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22 octobre 1910 - Bibliothèque de Toulouse

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INTIMES<br />

Oi*ga.ïie quotidien<br />

ISTRÂTiON s <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelame, 35<br />

LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

Trois mois Sii mois Un an<br />

E ËT DÉPARTEMENTS LIMITROPHES .... 6 fr- H fr« 20<br />

Jfll^^SSTs NON LIMITROPHES 7 - 43 - 24 -<br />

fe^Lpostaie, -10- 20- 40-<br />

P 11 eroents partent <strong>de</strong>s i« et 16 <strong>de</strong> chaque mois et sont payables d'avance<br />

,, s A b0 f B rfi,;i4i»iie st« «.la»tf«»ie«t d'a*v«« tfoiJ être accompagnée <strong>de</strong> 50 centimes.<br />

ÉDITIONS<br />

Lof, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />

RÉGIONALES<br />

| Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />

Gers, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />

Tarn-et-Garonne. I M-et-Garonne<br />

Haute-Garonne, Ariègo<br />

Edition du matin spéciale a Toulousa<br />

ANNONCES (*• p»Â1 .<br />

RÉCLAMES —<br />

RÉGLÂMES UI1 ' remi P ilir Ia c«n«i-<br />

fcflkfi commencement à la fin du<br />

$e<br />

saiPj 3 aucune défaillance, I'ar-<br />

' 4 ^f,nT'' m a si P^-^ttoHement exé-<br />

s '^t o,, v r ' Ia VOii,e fl &rrée a repris son<br />

iii , lre - Groupas sont ren<br />

Maf i<br />

casom es- La grève est<br />

Nït aT« Phéteurs qui allumèrent le<br />

>,f lareW4 parIen,t encore. Pour oou-<br />

rrn^- • dGS intertunés cheminots<br />

Ne Sr* lsir «nt à la déroute et à la<br />

S* vîctL 1 d€8 discours. Ils traitent<br />

»- ^ « héros et leur font es-<br />

Les victimes <strong>de</strong>s grévic^ulteiurs sont iranom-<br />

brabl*s. Il y aurait <strong>de</strong>s volumes plus émou-<br />

vants tes uns que les autres à écrire avec les<br />

drames <strong>de</strong> la grève.<br />

On a une tendance à toujours chercher ces<br />

vèetiirtes du côté <strong>de</strong>s ouvriers. Du côté <strong>de</strong>s<br />

patrons, on souffre généralement en silence<br />

et il faoït <strong>de</strong>s circoiistanoes extraordinaires<br />

poiur que le public connaisse les misères dis-<br />

crètes <strong>de</strong> ce que l'on appelle à la C. G. T. la<br />

« classe parasitaire ».<br />

N'est-eîle ipas caractéristique l'iiistoire <strong>de</strong><br />

cet entrepreneur qui comparaissait <strong>de</strong>vant le<br />

Jury <strong>de</strong> la Seine pour avoir émis <strong>de</strong> fausses<br />

traites à la suite <strong>de</strong>s ruines accumulées sur<br />

sa maison par les chômages et les sabotages ?<br />

Les débats ont révélé que les ouvriers <strong>de</strong> ce<br />

m>aîii" ^ la v 1-1688,6 ^ es malheureux<br />

Kà^eau i ePrée ts. Et ' Y ivia «'i. Millerand<br />

S^iûas d ^ avo,ns Pas étendu<br />

Qui. mères rouge pour<br />

Pour rÀ<br />

fe mmes et les<br />

y'^imes <strong>de</strong> la dé-<br />

— vic-<br />

i?^ rn,' 1 r% dW* trè ? t. Mais<br />

<strong>de</strong><br />

sur «s salaires do<br />

UI *> maris et <strong>de</strong> leurs<br />

.lui<br />

ds'^ve furent la i T' UIlw ae<br />

vX^li,e ^t le fa,ipe supposer.<br />

Ctl W MJ^ronten fa-<br />

' M ats du moins au-<br />

i autp es ? Le silence <strong>de</strong><br />

ordres regrettent amèrement la con-<br />

fiance que bénévolement ils leur ont accor-<br />

dée. Et ils ne s'en cachent pas à leurs collè-<br />

gues qui. plus sages, ont su résister avec<br />

raison à leur propagan<strong>de</strong> perfi<strong>de</strong>.<br />

Il est difficile <strong>de</strong> savoir comment cette<br />

grève a éclaté et comment si brusquement<br />

le travail a repris. La plupart n'en savent<br />

rien ; d'autres se refusent à parler : les me-<br />

neurs ont bouche close, qui sentent leurs<br />

responsabilités.<br />

Un <strong>de</strong> nos confrères <strong>de</strong> l'Eclair a rencon-<br />

tré un militant du Syndicat national qui a<br />

pris à l'organisation du mouvement une<br />

part prépondérante, mais qui, néanmoins,<br />

estimant la grève mal engagée, est resté au<br />

travail.<br />

On trouvera dans ses déclarations bien<br />

<strong>de</strong>s choses ignorées et qu'il est bon que l'on<br />

sache. Il explique avec une gran<strong>de</strong> indul-<br />

gence et une foi restée un peu aveugle, ce<br />

qu'on pourrait appeler les <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> la<br />

grève.<br />

— Tout d'abord, a-t-il dit. n'avez-vous pas<br />

été surpris <strong>de</strong> la façon dont la frrtve géné-<br />

rale a été déclarée ? Un conflit éclate sur le<br />

réseau du Nord. Le jour où on accor<strong>de</strong> les<br />

cent sous à .tous, les ouvriers <strong>de</strong>s dépôts,<br />

qui eux gagnent beaucoup plus, s'avisent do<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r davantage encore. Le samedi<br />

soir, sans faire aucune démarche ni récla-<br />

mation, ils décrètent la grève et entraînent<br />

avec eux les charbonniers. Puis, le lundi,<br />

coup <strong>de</strong> théâtre. A propos d© rien, la grève<br />

générale du réseau est décidée le matin, dé-<br />

clarée le soir et effective le len<strong>de</strong>main.<br />

Engagé dans <strong>de</strong> telles conditions, lo mou-<br />

LBsBalois ttlIefflajas8nFranc3<br />

Les Allemands, pour ne pas perdre leur<br />

réputation, nous cherchent encore querelle !<br />

Au sujet <strong>de</strong> l'inci<strong>de</strong>nt qui aurait éclaté à !<br />

Verdun, et où la sentinelle d'un fort aurait i<br />

fait feu. l'Agence Havas communique la dé- î<br />

pêche suivante <strong>de</strong> Strasbourg :<br />

La Post Sirasburger publie une interview<br />

<strong>de</strong> M. An<strong>de</strong>rnaoli, qui a dirigé le ballon sur<br />

lequel un soldat <strong>de</strong> Verdun aurait tiré<br />

M. An<strong>de</strong>raacii déclare que le ballcn nen-<br />

dpt la nuit du 17 <strong>octobre</strong>, passa au-<strong>de</strong>ssus<br />

dun fort <strong>de</strong> Verdun. La sentinelle aurait crié<br />

trois fois : « Q-iu vive 1 » Puis eEe aurait tiré<br />

sans blesser personne.<br />

Cette nouvelle a provoqué <strong>de</strong> la part do<br />

nos confrères d'outre-Rhin une attitu<strong>de</strong> à<br />

la fois arrogante et cynique :<br />

La Post écrit :<br />

Nos voisins avaient l'intention <strong>de</strong> fusPter<br />

traîtreusement d'inoffeaisifs aérona-utes PCK<br />

sés malgré eux vers la France ; il y 'a lieu<br />

d attendre que le gouveriK^ment allemand<br />

fasse les démarches nécessaires en vue <strong>de</strong> la<br />

protection d'intoffensifs aéronautes allemands<br />

Que ô'inoffcnsifs dans cette seule phrase'<br />

Inoffensifs donc ! les ballons qui tom-<br />

baient, l'année <strong>de</strong>rnière sur nos places for-<br />

tes <strong>de</strong> Tout ?<br />

Inoffensifs également, les aéronautes mi-<br />

litaires qu on arrêtait dans cette même ville<br />

porteurs d appareils photographiques et do<br />

vues intéressant la défense nationale ?<br />

Inoffensif encore le ballon qui tomba u<br />

jour, comme par hasard, à Einville c'est A<br />

dire aux portes <strong>de</strong> Luné ville, après avoir<br />

passé au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s forteresses <strong>de</strong> Manon<br />

vilhers et <strong>de</strong> Pont-Saint-Vineent ? * uanou<br />

tour : DC,ttSc7lcs Ta cs Zeitu ng écrit à son<br />

Quand les soldats tirent sur un hallmn mii<br />

Nous ferons remarquer à notre confrère<br />

berlinois que ses compatriotes furen w<br />

premiers à menacer nos aéronautes do<br />

coups do fusil.<br />

ao<br />

Lors du Circuit <strong>de</strong> l'Est, n'avait-^ n a3<br />

menacé <strong>de</strong> prendre à coups <strong>de</strong> fusil l'airo<br />

plane monte par Legagneux f<br />

Pourtant le fait était moins grave. Ic^a<br />

Pap fil Spécial<br />

U RENTRÉE DES CHAMBRES<br />

peux ne s'était pas promené au-<strong>de</strong>ssus dos<br />

forteresses alleman<strong>de</strong>s, et cela se passait<br />

HvJ Z } Z^\, m ° mC T 1 â 'Un* PP^uve spor-<br />

tive. Si les Allemands avaient reçu cher eux<br />

autant d'officiers français aérolàule's nul<br />

noua avons reçu chez nous d'aviateurs mi-<br />

d'un pareil rég ; me ?<br />

La légen<strong>de</strong> établie sur les pamphlets <strong>de</strong><br />

Linguet et <strong>de</strong> Latu<strong>de</strong> a fait du chemin ;<br />

une littérature spéciale a contribué à la cor-<br />

ser ; le théâtre lui-même et tes publications<br />

à bon marché, répandues à profusion dans<br />

lo peaipie; ont enraciné dans l'esprit <strong>de</strong> ce-<br />

lui ci la Croyance dans les horreurs décou-<br />

vertes en 1789. Il faut lire dans le livre <strong>de</strong><br />

M. Brcntano ce qu'il v a <strong>de</strong> vrai dans tout<br />

cela. Les vainqueurs <strong>de</strong> la Bastûle — vrais<br />

ou faux, qui touchèrent <strong>de</strong>s rentes <strong>de</strong> tous<br />

nvemoments jusqu'en 1848 — n'y trou-<br />

vèrent que sept prisonniers : <strong>de</strong>ux fous, un<br />

sadique et quatre faussaires. Des <strong>de</strong>ux pre-<br />

miers, le second était hanté <strong>de</strong>puis nombre<br />

d'années par une idée fixe, celle <strong>de</strong> dénon-<br />

cer un complot contre la vie du roi Louis XV.<br />

Lorsqu'on l'eût délivré, on fut forcé <strong>de</strong> l'en-<br />

fermer à Charenton.<br />

Sur la prise d© la Bastille, Victorien Sar-<br />

dou commente, avec preuves a l'appui, le<br />

mot du chancelier Pasquier, témoin <strong>de</strong> l'af-<br />

faire : « La Bastille ne fut pas prise, il faut<br />

le dire : elle se livra. » Micheret lui-même<br />

ost obligé à un aveu semblable. M. Funck-<br />

Brcntaoo, qui consacre au 14 juillet tout<br />

un chapitre fort intéressant et très docu-<br />

menté, donne l'explication du mouvement<br />

qui emporta la Bastille : « Tous les événe-<br />

ments révolutionnaires furent l'œuvre d'une<br />

imperceptible minorité <strong>de</strong> révolutionnaires<br />

hardis et violents. » Ceitte appréciation est<br />

absolument exacte et tous les jours, soit en<br />

lisant l'histoire, soit en considérant ce qui se<br />

passe autour <strong>de</strong> nous, en ce moment même,<br />

on est obligé <strong>de</strong> conclure avec Mercier :<br />

« 60 brigands couvraient la France <strong>de</strong> sang<br />

,et <strong>de</strong> <strong>de</strong>uil ; 500.000 hommes, dans nos murs<br />

étaient témoins <strong>de</strong> leurs forfaits et n'avaient<br />

pas le courage <strong>de</strong> s'y opposer. »<br />

le chapitre tout entier est intéressant ;<br />

mais, à notre avis, l'auteur n'a pas dit tout<br />

ce qu'il aurait pu dire sur cet événement<br />

comme pour celui auquel il a consacré son<br />

<strong>de</strong>rnier chapitre : la gran<strong>de</strong> peur qui au<br />

len<strong>de</strong>main do la prise <strong>de</strong> la Bastille, à là fin<br />

<strong>de</strong> juillet, jeta toute la France rurale dans<br />

un émoi considérable, à la suite duquel elle<br />

s'arma indistinctement <strong>de</strong> tout ce qui se<br />

trouva sous la main pour se défendre contre<br />

mi péril imaginaire. Quelques jours après,<br />

délivrée <strong>de</strong> la crainte personnelle, elle se li-<br />

vra aux brigandages. La vraie cause se<br />

trouve dans les suggestions d'une secte dont<br />

les exploits souterrains ont produit toutes<br />

tes commotions: dont le pays a été agité <strong>de</strong>-<br />

puis 150 ans.<br />

J'ai le regret <strong>de</strong> no point partager le sen-<br />

timent <strong>de</strong> M. Funck-Urentano lorsqu'il dit<br />

que « l'organisation d'un pareil mouvement,<br />

se produisant simultanément sur tous les<br />

points, du pays, n'est pas une œuvre réalisa-<br />

ble » à cause <strong>de</strong>

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