22 octobre 1910 - Bibliothèque de Toulouse
22 octobre 1910 - Bibliothèque de Toulouse
22 octobre 1910 - Bibliothèque de Toulouse
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
SAMEDI <strong>22</strong> OCTOBRE<br />
Axras, 51 <strong>octobre</strong>,<br />
T., tribunal a cocdamné à quinze jours <strong>de</strong><br />
nrteon les nommés Achille BoUw, lampiste,<br />
§t*^toe Caron, chauflcu* gîtant à Vioo<br />
an-ùtes pour entraves à la liberté dm travail<br />
et voies <strong>de</strong> fait.<br />
Le parquet <strong>de</strong> Dotiilens a fait mettre en li-<br />
berté M Georges Madlaine, conducteur <strong>de</strong><br />
train arrêté pour excitation <strong>de</strong> militaires à<br />
la désobéissance ; un non lieu a été rendu.<br />
LE COMPLOT SYNDICALISTE<br />
Les perquisitions en province<br />
Reims, 21 <strong>octobre</strong>.<br />
Des perquisitions minutieuses ont eu lieu,<br />
hier soir chez une dizaine d ar»areliiste&<br />
rémois <strong>de</strong>s plus militants ; <strong>de</strong> nombreuses<br />
brochures et <strong>de</strong>s écrits, anarchistes PU anti-<br />
militaristes ont été saisis ; un ouvrier elec-<br />
tricien nommé Vautrelle a été arrête cc-rftrr»<br />
complice <strong>de</strong>s" anarchistes Dooghe et Gnm-<br />
bert dans les actes <strong>de</strong> sabotage <strong>de</strong> Saint-Léo-<br />
nard.<br />
L'instruction<br />
Paris, 21 <strong>octobre</strong>.<br />
Dans le but d'arriver le plus promptement<br />
possible à la déoouverte do la vérité, M. Drioux<br />
vient do se mettre en rapport avec les par-<br />
quets <strong>de</strong> Laon, Angers, Epernay et Maçon, qui<br />
semblent en posture <strong>de</strong> lui fournir une ai<strong>de</strong><br />
effective dans l'enquête qu'il a entreprise.<br />
On laisse entendra au palais que les wuresti-<br />
gatlons auxquelles il est procédé en ce mo-<br />
ment donneront, selon toute probabilité, une<br />
orientation nouvelle à l'information judi-<br />
ciaire. _ . _ ,<br />
Pans, 7 heures.<br />
M. Drloux a fait conduire au service anthro-<br />
pométrique les nommés Dulac, Jacques Long<br />
et Martin, arrêtés au journal le Libertaire.<br />
M BertiUon a pris leurs empreintes digi-<br />
tales pour rechercher s'il ne retrouverait pas<br />
les mêmes empreintes sur l'enveloppe colée<br />
sur la porte <strong>de</strong> M. Emile Massard.<br />
Les trois libertaires sont inculpés <strong>de</strong> déten-<br />
tion d'objets servant à la fabrication d'engins<br />
explosifs.<br />
D'autre part, M. Berr a reçu la déposition du<br />
capitaine Dulac, du 4» <strong>de</strong> ligne, qui, dans la<br />
nuit du 19 <strong>octobre</strong> à Saint-Denis, sur la ligne<br />
<strong>de</strong> Chantilly, fut l'objet d'une agression au<br />
cours d'une ron<strong>de</strong>.<br />
Les bombes<br />
Paris, 21 <strong>octobre</strong>.<br />
La Patrie a recueilli <strong>de</strong>s renseignements<br />
{«réels sur l'état <strong>de</strong> l'enquête judiciaire ou-<br />
verte contre les dynamiteurs.<br />
Voiei ces renseignements :<br />
Les bombes qui ont si fortement inquiété la<br />
population parisienne, faisaient partie d'une<br />
série <strong>de</strong> six ayant la même origine <strong>de</strong> fabri<br />
cation ; la première a explosé rue <strong>de</strong> Berry ;<br />
la <strong>de</strong>uxième a été trouvée avenue Kléber<br />
©lie n'a pas détonné ; la troisième a explosé<br />
boulevard Pereire ; la quatrième a été décou<br />
verte sur la raie publique.<br />
11 en reste <strong>de</strong>ux ; on croit que l'une d'elles<br />
e été jetée dans fet Seine par son propriétaire,<br />
qui a voulu se débarrasser d'un objet aussi<br />
compromettant ou qui n'a pas su s'en servir.<br />
Quant à la sixième, on ne sait où elle est.<br />
Ces bombes ont été constituées avise une en-<br />
veloppe métallique et une forte charge <strong>de</strong><br />
chedoite<br />
Des expériences faites à Vincennes ont éta-<br />
bli que <strong>de</strong>s bombes ainsi composées proje-<br />
taient d'infimes éclats jusqu'à plus <strong>de</strong> 2^<br />
pouvez vous dresser en facê ,v^Tnnais v<br />
face <strong>de</strong> l'arbitraire <strong>de</strong>s cZj££, m*èr«<br />
^'^^ * eoiupfer avec^^ 65<br />
Merci encore une fofs du courT'<br />
hatn combat sera la viclo^Tco^nS '*<br />
r»<br />
p-éte<br />
ou»<br />
e<br />
La reprise du travail à <strong>Toulouse</strong><br />
La grève dés cheminots est terminée à Tou- j<br />
louse ; tous ont repris le travail, hier, à <strong>de</strong>ux<br />
heures précises <strong>de</strong> l'après-midi. Le travail a<br />
recommencé, à la gare Matabiau, dans tous<br />
les services.<br />
C'est anrès huit jours complets <strong>de</strong> grève que<br />
les cheminots ont décédé <strong>de</strong> reprendre le tra-<br />
vail. #<br />
Ils ont eu une réunion, comme nous l'a-<br />
vions annoncé, hier matin à neuf heures, à la<br />
salie Riquet.<br />
La question <strong>de</strong> la reprise du travail y a été<br />
î>osée par les révoqués eux-mêmes et par les<br />
membres du comité <strong>de</strong> grève.<br />
Dès le début <strong>de</strong> la réunion, M. Gassagne,<br />
prési<strong>de</strong>nt du comité, a proposé à l'assemblée<br />
die rédiger un manifeste à la population tou-<br />
lousaine, dans laquelle il expliquerait la dé-<br />
cision prise par les cheminots <strong>de</strong> cesser la<br />
grève.<br />
Les grévistes ont approuvé ce manifeste et<br />
les termes dans lesquels U est conçu ; nous le<br />
reproduisons d'ailleurs plus loin.<br />
Il n'y avait à la réunion du Café Fagot nue<br />
le personnel <strong>de</strong> l'exploitation. Les cheminots<br />
avaient adopté <strong>de</strong> nouveau leur première ma-<br />
nière <strong>de</strong> se réunir en <strong>de</strong>ux endroits : l'expin-<br />
tation à la salie Riquet, la traction au Bar<br />
<strong>de</strong>s Cheminots.<br />
En même temps que la réunion du "afé<br />
Faget avait donc lieu une réunion <strong>de</strong>s chauf-<br />
feurs, inéoaaticierjô, manœuvres, etc., au Car<br />
<strong>de</strong>s Cheminots.<br />
Quatre membres <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier groupe ?e<br />
rendirent en délégation auprès du chef <strong>de</strong><br />
dépôt et lui firent part <strong>de</strong> leur intention <strong>de</strong><br />
reprendre le travail.<br />
— Venez, répondit 3e chef <strong>de</strong> dépôt, et vous<br />
serez bien reçus. »<br />
La délégation revint alors au Bar <strong>de</strong>s Che-<br />
nraiots, et ion décida <strong>de</strong> reprendre le ira-<br />
vau, au fur et à mesure <strong>de</strong>s besoins du ror-<br />
vice, c'est-à-dire <strong>de</strong>s départs <strong>de</strong> trains.<br />
Le personrueJ <strong>de</strong> l'exploitation avait décidé,<br />
lui, <strong>de</strong> reprendre le travail à 2 heures, et c'est<br />
alors qu'on projeta <strong>de</strong> rentrer au travail en<br />
cortège, à 2 heures <strong>de</strong> .l'après-midi.<br />
Cette décision fuit portée à la connaissance<br />
<strong>de</strong>s cheminots <strong>de</strong> Narbomne et <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
par <strong>de</strong>ux télégrammes à leur adresse.<br />
Puis on envoya, au nom du comité <strong>de</strong><br />
grève, la lettre suivante au chef <strong>de</strong> gare <strong>de</strong><br />
louiouae :<br />
« <strong>Toulouse</strong>, le SI <strong>octobre</strong> <strong>1910</strong>.<br />
» Monsieur le Chef <strong>de</strong> gare,<br />
» Par ma lettre du 13 <strong>octobre</strong>, je vous pré-<br />
venais <strong>de</strong> la cessation du travail. Aujourd'hui<br />
je vous avise <strong>de</strong> la reprise pour 2 heures do<br />
lonres-midi.<br />
» Votre tout dévoué,<br />
» H. CASSAGNE. •<br />
Une rentrés imposante<br />
Tous les grévistes étalent fidèies au ren-<br />
<strong>de</strong>z-vous, et, à 1 h. 45, ils se sont formés en<br />
eotonine et se sont dirigés vers la gare, en<br />
suivant les bords du canal.<br />
En tête maavhaii le groupe <strong>de</strong>s quarante ré-<br />
voqués, dont l'un portait le drapeau roug»<br />
syndical.<br />
Arrivés dans la cour <strong>de</strong> la gare, le peloton<br />
<strong>de</strong>s quarante révoqués qui marchait en tète,<br />
lassant entre lui et la colonne un espace,<br />
sest divisé en <strong>de</strong>ux rangées et s'est p'acé en<br />
file Indienne <strong>de</strong> chaque côté <strong>de</strong> la porte d'en-<br />
trt>o extérieure donnant dans la salle <strong>de</strong>s ba-<br />
gages, comme pour faire la haie à leurs ca-<br />
mara<strong>de</strong>s.<br />
lin co rnomont. ft la gare, on a ouvert tou-<br />
*es les portes pour laisser passer la foule <strong>de</strong>s<br />
grévistes, dont la longue colonne côtoyait<br />
toujours les bords du canal.<br />
Mon •^^r 5 ,^^^'* a eu un moment d'hésrta-<br />
que les £,££?ÏÏJï£j* O" ^Uct<br />
oailavres » "estaient « à passer sur les<br />
t*T7 d^n^ i ! n ii„^' n * re 1 2 '