le dirons-nous à M. Daniel Rops ? La
position qu'il prend ne nous satisfait pas
pleinement ; une certaine inquiétude de-
meure dans notre esprit quand nous avons
iîrmé son livre. le veux bien que le pro-
b'ème de la misère ne soit pas, quand on
raisonne dans l'abstrait, un problème
politique. Mais la politique s'en mêle. La
politique l'étudié. La politique, si j'ose
dire, l'investit.
La politique fait comparaître devant elle
la Charité et ss fait un front sévère nour
la juger. Aux yeux des tanants de l'éco-
nomie libérale, la logique voudrait que
l'on écoutât comme un élément de trouble
la Charité, coupable, par son désintéres-
sement même, de fausser les lois écono-
miques. Le socialisme bourgeois a la pré-
tention de confondre si bien l'intérêt par-
ticulier avec l'intérêt général, l'altruisme
avec l'égoïsma, que la charité en soit ren-
due inutile. Le communisme, lui, pousse
un cri triomphal : « Chez nous, il n'y a
plus de miséreux, il n'y a pas de chô-
meurs. Chez nous, le droit au travail n'est
pas un mot vide de sens et le travail est
nourricier 1 » Il l'est, oui, mais pour
combien de temns ? Il l'est, mais à quel
prix ? Au prix de l'abandon des libertés
individuelles, ce bien précieux entre tous.
Chez nous aussi, la prison nourrit son
LA RATIFICATION DU PACTE NÉFASTE
LE GOUVERNEMENT
regroupe le Front populaire
Malgré l'obstruction forcenée des gauches,
M. Ph. Henriot avait dénoncé le péril de cette alliance
(Suite de nos informations de 1" yao e )
SEANCE DE L'APRED-MIDI
Paris, 27 février.
Nous abordons donc la dernière étape.
Apres vingt, ou vingt-quatre heures de
discussion, lous les arguments lavora-
bies au pacte ont ete réduits en poudre.
L'accroissement des pactomants hési-
tant, va taiie croire un moment que !e
Président du Conseil regroupera le front
populaire en posant la question de con-
liance. Mais il nen sera rien.
La discussion générale étant close, la
série des longs discours est épuisée et
les explications de votes ne doivent pas,
théoriquement, dépasser cinq minutes.
M. Pate, vice-president, assure la po-
nce de l'Assemblée, M. Fernand Bouis-
son étant toujours souffrant. Travées
abondamment garnies, tribunes publi-
ques arcnicombles.
MM. Sarraut et Fland:> sont au banc
du gouvernement.
Avant de reprendre la discussion du
pacte, la Chambre adopte sans débat
une vingtaine de propositions et pro-
jets de lois, ratifiant pour la plupart
des décrets.
Signalons : Le projet de loi portant
ratification de la convention internatio-
nale conclue le à jum 1935 pour l'unifi-
cation des méthodes . d'analyse des
rins dans le commerce international; ;t
projet de loi ratifiant le décret du
'A octofc-*; 1930 qui a modulé les oroas
de douanes applicables aux résidus bi-
sulfiques de la fabrication des pâtes a
papier; le projet de loi ratifiant le dé-
et du 23 juillet 1935, portant modiiv
des Soviets, sinon une gigantesque prison t \
Hélas ! nos miséreux prêtent l'oreille au
chant de la sirène. Et, certes, il / a dans
la misère humaine, un contenu de vio-
lence, de rupture, de révolution. Les foulas
irréfléchies, les foules impulsives sont sé-
duites,, par les doctrines de révolte et de
haine, dont le communisme de Moscou est
l'épanouissement. Jaurès n'a-t-il pas célé-
bré la fécondité de la haine ? Léon Blum
n'a-t-il pas crié à la tribune, en fou-
droyant du regard la droite et le centre,
son mot fameux : « Je vous hais ! »
M. Daniel Rops a vu le danger. « Il est
indispensable, a-t-il écrit, il n'est que
temps que nous ouvrions les yeux ; les
communistes semblent avoir arraché aux
chrétiens le monoDole des justes reven-
dications. » Lui-même a cité ces mois du.
Comte de Paris : « Un régime qui ne
peut, à notre époque de civilisation et de
progrès, assurer la sécurité de base,
manque au premier de ses devoirs. » Le
Comte de Paris a posé là la question du
régime. »
M. Daniel Rops a suivi Péguy dans ses
démarches chrétiennes cù nous retrouvons
toujours l'obsession du salut de l'âme par
un effort constant vers la bonté et la jus-
tice. Que ne suit-il également le Comte de
Paris "dans ses démarches de réorganisa-
teur et de rénovateur ? Du pauvre qui
tend la main, du chômeur qui désespère,
du miséreux qui se suicide, notre monde
livré aux techniciens, notre monde méca-
nisé et étatisé est comptable, lui aussi,
pour une bonne tiart. la machine est in-
humaine et l'Etat* a dit Nietzsche, est « le
plus froid des monstres froids. »
Nous croyons que si les pouvoirs publics
s'incéniaient à regénérer l'économie à
partir de la cellule de base le métier, s'ils
travaillaient à opposer aux étatismes col-
lectifs et grégaires un régime fondé sur
le rsspect des personnes et surtout sur le
respset de la coutume, bref, si nous sor-
tions, enfin, de Vkee des cavernes, com-
me le demande M. Robert Aron dans son
livre « Dictature de la LiLerté », le pro-
blème de la misère, s'il n'était pas résohi
tout d'un coup, approcherait du moins
de sa solution. Il est excellent d'annpn-
e°r à l'homme, plus que jamais livré à
l'égoïsme et à là haine, nue le mobile
naturel de la créature hrTiaine est la
générosité, que la révélation primitive
universelle est celle du cœur et que la
source de la morale est là. Mais si l'on
instituait en même temns le régime cor-
poratif, selon la formu'e qu'en a donné
Ta Tour du Pin. ouîl bienfait les chré-
tiens n'en tireraient-ils pas ?
René LANVOLLON.
Mnvelles Militaires
CORPS DES VETERINAIRES
GENERAUX
Paris, 17 février.
Le vétérinaire général Vivien, ins-
pecteur du service vétérinaire a été
placé dans la seenon de réserve.
Ecole de gendarmerie
Sont admis à subir les épreuves cra-
ies pour l'admission à l'Ecole d'appli-
cation de gendarmerie de Versailles :
"lurcan, lieutenant au 80e 11. I.
U TEMPERATURE
Températures maxlma du 20 février. —
Ajàéclo. 15 ; Amibes, n ; Marsellle-Marl-
uiiaue, Perpignan 12 ; Mines, n ; Pau, 10;
HUuriU, Toulouse, u ; Cazeaux, Hellulle,
Brest, 8 ; MontelliH.ir, llurJeiiux. Ko.san-La
Couure, Rochefort, 7 ; Strasbourg, uelfon;
Dijon. Cherbourg, Rennes, Sautas, Breluu.6;
Pans-Le Bourget. Chartres, l'alais-bnint-ln-
glevert. Besancon, 1-e Havre. Tours. Anyou-
lême, Lyon. 5 ; Paris M..ntsout is. AbhevUle.
Retins, Avoid, ClerinoDt-b'errand. 4 : Valen-
ctennesg» Nancy, a ; Lanslebuurg ïf.
Temiieraiures mlninia du -21 février. —
AJaccio 8 ; Antihes lirest. 7 ; Belle-Uè; C;
Biarritz, Cherbourg, lirehat. s ; ue Havre.
Nantes, 4 ; Perpignan, tazeaus. Hernies
parls-Le Bourget, 3 : Pàris-MoDtsourls, Char-
ité» Alibeville, Kochefoit. Koyan-La ( oulne,
2 ; Orléans CaJaJs-SalnfclntVYert, Valen
crennes. Besancon Reims. Tours. Avonl
ilontéliinar. Mine?. 1 : Nancy. Strasbourg.
Angouiême. Toulouse, o ; Belfort, Dijon.
Marseille-Marignane. —1 : l>ai.\. Lyon.
—2 ; Clerniont-Ferrand —3 ; La«slehourg
—6.
LE MERVEILLEUX TRAITEMENT
du Docteur VIDAL
L'asthme, l'angine de poitrine, les
rhumatismes certaines formes de para-
lysies itabès, nemipleg'c, maladie de
Parkinson), tous ceux qui souriient de
troubles digestifs i entente constipa-
tion), de troubles circulatoires (Hyper-
tension, retour d'âge), et surtout de
troubles nerveux (maux de tetc insom-
nies, vertiges, angois&es tremblements,
neurasthénie), sont traites suivant la
méthode rigoureusement personnelle rtu
Docteur Viciai, à l'Institut de TOULOU-
SE, situé 15 bis. rue Rcqueiaine (boule-
vard de Strasbourg).
Consultations tous les jours sauf le
dimanche, de 10 heures à midi et de 2 à
6 heures. Prière ri» prendre rendez-vous.
Téléohone : 254-52.
tissus en cnenilie oe coton; te projet
loi ratifiant le décret du 14 novem-
bre 1935, qui a modiiie la tarification de
certaines catégories de velours ae co-
tons fins; le projet de loi ratifiant le
décret du 29 mai 1935, portant suppres-
sion des taxes auxquelles sont assujet-
tis les importateurs de chevaux de bou-
cherie et le projet de loi tendant à ra-
tifier le décret du 30 octobre 1935, qui a
modifie les droits de douane appiicaoies
aux dattes.
LES EXPLICATIONS DE VOTES
On passe alors aux explications de
votes sur la ratification du pacte.
Tout d'abord, M. Plaid a la préten-
tion de placer un long discours, seul
un orateur parlant contre la ratifica-
tion peut, aux termes du règlement,
intervenir longuement.
or M. Rlara avoue que sa confiance
est acquise aux bienfaits du pacte.
Le président. — 1-e règlement est
forme;. M. Fiard doit parler pour. Je
ne puis lui donner la paro'.e. »
M. Plaid, qui était déjà monté à la
tribune se résigne a regagner sa p-a-
ce étant entendu qu'il interviendra au
cours des explications de votes.
M Amldieu du Clos monte à la tri-
bune et au milieu du bruit que font
les gauches, il annonce qu'il votera
contre le pacte.
11 rappelle que M. Torrès lui-même
a souligné dans son rapport la néces-
sité de la loyauté dans l'application
des contrats et il affirme que la France
ne peut avoir aucune confiance dans
la loyauté de son co-contractant. (Lon-
gues vociférations à gauche et à l'ex-
trême-gauche.) ,
L'histoire de nos relations avec la
Russie ne oeut guère nous rassurer :
Cent milliards transformés en canons
de bois et fusils de paille. Aux yeux de
qui le traité de Brest-Litovsk passera-t-
il pour une question de loyauté ? (Tu-
multe à gauche). Voter ce pacte, toutes
les lois françaises l'interdisent. Un ter-
tain Guèbin a été récemment « sale »
en justice pour avoir rapporté l'argent
des déposants de la « Confiance » à une
affaire connue comme véreuse. Quatre
millions de familles françaises ont >ete
dépouillées par les Russes. Allons-nous
de nouveau les pousser vers la caverne
d'Ali-Baba '? Si le gouvernement s'obs-
tine il signera son prochain malheur.
(Applaudissements à droite, hurlements
à gauche).
M. PHILIPPE HENRIOT
M Ph. Henriot succède à M. Amidleu
du Clos. Aussitôt, le vacarme des gau-
ches s'amplifie et c'est au milieu des
injures et des claquements de pupitres
que le députe de la Gironde, dont la
voix est submergée, parvient à faire en-
tendre quelques lambeaux de phrases.
M. Ph. Henriot. — Si le pacte est
ouvert personne n'y veut entrer et ni
la Pologne ni vraisemblablement la Rou-
manie n'acceptent de laisser passer les
troupes russes sur leur territoire en cas
d'agression allemande dirigée contre
nous. D'autre part, l'ingestion des bo-
viets dans nos affaires intérieures est
patente. J'ai déjà entr'ouvert devant la
Chambre le très lourd dossier Eber-
lein. »
Il en existe tant au ministère de VUl-
térieur qu'au ministère des Affaires
Etrangères. » (Long tumulte à gauene
et à fextrême-gauche.)
M. P.-E. Flandin, ministre des Affai-
res Etrangères. — C'est taux en ce qm
cor.csrne le ministère des Affaires
Etrangères. »
M. Hannot. — U a tout d; même été
tait mention d'Eberlem dans les extraits
de press; étrangère publies par le mi-
nistère des Af «lires Etrangères. (Vils
applaudissements â droite; ralale d'in-
jures a l'extrême-gauche.) Eberlein est
un "agent du Komintcrn. tout le monde
le sait. On a saisi a son domicile des
documents établissant formellement
qu'il a .subventionne les organisations
anti-fascistes et le parti communiste.
(Nouveau ressac des clameurs à i'ex-
trême gauche.) Le gouvernement sait
qu'Eberlein subventionnait, à laison de
60.000 flancs par mois, lcrgr.iiisr.tion
« Contre le fascisme et la guerre », et
10X00 francs par mois li journal « Le
Front Mondiol ». L';imie d'Eberlem Ha-
bitait chez l'administrateur de « l'Hu-
manité », au 78 de l'avenue des
Champs-EWsecs, où une perquisition a
ete laite. »
M. Rametn. — Vous êtes un lâche 1»
(Vigoureuse protestation au centre et
à droite.). •
Le Président. — Je vous rappelle a
l'ordre. »
M. Henriot. — Lberlein a distribué,
entre autres 450 GOù francs de fonds aux
communistes pour la propagande élec-
torale L'action criminelle d'Eberlem à
Strasbourg est ega.em?nt patentée. »
M. Jean Renaud. — Menteur ! »
Le Président. — Je vous rappelle à
l'ordre. » (Vives protestations à i'ex-
treme- gauche.)
M. Henriot. — Depuis stx mois, M.
Doriut pose à ses anciens camarades
des questions auxquelles ils n'ont ja-
mais répondu... (TuiuUiio sur les bancs
communistes., ...et qui visent des
agissements bien définis des camara-
des Cuctiin et Thorez. (Tempête d'in-
dignation sur les bancs communisies.)
M. Henriot. — Je regrette que le
procès Knerlein, fixé au 20 janvier...
M. Y von Uelbos, garde des sceaux.
— Ce procès n'a été lixé à aucune date
et il ne pouvait l'être, puisque l'ins-
truction n'est pas close.
Voix à droite. — C'est une pure bla-
gue 1 » (Hurlements à gauche et a
l'extrëme-gauche.)
« Je regrette, conclut M. Henriot,
qiu le dossier Eberlein n'ait pas été
ouvert devant la Chambre, car les
faits d'ingérence soviétique qu'il ré-
vèle dans nos affaires intérieures eus-
sent certainement empêché la Cham-
bre de livrer la France au Komimern,
à ses espions, à ses valets. » (Tonner-
re d'applaudissements à droite.)
Cependant que l'orateur regagne son
banc, les huées Communistes l'accom-
pagnent.
M. Creyssel bénéficie ensuite d'une
accalmie relative.
Après avoir indiqué qu'il a écouté
sans idée préconçue les orateurs qui
ont parlé pour et contre le pacte, il
constate qu'en fait, ce pacte irrite
l'expansionnisme des peuples mécon-
tents et il exprime des doutes sur l'ef-
ficacité des secours militaires que
pourrait nous aporter la Russie au cas
où nous serions attaqués 1 (Vifs ap-
plaudissements à droite.)
M, Creyssel. — Survienne une agres-
sion allemande contre la Russie, alors
qu'elle est elle-mêmj attaquée en
Extrême-Orient, eue ferions-nous ?
N'est-ce pas nous qui aurions à subir
tout le poids de la menace alleman-
de ? » (Vifs applaudissements à droi-
te.)
UN INCIDENT
Le socialiste Spinasse monte ensuite
à la tribune. Aussitôt, les droites cou-
vrent sa voix pour répondre a. la pré-
cédente obstruction des gauches.
M. Spinasse. — H est déplorable d'a-
voir compromis tant d'occasions de
paix après Versailles, après Locarno,
après Brurilng, après Hitler ! Nous, les
socialistes, nous sommes prêts à' dé-
fendre notre pays contre toute agres-
sion... (Applaudissements à l'extrème-
gaUclie ; claquements soutenus de pu-
pitres à droite.) ...parce que nous con-
sidérons la patrie, avec ses grandeurs
et ses injustices, comme la propriété
de ceux qui n'en ont pas. (Applaudis-
sements à l'extrême-gauche ; nouvel-
les clameurs à droite.). Nous avons foi
en l'avilir. »
Mais M. Spinasse est impuissant a
formuler sa foi ; droites et gauches
échangent des propos de plus en plus
violents.
M. Bracke, dont la frénésie ne peut
être nnîtrisée par ses amis, qnitle sou-
dain sa place et, entraînant avec lui
quelques-uns àî ses collègues Socialis
fanterie transportée en deux heures sur
les derrières de l'ennemi par quatre-
vingt-dix-sept avions.
port de M. Castel sur le transport des
cidres à la place de la proposition de
loi sur la réforme électorale.
M. Peissel proteste vigoureusement
contre cette obstruction sans hypocri-
sie.
M. Bt'i-cte s'associe à ses protesta-
tions.
On met aux voix la proposition Frot
Par poignées, les bulletins sont jetés
dans les urnes; une lois de plus le poin-
tage s'impose.
En définitve. après pointage, par 2S9
voix contre 216, la proposition Frot est
repoussée.
Prochaines séances demain matin
industrie de ta chaussure et fixation -je
la date des interpellations.
Après-midi : politique agricole.
La senr.ee est levée à 21 h. 05.
Le Scrutin
Scrutin sur le projet de loi tendant à
la ratification du pacte franco-sovié-
contre, 164, dont les
Aucune autre aviation ne serait capa- tique,
ble d'un tel tour de force. La France Résultat du pointage. Nombre des vo
ne poursuit aucun projet belliqueux, | tants, 517; ^majorité absolue, 259; pour
mais elle veut également sa sécurité.
La thèse de la sécurité collective, thèse
française, on l'a vu sortir peu à peu du
domaine du rêve. C'est pourquoi te trti
radical votera la ratification. » (Applau-
dissements a gauche).
CLOTURE HATIVE DE LA DISCUS-
SION ET VOTE HATIF SANS QUES-
TION DE CONFIANCE
M. Cot vient de regagner son banc.
De nombreuses voix s'élèvent et récla-
ment la clôture.
Le Président. — On demande la clô-
ture.
M. Paté jette un regard circulaire. La
clôture est de nouveau réclamée par des
voix multiples et elle est prononcée. Le
président met aux voix l'article unique
et le scrutin donne lieu à pointage.
M. Sarraut, président du Conseil, pa-
rait soudain sortir d'un rêve. — Il s'est
produit, à l'instant, dit-il, un malenten-
du que je tiens à dissiper. Plusieurs
membres de la Chambre ont cru que le
président mettait la clôture aux voix. Si
j'avais su qu'il n'en fût pas ainsi et
qu'il s'agissait du vote sur l'article,
j'eusse posé la auestion de confiance. »
(Exclamations et riies au centre et à
droite).
MM. Paul-Boncour et Torrès qui se
préparaient à prononcer un long dis-
cours semblent désespérés.
Est-ce une nouvelle distraction de M.
Sarraut ? Est-ce le résultat d'un plan
l'adoption, 353;
noms suivent
Un, unité ouvrière : M. Doriot.
Dix-neuf républicains de gauche :
MM. Appourchaux, Boissel-Dombreval,
Bouissoud, Bureau, Delsart, Denis, De-
diesbach, Doussain. Fleury, Frey, Gel-
lie, de La Myre Mory, Lecacheux, de Les-
tapis, Perreau-Pradier, Quesnel, de Roc-
ca-Serra, Tillié, Maurice Vincent.
Cinq républicains du centre : MM.
Bilger, Elsaesser, Rosé, Surmel, Walter.
Dix-huit de la gauche radicale : MM.
Aubert, Bardon, Bataille, Boucheron,
Boyer, Cathala, Chaulin-Servinière, Coa-
che. Duez, Dumoret, Goy, Guernier, Ja-
cot, Lenain, Outrey, Pic, Sarret, E. Vin-
cent.
Huit, groupe démocrate populaire :
MM. Auguste Durand, Gallet, Lerolle,
Martel, Péter, Pinault, Louis Rolland,
Schumann.
Neuf, groupe des indépendants de gau-
che : MM. Besset, Burrus, Deschanel,
F. Laurent, Malet, Malingre, Montigny,
Nast, Wallach.
Huit, groupe des indépendants : MM.
Dommange, René Fauré, de Juigné, de
La Ferronnays, Le Cour Grandmaison,
Pierre Scapini, Taudière.
Deux, indépendants d'action économi-
que, sociale et paysanne : MM. de Ké-
rouartz, Wiltzer.
Douze, groupe républicain et social :
MM. d'Audiffred-Pasquier, Bloud, Fou-
concerté'? "s'agït-iï d r un' désaccord 1 " Tu 1 Ion, de Grandmaison, Peisel, Plichon,
l E S CONSEILS DE TANTE MÉIAN1E
De fameuses nouilles 1
Il y a nouilles el nouilles, comme il y a
vin de cru et modeste piquette. Pour
consommer de bonnes nouilles, adoptez les
Nouilles SUPRALTA. Jetées dans de l'eau
bouillante où elles ne doivent demeurer
que 15 minutes au plus, elles restent fermes,
savoureuses, veloutées, d'une haute valeur
nutritive parce que fabriquées avec les
plus belles semoules provenant de blés
durs, les plus riches en gluten.
NOUILLES
SUPRALTA
BRUSSON JEUNE - VILLEMUR (Haute-Garonne)
Ot
des
n v répondent-ils ? (Nouv
a l'extrême-gauche.) « l,\
députés communistes doit
1 dit textuellement dans un i
d'origine soviétique — serv
.propagande du parli. » (Loti;.
I â l'extrèmc-gauChe.)
tem
uniiê
est-il
tumulte
tes, 6'engt\ge dans les couloirs de gau-
che. Peu aj.irès, comme un guignol on
voit réapparaître le député socialiste
ilu Nord par la porte de droite, et il
va s'installer aux bancs de la première
travée, aux côtes de MM. de Moustier
et du marquis de La Ferronnays. Une
vive altercation éclate aussitôt entre
M. Bracke et ses voisins.
Les socialistes, ayant à leur tête
M. Dormoy. se ruent vers les bancs
modérés. Aussitôt, une escouade d'huis-
siers intervient Mais la collision pa-
rait imminente et très opportunément,
le président suspend la séance au mi-
lieu d'un brouhaha indescriptible qui
va en s'éteignnnt.
A la reprise, M. Bracke, dont l'indi-
gnation frise l'épylepsie, est entraîné
par ses amis dans les couloirs, et
M. Spinasse, dont le lyrisme trop ap-
puvé s'a .'compagne de trémolos, conti-
nue, célèbre les vertus de la S. D. N.,
de ia sécurité collective, de la volonté
de paix des Soviets.
M. Spinasse. — C'est le désordre de
l'économie capitaliste qui crée l'insta-
bilité du monde. L'Allemagne ne tra-
vaille pas à la moitié de sa capacité ;
l'Italie est oblige d'imporier toutes ses
matières premières • les pays de l'Eu-
rope Centrale n'as. : ocietit que lour mi-
sère Tous ie« peuples s'épuisent en
armements croissatits. Voilà les vrais
problèmes de la paix : ils ne seront
résolus que par le socialisme.
Mais le temps presse. Toute redistri-
bution des territoires coloniaux étant
absurde et vaine, il est évident qu'il
tant s'orienter vers la création de
[ Europe continentale économique. »
M. ALEXANDRE VARENNE
Autre socialiste. M. Alexandre Varen-
ne apporte au pacte l'adhésion de ses
arris et aux partisans du pacte, il asso-
cie contre toute évidence des diplomates
et des généraux. La question des dettes
du régime tsariste et l'ingérence du Ko-
mitjrn en France n'inquiètent pas ou-
tre mesure M. Varenne.
« On objecte, dit-il, les réactions pos-
sibles de l'Allemagne. Quand l'Allema-
gne a signé à Rapallo avec les Soviets,
nous n'avons rien dit. Si elle réagissart
aujourd hui .on pourrait être sur qu'il
s'agirait pour elle plutôt d'un prétexte
que d'uni occasion.
L'encerclement ? Pure légende. Ce qui
n'est pas une légende, ce sont les mena-
ces qui se multiplient chaque jour.
Il faut que l'Allemagne le sache : pas
un F.-anrais ne songe à faire la guerre
à l'Allemagne. (Vifs applaudissement)
et l'Allemagne a bien tort de chercher
ses ennemis ailleurs que chez elle.
Quand elie voudra rentrer dans le con-
cert des nations, on pourra nous appor-
ter un pacte avec une Allemagne deve-
nue pacifique : nous n'aurens pas as-
sez de bulletins blancs pour l'approu-
ver. tVils apnlaudissements).
M. Léon Thccault. — Je voterai le
pacte sans enthousiasme excessif. Cer-
tains regrettent la conclusion d'un pac-
te avec les Soviets. S'il me fallait m'al-
lier à un monstre pour perpétuer la
paix, je le lerais. (Applaudissements).
Au vrai, le système des pactes nous ra-
mène au vieux système des alliances.
D'autre part, la multiplication des
pactes crée une atmosphère de défiance
qui risque de compromettre 1 autorité
de la S. D. N.. Néanmoins, l'Europe est
en état de folie latente. L'Allemagne a
réarmé et nous sommes bien obligés de
pnnore nos précautions contre tire
éventualité semblable à celle de 1914.
(Applaudissements à gauche: protesta-
tions à droite)
Mieux eût valu nous entendre avec
l'Alelmagne. Mais ne l'avons-nous uns
rente vingt, fois ? On sait comme (Ile
a repondu. Malgré cela notre main lui
reste ouverte et tendue. En lace d'une
Allemagne inquiétante et menaçante,
nous ne pouvons vouloir l'isolement de
la France. C'est pour cela, c'est pour la ]
sécurité de la France, pour la paix, ime
je voterai le j-.acte. » (Applaudisse-
ments à gauche).
M. PIERRE COT
M. Pierre Cot célèbre maintenant la
puissance de l'armée russe, puissance,
dit-il, qui n'est pas contestée par l état-
major français.
A la vérité, il n'est pas de frontière
commune entre la Russie et l'Allema-
gne, mais il y en a une entre la Russie
et la Roumanie. Or, nous avons des ac-
cords avec la Petite Entente et la seule
liaison que cous aurions, en cas de con
flit avec la Roumanie, c'est la Russie. »
Puis. M. Cot exalte la force de l'avia-
tion russe qu'il prétend être la première
du monde.
M. Pierre Cot. — Pour la première
fois, on a vu une brigade entière d'in-
sein du cabinet sur la question de con-
fiance ? Des mouvements divers révèlent
l'étonnement général.
M. Xavier Vallat. — Je tiens à dire
que M. Sarraut n'avait pas le droit d'in-
tervenir en cet instant, car le vote était
commencé et le règlement est formel :
personne ne peut parler pendant un
scrutin. Au surplus, le président à très
nettement annoncé qu'il s'agissait du
vote de l'article unique du projet. Tout
le monde l'a entendu, sauf le chef du
gouvernement. En vérité, il ne peut au-
jourd'hui invoquer une absence de mé-
moire ou une défaillance de l'ouïe. »
(Vifs applaudissements au centre et à
droite).
Et la séance est suspendue au milieu
des mouvements les plus divers pour
permettre le pointage.
A la reprise, le président annonce
que l'article unique du projet est adopté
après pointage par 353 voix contre 164.
QUESTIONS ORALES
L'ordre du jour appelle deux ques-
tions orales. La première est cellê de
M. Léon Pelle et s'adresse au minis-
tre de l'Agriculture. Elle a trait :
1' A l'emploi de la farine de gluten.
2' Aux bénéfices laissés par 1,J blés
entrés en admission temporaire.
3' Aux besoins des cultivateurs.
M, Léon Pelle. — La question du blé
si angoissante poui les cultivateurs, est
loin d'être résolue. Comment en effet
le producteur peut-il vivre en vendant
cent francs au maximum un blé qui lui
revient à 150 francs. Je voudrais sa-
voir également comment on peut con-
tinuer à employer dans la farine des
produits nocifs pourlu. 6anté. Enfin,
pourquoi les charges qui frappent les
agriculteurs restent elles aussi lour-
des ? Le seul remède c'est la révalori-
sation des produits agricoles par le
moyen de crédits destinés à venir en
aide à l'agriculture. (Applaudisse-
ments).
M. Tbelliar, ministre de l'Agricultu-
re. — Je répondrai à M. Pelle quand
je répondrai aux interpellateure sur la
politique agricole. En ce qui concerne
le gluten, il est incontestable que l'opé-
ration du blanchissage e6t une fraude
sévèrement punie. Sur les quantités de
blé existant actuellement en France,
je puis fournir les indications suivan-
tes : au 1 er juillet 1035 il y avait
',):!.718.(K>0 quintaux disponibles dont il
faut déduire 57.343.000 quintaux. Il res-
te actuellement environ trente-six mil-
lions de quintaux, ce qui est suffisant
pour atteindre le mois d'août prochain.
J'ai au surplus, l'intention de pour-
suivre une gplitfque de révalorisation
qui n'intéresse pas seulement le blé,
mais tout l'ensemble de la production
agricole.
L'incident est clos et l'on passe à une
autre question adressée au même mi-
nistre par M. Bracbard sur les résul-
tats de l'application de la loi du 24 dé-
cembre 1934, qui concerne le marché
du blé.
M. Bracbard. — .le suis de ceux qui
ont, voté contre la loi du 24 déecembre
1934. Elle n'a eu aucun résultat, autre
que celui de dépouiller les cultivateurs
qui ont ver,du a 50 francs, un blé dont
le cours a doublé en quelques mois.
M. Thellier. — Tant que le problème
de la résorption de l'excédent ne sera
pas résolu, je ne recourrai pas à la li-
berté du marché.
Souvent certes, les paysans ont dû
vendre leur récolte à des taux réduits
par suite de difficultés pécuniaires.
AU SENAT
La Coordination
du rail et de la route
de Polignac, Poncet, Sales, Sérot, Tail-
landier, de Tinguy du Pouët.
Vingt-neuf, groupe du Centre répu-
blicain : Henri Auriol, Ballu, Bref,
Brière, de Carbuccia, cointreau, Cour-
tier, Dignac, Evain, Fauchon, Ferry,
Fould, Fourès, Heraud, Jacquinot, La-
chla. Lègue, de Lyrot, Merlant, Mon-
celle, Montillct, de Nadaillac, Pâteno-
tre-Desnoyers, Pechin, Petsche, Poli-
roann, Tardieu, de Tastes, Joseph Vi-
dal.
Trente-sept groupe de la Fédération
républicaine : Amidieu du Clos, d'Ara-
mon, Blaisot, Boissin, Georges Bonne-
fous, Louis Bonnefous, Décorai, Cou-
sin, Coutel, Denais, Alexandre Duval,
Duval-Arnould, Fougère, Groussau,
Guérln, Henriot, Inizan, Join-Lambert,
de I.agroudière, de Lasteyrie, Le Cor-
beiller, Lepoullen, Duluart, Macotrin,
Louis Marin. Augustin Michel, de Mon-
taigu, Oberkirch, Pares, Paremniier,
Roulleanx-Dugage, de Saint-Just, Sou-
lier, Taittinger, Xavier Vallat, Valette-
viallard, Ybarnecaray.
Quinze députés n'appartenant pas à
aucun groupe : Barbot, Barrachin,
Baudry, Blériot, Creyssel, Luchesne
Fournet, Franklin-Bouillon, Gaillemin
Griinaud, Grisoni, Meck, Mermod, No-
mine, Quenette ,Seltz.
Vingt-deux députés absents par
congé : Bacquet, Bernard Ferron, Blan-
choin, Bonnevay, Brocard, Brunet Au-
guste. Canda, Cluzan, Colomb, Com-
père-Morel, Courson, Delmont. Guil-
loil, Lagrosillière, Lallemant, Levcuzet,
Mourer, Pàtenotre Raymond, de Ra-
mel, Rochereau, Rollin Louis, Rimbert
ternand.
47 députés nont pas pris part au vote :
Archer, Barety. Boudoin-Bugnet, Hlac-
que-Eelair, Blanc. Bonnaure, Bousquet,
de Castallane, Cautru. Courtherou.i,
Dahlet, Dariat, Deligne, Desgranges
Desprez-Potié, Engerand, Fabry, Falcoz,
Fayssat, Forgeot, de Framond, Galan-
dou Diouf, Guillon, d'Harcourt, Lacourc,
Lamel, Ledoux. Le Pevedic, Lillaz, Louis
Dreyfus Mallarmé Mazerand, Médecin,
Nrel Fflle, Poillot, Prsdel. Proust. Rau-
de, Reilh-Soult, de Rodez-Benavent Fa-
biam, Saurin, Tranchand. Tristan, M
Fernand Bouisson, président de la
Chambre et M. Henry Paté. qui prési-
dait la féance.
Tous les autres députes ont voté pour
le gouvernement.
M. Blacque-Belair. porté comme
n ayant pas pris par; au vote, déclare
avoir voulu voter « pour ».
Les Répercussions à l'Etranger
QUE DECIDERA LE FUHRER ?
t .,. Berlin, 27 février.
Les milieux nationaux-socialiste*
n ont pas été surpris par le voto de là
Chambre française sur la ratification
du pacm franco-soviétique.
M. Alfred Roseribeng, chef de l'office
de politique extérieure du parti, en
apprenant la nouvelle s'est borné a dé-
clarer- que l'Allemagne considérait la
ratification comme un geste lourd de
conséquences.
La nomination, que nous annonçons
par ailleurs, du comte Jean de Welc-
zeck comme ambassadeur d'Allemagne
à Paris, a fait courir le bruit qu'une
demaAlie serait faite très prochaine-
ment par ce diplomate auprès du gou-
vernement français.
Les milieux allemands responsables
font observer cependant que le nouvel
ambassadeur ne saurait faire pareil
Demain, la Chambre aura à se pro- démarene avant d'avoir remis ses let
noncer sur un Drojet accordant des dé
lais aux agriculteurs gênés pour leurs
paiements.
Le gouvernement a déposé un projet
relatif aux prêts à court, moyen et long
terme des caisses de crédit agricole.
Le protêt devra être voté avant la
séoqration des Chambres.
C'est par de telles mesures que le
gouvernement prouvera son désir de pa-
rachever son oeuvre de redressement
agricole.
Nous surveillons l'anplication de l'en-
semble des lois sur l'admission tempo-
raire et le marché du blé.
C'est avec une fermeté résolue que Je
poursuivrai ma politique de défense des
paysans (Applaudissements).
L'ORDRE DU JOUR
On passe à la discussion des décisions
de la conférence des présidents.
A la demande de M. Piancne et, mal-
gré une éloquente protestation de M.
Duval-Arnould. la Chambre inscrit à
son ordre du jour, à la 6Uite de la re-
forme électorale, sa sempiternelle pro-
position de loi relative à la conversion
de la séparation de corps en divorce.
Puis, M. Gounin demande la suppres-
sion de la séance exceptionnelle de lun-
di après-midi, consacrée à la discussion
de la réforme électorale.
M. Bracke. — Dans ces conditions,
j'exige un scrutin public sur la suppres-
sion de la séance de lundi.
Le scrutin est ouvert et donne lieu
à pointage.
En attendant le résultat du vote, à la
demande de M. Cautru, il est décidé que
la question de la propriété commercia-
le et celle des baux commerciaux se-
ront discutées jeudi prochain, après-
midi, au lieu de jeudi matin.
A la demande de M. Lyautev. par 500
voix contre 32. la Chambre décide de
discuter au cours de Ja seconde séance
de jeudi, la nroposition de loi conce--
nant la création d'une carte du mobi-
lisé.
Après oointatre par 311 voix contre
2l3, la demande de suppression de la
séance de lundi est repoussèe.
Les adversaires de la R. P. ne se tien-
nent pas pour battus et la comédie con-
tinue .
M. Frot réclame l'inscription du rap-
tres de créance et qu'au surplus le Sé-
nat français ne s'est pas encore pro-
roncé. Ils se montrent réservés sur
l'attitude qu'observera le Rairb, au
lendemain de la ratification. « C'est le
fiilirer qui décidera », déclare-t-orr à la
Wilhelnrstrasse.
L'IMPRESSION A LONDRES
Londres, 27 février.
Le vote de la Chambre française a
reçu à Londres un accueil générale-
ment favorable.
Dans l'ensemble, les éléments de droi-
te approuvent le pacte dans la mesure
ou ils le trouvent justifié par la situa-
tion stratégique de la France et les
éléments de gauche dans la mesure ou
H constitue un instrument conçu dans
le cadre de la S. D N.
L'extrême droite ' conservatrice ne
manquera pas néanmoins de garder
une attitude plus réservée, le pacte
franco-soviétique ayant, on en sou
vient, fait à plusieurs reprises l'objet
de ses critiques.
Ouant à l'inquiétude rui se manifes-
tait sur l'opportunité d'une ratifica-
tion dans un moment où le Reich pa-
rait chercher des justifications à une
compagne contre le traité de Locarno
elle aurait été atténuée par le récent
di- cours dans lequel le ministre fran-
çais des Affaires Etrangères ofrrit en
ras de contestations de fonmettre le
traité à l'arbitrage du Tribunal Inter-
national de La Haye.
AU PALAIS CHIGI
Rome. 27 février.
Ondéclaro au ministère des Affarres
Etrangères que la ratification par la
Chambre française du pacte franco-
soviétique, n'est pas considérée par
elle-même comme suceptible de modi-
fier l'altitude du gouvernement italien
qui n'avait prifi formulé d'objections
lors de la signature de l'accord.
PROFONDE DECEPTION AU VATICAN
La nouvelle de la ratification a été
apprise ri ia Cité du Vatican au début
de la soirée.
On rie dissimule pas nu'elle pri-nonue
dans les milieux du Saint-Siège une
profonde déception.
Paris, 27 février.
On se montre, au début de la séance,
M. Clamamus, maire communiste de Bo-
bigny, élu, dimanche, sénateur de la
Seine et qui vient prendre place entre
MM. Cachin et Morizet.
Le scrutin s'ouvre pour la nomination
de deux membres de la Commission plé-
nière de la Caisse de crédit agricole.
Le Sénat comptait discuter et proba-
blement adopter, aujourd'hui, la propo-
sition votée jadis par lui et modifiée par
la Chambre, tendant à la délivrance
obligatoire d'un livret de famille lors de
la célébration du mariage.
Mais le rapporteur, M. Brunei, deman-
de l'ajournement qui est ordonné.
LE RAIL ET LA ROUTE
La parole est alors donnée à M. Thou-
myre qui développe son interpellation
sur la coordination du rail et de la
route. Cette coordination a, été décidée
par un décret d'avril 1934.
Un Comité national a été chargé de
la mette en œuvre, mais il ne contient
que des représentants des transnorteurs
M. Thoumyre serait d'avis d'y faire
entrer aussi des représentants des usa-
gers et des délégués des assemblées lo-
cales.
Les Conseils généraux, les Chambres
de commerce et les Chambres d'agricul-
ture n'ont eu à émettre qu'un simple
avis. Us ont un Deu partout condamné
les plans de coordination. Ces plans au-
ront-ils du moins pour effet de diminuer
le déficit des chemins de fer ? Cela est
au moins douteux.
M. Thoumyre. — n faut que les
transports ferroviaires et les transports
automobiles ne soient pas défavorisés
fs uns par rapport aux autres. Or à
1 heure actuelle, les chemins de fer en-
tretiennent leurs voies tandis oue les
joutes sont entretenues par le budget.
Pourquoi ne Bas décharger les cb°mins
de fer d? l'entretien de leurs voies '
M. Paul Laffont constate que la ré-
sistance au projet est unanime, sauf
dans quelques départements
Le sénateur de l'Ariège Critique vi-
vement la gestion des grands réseaux.
M. Patizel est lui aussi hoctile au
plan proposé.
Dans la Marne sur 98 gares 86 doi-
vent être fermées, 353 Communes ont
proteste, seules six ont émis un avis
favorable; et dans l'Est, les lignes dé-
classées devront être maintenues en
bon état en vue de la défense natio-
nale.
M, Patizel. — Ainsi on supprime des
vores ferrées rectilignes, sûres pour
lancer des autos lourdes à grande vi-
tesse sur les routes, augmentant ain=i
1 insécurité des voitures cyclistes pié-
tons. Par ailleurs la notion du ser-
vice public qui avait présidé à l'éta-
blissement des chemins de fer est rem-
placé par la notion commerciale du
bénéfice. C'est une grave menace pour
nos populations rurales.
Nos protestations ont fait surseoir à
I application des accords de coordina-
tion, mais en attendant on frappe les
petits transporteurs et on leur interdit
de faires des transports publics
M. Labrousse dénonce également les
brimades dont sont l'objet les petits
transporteurs.
M. Mounié' défend les tarifs de fa-
ceur accordés aux ouvriers de la ban-
lieue.
M. Chautemps, ministre des Travaux
Publics déclare qu'il ne s'agit pas d'une
réforme définitive. Il s'agit de s'enten-
dre d'abord sur le principe de la coor-
dination de la route et du rail.
M. Chautemps. — N'oublions pas que
les réseaux subissent d'assez lourdes
obligations au premier rang desquels
figurent les réductions de trafics aux-
quels il vient d'être fait allusion. Ajou-
tez que les transports des voyageurs de
banlieue désiquilibre matin et soir le
trafic parce qu'il a chaque fois lieu
peut-on dire dans un seul sens.
Autre charge : les réseaux doivent
transporter tout ce qu'on leur apporte.
D'où nécessité d'un énorme matériel
suplpementatre pour le transport de
certaines affluences saisonnières de
marchandises. L'Etat impose aussi des
tarifs très bas pour les matières pre-
mières. En compensation, les réseaux
pouvaient espérer des bénéfices sur les
autres denrées.
Aussi est-il ruineux pour eux de se
voir enlever celles-ci. C'est cependant
ce qui s'est produit avec le développe-
ment rapide de l'industrie automobile
de poids lourds.
Mais comment envisager la coordina-
tion ? On avait à choisir entre de nom-
breux procédés adpotés par d'autres
pays.
Le Conseil national économique se
trouvait en face de trois systèmes.
Les réseaux auraient pu penser à
une guerre de tarifs. Personne ne l'a
voulu, cela aurait été désastreux. On
aurait pu s'arrêter à un régime où
l'autorité de l'Etat serait intervenue ab-
solument. La situation de fait s'y op-
posait. On s'est arrêté à une combinai-
son de ce régime avec celui des émeu-
tes industrii».,es. Au lieu de s'en rap-
porter à un comité réunissant les re-
présentants des intérêts généraux dûs
tr ansporteurs et des usagers, on a pen-
sé qu'il fallait que le gouvernement
tut renseigné par das comités techni-
ques procédant à des études préalables.
L'éloge pur M. Ctinuiemps de l'reu-
vre accomplie par le comité de coordi-
nation soulève des murmures Le mi-
nistre annonce qu'il a décidé d'instituer
une nouvelle commission comprenant
les représentants des grandes organi-
sations intéressées, des membres du
Parlement et des délégués des munici-
palités.
M. Labrousse. — Alors, tout est sus-
pendu ?
M. le ministre. — Oui, il n'y a rien
de décidé paur les transports vova-
geurs et marchandises, et en ce qui
concerne les petits transporteurs, les
mesures suspendues pendant deux pé-
riodes successives de deux mois, la ca-
tôgorie des transporteurs ruraux sera
admise dans noire texte.
M, Labrousse — (.lue se passera-f il
pour les assurances T
M. le ministre. — C'est un point spé-
cial- on ne saurait admettre que des
risques graves inléressant chacun ne
soient pas couverts. Mais pour les pe-
tits transporteurs locaux, le montant
de la prime doit être proportionné à
celui du risque.-
M. Labrousse. — Alors, étendez l'obli-
gation à tous l
M. Monsservin. — Le rayon de trafic,
qui est fixé aux transporteurs locaux
devrait être au moins étendu jusqu'aux
chefs-lieux où se tiennent les foires.
M. le Ministre. — Je veillerai à ce
qu'il soit tenu compte des nécessités lo-
cales. Il ressort, je crois, de mes expli-
cations que le gouvernement n'est nulle-
ment disposé à une application brutale
de mesures qui n'auraient pas été exa-
minées avec le Parlement.
Le travail, qui a déjà été accompli, !
n'est qu'un projet de techniciens pour
l'examen duquel tous les intérêts légiti-
mes seront entendus avant que sous
votre contrôle notre décision soit prise
(Aoolaudissements).
M. Gasnier Duparc. — Dès mainte-
nant des condamnations sont infligées,
en vertu des décrets-lois. Cela va-t-il
cesser ? Dans la nouvelle commission
qui va être nommée demain, les con-
seils généraux seront-ils représentés î i
M. le ministre. — Ils le seront.
M. Le Trocquer. — C'est une grave :
erreur de croire ou'on remédiera par la
coordination à l'angoissant déficit des
réseaux. ;
En fait, les dépenses d'entretien du i
réseau routier sont au total de trois
milliards, alors que les automobiles
paient au total six milliards.
Dans ces conditions, comment peut-
on dire qu'il n'y a pas assez de crédits ;
pour les routes ?
Songez qu'une nation voisine affecte :
vingt millinrds à l'amélioration de son !
reseau routier et oue cela est de consé- !
quence pour la sécurité nationale.
Ce qui imoorte essentiellement, c'est j
de ne pas se servir des tarifs pour ac- 1
câbler certains transports au bénéfice
des autres.
Le président annonce qu'il est saisi
de deux ordres du jour : un de M i
Paul Laffont et plusieurs de ses llè- I
gues ; un autre de M. Thoumvre tous '
deux impliquant d'ailleurs la confiance
au gouvernement et préconisant un ré-
gime nouveau.
Le ministre demande l'ordre du lour
pur et simple, qui est adopté à mains
levées.
Le sénat, s'ajourne ensuite à mardi,
à 15 heures.
La séance est levée à 18 h. 30.
FAiTS DIVERS
La chute d'un avion militaire
fait deux morts
Aden, 26 février.
Un avion militaire britanninie s'est
écrase au sol près d'Aden
L'officier. Je mécanicien,' ont été tués
sur le coup. Un troisième occupant est
sorti mdemne do l'accident.
Une Manufacture de chaussures
est la proie des flammes
De notre correspondant particulier :
Taibes, 27 février.
Jeudi après-midi, un violent incendie
a détruit la manufacture de chaussures
Marestin, rue Michelet.
Le feu, pour des causes encore in-
connues, a pris sous la toiture. Les pom-
piers durent lutter plusieurs heures
contre le sinistre, aidés d'un piquet du
2 e hussards.
Les cuirs et les caoutchoucs avaient
été rapidement la proie des flammes;
toutes les autorités de la ville étaient
sur les lieux.
Il ne reste que les murs de cette ma-
nufacture qui occupait, en moyenne,
une cinquantaine d'ouvriers, aujourd'hui
réduits au chômage.
Les pertes couvertes en partie seule-
ment par une assurance, sont évaluées
à plusieurs centaines de mille francs.
Accident mortel d'automobile
De notre correspondant particulier ;
Saint-Girons, 28 février.
Mercredi après-midi, vers 17 heures,
le gendarme Jean Crastes, 32 ans, de la
brigade du Castet d'Aleu. descendait
en automobile du village de Parès-Sou-
larr; il avait pris avec lui sa femme,
institutrice dans ce même village ;
lorsque pour une cause inconnue, le
véhicule quitta le chemin en lacets et
plongea avec ses occupants dans un
petit ravin profond de quinze mètres.
Mme Crastes fut relevée avec une
fracture du bras, tandis que son mari
était en proie h d'atroces souffrances
dans la répion dorsale. Le docteur Lau-
rent, de Seix, appelé en toute hrite,
donrra les premiers soins aux deux vic-
times et diagnostiqua pour le jeune
gendarme une fracture de la colonne
vertébrale.
Le blessé fut transporté é la tombée
de la nuit a l'hôpital militaire de Tou- ]
louse où il fut admis d'urgence.
Mais dans la nuit du 26 au 27 il ren-
dait le dernier soupir.
Il laisse un jeune enfant âgé de 13
mois.
Les Révélations d'une lettre
anonyme
Chambéry, 27 février.
A la suite de lettres anonymes, une
enquête tu découvrir que la mort d une
daine Chenevet, demeurant aux échel-
les, était dtie à des manœuvres coupa^
bles
M. Jules Blanchon, habitant égale-
ment :es échelles oui avait été interro-
gé à ce sujet par la gendarmerie, vient
de se suicider d'un coup de fusil.
Il a laissé une lettre dans laouelle il
reconnaît avoir été en relations avec
Mme Chenevet.
La sage-femme, Mme Favolle, 30 ans,
demeurant à Vorenpe. a été arrêtée.
Conduite chez le îuge d'instruction,
elle a nié les faits nui lui étaient repro-
chés. Malgré ses dénégations, elle a été
îcrotiée.
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VENDREDI 28 FEVRIER 1936
Ri Nf I E fit E II E "O" 1R JE*
LE COUP D'ETAT MILITAIRE AU JAPON
L'impression générale est qu'on se dirige
vers un gouvernement ultra-nationaliste
Les mutins ont fait leur soumission
Les réactions à l'Etranger
Tokio, 27 février.
Les nouvelles qui nous parviennent
du Japon sont encore très confuses.
Toutefois, une dépèche de l'agence
Reuter annonçait officiellement, au dé-
but de cet après-midi, que les mutins
avaient fait leur soumission et avaient
regagné leurs casernements.
Voici comment semble s'être déroulé
aujourd'hui le film des événements :
Tokio, qu'une neige abondante tom-
bant deouis plusieurs heures recouvre
peu à peu, est parfaitement calme.
La loi martiale fut proclamée
à 2 h 30. Dans une déclaration, le
maior général Kashï, chef de la gar-
nison de Tokio. expliqua que cette me-
sure avait été prise en vue de mainte-
nir l'ordre dans la capitale, d'assurer
la protection des principaux établisse-
ments publics et pour garantir la
population contre l'agitation des élé-
ments communistes
Des fusiliers marins encerclent les
miàrtiers où se sont retranchés les
insurgés et les entourent d'un réseau
fils barbelés. Des sentinelles, baïon-
neVe au canon, gardent l'entrée de
tous les édifices publics et les banques,
re r-ernières sont ouvertes, mais les
Bourses de Tokio, de Yokohama et
û'Osaka restent fermées.
, Tous les membres du cabinet tempo-
raire de M. Ooto ont passé la nuit dans
les appartements réservés aux mem-
bres de la maison impériale, cependant
que le Conseil supérieur de la guerre
ciégeait au quartier général de la gen-
darmerie.
A 10 h. 30. le Conseil supérieur de
la guerre se réunit avec l'amiral Kanji
Kato pour examiner la situation.
Une heure plus tard, l'empereur pré-
sidait une. conférence extraordinaire,
oui réunissait les princes Fushirw,
Asaka Higashikurni • les conseillers
privés Ikki et Hiranuma : l'aide de
camp de l'empereur, le général Honjo ;
les conseillers de la guerre, les géné-
raux Térauchi, Araki et Mazaki : le
; ministre de la Guerre, le générai Kawa-
ehim'a ; l'amiral Osumi et les membres
civils du cabinet encore disponibles.
Le cabit'et, ayant à sa tête M. Goto,
avait présente sa démission de bonne
jieure ce matin à l'empereur, mais
celui-ci avait demandé aux ministres
démissionnaires d'assurer l'expédition
des affaires courantes jusqu'à la for-
mation d'un nouveau gouvernement.
M. Machida, ministre du Commerce,
lut chargé de remplir par intérim les
fonctions" de ministre des Finances.
A l'issue de la conférence qu'il avait
présidée, l'empereur décida de con-
sulter le vieil homme d'Etat japonais,
le prince Saionji, au sujet de la for-
mation du nouveau gouvernement.
Mais 'omme le prince habite à trois
ou quatre heures de Tokio, et afin
d'éviter qu'il ne courre quelque risque
en entreprenant le voyage l'empereur
chargea un de ses confidents de se
~~>dro auprès de lui.
CONCILIABULES
AVEC LES INSURGES
Un groupe de rebelles s'étaient rendes
en camion à cinquante kilomètres de
Tokio à Atami, plage de la « Riviera
japonaise » où le comte possède une
villa.
Malgré leur surprise, les gardes du
corps du comte Makino organisèrent
rapidement la résistance et l'un d'eux
Massa un officier rebelle avant de
tomber lui-même sous les balles.
Néanmoins, les insurgés envahirent
la villa où ils îe trouvèrent en présence
de la comtesse.
Celle-ci conservant tout son sang-
froid imagina une supercherie. Elle dé-
clara aux intrus que son mari était
absent et parlementa avec eux assez
longtemps pour permettre au comte
Makino de s'échapper par une porte
située derrière la maison et de se ré-
fugier chez un menuisier du voisinage
Déçus, les rebelles mirent le feu a
la villa avant de regagner Tokio. mais
ils épargnèrent la comtesse Makino.
PRECAUTIONS
Comme nous le disions, il semble bien
que les autorités n'auront pas besoin
d'avoir reco irs à la force contre les in-
surges. Mais le gouvernement avait
pris des précautions pour parer à un
développement de la révolte
C'est ainsi que plusieurs régiments
d'infanterie, prélevés sur les garnisons
de province, sont arrivés ce matin à
Tolio pour renforcer les troupes gou-
vernementales
De même, un détachement ,'e fusiliers
marins a débarqué ce ma'in à àSbibau-
ra C'Ens la baie de lol.io et y a étr-bh
un campement.
On estime que c'était là le signe que
l'escadre appelée à Tokio y était arri-
vée.
Le iait qu'on ait fait ven'r des trou-
pes de la province semole indiquer que
le gouvernement ne craignait rien en
dehors d- la capitale
Cependant, on a appris que des offi-
ciers de certains régiments de province
et des colonies étaient de connivence
avec les chefs du mouvement de Tokio-
Mais, répétons-le, aucune activité sus-
pecte n'est signalée hor-, de la capitule
Dans un communiqué émanant de
l'ambassade du Japon à Londres on
jit
Par ailleurs, les jeunes officiers in-
surges n'ont agi que pour des raisons
de politique intérieure, la question ex-
térieure, pas plus celle des relations
suio-japbnaises que celle des rapports
russo-japonaise, n'ayant joué aucun rô-
le déterminant.
Le général Kashï fait savoir que le
calme règne à Tokio et que l'état de
siège reste maintenu.
L'ambassade du Japon à Paris veut
ramener la sédition militaire à des rai-
sons de politique intérieure.
Cette explication infirme tout ce qui
a été dit jusqu'ici sur les origines du
mouvement insurrectionnel.
L'avenir nous dira si la politique ex-
térieure du gouvernement nippon ne
sera pas influencée par les événements
actuels.
ARRESTATION D'UN CITOYEN
BRITANNIQUE A TOKIO
Londres, 27 février.
Un citoyen britannique a été arrêté à
Tokio. Il s'agirait, selon le correspon-
dant de « L'Evening News » à Tokio, de
M. Gerald Sampson, qui séjournait dans
la capitale japonaise depuis près de
deux ans.
On ignore complètement ce qu'il est
devenu depuis son arrestation, écrit le
correspondant du journal du soir.
Les Réactions à l'Etranger
Les événements du Japon continuent
de provoquer à l'étranger de nombreux
commentaires, surtout dans les Etats
voisins de l'Empire nippon, où on mani-
feste une vive inquiétude.
EN CHINE
A Shanghaï, on estime que le futur
gouvernement nippon sera en présence
ue iaiternative suivante : ou bien cana-
liser 1 agitation de l'armée vers l'exte-
rieur, entraînant, sûrement ue graves
événements, peut-être la guerre sur le
continent asiatique, ou bien essayer de
maîtriser les jeunes éléments de l'armée,
ce qui risquerait d'amener le retour de
désordres intérieurs graves.
Les mêmes milieux estiment que la
faible résistance, apparemment rencon-
trée par les émeutiers, qui maintenant
évacueraient les locaux officiels sans
La Guerre
italo - Ethiopii
NOUVELLES DU FRONT NORD
Tigré, 27 février.
Au quartier général italien, on an-
nonce, aujourd^iui. que l'aile gouebe
italienne a poursuivi son mouvement
en avant et a réussi, sans grande ré-
sistance, a atteindre la plaine de Buza,
ce qui permettra dorénavant au ravi-
taillement en vivres et en munitions
d'arriver plus rapidement jusqu'aux
avant-postes.
La colonne italienne du centre con-
tinue, elle aussi, a avancer le long de
la route de SoUota. obligeant ainsi les
forces des ras Kassa et Seyoum a
Coupez la grippe
en 24 heures
Dès les premiers symptômes de la
grippe : lassitude générale, frissons
fièvre, mal de tête, mettez- vous au lit et
prenez quelques verres de Boisson Blan-
che d'-! l'Abbé Magnat. La Boisson Blan
che détruit immédiatement tous les
germes de la grippe. La fièvre tombe
aussitôt, et le lendemain déjà vous pou-
vez reprendre vos occupations. Le flacon
(pour l litre) 7 fr. 9b. Le triple flacon
(pour 3 litres) 19 fr. 80. Toutes Phar-
macies.
*5
ULLETI MORAL
Les Conséquences
de l'incident Blum
La
du Parti
propaganae
National Populaire
Le parti National Topulaire con-
tinue inlassablement la propagande
qu'il a entreprise centre la guerre
voulue par le Front Populaire et en
faveur de è~ réforme de l'Etat. Les
réunions se succèdent aux réunions
et des auditoires particulièrement
denses font un accueil chaleureux
aux orateurs du P. N. P., qui ne
craignent pas d'affronter, après
leur travail quotidien, les milieux
les plus divers. Il faut noter que
devant l'effort fourni par le Parti
National Populaire depuis quatre
ans, les populations de nos campa
UNE PERQUISITION
SANS RÉSULTAT
Paris, 27 février.
Les témoignages recueillis n'étant pas gnes commencent à secouer la ty-
_ , très probants quant à la culpabilité de rannie odieuse de la Franc-Maçon-
transporter beaucoup plus au sud, où ] J^ 0 . 11 Andurant, dans les incidents du nerie et de ceux qui, réunis dans le
le terrain est très accidenté, leurs cen- 1 boulevard Samt-Germain, le juge Lmais Front Populaire, spéculant sur la
très de ravitaillement.
D'autre part, une division de chemi-
ses noires est chargée de veiller à ce
que les lignes de communication en-
tre l'aile gauche et le centre des for-
ces italiennes restent intactes.
Au Quartier
in
voudrait l'étayer sur des bases plus so- j misère et la haine, profitent hon'
C'est ainsi qu'il a perquisitionné, ce ! ^f
1 ! ment ; de c ? } é & bourgeois
matin, au domicile de M. Andurand, en ,qu lls veu "3nt soi-disant abattre,
présence de ce dernier et de son défen-
seur, M» Calzant.
Le but de la perquisition était le sui-
vant : au moment où il fut pris dans la
bagarre, M. Léon Blum avait dans sa
voiture un livre du général Mordacq,
j dont la page de garde portait, dit-on,
une dédicace.
Le volume ayant disparu, M. Linais,
à la suite de diverses dénonciations,
supposait que le livre pouvait se trouver
au domicile de M. Andurand. Mais la
DEUX MANIFESTATIONS
D'ETUDIANTS INTERDITES
Paris. 27 février.
La préfecture de police a publié au
début de l'après-midi le communiqué
suivant :
« M. Langeron, préfet de police, a
reçu deux demandes de manifestation,
émanant :
« L'une, de M. Casati, au nom de la
Fédération de= conseils de discipline
de l'Université de Paris et de l'Associa-
tion corporative de la Faculté de droit.
Cette manilestation se proposait de re-
monter samedi à IV heures, le boule-
vard Saint-Michel et d'aller porter
solennellement au doyen de la Faculté
de droit une liste de signatures d'hon-
neur ;
« L'autre, do l'Union fédérale des
Etuoiarits, qui demandait à organiser
un cortège à la même heure et sur le
même itinéraire pour affirmer, en face
de la première manifestation, le désir
de la jeunesse laborieuse de Paris de
travailler dans la paix et à l'écart des
querelles politiques.
« M. Langeron a soumis ces deux
demandes au président du Conseil, qui
a. décidé de les repousser dans un
mtêrêt d'ordre public et pour ne pas
donner I occasion à deux fractions do
la jeunesse de se dresser l'une contre
l'autre. »
wt\ ,
perquisition fut infructueuse. Aucun des
sutres objets, tels oue la planue d'iden-
tité de la voiture et le bouchon du ra-
diateur, oui avaient également disnaru,
ne se trouvaient chez M. Andurant.
Pnr contre, le iuge a remarnuê une
nbotog^nhie d'amateur, prise le 6 fé
A Montricoux,
Samedi 15 février, à 21 heures, la
Fédération départementale du P.
N. P. avait organisé une réunion
publique et contradicteur-; à la salle
Cazottes, de Montricoux. Plus de
300 personnes avaient répondu à
l'appel des organisateurs et dési-
gnèrent à la présidence de la réu-
| nion M. Souloumiac, conseiller d'ar-
rondissement. Celui-ci présenta les
orateurs à l'assistance, lui recom-
manda le calme, puis donna la pa-
role à M" Filippi. Le jeune orateur
développa avec talent les grandes
lignes de l'historique du conflit
vrier 59iU. et on l'on volt M. Andurand , italo-éthioplen, montra les consé-
à côté d'un autobus en flammes. quences désastreuses provoquées par
Comme M Andurand aonarait ganté . rapplication des sallCtlon ^ et » m
sur la photographie et comme un des
personnages du film de M. Gérard Ben-
rett sur leauel on croit pouvoir identi-
fier M. Andurand est également ganté,
la photo a été saisie pour servir d'élé-
ment de comparaison !
« La quatrième division de 1 armée être inquiétés, indique que ceux-ci se
Après la conférence impériale au
:ours de laquelle le général Kr.clu, com-
mandant de la garnison de Tokio avait
ête nommé gouverneur militaire de la
ville, celui-ci, accompagné des généraux
Araki et Mazaki et d'autres généraux
se rendit au quartier général des insur-
gés. U leur demanda d'évacuer immé-
diatement les lieux où ils étaient re-
tranchés. A la suite de longues négocia-
tions qui se poursuivirent jusqu'au soir
(c'est-à-dire midi en France), un com-
promis intervint aux termes duquel les
officiers insurgés et tous les soldats re-
belles évacuèrent les Dositions qu'ils oc-
cupaient depuis plus de vingt-quatre
heures au ministère de l'Intérieur et de
la guerre, ainsi qu'au siège de la nou-
velle Diète, au Club des Pairs et au
quartier général de la police décem-
bre 1035. un projet de loi accordant un
délai supplémentaire d'un an pour l'ar-
rachage facultatif des vignes.
Il a rappelé l'action menée et, après
avoir regretté ce retard, il a demandé
aux associations viticoles de faire con-
naître leurs suggestions et leur avis,
afin de mener à bien la politique d'as-
sainissement total du marché des vins.
Il s'est réjoui que la situation économi-
que viticole actuelle s'améliore trrâce
e l'article 8 du décret-loi du 30 juni»
1035 oui, lentement, mais sûremnt, va
vers la révalorisation des cours. 11 a
appelé toutes les associations à colla-
borer à un travail qui sera d'autant
plus fécond que la conciliation sera ob-
tenue entre les dive-ses régions.
Successivement, les représentants de
la C. G. V. de la C. G. V. du Sud-Est,
des Côtes du Rhône, du Var, de l'Algé-
rie, du Centre Ouest, ont fait connaître
leur opinion.
Le directeur général des contribu-
tions indirectes a fait connaître que
le gouvernement acceptait qu'un délai
d'un an soit accordé pour les déclara-
tions d'ar-achages facultatifs, mais il
a licitement affirmé eue si. à la date
du 20 o.-tobre prochain. 150.000 hecta-
res n'étaient pas souscrits pour être
arraches, on décréterait l'arrachage
ob'ixatoire.
Il a reconnu qu'il était utile de don-
ner des favantages à ceux qui effectue-
tuient des arrachages volontaires et a
proposé un certain nombre de moda-
lités a cet effet.
Les membres de la commission et les
délégués ont examiné les suggestions
proposées.
Après discussion, le présiden' a cons-
taté qu'un accord unanime était réa-
lisé pour :
1" Qu) le délai des arrachages facul-
tatifs soit porté au 20 octobre prochain.
2* Que les arrachages effectués vo-
lontairement aient une durée d'inter-
diction de replantation ramenée de
30 à 15 ans.
S" Oue les vignerons qui ne sousrri-
inient pas à ces mesures, supporta-
tr.ient l'obligation de ne pas replanter
de 30 ans.
V Que des avantages nouveaux
soient consentis aux vignerons qui fe-
ront des déclarations
5" Que danscertains cas. les exonéra-
contre une tentative de chahut pro-'
voquée par certains éléments socia- .
listes. Par leur attitude ferme, les
éléments patriotes de Bruniquel si- ;
gnifièrent aux fascistes rouges que
le règne de la matraque et de la
dictature n'était pas encore instau-
ré en France et nos « gueulards >
se tinrent coi. Les orateurs du P.
N. P. leur assénèrent de dures vé-
rités et remportèrent un vif succès.
Après la réunion, une section fut
constituée à Bruniquel.
On nous prie de faire connaître
que toutes demandes de renseigne-
ments concernant le P. N. P. doi-
vent être adressées au siège régio-
nal, 46, rue des Couteliers, à Tou-.
louse. Les personnes désirant sou-
tenir le mouvement national popu^
laire peuvent envoyer leur souscrip-;
tion à la même adresse.
ÊNFOK MATIONS
COMMERCIALES
MARCHÉS COMMERCIAUX
METAUX
New-York. 27 février. — Clôture : Etala :
Comptant. 4.SS5. — Zinc : Comptant, 490. —
Plomb : Comptant, 47i>. — Cuivre électro-
lytique : Disponible, 925 : futur 877; ordl-
iaire,, 895; eportation, prix officiel, 900. —
Argent : 44 3/4. CAFES
New-York, 26 lévrier. — Clôture : Rio
n* 7 : Disponible, 6 3/4; mars, 4S8; niai,
493; juillet, 510; septembre 521; décembre,
531. Ventes approximatives. 1O.0CO sacs.
SUCRES
New-York. 27 février. — Clôture ; Centrifu-
ges Cuba, 96°, droits pays : Prompts livrai-
son., 340; mars, 251 à 252; mai, 252 a 253;
juillet. 253 a 254; septembre, 255 à 256; dé-
cembre, incoté ; janvier, 233 à 234. Ventes
approximatives, 13 000 tonnes.
Londres, 27 février. — Clôture : Base 96",
vendeurs et acheteurs : Février. 5 à 4/6 3/4;
mars, 4/8 à 4/7 1/2; mai. 4/8 3/4 à 4/8 1/4;
aoûï, '/10 3/4 à 4/10 1/4; décembre, 5,0 1/2
a 5/0 1/4. HUILE OI COTONS
New-York, 27 février. — ICôture : Prime
Summer. grade jaune, base blécbaMe : Ris-
ponible, incote-, mars, 025; mai. 945; juillet,
951 ; septembre, 942.
CEREALES
Chicago, 27 lévrier. — Clôture : Blé dur
d'hiver si' 2 : Disponible, incoté; n° 3, dis-
ponible, incoté; mai, lot) 5/8 à 103 3/4; juil-
let, 91 1/4 â 91 i/8 : septembre. 9o 1/4 à
90 1/8. — Maïs bigarre n° 2 ; Disponible,
incoté; mai 60 3/4; juillet et; septembre,
61. — Avoines ; Mai, 29 1/8; juillet, 28 3/4;
septembre, 28 1/2. — Seigles 11" 2 : Disponi-
ble, incoté; mai, 56 3/4; juillet, 56 3/4; sep-
tembre. 56 1/. — Orges : mal juillet, sep-
tembre, incotes.
Winnipeg, 27 février. — Clôture ; Blés :
Mai. 85 1/8- juillet. 86 1/8; octobre, 85 3/8.
— Seigles : Mai. 44 1/2; juillet, 45 3/8- octo-
bre, 46 3,4. — Avoines : Mai, 32 7 8; juillet,
32 1/4, — Orges : Mai. 39 1/8; juillet ,39 1/2.
LAINES
Roubaix. 27 février. — Cote officielle de
la laine pelgnce. le kilo : Mars, 21 121 10);
décembre. 22 -M ;22 10). venies 50.C00 kiloos 1 oratoire, un sujet d'or que nous rappe-
;92.5O0 kilos/. Tendance calme. | ]ons : « r,es jeunes entendent rester
huiles d'arachides \ fidèles au culte des morts de la cjran-
Marseille, -27 février. — Les 100 kilos, en de guerre et aux leçons a abnégation et
entrepôt, fûts à rendre (unité de livraison, d'union fraternelle qu'ils ncus ont don-
5.000 kilos) Huiles d arachides : Disponible 7ices »
et février, 283 75; Huile de coprali. 196 25. Vojlà qui ^ bien n 'est

VENDREDI 28 FEVRIER 1936
LA JOURNÉE
DU 28 FÉVRIER 1338
Satnt d - jour : Sainte Hcnorine.
Fête à souhaiter : Suint Romain.
•»—» 17 heuies, à l'Institut catholique,
conférence P"r M. l'abbé Gattmel :
t Un poète expressionniste allemand :
Sorqe ».
wt—» 20 h. 45, Théâtre du Capilole :
s Un de la tannebière ».
Avis aux bicyclistes
Le Commissariat Central nous prie
d'insérer la note suivante :
Les bureaux de tabac, démunis pen-
dant quelque temps de placmes de con
txôie pour oicyclettes, en sont mainte-
nant réapprovisionnes.
En conséquence. 1 Administration c es
Contributions Indirectes a donne ûes
insiructions .'éveres pour l'application
immédiate dî la nouvelle procédure
concernant les vélocipèdes démunis de
plaque.
Les bicyclistes qui n'ont pas encore
acheté leur plaque pour 1 année 19.16,
ont intérêt â le taire le plus tôt pos-
sible.
Chambre de Métiers
ASSEMBLÉE PLEN1ERE
DU 24 FEVRIER
La Chambre des Métiers de la Haute-
Garonne s'est reunie en assemblée ple-
nière, le lundi 24 lévrier 1936, au siège
social, 23, rue de Metz.
La séance est ouverte à 14 h. 30, sous
la présidence de M. Salvan, assisté de
MM. Lafage. vice-président ; Brousse
et Yverseng, secrétaires et Miquel, tré-
sorier.
Adoption du procès-verbal de la der-
nière assemblée. — 11 est donné lecture
du procès-verbal de l'assemblée plénie-
re du 23 décembre 1935, lequel est
adopté à l'unanimité.
Projet du brevet d* Compagnon. —
M. Combes, président de la commission
d'apprentissage, donne lecture de son
rapport qui reçoit l'approbation de
l'assemblée. Les divers articles du rè-
glement de l'examen de Compagnon
sont adoptés après quelques modifica-
tions apportées à la demande générale.
Il est décide qu'après avis favorable de
l'enseignement technique, ce projet se-
rait adressé à M. le prélet, aux fins
d'approbation ministérielle.
Protection des artisans-cordonniers. —
M. Lafage, vice-president de la Cham-
bre de métiers et représentant de la 6'
catégorie à cet organisme, donne lec-
ture du rapport présenté en vue de la
défense des cordonniers contre l'instal-
lation en France d'un* firme de chaus-
sures, de nationalité étrangère.
La proposition de M. Lafage ayant
été mise aux voix, la Chambie des Mé-
tiers de la Haute-Garonne émet les
vœux suivants .
1° Que le Parlement adopte d'urgence
la proposition de loi sur la protection
de l'artisanat et de l'industrie française
de la chaussure.
2° Que le décret de M le ministre du
Travail fixant le pourcentage de la
main-d'œuvre étrangère pouvant être
employée dans les ateliers de fabrica-
tion et de réparation de chaussures de
la Haute-Garonne soit strictement
appliqué.
3° Qu'en vue de protéger l'industrie
française et l'artisanat français, un dé-
cret soit soumis d'urgence à la signa-
ture de M. le président de la Republi-
que, interdisant toute nouvelle installa-
tion en France, de firmes de nationa-
lité étrangère, agissant directement ou
par personnes interposées.
Bulletin de la Chambre de Métiers.
— Il est domié connaissance du projet
établi par le bureau de la Chambre de
métiers en vue de la création d'un Bul-
letin Officiel qui donnera le compte
rendu des travaux et les procès-verbaux
des séances.
Exposition internationale de 1937. —
M. le président donne le compte rendu
de ia reunion du Comité régional d'or-
ganisation, qui a eu lieu le 19 février
1936, à la Chambre de Commerce, salle
Gaston-Doumergue, à laquelle assistait
M. Paul Labbe, commissaire général.
Il est décidé qu'une demande serait
adressée à M. le président du Comité
pour connaître Si, sur les 200 millions
supplémentaires votes par le Parlement
pour l'organisation de cette exposition,
des ristournes n'ont pas été prévues en
faveur des régions et dans quelles con-
ditions les artisans pourront présenter
leur soumission aux travaux de cons-
truction de la maison régionale et expo-
ser leurs œuvres dans le cadre de cette
construction.
Augmentation des impôts. —- L'assem-
blée décide à l'unanimité que la Cham-
bre de métiers participera à la ma-
nifestation organisée pai le Comité des
groupements commerciaux pour protes-
ter contre l'augmentation des charges
fiscales.
Questions diverses — Un vœu présen-
té par la Fédération des Artisans de
Toulouse et de la région sur l'artisanat
rural est adopté à 1 unanimité des voix
Apres avoir donne connaissance de
la lettre de M. le président de la Cham-
bre syndicale des artisans-cordonniers
invitant la Chambre de métiers à parti-
ÎÏÏKL^ Une réunlon ^ groupements
protestataires contre les agissements
d une firme de chaussures de nationalité
étrangère, 1 assemblée désigne MM Sal-
van, président et Lafage. vice-président
pour représenter notre organisme à
cette reunion
Après examen de diverses questions
la séance est levée à 17 h. 30. ^ ueùuons -
Au Foyer Paroissial
du Taur
Le dimanche 1" mars à 16 heures,
une matinée artistique sera donnée 19,
rue des Lois, au bénéfice du nouveau
foyer paroissial avec le concours de la
chorale du Taur et d artistes emérites.
Au programme partie t&éâtrale et
partie concert. Buffet permanent.
Le but de la matinée et le program-
me offert demandent une nombreuse
assistance.
On peut se procurer des cartes chez
M. Marty, 3G. rue du Taur et dimanche
à l'entrée du Foyer.
Une splendide réalisation
La Compagnie « Air-France » ouvre aux passagers
sa ligne Casablanca-Dakar
FAITS DIVERS
UNE BONNE PROVISION DE CAFE
M. Emile Nougue, enautteur d'auto-
mobile au service de MM. Bense et Koi-
land, 56, rue des Tourneurs et demeu-
rant 42. tue du Canon-dArcole a porte
plainte contre inconnu au 7 e arrondis-
sement, pour vol d'un sac de 5 Kiioa
de cate, commis dans l'apres-midi du
20 courant, dans un hangar de « l'Au-
berge de la Mere-Belus » 23, avenue ce
la Patte-d'Oie.
QUI A LE PORTEFEUILLE ?
M. Georges Cazajus. dememant 31,
rue Courte, a perdu le 24 courant, place
Hic.utt, son porteleuille contenant une
somme de 25U trancs.
Aucune déclaration de trouvaille
n'ayant été enregistrée jusqu'à ce jour
au Bureau des épaves, M. Cazajus a
poite plainte tn vol contre inconnu au
a e arrondissement.
A LA MANIERE DES GANGSTER
Revolver au poing deux malandrins
enlèvent la caisse D'un bureau de tabac
Jeudi soir, vêts 21 h. 40, deux indivi-
dus se présentaient au bureau de ta-
bac situe, 1, boulevard Carnot tenu
par M. Louis Jean et l'un d'eux' tirant
de sa poche un revovler, le braquait
vers M. Jean eu lui disant : « Haut
les mains ou je tire ».
Pendant ce temps, le second indivi-
du, se précipitait vers la tiroir-caisse,
bousculait le propriétaire et plongeant
la main en retirait une poignée de
billets de banque, pour environ une
somme de 600 francs
Leur coup fait, les malandrins sor-
taient rapidement, sautaient dans une
auto, et prenaient la fuite,
TOUJOURS LES CAMBRIOLEURS
Jeudi soir, entre 17 h. 40 et 19 heu-
res, un oU plusieurs malfaiteurs ont
pénétré a l'aide de fausses clés 'dans
la chambre occupée par M. Rrjmy jam-
mes. chauffeur a la Maison Sic're, de-
meurant 19, rue Danfert-Rochereau.
Tous les meubles ont été fouillés,
mais rien n'a été soustrait.
Les pièces d'identité de M. Jammes
ont été déchirées et jetées à terre.
La Sûreté a été avisée
*ASP\
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Une conserve qui plaît O "7fl
POUR CETTE SEMAINE : la boîte.. O. I U
La ligne aérienne Casablan:a-Dakar,
dont le prolongement s'étend vers l'A-
mérique du Sud après avoir franchi
l'Océan, est exploitée depuis 1925 pour
le transport de la Poste et des marchan-
dises.
En raison des nombreuses difficultés
du parcours avec les appareils utilisés
à cette époque, cette ligne n'avait pu
encore être ouverte au transport des
passagers.
Cette heureuse réalisation, si souvent
demandée, sera unanimement appré-
ciée. Il sera désormais possible de quit-
ter Toulouse le dimanche à six heures
pour arriver à Dakar le lendemain ma-
tin, soit 24 heures de voyage pour effec-
tuer 4.700 kilomètres.
Le voyage aller et retour est possible
en trois jours, en laissant aux passa-
gers la facilité de séjourner à Dakar
au moins 24 heures. Cette formule sera
bien accueillie par certains hommes
d'affaires disposant de peu de temps
pour effectuer un si long déplacement.
Car il ne faut pas, en effet, oublier
que pour se rendre à Dakar par la
voie maritime via Bordeaux ou Mar-
seille, il faut compter de huit à dix
jours de voyage.
La mise en service des trimoteurs
Dewoitine Antares, Altair et Cassiopée,
marquera donc une page nouvelle dans
notre aviation commerciale française.
LE DEWOITINE 333 « ANTARES »
JJAntares, aux lignes superbes, qui
est le prototype des deux suivants, a
effectué ses premiers vols, commentés
avec une unanime faveur.
Le rayon d'action sera de 2.000 kilo-
mètres par 50 kilomètres de vent de-
bout, la vitesse propre de l'appareil
étant de 250 kilomètres.
Avec un moteur arrêté, le plafond de
VAntares est quand même supérieur à
3.000 mètres.
L'avion est de construction entière-
ment métallique. Le fuselage, type co-
que, se compose en trois parties :
La partie avant comprenant le poste
de pilotage et le poste radio.
La partie centrale, constituée de cou-
ples et faux-couples en duralumin, re-
liés entre eux par quatre longerons
principaux et par des lisses en durai,
comprenant une cabine très conforta-
ble pour huit passagers, permettant
des vols de nuit avec des fauteuils-cou-
chettes et des lavabos.
La partie arrière comporte une sou-
te à bagages de deux mètres cubes et
une chambre de visite de commandes.
Les moteurs Hispano-Suza 575 CV
sont à refroidissement par air.
Guerrero, puis Mermoz, Dubourdieu
ont fait quelques voyages avec VAnta-
res depuis que ce dernier a été livré à
la Compagnie Air-France.
Au début de cette semaine, avant son
départ pour Casablanca, première éta-
pe de son voyage à Dakar, VAntares a
effectué un vol de quatre heures sur un
circuit de 1.000 kilomètres environ,
Toulouse-Bergerac, Bordeaux, Cazaux,
Biscarosse, Biarritz, Saint-Sébastien,
Les Pyrénées, Carcassonne et Toulou-
se, ayant à bord l'équipage et le per-
sonnel technique suivant :
MM. Gonin, pilote, directeur du ré-
seau d'Afrique d'Air-France : Jayet,
chef des ateliers d'Air-France ; Villeval,
ingénieur de la Société Hispano ; Fau-
rous, ingénieur radio d'Air-France ; Sa-
ladain, radio navigant ; Belligon et
Petit, mécaniciens navigants.
Il est à noter que le parcours Saint-
Sébastien-Carcassonne-Toulouse a été
effectué à la vitesse de 300 kilomètres
heure.
Dimanche, VAntares s'envolera de
Casablanca pour Dakar, piloté par Go-
ret, ayant à bord M. Allègre, M. Se-
guin, M. Gonin, M Philippe, ingénieur
S. T. N. A. un radio et deux mécani-
ciens.
Air-France poursuit avec méthode la
rénovation de sa flotte commerciale.
L'évolution constante de la technique
exige une étude incessante de nouveaux
programmes dans lesquels sont prévus
chaque fois plus d'avantages et plus de
confort pour les passagers.
La Macédoine de Légumes Rodel
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Voici le programme ou conce
sera donne au Grand-Rond le 1"
* la heures, par la musique du 14'
1- tes Cadets de Rmi,»»i ,w
ou concert qui
mars.
«RI*
Cadets de BribànT (V. Turi-
ne) 2. La Finta Giardinera, ouvert u
re (Mozart) ; 3 Don Juan, andante et
rnu6t b> Marche Turque (Mozart,
4. Les Echos du Midi, mo^ïaue P KeP
5. Ballet des Deux Pigeons (A
sen)
Messaeer)
gnol iB. Miranâaï."
f
n» U ! ii0 ' Pas0 d6ble es Pa-
Nouvel'es religieuses
AU CENACLE
au 12 mars, *^&3tëi£iS+
«lut du T s l NaSSOy ' A SVS
saïuc du T. S. Sacrement. Instruction
çois-Xav,°er: de * ^ d *
RETRAITE. _ Une retraite
dames sera donnée
Pour les
g^m«cerau 2^uTCs,^
R P. Feyredieu du Chariat, S. J
Ouverture lundi 2 mars, à quatre heu-
SUTffiS ^
Les personnes qui voudraient pa«èr
la journée au couvent sont priées d'a-
vertir a l'avance. U. rue de l'Inquisi-
TROP CONFIANT
M. A... J. de passage à Toulouse, a
porté plainte contre un femme don't-il
d pu fournir le signalement qui jeudi
vers 17 heures, l'aurait arrêté près du
café Kaget, et lui aurait soustrait une
somme de 250 francs placée dans son
portemonnaie qu'il avait dans la poche
gauche extérieure de son pardessus.
LES VOLS DE BICYCLETTE
M. François Sabathié, chauffeur d'au-
tomobile à la Société des Pétroles du
Languedoc, demeurant. 14. rue de la
Laque, a porté plainte pour vol de sa
bicyclette qu'il avait placée devant, la
devanture d'un salon de coiffure, situé
sur les allées Charles-de-Fitte, près du
Pont des Catalans.
LES VOLS D'AUTO
M. Michel Jordy, hôtelier à Carcas-
sonne, a porté plainte contre inconnu
au premier arrondissement, pour vol de
son automobile, commis le 26 courant, |
entre 22 heures et 24 heures, place Vic-
tor-Hugo.
PERSONNEL NOMBREUX, expéri., ch.
OUSTRY, coiffeur, 22, r. Fourbastaro.
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compris 30 frs. Mstelasserie Nouvelle,
35, rue des Récollets. Tél. 497-95.
Gazette Judiciaire
TRIBUNAL CORRECTIONNEL
AUDIENCE DU 27 FÉVRIER
Président : M. Goût:
Ministère public . M. Malbreil;
Grenier : M. Ostric.
Vol de bicyclette. — Marc Duval,
déjà condamné pour vol et en cours
d'exécution de peine, est poursuivi pour
avoir, à Toulouse, le 16 décembre 1935,
dérobe une bicyclette dans le couloir
d'une maison de la Côte-Pa;ce, et ap-
partenant à M. Léopold Mialhe.
Pour sa défense. Léopold Duval dit
qu'il était sans ressource et qu'il a
laisse cette bicyclette en gage à son
restaurateur, a qui il devait de l'argent.
Le Tribunal condamne Duval à deux
mois de prison, avec confusion de la
pême en cours d'exécution.
Tentative de vol. — Fernand Cossard.
âge de 29 ans. sans profession ni domi-
cile, est poursuivi pour tentative de vol
commis a Montastruc, en mars 1935.
Cet individu, ne en Emplume iBelgi-
que). maintes lois condamne pour vol
et expulsé de Belgique par arrêta royal
du 26 septembre 1935 s'est introduit au
cnàteau de Cautes, près de Montastruc.
appartenant à M. Jules Amilhau. et a
fouille les meubles et les armoires.
Pour sa défense, il dit qu'il a cherché
seulement a entrer dans une chambre
pour y dormi:
Mais le Tribunal n'admet pas cette
explication, et Cossard qui avait été
condamne par défaut, le 14 novembre,
à dèux mois de prison voit sa culpabi-
lité reconnue sur opposition et la con-
damnation réduite à un mois de prison.
posait — qui seraient certainement
remboursés dans le courant de l'année
avec une prime qui multipliait de fa-
çon impressionnante la mise unique
versée par les clients.
Jean Naudy fit de nombreuses dupes,
leur montrant une lettre — vraie ou
fausse — du directeur de la « Mutualité
du Centre » lui demandant de receuillir
trente-deux adhérents, à qui seraient
certainement remboursés, à un prochair,
tirage particulier publicitaire, un ou
deux des titres souscrits faisant miroi-
ter à leurs yeux qu'avec trois mille
francs, par exemple, ils gagneraient —
avec certitude et sous peu de temps —
trente-deux mille francs ou davantage.
C'est ainsi que les époux Couderc fu-
rent dépouillés d'une somme de
2.176 francs; M. Guerin d'une somme
de 4.592 francs, à qui Naudy avait mê-
me fait croire par communication té-
léphonique, qu'il avait gagné 90.000 fr.,
qui ne furent jamais touchés par M.
Guerin.
M. Fournier, mosaïste, se plaint d'une
escroquerie de 3.360 francs et Mme veu-
ve Alba d'avoir été dépouillée de
1.360 francs
Ces clients se portent partie civile et
demandent le remboursement des som-
mes détournées.
Quelques-uns, tel que M Barbe, ont
été remboursés et ont retiié leur plain-
te. D'autres clients qui ont été aussi
BON ME LAI ME
USINE-DÉPÔT : 14, ru* Sl-RocWu-Min'mal,
-o- 39. ru* Pk.raon. - TOULOUSE -o-
DANS NOS SOCIÉTÉS SAVANTES
escroques n'ont pas été entendus â
l'audience et ne sont pas partie civile.
Le ministère public souligne que seul
Jean Naudy peut être poursuivi, car
la lettre prétendue au directeur de la
Compagnie de capitalisation est vrai-
semblablement de Naudy lui-même.
La défense souligne ce qu'a d'étrange
l'attitude des clients de Naudy qui
s'abaissèient à ces tractations qu'on
leur présente comme trop fructueuses.
Jean Naudy a envoyé à la i Mutualité
du Centre » les Drimes qu'ils a encais-
sées et ne saurait être tenu pour res-
ponsable de l'attitude de celle-ci.
Le jugement sera rendu à une pro-
chaine audien 'O.
SOCIETE DU PRET GRATUIT, fon-
dée à Toulouse en 1828. Bureaux situes
13, rue de Languedoc. Toulouse, de
9 h. à- midi. Ouverts lundi, mercredi,
vendredi Prêts sur gages, sans inté-
rêts ni frais.
avec...
Le prix du pain
Le préfet, après avis de la commis-
sion consultative des farines, a fixé
jusqu'à nouvel avis, le prix maximum
de vente du pam de consommai ion
courante â Toulouse, à 1 fr. 55 le ki-
logramme, à parla- du lundi 3 mars
Ce nouveau prix a été calculé d'a-
près le cours moyen des farines de 142
francs les ion kgs. correspondant au
cours des blés de la dernière quinzaine.
kl opérations iro) avantapîes
Jean Naudy, né à Touloise en 1915,
jamais condamne iusqu'ici. est pour-
suivi pour avoir, en qualité d'inspecteur
divisionnaire d une Société de capitali-
sation, alléché des clien s par la pro-
messe d'un tirage spécial exeotionnel-
lement avantageux et obtenu, amsi, la
souscriptioa et le versement de ces
clients. S'adressant spécialement â des
avmteurs et à des gens en vue. il leur
disait quà titre de publicité la Société
qu'il représentait. « La Mutualité du
Centre ». avait, décidé d? placer quel-
ques titres — ceux justement qu'il pio-
CAP CDR5E
LE SEUL VRAI
CREATION
L.N. MATTEI
CONCESSIONNAIRE EXCLUSIF Hî
ETIENNE REYNAUD
MARSEILLE
45-Riie d'Italie
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caVn 94.55 96
Préou des taux de Vie
SOCIETE ARCHEOLOGIQUE DU MIDI
UE LA FRANCE
Séance du mardi fS février
M. le président annonce la mort de
M. l'abbe Auguste, membre libre, dé-
code le 9 février, à l'abbaye do Lérins.
La Société commence l'examen des
lapports particuliers sur les ouvrages
présentés au concours annuel.
Sur les rapports lavorables de MM.
Faucher, Biscons et Rey, M. le docteur
Bertrand de Gorsse, M. le général Ba-
ies et M. André Laurent, sont élus
membres correspondants de la Société
Archéologique.
M. l'abbé Lorraze fait connaître une
ouittancede 700 livres payées par le
monastère de la Daurade, aux maçons
chargés d'« édifier et faire le clocher
de Saint-Salvy de Daulx » • en marge,
la mention : « Bail de l'édifice et cons-
truction de l'église de Daulx ». Date :
1510.
M. Corraze fait ensuite une commu-
nication sur « Sébastien Boutruerau,
maitre-maçon toulousain (1480-1550. da-
tes approximatives) ».
Après quelques détails sur la vie de
ce maître d'œuvre, qui n'était pas né
à Toulouse, mais qui s'v fixa vers 1500,
année de son mariage, M. Corraze par-
le de l'artiste et signale ses œuvres
connues
Ses achats de pierre, aux carrières
d'Auzas. en Comminges, témoignent
que Bouguereau était surtout un « lapi-
cida », c'est-àrdire un tailleur de pier-
re et un. sculpteur. Vers 1510, il éleva
à Carinhens (diocèse de Saragosse),
un porUil qui fait honneur à l'art tou-
lousain. L'année suivante il tailla et
construisit, avec Jean Gabriac, un es-
calier à vis de 104 marches dans la
tour qui se voit encore à Toulouse, au
n' 14 de la rue de la Bourse. En 1513,
il fit des réparations importantes à
l'église du prieuré Saint-Orens d'Auch.
En 1520, il transforma et embellit la
maison des Lancefoc (rue des Chan-
ges) et, lorsque Simon de Lanceîzc fut
devenu seigneur de Yenerque et d'Es-
panès. il fut chargé de tout le travail
de sculpture, portes et fenêtres, du
château de Yenerque
Une dizaine d'années plus tard, Bou-
puereau construisit, avec Antoine Po-
derous le pont de Laguière sur l'Agout,
emporté par l'inondation de lilSfi. Il a
édifié en partie ia chapelle de N.-D. de
Lorette. aux (Jrands-Carmes, et. dans
cette chapelle, le tombeau de l'huma-
niste Jean de Pins évèque de Rieux.
Bouguereuu a fait de nombreuses ex-
pertises. Il en a fait surtout pour les
travaux d'utilité publique que taraient
exécuter les Capitouls : c'est la consé-
cration officielle de son talent. Son
chef-d'rem re, dit M. Grail'ot, fut la
tour d'escalier élevée au Capitole. do
1531 à 1542, près de la façade du don-
inn, pour desservir les lccatix des of-
ficiers du Guet, les bureaux de la Tré-
sorerie capitulaire et le donjon lui-
même.
Telle.; sont les couvres connues de
Boucuereau. Elles suffisent à lui assi-
gner une place de choix dans cette
pléiade de maçons toulousains nui se
mouvaient autour de notre grand Ba-
chelier.
SOCIÉTÉ DE CHIRURCIE
La réunion de la Société de ctiirnr
irie de Toulouse aura lieu aujourd'hui,
vendredi 28 février à 17 h Z\ k l'An-
nexe de la Facu'té d° Médecine.
L'ordre du jour sera le 'suivant ':
1» Lymphosarcomatose aiguë.
2° Action péristaltogène de quelques
drogues.
3» Contribution à l'étude radiologt-
que des métastases osseuses dans le
cancer du sein.
4° Volumineuse byonephrose lithia-
sique sur un rein ptosé.
MM. les médecins de Toulouse sont
invités à assister à la séance.
CoursetGonférences
UNE
CONFÉRENCE DE M. DE PALAMINY
A L'AMICALE OUVRIÈRE
Samedi 29 courant, M. le marquis
de palaminy ancien vice-président de
la Chambre d'agriculture, donnera une
conférence sur « La crise agricole et
ses répercussions sur le monde ou-
vrier ».
Nous insistons auprès des membres
des Amicales de l'O. N. I. A. pour ve-
nir nombreux se documenter sur cette
importante question.
Rendez-vous : 42, avenue Billières à
16 h. 30.
Sports et Préparation Militaire
CHAMPIONNAT DE FRANCE
Stadoceste Tarbais contre Stade Toulousain
L'issue de la rencontre qui va opposer dt-
manclie. en huitième de finale du champion-
nat de France, les équipes secondes du Sta-
doceste Tarbais et du Stade Toulousain ap-
paraît des plus Incertaines et il est, à
l'heure actuelle, impossible de risquer un
pronostic étant donné la valeur sensiblu-
ment égale des deux équipes
Du côté tarbais, à côie des Pucheu, Dattas,
Bordenave, liey qui opèrent en lignes ar-
rières, nous retrouvons en avants, les Lor-
ri, uertranne, ltoch, Cazaias, Oaries, formés
à la vieille école tarbaise des Soulé et des
Duffour.
Cette équipe a, depuis le début de la sai-
son remporté des victoires sur Lourdes, Pau.
l'Aviron Bavoanais, etc.. Elle csjièie bien,
dimanche, en battant les Toulousains, ins-
crire une nouvelle victoire à son actif.
Mais, de son coté, l'équii>e toulousaine ne
le cède en rien. tant, au point de vue des
joueurs que des performances à l'équipe
t.irhaise et les Roques, Carrié. Canihac,
Douarinou. Satgé, Marcel-Georges feront
l'impossible pour tenir tête aux nuit*
avants montagnards et permettre aux Ferez,
nourdicu. Grange, Villard. Iîouch de trou-
ver le chemin des buts.
Les Toulousains ont également à leur ac-
tif des performances remarquables ; c'est
ainsi que nous relevons à leur palmarès
des victoires sur Moissac, Perpignan, Beau-
mont, Carcassonne, Agea, etc.
La rencontre s'annonce des plus passion-
nantes, pas un sportif ne voudra manquer
d'y assister.
SKI-CLUB TOULOUSAIN
COUPE FIN ET
Dimanche l" mars, à Superbagnères,
course de fond, 18 kilomètres par équipe de
trois.
Nombreux prix offerts par la Maison Fi-
net-Sports. Toulouse.
Coupe du Tourlng-Club de France inter-
èlutis- Course de fond par équipe de deux.
Pour ces deux compétitions qui auront
lieu le même jour. Y' mars sur le plateau
do Superbagnères, adressez les inscriptions
au Secrclariat du Ski-Club Toulousain, 43,
rue (îambelta. Toulouse.
L'enneigement largement suffisant per-
mettra un tracé varié des plus intéressants.
CYCLOTOURISME
La première sortie officielle, aura lieu di-
manche l«r mars prochain, sur les coteaux
de Verfeil.
Départ du siège : Café M. Clapié. arcades
du Capitole, à 13 h. 30, Capitaine de route :
Alex louerai. Itinéraire : .Montastruc, Saint-
Agnan (visite de Radio-Toulouse), Verfeil,
Toulouse. Au siège, vois lu heures. Allure,
10-18 kilomètres. Fanion obligatoire.
Les membres absents A la dernière réu-
nion et toutes personnes aimant, la prome-
nade a bicyclette, qui désireraient faire ce
parcours facile, sont corftlalement invitées.
Elles trouveront de nous tous le meilleur
accueil et une parfaite camaraderie. Pour
Unis renso|gn< «nts. s'adresser chez le pré-
sident. M. Pries botlier. II. place Saint-
Etienne. lîéunion du bureau, mardi 3 mars,
21 heures, au siège.
AVIS ET CONyOCATlONS
Chez les Enfants de l'Aude. — C'est donc
après demain, dimanche l'r mars, que nous
célébrerons, avec tout l'éclat possible, le
*/ anniversaire de la fondation de notre
Association amicale et mutualiste, en même
tem;>s Que l'inscription pour t année du (ii'u*
membre actif.
Le programme complet de cette belle ma-
nifestation vous a été déjà communiqué par
la grande presse quotidienne, et aussi par
votre journal, L'Aude à Toulouse, qui, ce
même jour, lêtera le terme de la première
décade de son édition.
Ne revenons pas sur ces détails: ils vous
«.ssurent une lête brillante: mais écoutez
notre derniei» apugl. si vous avez oublié les
permanences de trésorerie et courrez vite
porter votre cotisation de 25 francs chez
M. Custos, trésorier général 7, rue des Lois,
galerie d'Oc, ou chez M. Escourrou, tréso-
rier adjoint. 33, rue Saint-Léon.
Ils vous accueilleront aimablement, quoi-
que exceptionnellement car il est sans
doute trop tard pour la leur envoyer par
chèque yostal n" 130.50. Vous pouvez aussi,
si vous le préférez, aller remettre vous-
même vos 25 francs, a Mme la caissière de
1 Hôtel de Paris,, qui vous délivrera quit-
tance, après avoir pris note de vos nom et
adresses.
Union Indépendante des A. C. _ Nous
rappelons à nos lecteurs que les bureaux le
1 Union indépendante des anciens combat
tants de la Haute-Garonne (anciennement
22, allées Jean-Jaurès), sont transférés,
place Bayard (angle de la place Bayard et
de la rue Bayard).
Les bureaux sont ouverts tous les jours,
do 14 a 19 heures et le dimanche, de 10 heu-
res à midi.
Les anciens combattants pourront comme
par le passe, se renseigner utilement auprès
du secrétaire, sur toutes les questions se
rapportant a l Olfice. à La carte du com-
battant, à ia retrairè mutuelle, aux soins
gratuits, etc.
Conducteurs Anciens Elèves de l'Instiut
Electrotechnique. — Les membres de l'As-
sociation sont priés d'assister à la réunion
qui aura lieu le dimanche l« mars, à 10 h.,
au siège place du Capitole.
Des détails seront donnés vor la mani-
festation de sympathie organs_*< en l'hon-
neur de notre éminent direcbsar, M. Char-
les Camichel, récemmeat élu à l'Académie
des Sciences.
Au cours de la réunion, il sera procédé au
renouvellement du bureau.
Caisse Primaire des Voyageurs, P.eprésen.
tants et Employés de Commerce. — Les
membres de la Caisse primaire d'Assurances I lils reconnaissa'! f. chante les riches et
nion qui aura lieu le vendredi 28 février, au
café des Arcades, 14, place du Capitole.
Ordre du Jour : Organisation de la défen-
se du métier ; Colonies de vacances ; Ques-
tions diverses.
Vu l'importance de l'ordre du lour, il prie
instamment tous les adhérents à y assister.
Association des anciens combattants du
Touring-Club de France. — L'organisation
de la sortie pique-nique du 8 mars, à Malla-
mort, se poursuit activement. Nous pouvons
déjà porter â la connaissance de nos cama-
ijades que pour le transport de Toulouse K
Mallamort et retour (par rail et autocar
combinés), le prix ne dépassera pas dix
francs par personne pour un groupe de vingt
participants au moins. Pour trente person-
nes, une voiture spéciale, directe de Toulouse
à Revel, sera mise à notre disposition.
Les derniers détails seront arrêtés au cours
do la réunion mensuelle fixée au mercredi
4 mars, à 20 h. 30, à l'hôtel de Paris, rue
Gambetta. Nous invitons tous les membres
du Touring-Club de France à y assister.
Une partie de cinéma finira agréablement
la soirée.
Pour renseignements complémentaires et
inscriptions s'adresser au Bureau régional,
59, rue d'Alsace (B. N. C. L), à Toulouse.
union nationale des combattants. — 11 est
rappelé aux camarades de l'U. N. C. que 1*
permanence fonctionne, tous les jours, de 14
à 16 heures, et le dimanche, de 10 heures &
midi, dans ses nouveaux locaux : rue Saint-
Antoine-du-T, ».
Tous renseignements pour la demande et
le renouvellement de la carte, les pensions,
la MutueUe-lietraite, fondée par l'U. N. C,
etc..
Toutes formules, notamment pour la de-
mande de la carte du combattant volontaire,
sont à leur disposition.
La « Voix du Combattant », organe offi-
ciel de l'U. N. C. (iioo.ooo membres) est servie
à tous les adhérents.
Courrier Artistique
Société Charles Bordes
AUDITION DE MUSIQUE MODERNE
Trois hardis novateurs de la musique
contemporaine '. Chabrier, Debussy,
Strawinsky. figuraient au programme
de cette audition, ainsi que le délicat
musicien-poète M. Canteloube, qui, en
Sociales des Voyageurs. Représentants et
Employés de Commerce et de l'Industrie de
Toulouse, sont Invités à assister à l'Assem-
blée générale statutaire qui se tiendra le
samedi 14 mars, & 20 h. 30, dans les lo-
caux du Syndicat général du Commerce et
de l'Industrie, 2, rue du Taur (entrée, 20,
place du Capitole).
Amicale des Anciens Combattants du Sud.
— Assemblée générale dimanche 1" mars,
à 10 1». 30, au siège social.
Orohéon Saint-Cyprien. — Répétition d'en-
semble, ce soir vendredi, 21 heures, salle de
la .Kinlre de Paix (Préparation du nouveau
programme des chœurs à l'étude pour la
prochaine audition.
Fraternelle des Minimes. — Les Anciens
Combattants et les Victimes de la Guerre
sont invités a assister à la grande réunion
organisée par La Fraternelle des Minimes
qui aura lieu dans la salle de café Lama-
zou. aux Trois-Cocus, le samedi 29 lévrier,
à 21 heures.
Amicale des Enfants de l'Hérault. — As-
semblée générale dimanch.' l' r mars, à
10 h. 30. au siège social, 6. boulevard de
Strasbourg. Compte rendu des fêtes. Les dé-
tenteurs de carnets de la tombola sont
priés de remettre les invendus à la réunion
du 1" mars. Passé ce délai Ils leur seront
appliqués d'olfles. et le montant devra être
versé entre les inailrS Ou président.
Trouvailles. — Réclamer a M. Caverri-
nlère, rue Delmas prolongée, une médaille;
à M Gayral, 14, rue des Teinturiers, un pa-
rapluie ; à M. Artigue. descente (lu ramier
du Uazacle, une bicyclette ; à M. Jou'.ia.
32, rue du Sauze-Long, une petite somme ; à
M. Boudas. 4. rue fie de Rémusat, un cou-
pon de tissus : à M. Albert. 2, chemin du
Prélet, une clé et. une !>etite somme : à
l'Administration des trams, un sac à main,
une clé. un porle-hillet. deux parapluies,
quatre paires de gants et tpois paquels.
Aviso a los Espanoies. — El consul de Es
pana en Toulouse recuerda a los Espanolos
perte necientes al leenip'.azo de 1336 y a liw
suietos a révision tle roemplazos anlerioros,
que las operariones de (alla y reconrimlento
tendran lugar tn este Consuladn los dias
11 y ii de marzo. de y a 12 y de 2 a 4. Los
quintos deberan estar provistos del Cerlifi
cado de nacionlilad corriente.
?14« régiment d'intanterle. — Les sociétaire?
sont a nouveau informés que la cérémonie
commémotativp rie la bataille de Verdun sera
célébrée le dimanche l 4 » mars ia'i6 a 10 heu
res. en la basilique de la Daurade.
Cette cérémonie sera suivie du banquet
amical traditionuel. Le Conseil d administra
tion compte sur U\ présence de tons a cette
manifestation de l'amitié et du soi,venir.
Médaillés d'honneur du travail du Sud de
la France. — Dhnanrh? i« r niais, permanen-
ce au siège : 11. arcades du Capitole (entre-
sol), de 9 heures à 11 tb 3(1.
Ordre du jour : Versement des cotisations.
Pour les artisans cordonniers. — T.e secré-
taire du Syndicat des arlisans cordonniers
affiliés a la Fédération des artisans de Tou-
louse et. do la région, informe et, invite tous
les artisans cordonniers à assister à la réu-
fortes traditions de la terre d'Auvergne,
si prodigue de belles et saines émo-
tions.
L'on peut dire que le potentiel du mo-
dernisme de ce conceif serait fort bien
représenté par une courbe paitant de
Chibrier pour s'élever vers Debussy, do-
miner avec Strawinsky et s'infléchir
vers M. Canteloube. Ceci suffit à expli-
quer pourquoi les mélodies de Cnabncr
et de M. Canteloube sont mieux accep-
tées par la majorité des auditeurs que
les agressivités harmoniques estompées
chez Debussy, mais étalées au grand
jour, ràna peur, mais non sans repio-
ches, chez M. Strawinsky.
Au début du concert, vint à nous la
vivante musique de Chaorier. Faite de
mélodie r.ux contours souples et élé-
gants, rehaussée d'harmonies audacieu-
ses pour 1 époque, l'ode « A la musique »
est en même temps qu'une des meilleu-
res parutions de Chabrier, un témoi-
gnage aes innovations que cet ami de
Veilaine et des peint! es impressionnis-
tes apporta dans les movens d'expres-
sion employés jusque là. L'ombre de
Wagner y apparaît même pariois, car
la musique du maître de Bayreuth dé-
termina en effet, fortement la vocation
murdcale de Chaorier.
Fuyant les sentiers familiers à Wa-
gner, Deirussy s'évada délibérément mê-
me de l'emprise ces classiques en créant
un système harmonique qui enveloppe
sa musique d'un coloris incomparable et
donne aux pièces de « Childien's Co-
rner ». écrites primitivement pour pia-
no et orchestrées avec beaucoup d'à-pro-
pos par A. Caplet. une saveur particu-
lière. Ces charmantes esquisses nous
content evcc esprit, des sujets enfantins
dou 1 émotion îifst point aosente
Comme ces fluidités aux contours
voiles contrastent avec les exr-ierations
de son émule quelque peu outrancier
Strawinsky ! Dans la « Symphonie de
Psaumes », écrite en 1930, à la gloi.e de
Dieu, le compositeur se révèle habile
constructeur, ingénieux, musicien, par
exemple, dans la double fugue animée
dune expressive erandeur. Le dépouille-
ment qu'il manifeste parfois volontaire-
ment dans cette oeuvre n'est pas tou-
jours très heureux, mais est compensé
par une imagination toujours en éveil
et 11:1; audace artistique qui ne brisent
point certains élans poétiques, notam-
ment dans la première phrase de l'Al-
légro symphonioue.
L'extatique noblesse de cette puis-
sante svmnhonie avant oue de retentir
à nos oreilles avait ete fort explicite-
ment exposée par M. Marcel Caster.
Après le déploiement des artifices va-
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

SPECTACLES
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LA SOIREE DE DIENFA1SANCE DES
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y r l reurlse des « Mousquetaires au Couvent
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ordre, 's'annonce Comme un des gros succès
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LES HORS LA LOI
rlés de Strawinsky, une détente salutaire
s'opéra dès le début de la seconde
partie consacrée entièrement à des œuvres
d'un musicien bien français, M. J.
Canteloube. Formé à la discipline bienfaisante
de C. Franck et de Vincent
d'Indy il garda, même après avoir pris
son essor, cette empreinte vivace qui
donne à sa musique le sens de l'ordre et
la tient à l'écart de toute banalité.
Un thème fait de sereine puissance
communique une pieuse émotion à cet
hommage « à la mémoire d'un ami »
rappelant l'inoubliable affection de
1 ami très cher disparu : Déodat de Séverac.
A cette douloureuse évocation succèdent
« Quatre Chants paysans » a capella,
nourris de la sèv? robuste du sol
d'Auvergne que nous retiouverons dans
le « Meas », pièce lyiique en trois actes,
écrite U y a plus de vingt-cinq ans
et couronnée du prix Hengel en 1927.
Les thèmes populaires recueillis par
l'auteur y abondent et créent la charmante
atmosphère d'une idylle simple
et pure où les chœurs occupent le premier
plan et chantent aussi bien les
vallées verdoyantes que lapreté du labeur
quotidien
L'audition de quelques extraits du
deuxième acte donnés a ce concert ;
« .l'air de Marie » pour soprano, « la
Fêle de la Gerbe Rousse » pour double
chœur et orchestre et le prélude pour
orchestre nous laissèrent le regret de
n avoir pu jouir de l'œuvre en son entier.
M, Canteloube dut céder aux instances
d'un auditoire conquis et charmé en
venant recueillir de longues et légitimes
ovations nuii tint à partager avec les
solistes, les chœurs, l'orchestre de la
Société Charles Bordes et leur chef.
François VIDAL.
Théâtre du Capitole
TOURNEES ALIBERT
u Un (12 la Cannebière » »
Trois heures de gaieté sous le ciel lum.i.^.u..
u^- marsenitf, voua te que nous
4*h. 7.
Eugène Lacoste. 64 ans. rue de la Colombe!
le, 68.
Jean Titebaquc. 82 ans. angle chemin
Soupetard.
Marie Chevrler, veuve Gacbes. 76 ans chemin
de la Salade, 179.
Jeanne AUriouy veuve Estèbe, 64 ans. rue
du Pont Guilhemery, 7.
Gabriel Polastion, 79 ans. rue Saint-Charles.
9.
Jean Paul Lacliamhre. 80 ai*. Salnt-Mar-
Un du Touch.
Jenn Proudliom. 82 ans rue SMîruno, 4.
Eugène Donnadieu 77 ans rue Saint-Joseph,
27.
Henriette Rlbet. 68 ans. n i Bouquières.,
g,
charie Andté, 89 ans, ru» du Moulino,
., aid, 2.
Louis Délabre. 84 ans. Cote-Pavée, 17.
Jeanne Abadie. 64 ans. plr..e Saint-PantaléoD,
ti.
François Dettes, 71 ans rue des Salen
UUes 6.
Catherine nalança veuve Fa u Hère, 89 ans.
rue Joutz-Aigncs, ».
Yvonne Esperou. épouse Soulct, 24 ans.
rue FstiPit. 31.
Anne Ta r (lieu, veuve l.atircux 76 ans, rue
Salnt-ROCll des Minimes, |À,
Marin Radia veuve Slrvent, 64 ans, rue
de la Fonderie, n.
Madame Veuve JUIN-TRAPÉ
et dans l'impossibilité d'y répondre individuellement
prient toutes les personnes
qui se sont associées à leur
deuil, de vouloir bien trouver ici l'expression
de leurs sincères remerciements.
Le service de neuvaine a été célébré
dans la plus stricte intimité.
I
Pompes Funèbres Municipale»
i&. 247-30. 34, rue Pargaminières, Toulouse
CHAPEAUX DEUIL, Marfaing, t. 245-26
Rue St-Antoine-du-T. Choix k domicile
TRANSPORTS AÉRIENS
i
MOUVEMENT DES PORTS AERIENS
Ligue Francs-Espagne Maroc
1
Le courrier aérien d'Air-France, parti de
Toulouse le 27 lévrier 1936, à 6 h, 05, est
arrivé à Casablanca le 27 février 1936. à I
15 h. 21.
L'avion d'Air-France parti de Casablanca;
le 27 février 1936, a f> heures, est arrivé
à Toulouse le 27 février 1936. A 15 h. 50.
Déclarations
relatives aox impôts
SUR LES REVENUS, AUX TAXES
ACCESSOIRES ET AUX AVOIRS
A L'ETRANGER
Il est rappelé que les diverses déclsirations
à produire, en 1936, pour l'établissement
des impôts sur les revenus et
des taxes accessoires doivent parvenir
au contrôleur des Contributions directes
au plus tard le 29 février. 1
Comme les années précédentes, des
formules imprimées sont mises gratuitement
à la disposition des contribuables
dans les mairies, dans les bureaux
des contrôleurs des Contributions directes
et des percepteurs des villes, ainsi
que dans les bureaux de poste des
villes de plus de 20.000 habitants, pour
rétablissement des déclarations concernant
:
Les bénéfices commerciaux, la taxe
spéciale sur le chiffre d'affaires et la
taxe d'apprentissage .(formule A, jaune)
;
L'impôt général sur le revenu et les
bénéfices non commerciaux .(formule B,
blanche) ;
Les avoirs à l'étranger (formule D,
verte) ;
Les charges de famille et les signes
extérieurs de dépenses .(formule C,
blanche).
Les formules spéciales à utiliser en
cas de demande d'exonération de la
taxe d'apprentissage sont délivrées par
les bureaux des préfectures.
Foires et Marchés
HAUTE* GARONNE
Saint-Lys. I
Marché du 27 ISvrièr. — Cours pratiqués :
Blé, de 7u a 74 ir.; avoine, de 36 à 40 fr.;
orge, ae 4s a 52 fr. maïs de 52 à 56 lr.;
haricots, de 110 a 125 ir.; vesces, de 85
à ico lr., le tout l'hectolitre.
Volailles. — Poules, de 22 à 28 fr.- poulets,
de iti a 26 (r.: dindons, de 4o à 50 fr.;
canards mu lards, de 21 a 30 ir.; communs,
de 20 à 25 lr. ; pintades, de 24 à 28 fr. ; pigeons,
de 10 à 11 fr.; pigeonneaux, de 8 â
9 fr., le tout la paire, selon grosseur et qualité;
lapins domestiques, de S à 16 lr. l'un,
selon poids; cents 3 fr. 25 la douzaine.
Foirait, — Bœufs de travail, de 8.200 à
4.0(» fr.; vaches de travail et de productions,
de 2.200 à 2.800 fr. ; breiux et géms- .
ses, de 18 mois à '-- ans. de I.6O0 à 2.30O lr.,
le tout la paire-, vaches laitières, de 800 à.
1.400 fr. l'une, selon race et âge; veaux de
boucherie, de 3 50 à 4 lr. le kilo; veaux de
lait dits « rêpoupets », de 120 à 200 fr.; por-.
celets. de 20 kilos environ, de 140 à 180 lr.,
le tout l'unité.
Cadours.
Foire du 26 février. — Cours pratiqués :
Blé, 75 fr.; avoine, 40 lr. ; mais 60 tr.,
la tout l'hectolitre .
Poules, de 20 à 28 fr, : poulets, de 18 à
25 fr.. le tout la paire; lapins, de 8 à 10 fr.
pièce: œufs, 2 fr. 75 la douzaine.
oies grasses, 8 fr. le Kilo.
Porcelets de 180 à 200 fr. [lèce; porcs
gras, de 4 75 à. 5 fr.; veaux, de 4 i 5 fr.;
bœufs de boucherie - do 2 42 fr 60; vaches,
2 fr., le tout le kilo.
liœufs de travail et do croît • En hausse,
reu d'affaires traitées.
TARN ET-GAR0NNE
Nègrepelisse. '
Marché du mardi gras. — .Voici les cours
pratiques :
Halle aux grains. — Blé à la taxe ; maïs,
de 58 à t» fr. ; avoine, de 30 à 35 fr.; fèves,
de 51 à 55 fr. ; pommes de feue, 20 lr., la
lotit l'hectolitre.
Place à la volaille. — Dindons, do 7o à
75 tr. : dindes, Je 5-2 à 58 fr. ; poules, de 24
i 28 fr. : poulets do 18 à 24 fr. ; canards,
(le 23 à 26 lr. ; pintades, de 24 4 28 fr ;plgtons.
de 4 lr. 5o à 5 fr.. le tout la paire.
Lapins domestiques, de 6 à 12 lr. pièce. ;
(Euts. 3 fr. la douzaine.
Noi.x. de 3 50 â 4 fr. le cent . pommes de
tahle, de 2.50 a 3 fr.5o la douzaine ; salades.
50 c. pièce ; choux i-ommés, de 50 à
75 c. pièce : ail, de 15 A

6
Dernière Minute
LA CONFERENCE
NAVALE
Une Déclaration officielle
4
Londres, 27 février.
La déclaration olflcielle suivante a
été remise à la presse, à l'issue de la
conversation que M. Anthony Eden a
eue avec M. Grandi.
Une réunion s'est tenue cet après-midi,
entre les chefs des délégations navales,
anglaise et italienne.
Les délégués italiens étaient : M.
. Grandi, l'amiral Raineribiscia, le commandant
Margottini et le capitaine
! Capponi, et les délégués britanniques :
j M. Antnony Eden, Lord Monsell, prei
mi"r lord de l'Amirauté, et M. Craigie.
' En raison de difficultés techniques
tels que le tornage des navires de ligne
et l'intervalle laissé entre le tonnage des
': croiseurs et les navires de ligne, et, en
i raison des difficultés de procédure, la
; délégation italienne a déclaré ' qu'elle
n'était pas prête à signer le traité dans
:les circonstances actuelles.
Une réunion de la \ délégation fran-
' çalse a eu lieu ensuite, afin de discuter
de, la situation résultant de l'er.*revue
: anelo-italienne.
Avant de rendre visite à la délégation
| italienne, M. von Hysch. ambassadeur
' d'Allemagne à Londres, s'est rendu au
Foreign-Office et a élucidé, au cours de
sa conversation avec M. Eden certains
points oui avaient été discutés lors de
,,la réunion d'hier.
La première réunion internationale
des organismes de radiodiffusion
Paris 27 février
La première réunion intercontinentale
des oiganisrnes de radiodiffusion
s'est ouverte cet après-midi à Paris sous
| la présidence générale de M. Georges
! Mandel, ministre des P. T. T , représenté
par M. Peïienc, inspecteur général
du service de la Radiodiffusion fran.
S çaise.
A cette réunion, convoquée sous les
! auspices de l'Union internationale de
radiodiffusion pour procéder à un
: échange de vues sur les problèmes qu'a
' soulevés le développement de la radio-
\ diffusion par ondes courtes à grande
; distance, assistaient les délégués de
\ quarante-six pays dont seize pays d'ou-
; tre-mer, en sus des services de radiodif-
; fusion du Vatican et de la S. D. N..
Les organismes de radiodiffusion, te-
' présentés à. la réunion, s'adressent à un
; ensemble de plus de 200 millions d'audij
teurs.
Dans son discours d'ouverture, M.
j Pelkenc souligna que le rapprochement
; des peuples auquel la radiodiffusion con-
! tribuait dans une si grande mesure,
; était un des éléments essentiels de la
i paix du monde.
M. Joliffe, ingénieur en chef de la
1 « Radio Corporation of America » à
New-York, parlant au nom des délégués
d'Outie-ner. signala qu'au cours de
l'année 1935, les princiDales Sociétés de
' radiodiffusion des Etats-Unis d'Améni
que ont procédé au relais de plus de
; 500 programmes européens qui contribua
grandement à la compréhension,
dans son pays, des problèmes qui se posent
en Europe.
Sur la proposition de M. Pellenc, la
présidence effective des travaux de la
réunion fut ensuite confiée à M. Maurice
Rambert, président de l'Union internationale
de radiodiffusion et délé-
; gué de la Société i-uisse de radiodiL'u-
: sion.
Le soir, un banquet fut offert aux délégués
par l'administiation française
j des P. T. T.
Légion (THonneur
MINISTERE DE L'AIR
Paris, 27 février.
Sont promus ou nommes dans la Légion
d'honneur :
Contingent spécial. — Au grade d'officier
: Michel Détroyat. cnef pilote
d'essais.
Au grade de chevalier : Berthelin,
Carniaux, pilotes d'essais ; Casanova,
Champaloux, Chovard, Logeront, pilotes
de lignes ; Fontaine, inspecteur radio
à la Compagnie Air-France ; Gibert,
mécanicien navigant ; Japy, pilote
aviateur ; Surtel, pilote d'essais militaires.
Contingent normal. — Au grade de
chevalier : Boucant, chef du service moteurs
à la Compagnie Air-France ; Bouchez,
collaborateur scientifique du ministère
de l'air ; Bouteille, publiciste ;
Délavai, ingénieur des arts et manufactures
; Floucaud, Laborie, Duffaud,
sous-chefs de bureau ; Hatton. président
de l'Association « Les Vieilles Racines »,
' le général commandant d'aérodrome ;
; Peuraud, sous-chef de section ; Stever-
. linck, président fondateur, et Vandam-
! me, vice-président de l'Aéro-Club de
i Lille ; Vellay et Ziégler. ingénieurs de
1 l'aéronautique ; René-Lucien Lévy, ad-
' ministrateur de la société de matériel
i d'aviation.
Les drames de l'air
DEUX ACCIDENTS MORTELS
Le capitaine belge Georges Verghaegen
se tue
Bruxelles, 27 février.
Une escadrille militaire belge évoluait
ce matin au-dessus du terrain
; d'aviation de Nivelles sous les ordres du
capitaine Verhaegen, un des plus brillants
officiers aviateurs de l'aviation
belge.
j Le capitaine Verhaegen venait de donl
ner l'ordre de la dislocation et s'appré-
I tait lui-même a atterrir lorsque, soudain.
! son appareil de chasse piqua du nez et
' à une très grande vitesse vint s'écraser
j sur le sol.
I Le malheureux officier fut tué sur le
i coup.
Deux autres officers tués
Un deuxième et tragique accident
i d'aviation a endeuillé ce matin l'aviai
tion militaire belge. Le lieutenant Hu-
; bertus et le sous-lieutenant Billen, de
l'Ecole d'aviation d'Evère, effectuaient
I un vol d'essai à Vilvord-2 lorsque leur
; appareil fit une chute.
Les deux aviateurs ont été tués sur
! le coup.
Le Cardinal Veriler relève tPiiilerdi
M. le cltanelne RicHarJ
Paris, 27 février.
; La Semaine Religieuse de paris, pn-
'• blie le communiqué suivant du enrdi-
; nal Verdier. archevêque de Paris :
. « M. le chanoine Richard nous ayant
exprimé ses regrets dans tin sentiment
' do filiale soumission .ùl'LV-'lice, nous
•' le relevons de l'interdit prononcé contre
lui. le 18 février 1936. — Paris, le
27 février lt'36. — Jean cardinal >ER-
DIER. archevêque de Paris ».
La tentative
de coup d'Etat
au Japon
LE MASSACRE DES AMIRAUX
SOULÈVE L'INDIGNATION
DANS LA MARINE JAPONAISE
Tokio, 27 février.
Un amiral a effectué une démarche
auprès des autorites militaires pour faire
connaître que la marine désirait une
action rapide de paciiication, à la suite
du soulèvement.
C'est avec un vif ressentiment que les
milieux navals commentent l'attitude, à
leur avis trop indulgente, de l'armée à
l'égard des insurgés et ils se montrent
indignés de T'assassinât des anciens
amiraux Saito, Suzuki et Okada, par
de jeunes officiers ultra-nationalistes.
L'ETAT D'ESPRIT
DES FONCTIONNAIRES
Il semblerait qu'un grand nombre de
fonctionnaires japonais entretiennent
des sympathies pour les motifs qui ont
amené les officiers et soldats à se révolter
et qui sont basés sur ce qu'on appelle
ici le véritable esprit japonais.
Toutefois, ces fonctionnaires avaient
insisté pour que la discipline militaire
fut maintenue par l'évacuation des bâtiments
officiels où les rebelles se sont
installés et leur retour dans leurs casernements.
QUI SUCCÉDERA
A L'AMIRAL OKADA ?
On considère de plus en plus dans les
milieux bien informés que, malgré l'issue
de la rébellion, l'influence des éléments
militaires extrémistes va se faire
désormais fortement sentir au sein du
gouvernement.
Les jeunes militaires sont, dit-on disposes
a accepter la nomination au poste
de premier ministre, du prince Konoye
ou du général Mazgri, qui appartiennent
aux partis de droite.
Par contre, les partisans du défunt
amiral Okada mettent en avant le nom
de l'amiral Samamoto.
A l'Crdre de l'Armée de l'air
Paris, 28 février
Le ministre de l'Air cite à l'ordre de
l'Armée de l'Air : Sergent Esnault. de la
base aérienne ne 103, a trouvé la mort
le 2 février 1936. au cours d'un exercice
aérien commandé.
k .Mutait Française
Paris, 27 février.
L'Académie Française a fixé au 2G
mars la réception de M. André Bellesort
par M. André Chaumeix et au
23 avril celle de M. Claude Farrère,
par M. Pierre Benoît.
Enfin, -elle a décidé que M. Louis Gillet
sera reçu par M. Georges Govau
et M. Léon Bérard par M. Louis Madelin.
Des Prêtres espasieis se rêtosleai
ei Aiédrre
Perpignan, 27 février.
De nombreux leccléeiasticnies espagnols
apartenant à divers ordres, sont
venus chercher asile en Andorre, où
le Conseil des Vallées leur a accordé
une lange hospitalité dans diverses ag
glomérations de la petite République
Nouvelles Express
m—> R.-Marcel Viers, 35 ans, originaire
de Paris, a été arrêté aux Sables-d'Olonne.
Repris de justice, il a commis des
escroqueries dans de nombreuses villes
de France, notamment à Toulouse.
Un incendie rapidement maîtrisé
a détruit ce matin dans les caves du
ministère des travaux vublics dPs vieux
papiers destinés au pilon.
Le nouvel Ambassadeur
du Reich à Paris
Berlin, 27 février."'"
Le comte Jean Welczeck, ambassa»
deur d'Allemagne à Madrid, a été nommé
par le I'uhrer chancelier, ambassadeur
d'Allemagne à Paris.
FAITS JIVERSi
A la recherche du bandit Zaïmis\
Toulon, 27 février, i
Depuis ce matin, les gendarmes de
Lrifiiioles et de Saint-Muximin fouillent
les bois au pied du massif de la 1
Sainte-Beaume, où, à la premièra
heure, on aurait vu passer Zaimis le
meurtrier du gendarme Conforti. '
A midi, un facteur et des cantonniers
ont signalé le passage du bandit dans
les bois de Pourcieux, au-dessus do la
route de Marseille. Les srcndanne3
essaient de Je cerner. .
Un vapeur en détresse
Casablanca, 27 février. —;
La station de radio de Casablanca;
a intercepté un S. O. S. du vapeur
espagnol Urola, en détresse à 8 milles
au nord du cap Falcon. à la suite
d'une avarie survenue à son gouvernail.
Le crime d'une mère
Paris, 27 février
Après le départ de son mari pouï
son travail, Mme Marcelle Pinte, demeurant
à l'île Saint-Denis, a tué, en
lui tirant deux balles de carabine dans
la tête, son fils âgé de 11 ans.
Le mère, qui était âgée de 38 ans,
s'est ensuite tranchée la gorge da
deux coups de rasoir. La mort a été
instantanée.
Le commissaire de police de Saint-
Denis-Sud, avisé du drame par des
voisins, s'est rendu sur les lieux et a
ouvert une enquête aux fins d'établir
les mobiles qui ont pu pousser
Mme Pinte à tuer son garçonnet et a
se donner ensuite la mort.
Une Infirmière criminelle condamnée
à mort
Londres. 27 février.
L'infirmière Dorothea Nancy Waddingham
a été condamnée à mort aujourd'hui
par les assises de Nottingham
pour avoir empoisonné avec de la morphine
une malade de 50 ans, miss Ada
Baguley, morte le 11 septembre, dans la
clinique qu'elle dirigeait.
Toutefois le jury a recommandé la
condamnée à la clémence royale.
Des parents responsables
de la mort de leur enfan
Versailles, 27 février.
A la suite de la mort de leur fille Colette,
seize mois, les époux Lejean Mari,
charpentier, âgé de 38 ans ont été arrêtés.
Le médecin légiste a constaté que
l'enfant se trouvait dans un état de
maigreur extrême, ne pesant à peine
que la moitié de son poids normal.
« La mort, at-il déclaré, fut provoquée
par l'éclatement de l'estomac occasionnée
vraisemblablement par un choc violent
ou même par l'absorption d'une
substance toxique,
nBmimnniHiwi»»'» '
1 NATATION 5
DEUX RECORDS DU MONDE
SONT BATTUS
Amsterdam. 57 février.
Ce soir au cours d'un gala nautiqu^
organisé à Amsterdam, les deux prestigieuses
championnes hollandaises. Mlle W.
nen Ouden et Mlle Mastenbroeck ont respectivement
battu le record du monde des
100 mètres nage libre et celui des 10o mètres
natre dos.
Mlle Den Ouden en réalisant le temps de
1'4" 610, a amélioré son propre record de
2/10 de seconde.
Quant à Mlle Mastenbroeck en couvrant
les 100 mètres nage dos en l'l5" 8/10. elle
a battu le précédent record que détenait
l'Américaine Mlle Holm, avec l'16" 3/10, de
5/10 de seconde.
A TRAVERS LES JOURNAUX
L'ELECTION
DE M. CLAMAMUS
La victoire du communiste Çlamamus
n'a surpris aucun de cevx qui connaissent
les modifications prolonges apportées,
par les dernières élections municipales,
au collège sénatorial de la Seine
Il suffisait aussi ae se rappeler
qu'aux dernières élections sénatoriales
la liste du Front populaire, conduite
par M. Steeg, avait été élue en majorité
et que, seuls, MM. Laval et Fiancette
avaient échappé au massacre.
Il semble cependant qu'on ait commis
au cours de cette journée beaucoup d erreurs
et beaucoup de maladresses.
La Liberté écrit en manchette :
U arrive à tous les partis d'être battus
dans une rencontre électorale; mais
il arrive surtout aux partis modères de
se faire battre par leur incohérence et
leur indiscipline L'élection sénatoriale
de la Seine est, â cet égard, typique.
Au premier tour, un seul candidat du
Front populaire et cinq ou si* candidats
du Front national, au deuxième tour,
toujours le même candidat du Front
populaire et les nationaux essayent de
se compter sur un ancien communiste,
qui n'est d'ailleurs plus candidat et pour
lequel on ne distribue pas dç bulletins;
au troisième tour, le seul et, unique candidat
du Front populaire est élu, tandis
que les nationaux font baitre un nouveau
candidat qu'ils ont été chercher a
la dernière minute.
En somme, du côté des nationaux, pagaille,
désordre, division, « combines »
de joueurs de bonneteau. U ne faut pas
confondre la « combine » avec la « tactique
». La « combine •> est à la « tactique
» ce que la piquette est au grand
vin. La ir.eilleure « tactique » électorale
est de so grouper auto.-r d'un homme
et de se battie résolument jusqu'au bout
avec lui. La pire « combine » électorale
est de changer de candidat comme de
chemise et de rester le derrière en l'air.
A L'ASSAUT DE L'HIMALAYA
Deux expéditions se préparent à escalader
les géants de l'Himalaya, l'une
anglaise, conduite par M. Hugh Ruttledge,
l'autre organisée par le club Alpin
Français, sons la direction de M. Henri
de sègogne.
Si l'on veut mesurer l'effort immense
que comportent de telles tentatives, il
n'est besoin que de se rappcrt e1 au numéro
de la Montagne de lévrier. Ses
photos seules suffisent à cditier Un profane.
Dans 2'Ordre, M. Philippe Amiguet
raconte la dure expédition rie 1924, que
dirigeait le général Bruce et l'insuccès
meurtrier qu'elle rencontra :
Cev, le 4 juin, à 6 h 45. qqe les deux
membres les plus qualif iés de ta mission,
Norton et Somervell, se mirent en marche
non pour établir un nouveau camp,
mais bien pour atteindre la cime Au
début, tout se passa fort bien ! Mais
arrivé à 8.530 mètres, altitude où chaque
pas exige un halètement de sept à dix
respirations, Somervell, tpuise, abandonne.
Norton, alors, poursuit seul sa
route. Il avance lentement. Par instant,
il sent son coeur chavirer. U continue
encore... les yeux fixés sur l'Everest, qui
scintille dans la lumière froide. Soudain,
ses yeux se brouillent, une sueur
glacée tombe sur son corps. 11 doit savouer
vaincu et rejoint Somervell.
Le 6 juin, au matin, Mallory et Irvine
quittent, à leur tour, le camp IV et vont
coucher au camp V. Le 8, ils affrontent
le colosse. Us s'élèvent rapidement. Le
brouillard forme un plafond gris et opaque.
Odell, leur compagnon, au cours
d'une éclaircie distingue deux silhouettes
noires qui grimpent dans la neige.
Et, brusquement, le bruillard recouvre
tout... Mallory et Irvine ont disparu
pour l'éternité.
Quelques jours plus tard, l'expédition
Bruce battait en retraite.
La France, à son tour, ta tenter
l'aventure. Dans quelques semaines, l'expédition
montera à l'assaut du pic Hidden
Peack, haut de 8.068 mètres, et ZTntransigeant
ouvrira ses colonnes au récit
de cette mission. Ce journal a d'ail-
leurs publié un excellent article de M.
Jean Èscarra président du Comité d'organisation
de l'expédition.
Mais si l'on veut avoir une idée des
difficultés qui attendent les grimpeurs,
il suffit de se reporter au récit de la
première ascension du Mont-Blanc par
Saussure. M. Amiguet l'a justement extrait
du journal d'un Voyage à Chamou
ni et la cime du Mont-Blanc en juillet
et aoust 1787 :
Mon étouffement et les palpitations
sont extrêmes; il me prend, de temps en
temps, des éblouissements indépendants
de la lumière, car mon crêpe double me
garantit parfaitement du jour; sur la
fin, je ne fais que seize pas au plus et
mes repos sont plus longs que ma marche;
enfin, je suis obligé de m'asseoir
de tiois en trois repos et le moindre
mouvement, comme d'écarter la neige
qui couvre le dessus de mon pied, me
donne presque une défaillance.
M. Amiguet conclut :
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
Le Mont-Blanc a 4.810 mètres... le
Mont-Everest. 8.888 mètres., le Hidden
Peack. 8.068 mètres. Faites la différence
et vous comprendrez aisément ce qu'il
y a de formidable dans les deux entreprises
himalayennes de 1936 !
De telles entreprises, méconnues de la
toute, font honneur à l'humanité.
ROPART.

TRIBUNE__UBRE
Pour la jeunesse française
Réflexions - Exhortations
VKNPREDI 28 FEVRIER 1936
POUR LA JEUNESSE FRANÇAISE
Réflexions — Exhortations
Je viens de parcourir une wruejt Us
'Amis de Saint-François », le pauvre
d Mon e 'attention a été retenue par un
article d'un « Jeune », J. Axhambault,
il a pour titre : « Un Maître pour les
Je Que lit-on dans cet article en dehors
de 1 exaltation religieuse qui en est la
princioale substance. ?
« Les jeunes espéraient confusément
beaucoup de leurs aînés »... Ët cepen-
dant aprJs oins de seize ans, jamais
la jeunesse n'a ressenti si uroionde-
ment en elle cette « inquiétude » où se
mêlent la demi conscience d'un devoir
à remplir et. une aspiration passionnée
vers un avenir moins somb.5. « Deouis
la guene, les jeunes qui se succèdent
n'ont le choix qu'entre deux attitudes :
ou bien rester indifférents ou bien e.Jir
contre ies volontés contradictoires et
désordonnées... »
Pour réaliser un plan, il faut avoir
la toi. l'enthousiasme nécessaire, le zèle
ardent que l'on retrouve chez les jeu-
nes.
Arehambault donne comme exemple
saint François d'Assise. « 'Une lumière
flamboie dans son àme..., sa volonté as-
pire à l'idéal ». 11 dit encore : « Vous
sa\ ez que la jeunesse est capable de res-
sentir tous les beaux sentiments, de
comprendre toutes les beautés, d'embra-
ser tous Ks idéaux ; elle est ardente,
puissante, assoiffée d'action, elle est
un inépuisable réservoir d'énergie. »
L'article se termine ainsi : « Nous ne
connaîtrons les obstacles que pour les
surmonter ou les briser, la grande guer-
re l'a bien montré, nous sommes d'une
race que rien ne peut plier quand elle
a dit : Je veux !!! »
Ces extraits ne reflètent-ils pas toute
la pensée de la jeunesse française d'au-
jourd'hui et de toute la jeunesse latine ?
Quels exemples cette jeunesse française
a-t-elle aujourd'hui sous ses yeux
Ils sont bien tristes, décevants, dé-
courageants.
Dans le domaine de la politique in-
térieure nous ne voyons que discordes,
haines, démagogies.
Dans ie domaine de la politique ex-
térieure, traîtrise, hypocrisie, égoïsme.
Nous vivons une époque cù tous 'es
êtres sont desaxés, nous sommes atte-
lés à ce magnifique char qu'est la
France, nous voulons le tirer de '. or-
nière où il s'enlise, de plus en plus, de-
puis la guerre et nous tirons à hue et
à dia.
Si l'exemple vient d'en haut, ce n'est
que le mauvais exemple qui appâtait
â nos yeux.
Au Gouvernement, un Jean Zay. c'est
un des représentants de la jeunesse
française au sein du Gouvernement,
qui, à vingt ans, insultait le drapeau
tricolore, l'emblème que nous reconnais-
sons tous comme la pure et la seule
incarnation de la Patrie. Heureusement
le patriotisme du jeune Meusien, Beàu-
guitte. sous-secrétaire d'Etat à l'Inté-
rieur, apaise l'inquiétude des jeunes.
11 • est inutile de rappeler les termes
orduriers employés par le sous-secré-
taire d'Etat actuel à ia Présidence du
Conseil.
M. Jean Zay est repentant, ce doit
être sans doute suffisant puisqu'il fait
partie du Gouvernement français 11!
Enfin, un président du Conseil qui ne
sait pas allier ses sentiments intimes
de bon Français et de bon patriote avec
ses ambitions politiques et qui livre
l'éducation nationale- à un grand maî-
tre de la Maçonnerie, à un laible d'es-
prit, à un sectaire.
Notre chef du Gouvernement est de-
venu le prisonnier des agents de Mos-
cou, de la II» et III» Internationale et
de la Franc-Maçonnerie.
A la Chambre des députés le désordre
le plus complet et les ambitions les plus
honteuses. L'on étouffe la réfoime élec-
torale qui, seule, pouvait nous laisser
espérer un changement profond dans
les éléments composant l'Assemblée par-
lementaire et nous laisser aussi sup-
poser que, grâce à elle, le régime par-
lementaire pourrait arriver à se mora-
liser.
Aujourd'hui nous n'avons même plus
cet espoir pour demain et nous ne pou-
vons que pressentir la chute verticale
du parlementarisme, qui pourrait bien
entraîner la chute du régime.
A l'extérieur c'est encore un horizon
couvert dorage que nous apercevons
de plusieurs côtés, tant â l'Occident qu'à
l'Orient. C'est le bolchevisme qui veut
nous attirer dans son orbite, c'est la
Franc-Maçonnerie internationale qui ne
désarme pas contre Mussolini et qui
veut nous entraîner dans une guerre
fratricide contre l'Italie pour abattre le
fascisme et son chef. C'est notre an-
cienne alliée l'Angleterre qui. gea-gée de
colonies ne peut admettre que d'autres
peuples aient besoin d'expansion colo-
niale, simple principe du droit à la
vie. Et voilà dans Quel chaos se débat la
jeunesse, voilà les beaux exemples qui
se déroulent sous ses yeux.
Ah ! jeunesse française, qui désireriez
pouvoir servir utilement votre Patrie,
non pour les autres ni pour vous-mê-
mes, mais bien pour Elle et pour toute
la collectivité qu'elle incarne, je ne sau-
rais troo vous conseiller do venir en
Italie voir ce qu'un enfant du peuple,
un ancien proscrit, un syndicaliste-so-
cialiste avant la toi dans l'avenir de ta
Fatrie et s'oubliant pour ceux qu'il ai-
mait et qu'il voulait plus heureux, a su
et pu faire pour élever son Fays au
rang des plus grandes nations du
monde.
Venez constater ce eue le régime fas.
ciste a fait pour tout un peuple qui.
auparavant, tout comme nous le som-
mes actuellement, était divisé et déli-
quescent.
Vous vous îendrez compte de ce nue
peut un nomme qui, sans ambition per-
sonnelle, ne cherche que le bien-être et j
la grandeur du peuple qu'il gouverne,
non avec lui. mais bien pour lui.
Vous verrez comment est. traitée la
jeunesse italienne ; à son contact,
même rapide, vous vous rendrez immé-
diatement compte de la ilamme qui
l'anime et vous constaterez alors ce une
l'Idée de Patrie a de beau, de grand et
de noble.
Je ne voudrais pas que vous puissiez
supposer un instant qu'en exaltant la
jeunesse italienne je veuille sous-esti-
mer ia jeunesse française, ce serait une
lourde erreur de votre part. Je suis
avec vous, j'espère en vous et c'est parce
que je connais les sentiments intimes
que vous possédez, mais que vous ne
pouvez librement et utilement dévelop-
per en France, que je vous exhorte à
veair en Italie, pour qu'à votre retour
vous vous sentiez encore mieux dispo-
sés à vous unir entre Français, en ne
tenant pas compte de vos préféren-
ces politiques ou philosophiques. Fran-
ce d abord ! ! !
Pour vous, Jeunesse française q Ji
n'admettez comme emblème de la Pa-
trie que les trois couleurs de notre dra-
peau, vous éprouverez, soyez-en persua-
dés, un grand réconfort moral.
Pour sauver la France il ne faut pas
des Partis il faut un Parti qui doit s'ap-
peler « le Paiti Français >< et la jeu-
nesse française rtoit être à son avant-
garde.
Lorsque vous aurez nu, grâce à votre
union, donner une impulsion nouvelle
aux institutions ijOlifiques de notre cher
Pays, vous pourrez mieux encore songer
à parfaire cette union latine, cette
union '.ranco-italienne qui nous préser-
vera dans l'avenir des pires calamités.
Ce sera 1 épanouissement des « Jeu-
nesses France-Italie » dont la fondation
a lieu à l'occasion du voyage de l a-
ques à Rome.
Faisons en sorte qu'il ne soit pas
trop tard pour nous unir et pour acir.
Mettons tout notre espoir dans ; la
race latine et pour Pâques, à Rome,
apiès avoir remis à la jeunesse ita-
lienne le flambeau étincelant, symbole
de notre ardente foi, nous redirons
avec le grand latin que fut Pierre de
Nolhac :
LES SPORTS
Gran
Automobile de Pau
d Prix
de
QU'IL vous faut;
DU 1 er MARS
Le forfait de l'écurie Ferrari
MALGRÉ CE FACHEUX CONTRETEMPS LE GRAND PRIX DE PAU EST
ASSURÉ D'UNE BRILLANTE PARTICIPATION ET SERA L'OCCASION
D'UNE COMPETITION ARDEMMENT DISPUTÉE.
Nos peuples héritiers des domaines romains,
Sauront garder ia paix du monde entre
[leurs mains
Disaient-ils en des Jours de tourmente loin-
taine ,
Pour ton œuvre, aujourd'hui, l'heure est
[moins incertaine
line égale espérance est la nôtre toujours,
Et du ciel où jaillit le cri de tes amours,
L'alouette gauloise émerveille et, domine
Les champs ensemencés pour la moisson la-
Itillb.
François MAZELIÊ.
L'Automobile-Club Basco-Béarnais a
le regret d'informer le public qu'un
contretemps qui. heureusement, n'ap-
portera aucun trouble sérieux à l'orga-
nisation du Grand-Prix du 1 er mars.
Il venu de recevoir noiilication du
retrait de la Course des coureurs de
la Scuderia Ferrari, qui étaient, on le
suit, Nuvolari, Brivio, Farina.
Pour mettre parfaitement au point
cet incident survenu au dernier mo-
ment puisque quatre jours &, peine
nous séparent de la course, l'A.C.B.B.
lient à mettre sous les yeux du public
l'échange de correspondance et de té-
légrammes par lesquels la Scuderia
Ferrari lui a confirmé son engagement
et ensuite son forfait.
M. Maurice Henry, rédacteur au jour-
nal L'Auto, qui recevait les engage-
ments pour la course du 1 er mars, avait
reçu le 12 février, à la suite des diver-
ses démarches faites pour obtenir des
autorités italiennes l'autorisation né-
cessaire pour que la Scuderia Ferrari
puisse participer à l'épreuve, le télé-
gramme, suivant :
« Ai iecu autorisation courir Pau.
Amitiés. FERRARI ». (Confirmé par
une lettre de MM. Ferrari en date du
13 février).
En date du 17 février, M. Maurice
Henry recevait une carte q-4 portait
notamment cette mention :
« Nous vous confirmons que nous
serons à l'entraînement à Pau le 28
février ».
Le mardi 23 février, à 17 heures. 1 Au-
tomobile-Club Basco-Béarnais recevait
le télégramme suivant:
« Président commission sportive Raci
Furmanik nous télégraphie r"'» suivant
ordre supérieur autorisation notre par-
ticipation est révoquée. Regrettons ».
Imédiatément l'A. C. B. B. a télégra-
phié à M. Furmanik, président de la
commission sportive du Royal Auto-
mobile Club d'Italie, la dépêche sui-
vante :
« Scuderia Ferrari nous télégraphie
que suivant ordre supérieur autorisa-
tion leur participation révoquée. Stop.
Faites impossible pour essayer faire
levenir sur décision. Comptons sur vo-
tre intervention. Salutations ».
Aujourd'hui, mercredi, à 14 heures,
l'A. C. B. B. recevait de M. Furmanik
le télégramme suivant :
« Autorités supérieures confirment
révocation participation Scuderia Fer-
rari course Pau. Salutations ».
Par ailleurs à la suite d'une conver-
sation téléphonique que les dirigeants
de l'A. C. B. B. ont pu avoir ce matin
vec les Italiens, nous croyons savoir
que cëtte décision a été prise à la suite
d'une mesure générale interdisant à
tout Italien de sortir d'Italie jusqu'à
la fin de la Conférence de Genève,
c'est-à-dire jusqu'au 10 mars.
. C'est dans ces conditions le matériel
de la Scuderia Ferrari étant en voie
d'aéhéminement, le6 coureurs de la
Scuderia Ferrari ont reçu l'ordre de ne
pas quitter l'Italie.
Pour si regrettable que soit cet in-
cident survenu presque à la veille de
la course, il faut cependant considérer
que l'abstention de la Scuderia Ferrari
ne doit pas nuire, en fin de compte,
au succès du Grand-Prix de Pau. tant
au point do vue sportif que spectacu-
laire.
LES DISQUES
M. Yehudi Menuhin annonce qu'il va
se retirer pendant deux ans dans sa
propriété de Californie pour travailler
son art. Est-ce l'approche de cette re-
traite qui iait se succéder ses enre-
gistrements? En tous cas. hâtons-nous
d'en profiter et de nous réserver la
faculté dp l 'entendre à notre gré pen-
dant cette éc.ipse. Le mois dernier, il
nous donnait le. Concerto n' 1 en ré
majeur de Pugamni (Grumonlione),
a une grande difficulté technique.
Aujourd 'hui, c'est le concerto n' 3 en
SOL maieur de Mozart (t.ramophone),
Rrave de façon impeccable. Ue l'inter-
prétation elle-même il n'y a plus rien
à en dire, sinon qu'on n'en conçut >
pas de bjùs séduisante et n_i contente
le mieux l'esprit comme l'oreille. L'or-
chestre est cette fois dirigé par
M. Enesco et il semble que la empa-
thie qui existe entre les deux virtuoses
ajoute encore un fluide favorable â
l'ensemble de l'exécution.
Le Divertissement en mi bémol ma-
jeur de Mozart i Pallie) fut écrit trois
années avant sa mort et dans une des
périodes les plus tristes de sa vie. Et
pourtant, on n'y sent pas passer
1 angoisse qui devait l'étreindre. On
peut penser au contraire que Mozart
s'évadait de ses souffrances physiques
et morales pour retrouver "dans la mu
r-ique la gaieté, l'insouciance ot la
Sérénité que la vie lu, rclusait. Ce trio
pour instruments à cordes est un des
plus purs modèles de la musique de
chambre. Les frères Pasquier lui con-
sacrent avec ferveur- leur talent. Mal-
heureusement, la gravure, tout en é'ant
iietle et. sans bavure, accuse une pà
leur qui est un sérieux défaut pour
un disque. Ce manque de relief lasse
l'auditeur et laisse son attention se
détendre. Il fait croire à des interprè-
tes Iron timides qui ne s'imposent pat
avec l'autorité nécessaire.
Le Concoto en la bémol majeur, tou-
jours de Mozart, a été joue par
Mme Marguerite Long (Cplumbia). La
aussi, un peu plus de mordant serait
tuelerable clans certains lutssctïcs, inai6
cette carence e,-i beaucoup moins frap-
J'unte que dans le Divertissement. Les
t'ois mouvements du concerto : allegro
dimunio et presto, sont très ciposés ;
lAiiaunte Se-mplice laisse l'impression
ia Plus profonde : c'est, n s plainte
s, m r ,e ' déchirante dans sa grande
tibie ' duue inspiration îrrésis-
chnm n ^. le rayon de la mtrsique de
SolZJ 0 . nous Placerons encore la
Piânn rif'V m t m »^r pour violon et
Duhni. ? Bee fhovcn, dont MM. Alfred
pour ip P ,°, u , r le viol °» « Marcel Maas
prêtes le ,l'
ano sont les vibrants inter-
ti et P ££,Ji alfp £ el orchestre de Ga-
clVarmtn ^ rnu ir 'n,ophone
çnarrnantc, saris grande
gUs ouee â ravir Mr "
w »e, harpiste inégalable,
t es admirateurs de M Jeo n rvu-on
heureux de rentindr?"dîna le
Carmen de MfâdWwob
morceau agréable et fa-
Il est en effet ,à peu près certain que
la Scuderia Ferari participant à l'é-
preuve avec une « équipe » de trois
voitures, la victoire ne semblait point
pouvoir lui échapper. On se rappelle,
en effet, comme Nuvolari et Dreyfus
tirent un peu cavaliers seuls au Grand-
Prix de TJ35.
Désormais, au contraire, nous avons
la certitude que la victoire sera vrai-
ment disputée entre des hommes livrés
à leur seule initiative, tels que Etance-
lin Wimille, Sommer, Lehoux. etc.
U importe de noter que ces rrands
coureurs dont ont connaît l'esprit spor-
tif, les qualités d'audace et la valeur
se livreront à une lutte d'autant plus
acharnée qu'ils se présentent eux-mê-
mes avec des voitures fort diverses,
puisqu'ils courent sur Mascrati, Bu-
gatti. Alfa-Bornéo.
Ces voitures, qui sont presque en to-
talité, des voitures neuves et parfaite-
ment à point, leur donnent les meil-
leures possibilités pour faire de l'épreu-
ve du 1er mars, une gTando course
donnant satisfaction au public le plus
difficile.
LES PREMIERS ESSAIS
VENDREDI 28 FEVRIER
Comme nous l'avons annoncé, c'est
vendredi 28 février qu'auront lieu les
premiers essais, entre 12 heures et 14
heues. On sait que ces essais revêtent
une grande importante, puisque non
seulement ils donnent la première im-
pression sur l'allure de la course et les
possibilités des coureurs, mais encore
ils servent à donner l'ordre de départ
pour la course. Les concurrents sont en
effet classés dans l'ordre fourni par
les temps réalisés aux essais.
L'A. C. B. B. a décidé de faire payer
un droit d'entrée minime de 2 francs
pour assister aux essais. Les membres
de l'Automobile-Club rentreront sur
présentation de leur carte à jour de
leur cotisation 1086.
Cette décision est imposée aux orga-
nisateurs par l'obligation où ils se
trouvent do prévoir peur les essais les
mêmes garanties de sécurité et. de ser-
vice d'ordre oue le jour de la ccurse.
En conséquence, ce jour-là, les routes
du circuit seront fermées et les mesu-
res da circulation arrêtées seront les
mêmes que le jour de la ocurse, parti-
culièrement entre Pau et Bizanes cù
l'on devra uliliser le couloir de l'ave-
nue Peymirau.
QUELQUES NOUVELLES
DU GRAND PRIX
M. Maurice Henry, rédacteur à
« L'Auto » et dont on sait la part active
qu'ilp rend à l'organisation du Grand
Prix de Pau est dans notre ville depuis
hier.
—- Lehoux est arrivé à Pau avec sa
2 1. 300 Btigatti.
Immédiatement-après le- Grand Prix
de dimanche prochain, il repartira
en Angleterre pour faire des «siis
avec la nouvelle E. R. A.
— Brunet et de Villapadierna sont
également arrivés hier , dans notre
ville.
— Etancelin qui a ramené, depuis
trois jours, d'Italie, la nouvelle Mase-
rati sur laquelle il doit prendre part
au Grand Prix, arrivera aujourd'hui à
Pau.
HIPPISME
-.ivre
origii ..lité,
Mlle Lily Las-
L oii.l.,
(yitranhone')
ci le.
rem^nlr 1 ^' d 'j} aWtu ?« si brillât
un peu dans l'ombre en
moment. Leur production er; quelcon-
que. Le troisième disque de la série
Lullv n'est pas le meilleur. Les airs
si connus de Renaud dans A,mide et
surtout bots Epais d'Amadis 'Pathé),
ne mettent pas en valeur M. Villabelia,
a moins que ce ne soit le contraire,
ils paraissent en tous cas languissants
et monotones. Mine Yvonne Printemps,
dont on retrouve à grand'peine le joli
timbre, articule mollement les deux
mélodies d'Auric : Printemps, el de
Poulenc : A sa guitare (Gramoplione),
qu'elle chante dans Margot. M. Cigli
lui-même, dont la voix est pourtant
sans faillisse, ne brille pas de son plus
hel éclat dans les deux romances du
film : Vergiss mein nicht (Gramo-
plione) Rien de commun avec .'es dis-
ques de L'Africaine ou Lucie de Ltïm-
mermoor. Mlle I.eila ben Sedira chante
honorablement Le Clair de Lune et
Le Fée aux Chansons de Fauré et spi-
rituellement La Chanson des Noi'"ties
qui complète le disque (Ultray hone)..
Les jazz sont de plus en plus ryth-
més et de moins en moins mélodiques.
Il est difficile de citer l'un plutôt que
l'autre, car ils se ressemblent tous
étonnamment. Dans la « musique de
p-enre ». ie remarque un pot-pourri
d'airs populaires roumains groupes
sojis le nom de n ont un In (Paillé) et
loués la tzigane par Mlle Rnzsv Re-
thv et son orchestre avec beaucoup de
brio. — P. M. D.
A l'occasion des
FÊTES FORAINES DE BORDEAUX
des bi'leis spéciaux d'aller et retour
a DEMI-TARIF (Il
sont délivrés pour Bordeaux
les 5, 8, 12. 15, 19 et 22 mars 1936
au depart de toutes les gares de lignes
de :
Angoulême à Saint-Loubès, Riberac à
Parcoul-Medillac, Périgueux a Coutras,
Le Buisson a Libourne, Eymet à Lignan-
de-Bordeaux, Ribérac à Marmande ivia
Mussidan et Bergerac).
Agen a Beautiran, Villeneuv.'-sut-Lot
à Tonneins, Langon à Bourtiot-Ber-
gonce, Marmande a Casteljaloux. Con-
doin â Port-Sainte Marie, Pjin'.e-de-
Grave â Macau, Bayonnc et Arcachon a
Pierrocon Morcen« et Dax â Mont-de-
Marsan, Saint-Sever à Hagetmau, Sain-
tes â Roy an Saintes à Bordeaux. Sain-
tes à Angoulême, Saujon à .ins, Cbà-
teauneuf-sur-Charente â Salnt-Marlens-
Ba.nt-Yzau, Blaye à Saint-Mariens-Saint-
Yzan. Coutras à Saint-Marirn-Saint-
Yzan, Marcenais a libcurne.
(1) Avec minimum de perception de :
12 fr. en 1'» classe,
8 fr. en 2» classe,
5 fr. en 3' classe, pour les adultes;
6' fr. en l re classe,
4 tr. en 2 e classe.
3 fr. en 3» classe
de 3 à 7 ans.
A A UT EU IL
80 50
26 »»
Paris 27 février,
PRIX DES PAQUERETTES
(steeple, à vendre!
10. (MO irancs ; 2.SO0 mètre»
1. Mashonalana (Rochet) G
à M. R. Bueno P
2. Tolède (Brillet)
à M P. Nauton P 15 »»
Non placés : Brighttfagreus, M'As-tu-VU.
Bonne Histoire Mlllemont.
Distances : cinq longueurs ; trois lon-
gueurs ; trois longueurs.
Mashonaland ipondoland et Iluntsend), en-
traîné par K. liueno.
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1. Tracer (Seguin)
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au marquis dé San-Miguel .... P
2. Gayrecruit. (Magiuot)
à miss Pearl-Whlte
3. Toi-et-Moi (Galaurchi)
â M. Ch. Barillet
Non placés : Lickety-Spltt
7 50
P 12 50
7 »»
Bru-
P
Chlauet.
net. pr'iorira. Simoo-dë.Montfot t. Tant-Pis.
Distances : uno longueur et demie ; deux
longueurs et demie ; cinq longueurs.
Tracer (Ahbot'S-Trcce et Eaton-Gr.), en-
traîné par VV. Head.
PRIX AUBÉPINE
(steeple, handicap)
20.000 irancs ; 3.500 mètres
1. Snull-Box (Rochet) P 21 »»
â la princesse F. de Luunge .. P 9 »»
2. L'Orage (Tremeau)
A Mme S. Fockiaibirlgue H s »»
Non placés : Prince-Domino, Miss-France,
Poliment.
Distances : cinq longueurs .; une demi-
longueur : dix longueurs.
Snutf-Box (Cheçk-Mate et, Bonbonnière), en-
traîné par Ch. Bartholomez Lis.
PRIX PERSANO
(haies) 20.000 francs ; ' 3.500 mètres
1. Maubourguet (Bonaventure) .... G 15 »»
a il. A. Vetl-Plcard P 6 »»
2. Troun-de-l'Air (Rooliet)
au Vie do Chambure P 5 50
Non placés : Portbos Tension.
Distances : quatre longueurs ; une enco-
lure.
Maubourguet (Clmhasro et Lady-llaurcen),
entraîné par J. Ginsbourg.
PRIX DE LA CIBAUDFRIE
(steeple) 15.000 francs ; 3.600 mètres
1
lsuTChi); 106. Cheick Rama (Maupas), 107.
Ricles (Murât); 108. Raiffort (Maginot); 109.
Lucky Tear (Rochet); lie. Selina (Davaze);
112. Elayles (Denton).
12 50
8 50
Le-Firmainent,
10 50
Koi-
pour les entants
Pour tous renseignements, s'adres
aux gares intéressées.
Brasier (Dtinn)
a M. A. Vidal
2. Kdward-the-c'onfessor (Tremeau)
à M. H. Seutet,
Non placés : Nolsea
des-Resquilleufs, Uuhi
Distances . quinze longueurs -, loin.
Brasier (Flllbert-dé-Savoie et Brûlante), en-
trainé par W. Head.
PRIX DE SURESNES
(haies) 13.000 Irancs ; 3.10O mètres
1. Lillum (Rochet) G 10 50
A M. J. Hennessy P 9 50
2. Knemdon (l)riancourt)
à M. P. Nauton P 42 r,o
Non placés : Karagan, Ctiarles-the-Second,
Eini-rise.
Distances : demi longueur ; six longueurs-,
quatre longueurs.
Lilium (Passebrëail et LUlte), entraîné par
G. liatcliclor.
m.
CARACTÉRISTIQUES
DE LA BROSSE PIRAMID 42
Montage "Piramld": groupement en pyra-
mide des 4 pions de chaque touffe offrant le
maximum de résistance aux efforts imposés
aux soies par le brossage vertical. .
Touffe terminale plus longue permettant
le brossage des faces postérieures des dents.
(?) Montage " Otomatic " Gtbbs rendant les
' soies rigoureusement inarrachables,
© Touffes espacées garantissant un séchagi
rapide.
© Courbure spéciale du manche permettant
à la brosse d'atteindre toutes les surfaces
dentaires même celle des dents de sagesse.
La Brosse Piramld 42 se fait en trois duretés.-
Demi-dure X
Dure XX
Extra dure XXX
Gibbs a spécialement mis au point cette brosse pour donner toutè son
efficacité au brossage rationnel en 3 temps de vos dents et de vos gencives
% Adoptez aussi les bons produits dentifrices GIBBS, à base de savon
qui, seuls, débarrasseront vos dents et leurs interstices des particules
grasses qui y séjournent. 4
^ Rendez, enfin,, visite à votre dentiste au moins deux fois par an.
MÉTHODE DE BROSSAGE en 3 TEMPS conseillée par Gibbs:
! er TEMPS : Brossez la face
externe des gencives et
des dents de haut en bas
pour la mâchoire supérieure,
de bas en haut pour la mâ-
* choire Inférieure.
1
2 |me TEMPS : Brossez la face
interne des gencives et
des dents comme vous
brossez leur face externe, en
utilisant pour les incisives, la
touffe terminale de lo brosse et
"p** en tirant vers l'extérieur, r
3
me TEMPS : Brossez la sur-
face triturante des molai-
res et terminez par un léger
brossage horizontal de la face
externe des dents.
® Vous trouverez chez votre fournisseur la réglette
de dureté GIBBS qui vous permettra de choisir la
dureté de la brosse qui convient exactement à £
l'état de vos gencives.
Si vous ne connaissez pas encore la Méthode de Brossage
Rationnel en 3 temps, conseillée par Gibbs, demandez-la à
votre fournisseur habituel ou, s'il en est démuni, à Thibaud,
Gibbs & C", 22, Rue de Marignan à Paris, qui vous redres-
seront gratuitement.
* *
Demain,
Munies pi
tes)
cour^
il «aille
Paris,
Auteull.
27 février.
Partants r'
nourf (Tremeau)- 10;
Dicppo (Veriucre);
Caxton (Ba.
105, llip (Ga-
PRIX LARGO
(Halos). 15.000 fr. ; 3.100 m.
901. Emissaire Haes); 202. Quareuil (Ma-
ginot); 203. Rleuette (Bâtes); 204. Curry (Le-
lur); 206. Pilciiourlkian ;Bonneau) ; 20S. St.-
Germer (Dunni,
PRIX PISTACHE
(Steeple chase). 15.000 lr. : 3.800 m.
. 301. Cunaran (Neel); 303. Rarissimo (Ha-
mel); 304. Cote d Argent II -Lefur), 305. Se-
rin pis (Bâtes); 30fi. La Captive (Guérin); 207.
Insoumise (Frigoul).
PRIX GRANDMASTER
(Haies ; handicap .j-20.000 fr. ; 3.100 m.
401. Larfringes (Chauflour); 48. Take Mv Word (Mauhert); 609.
Pitchourihian Bonnrau); 61t. Merlin l'En-
chanteur (Cames): 612. Tantivy IHowes).
PRONOSTICS
Paris-Sport (Lvnx) : Dieppe et Caxton —
Maubourguet et Curry — Oranger G et Cu-
hacan — Negrestan et Curry — Art-Mili-
taire et L'Indigène — Merlin-L'Enchanteur
et Hetival.
L'intransigeant : Dieppe et Cosabourg —
Maubourguet et Illeuette — Insoumise et
Oranger-G — Larringes et Bois-Chabot —
Bon-Jus et Quatrain — Rodolphe et Ar-
baoua.
Le Jockey (Vigilant) : Dieppe et Caxton
— (Juaieuil et Bleuette — Oranger-G et Cu-
hacan — Larringes et Bonitacio — L'Indi-
gène et Sans-Erreur — Rodolphe et Mas-
terful.
La Veine (Augure) : Dieppe et Lucky-
Year — Quareuil et Bleuette — Cubacan et
Oranger-G — Larringes et Negrestan — Nol-
seau et Quatrain — Porthos et Goodiy.
A CANNES
PRONOSTICS
Paris-Sport (LyOx) : Ecurie Simon et Tar-
tempion — Ecurie Simon et, La-Dauphtmî-111
— Ecurie Léopold Bara et Montenotte —
Montenotte et. Coralmy — Jahel S et Juvisy
— llelielte-Leyhurn et Fraise-des-Bois.
Le Jockey (Vigilanti : Tartempion et Nous-
te Henrie — l.a-Dauphlne-lll et Saphir-Il —
Arellius et Montenotte — Montenotte et Co-
ralmy — idée-Folle et Juvisy — Gama-Wil-
kès et Gueirir.
L'intransigeant : Tartempion et Nouste-
Henric — La-Daliphlne-lfi et. Lady-Traquet
— Coralrn y et Arellius — Coralmy et Prin-
Cesse-de-Parls — Juvisy et Idolornio — ldo-
lomio et Glouton-Russe.
A BORDEAUX
HI/'PODROME DE MERICNAC
DIMANCHE I 0 ' MARS
Le programme de la réunion A laquelle
nous convie dimanche prochain la Société
Sportive est plein de promesses cjui senib.eot
bien dc\oir être tenues.
Des trois épreuves de trottlng, l'une mon-
tée pour chevaux de 4 à 8 ans, a conservé
dix inscriptions ; il y en a un pareil nom-
bre dans les deux courses attelées qui sont
réservées d'une part aux 4 â 6 ans D'ayant
pas gagné 20.000 francs et, d'autre part, aux
4 à 8 ans dont les gains sont limités k
100.000 francs. Elles seront toutes les trois
très dispuetés.
Dans le steeple-chase de 3.500 mètres un
seul forfait a été déclare Les deux courses
plates, le Prix de Mérignac pour poulains
de trois ans et le Prix des Cadets pour gen-
tlemen-riders. ont conservé chacuoe une
quinzaine de candidats.
Puisse l'atmosphère continuer de s'amé-
liorer. Les pistes qui ont bien supporté les
pluies intenses de la semaine dernière sont,
toujours i objet de soins constants et se
présenteront en parfait état.
Tout, doit concourir au succès de cette
Journée qui est assurée de présenter un très
réel intérêt par le nombre et la qualité des
chevaux engagés.
Le public sait que le prix des entrées
an pesage et, au pavillon a été très sensible-
ment diminué ; il reviendra nombreux
pour montrer la satisfaction qu'il éprouve
des mesures prises en sa faveur.
Les courses commenceront à 14 heures pré-
cises.
Dimanche 1" Mars, à 14 heures
Partants et montes probables)
PRIX DU PALAIS GALL1EN (monté. —
3.500 fr. — 2.400 mètres)). — Impératrice ;
Iolchos ç J'Y Pensais ; Ida Wilkes ; Grand
Ecart ; Hephaëtos ; lsar V ; Galatella
lgé ; liodum.
PRIX DE LA VILLE DE MERIGNAC (5.000
francs. 1.500 mètres). — Budos ; La Tour
Magne ; Altinéa ; Kalodal ; Baladin 11 ;
Copernic ; Ouvrez le Baa : Vampire II i
Valenteinos ; Colyllower ; Irrigari ; Rikoti;
Perreau II ; Le Pyla ; Princesse Garon-
naiso ; Galère Royale ; Balakarria ; Oulib-
ka ; Septimanie.
PRIX INTERMEDE (attelé. — 9.000 fr —
2.40O mètres). — Haliade ; Horetta ; liiem
Wagram ; Guérigny ; Géranium Irmack ;
Inès de Castro il ; Indoustan • Horloff [j
Ginaï III ; Hirond. des Aires.
PRIX DES CADEETS (mixte, gentl. — 4.000
fr. — 2.000 m.). — Les gentlemen-rlders
n'ayant pas gagné trois courses recevront
2 kilos. — Adichat II ; Crusanthéma ;
Joyeux Convive ; Macadam ; Bendoland •
Klamh. des Pyr. ; Midouse ; Esdol • Séné-
chal II ; Forkill ; I.etty I.lnton ; Lord Jen-
kins ; Coup de Cœur ; Esquivan ; Irrigari ;
Rouillante Armée ; Colorado II ; Régional;
Colyflover ; Gllberte.
PRIX DE LA GARONNE (attelé — 4.000
fr. — 2.800 m.). — Jahel d'Or ; Jewel; Idria;
Korir II ; Jalapa ; imposant ; Iolchos ç Jo-
sette ; Jewclry ; Jarnicoton II ; lalomltza ;
Joujouville.
PRIX DE LA CROIX DE BERNT (steeple.
— 4.000 fr. — 3.500 fr.) — Bendoland ;
Kalmia ; Olida ; Dorothéa ; Mandate ;
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Dimanche 1«' mars
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lii-iss li ; Kouhan II ; Nestor 11 ; Djac ;
Samarus ; Ninive 11.
PRIX DAMP1ERRE (hors série. — 5.200 fr.
fr. — 2.000 m.). — Carablnero ; Linot III ;
D.-tlagos ; Le Ml ramollit ; PeSaro j Méhémet
Aly ; Malin Plaisir il ; Robe de Bure ; As-
perge ; Le Slffièur ; Hospodar : l-'squivan ;
Mongiscartl ; Régional ; Copernic ; Air dé
Soleil ; Haro ; Aieus ; Frelon : Quinque-
net ; Réhénac : F'orban : Erjruel U : Le
Mnrlaimais ; I.onl Jenklns ; Mervil . 'nel-
leklsmy ; Balakarria ; Cachette ; Seplima-
I nie ; Jinja.
PRIX DE LA SOCIETE DE SPORT DE
FRANCE. — (spécial d'app. — 11.600 fr. —
1.600 m,). — Le Florentin ; Belieau ; Baril-
lette ; Samadet, ; Linot III ; Pesaro ; Eobe
de B (ire ; Midouze ; Gracilette ; Heheniqua-
Budos ; Mongiscard ; Adar ; Perreau II ';
Hospodar ; Asperge ; Princesse Garonnaise-
La Démagogie ; Castiglione ; Cachette ;
Bellekismy ; Lasterkaria ; Jinja ; Red
Shell.
PRIX DE L'HOTEL RICHELIEU (steep)e-
cross-country militaire, 2' série. — 2.500 fr
4.500 m.). — Clarinette III -, Gazelle XIX
Fleurette XII ; Miss Otoria ; Médoc m :
Rayon d'Espoir II ; Flore IV ; Amphore ;
Nicot. II ; Favorite IV ; Gabina • Rey De-
nousté ; Gasconne ; Delos 11 : Beylic'k.
STEEPLE DE LA SOCIETE DU DEMI-
SANG (chevaux de selle. — 4.250 fr. — 3.600
mètres). — Drop Goal ; Démon Noir ; Dol-
man Bleu ; Janana ; Blondine II • Dihu-
na ; Capadour Liane ; Daine Bleue.'
iiiiamii biii
B
1IH1L
K r
CHALLENGE D'ESPELETA
Paris, 26 février.
Le challenge d'Espeleta, disputé hier
soir, au Cercle militaire, a donné les ré-
sultats suivants :
Demi-finales : l'international Lemoine
s'assura l'avantage sur le maître Go-
zetti, de Vienne (Isère), par 10 touches
à 6.
L'international André Gardère prit le
meilleur sur le maître Battesti, par 15
touches à 14.
En finale. Lemoine battit André Gar-
dère par 10 touches à 8.
laiBMBHMacHHHaaaiRM ta
i cyclisme!
f
LES SIX JOURS DE NEW-YORK
New-York, 27 février.
L'équipe Wfnter-Yates a été retirée
de la course comptant un trop grand re-
tard.
A 6 heures du matin, le classement
était le suivant : 1. Severgnini-Broc-
cardo, 170 pts ; t. Hill-Walthour, 148 ;
à un tour : 3. Ignat-Diot, 2 67 pts ; 4.
Cohen-Rodman ; 6. Grillo-Vanslem-
brouck ; à deux tours : 6. Audy-Buysse;
7. Kilian-Vopel; les autres à quatre tours
et plus.
La distance couverte à la fin de la
78" heure est de 2 257 km. 500.
Au cours d'une chute, Buysse, Peden
et Ignat furent blessés.
LES SIX JOURS D'ANVERS
Anvers. 27 février.
Les Six Jours d'Anvers ont été gagnés
par Deneef-de Kuysscher. devant Char-
lier. Depauw et Ronsse Schœn.
L'équipe Magne-Aerts s'est classée
sixième, à un tour.
L'équipe Dayen Pecqueux avait aban-
donné au cours des dernières heures.
PEMIER PAS DUNLOP 1936
Communiqué
Les jeunes gens désireux de s'engager
dans l'épreuve du « Premier Pas Dun-
lop » 1936 pourront demander tous ren-
160 pages, ornées de 150 photogravure»,
vens apprendront b VERITE sur la
HERNIE (symptômes, dangers..) et Us
Méthodes modernes pour la combattre.
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seignements utiles à ce sujet au délégué-
sportif de l'U. V. P. de leur département.
Le règlement est paru actuellement et
les délégués-sportifs de l'U. V. P. dans
chaque département de la métropole et
dans l'Afrique du Nord, sont en mesure
d'en mettre à la disposition des jeunes
gens que cette grande épreuve intéresse.
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S SPORTS D'HIVER \
fl
IBRBllIBiaillllIHIIIlIBIl
JOURNEE DU 27 FEVRIER 1936
État d'Enneigement
STATIONS
Pyrénées
$uporbagnèr«s
Font-Romeu . ..
Mont-Louis....
Col Puymor»ns
Col PeyresourcU
C& du Somport
3agn-La Mongi«
à«règ«s-Lii*nz .
) ^ont-d'Espagn
~'OUfpMp
Ui TEMPÉRA
Z> flJRES
< laiisu •ilili
1800 — 4 —10
I800 -1 —10
I6I0 + 1 _ S
1918 — 3 —10
1543 + 1 — s
>650
'800 0 - 7
500 + 1 — 9
• 500 + « — 5
1400 - 2 — 6
LU •

VENDREDI 28 FEVRIER 1936
CINEMA
« L'espionna praiilein Doktor », avec Myrna Loy (Henry Gordon).
Les Nouveaux Films
Marcel L'Herbier prépare la mise à
l'écran du roman de Claude Farrère,
« Les Hommes Nouveaux », qu'il ira
tourner au Maroc, sur les lieux décrits
par le romancier. Les principaux inter-
prètes seraient Harry Baur. Jean Mu-
rat et Pierre Richsrd-Willm
— C'est Léon Mathot qui a été char-
gé, par la Compagnie Française Ciné-
matographique de la mise a l'écran du
roman de Charles Robert-Dumas, « Les
Loups entre eux », qui fait suite à
« Deuxième Bureau ». On retrouvera
dans le second film quelques personna-
ges du premiei, avec les mêmes inter-
prètes auxquels viendront se joindre Ju-
les Berry. qui sera le commissaire Rau-
court et Edwige Feuillère. dans le rôlf
de Noëlle Servigne. Les dialogues seront
écrits par Charles Spaak.
— C'est probablement au studio Fran-
çois Ier qu'Abel Gance tournera « La
Sonate à Kreutzer ». Les principaux in-
terprètes seront Marie Bell, Pierre Re-
noir, Larquey et Marthe Mussine.
— c Le Joueur d'Echecs » va être
tourné, en parlant, par la C.F.C., qui
a acquis également les droits de « Car-
tacalha », « Reine des Gitanes », de
J. Toussaint-Samat.
— Pierre Colombier va tirer un film
du roman de Tancrède Bernard : « Les
Gangsters de la rue du Sentier ».
— « Les Films H. Roussillon » distri-
bueront « La Gondole aux Chimères »,
film réalisé en Italie par Augasto Gé-
nina, d'après le roman de Maurice De-
kobra. Cette œuvre, dont l'action a potrr
cadre Naples, Rome et Venise, bénéii-
LES PROGRAMMES DE LA SEMAINE
h 10UL0USE
NOUVEAUTÉS, — A 15 h. et 4 21 h. ; Mau-
rice Chevalier daus « Folles Bergère » et
« Terre de résurrection ».
VARIETES. — A 15 h. et à 21 n., 2' semai-
ne : « Mayerling «, avec Charles Boyer et
Danielle Darrieux.
TRIAN ON. — A 15 h. et à il h.., Bach
dans « Debout là-dedans 1 »
PARAMOUNT. — Permanent de 14 h. à
13 h., soirée à Cl h. Larquey, AUce Field.
dans » Cn soir de bombe •.
GAUMONT-PALACE. — A 15 h. et A 31 h„
Raimu dans • Le Secret de Polichinelle ».
GALLIA. PALACE. — A 14 h., à 16 h. 80
et à 21 h., « Les Bateliers de la Yolga ».
avec Pierre Blanchar.
LE ROYAL. — A 15 h. et à 21 h. Max
Dearly et P. Brasseur dans « Un oiseau
rare •.
OLYMPIA.
Hors la Loi
A 21 h- : « 42» Eue » et « Les
COSMOGRAPH. — A 21 h., Lon Chaney
dans « Notre-Dame de Paris » ; Hoot Gibson
roi des cow-boys.
Un coup terrible
pour une infirmière
Elle craignait de voir
sa carrière Unie.
INFORMATIONS COMMERCIALES
COURS DES CHANGES
PLACES
ÉTRANGÈRES
UNITÉ
DE CHANGE
Valeur
en France
au pair
COURS
DU
JOUR
1 livre 124 21 74 76
New-York. ... 100 dollar* 2562 38 14 93
Allemagne. .. 100 marks 608 01 609 ..
Argentine.... 100 pesos 1083 48
Belgique .... 100 belges 354 90 255 12
1 livre 126 17
100 pesetas 492 49 207 25
Hollande.... 100 florins 1025 95 1028 50
100 lire 134 34 120 60
100 yen 1272 26 . . *
100 zlotys 286 33
100 francs 492 49 4M 75
100 schilling 359 15
cie d'une distrioution de choix avec
Marcelle Chantai, Henri R^llan, Paul
Bernard, Roger Karl, etc..
— C'est la « Compagnie Française
Cinématographique » qui distribuera
ërette. musique de Rom-
berg. — 19 heures. Vienne : Concert sympho-
nique. — 19 h. 30. Lyon-Tramoyes : Tristan
et isolde (Wagner). — 19 h. 35, Païenne :
Concert choral. — 20 heures. National An-
glais : Récital de piano Cjril Smith. — 20 h.,
Bruxelles Fiançais : Soirée à l'occasion du
20' anniversaire de Verdun. — 20 heures,
Nord-Irlande : Musique de chambre. —
20 h. 30. Postes d'Etat : Turcaret (Le Sage).
— 20 h. 30. Luxembourg : Concert (R. Kor-
sakoff. Beethoven. Wagner)). — 20 h. 45.
Radio-Paris : La Bayadère (Kalman). —21 h.,
Madrid : Concert G. Gruz. violoniste et M.
Imaz. pianiste. — 21 heures. Tour Eiffel :
Concert (Jongen. Lalo. .Debussy). — 21 heu-
res. Poste Parisien ; Music-hall. — 21 h. 30,
Nord Régional : Musique populaire régiona-
le. — 21 h. 30. Scottish Régional : Le Barbier
de SéviUe. de Rossini (2* acte). — 22 h. 20 :
National Ângpùs : Concert choral.
TOULOUSE-PYRÉNÉES
12 h., 16 h. 50 et 20 heures : Journal parlé,
présenté par M. Louis Lespine. — 12 h. 15 :
Concert symphonique. — 12 h. 30 : Relais
de la Tour Eiffel. — 12 h. 45 : Reprise du
concert. — 13 h. 15 : Relais de Paiis-P.T.T.
— 13 h. 30 : Reprise du concert. — 14 heu-
res ; Disques. — 14 h. 20, 15 h. 45 et 17 heu-
res : Relais de la Tour Eiffel. — 16 h. 30 :
« Chronique de l'automobiliste », par M.
Louis Lespine. — 16 h. 45 et 17 h. 10 : Dis-
ques. _ 17 ii. 30 : Relais de Lyon. — 18 h.
30 : Conférence (direction : M. Jean Douyau):
« L'electrification des campagnes suite », par
M. Henry Marty, ingénieur diplômé de l'Eco-
le supérieure d'électricité. — 19 h. 45 : Dis-
ques. — 20 h. 20 : Communiqués divers. —
20 h. 30 : Emission fédérale dramatique et
littéraire : « Turcaret ». comédie en cinq
actes, en prose de Le Sage, avec le concours
de la Comédie Française. — 22 h. 30 : Der-
nières informations. — 22 h. 4s . Relais du
Poste national.
Une audition intéressante
Samedi, à H héures. Mlle Germaine
Grever, du Théâtre du Capitole, chan-
tera au micro de Toulouse-Pyrénées,
quatre mélodies, dont trois poèmes de
Mme Phibne Burriet et un de Mme Hé-
lène Vacaresco, sur la musique de
M. Crassous, chef de musique du 14» ré-
giment d'infanterie.
L'orchestre sera dirigé par M. Henri
Combeaux, chef d orchestre de la sta-
tion.
RADIO-TOULOUSE. 32S ml j 60 kw
11 h. 45 : Orchestre symphonique. —
11 h. 50 : Bulletin d'informations. — 12 heu-
res : Extraits de films. — 12 h. 15 : Journal
parlé. — 12 h. 40 : Le Quart d'heure des
abonnés. — 12 h. 55 : Bulletin d'informations.
— 13 h. 10 : Orchestre de salon. — 13 h. 40:
Airs d'opéras. — 13 h. 55 : Bulletin d'infor-
mations. — 14 heures : Orchestre musette. —
14 il 15 ; Fin de l'émission. — 17 h. 45 :
Musique de danse. — 17 h. 55 : Bulletin d'in-
lormations. — 18 heures : Marches militai-
res. _ i8 h. 15 : Chansonnettes. — 18 h. 40 :
Orchestre opéras. — 19 heures : Mélodies.
— 19 h. 15 : Journal parlé. — 19 h. 40 : Cau-
serie (lu fakir Birman. — 19 h. 45 : Petits
eûsembles. — 19 h. 55 : Bulletin d'informa-
tions. — 20 h. 10 : Concert varié. — 20 h. 25:
Chants militaires. — 20 h. 55 : Bulletin d'in-
formations. — 21 h. 10 : Théâtre, concert sur
« Le Roi d'Ys ». opéra de Lalo. — 21 h. 55 :
Bulletin d'informations. — 22 heures : L'ac-
cordéoniste Maurice Saint-Paul et son or-
chestre musette. — 22 h. 15 : Orchestre d'opé-
rettes. — 22 h. 40 : Orchestre argentin de
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de films. — 23 h. 45 : Journal sans papier
de l'Afrique du. Nord. — 24 heures : Le
Caveau de minuit. — 0 h. 15 : Orchestre
philharmonique. — 0 h. 30 : Bulletin météo-
rologique.
23
Feuilleton du 28 février 1936.
Il A ° U LES rn=l)RS T rA ° Il
I! Grand roman par ° ^UtLH X Isabelle SANDY II
par
CHAPITRE IX
Teyoun le pécheur de truitet
A cet égard, les mères ne lui repro-
chaient rien. Il plaisantait, taquinait, vo-
lait parfois un baiser, et s'enfuyait porté
par son indifférence heureuse.
Si vous vous étonnez, bonnes gens, c'est
que vous ne cavez pas quels hommes li-
bres fait la Nature ! Voir son ombre hu-
maine danser sur les flots ou sur une
,cime qui se dore, la voir s'allonger com-
r~ un peuplier vers l'occident, rouler son
âme sauvage dans le vent du large ou
dans le vent des hautes forêts, si l'on
appelle, n'entendre que les vents vous
répondre et s'accoutumer à leur meute
surhumaine, tout cela isole, délivre et
grandit.
Sans doute, Peyoun le montagnard
avait évolué selon son âme. Il n'était ni
un penseur, ni un saint, et peut-être les
=3»
notions de bien et de mal se confondaient-
elles en lui. Mais la solitude l'avait habi-
tué aux saines méditations.
Par un point, il se sentait supérieur aux
hommes parce que loin d'eux... Plus
qu'eux, la montagne, ses pentes d'abîme,
ses forêts, ses eaux farouches ou poisson-
neuses tenaient une place dans sa vie.
Infortunée la femme qui se fût attachée
à ses pas ! Elle eût été distancée par lui
comme par l'isard des sommets !
Et rien, pas même son caprice, n'aurait
décidé Peyoun à revenir en arrière : l'eau
qui coule, le vent qui galope, la terre qui
glisse sur le rocher reviennent-ils en ar-
rière ?
Il apporta un Jour à la fonda Vicentez
un coq de bruyère qu'il Invita la famille
à manger avec lui. Ce fut Venturetta qui
servit pour que sa mère pût s'attabler.
Quelques semaines plus tard, il apparut
porteur d'une grosse touffe de rhododen-
drons en fleurs.
— Voici des fleurs pour la plus belle !
déclara-t-il du seuil de l'auberge.
— Maman ! dit aussitôt Venturetta, des
fleurs pour vous...
Il la regarda surpris, apprécia ce visage
irrégulier, nuancé, ingénu, rose de pudeur
et il expliqua :
— C'est de vous que je parle, mignonne.
Votre mère, vous savez... Il chercha des
mots honnêtes, mais justes.
« Votre mère, elle, a sa jeunesse der-
rière elle comme son chignon.
Troublée, froissée et heureuse, la jeune
fille jeta un coup d'oeil sur la Metchita
qui arrivait de la pièce voisine, des verres
aux doigts. Vieille !... Plutôt toute diffé-
rente de ce qu'elle avait été ; courte,
épaisse, sans taille, sans cou ni cheville,
mais active, les yeux pleins de flamme, la
repartie et le rire prompts. « Tellement
plus plaisante que mol quand même, »
songea la jeune fille. Sa mère interpellait
Peyoun.
— Te voilà, toi ? D'où viens-tu, chena-
pan ? Où as-tu dormi cette nuit ? Tu
n'as pas honte de ne pas avoir un toit ?
Tiens, bois un peu de cette eau-de-vie.
Je te l'offre. C'est pour te payer les fleurs
que tu portes à ma fille, caraï ! Tu n'as
pas mauvais goût ! La petite est fraîche
et honnête. Où cours-tu, Venturetta ?
La voilà partie ! Quelle sauvage ! Une
perdrix devant les chasseurs ! Pourtant il i
ne sera pas malheureux celui qui la pren-
dra : jeune, travailleuse, toutes les qua-
lités, et un bon trousseau...
— Oui, oui ! disait Peyoun à la rusée
commère, quelle eau-de-vie ! Elle est plus
vaille que Pilar !
— Laisse Pilar, mon garçon, c'est une
folle qu'on enfermera bientôt, j'espère.
Elle a porté beaucoup de tort à ma fille
par ses mensonges. La petite n'a su que
répondre à l'alcade...
— Ah ! dit l'homme intéressé.
— Mais laissons ça. C'est fini. Toi, tu
es un homme, Peyoun, tu comprends tout.
Encore un peu d'eau-de-vie, mon garçon.
Venturetta ! viens m'aider à trier les len-
tilles ! Elle met ses fleurs dans l'eau, la
mignonne ; un rien lui fait plaisir. Encore
un coup, Peyoun !
Ce soir-là, elle veilla avec Miguel et lui
dit :
— Il faudrait que ta sœur se marie. Ce
n'est pas facile, mais Peyoun la regarde
beaucoup. Avec ta femme ici, tous en-
semble, ça ne marcherait pas, tu com-
prends 1 Michelette a son caractère et
ta sœur ne sait pas la prendre, elle lui
fait peur.
— Michelette n'a qu'à se taire ! gronda
le jeune homme.
La Metchita lui pinça le menton et se
mit à rire :
— Voyez-moi ça ! H fait le fier quand
sa novia n'est pas là ! Mr." ; quand ses
yeux bleus te regardent, n'y a pas de
plus petit garçon que toi ! Tu lui obéis
mieux qu'à moi, ta mère, et ce n'est que
justice ! conclut la Metchita avec l'indul-
gence des vieilles amoureuses pour les
amoureux. Moi je deviens une vieille fem-
me, une pauvre vieille femme ! Et ça
m'étonne tous les jours... Je n'étais pas
faits pour vieillir... Pendant de longues
années encore il me semble que j'aurais
pu travailler dur, aller, venir, jouer de la
guitare. Ah ! misère !
Distrait, Miguel tournait ses pouces
sous la table. Cette pathétique plainte le
laissait indifférent.
Peut-être Venturetta aurait-elle com-
pris et compati, pressée contre son épaule
le visage fané de sa mère. Mais la Met-
chita ne se confiait jamais à elle ; on eût
dit qu'elle en avnlt un peu peur à cause
de sa gravité surhumaine.
— Tu comprends, mon Miguel; il faut
que ta sœur se marie, d'abord parce que
la fonda ne peut pas nourrir tout le mon-
de ; puis elle n'est pas pareille à nous.
Je ne sais pas d'où elle sort ; toujours
comme au lendemain d'un enterrement !
« C'est vrai qu'on a eu du malheur à la
maison ; mais tout le monde en a. Et puis
c'est passé. Il ne faut pas y revenir. Elle,
elle y pense toujours. Si elle est si maigre
et si elle a un si petit appétit, c'est qu'elle
mange sa tristesse. Ça la nourrit, mais
ça ne l'engraisse pas ; alors, tu com-
prends...
Lasse du silence de Miguel, la Metchita
releva sa tête qu'elle tenait penchée sur
un épluchage de légumes.
— Il dort ! s'écria-t-elle. Ah ! le bri-
gand, il dort !
Elle lui allongea sous la table un petit
coup de pied en même temps qu'elle lui
lançait un haricot vert sous le nez.
— Quoi ? Quoi ? fit-il effrayé, car 11
était poltron comme un lièvre.
— Hé là ! mon mignon ! Tu faisais
donc un mauvais rêve pendant que je te
parlais ?
Il bâilla, s'étira, se leva et revint vers
sa mère :
— Un mauvais rêve, comme vous dites.
Je rêvais que j'avais voulu suivre les ca-
marades à Puigcerda et qu'un gendarme
m'arrêtait pour me conduire à Perpignan.
(A suivre.)
Imprimerie Spéciale
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R*nte4S%l932S.A. 25 3. 75 40
- 4«SérieB... 76 05 70 15
Obl.Trés.4ï%l933. f66 .. 670 ..
- 4X1934.. 769 .. 7/5 ..
B.Tr.4nà 10 ans.. «6 .. 873 ..
Caisse Autonome .. 7J6 .. 7J9 ..
Banque de France. . 8f05 .. 67.K) ..
— d'Algérie.. 61i0 .. 6140 ..
i — de Paris ... 1025 .. 10-7 ..
— Transatl.... 374 .. 375 ..
Union Parisienne .. «71 .. 473 ..
1-19 .. 1302 ..
Compt. Nat. Esc. . .. HilS .. 915 ..
Compt. Com. Fran. . too .. 604 ..
ÎO'iS .. eues ..
Crédit Foncier Ind. . us .. 118 ..
Crédit lyonnais .... 1IB8 .. 1724 ..
Société Générale . . 1003 .. 1007 ..
«2 .. 4S1 ..
Soc. Gén. Foncière . 35 5u 35 SU
182C5 .. 18343 ..
Suez fondateur 17025 .. 17800 ..
Suez Société civile. . StOO .. 3900 ..
Ch. de fer Est 6BÛ .. 689 ..
- Midi
licS .. tS1 ..
( «S .. 649 ••
Nord.... 1039 .. 1033 ..
— Orléans . 820 .. 723 ••
435 ce- 440 ..
rna .. 1126 ..
VALEURS
Cours
précéd.
Cours
du jour
Paris Industrielle ...
Tram. Shanghaï
Lyon Eaux
Distrib. Electrique ..
Electricité Paris
Electricité Seine
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Enetgie lit. Méditer.
Energie Elect. Franç.
Nord-Lumière
Thomson-Houston ..
Union Electricité
Aciéries Nord-Est. ..
Schneider (Creusot).
Tréfileries Havre ...
Mines deCourrières
Mines de Lens
Min. de Vicoigne N.
Boléo
N'ckel
Pénarroya
Soc. Fr. Com. Pétroles
Kuhlmann
Phosphates deGafsa
Prod. Chim. Alais...
Rhône-Poulenc
Saint-Gobain
Chargeurs Réunis ..
Air Liquide
Caoutch.de l'Indoch.
Citroën
C. Mat. d'Us, à Gaz.
Ford
Pathé Jouissance . ..
Pathé Capital
Peugeot
Say ordinaire
Union Européenne .
Plan Young
Egypte unifié 7%...
Japon 5% 1907 ....
Russe consolidé
Serbe 1895 4% ....
Turc7ï% I933
Banq. Nat. Mexique
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1173 ..
140
253
158
VALEURS
Cours
précéd.
Cours
du jour
Banque Ottomane. .
Cr. Forte. Egyptien. .
Canadian Pac.Raîîw.
Wagons-Lits
Philips
Centra! Mining
Géduld
Montécatini
Rio Tinto
Soc. Norvég. Azote .
Péîrofina
Royal-Dutch I/I0 - ..
Amsterdam Rubber.
Portug. deTabacos.
Suer. d'Egypte ord..
BANQUE
A TERME
Mexicain int. 5% •..
Mexicain Int. 3 % • •
Bons Mexicains 6 %
Mines d'AIbi
Aréas consolidé ... •
Astra Romana
Banq. Nat. d'Egypte
Barcelona Traction .
Brakpan Mines
AmericanTcbacco. .
Bruay
Cairo Héliopolis. . .
C du Cambodge ..
Canadian Ecgle Oil
Soc. F. Caoutchoucs
Soc. F.Caoutc. Act.V
Chartered
Colombia
Concordia
Crown Mines....
Daggafcntein Mines
De Beers ordinaire .
De Beers préfér. ...
Dong-Trieu
Durban Roodepoort
Eastern Int. Rubber.
Easr Geduld
330
2710
211
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155
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1170 ..
73 75
219 ..
93 ..
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VALEURS
Cours Cours
East Rand
Equateur.
Estrellas Mining
Extrême-Orient
Franco Wyoming...
Général Mining
Goldfields
Gula Kalumpong...
Hotchkiss et C"
La Houve
Hucnchaca
Huiles dr ?étrole. ..
Hydro-E. Cère . ..
Jagersfoutein
Johannesburg
Kuala Lumpur
Langlaagte
tiévtn
London Tin ord
London Tin préfér. .
Lorraine-Diétrich ...
Main Reef
Malacca Rubber ord.
Malacca Rubber pr. .
Mexican Ecgle Oil ..
Michelin 1/6
Mines et prod. chim.
Moteurs Gnome
Maghreb (Moul.du).
Mozambique
M'Zaïta (C 5 Minière)
Naraguta Tin Mines
Navig. Afr. du Nord
New Stcte Areas . ..
Padang
Pernod
Phosph. Constantine
Phosphates M'Dilla
Phosph. Tunisiens. .
Pointe à-Pître
Randfontein
Rand AAines
Roan Antelopa....
Robinson Deep....
Shansi
Shell
précéd. du jour
247 .. 248 50
172 53 170 50
102 .. 105 ..
202 '. . 209 £0
351 50 354 ..
288 50 291 ..
1J9 .. 108 £0
1515 .. 1 35 ..