Jeudi 20 <strong>Novembre</strong> 1005 tt f>0: i>r(»!lt«1n, Mj * .pre-miers. W 55; 1 <strong>de</strong> mars, Wf? 1 tnntiurt «mteiwi*:. sucîSs — Oouiraxt, 98 «&•, prooteiim. 30: i pre- mière 80 »; 4 novembre. Hie*. — Fermes. On cote par 100 kilos : blés «le Garonne, 18 » w J5 i itecto. Eannes. — ,M«.iviites supérieures A cylindres ou haut pays, 31 75 ; premières marques, al ao. Sons ot reliasses.— Fwmes. On cote en disponible : nous gros, 15 fr.; sou* «rdinulres, m 50: i «înallté, 3 75 Iles *? pieds . 2* xruaHté, 2 25 le» 32 .pieds; ehteo- ffee frisée, » 25 les 100 piedM; scarole, 3 fr. les 100 pieds: carottes, 0 10 le paquet; navets. 0 05 le pa- quet; poireaux, o 30 lo p.'tqtwl; céleri-rave lro qua- lité, 0 85; 2* quû.lHe, 0 20, le tout le paquet <strong>de</strong> 8 pieds; choux <strong>de</strong> BrusteUes lie qnaUte, 1 75 le pa- nier; citrouilles Ire qualité, 0 75 la pièce; 9* «|ilii- lité, 0 50 la pièce-, scorsonère, do 0 30 à 0 36; sal- «tfls hkmc ,<strong>de</strong> 9 25 A 0 30; oignons secs, <strong>de</strong> 0 15 a 0 25 le paquet : pommes do terre, <strong>de</strong> 3 50 à 4 f r. le sac IH 505 .. 407 . . 407 75 512 .. 512 50 SU .. 841 :tcv .. 366 2;. 3(i5 .. 40t; .. PO» • 405 50 441 50 142 50 3IU .. Wi .. 392 .. 484 Ml 602 7:i 503 .. .1:1 .. 897 75 45:: ro 452 .. 4«>:. 50 465 .. 501 .. 502 .. 434 .. 4.MI .. 435 .. 45H 50 472 .. 471 .. 497 75 49Ï) 50 4:12 .. 4T2 .. 4:tl .. 432 M 447 .. 418 .. 438 50 439 75 451 75 452 50 441 75 4 42 .. 4:i7 60 43!) .. 427 .. 428 50 I-I«IM» Kspa*ne, ...III.UK-- .".0 (xisei SaiMtam» 97 50; PwrtttgaJ 3 %, 68; RIKW» couse. Si* ? % liîii. . 71 .: Au«lal..n- joli, <strong>de</strong> fer), actions ex-coup 29 '-HÔ; Lomtoai'ÙM 3 % anWinMg, S80{ Nond <strong>de</strong> l'Btpa«7>«, ol>H*aii
DU MIDI LE NUMERO 5 CENTIMES OrgaiïO qruotidien. «6«s Diéïentse Sociale et Keligieuso RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25 LE NUMERO 5 CENTIMES BArrre-flAnorrfTB ET DÏI'ARTKMKNTS HMITROI'IIKS . DÉPARTEMENTS MON LIMITROPHES ÉTRANGER (Union posUle) Trois u» 7 - \Q - *ut «flèj M*. 43 - 20 - 90 * M - SO - («a Abonnoments partent <strong>de</strong>» 1» et te <strong>de</strong> chaque mots et «ont payables d*nvr*nca tout* (Imaa<strong>de</strong> At oluxngemcnt et adrcac doit âtr* aeoompagnU à* i>0 «««tunai. ÉDITIONS RÉGIONALES Lof, yive/ron, Corrèze, Cantal Gars, HtM-Pyr6nées, Bassos-Pyrônéos, Lan<strong>de</strong>s Tarf—o'-Grironne, Lot-et-Garonne Tarn. Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénàes-Orient&lea Hauie-Garonne, Ariège Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong> TLZii MISS. ilTIOI-JM AHN0NCFS (i. K»» j { J I B >!» O tt- BO REÇUMES — , — H - 5Q RfcCUliES (»• ya(4 _ 2-» LOOLUiS. . . . , _ 3 - » nos Btnraux. ma USISJIISIIIIH. tno Asncutoes et Réolames «ont reçues dans - 25, è <strong>Toulouse</strong>, «t chez tous nos Conwape&â&atffc, FIL TELEGRAPHIQUE SPECIAL Jeudi <strong>26</strong> <strong>Novembre</strong> <strong>1908</strong>. - 18' Année - N" 5,866 BUREAUX A PARIS: <strong>26</strong>, RUE FEYDEAIi Les Faits du Jour ta Chambre a achevé la discussion du burl- sgt <strong>de</strong> la marine. On croit toujours que <strong>de</strong>s arrestations se rapportant à l'affaire Steinheil sont imminen- tes ; le bruit <strong>de</strong> l'arrestation <strong>de</strong> Mme Steinheil g couru à Paris, mais n'est pas confirmé. De nouvelles manifestations antiautrichien- nes ont eu lieu à Rome ; les carabiniers ont du intervenir. • •> - D'après la « Liberté », les négociations turco- bulgares viennent d'aboutir à un accord sur tous les points. —•l'- on assure que l'ambassa<strong>de</strong>ur d'Autriche quit- tera Constantinople vendredi en raison <strong>de</strong> la continuation du boycottage <strong>de</strong>s produits autri- chiens en Turquie. —:— Le général haïtien Lecomte a été exécuté par (es révolutionnaires et la ville d'Aquin pillée. —l'- Un vapeur anglais transportant <strong>de</strong>s pèlerins marocains à la Mecque a brûlé dans le port fe Malte ; il y a <strong>de</strong> nombreuses victimes. Au tirage <strong>de</strong>s obligations <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Paris 1904, le ^205,083 a gagné 100,000 francs. —:— Voir par ailleurs les nouvelles qui nom COSt parvenues à la <strong>de</strong>rnièfe heure. sanfc et, surtout plus profitable à la vérité d'enregistrer les aveux du rédacteur <strong>de</strong> la Dépêche, lorsqu'il déclare un peu plus loin qu'il y a « dans le pays, à l'égard <strong>de</strong>s parlementaires, un mouvement <strong>de</strong> mau- vaise humeur qui n'est pas encore très redoutable, mais qu'une circonstance for- tuite et imprévue pourrait transformer en une opposition violente et mena- çante ». Voici le mot <strong>de</strong> la fin ? es Mala<strong>de</strong>s Bs no mouraient pas tous, mais tous étalent frappés. Notre bon La Fontaine eût certaine- ment conté cette triste histoire en vers. M. Aulard la narre en prose aux lecteurs <strong>de</strong> la Dépêche. C'est l'abomination <strong>de</strong> la désolation. Les parlementaires <strong>de</strong> la République «font pas encore la peste. Ils ont simple- ment quinze mille francs par an 1 Est-ce trop ? Non, ce n'est pas assez, dirarUpour un peu le citoyen Aulard. Mais le cuistre est un homme pru<strong>de</strong>nt. Il se borne à ob- server, avec d'infinies précautions, que l'augmentation <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité parlemen- taire est « une bonne chose en soi ». Les princes <strong>de</strong> la Démocratie républi- caine ne pouvaient pas se contenter du traitement <strong>de</strong> neuf mille francs que les élus <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s Etats monarchi- ques n'eurent jamais la pensée <strong>de</strong> s'oc- troyer. La République n'estrelle pas, après tout, un gouvernement à bon mar- ché ?... Pour cette raison, députés et sé- nateurs ne sauraient assez bien se servir. Et c'est sans une minute d'hésitation qu'ils ont acooippli la plus gran<strong>de</strong> ré- forme <strong>de</strong>s temps mo<strong>de</strong>rnes. M. Aulard ne les blâme pas. leur geste <strong>de</strong>vant leur donner « plus <strong>de</strong> loisir et plus <strong>de</strong> force pour poursuivre le bien <strong>de</strong> leurs commettants ». Toutefois, tout le mon<strong>de</strong>, en France, ne pense pasjjomme M. Aulard, et M. Aulard est obligé d'en faire discrètement l'aveu aux lecteurs <strong>de</strong> la Dépêche. Oui, les « électeurs, surtout dans les campa- gnes, écrit-il, ont eu une tout autre im- pression et n'ont point jugé comme moi.» Et que dit-on dans les campagnes ? M. Aulard, qui se flatte d'avoir l'ouïe extrêmement fine, a entendu ceci notam- ment : — Si du moins, les parlementaires ga- gnaient leur argent, s'ils travaillaient sé- rieusement, s'ils travaillaient davantage <strong>de</strong>puis qu'ils sont mieux payés ! Mais non : les séances du Sénat, fait remar- quer la malignité, sont aussi courtes et aussi rares que par le passé, et c'est 5, peine si trois douzaines <strong>de</strong> députés dai- gnent assister aux séances <strong>de</strong> la Cham- bre, quand ces séances sont consacrées à la discusion tant soit peu technique <strong>de</strong> projets <strong>de</strong> loi instituant le bien-ôtre du peuple ou simplement quand il s'agit <strong>de</strong> siéger le matin. Levé avant l'an lie, le « Si décidément, quoiqu'ils en puissent dire ou faire, le peuple persiste à se scan- daliser <strong>de</strong> l'augmentation du traitement do ses députés, si ces députés, après en- quête sérieuse chacun dans sa circons- cription, acquièrent la certitu<strong>de</strong> que leurs électeurs les désapprouvent en cela, ils s'honoreront en s'acquittant du <strong>de</strong>- voir <strong>de</strong> revenir sur une mesure que l'opi- nion aura jugée prématurée, et, par un franc aveu <strong>de</strong> leur erreur, l'autorité re- viendra à leurs personnes, tandis que le régime parlementaire, vraie et indispen- sable forme <strong>de</strong> la République démocrati- que, reprendra son prestige. » Il faut, en vérité, que le mal soit bien grand pour que M. Aulard se soit décidé à signer un aussi alarmant bulletin <strong>de</strong> santé. Ce mal nous était apparu dans quelques manifestations électorales. L'en- trée <strong>de</strong> M. d'Elissagaray au Palais-Bour- bon au cri <strong>de</strong> : « A bas les Quinze Mille » ne pouvait qu'inspirer <strong>de</strong> sérieuses crain- tes aux moribonds. La confession <strong>de</strong> M. Aulard est décisive : les Quinze Mille agonisent 1 Tous peut-être ne sucombe- ront point ; mais tous sont frappés <strong>de</strong> déchéance morale aux yeux du pays ; le régime qui leur permit la gigantesque flibusterie que constitue l'augmentation <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité parlementaire, ce régime- là est atteint et convaincu <strong>de</strong> complicité. Il pourra reculer la date du verdict <strong>de</strong> condamnation qui l'attend. Il n'empê- chera pas le peuple <strong>de</strong>s campagnes — au- quel se joindra aussi le peuple <strong>de</strong>s villes, n'en déplaise à M. Aulard — <strong>de</strong> mar- quer, dès maintenant, à l'épaule <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux lettres d'infamie les Q. M. qui, profitant <strong>de</strong> la veulerie <strong>de</strong>s Français, sans discus sion décidèrent <strong>de</strong> prendre tous les ans quelques millions supplémentaires dans le coffre-fort <strong>de</strong> l'Etat — uniquement pour mieux vivre et mieux jouir. M. Aulard, qui voit dans quel discrédit, ils sont tombés, les supplie <strong>de</strong> « revenir sur une mesure jugée prématurée », lais- sant entendre ainsi qu'ils pourront la re- prendre plus tard. Une telle réparation ne saurait être suf- fisante. Les Q. M. <strong>de</strong> la République par- lementaire ont fait main basse sur les fonds <strong>de</strong> l'Etat. La restitution s'impose. On <strong>de</strong>vra les chasser ensuite en les met- tant dans l'impossibilité <strong>de</strong> recommen- cer* Victor LFSPINE; Un Jour le Jour Les prédécesseurs du pontife Coûtant. Le cocasse Coûtant dTvry n'a rien invente, nous l'avons dit. Clovis Hugues pratiqua te premier <strong>de</strong>s baptêmes laïques. Mais, poète, il parlait en vers. ... Penchant sur le nouveau-no, qui criait <strong>de</strong> peur, sa lace, pittoresque <strong>de</strong> vieux rapi.ii, i. déclarait i Au nom do la nature entière Je to baptiso citoyen l Mais dans lo district électoral <strong>de</strong> M. Ferrero, on tait mieux : on célèbre la première com- munion laïque <strong>de</strong>s pupilles do la Libre-Peu- R 6G I Chaque année, au printemps, les commu- niants cravatés <strong>de</strong> rouge., traversent la ville aux accents <strong>de</strong> YlnlernaUonale et se ren<strong>de</strong>nt en un vaste' local, autour <strong>de</strong> tailles chargées <strong>de</strong> Râteaux et <strong>de</strong> vin doux. En guise die bénédiction, MM. Ferrero, Mau- rice Allard etc.. prononcent <strong>de</strong> longs discours; enfin après <strong>de</strong>ux heures <strong>de</strong>éloquence, le signai du goûter, impatiemment attendu, est donné. Les enfants peuvent aLors dévorer les gâ- teaux... s'il en reste. Car certain*? personnages officiels résistent mal a In tentation et les assiettes <strong>de</strong> douceurs se vi<strong>de</strong>nt parfois discrètement, pendant que les orateurs font pleuvoir <strong>de</strong>s ilote d'êlo- le 8 <strong>de</strong> ce mois, on <strong>de</strong>vra, suspendre à cette ; date tous les services du ma^hzen. SAIIsT-AULAinF.. Le i mai, Abd el Aziz, se préparant à quitter Rabat, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> notre protection. Le 1er juin, il adresse aux signataires <strong>de</strong> l'acte d'Algésiras une protestation contre la révolte <strong>de</strong> sou frère. I* 27 juin, il pousse encore vers nous un cri d'appel. Il montre que son avenir est entre nos mains : Toutefois, Abd el Aziz, avant d'entreprendre cette exnédition, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si le gouvernement <strong>de</strong> la république consent à assurer la protec- tion <strong>de</strong> son palais <strong>de</strong> Rabat, dans lequel il laisserait sa famille et ses serviteurs. 11 craindrait, en effet, qu'en cas <strong>de</strong> revers, <strong>de</strong>s traitements barbares ne leur fussent iBflfc gés. S'il échouait dans son projet, Abd ci Aziz se replierait sur la Chaouia, où il cesserait aussitôt <strong>de</strong> combattre. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que, dans cette éventualité, la protection du gouverne- ment français le couvre, ainsi que sa famille et le personnel <strong>de</strong> son maglizen. I.e sultan espère que notre appui ne lui fera pas défaut et que grâce à notre intervention une situation digne <strong>de</strong> son rang lui sera, ré- Il rappelle que si sa cause s'est trouvée compromise, c'est parce qu'il a voulu appli- quer loyalement les réformes d'Algésiras et notamment l'institution <strong>de</strong> la police, comptant qu'il serait soutenu par les puissances signa- taires. ... .. C'est également, dit-il, parce qu'il a accepté sans protester l'action <strong>de</strong> la France a Casa- blanca, qu'il a donné à son adversaire 1 occa- sion d'exploiter contre Lui les sentiments fana- tiques <strong>de</strong> son peuple. Les projets d'Abd el Aziz sont unanimement approuvés ipar ses vizirs. M. Regnault signale <strong>de</strong>ux jours après coinbien ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s sont justifiées et modérées. Il est donc avéré que durant toute cette année la France a pu compter absolument sur Abd «1 Aziz et qu'il s'est mis à sa dis- position pour créer sous notre direction un régime plus stable au Maroc. La France, malgré cela, a choisi, non sans hésitation, une politique <strong>de</strong> « neutra- lité », — en réalité d'abandon, dont on voit l'évolution dans les documents du Livre Jaune. Dès le 8 novembre, elle laisse partir pour Marrakech à <strong>de</strong>stination du prétendant les armes et les munitions qui se trouvaient à la douane <strong>de</strong> Safi- Ce n'est qu'aprèfc <strong>de</strong> nombreux échanges <strong>de</strong> dépêches que sont autorisées, en décem- bre et janvier, les opérations réclamées par les autorités diplomatiques et militaires contre la mehalla hafidiste <strong>de</strong> Moulai Ra- chid. A cette dat? cependant M. Pichon déclare, encore qu'il n'y a qu'un seul souverain légi- time au Maroc : 21 décembre 1907. Nous n'avons cessé, <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> la crise, <strong>de</strong> considérer et <strong>de</strong> manifester qu'il n'y avait pour nous qu'un seul souverain légi- time, celui avec qui nous avions traité jusque- là et qui avait pris à l'égard <strong>de</strong> l'Europe ren- gagement <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r aux réformes discutées à Algésiras... D'une façon générale, la mission <strong>de</strong> notre représentant a rétabli nos rapports avec le maghzen sur un pied <strong>de</strong> mutuelle confiance. Notre intervention n'est donc point dirigée contre lui ; nous y mettrons fin dès que la sécurité <strong>de</strong>s étrangers aura été assurée, oe yui suppose que l'autorité du maghzen aura été restaurée. La raison essentielle <strong>de</strong> notre action au Maroc se confond ainsi avec l'intérêt même du sultan. PICHON. C'est avec Abd el Aziz seul que le gouver- nement français entend, eemble-t-il, colla- borer. 9 janvier <strong>1908</strong>. D'autre part, sans dépasser le rayon <strong>de</strong>s opérations en cours, on s'attacherait à assurer la sécurité <strong>de</strong>s communications dans la direc- tion <strong>de</strong> Rabat et <strong>de</strong> Mazagan. Ces résultats obtenus, et j'ostinie qu'ils <strong>de</strong>- vraient être acquis promptement, nous serions en mesure d'inviter le sultan à diriger une mehalla dans l'intérieur <strong>de</strong> la Chaouia, pour occuper la kasbah <strong>de</strong> Médiouna, consoli<strong>de</strong>r son influence sur les tribus et reprendre la responsabilité <strong>de</strong> l'ordre dans toute la région. G. CLEMENCEAU. avance à Abd el Aziz 2.500.000 francs, M. Pichon met à l'emploi do cotte somme <strong>de</strong>s restrictions difficilement conciliâmes, sem- ble-! il, avec la « souveraineté » du sultan, proclamé à Algésiras. L'argent sera fourni par mensualités. lies chèques <strong>de</strong>vront être visés par un contrôleur, qui <strong>de</strong>vra être agréé par la liauque <strong>de</strong> l'Etat. Je; propose à ladite Hunque le commandant Fariau. qui a déjà été chargé du même rôle lors <strong>de</strong> l'avancé dit* 1,500,000 francs. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la Banque <strong>de</strong> vouloir bien ouvrir d'urgence un crédit, <strong>de</strong> 400,000 francs, ôéstiné au paiement <strong>de</strong>s sol<strong>de</strong>s arriérées. m. Gaillard <strong>de</strong>vra expliquer au maghzen qje cette nouvelle avance ne <strong>de</strong>vra pas ser- vir ù sol<strong>de</strong>r les mehallas dirigées vers l'inté- 1-,). PICHON. Le 18 février, M. Pichon lait part <strong>de</strong> cette restriction à l'Allemagne. néanmoins, le 18 mai, il refuse <strong>de</strong> rece- voir les envoyés <strong>de</strong> Moulai Hafld. jLa France va-t-elle donc soutenir, sui- vant les traités et suivant son intérêt, Abd el Aziz ï Non. Quand, en juin, celui-ci fait appel à nous, M. Pichon télégraphie à M. Regnault : Paris, le 27 juin <strong>1908</strong>. Je ne puis, en réponse 'à votre télégramme <strong>de</strong> ce jour, que vous confirmer toutes mes iiistrun mus .'intérieures sur mitre résolution <strong>de</strong> ne pas intervenir , I/arg„ m „„| os tout, au moins original ri, prouve qu,. i es partisans du régime <strong>de</strong>s parlem,-.,,!,.,,,.^ m «ont jamais on peine lorsqu'il s'agit Pour eux <strong>de</strong> sortir d'un mauvais cas Mais il nous suffit que M. Aulard ait o«nosl,iqné lo mal qui rongo nos Q M 'i«'; Ul |r,. r „1Si nnu. nous occuperons du «0^6. Pour l'instant, il est pl,H infères L'actualité LE LIVRE JAUNE SUR LE MAROC Ainsi que nous 1"avons déjà dit, le gou- vernement a distribué un Livre Jaune sur le Maroc. Ce Line Jaune n'est guère que. l'histoire d< Moulai HaM, <strong>de</strong>s différentes péripéties <strong>de</strong> son houreuso aventure, <strong>de</strong> ses relations avec iAlili:niHKiie et (le ses démêles avec lu Fruiice. Nous on avons déjà donné un rô suine. ^oinpléhm.s-le par quelques-uns <strong>de</strong>s plus importants extraits : Le II février, rembarras du sultan Abd ol Aziz augmente. I .iiiger, le 3 février 1901* M. Gaillard of commandant Fnrlan man- noncMil qu« dans le ea.-- ou uni) nouvelle avance ne serait pas con • ni le au sultan avant lonie européenne <strong>de</strong> Rabat si <strong>de</strong>vient néces- saire. Au cas où Abd el Aziz se réfugierait dans nos lignes en même temps qu'Européens, ac- cueillez-le. Mais vous no <strong>de</strong>vez pas combattre pour sa cause. G. Plco.i-.uti. Nouvelle recula<strong>de</strong> le 21 janvier : Paris, le 21 janvier <strong>1908</strong>. Il no faut pas que le maghzen atten<strong>de</strong> que nous mettions nos forces militaires il son ser- vice. En aucun cas, nos troupes n'iront soit à Fez. soit à Marrakech ; par conséquent, nous sommes décidés h nous abstenir do tout co qui risquerait <strong>de</strong> nous y conduire. Enfin, il ne nous est pas possible d'interve- nir au point, où on nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, entre Abd el Aziz et son compétiteur ; les opinions du gouvernement 'à ce sujet sont absolument d'ac- cotvl avec celle <strong>de</strong>s r.hirmhi es et du pays. Nous continuerons à rester en garnie contre une aventure dans laquelle nous risquerions <strong>de</strong> rencontrer <strong>de</strong> multiplet difficultés. 1) importe donc que nos agents évitent, livre soin do laisser le inatvJizen se faire <strong>de</strong>s Illu- sions sur la nature du concours qu'il peut noua <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r. Us <strong>de</strong>vront s'abstenir d'encouraiw <strong>de</strong>s offres dont les circonstances expliquent l'exagéra, tion ; ils se rappelleront que si nous .sommes toujours résolus ù prévenir toute întervciilion éir.-.iigJ-rw au Maroc et il poursuivre l'uccom- plissement nie notre inaniidnl européen dans tes porte, nous ne voulons profiter île. la crtep- ac- tuelle que pour garantir l'exécution du ni an', dat en question. Les suggestions que formule lo gouverne- ment chériflen iraient à l'en contre <strong>de</strong> son in- térêt comme du nôtre. PICHON. Voici, le <strong>26</strong> janvier, les instructions tl< nées à notre consul <strong>de</strong> Casablanca : Tout en vous abstenant d'entrer en leÉÛottl avec Moulai lln.lid. faites en M»ru. ,,, „).,.;, politique ne soit pas dénaturée u y(>l j x Elle n'a pas pour objectif d'imposer l'aiili.ril^ d'Abd e1 Aziz aux tribus. Mais celtes do ces tribus oui menacent nos troupes on ]n sérui'it„ <strong>de</strong>s étrangers doivent savoir qu'il ne leur sut". Uni pas <strong>de</strong> se réclamer <strong>de</strong> Moulai ii.nl i ,„„„• échapper au clifUniient nu'elles méritent. Malere cela, le 20 janvier, M. Pichon déclare que non - utiliserons le concours du iii;ielr/en pour pi'iciller le ; Ohaniun et appll. quer l'acte d'Algésiras. La consigne est <strong>de</strong> ne pas avancer. Paris, le 5 février <strong>1908</strong>. Continuez à ne pas perdre «le viu qu'il im- porte i'.e vous limiter au champ d'opérations qui von» n été tracé, et évitez <strong>de</strong> provoquer ac- tions <strong>de</strong> iruern^uiis nécessité absolue. G. PlIQUART. Quand lo 15 février, la Banque d'Etat Paris, le 30 juin <strong>1908</strong>. Vous pouvez faire connaître à Abd el Aziz que. le cas échéant, nous offrirons un refuge à bord <strong>de</strong> nos bateaux <strong>de</strong> guerre à sa famille et à ses serviteurs. D'autre part, il va <strong>de</strong> soi quo le palais <strong>de</strong> Rabat doit être gardé comme tou- tes les autres parties <strong>de</strong> la ville par la police. A cela doivent se borner les assurances à donner au sultan. Si <strong>de</strong>s troubles se produi- saient et si la police était impuissante à main- tenir l'ordre et la sécurité, nous pourrions être amenés à intervenir, sur l'avis conforme du corps consulaire, mais c'est une éventualité que vous n'avez pas à viser dans votre réponse à Abd el Aziz. Les circonstances pourraient <strong>de</strong>venir telles que le maghzen croirait avoir intérêt à faire naitre <strong>de</strong>s troubles pour nous obliger à occu- per la ville et il importe que rip* dans notre langage ni dans notre attitu<strong>de</strong>- ne puisse en- courager <strong>de</strong> semhlables projeté. Votre télégramme prévoit, en outre, le cas où le sultan serait amené, pendant sa marche vers le sud, à se réfugier dans le territoire occupé par nos troupes. Nous ne pourrions lui refuser asile, mais il e»t bien entendu que nous ne saurions nous prêter a ce qu'il fit <strong>de</strong> co territoire un point d'appui pour continuer on reprendre tes hosti- lités. Si, enfin, comme vous le prévoyez, il abandonnait la lutte, il pourrait assurément compter que notre appui diplomatique ne lui ferait pas défaut pour le règlement <strong>de</strong> la si- tuation personnelle qui lui serait faite. PICHON. Le 2 juillet, c'est au général d'Ama<strong>de</strong> que le ministre <strong>de</strong> la guerre télégraphie : Je vous renouvelle l'interdiction d'intervenir entre Abd el Aziz et Moulai Hafld. Le général d'Ama<strong>de</strong> s'incline, malgré les instances <strong>de</strong> Moulai el Amin, oncle du sul- tan, <strong>de</strong>vant les ordres reçus. Il est facile <strong>de</strong> voir qu'il les désapprouve pourtant. Casablanca, le 9 août <strong>1908</strong>. J'ai vu aujourd'hui Moulai el Amin, oncle du sultan, qui m'a tait part <strong>de</strong> ses préoccupa- tions au sujet <strong>de</strong> la marche d'Abd el'Aziz sur Marrakech ; le sultan, m'a-tril dit, a tout aban- donné, amis et parents, pour suivre les con- seils cl servir les intérêts <strong>de</strong> la France ; il compte en retour sur l'appui <strong>de</strong> cette puissan- ce dans ses entreprises". Moulai el Amin m'a <strong>de</strong>mandé d'intervenir pour assurer le succès <strong>de</strong> la mehalla. J'ai dû lui répondre que* je n'étais qu'un sol- dat et que je <strong>de</strong>vais me régler sur les ordres qui m'étaient donnés. La mehalla a traversé ce matin l'oued Oumer-Rbia ; elle campe à une <strong>de</strong>mi-heure au sud <strong>de</strong> Mechra-et-Knidlat : elle se rend <strong>de</strong>main à Dar-Allal-ech-Cherkaoui. D'AMADE. Abd ei Aziz, compromis et non soutenu par nous, est battu par les hafldistes dans sa marche vers Marrakech. L© gouverne- ment français se contente <strong>de</strong> marquer le coup. Paris, le 23 août <strong>1908</strong>. îlo ne puis que vous confirmer toutes mes hfetructions antérieures sur le rôle <strong>de</strong> stricte riiutralité qui nous inconilre ; nous <strong>de</strong>vons râus abstenir <strong>de</strong> toute mesure qui pourrait êfre Interprétée comme un acte, d'intervention entre Abd cl Aziz et Moulai Hafld. 11 me paraît, d'auiro part, que la défaite du sultan, qui semble être définitive, va nous conduire h en- rager <strong>de</strong>s pourparlers avec les puissances sur 9 situation du Maroc. PICHON. excessif. S'il est. soupçonné ou inculpé d'au- tres crimes, jiu'on le dise nettement. Or, non seulement la découverte do la fa- meuse perle dans son portefeuille ne prou- ve en rien sa complicité dans l'assassinat <strong>de</strong> M. Steinheil et <strong>de</strong> Mme Japy, mais elle l'innocenterait plutôt. En effet, quand on dé- robe un objet, c'est d ans un but quelcon- que, soit pour en faire <strong>de</strong> l'argent, soit pour l'employer à son usage personnel. Depuis plus <strong>de</strong> cinq mois qu'il gar<strong>de</strong> sur lui le produit <strong>de</strong> son larcin, comment n'a-t-il pas trouvé l'occasion <strong>de</strong> s'en défaire moyennant une somme même minime, au lieu d'en faire une preuve contre lui en le gardant ? Cette perle, que parmi les autres bijoux <strong>de</strong> Mme Steinheil il a choisie presque sans valeur, il ne voulait pourtant pas la faire monter en une épingle qui l'eût dénoncé tout <strong>de</strong> suite. La veuve du peintre assassiné joue vrai- ment <strong>de</strong> malheur. Dès la découverte du cri- me, elle désigne trois hommes noirs et une femme rousse. IJCS hommes noirs, rii vus ni connus ; et pas plus do femme rousse que sur la main- Tous les gens que Mme Steinheil a cru reconnaître comme les as- sassins <strong>de</strong> son mari et <strong>de</strong> sa belle-mère, se sont trouvés être l'honnêteté même. line perle, dont on n'avait même pas annoncé la disparition après le crime, est découverte, enveloppée d'un papier <strong>de</strong> soie tout neuf, dans un vieux portefeuille crasseux, et le valet <strong>de</strong> chambre déclare que, si on en a fait tomber la perle, c'est que quelqu'un l'y a mise. Mais, bizarrerie remarquable et qui don- ne à penser que certaines personnes jouis- sent <strong>de</strong> la double vue, Mme Steinheil avoue avoir secoué le portefeuille, comme si elle savait qu'il <strong>de</strong>vait contenir autre chose que- <strong>de</strong>s lettres d'où Couillard avait enlevé les timbres-poste. Depuis cinq mois que celui- ci vivait auprès d'elle, elle aurait eu cepen- dant <strong>de</strong> nombreuses occasions d'inventorier le contenu du portefeuille. Elle eût, dès le début <strong>de</strong> l'instruction ,saisi la perle et n'au- rait pas tenu le public le bec dans l'eau pendant <strong>de</strong>s mois. A moins que, comme l'affirme Rémy Couillard, une main incon- nue n'ait introduit récemment, dans le but <strong>de</strong>. le perdre, la perle dans le portefeuille. Ce n'est peut-être pas dans les bureaux du Matin, journal dont les procès Humbert et Chaumié n'ont pas entamé la bonne répu- tation, qu'on aurait eu l'idée <strong>de</strong> jouer au jeune domestique cet épouvantable tour. Ce n'est pas non plus Mme Steinheil, trop heu- reuse dans son <strong>de</strong>uil d'avoir retrouvé sa perle. Alors, qui donc ? Peut-être la femme rousse, qui l'aura glissé© dans le porte- feuillo <strong>de</strong> Couillard, comme moyen <strong>de</strong> dé- tourner les soupçons sur cet innocent. On a vu qu'.n avait le sommeil très duT. Elle a donc pu mener a, bien cette opéra- tion sans qu'il se réveillât. Malheureuse- ment, tant qu'on n'aura pas mis la main sur celte roussotte et sur ses complices, les trois hommes noirs resteront dans les ténèbres. Et, chose étrange, la piste <strong>de</strong> ces quatre scélérats semble à peu près complè- tement abandonnée. On croirait qu'ils oc- cupent, sous la troisième République, une situation exceptionnellement liaute, au point qu'il est impossible d'y toucher. Il n'y aurait rien <strong>de</strong> surprenant à ce que ces ma- landrins fussent <strong>de</strong>s envoyés <strong>de</strong> Moulai Ha- fld qui avait besoin d'argent pour faire la guerre ot dont, maintenant cru'il est vain- queur, lo gouvernement français n'ose pas arrêter les délégués. Enfin, le mystère s'é- cl-aircira un jour, si toutefois nous ne con- tinuons pas, comme pour la mort <strong>de</strong> Syve- toja et celle <strong>de</strong> Félix Faure, à <strong>de</strong>meurer dans une impénétrable obscurité. -©©Q- lîittfsè paris De son côté, le ministre <strong>de</strong> la guerre télé- graphie au général d'Ama<strong>de</strong> : Paris, le 24 aofit <strong>1908</strong>. Moulât Hafld est proclamé à Tanger. Il va «ans doute l'être dans les autres ports. Je vous nfeouvelle expressément les ordres que vous avez reçus <strong>de</strong> no permettre à aucun prix que no«' troupes prêtent un concours quelconque S contingents azizistes, et si le sultan croyait <strong>de</strong>voir prolonger sa résistance, il ne nùùrrait fln aucun cas se. servir <strong>de</strong> nos postss ,.,,„ n,e d'abris cl <strong>de</strong> nos troupes comme d'al- G. PICQUARI. Le 27, même, note 1 Paris, le 27 août <strong>1908</strong>. Je vous approuve <strong>de</strong>, procé<strong>de</strong>r au désarrue- m cul et au licenciement <strong>de</strong> la. mehalla du sultan. Si cette mesure n'avait été prise, nous n'aurions pas laissé dans la Chaouia Abil el qui, conlorinément a mes instructions invariables, n'aurait pu trouver aucun appui dans notre neutralité. Il ne <strong>de</strong>vait, en aucun cas compter sur le concours matériel