24 Septembre 1902 - Bibliothèque de Toulouse

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MARCHE DIS PAR[3 Du 23 soptouibro. Alcools. — Courant, 81 »»; octobre. 3i 25; novembre-décembre. :)'» 25 ; 4 premiers. 85 »» ; COlO. 81 J>». Sucres — Courant, 21 SO; octobro, 22 »» ; 4 d'octobre, 21 25-. 4 prem'ers, 22 «75 «tés. - Courant. 2J 40; d octobre, 20 4J, novembre-décembre 20 35. 4 premiers. 20 50. l'urines. — Courant. 28 45; octobre ti 70; no- provisionnés, et les transactions ont étô aussi importantes efue nombreuses. Voici los e'ôurs pratiqués : Halle au* r;rains : Blé 18 ft 16 35 et 16 50 les 80 kilos ; avoinb 7 BO ft S les 00 kilos, maïs 15, «f .TifMTG- nu oima fèves 10 23 à 10 50. haricots 20, pommes de MARCHE Du, PARIS lerr „ ;J Mkn w , Q lout ,- hocl(jli , re . Ou 21 soptembre. foin 2 30 a a ïô, paillo l 25 a 1 50 lo tout les Alcools. — Courant, 81»»; octobro. 34 M e0 fiios. novembre-décembre, M 25 ; 4 premiers, 8o »» , Marché aux vins : Rouge :!5 a 50 les 225 li- cole. 81 »». , très, blanc de :1 a 3 25 lo deprè par 225 litres. Sucres. — Courant, 21 50; octobro, 22»»; Hallo à la volaille : Poules 4 à 5, poulets 2 10 4 d'octobre, 22 25-. 4 prouver». 2' lapins domestiques 1 25 à 1 50 la l'urines. — Courant. 28 45; octobre 2i '0; no- pU;c0 . vcmbro-dècembre. 25 05 ; 4 premiers. ^7 lu. Cibier : Caillés 0 50 é 0 G0, perdreaux 1 é 1 25, Corbeil, KO 50, roux. 16 75»; raltinés. 'J-o0. lapins sauvages 1 25 à 1 t>\ lievros 4 ù 5 50. lo M ALGUE DE LA VILLE rt'B tout la pièce. ,, . „,-. ,,,,.,,,,1,-, (Luis 0 75 la douzaine. Pans, 22 sepuîmbre Foirall : Vaches de travail de 70?) & 000 Pat- Bœurs. — Amenés. 8,407 ; vendus, 4949, a lelage, taureaux et tnurdions de 400 à 5C0 la 1 40, 1 28, 1 I >. : paire, génisses de 500 à 000 la paire. 25; 22 »» premiers. 27 10. rarQnds, 92 50. l'urines. — Courant. 23 45; oeiooro &i vcmbro-dècembre. 25 95; 4 premiers. 27 10. Corbeil, 80 50, roux. 16 75»; raltinés. J2 5U. MARCHE DE LA VILLE fl'IS Paris, 22 septembre. Bœnfs. - Amenés. 3,407; vendus. 2,919, à 1 46, 1 28, 1 I f ,„ , . ... , Vaches. - Amenées, 1,135; vendues, 1,043, a 1 Taureaux. — Amenés. 271; vendus. 251, à 12' 111, 1 0*. Veaux. — Amenés. 1,223; vendus, 1 018, a 1 Hè, 1 .5, 1 45, Moulons. — Amenés. 22,010; vendue. 17.000. à 2 u , 1 '•'.'ur quai, l n cote seigles GEBS Lcctcuro. Morebô-'cire. — Le marché a étô assez im- portant. Les divers marchés étaient bien ap- Notro foira du Pin du 52 septembre, uno dos plus importantes de lu région, a eu cette an- née les transactions contrariées pur la rareté des iruits. Le champ de foire était bien approvisionné do bestiaux de toutes sortes. On a Tendu : Bœufs lié boucherie 81 é 81 fr. les 50 kilos poids vivant ; vaches 21 à 30 fr.: veaux et voi- les 33 â 45 fr : moutons 23 a 40 fr. pièce. Bd ufs de travail 800 à 950 fr. la paire ; vaches (0.) à 70) Ir.; génisses et taureaux 400 à 600 (r. Pores 40 à 45 fr les 50 kilos sur pied. Porco- lëts: «0 à 65 fr. pièce ; porcs de lait. 22 à 110 fr. Plusieurs marchands do chevaux avaient préalablement loué los écuries disponibles, afin de pouvoir remiser les bêtes, qu'ils of- Iraient a la vente. Nous ne savons encore s'il y a en de nombreuses transactions. Il est entré à Ajien, au.iourd hui l.OOOa 1.200 quintaux de prunes, marchandise jolio et bonne. Peu de pntiis fruits. On a pavé : 1:0|12 > ruits au demi-kilo. 24 a 26 ir. les 5 i kilos : 10 4105 33 à 55 lr.; 90f 5 8< & 40 Ir.: 8 i| 5 41 k 45 II'.; ,"0(7:5 4 > h 49 fr : (50|85 50 & 54 fr.; £0(55 58 à 60 fr.; communes 14 à 17 fr. Fsconi pte 2 0| i. Un fait qui nous a paru extraordinaire, c'est l'absence presque complice de saltimbanques. La v«n'e des graines pour semence se trouvent, dans da bonnes .conditions. Maison Lu- bor jeune, 5 renseigne : « Au bon jardinier » Les marchands étalagistes étaient nombreux el la plupart étaient peu entourés. fous les Cornières, un marchand do furets pour la chasse aux lapins, les vendait 5 raison do 8, 9 et 10 fr. l'un. A151 KG E M ire poix. Le marché do lundi dernier a été do peu d'Importance, vu que la grande loire (fdo la saint Maurice se tiendra vendredi prochain 20 courant, et que cette foire est renommée dans toulo la région vu les grandes u aires qui s'y traitent en tout el pour tout. Malgré cela, le marché a la vobiillo était bien approvisionné et tout s'est, vendu à un bon prix, car tout lo monde luit ses emplettes pour la féte. Mercuriale do la halle aux grains : Blé, llo hect. à 14 fr. ; mais, 60 hect. A 11 ir. : avoine, 00 bec!, a 8 50 - paumelle. 15 hoct. à 1 ) fr. : haricots, 20 a 21 lr. ; pommes do terre. :;o hect. à 6 5J. En cette saison de pèlerinages, nous ne saurions trop recommander aux pieQX visiteurs de Lourdes la villa de Mime- Auxtiiatriçe, ou ils trouveront une hos- pitalité confortable et un accueil empressé. La villa de Mûrie-Auvciliatrtçe est au bord du (lave, a deux, pas de la basilique BOURSE OE PARIS Du 23 septembre (dépêche l^tffrpUtqflfl — ' I Cour j Cour' AU COMPTANT procéa. dujowr a 0,0 S 0;0 § I jZ O/ 9 Dette-tunisienne...-. consolide anglais AutruThiéos LOrabarde» anciennes. iiUtV. l'a mima 5 OyO Panama lois Ouiv.1- Volga A TEHME 5 OjO 3 0,0 uinortisoable... X 1/2 x3L blanc en TssJn.om crist'iiix gramues fà £Ê5 le Ir-ilo» €5 » » » £2 OO » gas 'onne, pui-e race, 5 mois. Adressé journal. Imprimerie spéciale. Le Gérant : A. BESSON 15*-. ••••-e , *.^.e-.-r--:T ..-::•;-;.T! ip-sivr^ jfiiç M'w BEC ANNE ex- il v iil sage femme en chef à la maternité, rriedes Lois, 41, Toulouse.Accouch.se charge d'élever secrétein. les enf. au gré des familles. Discrét. et non. absolues. Consultations Franco d'emballage gares Saint-Julien où Caztres (ptfnn à l'alcool, écïde sulfurique, sSisulâie âs potasse.- .-Bevurss mur les vins, au cours. MODE l/KMPJ.OI ENVOYÉ GKA'ils RÉGioMNAiRE: _i>0 tîÔ R JIs JSL « t-AA/ELANET Par RiEUX (Haii*e-Gnronne). Succursale : Cazères-sur-Garom»e Jji ^âLA.VELAKET MACHINES AGRICOLES ET VÎMICOLSS ENVOI GRATIS DU CATALOGUE GENERAL î 15 vient de se fonder ;à| 1 L Toulouse, rue liéliot t'.'», j une Agence dite « Agence fttouvfei.to », ayant pour but de traiter les affaires coin- nierciales, industrielles, tel- les que ventes d'immeubles, I locations, app.n teiuenls gar-i nis, achatset ventes de fonds! de conimet'ie, distributions! de toute nature, prêts et grands choix d'immeubles' pour remplois dotaux, etc. Les prix sont très modé- rés. Le concou rs de l'Agence I sera entièrement gratuit polir i l'acquéreuh \ 1 ftillHlRi deci s, nue trotteuse, un phaéton, des harnais de luxe, le, tout en et t de neuf. Un cheval irlan- dais alezan doré, 1 ='•»)?, ga- ranti tris sage. S'adresser a Mme du Vau- eey, porception Fronton (H te Gai onne). . .\ "VïîiVBRK moteur à jiétrole quatre chevaux. 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Sainte-Foy-de-Peyrolièrës x Train 1 Train 11 Train 17 Train 17 (m) Train 1 13 Train 5 Train 15 MATIN MATIN MATIN MATIN soin som sain 6 1 » » 10 5 1 4 5 7 (i H0 G 21 » » 10 32 1 25 5 27 6 53 G 30 » » 10 41 1 34 5 38 7 2 6 40 » » 10 54 1 45 5 46 7 12 G 40 » » 11 4 ï 54 5 55 7 21 G 55 7 5 8 32 11 11 1 59 G 7 27 » 7 19 8 46 » 2 13 » 7 41 » 7 2G 8 53 » 2 20 » 7 48 .MATIN MATIN soin soin 7 2 » » 11 19 » 6 7 » 7 9 » » 11 25 6 14 7 17 » 11 35 » 6 22 » 7 23 » » 11 42 G 28 7 30 » 11 49 » - 6 35 » 7 41 » 12 8 » "-' 6 48 » 7 55 » » 12 24 » 7 2 » 8 9 » 12 40 » 7 16 » 8 18 » 12 50 » 7 25 8 28 » » 12 59 » 7 33 » 8 36 » » 1 14 7 43 » 8 41 » » 1 22 » 7 48 8 58 » 1 40 » 8 5 B 9 k » » 1 46 » 8 11 » 9 15 » 2 3 8 23 9 22 » » 2 11 » 8 30 » 9 30 » 2 2G » 8 38 » 9 37 » » 2 27 » 8 45 » 9 53 )) » 2 4S » 9 1 10 7 » » 3 1 » 9 15 » 10 U » » 3 É 9 22 » som J MATIN soir. M—pM mrârxKîcsggBi-, - I3T73 S5o 13oulogiiC-sïi.r-,Cieî*se et de IÎntc-Foy-dtt-PeyrolièsNJs a T
LE NUMÉRO 5 CENTIMES Organe qnot$dl«*n «1© SSéïens© Social© et K.elî.gtetDS© RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, Rue Roquelaine, 25 LE NUMERO b CENTIMES T*ah nota (RB BKÈ» 9b an aAPTB-tiiRortrot h- mrjuitmBrn jjjm-Roraa .... 0 44 20 têPiHTEMENTS HOW LBHÏBÛPHKS 7 . ^3 _ 24- ftïU»6KR (tin»i p««W«» 40 - 20 - *0 - iœs Abonnements iwu-teiai des i« i« de eliaqne mob et sont payables d'airauo» SVtoio àemattd* &* atumgemcut (CuOiretu (toit itre Mutemnagada sie 50 ecaitr-usi. ÉDITIONS ï Lof, Aveyron, Corné*©, Ca/jfaJ (Sers, H^-Pyrênées, Basses-Pyrénées, L«,td conflits en un formidable ms- m i deTOiPîPPression. De ce tribunal, Kïïîffcfc régulateur des deux dp Wièp u«e machine a dénis justices, il a oe justice. Il a émis Le Défroqué a humilié la France devant l'étranger pai- le désaveu aussi outrageant que piteux qu'il a fait de ses collègues du ministère. Pour se relever de cette honte qu'il a bue jusqu'à la lie, notre premier ministre s'est redressé et a insulté le vieillard du Vati- can. 11 a grossi sa voix devant un désarmé. Combes n'admet p:is « d'intervention étrangère » dans le règlement de la question des congrégations. Les congrégations religieuses sont bien cependant un des organes de la religion catholique. Et le chef suprême delà religion n'aurait pas à intervenir sous le prétexte qu'il est une autorité étrangère. C'est faux et c'est odieux. ÏNos maîtres ont toutefois distingué, dans la loi des associations, les associations civiles des congrégations précisé- ment parce qu'elles sont religieuses. Si elles sont religieuses, elles intéressent la religion et le chef de cette religion, en intervenant, reste essentiellement dans les limites de sa compétence. De par Combes, le Pape est condamné au silen e et les catholiques, en tant que catholiques, n'ont aucun droit à faire va- loir, à réclamer. Se taire et subir. Voilà notre lot, d'après l'ukase contenu dans le discours de Combes. Catholiques, rappelons-nous que nous sommes Français et foiçons Combes, par une attitude enfin virile, à abandonner le pouvoir qu'il déshonore. «U PLUE VIENTBEN HAUT » On lit dans le Temps : Uno statistique officielle vient do paraître sur la première application de la loi qui a donné a l'Impôt des successions un caractère progres- sif, M ie ti.ro son intérêt, et un ixtérët très vit', de la lumièro qu'elle jette sur la répartition des loriunes dans notro pays Le premier ré- sultat qui s'en dégage, c'est que les paris suc- cessorales comprises entre un franc et 2,o:>0 francs dépassent les trois quarts du nombre total. Ainsi il ost établi une lois de plus que la France est la patrie pur excellence dos fortunes moyennes ou plutôt dos petites fortunes. Ces chiffres inspirent au Temps cette réflexion : Au lieu donc de traquer les riches comme c'est aujourd'hui la mode dans certains mi- lieux électoraux et parlementaires, il faudrait les rassurer, les encourager, les attirer do toutes les parties (lu monde. C'est d'en haut que vient la pluie. C'est de ce proverbe que nos maîtres se souviennent, évidemment, quand ils visent l'assiette au beurre. C'est ce proverbe que les104ont mis en action « quand ils ont attiré à eux la pluie d'or du Panama » Il a émis cette acte commandé pa naires et exécuté T acte commandé par Mlon 1»elout nairos «t Avrtmitrt «. „ * ses fonctionnaires et exécute par eux « , administratif, dont un acl^n,, 111 ] > acle pera, au moyen de l'arrêté de 'cmm'î" a la connaissance des tribunaux or! ' naires. l " Il existe pourtant dans le Code pénal Une disposition, l'article .114, qui édite des peines criminelles contre les fonctionnaires coupables « d'actes attenta- toires aux droits des citoyens ». L'article ajoute que si les fonctionnaires pour- suivis démontrent qu'ils ont agi par or- £ r o de leurs supérieurs, la peine sera Prononcée contre ces supérieurs, en re- {r.°utant, s'il y a lieu, tous les degrés de "«ibfllle jusqu'aux ministres. inspirent au 'Temps cette es (rar dépêche) J'ai entendu, dans ma toute première jeunesse, Barbey d'Aurevilly faire une théorie assez singulière. prétendait que si, au sein d'une „J?'J? N , d . 0,mait a quelqu'un un fort H?«L d v e b:lton > «bacon sentait dans le fautre é ° h ° du C0U P re « u P ar Il appelait cela :VAchine intuitive. Ç était la solidarité des échines devant le bâton. Or, cette solidarité, il nous sembla C'est très louable de la part de M. Henri Monnier, pasteur de l'église ré- 1 * formée, et de M. Jacques Bonzon, avo- j; cat à la cour de Paris, de jeter dans ia presse un véritable cri d'alarme et de ( nous parler des principes éternels aux- i quels il est sacrilège de porter atteinte, f Nous les félicitons de constater que le j droit des congréganistes, c'est-à-dire J MALGRÉ TOUT de Français, à enseigner i librement, est déjà gravement atteint et 1 que Val teinte est autrement grave si , L'on songe à la famille, aux droits mo- i raux et religieux des parents. Nous estimons qu'ils se montrent avi- sés quand, s'adressant à leurs corôli- 1 gion naires, ils redoutent de voir dans 1 ies mesures actuelles qui frappent les , catholiques les avant-coureurs de res- trictions extrêmes peut-être d'interdic- tions apportées an principe de liberté qui, pour l'enseignement, a étô dès la Réforme leur revendication constante. C'est assurément "là un langage de prudence et de libéralisme. Nous sommes heureux de l'entendre. Mais combien nous nous serions féli- cité davantage s'il avait été tenu au moment psychologique, c'est-à-dire quand on élaborait et" discutait les lois scélérates, moment où il aurait pu être utile â la cause générale de la liberté. Malheureusement — à de très rares exceptions près — les protestants ont gardé une fâcheuse neutralité ; il sem- blait que cela ne les regardait pas et qu'on pouvait impunément égorger les catholiques sans qu'ils eussent à s'en émouvoir. Et voici qu'à présent, quand il n'est plus temps, ils comprennent ce qu'ils auraient dû comprendre dès la pre- mière heure, à savoir qu'après les catholiques viendrait fatalement le tour des protestants. Que veulent, en effet, les sectaires ? Ils veulent déchristianiser-la France, l'arracher à Dieu, y détruire toute religion. Que leur haine poursuive particuliè- rement les catholiques, ce n'est point douteux, car ils voient bien, ils séntent bien que le catholicisme est plus redou- table que le protestantisme, dans notre pays de race latine. Aussi, nous honorent-ils, d'une persé- cution spéciale. Mais le protestantisme, à un moment donné, les gênera tout autant. Car Dieu s'y trouve également. Et c'est à Dieu qu'ils s'en prennent avec furie. Si donc'la liberté de l'enseignement et du culte est refusée aux catholiques, il y a des chances pour que les protestants n'en jouissent pas longtemps. Ils seraient vraiment naïfs s'ils s'ima- ginaient que les sectaires travaillent au bénéfice du protestantisme et unique- ment dans le but de substituer à la religion romaine la religion réformée. Là où aura passé le curé, passera le pasteur. Et la même pioche qui s'abat sur les églises démolira les temples. Je conclus en disant encore que les protestants auraient pu voir cela plus tôt. Mais il est consolant aussi de faire ressortir avec quelle netteté les socialistes allemands soutiennent la cause de la liberté, si étrangement méconnue en France par leurs camarades. C'est que le socialiste allemand est un être qui pense, un être intelligent, tan- dis que, la plupart du temps, le socialiste français n'est qu'une brute obéis- sant seulement à ses passions. Aussi était-il tout à fait curieux et in- téressant d'entendre, au congrès socialiste de Munich, le compagnon Vollmar proclamer que la plus grande faute se- , rait de combattre le parti catholique sur [ le terrain religieux et crier AUX ANTI- CLÉRICAUX ET MANGEURS DE PRÊTRES de laisser TRANQUILLES les socialistes ; allemands. Quel fier langage quo celui-ci ! C'est ; Wollmar qui parle : « Vous pouvez combattre les abus de la religion, mais jamais les convictions t religieuses à l'égard desquelles le parti socialiste doit montrer la plus large to- » Urance et une absolue neutralité. » Le gouvernement est depuis si longtemps considéré comme une délégation des Loges, que c'est toujours des programmes que, celles-ci lui imposent que s'inspire sa politique. L'est ainsi que le convent qui vient de tenir ses assises a voté les résolutions suivantes, que la Petite République ré- sume en ces termes : Le convent. outre qu'il reçoit les comptes du conseil de l'ordre, assume une double t;ïche: il propose à l'étude des Loges les questions qu il juge d'une réelle importance, et il for- mule des vœux définitifs sur les problèmes politiques ou sociaux qui ont déjà lait l'objet da discussions profondes dans les groupe- ments de la fédération. C'est on somme le ta- bleau de l'évolution maçonnique. Cette nnnèo, on a remarqué chez la plupart des su.ïragaiHs an désir et presque une impa- tience de solutions prochaines. Les doux sujets d'actualité ont étô l'armée et la magistrature. Les rapports, très nourris et d'un bel accent, ont été produits sur los divers points de ces questions. Lo convent s'est prononcé pour le système nu vénéra! André; l'assem-blêe a émis le vœu quo les luturs officiers soient obligés de passer par ie rang, et qu'ils cessent d'avoir, par la propriété du grade, un état spécial qui les distingue dos fonctionnaires. Les conseils de guerre sont abolis. Tout le monde s'est accordé sur la nécessité d'enlever à l'officier de vaisseau los privilèges qu'il possède. On a ensuite admis le principe de l'élection de la magistrature, après avoir demandé la suppression de cette inamovibilité qui fait des juges les complices de l'insurrection cléricale. 11 y a là, on le voit, tout un programme. Et les sectaires au pouvoir vont tout faire pour l'appliquer. montrer qu'ils sont partisans de la seconde ' solution. , Cette politique de temporisation cadre d'ailleurs avec ce que nous connaissons des sentiments des chefs du mouvement dans le Pas-de-Calais et même dans le Nord où depuis le dernier essai de grève partielle dans le but d'entraîner les camarades des autres centres à la grève générale, M. Bexant, pour ne citer que ce secrétaire général de syndicat, paraît disposé à ne plus engager son syndicat à prendre, seul, la tête du mouvement. La situation est à peu près identique à Montceau-les-Mines ou, avant les derniè- res élections générales, nous avons appris que l'ensemble des membres du syndicat, non seulement MM. Bouveri, député, Chalmendrin, mais aussi les membres plus exaltés, tels que MM. Merzet et Mieulicn, voulait bien d'une grève générale mais avait pris la sage résolution de ne conseil- ler la grève aux Montceiliens, à peine sor- tis des embarras occasionnés par la grande grève partielle, que lorsque les camarades des autres centres seraient eux-mêmes en grève. En d'autres termes, Montceau sui- vra au besoin le mouvement mais ne le déterminera pas. D'ailleurs, Montceau ne sera pas représenté au congrès de Commen- try. M. Bouveri, député, qu'on disait avoir reçu un mandat pour se rendre au congrès, a fait depuis démentir ce bruit et a ajouté qu'aucun membre au syndicat montcellien n'avait été désigné. CAISSES D'EPARGNE ORDINAIRES de ces caisses, du ont donné lieu aux 11 au opéra- Les opérations de ces caisses, du 11 au 20 septembre 1902, ont donné lieu aux opéra- tions suivantes : Dépôts de fonds 2.823.668 74 Retraits de fonds 10.077 5^5 28 Excédent dos retraits 7.748.876 5i L'excédent de retraits, du 1" janvier au 20 septembre 1902 s'élève a 15.312,539 fr. 50. La mauvaise veine s'accuse à chaque décade. Ces retraits, nous l'avons dit, ne peuvent avoir que deux causes, ou peut-être l'une et l'autre : le besoin et le défaut de confiance. Le gouvernement parait vouloir en ac- cuser une troisième: l'hostilité. Le procès fait à M. de Dion l'indique. On n'est pas plus maladroit. Les proverbes ont du bon, de l'excellent même : « A bonne politique correspondent de bonnes finances. » La politique est exécrable, les finances en ressentent le plus funeste contre- coup. Wm POLITIQUE ÉTRANGÈRE En Allemagne, le Moniteur de l'Empire reproduit la communication suivante du Journal colonial allemand, basée sur un rapport, en date du 8 juin 1902, du chef de l'expédition germanique au lac Tchad : L'expédition a quitté Garoua le 28 mars, franchi, en livrant des combats, les monts Ngoolo et Lebeleba et atteint Dikoa le 21 avril et le lac Tchard le 3 mai Le retour s'est effec- tué le long duLogon par Maroua ; l'oxpédition est revenus à Garoua le 7juin. A Dikoa, on trouva une garnison française coiïimrndôe par un capitaine et composée do 50 spahis indigènes et d'un sous-oflicier blanc. Cette troupe assista au hissement solennel du drapeau allemand et se retira ensuite en ter- ritoire français. D'autres garnisons françaises, â Kousséri et à Gouirei. se retirèrent égale- mont devant l'oxpédition allemande. Nos officieux nous diront assurément que ces évacuations résultent de nos con- ventions avec l'Allemagne. 11 n'en est pas moins vrai que nous re- culons toujours devant les Allemands et qu'ils ne reculent jamais devant nous. Les mineurs et U grève générale Le moment approche où il va être encore parlé de la grève générale des mineurs de Fiance. La situation, à l'heure présente, évolue entre deux opinions: ceux qui auraient voulu décréter la grève avant que le con- grès de Commentry ait pris une décision et ceux qui, en tout état de cause, veulent attendre, avant d'essayer tout mouvement de grève partiel ou général, la réunion du congrès. Le Pas-de-Calais et le Nord se tiennent tranquilles et, par leur attitude, semblent La situation ne se dessine pas encore en s Auvergne et à Saint-Eloy, où la dernière d grève partielle a rendu prudents les mi- q neurs. f Toute l'agitation se concentre dans la ï Loire, à Saint-Etienne et dans l'Aveyron, à Decazeville. * En ce dernier centre, les causes qui ont ^ produit un commencement de grève, qui \ peut s'accentuer, sont locales. Les raisons de principes n'ont pas été seules mises en I avant. Sans quoi, à n'en pas douter, nous s aurions vu M. Joucaviel batailler auprès de j MM. Evrard et Cotte, pour qu'on attende, pour le moins, la décision élu congrès de c Commentry avant de rien tenter dans le ( sens d'une grève générale. Dans la Loire, il en est autrement. Là, 1 les partisans de la temporisation, dont M. Cotte est devenu maintenant le plus ardent 1 champion, sont aux prises avec leurs ca- 1 marades du comité régional — car, il y a à j présent un comité national dont M. Cotte ) est secrétaire et un comité régional dont j M. Beauregard est secrétaire. L'existence de j ces deux comités qui tous les deux discu- ( tent de la question de la grève générale et la posent, ne serait pas nécessaire simulta- J nément, s'ils étaient d'accord. Dès lors, ils i sont en désaccord. Le comité national dit : « Je prépare le ' congrès de Commentry et j'attends » ; le i comité régional répond : « Décidons-nous de suite. Pai fait faire un référendum. La ! grève générale est votée dans la Loire par 2,8q5 voix contre 86 1. » En vain, on ré- ' pond que trois syndicats seulement ont ' pris part au vote et que plus de 7,000 mineurs se sont abstenus. « Il n'importe », disent encore MM. Merzet, Escalier et ' Beauregard ; d'après le congrès de Lens, les abstentions doivent être incorporées à la majorité. ». Néanmoins, les membres du comité ré- gional ne doivent pas être très certains d'être suivis, car ils ont annoncé, non qu'ils allaient déclarer la grève de suite, après le résultat du référendum, mais seulement qu'ils allaient réunir leurs camarades du comité pour prendre une décision aujourd'hui même. Aujourd'hui, on attend la décision qui sera prise au congrès de Commentry. De plus, les exaltés de la région de la Loire, qui appellent politiciens les membres du comité national, sont décidés à se rendre à Commentry, pour forcer les politiciens, les endormeurs, dans leurs retran- chements. Au besoin, ils feront la scission. La Fédération de la Loire reprendra son indépendance. Bref, les membres du comité régional donnent la grève pour certaine dans la ré- gion de la Loire, même si le comité national se prononce contre la grève générale. Par contre, de tout ce qui précède, il semble résulter que la grève n'éclatera à Saint-Etienne, malgaé le référendum et les déclarations précédentes, qu'après le con- grès. C'est déjà quelque chose ! Que sera le congrès de Commentry et quelles décisions y seront prises ? Cela est bien difficile à dire. Mais s'il est vrai que les membres du comité national qui ont été à Lille assister au comité inter- national et préparer le congrès de Com- mentry, ont l'intention d'interdire "l'accès du congrès à MM. Escalier, Beauregard et Merzet et, en général, à tous ceux qui sont connus pour leurs opinions ardentes en faveur de la grève générale immédiate, on peut raisonnablement en conclure que la question de la grève générale sera étudiée de près et ne sera résolue qu'après une longuediscussion. Dans le Nord, dans le Pas-de-Calais comme dans la Loire, les mineurs estiment que les compagnies ont diminué trop vite et trop sensiblement les primes accordées : antérieurement. ; De là peut naître la grève. Par contre, les mineurs savent que la ; consommation du charbon diminue, que t les prix de vente baissent et que les stocks . s'accroissent. 1 De là peut venir la sagesse, t Trouveront-ils ce moment bien choisi t pour faire une grève qui, dans une cer 1 tainc mesure, serait profitable à plusieurs compagntes, celles qui ont des stocks t suffisants ou n'ont pas, pour le moment, t assez de commandes? SCANDALE FINANCIER Paris, 28 septembre. Voici des détails sur le krach de la Banco Sconto, scandale financier gros de consé- quences et de révélations inattendues qui vient d'éclater à Rome: line maison importante de la capitale italienne, la Banco Sconto, a suspendu toiis ses paiements ; un mandat d'arrêt a étô lancé contre le directeur, Bernardino Guellino, ancien dire. teur do la Banque, qui avait donné sa démission au mois de février dernier et avait reçu du conseil d'administration, en récompense de ses bons offices, une gratification de bO,u00 fr. A Illettré actuelle, le chevalier est en fuite: un autre administrateur, le com- mandeur Cattaneo, est accusé d'avoir employé 9 millions d'actions de la Banco Sconto à des spéculations privées. Deux députés italiens, MM. Poli et Pan- taleoni, se trouvent compromis dans ces opérations : enfin l'on s'attend à l'arres- tation d'un troisième personnage qui a coopéré à la fusion de la Banco Sconto avec la Société Franco-Italienne de Paris. MM. Pantaléoni et Poli déclarent que s'ils ont prêté leur concours à la création de la Société Franco-Italienne, c'est parce que la présence de deux anciens ministres français, qu'on dit être MM. Jules Roche et Flourens, leur avait donné pleine confian e dans l'honorabilité et la bonne foi du groupe français. Le parquet de Turin a décidé d'envoyer une commission rogatoire au parquet de Paris, à lin d'enquête. On mande de Rome à l'agence Paris- Nouvelles que de nouvelles et importantes arrestations, se rattachant à 1'àiTaire da la Banco Sconto et de la Société Franco- Italienne, vont avoir lien à Turin. Les journaax félicitent l'autorité judi- ciaire de son énergie et lui recommandent de taire la lumière complète. 11 a été lait à ce sujet, à un rédacteur de la Patrie, les déclarations qui suivent: La dissolution de notre Société est unique- ment due au krach de la e Banco di Sconto » de Turin. Je vais en quelques mots vous expliquer pourquoi.: Notre Banque franco-italienne. dont la véritable raison sociale est « Société franco- italienne de
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24 Septembre 1902 - Bibliothèque de Toulouse

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