times. Celle-ci ne baissera pas la tête <strong>de</strong>vant Bes ÏUÉïes 1-e droit d'accroissement applique, l'an d&rnier, à ses chères Sœurs <strong>de</strong>s pauvres lui a af»aohé ce cri : « Nous ne sommes pas en République, nous sommes en franc-maçonnerie. » Il le répétera. 1 jCaT^i*»0 Rraliiite <strong>de</strong> l'Express du Midi. (Voir aux. annonces.) La Prime gratuite <strong>de</strong> l'Express du Midi. (Voir aux annonces.) l*i>is
dire l'attelage <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux machines clans les trains déliassant une certaine vitesse. ministres su sont ensuite occupés do la EL. discussion do la loi sur ' los is vian<strong>de</strong>s salées d'An d Airié- • inue. Us Ils ont décidé <strong>de</strong> maintenir i\ à la fois les dispositions réglementaires du projet <strong>de</strong> loi et la taux <strong>de</strong> 20 francs qui a été accepté par la Chambre, au lieu <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> 25 francs proposé par la commission dos douanes au Sénat. M. Bourgeois a communiqué au conseil le projet do loi sur la caisse <strong>de</strong>s misées. Ce projet comporte l'établissement d'un droit d'entrée dans les musées et palais nationaux. La gratuité absolue d'entrée sera maintenue àaux fois par semaine i en outre, la gratuité sera accordée tons les jours payants aux artistes, aux élèves <strong>de</strong>s écoles d'art et aux chefs <strong>de</strong> service <strong>de</strong>s industries d'art. AU PALAIS BOURBON Séance du 29 <strong>octobre</strong> <strong>1891</strong> La séance est ouverte à 2 heures, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Floquet. LA DISCUSSION DU BUDGET On reprend la suite <strong>de</strong> la discussion du bud- g6 Sur le chapitre 2 du service <strong>de</strong>s protectorats, nui avait été réservé, l'amen<strong>de</strong>mént <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Mahy augmentant ce chapitre <strong>de</strong> 100,000 francs pour colonisation à Madagascar est adopté. La Chambre examine les chapitres réservés mardi <strong>de</strong>rnier. , Les chapitres 25 et 40 sont adoptés,après rejet <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> MM. Mesureur et David. Sur le chapitre 47 (travaux <strong>de</strong> défense contre les inondations), un amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Lagnel, proposant d'augmenter ce chapitre <strong>de</strong> 100,000 fr. pour l'endiguement <strong>de</strong> la Durance et <strong>de</strong> ses affluents, est repoussé. Le chapitre 47 est adopté,ainsi que le chapitre H (frais généraux du service <strong>de</strong> contrôle et <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer concédés). La discussion <strong>de</strong> l'interpellation <strong>de</strong> M. Basly au sujet <strong>de</strong> la récente grève <strong>de</strong> Vicoigne est renvoyée à la prochaine séance. Sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Antonin Proust, l'urgence est déclarée sur une proposition <strong>de</strong> M. Berger, relative à l'affectation <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s comptes au musée <strong>de</strong>s arts décoratifs, et l'approbation d'une convention intervenue entre les min ;s.tr,es <strong>de</strong>s travaux publics et <strong>de</strong>s finances et le^rfési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Union centrale <strong>de</strong>s arts décoratifs. M. Royer (<strong>de</strong> l'Aube) combat le projet, qu'il déclare inexécutable. (Bruit continuel <strong>de</strong> conversations.) Le projet, défendu par M. Berger et le ministre <strong>de</strong>s travaux publics, est adopté. LES ACCIDENTS DE CHEMINS DE FER Question <strong>de</strong> M. Rey M. Rey (Isère) adresse au ministre <strong>de</strong>s travaux publics une question relative à l'acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> Moirans. Je tiens, dit l'orateur, à appeler spécialement l'attention du ministre sur les <strong>de</strong>ux voies qui conduisent, l'une <strong>de</strong> Valence à Grenoble, l'autre <strong>de</strong> Grenoble à Valence. Depuis <strong>de</strong>ux ans, Moirans a été le théâtre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux acci<strong>de</strong>nts. La nouvelle catastrophe a même été prévue par la presse et a eu lieu à l'endroit indiqué. Il importe tout au moins <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s précautions <strong>de</strong> nature à rassurer les populations. Réponse <strong>de</strong> M. Yves Guyot M. Yves Guyot, ministre <strong>de</strong>s travaux publics, répond que la voie était en bon état, le 7 <strong>octobre</strong>. Le jour <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nt, il y avait <strong>de</strong>ux loeomo tives attelées au train qui a été victime <strong>de</strong> l'ac ci<strong>de</strong>nt. Il y a eu une faute commise, en ce sens que la vitesse <strong>de</strong> l'une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux locomotives dé passait celle <strong>de</strong> l'autre. Le ministre <strong>de</strong> la justice aura ici à intervenir en ce qui le concerne quant à moi, je tiendrai la main pour que la plus gran<strong>de</strong> surveillance soit exercée et que toutes les responsabilités soient établies. Interpellation Dumay. M. Dumay dit que 838 employés et ouvriers <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer ont été renvoyés à la suite <strong>de</strong> diverses grèves, 1<strong>30</strong> seulement ont été repris, line vient pas <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la réintégration <strong>de</strong>s ouvriers renvoyés;parce qu'ils taient syndiqués, puisque le ministre a dit que, si la Chambre le <strong>de</strong>mandait, il ne le ferait pas. M. Yves Guyot interrompant : J'ai simplement dit que je ne serais pas le ministre qui ferait cette réintégration. (Rumeurs â l'extrême gauche.) M. Dumay dit qu'il y a une certaine connexité entre la disparition d'un personnel habitué à son travail et remplacé par un personnel inexpéri menté et les acc ; <strong>de</strong>nts. Aussitôt que les acci <strong>de</strong>nts se multiplient,les mécaniciens sont démo- . ralisés et per<strong>de</strong>nt confiance, mais les compagnies ne sont pas plus infaillibles que les ouvriers,et, quand elles,, ont <strong>de</strong>s torts, il faudrait en tenir compte et agir en conséquence, Loin d'appliquer les instructions ministérielles, on a aggravé le travail <strong>de</strong>s mécaniciens. Il en est qui font ce travail continu <strong>de</strong> 15 à 16 heures c'est là un surmenage dangereux. Le ministre, quand il le veut, sait imposer sa volonté aux Compagnies, mais dans le cas actuel la Chambre ne peut pas se contenter <strong>de</strong> la déclaration plato nique du ministre qui vient dire qu'il a fait son <strong>de</strong>voir ; elle doit inviter le ministre à prendre <strong>de</strong>s mesures énergiques contre le relâchement <strong>de</strong>s compagnies. (Très bien à gauche). Réplique du ministre M. Yves Guyot, ministre <strong>de</strong>s travaux publics, ait qu'on a reconnu qu'il savait faire <strong>de</strong>s injonc tions aux compagnies On aurait pu citer une circulaire pour le chauffage <strong>de</strong>s wagons. Mais le gouvernement ne peut nas intervenir pour assurer la sécurité <strong>de</strong>s voyageurs. (Exclamations et rires sur tous les bancs). A la suite d'excitations qui ont résulté <strong>de</strong> la grève il y a eu un relâchement <strong>de</strong> discipline qui, peut-être, a contribué à augmenter le nombre <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts (Rumeurs à gauche), Quant aux ouvriers congédiés au moment <strong>de</strong> la grève et non réintégrés <strong>de</strong>puis, ce sont <strong>de</strong>s ouvriers qui travaillaient dans les ateliers comme peintres ou selliers. Leur absence n'a pu avoir aucun effet sur les acci<strong>de</strong>nts. Intervention <strong>de</strong> OT. Laur M. Laur explique que le ministre a le droit d imposer aux compagnies la traverse métallique substituée à la traverse <strong>de</strong> bois, le rail plus pesant et bien d'autres modifications qui rendront les acci<strong>de</strong>nts plus rares. M. Yves Guyot répond que les expériences laites jusquà ce jour no sont pas assez concluantes. M. Dumay propose, pour clore son interpellation, un ordre du jour invitant lo gouvernement a obtenir la réintégration <strong>de</strong>s ouvriers révoqués et à déposer un projet portant <strong>de</strong>s pénalités sévères contre les administrateurs <strong>de</strong>s Compagnies, lesquels seraient, en outre, rendus pécuniairement responsables <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts dus a leur incurie. M. Jour<strong>de</strong> appuie cet ordre du jour. _ M. Yves Guyot roclamo l'ordre du jour pur et simple, qui est adopté à une faible majorité toutefois : 267 voix contre 205. Une question <strong>de</strong> M. Calvinhac M. Calvinhac pose une question sur la caisso <strong>de</strong> retraite <strong>de</strong>s employés <strong>de</strong> la compagnio du Midi. M. Calvinhac expose comment cette compagnie, pour faire <strong>de</strong>s économies, vient <strong>de</strong> diminuer <strong>de</strong> moitié le salaire qui était accordé à ses employés, en cas <strong>de</strong> maladie. L'orateur dit que les employés <strong>de</strong> la compagnie ont droit, chaque année, à quinze jours <strong>de</strong> congé. Pendant ces quinze jours, ils touchent la partie fixe <strong>de</strong> leur traitement, mais n'en touchent pas la partie éventuelle. La compagnie essaie ainsi do réduire les maigres retraites qu'elle doit aux employés. — Qu'elles mesures le gouvernement comptet-il prendre ? M. Yves Guyot répond en affirmant lo droit d'homologation qu'à le gouvernement sur le règlement dont M. Calvinhac vient <strong>de</strong> lui signaler l'application abusive et préjudiciable aux employés. Le ministra va examiner <strong>de</strong> près le règlement dont il est question, en tenant compte <strong>de</strong>s observations <strong>de</strong> M. Calvinhac. (Approbation.) Proposition du juif Dreyfus sur la séparation <strong>de</strong> l'Eglise et <strong>de</strong> l'Etat. Au moment où tout le mon<strong>de</strong> s'y attendait le moins, M. Dreyfus dépose une proposition <strong>de</strong>mandant la séparation <strong>de</strong> l'Eglise et <strong>de</strong> l'Etat. Le juif Dreyfus <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'urgence. M. Yves Guyot, seul membre du gouvernement présent à la séance, parait tout interloqué. 11 déclare cependant qu'il s'oppose à l'urgence. M. Cunéo-d'Ornano s'étonne que M. Dreyfus (Rires) ait laissé passer le budget <strong>de</strong>s cultes sans soulever la question. C'est à cette heure, une véritable querelle d'Allemand. (Applaudissements à droite ) M. Dreyfus répond qu'au moment du budget, la discussion <strong>de</strong> sa proposition eût été platonique. M. Pelletan, venant au secours <strong>de</strong> son ami, fait observer que l'heure est bien avancée, et qu'il vaudrait mieux renvoyer à un autre moment un débat auquel les <strong>de</strong>rniers inci<strong>de</strong>nts ont donné une gran<strong>de</strong> actualité, et qui présentement pourrait être étranglé. (Rires à droite.) Intervention <strong>de</strong> M. Déroulè<strong>de</strong> M. Déroulè<strong>de</strong> appuie la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'urgence. « Il est temps d'en finir,dit-il,dans un beau mouvement d'éloquence, et <strong>de</strong> savoir si les chrétiens se laisseront mener par les juifs. Quant à nous, nous sommes prêts à faire rentrer les Dreyfus dans leurs synagogues. » La droite applaudit. M. Dreyfus, furieux, déclare.qu'il n'accepte pas le qualificatif <strong>de</strong> libre-penseur. (Huées à droite.) M. Déroulè<strong>de</strong>, reprenant, s'écrie : « Je chrétien et républicain et je défendrai foi. » (Applaudissements à droite.) SUIS ma L'ajournement <strong>de</strong> la proposition,mise aux voix, est repoussé par 375 voix contre 185. M Dreyfus <strong>de</strong>man<strong>de</strong> maintenant le renvoi <strong>de</strong> la discussion sur l'urgence à samedi. M. Yves Guyot s'y oppose. M. Pellettan déclare que le vote a été confus, qu'un débat <strong>de</strong> cette importance ne peut pas être étranglé. (Le tumulte est à son comble.) La confusion est complète. Le renvoi <strong>de</strong> la discussion sur l'urgence à samedi est mis aux voix et repoussé par 352 voix contre 1 48. M. Basly <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le renvoi à <strong>de</strong>main, qui est repoussé par 339 voix contre 183. La discussion immédiate est ordonnée. Le prési<strong>de</strong>nt. — Il y a huit orateurs iuscrits. (Exclamations et rires ironiques.) M. Dreyfus se plaint amèrement <strong>de</strong> l'intolérance et du manque <strong>de</strong> courtoisie <strong>de</strong> ses collègues. Il accuse le gouvernement <strong>de</strong> déserter la cause républicaine. 11 invite ceux qui ont promis aux électeurs la séparation <strong>de</strong> l'Eglise et <strong>de</strong> l'Etat, <strong>de</strong> se souvenir <strong>de</strong> leur programme. L'orateur bat la campagne. M. Floquet l'invite à rester dans la question Cris : La clôture ! A <strong>de</strong>main ! M. Dreyfus <strong>de</strong>scend tout déconfit <strong>de</strong>là tribune Le renvoi à <strong>de</strong>main est repoussé. La clôture est prononcée. M. Dreyfus, furieux, déclare qu'il retire sa proposition, mais qu'il la représentera (Bruits et rires.) La séance est levée au milieu du tumulte à 7 h. 25. APRES LA SÉANCE Pans, 29 <strong>octobre</strong>, 10 h., soir. — La machination que nous faisions pressentir hier, a éclaté au jourd'hui. On a vu avec quel à propos, calculé savam ment, M. Dreyfus a déposé, à la fin <strong>de</strong> la séance et à l'improviste, sa proposition <strong>de</strong> séparation <strong>de</strong> l'Eglise et <strong>de</strong> l'Etat. Le gouvernement ne se trouvait représente que par M. Yves Guyot, dont on <strong>de</strong>vine l'embarras, C'était absolument risible. Heureusement les amis du ministre ont vu le parti à tirer <strong>de</strong> la situation et ont manoeuvré <strong>de</strong> façon à retourner complètement la machination <strong>de</strong> M. Dreyfus contre son auteur. La question à donc été étranglée , après une heure et <strong>de</strong>mie <strong>de</strong> discussion, et à la confusion absolue <strong>de</strong> M. Dreyfus. Le député israélite en est sorti dans un piteux état. On a vu comment M. Déroulè<strong>de</strong> l'a exécuté. Le député d'Angoulème a eu les honneurs <strong>de</strong> cette fin <strong>de</strong>.journée orageuse. Vainement les amis <strong>de</strong> M. Dreyfus, M. Pelletsn, notamment, sentant à quel point il s'était mal engagé, ont essayé <strong>de</strong> provoquer l'ajournement. La majorité a tenu bon et M. Dreyfus, mis au pied du mur, a été obligé <strong>de</strong> parler et s'est vu infliger, comme <strong>de</strong>rnier camouflet, un vote <strong>de</strong> clôture. Il ne lui restait plus qu'à retirer sa proposi- tion ; c'est ce qu'il a fait, en jurant qu'il la reprendrait dans un moment plus favorable. Séance du 29 <strong>octobre</strong> <strong>1891</strong>. Ouverture M. Le Royer. Le Sénat adopte, à l'unanimité, 1,200 ,1.00 franrs pour les victimes orages et inondations. heures, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> le crédit <strong>de</strong> dos <strong>de</strong>rniers L'ordre du jour appelle la discussion du projet do loi sur les vian<strong>de</strong>s <strong>de</strong> porc salé. MM. Jules Roche, ministro du commerce, ot Jules Ferry, prési<strong>de</strong>nt do la commission <strong>de</strong>s douanes, réclament l'urgence. M. le baron <strong>de</strong> Lareinty, au nom <strong>de</strong> la minorité do la commission, s'oppose à la déclaration d'urgence. L'urgence, miso aux voix, est prononcée par le Sénat. M. Fresneau proteste. Il dit quo la hàto du gouvernement a vouloir faire voter ce projet est inadmissible. Contrairement à ce qua dit lo gouvernement, la France a été la <strong>de</strong>rnière à mettre <strong>de</strong>s droits prohibitifs sur les salaisons américaines. Lo gouvernement nous a dit ensuite que le comité d'hygiène publique venait <strong>de</strong> déclarer le contraire do co qu'il avait dit en 1881, et il ajoute quo l'Allemagno venait <strong>de</strong> lover la prohibition sur les vian<strong>de</strong>s salées d'Amérique. Les Facultés <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong> Montpellier ont établi que les vian<strong>de</strong>s salées en question sont le véhicule <strong>de</strong> la trichinose et que la proportion <strong>de</strong>s décès est <strong>de</strong> 1 à 3. Tous les. essais tentés pour détruire lo germe sont restés infructueux. Il s'agit, à côté do l'intérêt sanitaire, do défendre les intérêts <strong>de</strong> nos nationaux. Plusieurs pétitions <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt le maintien do la prohibition, notamment les charcutiers <strong>de</strong> Marseille qui, pourtant, appartiennent à une région libre échangiste. Le vrai moyen <strong>de</strong> diminuer le prix <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées est <strong>de</strong> favoriser la production indigène. Nous n'avons qu'un moyen logique do ne pas nous associer à la mesure quo le gouvernement nous propose, c'est <strong>de</strong> ne pas passer à la discussion <strong>de</strong>s articlos. Dans trois semaines, la discussion reviendra <strong>de</strong>vant nous avec l'ensemble du tarif douanier. (Très bien ! très bien!) Après quelques mots <strong>de</strong> M. Franek-Chauveau, rapporteur, le Sénat déci<strong>de</strong>, par 179 voix contre 64, qu'il passera à la discussion <strong>de</strong> l'article. La s^ite <strong>de</strong> la discussion est renvoyéo à <strong>de</strong>main. La séance est levée à six heures. ECHOS PARLEMENTAIRES Paris, 29 <strong>octobre</strong>, soir. — La commission chargée <strong>de</strong> l'examen du projet <strong>de</strong> loi sur le travail <strong>de</strong>s femmes, a nommé aujourd'hui M. Chauvet, rapporteur, en remplacement <strong>de</strong> M. Tolain, démissionnaire. Paris, 29 <strong>octobre</strong>, soir. — Deux importantes commissions, celle relative aux sociétés corporatives, et celle relative aux sociétés <strong>de</strong> secours mutuels, se trouvent incomplètes par suite <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> M. Maze et il a été procédé aujourd'hui au choix du successeur <strong>de</strong> ce sénateur. M. Rey, dans la première, M Félix Martin, dans la secon<strong>de</strong>, occuperont son siège. Paris, 29 <strong>octobre</strong>, soir. — M. Piou, qui avait été porté par erreur comme retenu à la commission du budget pendant les scrutins sur l'amen<strong>de</strong>ment Hubbard et Dumay relatifs au budget <strong>de</strong>s cultes, a pris part à ces scrutins et voté contre l'amen<strong>de</strong>ment Hubbard et Dumay et pour le budget <strong>de</strong>s cultes. Paris, 29 <strong>octobre</strong>, soir. — On annonce que M. Di<strong>de</strong>, sénateur, adressera son interpellation sur l'attaque du clergé, aussitôt après l'issue du procès intenté à M. Gouthe-Soulard. Paris, 29 <strong>octobre</strong>, soir. La commission sénato riale, relative à l'exercice do la mé<strong>de</strong>cine, a pris les résolutions suivantes : » Nul ne peut exercer la mé<strong>de</strong>cine en France, s'il n'est muni d'un diplôme <strong>de</strong> docteur en médo cine délivré par le gouvernement français à la suite d'examens subis <strong>de</strong>vant un établissement d'enseignement supérieur médical <strong>de</strong> 1 Etat, Faoultés, écoles <strong>de</strong> plein exercice et écoles prépara toirés réorganisées. Les douze premières inscrit^ tions pourront être prises et les <strong>de</strong>ux premiers examens probatoires subis <strong>de</strong>vant une école préparatoire réorganisée. » Paris, 29 <strong>octobre</strong>, soir. —M. Raynal a déposé, au nom <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s douanes, son rapport concluant à l'adoption <strong>de</strong> la convention <strong>de</strong> Bruxelles sur la publication <strong>de</strong>s tarifs internationaux. Paris, 29 ootobre, soir. — La commission du budget a reçu une lettre <strong>de</strong> M. Etienne, sous secrétaire d'Etat, relative aux crédits pour le Tonkin. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, dans cette lettre, 12 millions pour combler le déficit <strong>de</strong>s années 1890- <strong>1891</strong>, et 16 millions pour le prochain exercice. Une lettre <strong>de</strong> Mgr Fava Paris, 29 <strong>octobre</strong>, soir. — Mgr Fava, évêque <strong>de</strong> Grenoble, a adressé à Mgr Gouthe-Soulard une longue lettre <strong>de</strong> félicitations. La lettre insiste surtout sur le rôle prépondérant <strong>de</strong> la franc-maçonnerie dans les affaires publiques. « La République, dit Mgr Fava, ne vivra qu'à la condition d'être chrétienne. » LES BURINS RUSSES A BREST Brest, 29 <strong>octobre</strong>, soir. — Une délégation <strong>de</strong>s élèves du lycée s'est embarquée à 10 heures au pont Gueydon. Un <strong>de</strong>s plus jeunes élèves du lycée accompagnait, portant un magnifique bouquet En remettant au commandant du Minine le bronze <strong>de</strong>stiné au grand-duc Alexandre, M. Féret, élève <strong>de</strong> mathématiques, a prononcé une allocution patriotique, dans laquelle il a déclaré que la jeunesse française offrait à la jeunesse russe, en la personne <strong>de</strong> son chef, le grand duc Alexandre, un mo<strong>de</strong>ete souvenir <strong>de</strong> son affection et <strong>de</strong> sa gratitu<strong>de</strong>. Puis, il a terminé ainsi :