26 Novembre 1908 - Bibliothèque de Toulouse
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LE NUMERO 5CENTIMES<br />
Organe
ïeuffi <strong>26</strong> <strong>Novembre</strong> Ï9W<br />
ÛfflBI DES DE<br />
j Séance du malin<br />
Paris, 25 novembre.<br />
: tja séaiioe eat ouverte à 9 ii&uires, sous lia<br />
jréeidience <strong>de</strong> M. BriSfcon.<br />
LE BUDGET DE 1909<br />
LA MARINE<br />
' T 'ordre du jouir appellile la suite <strong>de</strong> la dis-<br />
cussion du. budget <strong>de</strong> lia marine.<br />
M Boiravset termine son diwo.u.rs dluoir en<br />
m liionomoaut «potiir le euirassû contre le tor-<br />
•piitiouir, en <strong>de</strong>martriant une •réorganisation <strong>de</strong>s<br />
'wrseniaïu-x. . '•*- ]<br />
M. Louis Martin. — Le tableau tracé par M.<br />
Cbaumet do notre marine nava'.le est parfaite-<br />
•jneul exact ; le Pairi-enneuit <strong>de</strong>vrait dire bientôt<br />
te inous <strong>de</strong>vons avoir une marine <strong>de</strong> resigrm-<br />
."8iOrtL ou une marine d'efficace protection ; r»:<br />
fait .FM-te roisiseiinble un peu à une marine d'Ar-<br />
taquin, , . .„ ,<br />
M. lour<strong>de</strong>. — la. note du tailleur augmente<br />
toujours et l'habit est <strong>de</strong> plus en plus mau-<br />
,\ais. (ltiree.) ,<br />
M. Louis Martin.— fl faut, comme M. le rap<br />
ïiortour le propose, appliquer nos dépenses à<br />
fta comstiruotLou <strong>de</strong> bâtiments <strong>de</strong> combat qui<br />
tmér.iitent ce nom ; il! faut aussi que nos for-<br />
jôes navales soient plus concentrées qu'elles<br />
ne, te sont a/ujouird'Mmi.<br />
M. Bougues. — Le creusement <strong>de</strong>s nouveaux<br />
Ixissims <strong>de</strong> radoub <strong>de</strong>stinés a. recevoir les eu'<br />
lassée du type Danton va entraîner <strong>de</strong>s dépen-<br />
ses considérables ; on pourrait faire d ! 2s éco-<br />
nomies en rappelant le Câlinai, qui est actuel<br />
Sèment dans 1-a division du Pacilique ; le rap<br />
peildc oo bâtiment, qui ne sert à rien, procure-<br />
rait une disponibilité d'environ 1/200,000 fr.<br />
M. Henri Michel. — J'uppeBte l'attention <strong>de</strong><br />
"3a Gtitaimlbxe SUT la pragresBion du budget <strong>de</strong><br />
te marine dont an fait prévoir qu'il atteindra<br />
'J50 mwlliions en 1910.<br />
C'est le chiffre que j'avais prévu lorsqu'à été<br />
jlécidée la ooa»1«icAièn <strong>de</strong>s six cuirassés.<br />
M. Giiaumet, rapporteur.— Les constatations<br />
île mon rapport sont conformes à la vérité ; i<br />
faut encore un gros effort budgétaire ; il fafffl<br />
Wtw les crédits soient prévus dans <strong>de</strong> t-olile;<br />
feotndttkwîs qu'A n'y ait je mas <strong>de</strong> retards faute<br />
jfle crédits ; M faut que les pians soient arirc<br />
icadansd et elles conditions que l'ordro<strong>de</strong> mise<br />
en chantier soiit vraiment l'ordre <strong>de</strong> commen<br />
liez les travaux. (Très bien ! Très bien<br />
Un inci<strong>de</strong>nt<br />
M. Dupourqué. — M. le rapporteur à dressé<br />
Je .bitte* n <strong>de</strong> lu faifflite <strong>de</strong> la malt ne française<br />
lit faut étoMiir lies causes <strong>de</strong> cette faUHite. '(Mou<br />
céments.)<br />
Le <strong>de</strong>rnier «mot doit rester aux officiers qu<br />
saut prête à se faire tuer et non aux bureau<br />
«raies qui restant assis citais leur ^wteteiâïï».<br />
'( AfrpSa i idissamenite . )<br />
Vos pfrojeoWes n'existent que sur le papier.<br />
i(inteii'ei!ipt,i'Ons.)<br />
M. Michel. — Parfaitement : et- j'ajoute que<br />
Pons ne vauftoms .pas d'urne poUitique d'autru-<br />
Mies. ( Aippiandisseiments. )<br />
M. bbumer. — Et nous, d'une politique <strong>de</strong><br />
Serins. (Mauivaimerabs. )<br />
M. Michel, à M. Doumer. — Je ne tolérerai<br />
pas qu© vous me traitiez <strong>de</strong> serin. (Bruit.)<br />
Si c'est à moi que Vous vous adressez, j'y<br />
pèpcflidnai .par doux gi.fPlies. » (Mouvement pro-<br />
longé.)<br />
M. Doumaer fait un geste comme .pour dire<br />
que î'exjpreasion d'épaisse, sa pensée.<br />
M. Jour<strong>de</strong>. — œ n'est pas vous, monsieur<br />
Mictttet, que M. Douimer visait.<br />
M. Ooumer. — Le mot serin ne s'appaâque-<br />
îiait évi<strong>de</strong>mment à M. Michel que si le mat au-<br />
truche s'appliquait à nous ; or, je n'ai jamais<br />
pense que M. Miche.} nous avait visés.<br />
M. Joimte. — Allions, l'inci<strong>de</strong>nt est clos.<br />
MM. Michel el ooumer. — Parfaitement !<br />
M. Dupourqué. — La force <strong>de</strong> l'Angleterre<br />
lient à l'esprit <strong>de</strong> suite <strong>de</strong> l'amirauté anglaise;<br />
t'Aîlemagne a suivi <strong>de</strong> son coté une politique<br />
navai!o ; nous <strong>de</strong>vons avoir une politique na-<br />
vatïc française ; cette absence <strong>de</strong> politique na-<br />
vale est la camée du mal dont nous souffrons;<br />
<strong>de</strong>s réformes essentteilles à apporter<br />
i marine ; ces réformes coûteront cher,<br />
atténuer ta dépense, il faut supprimer<br />
.iititiés. et elles sont nombreuse s. ; il faut<br />
lia mtarine en situation <strong>de</strong> fratpper du-<br />
[Ap-<br />
quentéc* par le» officiers <strong>de</strong> marine ; fiI faut<br />
que les officiers <strong>de</strong> marine qui frequcnteU ces<br />
tabliaseme.ttte sachent qu'Es commettent un<br />
rime contre Phonneur, car ils se met eut um-.--<br />
l'impossibilité <strong>de</strong> Taire leur dfevotr <strong>de</strong> tte-ten-<br />
seurs do la pal rie. »<br />
La dimissam générale est close. .<br />
M. Chaumet, rapporteur. - J'ai l'honneur .<strong>de</strong><br />
présenter un projet do résolution invitant w<br />
gouvernement à présenter un projet <strong>de</strong> loi or-<br />
ganique <strong>de</strong> la marine miilitaire. •<br />
Le projet <strong>de</strong> résolution est adopté.<br />
MM. Guieysse al- Muilac parient au s.ujet <strong>de</strong>s<br />
ouvriers <strong>de</strong>s arsenaux dont ils voudraient voir<br />
reiliever le sàlka.ire.<br />
Le ministre. — Un projet <strong>de</strong> loi est prépare<br />
dans ce sens. »<br />
•M. Kei/naeh <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la modification <strong>de</strong> la<br />
léigisiiiat.iion dans un sens plus humain.<br />
M, il'abbé Gayraoïd <strong>de</strong>mii-an<strong>de</strong> que l'on fasse<br />
régner l'égatiitié'entre les divers oullites dans les<br />
hôpitaux.<br />
M. Picard to promet ; les chapitres 8 à 20<br />
sont adoptés.<br />
M. BotfyssaUs parle sur l'hospitalisation <strong>de</strong>s<br />
indigènes à Uizene ; les chapitres 25 à 33 sont<br />
a<strong>de</strong>ptes.<br />
M, Mathieu s'élève contre -le travail à la ta-<br />
che dams les ars-emaux ; les phapitres 35 à 52<br />
sont adoptés.<br />
Après avoir achevé le vote du budget <strong>de</strong> la<br />
miajrine et celui <strong>de</strong> la caisse <strong>de</strong>s invalidas <strong>de</strong><br />
lia marine, la Chambre renvoie la suite <strong>de</strong> la<br />
discussion à <strong>de</strong>main matin.<br />
La séance est levée à 7 h. 10.<br />
Les Souverains Suédois à Paris<br />
Paris. 25 novembre.<br />
En revenant au .ministère <strong>de</strong>s affaires étran-<br />
gères, les souverains sont passés <strong>de</strong>vant la<br />
préfecture, <strong>de</strong> police ; à chacune <strong>de</strong>s extrémi-<br />
tés du bâtiment avait été dressée une immen-<br />
se échelle <strong>de</strong> sauvetage sur laquelle se te<br />
iraient <strong>de</strong>s pompiers porteurs <strong>de</strong> puissantes<br />
lampes électriques.<br />
Les pompes à incendie, les dévidoirs et les<br />
chariots <strong>de</strong> matériel étaient rangés en carré,<br />
avec leurs attelages : <strong>de</strong>vant la gran<strong>de</strong> entrée<br />
<strong>de</strong> la préfecture, une haie <strong>de</strong> sapeurs-pom-<br />
piers, l'arme sur l'épaule, rendaient les hon-<br />
neurs au passage <strong>de</strong>s souverains, pendant<br />
que les clairons et tambours sonnaient et<br />
battaient aux champs et que la préfecture <strong>de</strong><br />
police était téeriquement embrasée à l'ai<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> flammes <strong>de</strong> ba.ngale dont la lueur montait<br />
vers le ciel, donnant l'illusion d'un formula<br />
ble incendie.<br />
A relever un acci<strong>de</strong>nt : un cavalier <strong>de</strong> i es<br />
corte, désarçonné, a été légèrement blessé<br />
il a dû être ramené ù la caserne.<br />
Le gala <strong>de</strong> l'Opéra<br />
Les souverains suédois ont assisté hier<br />
soir, avec le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République et<br />
Mme l-'alltères, à la soirée <strong>de</strong> gala donnée à<br />
l'Opéra en leur honneur.<br />
Reçus à leur arrivée par M. Domorgue, mi<br />
nistre <strong>de</strong> l'instruction publique et <strong>de</strong>s beaux<br />
arts, et par M. Dujardin-Reaumetz. sous-se-<br />
crétaire d'Etat, qu'entouraient MM. Broussan<br />
et Messager, directeurs <strong>de</strong> l'Opéra, les souve-<br />
rains ont gravi ta grand escalier d'honneur<br />
entre <strong>de</strong>ux haies <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s en tenue <strong>de</strong> gala<br />
tandis que la musique <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> républicai-<br />
ne exécutait la Marseillaise.<br />
Au moment où les souverains ont paru dans<br />
la loge, tous les spectateurs, portant l'unifor-<br />
me ou l'habit, avec leurs insignes, se sont le<br />
vés, cependant que l'orchestre jouait l'Hymne<br />
royal suédois.<br />
Très gracieusement, la reine et le roi se sont<br />
plusieurs fois inclinés pour saluer.<br />
La reine portait -une ravissante toilelt<br />
claire ; dans ses cheveux brillait un diadème<br />
enrichi <strong>de</strong> diamants et <strong>de</strong> pierres précieuses<br />
I,e roi avait revêtu l'uniforme d'amiral<br />
portait sur la poitrine le grand cordon <strong>de</strong> la<br />
Légion d'honneur.<br />
Les souverains ont, à plusieurs reprises,<br />
donné le signal <strong>de</strong>s applaudissements. .<br />
L'entréa <strong>de</strong>s vins en Suè<strong>de</strong><br />
« î.e conseil supérieur a<br />
ftai<br />
attaquée.<br />
m est. renvoyée à la<br />
a séance est lovée a<br />
rcmeunt radiversaiie si c<br />
Situjdissemoniks.)<br />
La. suite <strong>de</strong> la disons<br />
aèance <strong>de</strong> l'après-midi<br />
Jùidi un quart.<br />
Séance <strong>de</strong>- l'après-midi<br />
,ja séance est ouverte à 2 heures : M. Rabicr<br />
prési<strong>de</strong>.<br />
L'ordre du jour appelle la suite <strong>de</strong> la discus-<br />
sion du budget <strong>de</strong> la ma line.<br />
L'amiral Bienaimé. — Notre faible produc-<br />
tion doit appeler particulièrement notre atten-<br />
tion sur la durée et le prix <strong>de</strong>s constructions<br />
na valles.<br />
Nous avons connu <strong>de</strong>s époques où les prix<br />
<strong>de</strong> construction étaient plus faibles ; c'est qu'à<br />
i-e moment le travail était bien organisé ;<br />
lions pouvons refaire ce que nous avons fait<br />
autrefois ; quel est l'obstacle ?<br />
M. Chaumet, .rapporteur. — il faut que nos<br />
arsenaux soient mieux outillés et qu'on exige<br />
Jsi travail sérieux <strong>de</strong>s -ouvriers. (Applaudisse-<br />
prents au centre et, à droite.)<br />
L'amiral Bienaimé. — Oui, lia. situation est<br />
mauvaise, les faits cités sont vrais ; mais on<br />
pieut affirmer que ta marine peut -mieux faire<br />
avec les sommes mises à sa disposition ; cela<br />
laent a. ce que les hommes nous ont. manqué<br />
autant- et peut-être plus que les institutions.<br />
Réponse <strong>de</strong> M. Picard<br />
M. Alfred Picard, ministre <strong>de</strong> la marine<br />
monte a la tribune pour répondre aux divers<br />
orateurs.<br />
M. Picard. — Je tâcherai <strong>de</strong> simplifier au-<br />
tan; que possible les rouages actuels.<br />
Eut ce qui touche les inscrits maritimes, une<br />
revision du. statut organique et une réforme du<br />
recrutement ont été envisagés au .ministère <strong>de</strong><br />
ga mariue dans un projet qui tend à faire<br />
•toeife-lictor les inscrits maritimes du service ré-<br />
duit eî. à élargir les bases au recrutement<br />
Je ferai tous mes efforts pour que la Cham-<br />
bre soft prarqptameni saisie <strong>de</strong> ce -projet si<br />
impatiemment attendu. (Applaudissements.)<br />
Keerutesnent diifflciile à défaut <strong>de</strong> stabilité,<br />
(tel est le caractère <strong>de</strong> la sit uation actuelle.<br />
mimédiatement .après -le budget, je <strong>de</strong>man-<br />
ttarai au Paradaient <strong>de</strong> discuter <strong>de</strong> projet rela-<br />
tif a la. création d'un corps spécial d'artillerie<br />
. na.va .e.<br />
1 La consistance actuelle <strong>de</strong> la flotte n'est pas<br />
ce (pteile <strong>de</strong>vrait être pour un grand pays<br />
comuie ta France ; si nous ne mettions pas en<br />
même temps un grand nombre d'unités en<br />
chantier, nous serions bientôt dans un situa-<br />
won tnintiMante. (Applaudissements sur un<br />
grand nombre <strong>de</strong> ibaucs.)<br />
Les programmes on matière navale appeft-<br />
H-eiK ne ireque-iites révisions ; c'est le cas pour<br />
Cehli <strong>de</strong> l'M.<br />
Le gouvernement en présentera prochaine-<br />
niont, un nouveau, sur lequel la Chambre sta<br />
tu ère.<br />
Paris, 85 novembre.<br />
Les délégués <strong>de</strong> la Confédération générale<br />
<strong>de</strong>s vignerons en mission .auprès <strong>de</strong>s pouvoirs<br />
publics ont profité du séjour à Paris <strong>de</strong> S. M.<br />
le roi <strong>de</strong> Suè<strong>de</strong> et <strong>de</strong> son premier ministre<br />
pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r une conversation entre les mi-<br />
nistres <strong>de</strong>s affaires étrangères <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux na-<br />
tions, à l'effet d'amener une diminution <strong>de</strong>s<br />
droits d'entrée <strong>de</strong>s vins en Suè<strong>de</strong>, droits qui<br />
peuvent être considérés comme prohibitifs.<br />
Une tarification spéciale et réduite <strong>de</strong>s vins<br />
<strong>de</strong> consommation ordinaire peut être accor-<br />
dée par fa Suè<strong>de</strong> sans autres résultats que <strong>de</strong><br />
grands avantages pour les <strong>de</strong>ux pays.<br />
La visite au musée du Louvre<br />
Paris, 25 novembre.<br />
Le roi <strong>de</strong> Suè<strong>de</strong>, que le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Ré-<br />
publique était venu prendre au ministère <strong>de</strong>s<br />
affaires étrangères, a visité ce matin le musée<br />
du Louvre.<br />
La reine Victoria, étant un peu fatiguée <strong>de</strong><br />
ses sorties d'hier, n'a .pas assisté à la visite.<br />
A l'arrivée <strong>de</strong>vant le musée du Louvre, <strong>de</strong><br />
très nombreux curieux ont- acclamé le roi aux<br />
cris <strong>de</strong> : « Vive le roi ! Vive la Suè<strong>de</strong> ! »<br />
Le roi et le prési<strong>de</strong>nt ont été reçus, à leur<br />
arrivée au musée, par MM. Doumergue, Du-<br />
jard-in-Beauimetz ; puis la visite <strong>de</strong>s diverses<br />
•sa.'.iles a commence.<br />
Dans la saillie <strong>de</strong>s Rubens, une surprise avait<br />
été .ménagée au rot et au- prési<strong>de</strong>nt. : <strong>de</strong>s tapis<br />
<strong>de</strong> la Savonnerie, coramiandés par Louis XIV<br />
à Colbert pour ,1a galerie d'Apollon, avaient-<br />
été disposés sur :1e sol ; le roi s'arrêta long-<br />
temps, examinant ces merveilles, qui, maigre<br />
•le temps, ont gardé' tout leur coloris et toutes<br />
leurs fraîcihes couleurs, au point qu'on pour-<br />
rait les croire tissées diluer.<br />
Le roi fut conduit au fond <strong>de</strong> ia saille, vers<br />
•la table <strong>de</strong> Colbert, où, au nom du gouverne-<br />
ment, lui furent, remis <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins richement<br />
reliés aux armes <strong>de</strong> Sué<strong>de</strong>, établis par le ser-<br />
vice chalco-graphique du Louvre, représentant<br />
les principales œuvres du musée.<br />
Cette collection renferme une pièce unique,<br />
contenue dans un écria spécial : c'est un <strong>de</strong>s-<br />
sin <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mètres <strong>de</strong> long, gravé par Michel<br />
Jacquet, représentant la Passion.<br />
Le roi s'est, montré très touché <strong>de</strong> cette at-<br />
tention ; à U h. 15 la visite était terminée ;<br />
le roi et. le prési<strong>de</strong>nt remerciaient les person-<br />
nes présentes et remontaient en voiture.<br />
Le déjeuner à la légation<br />
Paris, 25 novembre.<br />
Le déjeuner offert par le roi et la. reine <strong>de</strong><br />
Suè<strong>de</strong> aii .prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République et à Mme<br />
Failiiéires a eu lieu à une heure a l'hôtel <strong>de</strong> la<br />
légation ; il ne comprenait que 54 couverts.<br />
La table était très ooque'lrtement décorée <strong>de</strong><br />
roses et <strong>de</strong> violettes ; ta vaisseau© était en por-<br />
celaine <strong>de</strong> Sèvres. ,<br />
Les souvena.vtis, avant <strong>de</strong> prendre pîace a ta-<br />
ble, se sont aimablement entretenus avec les<br />
personnes présentes,<br />
M, DéroiiMe et rAGaâêmîe Française<br />
vê on projet <strong>de</strong> revision <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> 1$J8 qui<br />
a été déposé suc le bureau du Sénat par son<br />
vlce-nrési<strong>de</strong>nt. M. Lour<strong>de</strong>s, sénateur. ,<br />
, Ce projet, loin <strong>de</strong> porter atteinte aux privi-<br />
lèges acquis <strong>de</strong> longue date aux Sociétés <strong>de</strong> se-<br />
,-our- mutuels, 1er- maii.lt';>.! .i.legraHm.çut.<br />
notamment ia majoration du taux d intérêt<br />
» Ni <strong>de</strong> près ni '<strong>de</strong> loin, à aucun moment,<br />
le aouvernement n'a exprimé-son .nteulicn do<br />
faire échec aux avantages actuellement cco-<br />
édés à la mutualité. »<br />
Au<br />
Rome, 25 novembre. .<br />
La congrégation <strong>de</strong>s rites a discuté, en prç-<br />
semee du Pape, les causes <strong>de</strong> heati [nation, do<br />
Jean Eu<strong>de</strong>s, fondateur <strong>de</strong> la congrégation <strong>de</strong><br />
Jfoo-vMucic ci <strong>de</strong> lï.véquc Théodore Cuenot et<br />
<strong>de</strong> 32 <strong>de</strong> ses compagnons «Hartyrisés en Lo-<br />
ch h;chine, au Toaikin et en Chine.<br />
Elle a discuté aussi les miiwrlles pour la<br />
béatification <strong>de</strong> Jeanne d'Are.<br />
Vlialie. dit que Mgr Gulhlin, supérieur <strong>de</strong><br />
l'église Saint-Louis, vient d'adresser un mani-<br />
feste aux catholiques <strong>de</strong> France, les invitant à<br />
concourir à l'érection d'un autel portant la<br />
sittaue- <strong>de</strong> Jeaaui.e d'AMy.<br />
SAFFAWESDilVllRlC<br />
Aiid el Aziz à Tanger<br />
Tanger, 25 novembre.- /<br />
Abd cl Aziz cat arrivé dans la mannée ; il<br />
„ débarqué directenicnt à la vïSSa Harr-is, a<br />
trois liHtomôtres <strong>de</strong> je villlle.<br />
L'INCIDENT DE CASABLANCA<br />
Berlin, 25 novembre.<br />
Voici, d'après la Guette <strong>de</strong> l'Allemagne dil<br />
Nord le texte <strong>de</strong> la convention d'arbitrage<br />
relative aux inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> Casablanca, signé<br />
hier à l'office <strong>de</strong>s affaires étrangères par M.<br />
<strong>de</strong> Ki<strong>de</strong>rl-eti-Waechter et par M. Ca-mbon ;<br />
« Après que le gouvernement impérial alle-<br />
mand et- le gouvernement- <strong>de</strong> la République<br />
française eurent convenu, le M novembre, <strong>de</strong><br />
soumettre à un tribunal d'arbitrage tous les<br />
litiges nés <strong>de</strong>s événements survenus lo 25 sep-<br />
tembre, à Casablanca, les plénipotentiaires,<br />
dûment autorisés à cet effet, sont tombés<br />
d'accord sur la convention d'arbitrage sui-<br />
vante, qu'ils ont signée :<br />
» Article premier. — Un tribunal d arbitra<br />
ge composé conformément aux prescriptions<br />
ci-après, jugera le fait et tranchera les ques-<br />
tions <strong>de</strong> droit relatives aux inci<strong>de</strong>nts surve-<br />
nus à Casablanca le 25 septembre, entre <strong>de</strong>s<br />
fonctionnaires <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux pays.<br />
» Art. 2. — Le tribunal diarbitrage est com-<br />
posé <strong>de</strong> cinq .membres qui seront choisis par-<br />
mi les membres du tribunal d'arbitrage per-<br />
manent <strong>de</strong> La Haye ; chacun <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux gou-<br />
vernements choisira le plus tôt possible, au<br />
plus tard dans nu délai <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux semaines à<br />
partir <strong>de</strong> la signature <strong>de</strong> la convention d'ar-<br />
bitrage, dieux juges arbitres, .dont un seule<br />
ment parmi ses nationaux ; les quatre arbi-<br />
tres ainsi désignés éliront un prési<strong>de</strong>nt dans<br />
le délai <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois après que leur nomina-<br />
tion leur aura été notifiée<br />
» Art. 3. — Le 1" février 1909. chaque partie<br />
transmettra au bureau du tribunal d'arbi<br />
tr.age permanent 18 exemplaires <strong>de</strong> son rap<br />
port avec conie certifiée conforme <strong>de</strong> tous les<br />
documents et actes qu'elle a l'intention d'in-<br />
voquer dans l'affaire ; le bureau s'occupera<br />
sans retard <strong>de</strong> faire parvenir ces pièces aux<br />
juges, arbitres et parties ; chaque juge rece-<br />
vra un exemplaire, chaque partie en recevra<br />
trois, tandis que <strong>de</strong>ux autnçs exemplaires ras<br />
feront déposés aux archives du bureau.<br />
» Le 1er avril 1909, les parties déposeront <strong>de</strong><br />
la môme man ière leurs réponses, ainsi que les<br />
pièces justificatives s'y rapportant et leurs<br />
conoiiuisions.<br />
» Art. 4. — Chaque partie <strong>de</strong>vra dépose<br />
avant le 15 avril 1909, au bureau internatio-<br />
nal, .une provision <strong>de</strong> 3.000 florins <strong>de</strong> Hofflan-<br />
<strong>de</strong> en vue du paiement <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> procédure<br />
<strong>de</strong> l'arbitrage. •<br />
» Art. 5. — Le tribunal d'arbitrage se réuni-<br />
ra, le 1er mai 1909, à La Haye, pour procé<strong>de</strong>r<br />
immédiatement à son information sur '.le liti-<br />
ge : -il est autorisé, au cas où cela lui paraî-<br />
trait titille, <strong>de</strong> changer provisoirement le lieu<br />
<strong>de</strong> sa rési<strong>de</strong>nce ou <strong>de</strong> déléguer en un antre<br />
lieu un ou. plusieurs <strong>de</strong> seê membres en com-<br />
mission d'enquête, conformément à l'article<br />
20 <strong>de</strong> l'accord du 16 octobre 1907 sur le rè-<br />
glement amiable <strong>de</strong>s litiges internationaux.<br />
» Art. 6. — Les parties peuvent faire usage<br />
<strong>de</strong> l'allemand ou du français ; les membres<br />
du tribunal peuvent, à leur choix, se servir<br />
•du français ou <strong>de</strong> l'aBemand ; les décisions<br />
du tribunal seront rédigées dons les <strong>de</strong>ux lan-<br />
gues.<br />
» Art-. 7. — Chaque partie sera représentée<br />
par un agent particulier qui servira d'intermé-<br />
diaire entre elle et le tribunal ; ces .agents<br />
donneront les éclaircissements que Je tribunal<br />
leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra ; HB pourront invoquer les<br />
arguments <strong>de</strong> droit civil qu'ils jugeront utiles<br />
à ,1a défense <strong>de</strong> leur cause.<br />
» Art. 8. — Sauf 'Ses points spécifiés par la<br />
convention d'arbitrage actuelle, les disposi-<br />
tions <strong>de</strong> l'accord déjà cité du 18 octobre 1907<br />
seront, applicables au procès, puisque cet, ac-<br />
cord n'a pas encore été ratifié, mais a néan-<br />
moins été signé par la France et par l'Alle-<br />
magne.<br />
» Art. 9. — Lorsque le tribunal d'arbitrage<br />
aura tranché les questions <strong>de</strong> droit dans l'cvf-<br />
faire qui lui est soumise, il prendra, con-<br />
formément à ces décisions relativement au<br />
sort <strong>de</strong>spensonnes emprisonnées le 25 septem-<br />
bre, les décisions nécessaires au règlement <strong>de</strong><br />
ce conflit. »<br />
préparé et apprau- ! îtoberl^ ail cbttlsi pour présenter sa ir.ol.ort<br />
1 ,1e len<strong>de</strong>main, du jour ou le ReiiTXWag avait<br />
affirmé l'absence, chez le peuple alllemand, <strong>de</strong><br />
tout sentiment hostile à f An'et erre.<br />
Les Bagarres scolaires ils Vienns<br />
Répercussion en Italie<br />
Rome. 25 novembre.<br />
Des ma...'''. .-t...:o...> ""t «'" )i novembre.<br />
— L'empereur Guillaume «ai<strong>de</strong> encore lo nt »<br />
iiiae du ivli-uid.sAOmei.i. dont il suiiOrc. *•<br />
Courses <strong>de</strong> chevaux<br />
A «cm B<br />
. . Fai-U, yj oiivi'iubwtt.<br />
Demain, coursas à Autrui); parlants ci ni.HH W<br />
Di\ii).ibl:i.rt.uit tT.',,,<br />
toux sfonne (Maisonnavo). Benjamin (iartWM(j|, f.<br />
Prix Dolatre : (,'iviisotii. (M. l-'ei.wirk), quasi m(1(j!:<br />
(G. l'arfi-ement), Far (l^lgBOtt). i" Vextn (A. (.'ai-tcn<br />
Pachlco |0. SauvU). *'<br />
Prix Tr.M-a.li-m : S.léM,. Sieif.fl>. IV >.>-. nanti, 'n,,,.<br />
lobone), La imumnito (HawK.us), Trtanon m ;»<br />
Ciiitai'), LiU'ipetto (R. SiUiv;U), Olivette, (Derg«sL<br />
Prix Paul s Cray : Lo P6ila.it (Part'narmnti<br />
lasarte ou Ua<strong>de</strong>nieisolle Ammtlio (U. Suuv.-U) i;,)sj<br />
l.i'ltv ll-outli). VesUile II (A.-li. llattaj. U> l .ue i<br />
rel il (A.-V. Ohapman). Dodo (Sireppaid), Otiatrefeu<br />
(X.), Boscoft (rx>ynes).<br />
l'rtx Cap : Cl.auoii.e (li. Sauvai). Kin.-.ale- (c j.-lr<br />
fromont), AngsbmirK (Mai-Un), AiIe«ro II (A. r»,<br />
ter). Nova-re (Daffy), piirtant douteux Ctiq u yp.L<br />
PUÊÊOUtCt<br />
Satisfaite. Auerstaedt. — Le Sa.Ua y<br />
Abondance. —• Qun.simo.lo, Lo Vexin._ - 'l'i-ianon lu'<br />
Paris Siiorl<br />
anglai<br />
dans le Yaug-Tse-Kiam..g.<br />
Les autres étrangers, toutefois, sont restés<br />
à terre.<br />
U y a aussi une canonnière allcrm.an<strong>de</strong> sur<br />
le fleuve.<br />
Les troupes fidèles sont étroitement surveil-<br />
lées, car on craint qu'elles ne se révoltant.<br />
L'ARMÉE ANGLAISE<br />
Berlin, 25 novombre<br />
Nous reproduisons l'information -suivante <strong>de</strong><br />
Vienne à la Gazette <strong>de</strong> Voss, sous toutes résor<br />
ves et à titre purement documentaire :<br />
« Le discours <strong>de</strong> tord Roberts, sur l'intro-<br />
duction du service milita-ire obligatoire en An-<br />
glicterre no surprend pas les milieux inii.i> ^<br />
<strong>de</strong> Vienne. Lord Robert» n'est que l'interprète<br />
<strong>de</strong>s vues du roi Edouard, qui déclarait déjà à<br />
Carllsbaid 1 , lors <strong>de</strong> ses entrevues avec <strong>de</strong>s hom-<br />
mes d'Etat français et russes, qu'il voulait<br />
iust'utuer une «innée à la hauteur <strong>de</strong> compli-<br />
cations éventuelles sur le continent européen.<br />
• Le roi av;iit eu sur ce point, au cours <strong>de</strong><br />
l'été passé, plusieurs explications avec le pre-<br />
mier ministre, M. Asqurtih, qui s'opposa! I aux<br />
intentions du roi. Lo roi tient cependant à ses<br />
idées.<br />
» La France lui a fait savoir qu'elle ne pou-<br />
vait transformer son entente en une allltiaii.ee<br />
avec l'Angleterre que quand 'l'Angleterre pour-<br />
rait rnetl.ro à la disposition du continent une<br />
armée, instituée selioa les conceptions euro-<br />
péenutcs. »<br />
Les journaux consacrent plusieurs colonnes<br />
aux téilégrammcs <strong>de</strong> foudres apportant les dé-<br />
etorations <strong>de</strong> lord. Rot>erts à îa Glrciimbre <strong>de</strong>s<br />
lords. Quellques-ii.ns font dos corn moi ..ta ires.<br />
La. Gazette d» Vas s et t« Courrier <strong>de</strong> la<br />
Hourti. organes libéraux, regrettent que loru<br />
par Mime feteinhotil sur cet objet, l'ont- rama aèè<br />
Cent une perte hte-ncha, affectant, ,i,a formé<br />
d une rose petit diamant. Cette pierre a .£• té<br />
saisie et nrise sous sceWis. On ignore ta mi-<br />
ture et ta vafleur <strong>de</strong> cette pierre. On a sup-<br />
pose qu'il s'agissait d'une yufeatre verroterie<br />
tombée d'une vieWto cn.loWe <strong>de</strong> soie uttMate<br />
par <strong>de</strong>s mwMRet) do M. Steinbe-il posant pour<br />
le costiiime <strong>de</strong> mousquetaire. On peut croire<br />
encore que cette pierre a été déposée dams le<br />
grenier par <strong>de</strong>s mal faiiteurs ; en tout cas, Mme<br />
Steinheill n'a pas pu expliquer la découverte<br />
<strong>de</strong> coite pierre, qui sera examinée en même<br />
temps que ,|,a perle par M, Boni., laiti .im<br />
désigne comme expert. nipuiairo<br />
Les perqu isitions faites -dans au ehntmi.re- <strong>de</strong><br />
Réuny Lo.nlJlard n'ont donné aucun rcs.ii';,!<br />
St«inheilistes et antisteinheilîsiea<br />
La découverte <strong>de</strong> la nier^.l^i^.,<br />
mant, dans le grenier <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> *^<br />
passe Ronsin, met vigoureusement aux r£*~<br />
les partisans et îles adversaires <strong>de</strong> fc.W<br />
c'est m qui a. vnVpïërrV^ * u '" Bues ' V»<br />
Illis .rapprochent, -cette trouva Kilo <strong>de</strong> relie <br />
noine, Aagsbourg.<br />
L'Intransigeant : mue Betile, Auorslaedt, — te<br />
Saulay, Kinsale-. — Quasimodo. Fer. — Silésia, ta<br />
ripette. — Ecurie Veil-Picard, Rosy I^tty. - Chi|<br />
noine, Kinsale.<br />
Luttes<br />
l L'APOIXO<br />
Pa.ris, 95 novembre.<br />
Constant le Marin. Belgo, tombe Mohm<br />
>o capitaux s'^ibt raïuproclié a« u u.rr<br />
TIRAGES FINANCIERS<br />
VII I.B DE r.uus 1904<br />
1^ «110*11) 206.«S3 gasne 100.000 fr.<br />
Ta numéro 28?.810 gagne 10.000 fr.<br />
IJO numéro U.14S ffagne 10.000 fr.<br />
I^es dix numéros suivants sont remboursés par<br />
r.txw fr.<br />
3-rï.OOO 331.50D 334.508 335.330 S3.0G6 HMH<br />
30i.S12 liS.7il 37.577 385.611<br />
BULLETIN HËTÊÛR0L0GÏQUE<br />
Du novembre.<br />
La dcpM&sion qui so trouvaiHitor djin.s les para-;<br />
ffes do l'Iatamlc s'est dÉj.liicéo vers h» siwkMrt.; so-a.<br />
otmtre pajiûe te mailin pce» <strong>de</strong>s îles ïewjO, ofc J*»J,<br />
baromètre a baissé rapi<strong>de</strong>ment.<br />
1<br />
Une aire <strong>de</strong> pression snaurietire a 7'«tw»d<br />
«tes Autres a la Russie; le maximiun biu-omélriq;*'<br />
persiste vers Clermont (773 mm.).<br />
I/o vent est assez fort du Suxl-O.K*)t aar la Man-<br />
che, modéré ou as**» fort en. Bretagne; il est faiWe<br />
du sud en. Gascogne, ifos région» nnrd en rm '<br />
vence; d- < neiges el <strong>de</strong>s pluies sont l*m»l«x* *l*n«<br />
le nord-o.ir.vit <strong>de</strong> 1'Rnrope.<br />
La leinpéraiture a monté sur nos région* d» No»*<br />
ce matin, le Uierinouiètre marquait l-â a Moscou.<br />
13 à Clermont , S a Tmlunoe, 7 a Parte. 10 à AWJ*<br />
ors .levoi- • l;l f,,M<br />
nrtàmtg fit f.'iitioi.mi*. .,<br />
une r.niic nomArmos el ronwtlTle ac.'onrpWiJJÎÎ<br />
à sa. <strong>de</strong>rnière lUiraeuii» la déixiuiUe. in.s.sioi. <strong>de</strong> IW<br />
plus vives condoléances .<br />
Spccfack^Concertj <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />
30 noromhro _<br />
r A PITOU-:. —As Munis. Uiaoi ::< et c«e«n*"*<br />
Ilemaln, Hom^n et Jullclle.<br />
'l'HEATRr.-LAFAVKTTR. - A 5 Heures, niait»*<br />
Ultacalro, Le. Minute, ml 1 un iciinuir c
ISS<br />
Jen&\ <strong>26</strong> Novftiïibre <strong>1908</strong><br />
M KZÏH^AÎÉ WÊ mkWÊÊÊÊlÊÊÊUttÈHÊÊ<br />
m<br />
AVETROW<br />
SAJNT-AFFIIIQUE. — Tribunal correction-<br />
\*ol \-i idiome© du 20 novciii'lnre 1!KW. — A. L.<br />
R! tiô MoffUrta, poutr rlévastatton <strong>de</strong> récoltes,<br />
i^J'VoinliainiiK' à 25 francs «l'amen<strong>de</strong>.<br />
\_. uicolyto Prkjutr, aineton agent.d© police,<br />
'.«é el i"tn' Ulé a Sainl-Arrriq-ue, qui a outragé<br />
.»t Moulin, ronrrnit.Naiirc (le fiolicc, se voit in-<br />
iSfeei six jours <strong>de</strong> prison'.<br />
Z. 1/0 tiïtouiiiMit prononce ensuite huit con-<br />
•nlajiuiaiinnis ,i)oiuir délits <strong>de</strong> chasse sans permis<br />
et une à 50 Usines d ainon.<strong>de</strong> pour chasse avec<br />
engins prolliiibés,<br />
VILLEFRANCHE. — Tribunal correctionnel,<br />
(generoso Heu», 17 ans, manœuvre, à Deoazc-<br />
vflï© rot d'uine montra au préjudie© du sicuir<br />
Aezrûntit cl Infraction à la loi sur le séjour <strong>de</strong>s<br />
'rirw'eirs. : .'voquiUc cotiune ayamt agi son» dis-<br />
, en ce qui concerne le_ vo et con-<br />
Idaffraié a 25 francs û'fmfOât pour la contra-<br />
S ^fem«8't Diiinand, 21! ans, maiiin-nvi v a De-<br />
efizeville, achurlilcn,- t solda* au 80» régiment<br />
ȕ ii,l .uleric a Nadxwme, a volontairement por-<br />
M <strong>de</strong>s cornes do poing au sieur Carbon nel.<br />
lOoût : io francs d'amen<strong>de</strong>. '<br />
— Perdinemrf Oayasiate, M ans, mnnoeuvro<br />
fiu\ Mûre,-; actiKilileinnvil soldai, au «1» regi-<br />
immi d'inta-riilerie A MoTitoclllier, a lad OPWWl-<br />
'*lon à un jugement <strong>de</strong> clé/aut cm date du „:><br />
tout ittoo, qui l'a couda miné à 15 jours <strong>de</strong> pri-<br />
' eou |ICHU" coups et lulcssure» au sieur Tantineti.<br />
.Le tri'lwmaï réduit la peine a 5 franc» d'a-<br />
ftf&Rùe.<br />
MARCILLAC — Acci<strong>de</strong>nt. Samedi :'A no-<br />
•\ -mbre un <strong>de</strong>s poteaux <strong>de</strong> iéoliairag© ûleolri-<br />
a-<br />
role a la réunion organisée à Nnrbotine le 29<br />
novembre, par la section na.rtbonnaise do la<br />
Ligue -d'Action Française, attireront sans nul<br />
doute une foule d'auditeurs. ,<br />
Ces-noms sont connus et aimés dans tout le<br />
Midi. M. Foudi <strong>de</strong> Niort est l'intrépi<strong>de</strong> lut-<br />
teur qui représente courageusement, au con-<br />
seil général <strong>de</strong> l'Au<strong>de</strong>, le parti royaliste dans<br />
le département. M. Desperamon, avocat à<br />
l'eapiaaian, &st. Célèbre par se.-- discours élo-<br />
quents et aussi par le dévouement qu'il met<br />
au service <strong>de</strong> la cause qu'il représente dans<br />
las Pyrénées-Orientales. Quant a M. André<br />
Vincent, il est bien peu <strong>de</strong> royalistes qui<br />
n'aient eu l'occasion <strong>de</strong> l'entendre et <strong>de</strong> l'ap-<br />
plaudir, car rémittent conférencier s'est fait<br />
en quelque sorte le commis voyageur <strong>de</strong> la<br />
cause du Roi. Aux <strong>de</strong>rnières élections légis-<br />
latives, il sut grouper, dans la circonscription<br />
d'Arles, plus <strong>de</strong> 8.000 suffrages autour do son<br />
nom, avec un pro^ra-mmo nettem'ent royal isie.<br />
L'est enfin une bonne fortune <strong>de</strong> pouvoir en-<br />
tendre dimanche le verbe cnflatnmé <strong>de</strong> l'Ara-<br />
bi, du majorai Arnavielte. celui que Maurras<br />
félicita d'avoir chanté dans ses .poèmes : le<br />
Roi <strong>de</strong>s Provinces unies.<br />
On trouve <strong>de</strong>s cartes d'entrée au Gâté du<br />
DiXiNeuvièmc Siècle, rue Entre-Deux-Villes,<br />
à l'imprimerie Fenatou, chez M. Garène, cor-<br />
reispondant <strong>de</strong> l'Eclair, et chez M. Laprotte,<br />
correspondant <strong>de</strong> l'E.ryress du. Midi.<br />
La Sainte4>écile. — La fête <strong>de</strong>s musiciens<br />
a été dignement célébrée, dimanche, à Nar-<br />
bonne.<br />
Dans la'près-midi, la Lyre Narbonnaise et<br />
l'Orphéon l'Avenir ont donné, au kiosque <strong>de</strong><br />
la promena<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Gare, un excellent concert<br />
(lui avait attiré une foule énorme.<br />
Le soir, ces «leux Sociétés ont donné cha-<br />
cune un banquet.<br />
BA.\QI'I:T DE IÀ LVRE NARBONNAISC. — n a eu<br />
lieu au Grand-Hôtel et fut admirable et déli-<br />
catement servi.<br />
En voici le menu : consommé au tapioca,<br />
huîtres <strong>de</strong> Marennes, bar mayonnaise, filet<br />
<strong>de</strong> bœuf aux champignons, poular<strong>de</strong> clios-<br />
seur, sala<strong>de</strong>, perdreaux sur canapé, baignets,<br />
bombes glacées. Vins : picpoul, haut Narbon-<br />
ne 1903, Rœ<strong>de</strong>rer.<br />
Au <strong>de</strong>ssert, en termes excellents et simples<br />
qui allèrent droit au creur <strong>de</strong>s convives, M.<br />
Dher-ma Grittou, prési<strong>de</strong>nt, <strong>de</strong> la Lyre, félicita<br />
les membres <strong>de</strong> cette Société <strong>de</strong> leurs progrès<br />
constants, exprimant l'espoir que l'on arri-<br />
verait à <strong>de</strong>s ré&uitats toujours meilleurs sous<br />
l'habile direction du chef <strong>de</strong> la Lyre. M.<br />
Courrouy.<br />
M. Gabarrou, vice-prési<strong>de</strong>nt, prononça un<br />
discours plein d'humour, dont il a le secret,<br />
et, qui souleva à plusieurs reprises lés applau-<br />
dissements et la gaîté <strong>de</strong> l'auditoire.<br />
Au nom <strong>de</strong> la presse, M. Lftprotfe a donné<br />
à la Lyre Narbonnaise Vassurauce <strong>de</strong>s senti-<br />
ments <strong>de</strong> sympathie dont elle jouit au milieu<br />
<strong>de</strong>s «es confrères, et il a bu à ses futurs suc-<br />
cès.<br />
La soirée s'est terniinée dans les salons du<br />
Club Taurin.<br />
Mais avant <strong>de</strong> quitter le banquet, il nous a<br />
été donné d'assister à un inci<strong>de</strong>nt qui a<br />
causé une douce émotion. Au nom <strong>de</strong> la Lyre,<br />
M. Gabarrou a remis une magnifique canne<br />
au doyen et fondateur «le cette Sotiété, M.<br />
Mlquel, qui, surpris et charmé par cette mar-<br />
que <strong>de</strong> sympathie, n'a pu que se jeter au cou<br />
du camara<strong>de</strong> Gabarrou et l'embrasser avec ef-<br />
fusion. »<br />
Voudra4-il nous permettre d'observer que si<br />
l'unité démesure vaut d'otre poursuivie, ce no<br />
doit pas être ah. détriment <strong>de</strong> la tradition du<br />
genre luima in ; le champ est assez vaste sans<br />
que la Déca<strong>de</strong> aspire à rompliacer la semaine<br />
Les six Jours do travail et le septième <strong>de</strong> re<br />
pos ont une trop haute origine pour briser<br />
avec eMo.<br />
Après les bceurs qui s'arrêtaient le diman-<br />
che, le repos hobdoimadiairc a, <strong>de</strong> nos jours<br />
réal'aimé ses droits ; il ne les obtiendra véri-<br />
tablement que le Jour du Seigneur.<br />
Au reste en ceci nous ne heurtons en rien<br />
les idées <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Rey-PaiMia<strong>de</strong>, avec lequel<br />
' nous partageons les mornes respeuts et les mê-<br />
mes oroyawces.<br />
II. <strong>de</strong> R.<br />
Le Service du Cardinal Mathieu à Rome<br />
Un <strong>de</strong> nos amis nous écrit :<br />
« Jeudi a eu lieu à Sainte-Sabine, l'église ti-<br />
tulaire du cardinal Mathieu, le service soleil<br />
net qui avait été annoncé <strong>de</strong>puis plusieurs<br />
jours. La présence d'un certain nombre d'é<br />
vécûtes français a singulièrement rehaussé l'é-<br />
clat <strong>de</strong> la cérémonie.<br />
» M. Garrigou, notaire à <strong>Toulouse</strong>, exé<br />
cuteur testamentaire du vénérable défuniétait<br />
au premier rang <strong>de</strong> l'assistance. Les Français<br />
présents à Rome rempliissaient l'enceinte <strong>de</strong><br />
l'église. Autour du catafalque, richement OT<br />
né et inorulé die Knntère.s, «les bancs étaient<br />
réservés pour les notabilités du clergé, rési-<br />
dant ou <strong>de</strong> passage à Rome. Remarqués<br />
Mgr Duciiesne, directeur <strong>de</strong> ié-cole française<br />
Mgr Guthlin, supérieur do Saint-Louis-<strong>de</strong>s<br />
.Français ; Mgr Lapenine d'ïlautpoul, plu<br />
sieurs supérieurs et procureurs généraux d'or<br />
dres religieux, <strong>de</strong> nombreux prélats ; M. Ga<br />
roluâ Durand, directeur <strong>de</strong> pAcadémie do<br />
f France â- Rome, était là aussi.<br />
I« célébrant était Mgr Amette, archevêque<br />
<strong>de</strong> Paris, assisté <strong>de</strong> prélats français. La ena<br />
polie Sixtine, dirigée par Mgr Perrosi, a exé<br />
cut.é les chants funèbres avec; une rare perfec<br />
tion. La vieille église était presque entière<br />
ment tendue <strong>de</strong> noir, avec beaucoup <strong>de</strong> goût<br />
C'est le cardinal Agiliardi, doyen <strong>de</strong>s oardi<br />
naux-prêtres, qui a donné l'absoute. Les car<br />
dinaux Luçop, Andrien, . Vannutelli et <strong>de</strong><br />
Lori étaient, selon les régies, dans une tri<br />
bune parfiieu'iière, invisibles au public. Les<br />
évèquew français, ù part ceux déjà nommés,<br />
étaient, r NN. SS. Douais, <strong>de</strong> Beauvais, Tou-<br />
cliet, d'Orléans, Rumeau, d'Angers, Chesnc-<br />
long, <strong>de</strong> VaJenoe, <strong>de</strong> Beauséjour, <strong>de</strong> Carcas-<br />
•sonne, Lalieitche, <strong>de</strong> Belley, Meunier, d'E-<br />
vreux. Méliissoit, <strong>de</strong> Blois, Morelle, <strong>de</strong> Saint-<br />
Briewc Chapon, <strong>de</strong> Nice, Ilerscher, <strong>de</strong> Lan-<br />
gres, Buptirc, <strong>de</strong> Quimper, Camplstron, d'An-<br />
ruecy, Monnier, <strong>de</strong> Troyes, Sevin, <strong>de</strong> Châlons,<br />
Gilbert, ancien évèque du Mans, et Marre, gé-<br />
néral <strong>de</strong>s Trappistes.<br />
» A la sortie, on se serait cru en France ;<br />
on ne percevait que <strong>de</strong>s conversations en no-<br />
tre langue ; l'assistance était, en effet, à quel-<br />
ques exceptions nés, composée uniquement <strong>de</strong><br />
compatriotes du 'regretté cardinal. <strong>Toulouse</strong> y<br />
était représentée avec distinction. P. B. »<br />
terrains tttérUes, plats «ut «Hceouveuis. fiflte p«nr-<br />
bc, avec, «les frais r«vlat,iveuuMit peu. con-<br />
dnrriiMes, donner aux fiitmtrev avliateurs raé-<br />
«Ir.inie IndiSpeniHa \A«.<br />
liimilite cite se iirèooeupera <strong>de</strong> eréier un né<br />
rodrome aux environs do l'oulouso. La dépen-<br />
i^, sera Ix-aiieoirp pHns con .idérable, il ., <strong>de</strong> plus., aura<br />
emniiie ce.île d'aviateurs lui avaliliige i-noriue.<br />
i/o département <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong> est un <strong>de</strong><br />
ceux (fui, en iiioyeune, ont les vents do plu.;<br />
faible vitesse.<br />
IAIS a via leurs pourrorut donc faire leur ap-<br />
iprenl is-age, ave.- Le iniiiimu.m <strong>de</strong> difl'ieuilé et,<br />
selon le principe du eapltaitne Ferbor : « Pas<br />
n pu.-., saut a a..ut, vol à vol ...<br />
Voilà donc un beau programme et digne do<br />
fixer l'a 1,1 en lion <strong>de</strong> mus -ceux qui aiment les<br />
sports et leur petite patrie.<br />
Le Midi, centre <strong>de</strong> l'aviation, au détriment <strong>de</strong><br />
Paris, qui n'a pas su retenir ses aviateurs,<br />
c'est 'ia prospérité pour toute une région.<br />
Bravo I donc à la ligue mérkllomale aérien-<br />
ne et à bientôt <strong>Toulouse</strong> Bor<strong>de</strong>aux en aéro-<br />
plane<br />
Conseil Municipal<br />
Demain jeudi 20 novembre, à 8 heures ivt<br />
<strong>de</strong>mie précises du soir, le conseil municipal<br />
délibérera sur les affaires suivantes :<br />
Introductions diverses : 1, Nomination du<br />
sécréta ire du conseil municipal ; 2, Crèche<br />
municipale, règlement <strong>de</strong>s c-épouses ; 3, Grè-<br />
cho municipale, achat, d'une éluve à désinfec<br />
tmn ; 4, Rue Ozenne, vente <strong>de</strong> terrains, <strong>de</strong><br />
man<strong>de</strong> Bouflls ; 5, Service du nettoiement,<br />
construction d'un entrepôt, bor<strong>de</strong>reau <strong>de</strong> prix<br />
supplémentaire ; G, Manifestation du 4 août<br />
1907, dégâts, in<strong>de</strong>mnités And ni u et Marseil-<br />
lan : 7, Décors, costumes et accessoires du<br />
théâtre «lu Capitole, offre <strong>de</strong> vente Justin<br />
Boyer ; 8, Institut <strong>de</strong>s Jeunes Aveugles, bour-<br />
ses ; 9, Ecole supérieure <strong>de</strong> commerce, bour-<br />
ses ; 10, Quartiers Saint-Michel, du Jardin<br />
<strong>de</strong>s Plantes, du Grand-Rond, etc., distribution<br />
d'eau non potable, avant-projet ; 11, Pompes<br />
funèbres, inhumations gratuite^, ; 12, Droits<br />
<strong>de</strong> stationnement «le la voiture <strong>de</strong> place à<br />
<strong>de</strong>ux chevaux, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'exonération ; 13,<br />
Théâtre du Capitole, crédit supplémentaire,<br />
<strong>de</strong>stiné à -assurer lo paiement du personnel ;<br />
11, PÔlDjMS funèbres, fourniture <strong>de</strong> cercueils,<br />
cahier <strong>de</strong>s charges ; 15, Pension <strong>de</strong> retraite<br />
Massoc (octroi) ; 16, Pension <strong>de</strong> retraite Car-<br />
reticr (octroi) : 17, Pension <strong>de</strong> retraite veuve<br />
Darônes (police) ; 18, Pension <strong>de</strong> retraite veu-<br />
ve Roumens (mairie) ; 19, Fourneaux écono-<br />
miques, fourniture <strong>de</strong> <strong>de</strong>nrées, cahier <strong>de</strong>s<br />
charges : 20, Moulin du Château, bail Som-<br />
bres et Lermiterie, cession.<br />
3<br />
tien <strong>de</strong> celte proportion constitue ce nu'oii «r-<br />
prime par un iienpqr,.,,,,,, k. runltiéucn 'ciiicit<br />
rtes vins.<br />
Le ronl mirent .serait ob!ie,at.,ire ,nur 'Otii l«<br />
mon<strong>de</strong>, ce qui e,xig() p, vote .l'une loi. M...s<br />
ceux qui produisent moins <strong>de</strong> S0 liectolttrie*<br />
par hectare en smiai.Mit exempts, iaiidl.i que<br />
ceux qui produisent plus <strong>de</strong> L00 lioetoUUea<br />
VivuRaicnt leur (., IM;WU . L'exposé général <strong>de</strong>s motifs fut adressé<br />
aux membres du gouvernement, aux députés<br />
et sénateurs, afhi qu© tous nos parflementâi-<br />
res connaissent pourquoi et comment le prix<br />
<strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s se trouve à ce momenl si élevé.<br />
» Il est fort juste que l'éleveur retire un pro-<br />
fit, important <strong>de</strong> ses animaux. Mais, à côte <strong>de</strong><br />
lui, la masse <strong>de</strong>s consommateurs proteste et<br />
se plaint amèrement auprès <strong>de</strong> nous, intermé-<br />
diiaireis, <strong>de</strong> ne pouvoir acheter <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s à<br />
«les prix roiaitivemvent modérés.<br />
» Les conséquences <strong>de</strong> l'entêtement, <strong>de</strong> nos<br />
bartemantatréa à no pas vouloir tenjr compte<br />
île nos justes doléances, produiront, un défi-<br />
cit <strong>de</strong> près <strong>de</strong> cont millions au budget d© la<br />
guerre pour l'exercico 1909, et nous le démon-<br />
trons : pour la fabrication <strong>de</strong>s 25.000 quintaux<br />
métriques <strong>de</strong> conserves, il y aura une majora-<br />
tion <strong>de</strong> prix <strong>de</strong> 25 à 30 sur les prix obtenus<br />
l'année, <strong>de</strong>rnière, et, comme conséqitf née, aug-<br />
mentation dans tons les corps <strong>de</strong> troupe <strong>de</strong><br />
20 à 30 % sur les fournitures fiernes-tricHles..<br />
Les cent millions seront vite atteints, sans<br />
bénéfice pour l'Etat, puisqu'il n'y a pas impé-<br />
rieuse, nécessité do fabriquer cotte année <strong>de</strong>s<br />
conserves pour l'année.<br />
» En irésnrné, il y aura une nouvelle aug-<br />
mentation du prix <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s par la suppres-<br />
sion «le milliers do tètes do bétail, indispensa-<br />
bles à la fabrication, perspective d'une aug-<br />
mentation d'impôts, et ceci pour être agréable<br />
à quelques cciutaines <strong>de</strong> personnaliités, au pré-<br />
judice .du consommateur en général.<br />
» l.e Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Fédération,<br />
» O. MAKTV. »<br />
M. Raoul Pugno, que nous entendrons prochaine-<br />
ment à la saJle Rouget, occupe la première plaos<br />
parmi les meUleurs artistes <strong>de</strong> notre époque.<br />
Né à Paris en 18Sï, Raoul Piiyno. fils d'un édi-<br />
teur <strong>de</strong> musique, commença ses étu<strong>de</strong>s dans la mai-<br />
Son paterndio ot progressa d'une manière élonnan.<br />
te ; en effet, 4 l'âge <strong>de</strong> six ans, il se faisait enien.<br />
dro dans un concert <strong>de</strong> bienfaisance donné a 1 Hôtel<br />
<strong>de</strong> VUle.<br />
Il entra au Conservatoire en 1S66, où il remporta<br />
d'emblée le premier prix <strong>de</strong> piano ; en 1S67, il<br />
olrtint lo premier prix d'Harmonie et la premièM<br />
médaille <strong>de</strong> solfège, pals, en 1389. le premier prix<br />
d'orgue et le <strong>de</strong>uxième prix <strong>de</strong> contrepoint et fu-<br />
M. Raoul l'uguo ne put concourir pour le pri x<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> Rome.<br />
Bn 1893. M. Raool Pugno se fit entendre à la<br />
Société <strong>de</strong>s Concerts du Conservatoire, où il inter-<br />
préta le Concerto en T.a mineur <strong>de</strong> Gricg avec un»<br />
telle fougue, une toUe virtuosité, qu'il déchaîna uu<br />
enthousiasme io<strong>de</strong>scripUble.<br />
De ce jour, le grand virtuoso ne connaît plus dus<br />
les applaudissements frénétiques, les ovations pro-<br />
longées : sa réputation est faite, le triomphe la<br />
suit partout. Dans tous les concerts où il prête son<br />
concours, le nom seul <strong>de</strong> M. Raoul Pugno .suffit<br />
pour attirer une foule énorme.<br />
Ce n'est pas seulement un merveilleux pianiste,<br />
il est aussi un composinteur do talent.<br />
F.n 1892, M. Raoul Pugno, alors maître do cha-<br />
pelle à Saint-Eugène, quitta cette église pour rem-<br />
plir les toncUons <strong>de</strong> professeur d'harmonie au Con.<br />
servaitoire. puis, en 1S96, dirigea une <strong>de</strong>s classes da<br />
piano où <strong>de</strong> nombreux succès remportas par sea<br />
élèves témoignent hautement do la maîtrisa du pro-<br />
fesseur.<br />
La croix <strong>de</strong> la Légion dlionnour est venue con-<br />
sacrer définitivement la gloire <strong>de</strong> grand artiste W<br />
31 juillet 1907.<br />
Pour sa conaacrer !\ son art. M. Raoul Pugno ai<br />
donné sa démission <strong>de</strong> professeur an Conservatoire:<br />
11 compose et fait <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s tournées artistiques.<br />
(Communiqué.)<br />
Pari9-Dêcors tient le record <strong>de</strong>s papiers peints.<br />
AMEUBLEMEST — LITERIE — T.I PIS<br />
C. SECONZAC, 6, place <strong>de</strong> la Trinité<br />
IL A ÉTÉ PERDU, sur le parcours <strong>de</strong> la nto<br />
Bavard à la rue Alsace, une épingle «le crev<br />
vwfe dans du papier soie. La Tapporter contra<br />
bonne récompense 49, rue Boymond-IV, chez<br />
le concierge.<br />
CONSOMMATEURS !!! — La dénomination<br />
BYRRH n'est pas une expression générique<br />
comme celle <strong>de</strong> l'absinthe ou du vermouth.<br />
C'est une marque déposée, et par conséquent<br />
une propriété garantie par la lot et désignant<br />
un produit particulier. U n'existe pas <strong>de</strong>ux<br />
sortes <strong>de</strong> BYRRH. U n'y en a qu'un seul, fa-<br />
briqué par uno maison unique, la Maison<br />
VIOLET Frères, à THUIR (Pyrénées-Orienta-<br />
les). Le consommateur qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un verra<br />
<strong>de</strong> BYRRH a donc le droit d'exiger qu'on lui<br />
verse du vrai BYRRH et da refuser tout pro-<br />
duit d'imitation.<br />
L'IDÉAL<br />
sansrivaU.<br />
L'EAU DE COLOGNE â<br />
un marteau,<br />
e : elle fut fabriquée,<br />
uiKlempK : le nrix n 'é-<br />
râleur. Le systCmo ne<br />
pouvoir ce ni ru | n'osa<br />
: on sait également quo<br />
]e calendrier républicain s'effara <strong>de</strong>vant son<br />
ainé<br />
M. <strong>de</strong> Rey Paillhadc, qui a fol dans la puis-<br />
s.wce <strong>de</strong> l'un lié. qui autorise sa foi <strong>de</strong> la<br />
..té <strong>de</strong> faciliter les rapports ipn se iniil<br />
tiplieul nu- la commodité <strong>de</strong>s communica-<br />
tions croit à réla.ldis*iunent nouveau, et défi<br />
nitlf <strong>de</strong> lu mes<br />
Nous le i-onwvreliurrs du travail si docmne»ile, nul<br />
.r<br />
l'h<br />
donile que ce ne somit jws (piial.ee afli.parell8<br />
nnveTObr».<br />
Farlnea. — Courant, 99 C5; preclialn. '.'9 (10; J:m»<br />
viei -février, 99 70; « premiers, 30 05; « <strong>de</strong> m M .,<br />
SU .la. UuulaiLie ci line<br />
lllés. — CouTant, n,; pmrliarn, A' 70: lanvler.<br />
férrter. 9S 15; 'i i)mmler,H, M ai; Uwidanoe ratine.<br />
S«l»{lea. — courant. 17 95, |>nw liain. 1 7'ei; Janvier<br />
f.'ivrl r. 17 40. \ pwmlors, 17 M); tnulanco calme-.<br />
Av..ma». — Courant, la M. pmcltaln. ta la. i.-in.<br />
nnr lèvre r. IH i;.. « |ircin«u>. IH v;.. u iul.uw»- c.ilnt«><br />
Ont ta. - i>is|*miw« on cin
Jeudi 20 <strong>Novembre</strong> 1005<br />
tt f>0: i>r(»!lt«1n, Mj * .pre-miers. W 55; 1 <strong>de</strong> mars, Wf? 1<br />
tnntiurt «mteiwi*:.<br />
sucîSs — Oouiraxt, 98 «&•, prooteiim. 30: i pre-<br />
mière 80 »; 4 novembre.<br />
Hie*. — Fermes. On cote par 100 kilos : blés «le<br />
Garonne, 18 » w J5 i itecto.<br />
Eannes. — ,M«.iviites supérieures A cylindres ou<br />
haut pays, 31 75 ; premières marques, al ao.<br />
Sons ot reliasses.— Fwmes. On cote en disponible :<br />
nous gros, 15 fr.; sou* «rdinulres, m 50: i «înallté,<br />
3 75 Iles *? pieds . 2* xruaHté, 2 25 le» 32 .pieds; ehteo-<br />
ffee frisée, » 25 les 100 piedM; scarole, 3 fr. les 100<br />
pieds: carottes, 0 10 le paquet; navets. 0 05 le pa-<br />
quet; poireaux, o 30 lo p.'tqtwl; céleri-rave lro qua-<br />
lité, 0 85; 2* quû.lHe, 0 20, le tout le paquet <strong>de</strong> 8<br />
pieds; choux <strong>de</strong> BrusteUes lie qnaUte, 1 75 le pa-<br />
nier; citrouilles Ire qualité, 0 75 la pièce; 9* «|ilii-<br />
lité, 0 50 la pièce-, scorsonère, do 0 30 à 0 36; sal-<br />
«tfls hkmc ,<strong>de</strong> 9 25 A 0 30; oignons secs, <strong>de</strong> 0 15 a<br />
0 25 le paquet : pommes do terre, <strong>de</strong> 3 50 à 4 f r. le<br />
sac IH 505 ..<br />
407 . .<br />
407 75<br />
512 .. 512 50<br />
SU .. 841<br />
:tcv .. 366 2;.<br />
3(i5 ..<br />
40t; ..<br />
PO» •<br />
405 50<br />
441 50 142 50<br />
3IU ..<br />
Wi ..<br />
392 ..<br />
484 Ml<br />
602 7:i 503 ..<br />
.1:1 .. 897 75<br />
45:: ro 452 ..<br />
4«>:. 50 465 ..<br />
501 .. 502 ..<br />
434 ..<br />
4.MI ..<br />
435 ..<br />
45H 50<br />
472 .. 471 ..<br />
497 75 49Ï) 50<br />
4:12 .. 4T2 ..<br />
4:tl .. 432 M<br />
447 .. 418 ..<br />
438 50 439 75<br />
451 75<br />
452 50<br />
441 75 4 42 ..<br />
4:i7 60 43!) ..<br />
427 .. 428 50<br />
I-I«IM» Kspa*ne, ...III.UK-- .".0 (xisei<br />
SaiMtam» 97 50; PwrtttgaJ 3 %, 68; RIKW» couse.<br />
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Lof, yive/ron, Corrèze, Cantal<br />
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nos Btnraux. ma USISJIISIIIIH.<br />
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- 25, è <strong>Toulouse</strong>, «t chez tous nos Conwape&â&atffc,<br />
FIL TELEGRAPHIQUE SPECIAL<br />
Jeudi <strong>26</strong> <strong>Novembre</strong> <strong>1908</strong>. - 18' Année - N" 5,866 BUREAUX A PARIS: <strong>26</strong>, RUE FEYDEAIi<br />
Les Faits du Jour<br />
ta Chambre a achevé la discussion du burl-<br />
sgt <strong>de</strong> la marine.<br />
On croit toujours que <strong>de</strong>s arrestations se<br />
rapportant à l'affaire Steinheil sont imminen-<br />
tes ; le bruit <strong>de</strong> l'arrestation <strong>de</strong> Mme Steinheil<br />
g couru à Paris, mais n'est pas confirmé.<br />
De nouvelles manifestations antiautrichien-<br />
nes ont eu lieu à Rome ; les carabiniers ont<br />
du intervenir.<br />
• •> -<br />
D'après la « Liberté », les négociations turco-<br />
bulgares viennent d'aboutir à un accord sur<br />
tous les points.<br />
—•l'-<br />
on assure que l'ambassa<strong>de</strong>ur d'Autriche quit-<br />
tera Constantinople vendredi en raison <strong>de</strong> la<br />
continuation du boycottage <strong>de</strong>s produits autri-<br />
chiens en Turquie. —:—<br />
Le général haïtien Lecomte a été exécuté par<br />
(es révolutionnaires et la ville d'Aquin pillée.<br />
—l'-<br />
Un vapeur anglais transportant <strong>de</strong>s pèlerins<br />
marocains à la Mecque a brûlé dans le port<br />
fe Malte ; il y a <strong>de</strong> nombreuses victimes.<br />
Au tirage <strong>de</strong>s obligations <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong><br />
Paris 1904, le ^205,083 a gagné 100,000 francs.<br />
—:—<br />
Voir par ailleurs les nouvelles qui nom<br />
COSt parvenues à la <strong>de</strong>rnièfe heure.<br />
sanfc et, surtout plus profitable à la vérité<br />
d'enregistrer les aveux du rédacteur <strong>de</strong><br />
la Dépêche, lorsqu'il déclare un peu plus<br />
loin qu'il y a « dans le pays, à l'égard <strong>de</strong>s<br />
parlementaires, un mouvement <strong>de</strong> mau-<br />
vaise humeur qui n'est pas encore très<br />
redoutable, mais qu'une circonstance for-<br />
tuite et imprévue pourrait transformer<br />
en une opposition violente et mena-<br />
çante ».<br />
Voici le mot <strong>de</strong> la fin ?<br />
es Mala<strong>de</strong>s<br />
Bs no mouraient pas tous, mais tous étalent frappés.<br />
Notre bon La Fontaine eût certaine-<br />
ment conté cette triste histoire en vers.<br />
M. Aulard la narre en prose aux lecteurs<br />
<strong>de</strong> la Dépêche.<br />
C'est l'abomination <strong>de</strong> la désolation.<br />
Les parlementaires <strong>de</strong> la République<br />
«font pas encore la peste. Ils ont simple-<br />
ment quinze mille francs par an 1<br />
Est-ce trop ?<br />
Non, ce n'est pas assez, dirarUpour un<br />
peu le citoyen Aulard. Mais le cuistre<br />
est un homme pru<strong>de</strong>nt. Il se borne à ob-<br />
server, avec d'infinies précautions, que<br />
l'augmentation <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité parlemen-<br />
taire est « une bonne chose en soi ».<br />
Les princes <strong>de</strong> la Démocratie républi-<br />
caine ne pouvaient pas se contenter du<br />
traitement <strong>de</strong> neuf mille francs que les<br />
élus <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s Etats monarchi-<br />
ques n'eurent jamais la pensée <strong>de</strong> s'oc-<br />
troyer. La République n'estrelle pas,<br />
après tout, un gouvernement à bon mar-<br />
ché ?... Pour cette raison, députés et sé-<br />
nateurs ne sauraient assez bien se servir.<br />
Et c'est sans une minute d'hésitation<br />
qu'ils ont acooippli la plus gran<strong>de</strong> ré-<br />
forme <strong>de</strong>s temps mo<strong>de</strong>rnes.<br />
M. Aulard ne les blâme pas. leur geste<br />
<strong>de</strong>vant leur donner « plus <strong>de</strong> loisir et<br />
plus <strong>de</strong> force pour poursuivre le bien <strong>de</strong><br />
leurs commettants ».<br />
Toutefois, tout le mon<strong>de</strong>, en France,<br />
ne pense pasjjomme M. Aulard, et M.<br />
Aulard est obligé d'en faire discrètement<br />
l'aveu aux lecteurs <strong>de</strong> la Dépêche. Oui,<br />
les « électeurs, surtout dans les campa-<br />
gnes, écrit-il, ont eu une tout autre im-<br />
pression et n'ont point jugé comme moi.»<br />
Et que dit-on dans les campagnes ?<br />
M. Aulard, qui se flatte d'avoir l'ouïe<br />
extrêmement fine, a entendu ceci notam-<br />
ment :<br />
— Si du moins, les parlementaires ga-<br />
gnaient leur argent, s'ils travaillaient sé-<br />
rieusement, s'ils travaillaient davantage<br />
<strong>de</strong>puis qu'ils sont mieux payés ! Mais<br />
non : les séances du Sénat, fait remar-<br />
quer la malignité, sont aussi courtes et<br />
aussi rares que par le passé, et c'est 5,<br />
peine si trois douzaines <strong>de</strong> députés dai-<br />
gnent assister aux séances <strong>de</strong> la Cham-<br />
bre, quand ces séances sont consacrées à<br />
la discusion tant soit peu technique <strong>de</strong><br />
projets <strong>de</strong> loi instituant le bien-ôtre du<br />
peuple ou simplement quand il s'agit <strong>de</strong><br />
siéger le matin. Levé avant l'an lie, le<br />
« Si décidément, quoiqu'ils en puissent<br />
dire ou faire, le peuple persiste à se scan-<br />
daliser <strong>de</strong> l'augmentation du traitement<br />
do ses députés, si ces députés, après en-<br />
quête sérieuse chacun dans sa circons-<br />
cription, acquièrent la certitu<strong>de</strong> que<br />
leurs électeurs les désapprouvent en cela,<br />
ils s'honoreront en s'acquittant du <strong>de</strong>-<br />
voir <strong>de</strong> revenir sur une mesure que l'opi-<br />
nion aura jugée prématurée, et, par un<br />
franc aveu <strong>de</strong> leur erreur, l'autorité re-<br />
viendra à leurs personnes, tandis que le<br />
régime parlementaire, vraie et indispen-<br />
sable forme <strong>de</strong> la République démocrati-<br />
que, reprendra son prestige. »<br />
Il faut, en vérité, que le mal soit bien<br />
grand pour que M. Aulard se soit décidé<br />
à signer un aussi alarmant bulletin <strong>de</strong><br />
santé. Ce mal nous était apparu dans<br />
quelques manifestations électorales. L'en-<br />
trée <strong>de</strong> M. d'Elissagaray au Palais-Bour-<br />
bon au cri <strong>de</strong> : « A bas les Quinze Mille »<br />
ne pouvait qu'inspirer <strong>de</strong> sérieuses crain-<br />
tes aux moribonds. La confession <strong>de</strong> M.<br />
Aulard est décisive : les Quinze Mille<br />
agonisent 1 Tous peut-être ne sucombe-<br />
ront point ; mais tous sont frappés <strong>de</strong><br />
déchéance morale aux yeux du pays ; le<br />
régime qui leur permit la gigantesque<br />
flibusterie que constitue l'augmentation<br />
<strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité parlementaire, ce régime-<br />
là est atteint et convaincu <strong>de</strong> complicité.<br />
Il pourra reculer la date du verdict <strong>de</strong><br />
condamnation qui l'attend. Il n'empê-<br />
chera pas le peuple <strong>de</strong>s campagnes — au-<br />
quel se joindra aussi le peuple <strong>de</strong>s villes,<br />
n'en déplaise à M. Aulard — <strong>de</strong> mar-<br />
quer, dès maintenant, à l'épaule <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
lettres d'infamie les Q. M. qui, profitant<br />
<strong>de</strong> la veulerie <strong>de</strong>s Français, sans discus<br />
sion décidèrent <strong>de</strong> prendre tous les ans<br />
quelques millions supplémentaires dans<br />
le coffre-fort <strong>de</strong> l'Etat — uniquement<br />
pour mieux vivre et mieux jouir.<br />
M. Aulard, qui voit dans quel discrédit,<br />
ils sont tombés, les supplie <strong>de</strong> « revenir<br />
sur une mesure jugée prématurée », lais-<br />
sant entendre ainsi qu'ils pourront la re-<br />
prendre plus tard.<br />
Une telle réparation ne saurait être suf-<br />
fisante. Les Q. M. <strong>de</strong> la République par-<br />
lementaire ont fait main basse sur les<br />
fonds <strong>de</strong> l'Etat. La restitution s'impose.<br />
On <strong>de</strong>vra les chasser ensuite en les met-<br />
tant dans l'impossibilité <strong>de</strong> recommen-<br />
cer*<br />
Victor LFSPINE;<br />
Un Jour le Jour<br />
Les prédécesseurs du pontife Coûtant.<br />
Le cocasse Coûtant dTvry n'a rien invente,<br />
nous l'avons dit. Clovis Hugues pratiqua te<br />
premier <strong>de</strong>s baptêmes laïques. Mais, poète, il<br />
parlait en vers. ...<br />
Penchant sur le nouveau-no, qui criait <strong>de</strong><br />
peur, sa lace, pittoresque <strong>de</strong> vieux rapi.ii, i.<br />
déclarait i<br />
Au nom do la nature entière<br />
Je to baptiso citoyen l<br />
Mais dans lo district électoral <strong>de</strong> M. Ferrero,<br />
on tait mieux : on célèbre la première com-<br />
munion laïque <strong>de</strong>s pupilles do la Libre-Peu-<br />
R 6G I<br />
Chaque année, au printemps, les commu-<br />
niants cravatés <strong>de</strong> rouge., traversent la ville<br />
aux accents <strong>de</strong> YlnlernaUonale et se ren<strong>de</strong>nt<br />
en un vaste' local, autour <strong>de</strong> tailles chargées <strong>de</strong><br />
Râteaux et <strong>de</strong> vin doux.<br />
En guise die bénédiction, MM. Ferrero, Mau-<br />
rice Allard etc.. prononcent <strong>de</strong> longs discours;<br />
enfin après <strong>de</strong>ux heures <strong>de</strong>éloquence, le signai<br />
du goûter, impatiemment attendu, est donné.<br />
Les enfants peuvent aLors dévorer les gâ-<br />
teaux... s'il en reste.<br />
Car certain*? personnages officiels résistent<br />
mal a In tentation et les assiettes <strong>de</strong> douceurs<br />
se vi<strong>de</strong>nt parfois discrètement, pendant que<br />
les orateurs font pleuvoir <strong>de</strong>s ilote d'êlo-<br />
le 8 <strong>de</strong> ce mois, on <strong>de</strong>vra, suspendre à cette ;<br />
date tous les services du ma^hzen.<br />
SAIIsT-AULAinF..<br />
Le i mai, Abd el Aziz, se préparant à<br />
quitter Rabat, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> notre protection.<br />
Le 1er juin, il adresse aux signataires <strong>de</strong><br />
l'acte d'Algésiras une protestation contre<br />
la révolte <strong>de</strong> sou frère.<br />
I* 27 juin, il pousse encore vers nous<br />
un cri d'appel. Il montre que son avenir est<br />
entre nos mains :<br />
Toutefois, Abd el Aziz, avant d'entreprendre<br />
cette exnédition, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si le gouvernement<br />
<strong>de</strong> la république consent à assurer la protec-<br />
tion <strong>de</strong> son palais <strong>de</strong> Rabat, dans lequel il<br />
laisserait sa famille et ses serviteurs.<br />
11 craindrait, en effet, qu'en cas <strong>de</strong> revers,<br />
<strong>de</strong>s traitements barbares ne leur fussent iBflfc<br />
gés. S'il échouait dans son projet, Abd ci Aziz<br />
se replierait sur la Chaouia, où il cesserait<br />
aussitôt <strong>de</strong> combattre. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que, dans<br />
cette éventualité, la protection du gouverne-<br />
ment français le couvre, ainsi que sa famille<br />
et le personnel <strong>de</strong> son maglizen.<br />
I.e sultan espère que notre appui ne lui fera<br />
pas défaut et que grâce à notre intervention<br />
une situation digne <strong>de</strong> son rang lui sera, ré-<br />
Il rappelle que si sa cause s'est trouvée<br />
compromise, c'est parce qu'il a voulu appli-<br />
quer loyalement les réformes d'Algésiras et<br />
notamment l'institution <strong>de</strong> la police, comptant<br />
qu'il serait soutenu par les puissances signa-<br />
taires. ... ..<br />
C'est également, dit-il, parce qu'il a accepté<br />
sans protester l'action <strong>de</strong> la France a Casa-<br />
blanca, qu'il a donné à son adversaire 1 occa-<br />
sion d'exploiter contre Lui les sentiments fana-<br />
tiques <strong>de</strong> son peuple. Les projets d'Abd el<br />
Aziz sont unanimement approuvés ipar ses<br />
vizirs.<br />
M. Regnault signale <strong>de</strong>ux jours après<br />
coinbien ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s sont justifiées et<br />
modérées.<br />
Il est donc avéré que durant toute cette<br />
année la France a pu compter absolument<br />
sur Abd «1 Aziz et qu'il s'est mis à sa dis-<br />
position pour créer sous notre direction un<br />
régime plus stable au Maroc.<br />
La France, malgré cela, a choisi, non<br />
sans hésitation, une politique <strong>de</strong> « neutra-<br />
lité », — en réalité d'abandon, dont on voit<br />
l'évolution dans les documents du Livre<br />
Jaune.<br />
Dès le 8 novembre, elle laisse partir pour<br />
Marrakech à <strong>de</strong>stination du prétendant les<br />
armes et les munitions qui se trouvaient à<br />
la douane <strong>de</strong> Safi-<br />
Ce n'est qu'aprèfc <strong>de</strong> nombreux échanges<br />
<strong>de</strong> dépêches que sont autorisées, en décem-<br />
bre et janvier, les opérations réclamées par<br />
les autorités diplomatiques et militaires<br />
contre la mehalla hafidiste <strong>de</strong> Moulai Ra-<br />
chid.<br />
A cette dat? cependant M. Pichon déclare,<br />
encore qu'il n'y a qu'un seul souverain légi-<br />
time au Maroc :<br />
21 décembre 1907.<br />
Nous n'avons cessé, <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> la<br />
crise, <strong>de</strong> considérer et <strong>de</strong> manifester qu'il n'y<br />
avait pour nous qu'un seul souverain légi-<br />
time, celui avec qui nous avions traité jusque-<br />
là et qui avait pris à l'égard <strong>de</strong> l'Europe ren-<br />
gagement <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r aux réformes discutées<br />
à Algésiras...<br />
D'une façon générale, la mission <strong>de</strong> notre<br />
représentant a rétabli nos rapports avec le<br />
maghzen sur un pied <strong>de</strong> mutuelle confiance.<br />
Notre intervention n'est donc point dirigée<br />
contre lui ; nous y mettrons fin dès que la<br />
sécurité <strong>de</strong>s étrangers aura été assurée, oe yui<br />
suppose que l'autorité du maghzen aura été<br />
restaurée. La raison essentielle <strong>de</strong> notre action<br />
au Maroc se confond ainsi avec l'intérêt même<br />
du sultan. PICHON.<br />
C'est avec Abd el Aziz seul que le gouver-<br />
nement français entend, eemble-t-il, colla-<br />
borer.<br />
9 janvier <strong>1908</strong>.<br />
D'autre part, sans dépasser le rayon <strong>de</strong>s<br />
opérations en cours, on s'attacherait à assurer<br />
la sécurité <strong>de</strong>s communications dans la direc-<br />
tion <strong>de</strong> Rabat et <strong>de</strong> Mazagan.<br />
Ces résultats obtenus, et j'ostinie qu'ils <strong>de</strong>-<br />
vraient être acquis promptement, nous serions<br />
en mesure d'inviter le sultan à diriger une<br />
mehalla dans l'intérieur <strong>de</strong> la Chaouia, pour<br />
occuper la kasbah <strong>de</strong> Médiouna, consoli<strong>de</strong>r<br />
son influence sur les tribus et reprendre la<br />
responsabilité <strong>de</strong> l'ordre dans toute la région.<br />
G. CLEMENCEAU.<br />
avance à Abd el Aziz 2.500.000 francs, M.<br />
Pichon met à l'emploi do cotte somme <strong>de</strong>s<br />
restrictions difficilement conciliâmes, sem-<br />
ble-! il, avec la « souveraineté » du sultan,<br />
proclamé à Algésiras.<br />
L'argent sera fourni par mensualités. lies<br />
chèques <strong>de</strong>vront être visés par un contrôleur,<br />
qui <strong>de</strong>vra être agréé par la liauque <strong>de</strong> l'Etat.<br />
Je; propose à ladite Hunque le commandant<br />
Fariau. qui a déjà été chargé du même rôle<br />
lors <strong>de</strong> l'avancé dit* 1,500,000 francs.<br />
Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la Banque <strong>de</strong> vouloir bien<br />
ouvrir d'urgence un crédit, <strong>de</strong> 400,000 francs,<br />
ôéstiné au paiement <strong>de</strong>s sol<strong>de</strong>s arriérées.<br />
m. Gaillard <strong>de</strong>vra expliquer au maghzen<br />
qje cette nouvelle avance ne <strong>de</strong>vra pas ser-<br />
vir ù sol<strong>de</strong>r les mehallas dirigées vers l'inté-<br />
1-,). PICHON.<br />
Le 18 février, M. Pichon lait part <strong>de</strong> cette<br />
restriction à l'Allemagne.<br />
néanmoins, le 18 mai, il refuse <strong>de</strong> rece-<br />
voir les envoyés <strong>de</strong> Moulai Hafld.<br />
jLa France va-t-elle donc soutenir, sui-<br />
vant les traités et suivant son intérêt, Abd<br />
el Aziz ï Non. Quand, en juin, celui-ci fait<br />
appel à nous, M. Pichon télégraphie à M.<br />
Regnault :<br />
Paris, le 27 juin <strong>1908</strong>.<br />
Je ne puis, en réponse 'à votre télégramme<br />
<strong>de</strong> ce jour, que vous confirmer toutes mes<br />
iiistrun mus .'intérieures sur mitre résolution<br />
<strong>de</strong> ne pas intervenir , I/arg„ m „„| os<br />
tout, au moins original ri, prouve qu,. i es<br />
partisans du régime <strong>de</strong>s parlem,-.,,!,.,,,.^<br />
m «ont jamais on peine lorsqu'il s'agit<br />
Pour eux <strong>de</strong> sortir d'un mauvais cas<br />
Mais il nous suffit que M. Aulard ait<br />
o«nosl,iqné lo mal qui rongo nos Q M<br />
'i«'; Ul |r,. r „1Si nnu. nous occuperons du<br />
«0^6. Pour l'instant, il est pl,H infères<br />
L'actualité<br />
LE LIVRE JAUNE SUR LE MAROC<br />
Ainsi que nous 1"avons déjà dit, le gou-<br />
vernement a distribué un Livre Jaune sur<br />
le Maroc.<br />
Ce Line Jaune n'est guère que. l'histoire<br />
d< Moulai HaM, <strong>de</strong>s différentes péripéties<br />
<strong>de</strong> son houreuso aventure, <strong>de</strong> ses relations<br />
avec iAlili:niHKiie et (le ses démêles avec lu<br />
Fruiice. Nous on avons déjà donné un rô<br />
suine.<br />
^oinpléhm.s-le par quelques-uns <strong>de</strong>s plus<br />
importants extraits :<br />
Le II février, rembarras du sultan Abd ol<br />
Aziz augmente.<br />
I .iiiger, le 3 février 1901*<br />
M. Gaillard of<br />
commandant Fnrlan man-<br />
noncMil qu« dans le ea.-- ou uni) nouvelle<br />
avance ne serait pas con • ni le au sultan avant<br />
lonie européenne <strong>de</strong> Rabat si <strong>de</strong>vient néces-<br />
saire.<br />
Au cas où Abd el Aziz se réfugierait dans<br />
nos lignes en même temps qu'Européens, ac-<br />
cueillez-le. Mais vous no <strong>de</strong>vez pas combattre<br />
pour sa cause. G. Plco.i-.uti.<br />
Nouvelle recula<strong>de</strong> le 21 janvier :<br />
Paris, le 21 janvier <strong>1908</strong>.<br />
Il no faut pas que le maghzen atten<strong>de</strong> que<br />
nous mettions nos forces militaires il son ser-<br />
vice. En aucun cas, nos troupes n'iront soit à<br />
Fez. soit à Marrakech ; par conséquent, nous<br />
sommes décidés h nous abstenir do tout co qui<br />
risquerait <strong>de</strong> nous y conduire.<br />
Enfin, il ne nous est pas possible d'interve-<br />
nir au point, où on nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, entre Abd<br />
el Aziz et son compétiteur ; les opinions du<br />
gouvernement 'à ce sujet sont absolument d'ac-<br />
cotvl avec celle <strong>de</strong>s r.hirmhi es et du pays. Nous<br />
continuerons à rester en garnie contre une<br />
aventure dans laquelle nous risquerions <strong>de</strong><br />
rencontrer <strong>de</strong> multiplet difficultés.<br />
1) importe donc que nos agents évitent, livre<br />
soin do laisser le inatvJizen se faire <strong>de</strong>s Illu-<br />
sions sur la nature du concours qu'il peut<br />
noua <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r.<br />
Us <strong>de</strong>vront s'abstenir d'encouraiw <strong>de</strong>s offres<br />
dont les circonstances expliquent l'exagéra,<br />
tion ; ils se rappelleront que si nous .sommes<br />
toujours résolus ù prévenir toute întervciilion<br />
éir.-.iigJ-rw au Maroc et il poursuivre l'uccom-<br />
plissement nie notre inaniidnl européen dans tes<br />
porte, nous ne voulons profiter île. la crtep- ac-<br />
tuelle que pour garantir l'exécution du ni an',<br />
dat en question.<br />
Les suggestions que formule lo gouverne-<br />
ment chériflen iraient à l'en contre <strong>de</strong> son in-<br />
térêt comme du nôtre. PICHON.<br />
Voici, le <strong>26</strong> janvier, les instructions tl<<br />
nées à notre consul <strong>de</strong> Casablanca :<br />
Tout en vous abstenant d'entrer en leÉÛottl<br />
avec Moulai lln.lid. faites en M»ru. ,,, „).,.;,<br />
politique ne soit pas dénaturée u y(>l j x<br />
Elle n'a pas pour objectif d'imposer l'aiili.ril^<br />
d'Abd e1 Aziz aux tribus. Mais celtes do ces<br />
tribus oui menacent nos troupes on ]n sérui'it„<br />
<strong>de</strong>s étrangers doivent savoir qu'il ne leur sut".<br />
Uni pas <strong>de</strong> se réclamer <strong>de</strong> Moulai ii.nl i ,„„„•<br />
échapper au clifUniient nu'elles méritent.<br />
Malere cela, le 20 janvier, M. Pichon<br />
déclare que non - utiliserons le concours du<br />
iii;ielr/en pour pi'iciller le ; Ohaniun et appll.<br />
quer l'acte d'Algésiras.<br />
La consigne est <strong>de</strong> ne pas avancer.<br />
Paris, le 5 février <strong>1908</strong>.<br />
Continuez à ne pas perdre «le viu qu'il im-<br />
porte i'.e vous limiter au champ d'opérations<br />
qui von» n été tracé, et évitez <strong>de</strong> provoquer ac-<br />
tions <strong>de</strong> iruern^uiis nécessité absolue.<br />
G. PlIQUART.<br />
Quand lo 15 février, la Banque d'Etat<br />
Paris, le 30 juin <strong>1908</strong>.<br />
Vous pouvez faire connaître à Abd el Aziz<br />
que. le cas échéant, nous offrirons un refuge à<br />
bord <strong>de</strong> nos bateaux <strong>de</strong> guerre à sa famille et<br />
à ses serviteurs. D'autre part, il va <strong>de</strong> soi quo<br />
le palais <strong>de</strong> Rabat doit être gardé comme tou-<br />
tes les autres parties <strong>de</strong> la ville par la police.<br />
A cela doivent se borner les assurances à<br />
donner au sultan. Si <strong>de</strong>s troubles se produi-<br />
saient et si la police était impuissante à main-<br />
tenir l'ordre et la sécurité, nous pourrions être<br />
amenés à intervenir, sur l'avis conforme du<br />
corps consulaire, mais c'est une éventualité<br />
que vous n'avez pas à viser dans votre réponse<br />
à Abd el Aziz.<br />
Les circonstances pourraient <strong>de</strong>venir telles<br />
que le maghzen croirait avoir intérêt à faire<br />
naitre <strong>de</strong>s troubles pour nous obliger à occu-<br />
per la ville et il importe que rip* dans notre<br />
langage ni dans notre attitu<strong>de</strong>- ne puisse en-<br />
courager <strong>de</strong> semhlables projeté.<br />
Votre télégramme prévoit, en outre, le cas<br />
où le sultan serait amené, pendant sa marche<br />
vers le sud, à se réfugier dans le territoire<br />
occupé par nos troupes.<br />
Nous ne pourrions lui refuser asile, mais il<br />
e»t bien entendu que nous ne saurions nous<br />
prêter a ce qu'il fit <strong>de</strong> co territoire un point<br />
d'appui pour continuer on reprendre tes hosti-<br />
lités. Si, enfin, comme vous le prévoyez, il<br />
abandonnait la lutte, il pourrait assurément<br />
compter que notre appui diplomatique ne lui<br />
ferait pas défaut pour le règlement <strong>de</strong> la si-<br />
tuation personnelle qui lui serait faite.<br />
PICHON.<br />
Le 2 juillet, c'est au général d'Ama<strong>de</strong> que<br />
le ministre <strong>de</strong> la guerre télégraphie :<br />
Je vous renouvelle l'interdiction d'intervenir<br />
entre Abd el Aziz et Moulai Hafld.<br />
Le général d'Ama<strong>de</strong> s'incline, malgré les<br />
instances <strong>de</strong> Moulai el Amin, oncle du sul-<br />
tan, <strong>de</strong>vant les ordres reçus. Il est facile<br />
<strong>de</strong> voir qu'il les désapprouve pourtant.<br />
Casablanca, le 9 août <strong>1908</strong>.<br />
J'ai vu aujourd'hui Moulai el Amin, oncle<br />
du sultan, qui m'a tait part <strong>de</strong> ses préoccupa-<br />
tions au sujet <strong>de</strong> la marche d'Abd el'Aziz sur<br />
Marrakech ; le sultan, m'a-tril dit, a tout aban-<br />
donné, amis et parents, pour suivre les con-<br />
seils cl servir les intérêts <strong>de</strong> la France ; il<br />
compte en retour sur l'appui <strong>de</strong> cette puissan-<br />
ce dans ses entreprises".<br />
Moulai el Amin m'a <strong>de</strong>mandé d'intervenir<br />
pour assurer le succès <strong>de</strong> la mehalla.<br />
J'ai dû lui répondre que* je n'étais qu'un sol-<br />
dat et que je <strong>de</strong>vais me régler sur les ordres<br />
qui m'étaient donnés.<br />
La mehalla a traversé ce matin l'oued<br />
Oumer-Rbia ; elle campe à une <strong>de</strong>mi-heure au<br />
sud <strong>de</strong> Mechra-et-Knidlat : elle se rend <strong>de</strong>main<br />
à Dar-Allal-ech-Cherkaoui. D'AMADE.<br />
Abd ei Aziz, compromis et non soutenu<br />
par nous, est battu par les hafldistes dans<br />
sa marche vers Marrakech. L© gouverne-<br />
ment français se contente <strong>de</strong> marquer le<br />
coup.<br />
Paris, le 23 août <strong>1908</strong>.<br />
îlo ne puis que vous confirmer toutes mes<br />
hfetructions antérieures sur le rôle <strong>de</strong> stricte<br />
riiutralité qui nous inconilre ; nous <strong>de</strong>vons<br />
râus abstenir <strong>de</strong> toute mesure qui pourrait<br />
êfre Interprétée comme un acte, d'intervention<br />
entre Abd cl Aziz et Moulai Hafld. 11 me paraît,<br />
d'auiro part, que la défaite du sultan, qui<br />
semble être définitive, va nous conduire h en-<br />
rager <strong>de</strong>s pourparlers avec les puissances sur<br />
9 situation du Maroc. PICHON.<br />
excessif. S'il est. soupçonné ou inculpé d'au-<br />
tres crimes, jiu'on le dise nettement. Or,<br />
non seulement la découverte do la fa-<br />
meuse perle dans son portefeuille ne prou-<br />
ve en rien sa complicité dans l'assassinat<br />
<strong>de</strong> M. Steinheil et <strong>de</strong> Mme Japy, mais elle<br />
l'innocenterait plutôt. En effet, quand on dé-<br />
robe un objet, c'est d ans un but quelcon-<br />
que, soit pour en faire <strong>de</strong> l'argent, soit pour<br />
l'employer à son usage personnel. Depuis<br />
plus <strong>de</strong> cinq mois qu'il gar<strong>de</strong> sur lui le<br />
produit <strong>de</strong> son larcin, comment n'a-t-il pas<br />
trouvé l'occasion <strong>de</strong> s'en défaire moyennant<br />
une somme même minime, au lieu d'en<br />
faire une preuve contre lui en le gardant ?<br />
Cette perle, que parmi les autres bijoux <strong>de</strong><br />
Mme Steinheil il a choisie presque sans<br />
valeur, il ne voulait pourtant pas la faire<br />
monter en une épingle qui l'eût dénoncé<br />
tout <strong>de</strong> suite.<br />
La veuve du peintre assassiné joue vrai-<br />
ment <strong>de</strong> malheur. Dès la découverte du cri-<br />
me, elle désigne trois hommes noirs et une<br />
femme rousse. IJCS hommes noirs, rii vus<br />
ni connus ; et pas plus do femme rousse<br />
que sur la main- Tous les gens que Mme<br />
Steinheil a cru reconnaître comme les as-<br />
sassins <strong>de</strong> son mari et <strong>de</strong> sa belle-mère, se<br />
sont trouvés être l'honnêteté même. line<br />
perle, dont on n'avait même pas annoncé la<br />
disparition après le crime, est découverte,<br />
enveloppée d'un papier <strong>de</strong> soie tout neuf,<br />
dans un vieux portefeuille crasseux, et le<br />
valet <strong>de</strong> chambre déclare que, si on en a<br />
fait tomber la perle, c'est que quelqu'un l'y<br />
a mise.<br />
Mais, bizarrerie remarquable et qui don-<br />
ne à penser que certaines personnes jouis-<br />
sent <strong>de</strong> la double vue, Mme Steinheil avoue<br />
avoir secoué le portefeuille, comme si elle<br />
savait qu'il <strong>de</strong>vait contenir autre chose que-<br />
<strong>de</strong>s lettres d'où Couillard avait enlevé les<br />
timbres-poste. Depuis cinq mois que celui-<br />
ci vivait auprès d'elle, elle aurait eu cepen-<br />
dant <strong>de</strong> nombreuses occasions d'inventorier<br />
le contenu du portefeuille. Elle eût, dès le<br />
début <strong>de</strong> l'instruction ,saisi la perle et n'au-<br />
rait pas tenu le public le bec dans l'eau<br />
pendant <strong>de</strong>s mois. A moins que, comme<br />
l'affirme Rémy Couillard, une main incon-<br />
nue n'ait introduit récemment, dans le but<br />
<strong>de</strong>. le perdre, la perle dans le portefeuille.<br />
Ce n'est peut-être pas dans les bureaux du<br />
Matin, journal dont les procès Humbert et<br />
Chaumié n'ont pas entamé la bonne répu-<br />
tation, qu'on aurait eu l'idée <strong>de</strong> jouer au<br />
jeune domestique cet épouvantable tour. Ce<br />
n'est pas non plus Mme Steinheil, trop heu-<br />
reuse dans son <strong>de</strong>uil d'avoir retrouvé sa<br />
perle.<br />
Alors, qui donc ? Peut-être la femme<br />
rousse, qui l'aura glissé© dans le porte-<br />
feuillo <strong>de</strong> Couillard, comme moyen <strong>de</strong> dé-<br />
tourner les soupçons sur cet innocent.<br />
On a vu qu'.n avait le sommeil très duT.<br />
Elle a donc pu mener a, bien cette opéra-<br />
tion sans qu'il se réveillât. Malheureuse-<br />
ment, tant qu'on n'aura pas mis la main<br />
sur celte roussotte et sur ses complices, les<br />
trois hommes noirs resteront dans les<br />
ténèbres. Et, chose étrange, la piste <strong>de</strong> ces<br />
quatre scélérats semble à peu près complè-<br />
tement abandonnée. On croirait qu'ils oc-<br />
cupent, sous la troisième République, une<br />
situation exceptionnellement liaute, au<br />
point qu'il est impossible d'y toucher. Il n'y<br />
aurait rien <strong>de</strong> surprenant à ce que ces ma-<br />
landrins fussent <strong>de</strong>s envoyés <strong>de</strong> Moulai Ha-<br />
fld qui avait besoin d'argent pour faire la<br />
guerre ot dont, maintenant cru'il est vain-<br />
queur, lo gouvernement français n'ose pas<br />
arrêter les délégués. Enfin, le mystère s'é-<br />
cl-aircira un jour, si toutefois nous ne con-<br />
tinuons pas, comme pour la mort <strong>de</strong> Syve-<br />
toja et celle <strong>de</strong> Félix Faure, à <strong>de</strong>meurer<br />
dans une impénétrable obscurité.<br />
-©©Q-<br />
lîittfsè paris<br />
De son côté, le ministre <strong>de</strong> la guerre télé-<br />
graphie au général d'Ama<strong>de</strong> :<br />
Paris, le 24 aofit <strong>1908</strong>.<br />
Moulât Hafld est proclamé à Tanger. Il va<br />
«ans doute l'être dans les autres ports. Je vous<br />
nfeouvelle expressément les ordres que vous<br />
avez reçus <strong>de</strong> no permettre à aucun prix que<br />
no«' troupes prêtent un concours quelconque<br />
S contingents azizistes, et si le sultan<br />
croyait <strong>de</strong>voir prolonger sa résistance, il ne<br />
nùùrrait fln aucun cas se. servir <strong>de</strong> nos postss<br />
,.,,„ n,e d'abris cl <strong>de</strong> nos troupes comme d'al-<br />
G. PICQUARI.<br />
Le 27, même, note 1<br />
Paris, le 27 août <strong>1908</strong>.<br />
Je vous approuve <strong>de</strong>, procé<strong>de</strong>r au désarrue-<br />
m cul et au licenciement <strong>de</strong> la. mehalla du<br />
sultan. Si cette mesure n'avait été prise, nous<br />
n'aurions pas laissé dans la Chaouia Abil el<br />
qui, conlorinément a mes instructions<br />
invariables, n'aurait pu trouver aucun appui<br />
dans notre neutralité. Il ne <strong>de</strong>vait, en aucun<br />
cas compter sur le concours matériel
Jeudi <strong>26</strong> <strong>Novembre</strong> 100S<br />
m<br />
Séance du malin<br />
Pur», 25 novembre<br />
-tA séance cst_ouivorte a 'J heures, sous la<br />
prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong><br />
LE<br />
M. OriflBoin<br />
CET DE tel<br />
LA MASURE<br />
L'ordre du jour appelle la suite do la dis-<br />
cussion du budget <strong>de</strong> la marine.<br />
M. Bertaaet termine son discours d'hier en<br />
pe prqncmçant pour le cuirasse contre le tor-<br />
il I leur et en <strong>de</strong>mandant uno réorganisation<br />
fies arsenaux.<br />
M. Louis Martin. — Le tableau tracé par M.<br />
Chaumet <strong>de</strong> notre marine navale est parfaite-<br />
Boent exact ; le Parlement <strong>de</strong>vrait dire bientôt<br />
te! liions <strong>de</strong>vons avoir une marine <strong>de</strong> résigna-<br />
tion ou une marine d'efficace protection ; no-<br />
tre flotte ressemble un peu à une marine d'Ar-<br />
lequin.<br />
Mi Jour<strong>de</strong>. — L« note du tailleur augmente<br />
toujours et l'habit est <strong>de</strong> plus en plus mau-<br />
vais. (Rires.)<br />
M. Louis Martin.— Il faut, comme M. le rap-<br />
porteur le propose, appliquer nos dépenses<br />
IA ccuLstiiuiction <strong>de</strong> bâtiments <strong>de</strong> combat qui<br />
méritent Ce nom ; il îmt aussi que nos for<br />
mes navales soient plus concentrées qu'elles<br />
De le sont aujourd'hui.<br />
M. Bougues. — Le creusement <strong>de</strong>s nouveaux<br />
Ivtsséns <strong>de</strong> radoub <strong>de</strong>stinés à recevoir les oui-<br />
rassés du lype Danton va entraîner <strong>de</strong>s dépen-<br />
ses considérables ; on pourrait faire <strong>de</strong>s éco-<br />
nomies en rappelant le Câlinai, qui est actuel-<br />
le! : ni dans la division du Pacifique ; le rap-<br />
pel cie ce bâtiment, qui ne sert à. rien, procure-<br />
rai! une disponibilité d'environ 1,200,000 fr.<br />
M. Henri Miche!. — J'appeMe l'attoulion <strong>de</strong><br />
Jn Gharaiwe SUT la progression du budget <strong>de</strong><br />
.Sa. marine dont on fait prévoir qu'il atteindra<br />
S50 m liions en 1910.<br />
Cest l e chiffre que j'avais prévu lorsqu'à été<br />
jÉtecidée la construction <strong>de</strong>s six cuirassés.<br />
M. Chaumet, rapporteur.— Les constatations<br />
<strong>de</strong> mon rapport sont conformes à la vérité ; il<br />
.failli encore xm gros effart budgétaire ; il faut<br />
que les crédits soient prévus dans <strong>de</strong> telles<br />
co.nrtil.ioas qu'A n'y ait jamas <strong>de</strong> retards faute<br />
<strong>de</strong> crédits ; il faut crue tes plans soient arrê-<br />
tas dans <strong>de</strong> telles conditions que l'ordre<strong>de</strong> mise<br />
en chantier soit vraiment l'ordre <strong>de</strong> commen-<br />
cer les travaux. (Très bien ! Très bien !)<br />
Un inci<strong>de</strong>nt<br />
M. Dupourqué. — M. le rapporteur a dressé<br />
5e bilan <strong>de</strong> la failTlife <strong>de</strong> la marine française ;<br />
il faut établir les causes <strong>de</strong> cette faillite. (Mou-<br />
vements.)<br />
Le <strong>de</strong>rnier mot doit rester aux officiers qui<br />
sont prêts à se faire tuer et noar aux bureau-<br />
crates qui restent assis dans leur porte feuille.<br />
•(AuplaiMl issomerrtsA<br />
Vos projeotWes n'existent que sur le papier,<br />
[fîntarpuptions.)<br />
M, Miciîol. — Parfaitement ; et j'ajoute que<br />
nous, ne voûtons pas d'une politique d'autru-<br />
ches. (Applaudissements.)<br />
M, Doumer. — Et nous, d'une politique <strong>de</strong><br />
se r iiii.s. (Monvements. )<br />
, M. Michel, à M. Doumer. — Je ne tolérerai<br />
pas que vous me traitiez <strong>de</strong> serin. (Bruit.)<br />
Si c'est ù moi que vous vous adressez, j'y<br />
i.i par (i«£X giffles. » (Mouvement piô-<br />
repe<br />
Ions Don.meir fait wi geste comme pour dire<br />
l'expression dépasse sa pensée. monsieur<br />
m. .lour<strong>de</strong>. — Ce"n'est pas vous,<br />
Michel, que M. Douirner visait.<br />
M. Doumer. — Le mot serin ne s'applique-<br />
ra ii évi<strong>de</strong>mment è. M. Michel que si te mot au-<br />
taiehe s'appliquait à nous ; or, je n'ai jamais<br />
çensé que M. Michel nous avait visés.<br />
M. Joiirelo. — Alions, l'inci<strong>de</strong>nt est clos.<br />
MM. Michel et Doumer. — Parfaitement '<br />
M. Di; pourvue. — La force <strong>de</strong> l'Angleterre<br />
tient à l'esprit <strong>de</strong> suite <strong>de</strong> l'amirauté anglaise;<br />
Il Allemagne a suivi <strong>de</strong> son côté une politique<br />
navale : vous <strong>de</strong>vons avoir une politique na-<br />
Vfl&e française ; cette absence <strong>de</strong> politique na-<br />
ya,!© est la cause da mai dont nous souffrons;<br />
w y a <strong>de</strong>s réformes essentioTiles à apporter<br />
dans !a marine : ces réformes coûteront cher.<br />
Pour atténuer la dépense, il faut supprimer<br />
ie.i înutrliiés. et elles sont nombreuses'; il faut<br />
se ttre la marine en situation <strong>de</strong> frapper du-<br />
remewt l'adversaire si ©Me est attaquée, » (Ap-<br />
plaudissarneafs.}<br />
La suite <strong>de</strong> la discussion est renvoyée à la<br />
Be u ce <strong>de</strong> l'après-midi : la séance est levée à<br />
établi iwiiiènlii sachent qu'Us commètteÉl un<br />
crime contre i honneur, car ils se meUeuL dans<br />
î'iiuprissibiljuj <strong>de</strong> laire leur <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> défeu- i<br />
seurs <strong>de</strong> la patrie. »<br />
La dise-ussion gëi.ciale est clogîs.<br />
M. Chaumet, rapporteur. — J'ai l'honneur <strong>de</strong>,<br />
présenter un projet <strong>de</strong> résolution Invitant M<br />
gouvorueuieul. à présenter un projet do loi or-<br />
ganique <strong>de</strong> la marine militaire. »<br />
Le projet <strong>de</strong> résolution est adopté.<br />
M. AMemane. — Tout récemment, un géné-<br />
ral d'artillerie écrivait que s'il prenait à for-<br />
fait les affaires <strong>de</strong> la marine avec un rabais<br />
<strong>de</strong> 30 % il ferait, en trois ans, une très belle<br />
fortune. (Mouvement.)<br />
Qu'a-t-on fait pour empècjier. d'aussi scanda-<br />
leux gâchis ?<br />
M. le rapporteur et M. Je ministre ont décla-<br />
re qu'ils voulaient transformer notre marine ;<br />
on no peut accomplir cette œuvre qu'avec <strong>de</strong>s<br />
ho mines profondément attachés à la Républi-<br />
que et a la hauteur <strong>de</strong> leur mission.<br />
M. Pioard. — M. Allemane n'ayant cité au-<br />
cun fait, je ne peux lui répondre ; mais je<br />
revendique pleinement la responsabilité <strong>de</strong>s<br />
choix que j'ai faits, D<br />
Les chapitres 1 à 5 sont adoptés.<br />
Le rapporteur. — La commission accepte l'a-<br />
meni<strong>de</strong>tment <strong>de</strong> M. Roblin tendant à relever<br />
3e crédit du chapitre 7, équipages <strong>de</strong> la Hotte,<br />
au chiffre proposé par le gouvernement. »<br />
Les chapitres 7 à 9 sont adoptés.<br />
M. Cuieysse. — Une commission spéciale,<br />
dont j'étais prési<strong>de</strong>nt, a étudié à fond la ques-<br />
tion <strong>de</strong> la coordination <strong>de</strong>s catégories du per-<br />
sonnel secondaire <strong>de</strong> la marine.<br />
Un rapport a été adressé au ministre en<br />
juiïilet 1906 ; il s'agit maintenant <strong>de</strong> mettre en<br />
application les solutions adoptées.<br />
M. Dulac. — J'appuie les propositions <strong>de</strong> la<br />
commission extra.parlernentaire qui ten<strong>de</strong>nt à<br />
ce que las pensions <strong>de</strong>s chefs ouvriers soient<br />
portées <strong>de</strong> 700 à 850 francs ; je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M.<br />
Je ministre <strong>de</strong> la marine d'insister auprès du<br />
ministre <strong>de</strong>s finances, qui est saisi du projet<br />
<strong>de</strong> décret réalisant cette réforme, pour qu'A<br />
donne son adhésion. »<br />
Les chapitres 10 à 12 sont adoptés.<br />
M. ds Kerguszec. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le mi-<br />
nistre <strong>de</strong> simplifier les formalités relatives a<br />
la délivrance <strong>de</strong>s certificats d'origine <strong>de</strong> ma-<br />
ladie <strong>de</strong>s marins <strong>de</strong> la Clottc proposés pour la<br />
réforme.<br />
tu. l'abbé Cayraud. — A la suite <strong>de</strong>s catas-<br />
trophes <strong>de</strong> Vléna et <strong>de</strong> la Couronne, plusieurs<br />
marins appât-tenant à ma circonscription<br />
ont été transportés à l'hôpital, à Toulon : les<br />
familles <strong>de</strong> ces marins ont pu très difficile-<br />
ment obtenir que les secours <strong>de</strong> la religion<br />
fussent apportés à leurs enfants. (Mouvement.)<br />
Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que <strong>de</strong>s mesures soient prises<br />
ipoor que les marins transportés' à l'hôpital<br />
dans ces conditions puissent recevoir ia visite<br />
d'un prêtre et, s'ils le désirent, les secours<br />
do la religion.<br />
A Paris, si un Juif est mala<strong>de</strong>, un délégué<br />
du Consistoire est averti par l'hôpital ; pour-<br />
quoi n'en ferait-on pas autant pour les ca<br />
tholiques ? (Applaudissements à droite et au<br />
centre.)<br />
M. do Rame). — On a déjà signalé le vice<br />
qui existe dans la législation <strong>de</strong>s pensions,<br />
tant <strong>de</strong> la, marine que <strong>de</strong> l'armée.<br />
Le ministre <strong>de</strong> la guerre avait promis, il va<br />
<strong>de</strong>ux ans, <strong>de</strong> déposer un projet modificatif ;<br />
la promesse n'a pas été tenue ; j'invite M. le<br />
ministre <strong>de</strong> la marine à bâter l'étu<strong>de</strong> d'une<br />
législation qui sera commune à la marine et<br />
à ta guerre. (Applaudissements à droite et au<br />
centre.)<br />
M. Picard. — Malgré la surveillance la plus<br />
attentive, on n'arrive pas toujours à déceler<br />
la tuberculose chez les recrues.<br />
Au sujet, <strong>de</strong> ce qu'a dit M. l'abbé Gayraud,<br />
je répondra; qu'il a été admis que, toutes les<br />
fois qu'un mala<strong>de</strong> soigné dans un hôpital <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong>rait un prêtre, on ferait venir ce prê-<br />
tre, à qui .une rémunération serait allouée.<br />
Il importe que les ministres <strong>de</strong>s différents<br />
coites soient, à ce point <strong>de</strong> vue, traités sur<br />
un pied d'égalité. » (Applaudissements sur <strong>de</strong><br />
nombreux bancs.)<br />
Le chapitre 1?. est adopté.<br />
Les chapitres 14 à 51 sont adoptés.<br />
Tés chapitres 52 à GO et <strong>de</strong>rniers .sont adop-<br />
tés. Le budget <strong>de</strong> la caisse <strong>de</strong>s invali<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la<br />
marine est adopté.<br />
Demain matin, séance à 9 heures ; la séan-<br />
ce est- levée à 7 h. 2ô.<br />
» La France lui a fait savoir qu'elle ne pou-<br />
vait -tisinsfonuetr son entente, en un© ali-iunie©<br />
avec l'AmEteterrc que quand r Angleterre pou r-<br />
rait mettre à la disposition du continent mie<br />
Sorte, instituée scion «« corn-options euro-<br />
Les"journaux consacrent plusieurs colonnes<br />
aux télégrammes <strong>de</strong> Londres apportant les <strong>de</strong>-<br />
darations <strong>de</strong> lord Roberts à la GhMotoe i t<br />
lords Quelques-uns font <strong>de</strong>s commentai*».<br />
La Gazette <strong>de</strong> Voss et lo Courrier <strong>de</strong> la<br />
Bourse organes libéraux, regrettent que on<br />
Roberts ait choisi pour présenter^ nioti-or»<br />
,le len<strong>de</strong>main du jour ou le ReicTptag avait<br />
«itarmé l'absence, chez le peuple allemand, <strong>de</strong><br />
tout sentiment hostile à l'Angleterre.<br />
Rome, 25 novembre.<br />
La congrégation <strong>de</strong>s rites a discute, «PP*-<br />
se-nee du Pape, les causes <strong>de</strong> béatification <strong>de</strong><br />
Jean° Eu<strong>de</strong>s, fondateur <strong>de</strong> ta cougrega .on <strong>de</strong><br />
Jésus-Marie et <strong>de</strong> l'évêque Théodore Cuene -Cl<br />
<strong>de</strong> 32 <strong>de</strong> ses compagnons martyrises en w-<br />
chi-ncliine. au Tonkin et en Chine.<br />
Elle a discuté aussi les miracles pour la<br />
béatification <strong>de</strong> Jeanne d'Arc.<br />
l'Italie dit que Mgr Guthhn, supérieur <strong>de</strong><br />
l'église Saint-Louis, vient d'adresser un im-.ni-<br />
rèste aux catholiques <strong>de</strong> France, les inv , 1 ' ant .^<br />
concourir à l'érection d'un autel portant la<br />
statue <strong>de</strong> Jeanne d'Are.<br />
LÊSJFFWSHSDlia.<br />
Abd cl Aziz à Tanger<br />
Tanger, 25 novembre.<br />
Abd el Aziz est arrivé dans la matinée ;<br />
a débarqué directement à la vnte Uarris,<br />
trois kilomètres <strong>de</strong> la viilïe.<br />
ianee <strong>de</strong> l'après-midi<br />
st ouverte à 2 heures M. Rabier<br />
L'ordre du jour appelle la suite <strong>de</strong> 3a discus-<br />
n da budget <strong>de</strong> la marine.<br />
L'aaiîvai menai mé. — Notre faible produc-<br />
«i doit appeler particulièrement notre afferi-<br />
m-snr la durée et te prix <strong>de</strong>s constructions<br />
>>•> avons connu <strong>de</strong>s époques "où les prix<br />
Bpnsiructioa étalent plus faibles ; c'est qu'à<br />
moment le travail était bien organisé •<br />
- te-ovons refaire ce que nous avons fait<br />
.-K>U ; quel -est l'obstacle ?<br />
onaaniet, rapporteur. — II faut que nos<br />
mu\.soient mieux outillés et qu'on exige'<br />
ravaiu sérieux <strong>de</strong>s ouvriers. (Applaudisse.<br />
Es au centre et à droite.)<br />
39 B.s.iaimé. — Oui, la situation est<br />
% les îaits crtés sont vrais ; mais on<br />
nner que la marine peut mieux taPe<br />
.v. . sommes muses à sa disposition • cela<br />
lient a ce que les hommes nous ont manqué<br />
suwnt v'i peut-être plus que les institutions.<br />
Réponse <strong>de</strong> M. Pioard<br />
M. Alfred Picard, ministre <strong>de</strong> la marine,<br />
morne a la tribune pour répondre aux divers<br />
0 eu icurs.<br />
M. Picard. — Je tâcherai <strong>de</strong> simplifier au-<br />
tant que possible les rouages actuels.<br />
Ea.ee qui touché les inscrits maritimes, une<br />
m car statut organique et .une réforme du<br />
émeut om été envisagés au ministère <strong>de</strong><br />
inné dans un projet qui tend à faire<br />
ner les inscrits maritimes du servioe'ré-<br />
t a élargir les bases du recrutement,<br />
e.rai tous mes efforts pour que la Ciiam-<br />
m pi-omptement saisie <strong>de</strong> ce projet si<br />
lemmeat attendu. (Applaudissements.)<br />
rute-nuiul difficile à défaut <strong>de</strong> stabilité,<br />
ie caractère <strong>de</strong> la situation actoeSe.<br />
iteiliatemeiit. après le bu<strong>de</strong>et, je rteman-<br />
m Parlement <strong>de</strong> discuter le projet raia-<br />
ta création cl un corps spécial d'artillerie<br />
n i "i ;<br />
M.<br />
rse<br />
Un tra vs<br />
inenls a<br />
L'Srnï!<br />
ntairvafe<br />
;peut aff<br />
re> isi<br />
G<br />
Le Congrès diocésain da Bor<strong>de</strong>aux<br />
Bor<strong>de</strong>aux, 25 novembre.<br />
Comme hier, la <strong>de</strong>uxième jonrnée du Con-<br />
grès a commencé par la célébration <strong>de</strong> la<br />
messe à Notre-Dame, dite par Mgr Ricard, ar-<br />
chevêque d'Auch.<br />
A 9 heures, salle Franklin, le cardinal Le-<br />
cot a présidé la secon<strong>de</strong> séance -<strong>de</strong> travail.<br />
Le comte d'Humièr-es a donné lecture <strong>de</strong> son<br />
rapport sur les conférences <strong>de</strong> Saint-Vincent-<br />
<strong>de</strong>-Paul à Bar<strong>de</strong>aux.<br />
M. l'abbé Bauzin a déposé plusieurs vœux,<br />
notamment que l'autorité diocésaine crée <strong>de</strong><br />
nouveaux centres religieux dans les quar-<br />
tiers populaires.<br />
Mgr l'archevêque d'Auch confirme certains<br />
points du rapport et .cite <strong>de</strong>s exemples prou-<br />
vant la reconnaissance du peuple envers les<br />
prêtres qui s'occupent <strong>de</strong> lui.<br />
Cette reconnaissance s'est traduite d'une fa-<br />
çon bien touchante le jour récent, où, dans<br />
un faubourg <strong>de</strong> la ville d'Auch, un temple ma-<br />
çonnique a été transformé en chapelle votive<br />
du .Sacré-Cœur.<br />
M. Baûa-n<strong>de</strong>. député <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, félicite<br />
les organisateurs TJu Congrès, qui contribuera,<br />
à reconstituer la société chrétienne.<br />
A la fin <strong>de</strong> la séance d'hier, le cardinal-ar-<br />
chevêque avait fait voter par le Congrès une<br />
adresse au Saint-Père, dont voici le texte :<br />
« Le Congrès diocésain <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pros-<br />
terné aux pieds <strong>de</strong> Sa Sainteté, et entièrement<br />
soumis à ses instructions, sollicite du Pape<br />
Pie X sa bénédiction apostolique pour ses<br />
travaux. »<br />
h<br />
In<br />
La consistance actuelle <strong>de</strong> la flotte n'est pas<br />
:ee sfti-aile <strong>de</strong>vrait être pour un grand pavs<br />
i comme la France ; si nous ne mettions pas en<br />
( m ,emps un grand nombre d'unités en<br />
« • ter mas aenras bientôt dans un situa-<br />
CS? immigrante (Applaudissements sur un<br />
>/g r a : M nombre <strong>de</strong> bar «es. )<br />
!,->-. programmes e» matière navale appel -<br />
icyo\': i.ioii 01 6 rev,si on-s ; c'est le cas pour<br />
Le gouvernement, eu présentera proebaine-<br />
mei:!. un nouveau, sur lequel la Chambre sta-<br />
. Notre flotte doit être abondamment, pourvue<br />
en satrmeirts do. combat ; <strong>de</strong> là la nécessité<br />
(ttacoroître la puissance du feu ù gran<strong>de</strong> dis-<br />
U ia u t riaraillèlement augmenter la nuis-<br />
sac.e dwleusive pur un cuùassemelt plus<br />
; On<br />
«en<br />
in eu<br />
;ineœ<br />
: UIUto «,<br />
tcoim. (A-pplaïKlisswnents )<br />
11<br />
I lin co qui touche fartUtarie, ce qui lui man-<br />
que le plus, ce sont les crédits.<br />
mm<br />
; Les crcftusa.engager sont considérables<br />
Parmi les dopen -cs. M faut envisager ceïtes<br />
irel -nves aux canons ; l'obus <strong>de</strong> rupture était<br />
iclKti-ge en poudre noire ; la poudre noire a été<br />
jdrempSncée par un explosif brisant ; quant aux<br />
«Jbus en fonte, ils sont condamnés ; leur rem<br />
{(pincement par <strong>de</strong>s obus à seml-runture en<br />
•acier enlraînora <strong>de</strong>s sacrifices considérables.<br />
Les bâtiments construits dans les ar-enau<br />
coûtent plus cher que les bâtiments construits<br />
là l'étranger ; ils coûtant aussi plus cher que<br />
'les 1 Alimente construits par l'industrie • les<br />
[causes ne tiennent pas aux hommes, mais' aux<br />
•institutions. (Très bien ! très bien I)<br />
Le système du travail à la tâche a donné <strong>de</strong><br />
bons résultats ; les primes profitent aux born-<br />
âmes Jeunes, ayant <strong>de</strong>s enfants à élever • il n'v<br />
qu'une difficulté, c'est celle <strong>de</strong> la Général!<br />
sation du système.<br />
b<br />
J'ajoute que le projet sur la réorganisation<br />
Aie 1-ammée navale doit avoir pour but <strong>de</strong> si m<br />
.Blifler l'adm mislration en diminuant les érrl<br />
;itowes, <strong>de</strong> dtaeeutraltser, <strong>de</strong> stimuler les Initia<br />
j(t,nve,s locales et. d'assurer la cohésion entre 'lès<br />
différents services.<br />
• .Lataohe qui Rt'iaaMnbe est, ta le reconnais<br />
eonsidcrahCe, mais j'y mettrai tout mon cœur<br />
<strong>de</strong> lxm serviteur do la République • je cher-<br />
cherai à donner à tous i'©x<br />
l'été passe, pliiiisiteiiins ^xiplicatUnus avec le pne-<br />
mi«r rniiiiwtiie, M. A^quith, qui (SOppjsvi.it aux<br />
iwiuratans du roi. IJO roi tieru. ceiiciUanA A ses<br />
4i«taBk<br />
STEINHEIL<br />
Les perquisitions <strong>de</strong> mardi<br />
Paris, 25 novembre.<br />
Au cours <strong>de</strong>s perquisitions opérées dans le<br />
grenier d© la vilila <strong>de</strong> l'impasse Ronsin, Mme<br />
Steiniheil, qui se tenait à un mètre cinquante<br />
<strong>de</strong>s agents, aperçut un petit objet brillant un<br />
peu plus gros que la tête d'une épingle. Des<br />
inspecteurs, dont l'attention avait été attirée<br />
par Mime Steinheil sur cet objet, l'ont ramassé.<br />
C'est une perte blanche, affectant la forme<br />
d'une rose petit diamant. Cette pierre a été<br />
saisie et- mise sous sco'Èlés. On ignore la na-<br />
ture et la vaiteur <strong>de</strong> cette pierre. On a sup-<br />
posé qu'il s'agissait d'une vulgaire verroterie<br />
tombée «l'une vieillie culotte <strong>de</strong>. soie utilisé©<br />
par <strong>de</strong>e modèles <strong>de</strong> M. Steinheil posant pour<br />
le costume do mousquetaire. On peut croire<br />
©nco. que cette pierre a été déposée dans le<br />
grenier par <strong>de</strong>s malfaiteurs ; en tout cas, Mme<br />
Steinheil n'a pas pu expliquer la découverte<br />
<strong>de</strong> cotte pierre, qui sera examinée en même<br />
temps que la perte par M. Bouin, lapidaire<br />
désigné comme expert.<br />
Les perquisitions faites dans la chambre d©<br />
Rémy CouiPAard n'ont donné aucun résultat.<br />
Steïnheilistes et antisScinheilïstes<br />
Paris, 25 novembre.<br />
La découverte <strong>de</strong> la pierre, strass ou dia<br />
maut, dans te grenier d© la maison do l'im-<br />
passe Ronsin, met vigoureusement aux prises<br />
les partisans et Ses adversaires <strong>de</strong> Mme Stei<br />
nihciil, les steinhei.Usl.es et les antisteinhoilistes<br />
Ceux-ci observent, que Mme Steinheil a in<br />
si'Sté avec, une singulière énergie pour que<br />
<strong>de</strong>s perquii'Silions soient faites dans te grenier,<br />
qu'cAl© y a assisté, qu'eUfl© tes a dirigées, que<br />
c'est edfte qui a vu la pierre.<br />
Us rairqurocJienit cette trouvaille <strong>de</strong> cellle <strong>de</strong>s<br />
papiers <strong>de</strong> sol© semblables â celui qui en-tau-<br />
mut la parie,<br />
Comment supposer, disent-dts, que <strong>de</strong>s bouts<br />
i^o ji loin: tratnfcitt. ainsi dan» l'apparleun-n! (te<br />
Mmo Steinttei.i ? On n'y balayait donc jarnaifi T<br />
On disvmo tant» oancUiiiatans ; nous u,'in sta-<br />
tu» pas<br />
Maus ai oBe a Ans advŒKaires, Mme ytel<br />
VtwVL* 4swdj*«ita Ayoïtenwra.<br />
Une piste nouvelle<br />
Les bruits tes plus divers courent au sujet<br />
<strong>de</strong>s pistes suivies par la Sûreté ; cette niiit,<br />
M. DOll. inspecteur principal, et M. Jouin, se-<br />
crétaire <strong>de</strong> M. Hamard, ne sont rentrés qu'à<br />
une heure à la Sûreté, après une randonnée<br />
nocturne sur laquelle toute espèce <strong>de</strong> rensei-<br />
gnements fait défaut.<br />
On croit cependant qu'ils ont fait une ex-<br />
cursion dans la direction <strong>de</strong> Poissy. pour re-<br />
prendre une piste qui avait été abandonné!©<br />
De leur côté, tes magistrats ont entre eux <strong>de</strong><br />
piuh'rples conférences, et on en déduit qu© <strong>de</strong>s<br />
résolutions seront prises d'un instant à l'au-<br />
tre.<br />
Il est vraisemblable que <strong>de</strong>s arrestations sont<br />
imminentes ; te bruit court d'ailleurs avec<br />
persistance que ©e sera sans retard.<br />
Déclarations <strong>de</strong> M. Hamard<br />
Interrogé tout à l'heure sur les événements<br />
possibles, M. Hamard a déclaré qu'il ne pré-<br />
voyait pas pour sa part rien <strong>de</strong> -nouveau ; puis<br />
il a ajoute ces mots, qui donnent à sa pensée<br />
un© claire et grave précision :<br />
« Ne regar<strong>de</strong>z pas obstinément du côté <strong>de</strong><br />
la Sûreté ; s'A se produit quelque chose, ce<br />
sera plutôt du côté du palais. »<br />
L'interrogatoire <strong>de</strong> Rémy Couillard<br />
Vers 2 h. 45. Couillard est amené dans te<br />
couloir <strong>de</strong>s détenus ; son défenseur. M* Henri<br />
Géraud va s'entretenir avec lui ; la consigne<br />
est formelle : aucun journaliste ne peut s'ap<br />
prêcher du jeune valet <strong>de</strong> chambre.<br />
Mme Steinheil va, el-te aussi, s'asseoir dans<br />
le couloir intérieur où, ©n attendant d'être en-<br />
tendue, elle converse avec M" Antony Aubin.<br />
Plusieurs experts sont également là dans le<br />
couloir, <strong>de</strong>vant le cabinet d© M. Ley<strong>de</strong>t, ainsi<br />
que M. Gaillard, 1© bijoutier ; ils ont été appe<br />
lés pour se prononcer sur la nature <strong>de</strong> la<br />
pierre trouvée hier au cours <strong>de</strong>s fouiltes pra-<br />
tiquées sous les combles.<br />
M. Ley<strong>de</strong>t sort <strong>de</strong> son eabiUet et appelle M.<br />
Chabrier, te cousin rte Mme Steinheil ; la dé-<br />
position du témoin porte sur les événements<br />
qui se déroulèrent dans l'après-midi <strong>de</strong> ven-<br />
dredi, dans l'hôtel d© l'impasse Ronsin ; M.<br />
Chabrier n'apporte aucun fait nouveau vrai-<br />
ment intéressant.<br />
M. Ley<strong>de</strong>t entend alors M. Lucien Gaillard<br />
le bijoutier qui fabriqua la bagne dans la-<br />
quelle fut enchâssée la perte ; puis M. Bouin<br />
l'expert joaillier chargé d'expertiser cette<br />
perte; -enfin, un ouvrier <strong>de</strong> M. Gaillaiid, qui est<br />
venu indiquer la façon dont fut <strong>de</strong>ssertie la<br />
porte.<br />
Vers 3 heures, M. Ley<strong>de</strong>t charge un inspec-<br />
teur <strong>de</strong> la Sûreté d© lui amener Rémy Couil-<br />
lard.<br />
Lo juge l'interroge sur ses antécé<strong>de</strong>nts, lui<br />
fait raconter sa vie en province, puis à Paris,<br />
©nfin il l'interroge sur la présence <strong>de</strong> la perte<br />
dans son portefeuille.<br />
Le jeune valet <strong>de</strong> chambre proteste <strong>de</strong> son in-<br />
nocence, répétant sa fameuse phrase : « Je<br />
suis innocent, si la petto se trouvé dans mon<br />
calepin, c'est quelqu'un qui l'y a mise. »<br />
M. Ley<strong>de</strong>t fait alors appeler Mme Steinîiail ;<br />
la confrontation ne commence pas encore car<br />
Rémy Couillard sort <strong>de</strong> chez te juge et i'fiMQta<br />
avec son avocat sur un banc.<br />
La confrontation<br />
Quelques instants s'écoulent, puis M Ley<strong>de</strong>t<br />
ordonne qu'on amène <strong>de</strong> nouveau Rémy Couil-<br />
lard dans son cabinet ; la confrontation com-<br />
mence ; quo donnara-t-eiMe ï<br />
Bruits sensationnels<br />
Taudis qu'avocats et journalistes d'tscuten<br />
avec animation sur l'innocence ou la culpabi-<br />
lité cte Couillard, on voit tout à coup M le<br />
substitut Grandjean sortir précipitamment' du<br />
gfttoel <strong>de</strong> M. Ley<strong>de</strong>t et se diriger en toute<br />
hâte vers In cabinet <strong>de</strong> M. Mon 1er. procureur<br />
<strong>de</strong> la République et en revenir bientôt en aussi<br />
gran<strong>de</strong> hâta.<br />
Cet inci<strong>de</strong>nt cause une agitation fébrile dans<br />
les couloirs ; tes bruits tas plus contradictoires<br />
circulent aussitôt ; on assure, sans qu'il eoit<br />
possible naturellement, d'.e.u obtenir con-llnnu-<br />
tion, qu'une perquisition n été ordonnée pur<br />
M. Ley<strong>de</strong>t, chez une personne do l'entourage<br />
d© Mm© Steinheil.<br />
Los gens qui se prèsoiiUmt les mieux infor-<br />
més, déclarant qu'il s'a ;it <strong>de</strong> M. Chabrier, lu<br />
cousin do Mme SUoniioii ; il serait .accusé<br />
d'avoir placé La -porta dams te portofoui 1.1c ote<br />
l^tatmi CuuJJJLacd , Win axrosta&ou «irait uiwui<br />
Un navire en feu<br />
Malte, 25 novembre.<br />
Le vapeur anglais Sardinia, venant <strong>de</strong> Tan-<br />
ger à <strong>de</strong>stination d'Alexandrie, ayant à bord<br />
300 pèlerins marocains pour la Mecque, brûle<br />
<strong>de</strong>puis ce matin <strong>de</strong>vant Malte.<br />
On craint que. les victimes ne soient très<br />
nombreuses.<br />
Ls feu empêche tes secours d approcher ; le<br />
navire est abandonné ; on assure que plus <strong>de</strong><br />
cent personnes auraient 'péri dans l'incendie.<br />
Malte, 25 novembre.<br />
Le vapeur Seerdinia, qui est en flammes, se<br />
trouve à un mille du port ; les passagers et<br />
tes membres <strong>de</strong> l'équipage, pris <strong>de</strong> panique,<br />
ont sauté à la mer.<br />
Un vent violent empêche te sauvetage ; tes<br />
remorqueurs <strong>de</strong> l'Amirauté se portent néan-<br />
moins au secours du navire ; te vapeur Sar-<br />
dinia venait <strong>de</strong> repartir pour Alexandrie, après<br />
avoir' fait escale ici.<br />
Malte, 25 novembre.<br />
On assure qu© plus <strong>de</strong> cent personnes au-<br />
raient péri dans l'incendie du steamer anglais<br />
Sardinia.<br />
Le feu s'est déclaré dans tes cales au mo-<br />
ment où te Sardinia venait <strong>de</strong> quitter Malte ;<br />
1© capitaine s'est rapproché <strong>de</strong> la terr© pour<br />
permettre te sauvetage, mais l'état <strong>de</strong> ta mer<br />
a empêché d'apporter <strong>de</strong>s secours immédiats.<br />
Les passagers, qui ont tenté <strong>de</strong> se sauver à<br />
la nage, ont presque tous été noyés ; tes au-<br />
tres ont. cherché un refuge à l'arrière du na-<br />
vire, encore intact, mais bientôt les flammes<br />
ont tout envahi.<br />
Une immense colonne <strong>de</strong> feu continuant à<br />
s'élever, <strong>de</strong>s scènes terribles ont ©u lieu, sur-<br />
tout parmi les cent cinquante Marocains, dont<br />
la moitié presque a péri.<br />
Malgré tes difficultés, le sauvetage se pour-<br />
suit, dirigé par l'amiral en chef ; te nombre<br />
total <strong>de</strong>s blessés ©t <strong>de</strong>s victimes est encore in-<br />
connu.<br />
Aux termes <strong>de</strong> la loi du 14 avril 1968, les<br />
hommes d© la réserve et <strong>de</strong> l'armée territo-<br />
rial© qui, au moment <strong>de</strong> leur convocation,<br />
remplissent effectivement les <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> sou-<br />
tien <strong>de</strong> famille peuvent recevoir, .pendant la<br />
durée <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong>, une allocation journa-<br />
lière <strong>de</strong> 0 fr. 75, qui est majorée <strong>de</strong> 0 fr. £S<br />
pour chaque enfant d© moins <strong>de</strong> 10 ans à la;<br />
charge <strong>de</strong> l'homme convoqué.<br />
Dès qu'ils ont reçu la carte postale-avis, qui .<br />
leur ©st adressée dans te courant du mois <strong>de</strong><br />
novembre par 1© commandant <strong>de</strong> recrute-<br />
ment, pour les prévenir qu'ils <strong>de</strong>vront ec-'<br />
comiplir un© périoid© d'instruction l'année<br />
suivante, les réservistes et territoriaux qui<br />
croient avoir <strong>de</strong>s droite à l'allocation susdite,<br />
doivent adresser au maire d© la commune da<br />
leur rési<strong>de</strong>nce (pour Paris, au maire <strong>de</strong> leur<br />
arrondissement), un© <strong>de</strong>man<strong>de</strong> accompa-<br />
gnée :<br />
1° De la -carte postaleavis :<br />
2' D'un relevé <strong>de</strong>s contributions - payéca<br />
par la famite et certifié par le pero&pteur ;<br />
3" D'un état certifié par te mafro <strong>de</strong> la com-<br />
mune et indiquant le nombre et la position<br />
<strong>de</strong>s membres d© la famille vivant sous 1e<br />
même toit ou séparément, les revenus et res-<br />
sources <strong>de</strong> chacun d'eux.<br />
Sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, le pétitionnaire <strong>de</strong>vra dé<br />
clarer que ni lui ni la famille ne eout imposés<br />
ni ne possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ressources dans une com-<br />
mun© autre que celles pour lesquelles est<br />
produit te relevé <strong>de</strong>s contributions.<br />
Les intéressés sont invités à remettre oe»<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'allocation aux maires avant le<br />
15 décembre.<br />
CHEVAUX DE LOCATION<br />
Tout réserviste non gradé da l'armée d©<br />
terre et <strong>de</strong> la 17' région pourra êtr© autorise<br />
à amener, pour les gran<strong>de</strong>s manœuvres, un<br />
ou <strong>de</strong>ux chevaux lui appartenant. —- l a <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong> <strong>de</strong>vra en être adressée, veïbuleinout<br />
ou par écrit, avant 1© 1" juin VM, -a com-<br />
mandant <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> gendarmerte.<br />
Ces chevaux, d© toutes robes, <strong>de</strong>vront êtrs<br />
<strong>de</strong>s chevaux castrés ou <strong>de</strong>s juments non -re-<br />
connues pleines, d'une taille comprise entr©<br />
1 m. 48 et 1 m. 62, avoir plus <strong>de</strong> six ans «t<br />
être en. état <strong>de</strong> faire un bon service au trait,<br />
avec 1© harnachement en service dans l'ar-<br />
mée. Ils <strong>de</strong>vront êtr* amenés au corps nus.<br />
munis d'un licol et d'un© bonne ferrure.<br />
Les réservistes auxquels la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aura<br />
©té accordée seront convoqués à l'époque <strong>de</strong>s<br />
gran<strong>de</strong>s manoeuvres à partir du jour où les<br />
animaux seront nécessaires. Ils seront char-<br />
gés <strong>de</strong> les soigner et même do tes conduire,<br />
s'ils justifient <strong>de</strong>s -aptitu<strong>de</strong>s nécessaire-, et<br />
seront renvoyés ©n même temps qu'eux.<br />
Courses <strong>de</strong> chevaux<br />
A AUIEUIL<br />
Paris, 23 novembre.<br />
Demain, courses à Auteuil; partants et montes<br />
probables :<br />
Prix <strong>de</strong> ta PorteDaupliine : Aueriîtaedt (Loutli),<br />
Satisfaite (A. Carter), I^dy Dawson (U. Parlrement),<br />
Badin (Pébor<strong>de</strong>). tllue BeU (Cartwrigut).<br />
Prix <strong>de</strong> Saint-Georges : Le Saulay (J. Eobinson),<br />
Donapale (i-Iarty). Bis <strong>de</strong> Ve.au (Dusseaux), Kinsa.l»<br />
(T. Lluirns), Abondance III [K. Pratt)-. partant dou-<br />
teux M-onne (Maisonnave). Bonjamin tCaHwrlfrht).<br />
Prix iKlatre : Crcusotin (HT. remvick), Quasimoil»<br />
(G. Parfremcntl, Fer (Piggott), Le Vexin (A. CartesJ<br />
Pacliico (G. Sauvai).<br />
Prix Trocadéro : Silésia (Sieffert), Rossinante (IIol-<br />
lobone), La Marmotta (Hawlans), ïrianon III (A.<br />
Carter), Laripette (R. Sauvai), Olivette (Berges).<br />
Prix Paul'S Cray : Le Pédant (Parlrement).<br />
Iaxarte ou Ma<strong>de</strong>moiselle Aminthe (R. Saurai). Rosj-<br />
Letty (loutti). Vestale II (A.-E. Bâtes), I« Lauta-<br />
net II (A.-V. C1ia.pinnn), Dodo (Sheppaixi), yuatrelcu<br />
(X.). Koscoff (Ixiyr.es).<br />
Prix Cap : Clianouie (R. Sauvai). Kinsale (G. Par-<br />
frememt). Augsbourg (Mai-lin), AUecro II (A. Car-<br />
ter). Novare (Diifly), partant douteux Coq II (X.).<br />
MMUaMÉM<br />
Paris-Sport : Satisfaite. Auerstaedt. — Le Saulay,<br />
Abondance. — Quasimodo, Le Vexin. — Trlanon III,<br />
Wilcl-Aster. — Ecurie Veil-l'icard, Ricotti. — Clia-<br />
noine. Kinsale.<br />
tadtajf : 1> Saulay. Ris do Veau. — Qu.isimod».<br />
Fer. — vvim Aster. Trianon 111. — repréncnt.aut<br />
Veil -Picard. Qnatrefen. — Chanoine Kinsale.<br />
Les Débat) .' Auerstaedt. Bine Belle. — Le Saulay,<br />
Ris <strong>de</strong> Veau. — Quasi modo. Pachicn. —- Trianon IU,<br />
vend Aster. — Ecurie v«U-Picanl. — Chanoine.<br />
Allegro IL<br />
Lu Liberté : Satisfaite. Bine Belle. — Le Saulay<br />
Abondance ÎI. — -Qunslmodo. Le Vexin. — vvùd<br />
Aster, Silésia. — Ecurie Vcil-Pic.ird, Rosy ietty. —<br />
Chanoine, Coq II.<br />
Ln Pairie : Anoralnoctt. Satisfaite. — I,e Snular<br />
Ris <strong>de</strong> Veau. — Qtiasimodo. Per. — Trianon ni'<br />
Larlpette. — Ecurie Vetl-Picard, Quatrotau. — Chai<br />
noine. Aiursuourg.<br />
Llntransiacant : Blue nette, 'Auerstaedt. — f.o<br />
Saulay, Kinsale. — Quasimorto, Fer. — Silésia La-<br />
ripetle. — Ecurie tel! -Pion M, Rosy T/>Wy. — 'Cha-<br />
noine, Kinsale.<br />
Luttes<br />
A L'APOLLO<br />
_ Paris, 83 novembre.<br />
Constant le Marin. Relire, tombe Melimed, Turc.<br />
Paul Pons ot Laurent lo Ben uo.nl roi s. match nul.<br />
IV tarse n. Danois, tombe Rumanuff, Russe.<br />
Ail CASINO DE r»nis<br />
P.uloubny tambe iv.njr.il.<br />
Angldo tombe Srhnei<strong>de</strong>r.<br />
Ons tomlK) Rnggnro.<br />
imncier<br />
Paris, 25 novembre.<br />
T© revirement qui s'est opéré tuer dans l'at-<br />
titu<strong>de</strong> du marché <strong>de</strong> New-York a eu une répor-<br />
Btuaton -<strong>de</strong>s plus heureuses sur l'ouverture <strong>de</strong><br />
la séance d'aujourd'hui, notamment sur les<br />
cours <strong>de</strong>s valeurs cuprifères, qui débutent eu<br />
èbullition.<br />
MiuUreurcusernient, <strong>de</strong>s bruits Inquiétants,<br />
fols que le rappel do l'ambassa<strong>de</strong>ur d'Autri-<br />
che à Constantinople, ne tai\loui pa.s à influen-<br />
cer certains autre* compartiments, dans les-<br />
quels se produisent dos réalisations qui s'ar-<br />
rvttuil bientôt, il est vrai, MU le démenti ,| 0i,.<br />
né à la nouvelle ci-<strong>de</strong>ssus.<br />
Néanmoins, «ftuf sur ta Rio, les di'irxvsi lions<br />
restant aiutôt hAsUanbv, Roqu'ou clôtura rril<br />
L'OFFICE DU VIN<br />
L'Office du Vin <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux pouvoirs pu-<br />
blics :<br />
Ie Une prime <strong>de</strong> cinquante centimes par <strong>de</strong>-<br />
gré, à la distillation <strong>de</strong>s vins, payé© par J'aug-<br />
imentation, <strong>de</strong> cinquante centimes par h cet»<br />
sur les droits <strong>de</strong> Ksiireulla't-icm <strong>de</strong>s vins, aidée si<br />
2° La dtathMatitm obligatoire <strong>de</strong>s viiisdètec-<br />
besoin par subvention cte d 'Etat ;<br />
•tueux, qualifiés tels par <strong>de</strong>s experts dégusta-<br />
tours ;<br />
3° Le vinage <strong>de</strong>s vermouths et. vins <strong>de</strong> Jii-<br />
quour fait exclusivement par les trois-siix <strong>de</strong><br />
vin, et .leur taxation au <strong>de</strong>mi-droit :<br />
4° La désignation « vinaigres •» réservée ex-<br />
clusivement aux vinaigres du vin et. <strong>de</strong> ses<br />
dérivés ; et nue légiisHation moins tiacassiére<br />
pour îles vinaigres <strong>de</strong> pur vin ;<br />
5» Des 'facilités d'exportation du vin ci <strong>de</strong><br />
ses dérivés ;<br />
-C" La suppression <strong>de</strong>s droits d'octroi ;<br />
7° L'acquit blanc irecompagnant tous tes pro-<br />
duits faits .avec <strong>de</strong> l'alcool <strong>de</strong> vin ;<br />
'8° La désiignation « ©an.x-dc-vie » réservé©<br />
exclusivement aux produits <strong>de</strong> la distillation<br />
du vin ;<br />
D° La suppression du dégrèvement ]iour 3©»<br />
plantations, son remftocemantcar nue sw-ram-<br />
position cl irencoii-i-ageioent a l'an ac.liage par<br />
u-n dégrèvement ;<br />
10° L'abaissement <strong>de</strong> 25 % du barème du ta-<br />
rif 10B et son oippllcatiou à tous tes réscsnnx ;<br />
11" La suppression du sucrage, sauf pour t»<br />
chaptalisa tionj, pour laquelle le sucre paierai'<br />
tes mêmes droits que l'alcool en puteSBBCJij<br />
iaoliapUi.li.-al.HHi par l':i,!c.oel do vin et. te mou»<br />
concentrt; <strong>de</strong> raisin frais, tant qu'elle soie au-<br />
torisée avec lo sucre ;<br />
12" La «niiie <strong>de</strong>s sucres à partir <strong>de</strong> 10 Uftas*<br />
13° La suppression <strong>de</strong>s vin* <strong>de</strong> seervad© ©*<br />
vée mémo pour la. con«t>imna.| km fanii Halle ;<br />
1te La. siirveWanee <strong>de</strong> Ja, fabi u nttan, en A 1 -<br />
géri© comme en franiioc, <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> ditf"'<br />
sion et piquet! os, qui <strong>de</strong>vront ohl-igul iroineal<br />
être transformés en aicool ;<br />
I.V 1,'cl.cvalaoii à :t ri-an es tes 100 U«t0» «<br />
droit, <strong>de</strong> circiftation sur le® vendanges B**"<br />
Ches ; ,«<br />
6» La surveiiblance <strong>de</strong> la vente du vin cJ** '*<br />
débilanit.<br />
L'Office dn Vin invite tous les gi oiipetmenH*<br />
cenooenotanz et agnicoites * loiudre tours<br />
forte aux Biena pour obtenir 1© sucrés dos '<br />
veiwlication n'innm-rccs i i .lésais, it ml ta rca<br />
li.sat.ion assurerait le WflèWineiil du iiiar«*<br />
<strong>de</strong>s vins.<br />
lïôziers, |e 25 novembre <strong>1908</strong>.. <<br />
CARNET tôCROLQQKfffl<br />
Nous nvons le r««ret d'api" emiie la in«rl <strong>de</strong><br />
la II>DII,M > (Cil uiaèi-e <strong>de</strong> Itoiizaiul. uoo ' ' ,i,Unbra.<br />
semejit endormlo dans le Seipnrur lo H " <br />
Mme <strong>de</strong> K'in /aiiU r.a la m c- .le M. le o''"„<br />
nouzaud. notre ami, Uuijours dévoué a ia<br />
n»y n lista el i-nthoJunw. _«,ffni»rt<br />
Une foule nomhe.-ii.w el reruelllle "^^''"^ÇSïïi<br />
* «n <strong>de</strong>rnlhre rt-nmeure Ii
-Ml<br />
Aimât** <strong>de</strong> I'.ord'a été fa.it<br />
ictuel <strong>de</strong> la<br />
<strong>de</strong>puis le<br />
inure, ivinaï;."," a tac f,<br />
/peut se foin- ,,„« ^••»>'J«.eI (HMI-.T<br />
I n - Noue naivon» p*t voulu tftMff *•»<br />
(Jnmté rendu uni pr-*-N« «HH» irillqnn q"'<br />
»'nmtpoî#, irr»n aui m u*m <strong>de</strong> o uicvwu. mur<br />
A LA CHAflBJRE<br />
Paris, <strong>26</strong> novembre,.<br />
Le ministre do l'intérieur a déposé sur le bu<br />
pcn.il <strong>de</strong> la Chambre un projet do loi relatif n<br />
la re:;l'C'iiicntal,ion <strong>de</strong> la circulation dos noua-<br />
dco.<br />
Los WSÊtèm du Midi cl l'Impôt<br />
Paris. I r.novenmre.<br />
On ( (iirmiiinique la note ollicieuse -suiviinjc :<br />
c M Caillaux a n\u M. Albert Snrrant. 0 ; fe.<br />
vrter. 155 ! mars, 155 ; avril, 155 : mai, Uf M :<br />
iuiri l»h0 ; juillet, 155 50 ; août, 135 50 ; solil-embw,<br />
tûfi 50 ; octobre, 15fi W» ; novembre l'.iiis. I..0 ; da-<br />
c(vnibi« V.*\. Tendance Simienne Ventes, tm<br />
, _ or mata : Janvier iwn, ici i février.<br />
Ha" : mars, 163 ! avril, 103 ; mai. 163 ; JM.II.<br />
Jnill'ol. IC.'i : aoCI, W,<br />
.imvxsmhno unis. 11<br />
tenue.<br />
TAJIN<br />
Allit.<br />
Foire du *?3 novembre 1<br />
rrodilMs .-iKl-icolcs. ... Mac 111 1rs n-iinnies ;<br />
harir'ols. va le, le ton' l'lier.tbis niasses,<br />
,, -;,' [HircH R-ras, i l«; oies prasscs et mortes. 10;<br />
dindons vivants, 1 70; ('.maint,, vivants, 1 70: ca-<br />
nards Ri'as et. morls, V '.'0; .poules et poulet*, 1 (s>j<br />
cliiinons, fr., Je huit le kilo.<br />
il-'.iifs, l 40 ila dou/Alne.<br />
MAllCUIi DE rAKIS<br />
lui V) novembre.<br />
Farine*. Courant, TO 05-, prochain, 05; i m-<br />
vier février. '.'» 7(1; piawanM*. SO 4 rte niant,<br />
30; Umd.i nc.o calme.<br />
mi:.|«»niblo en cuves a nu, S0; ootu ml<br />
70 7!». I>i" bain, 74 7.». '. luwmiui . tt 7.. '• dt> m,in,<br />
l," huidanee snutonue.<br />
Lin. - l »i..|'.'iui.'.c> eu çuvos 4 au, M », Wi.'al,<br />
i<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
Jeudi <strong>26</strong> <strong>Novembre</strong> 1903<br />
ttBSKBMiataSKataiait<br />
4 promters. W! 35; 4 £e mars,<br />
proohaii!.<br />
51;<br />
30; 4 pre-<br />
riwil, ai sa;<br />
aui?«S Je*».<br />
U 60; prochain,<br />
tenclMïro soutenue.<br />
ci,,--! — Courant. 89 «75;<br />
S» soutenu»; roux cultte, 20 875;<br />
gg K7r>; raffinés, et.<br />
MARCHE DE BORDEAUX<br />
Do as novemb re.<br />
Blés — V-erimea. On col» par ton kilos : Blés <strong>de</strong><br />
Oaruniv» M ù W 25 l'hecko.<br />
Farines — Maauwes sujaéi'iourcs à cylindres du<br />
haut D«SB 31 75; premières maripio», 31 50.<br />
Sons e* râpasses — Fermes. On cote en disponible :<br />
seos 15 fr.; sons ordinaires. 13 60: remoula««s.<br />
«i f r • wpa» «wlinaires, 13 50 à 14 tr.<br />
Mita — Mata roux, 19 fr. ; CliwiaajWlni, sa fr.<br />
Avoine. — Grises du Poitou, 18 25; Bretagne gri-<br />
m , i« SB; noires,<br />
Seigles.<br />
W 50.<br />
On cote : 17 50.<br />
Ornes. On cote : pays, 18 5»; Algérie, H 50.<br />
HAUTE GARONNE<br />
vesces noire». t«#<br />
; mlnot extra on<br />
kilos. 17 50; re-<br />
luzerne ou satn-<br />
Toiilouse, le 35 novembre.<br />
ires supérieurs, les 80 kilos, 18 à ia 25 -, baissa J<br />
"blés bonne qualité. 18 ; blés ordinaires, 17 50.<br />
Selelo les 75 kilos. 13 a. 13 50; orge, les 00 kilo*<br />
m ,i 10 50 1 avoine, les 50 kilos. 9 a 920 : mais blano<br />
ST» 75 kilos <strong>de</strong> 10 a 10 fr.i haricots, l'hectolitre, 18 a<br />
M - levés les 65 kilos, 13 50 à 13 75;<br />
Kl kilos. 1? a 19.<br />
Minot fleur, les 122 kilos 40 fr.<br />
premières, 38 fr. ; R. G., les 100<br />
passes, 15 i 16; sons. 13 50 à 14.<br />
Trèfle les 100 kilos. 100 à 10D;<br />
t %X^ulZv^t.- Foin, 3 fr. 80 a 4 fr. 20;<br />
sainfoin, 1 recoupe (nouveau), 4 francs à 4 fr. 50;<br />
sainfoin, <strong>de</strong>usièjne et troisième coupes, 3 francs et<br />
a fr 40: paille <strong>de</strong> blé, 2 fr. 4 ©à 2 fr. 80; paille<br />
d'avoine, 2 termes à 2 fr. 20, le tout les 60 kilos.<br />
Bois à brûler, les 50 kilos, <strong>de</strong> 1 fr. 40 à 1 fr. 45.<br />
j/ercuriale-maraîc/ière ds <strong>Toulouse</strong><br />
Marché du 24 novembre <strong>1908</strong> .:<br />
Ail eu gerbes, la gerbe, 1 fr. ; carottes, le .paquet,<br />
0 10; céleri, lo 100 4 50; chicorée, les 1O0 pieds, 3 fr.;<br />
choux, la corbeille, 1 25; eplnards, le kilo, 0 20;<br />
laitue, les 100 pieds, 3 50: laitue romaine, les 100<br />
pieds, 3 fr. ; navets, le paquet, 0 05; oignons en vrac,<br />
3es 100 kilos, 15 50; oignons moyens, en -paquet, 16;<br />
oignons petits en paquet, 20 fr.: persil, le kilo, 0 25;<br />
poireaux, le paquet, 0 40; pommes <strong>de</strong> terre, les 60<br />
kilos, 3 75; radis noirs, le 100, t 50; salsifis, la botte,<br />
0 30; scarole, les 100 pieds, 3 T5; scorsonère, la botte,<br />
0 30; violettes, le bouquet, 2 tr.<br />
Marché <strong>de</strong> gros A'Arnaud»eriuird<br />
<strong>Toulouse</strong>, 25 novembre.<br />
Chorus, la oorliellle <strong>de</strong> 16, 0 75; céleri, ire qualité,<br />
S 76 lies 32 pieds; 2" rroatrle, 2 SS5 les 32 .pieds; ctilço-<br />
*ée frisée, 3 25 tes 100 pieds; scarole, 3 fr. les 100<br />
l>tods; carottes, 0 10 le paquet; navels. 0 05 le pa-<br />
quet: poireaux, 0 30 le paquet; céleri-rave Ire Qua-<br />
ntité. 0 35; y qualité, 0 20, le tout le paquet <strong>de</strong> 8<br />
.pieds ; choux do Bruxelles Ire qualité, 1 75 lo pa-<br />
nl«r; cRroulUcs Ire qualité, 0 75 la pièce; 2" qua-<br />
lité, 0 50 la pièce; scorsonère, <strong>de</strong> o 30 à 0 35; sal-<br />
sifis hlanc .<strong>de</strong> 0 25 * 0 30; oignons socs, <strong>de</strong> 0 15 il<br />
0 25 le paquet; pornanes <strong>de</strong> terre, <strong>de</strong> 3 50 à 4 fr. le<br />
eac <strong>de</strong> 00 kilo».<br />
GERS<br />
Nogaro.<br />
Place <strong>de</strong> ta volaille. — Œuf», i 40 la douzaine;<br />
poulets, <strong>de</strong> 3 il 3 25; poular<strong>de</strong>s et poules, <strong>de</strong> 4 à 5 fr.!<br />
canards, do 5 a 5 50; din<strong>de</strong>s, do 10 à 11 fr. ; dindons,<br />
do 14 a 15 fr. ; pinta<strong>de</strong>s, 4 50; oies maigres, <strong>de</strong> 11<br />
à 14 fr. ; le tout la paire.<br />
Perdreaux, 2 fr. ; palombes. 1 fr.; lièvres, <strong>de</strong> 5 à<br />
6 tr.; lo tout la pièce.<br />
Canards gras morte, 1 80; oies grasses mortes, 2 fr.<br />
le tout le kilo.<br />
Foies d'olo gras, <strong>de</strong> 5 à 6 50 le krUo.<br />
Place aux cochons. — Cochons <strong>de</strong> lait do <strong>de</strong>ux a<br />
.trois mois, <strong>de</strong> 30 a 50 fr. ; cochons dits do marché,<br />
<strong>de</strong> 70 A 100 fr. ; le tout la pièce; cochons gras, 55 fr.<br />
les 50 kilos.<br />
Place <strong>de</strong>s bœufs. — Veaux <strong>de</strong> six mois, 500 fr.;<br />
bouvillons d'un an, <strong>de</strong> 600 ù 650 fr.; bœufs <strong>de</strong> qua-<br />
tre ans, <strong>de</strong> 800 à 900 fr.; boeufs ••••<br />
— 3 % or 189t.. «.**»•#»««<br />
_ 4 % or 1893 o..~.«<br />
_ 4 % or 1884 r»»-,<br />
— 3 1/2 % 1894<br />
— 3 % 1896<br />
_ 5 % 1906 tout payé<br />
Bons du Trésor 1904<br />
Lettres do gage 3 1/2.<br />
Dette ottomane unifiée •<br />
Ottomanes priorités ••<br />
Ottomanes 4 °/, cons...........<br />
Douanes ottomanes ...<br />
Lots du Congo ......<br />
...cpt<br />
..tmo<br />
cpt<br />
...Une<br />
cpt<br />
....Une<br />
.....cpt<br />
....tmo<br />
.....cpt<br />
....tme<br />
GRANDE<br />
Stslties, Chemins d<br />
FÂBRIQIi<br />
DE<br />
Croh 4ufe/s, eto<br />
fëarbrerie tRsligiswî<br />
Rue Côte-Pavëe Montaudr3.11,<br />
TOCLOUSS<br />
ECULPTEUR-STATUAIRB<br />
Hue Saint-Etl«nne, .18<br />
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96 60<br />
96 75<br />
9(1 77<br />
97 60<br />
97 60<br />
456 50<br />
456 75<br />
34<br />
84 75<br />
84 55<br />
520 75 5Ïi M<br />
97 10 97 10.<br />
103 .. 103 25<br />
858 75 9B 80<br />
96 52 96 50<br />
94 50 94 55<br />
103 70<br />
103 70<br />
103 80 •*•..**:'<br />
53 25<br />
53 20 53 12<br />
87 15 87 30<br />
74 90<br />
84 60<br />
85 35 85 50<br />
85 20<br />
85 ..<br />
8f> 15 86 10<br />
85 85<br />
85 55<br />
71 00 71 90<br />
84 40 84 10<br />
84 80 84 85<br />
76 50<br />
75 U0<br />
70 10 70,»,<br />
99 20 99 10<br />
513 .. 511 75<br />
74 65 74 90<br />
91 92 81 57<br />
457 50 488 .1<br />
493 .. 494<br />
85 «.<br />
85 ..<br />
Banque do France<br />
Banque <strong>de</strong> France. ........<br />
Banque Paris<br />
Comptoir d'Escompte....<br />
Crédit Fon<strong>de</strong>r<br />
Crédit Lyonnais<br />
Crédit Lyonnais<br />
Société Générale<br />
Banque ottomane<br />
Banquo ottomane<br />
Bûne-Gue'ma -<br />
Est-Algérien<br />
Paris Lyon-Medïterranéo<br />
Midi<br />
Nord ........<br />
Orléans «••••<br />
Ouest »«••<br />
Ouest-Algérien .«....>••<br />
Autrichien •••<br />
Lombar<strong>de</strong> ••••<br />
Nord-Iispagne ••<br />
Nord-Espagne<br />
Portugais «<br />
Saragosso<br />
1<br />
Saragosse ••••<br />
Charb. Sosnowtce w<br />
Charb. Sosnowlce<br />
Compagnie Parisienne du Gaz...<br />
Compagnie TransaUanttque. .......<br />
Messageries maritimes.<br />
Métropolitain<br />
Rio Tlnto...<br />
Suez (Canal marlt.)...<br />
[ Tliomson-Houstou<br />
Carmaux —<br />
.cpt<br />
tmo<br />
.cpt<br />
tmo<br />
.cpt<br />
tmo<br />
tmo<br />
......... .tmo<br />
., tmo<br />
««-.KO ....<br />
Etat d'Alagoaa<br />
Iluanchaca<br />
Briansk<br />
De Beers, *...»»-<br />
Tharsis «••• —<br />
Val d'Aran «*«»«.«<br />
May<br />
Cape Copper >-••<br />
Charlered<br />
East Rand •••••<br />
Goldflelds ••••<br />
Robinson Gold<br />
Raïul Mines<br />
APRES BOURSE<br />
3 %<br />
De Beers<br />
East Rand<br />
Rand Mines...<br />
4275<br />
4"Î70 .<br />
4370 ..<br />
152(3 .,<br />
4 l ?7D ..<br />
1523 ..<br />
696<br />
6:18 ..<br />
735 ' !<br />
7J0 ..<br />
12011 i v i 1200 ..<br />
11911<br />
111)3<br />
667 867 ..<br />
718 .. 719 ..<br />
70(1 .. 701 ..<br />
670 50<br />
670 ..<br />
637 .. 691 ..<br />
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1866<br />
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17,35 ..<br />
1410 .. iio7<br />
930 50<br />
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732 ..<br />
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• • •*<br />
109 ..<br />
337 ..<br />
335 ..<br />
333 ..<br />
334 ..<br />
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1589 .. 15SS ..<br />
158(1 .. 1576 ..<br />
155 .. ... -«<br />
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155 .. 1511 ..<br />
502 ^<br />
503 ..<br />
1869 .. 1898 ..<br />
446U .. ....<br />
752 .<br />
752 ..<br />
183J<br />
1S31 ..<br />
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§2 FouilMon du <strong>26</strong> novembre <strong>1908</strong><br />
CHAMPOL<br />
XIÏ<br />
Mais il n'avait rion d'effrayant, do ré-<br />
pulsif ; il avait, su conserver jusiju'à la<br />
ân ce eharmo d'élégnince et <strong>de</strong> douceur,<br />
eo pouvoir <strong>de</strong> s© contraindre, pour no<br />
jamais gêner ni rebuter les autres. D'é-<br />
pais bandages soutenaient et cajchaient<br />
ki pauvre fron-t brise, la tête cfui <strong>de</strong>vait<br />
n'être plus qu'une plaie. La gravité<br />
ntôme <strong>de</strong> l'horrible blessure, détermi-<br />
nant une paralysie partielle du oerveaiu,<br />
avait diminué, presque suporimé lasouf-<br />
rranee. Dans sa mortelle blameheur, le 1<br />
visage restait calme, à peine changé,<br />
l'expression luci<strong>de</strong>, et, sitôt, que Cathe-<br />
rine eut dit, :<br />
« — C'est moi, Sacha ! » elle vit poin-<br />
Are un sourire, sentit les doigts qu'ello<br />
touchait se serrer contre les siens.<br />
Ellorno savait pourquoi était venu a ses<br />
lèvres eo nom <strong>de</strong> « Sacha » qu'elle ne lui<br />
donnait plus dopuis leur enfance. Peut-<br />
être parce que cette enfance ce temps<br />
où l'en vient, innocent et faible, d© sortir<br />
dit néant, sernible, lonscjue le corps y va<br />
Retourner, se refaire, repturaître, avec la<br />
avec môme r innocence dcis<br />
ÎS ! I<br />
ffiui,- :-: expiées, phns towehainto encore<br />
celles cie*\ Ian'+«o wm coromiisos.<br />
AutouT d'elle, Catherine n'avait ni re- t<br />
marqué ni vu les vestiges d'une vie pas- j<br />
sée : les phoitog-raphies féminines à l'ai- j<br />
lure provocante, triomphalement grou- j<br />
pées aux places d'honneur ; d'autres tro-<br />
phées, incompréhensibles mais suspects;<br />
parmi les livres épars, <strong>de</strong>s couvea-tures<br />
aux titres scabreux, même <strong>de</strong> ces livrai-<br />
sons illustrées où la littérature <strong>de</strong> bas<br />
étage déploie ses scandales, poison au-<br />
quel Alexandre avait recouru comme il<br />
avait recouru à la morphine.<br />
Mais tout cela était effacé, disparu,<br />
noyé dans la pure lumière <strong>de</strong>s cierges,<br />
dans le rayonnement doré <strong>de</strong> l'icône. De<br />
son pas lent, <strong>de</strong> son geste majestueux,<br />
l'archimandrite s'était retourné, et, se<br />
rapprochant, venait donner la <strong>de</strong>rnière<br />
onction du second baptême pour la se-<br />
con<strong>de</strong> vie. Sur la bouche du mourant, la<br />
croix se posait, et le baiser qu'il y met-<br />
tait était humble ,sincère, repentant, le<br />
baiser <strong>de</strong> la suprême réconciliation.<br />
A présent, les graves psalmodies se tai-<br />
saient, le chatoiement doré et soyeux <strong>de</strong>s<br />
ornements sacerdotaux, le flamboiement<br />
<strong>de</strong> l'icône s'étaient éteints avec les cier-<br />
ges. Tout ce que la religion pouvait, don-<br />
ner d'espoir, comime tout ce que la scien-<br />
ce pouvait donner <strong>de</strong> soulagement, était<br />
épuisé ; après les mé<strong>de</strong>cins, les prêtres<br />
s'éloignaient. Essayant <strong>de</strong> reprendre leur<br />
ministère, «les amateurs indifférents, ve-<br />
nus là à un titre quelconque, s'agitaient,<br />
parlaient : Un monsieur au profil sec<br />
d'ancien marin qui. sans rien savoir, in-<br />
sistait pour l'opération du trépan, et une<br />
| vieille petite dame, touto confite en misé-<br />
j ricor<strong>de</strong>, qui avec <strong>de</strong> longs ohuchote-<br />
1 ments pieux, remettait h la sceur <strong>de</strong>s<br />
I images et dos médailles.<br />
D'antres encore entraient, sortaient,<br />
apportaient <strong>de</strong>s commissions, <strong>de</strong>s fioles<br />
i <strong>de</strong> pharmacie, observés du <strong>de</strong>hors par le<br />
concierge qui venait aussi <strong>de</strong> temps en<br />
temps* à la parte <strong>de</strong> la chambre jeter un<br />
coup d'œil <strong>de</strong> surveillance. Et Catherine<br />
restait h la même place, assise près du<br />
lit, la main toujours sur cette main<br />
inerte et les yeux sur ce visage aux pau-<br />
pières mi-closes, sentant sa présence re-<br />
marquée dans la confusion vagite <strong>de</strong>s<br />
autres présences, murmurant <strong>de</strong>s mots<br />
doux, les seuls entendus.<br />
— Vous êtes sa sceur ? <strong>de</strong>manda la re-<br />
ligieuse avec une compassion officielle.<br />
— Non, je suis la femme <strong>de</strong> son meil-<br />
leur ami. Mon mari va venir.<br />
Et, <strong>de</strong> cette voix dont le timbre si par-<br />
ticulier ne s'altérait pas encore, Keur-<br />
rrine murmura :<br />
— Roland doit arriver par le train <strong>de</strong><br />
dix heures 1<br />
Tout lui <strong>de</strong>meurait présent, jusqu'aux<br />
moindres détails ; la faiblesse seule ou<br />
l'entourage importun <strong>de</strong> ces envahis-<br />
seurs l'empêchait <strong>de</strong> parler.<br />
Peu h peu, <strong>de</strong>s sorties s'effectuaient<br />
le marin retournait vanter chez lui le<br />
trépan « qui aurait sauvé ce garçon-là<br />
et la bonne dame, ses pieuses recettes<br />
épuisées, so retirait avec un bon espoir,<br />
un très bon espoir, pour Pâme au moins.<br />
Les piétinements et les chuchotements<br />
passaient dans la pièce adjacente. Seule,<br />
la religieuse était restée à son poste, si<br />
effacéo et si absorbée dans sa tâche<br />
qu'ello no comptait pas.<br />
Alors, Alexandre reprit, avec cette ai-<br />
sance singulière, cette préoccupation dé-<br />
mesurée <strong>de</strong>s petites ohoses <strong>de</strong> la vie, quo<br />
certains mourants gar<strong>de</strong>nt jusqu'à la lin:<br />
— Vous avez eu la bague ?<br />
CaHherino la lui faisait, toucher à son<br />
doigt et il s'attendrissait :<br />
— Vous êtes bonne <strong>de</strong> l'avoir mise,<br />
d'être vonuo... J'ai encore été pour vous<br />
une cause <strong>de</strong> peine... Il faut me pardon- -<br />
ner cela aussi.<br />
« Cela », sa mort, il en parlait <strong>de</strong> ce<br />
ton enfantin qu'il prenait jadis pour ex-<br />
cuser ses fautes, petites ou gran<strong>de</strong>s, et il<br />
montrait l'immédiat ferme propos habi-<br />
tuel.<br />
r<br />
— Je tâcherai do me guérir... oui, je<br />
tacherai .<br />
Etait-ce là une <strong>de</strong> ces promesses falla-<br />
cieuses, ou r illusion! douce qui berce les<br />
agonies ? Son calme était si grand qu'il<br />
imposait à Catherine, qu'elle n'osait le<br />
troubler même par une effusion, qu'elle<br />
aussi <strong>de</strong>mandait, d'un ton <strong>de</strong> reproche af-<br />
fectueux :<br />
— Pourquoi, mon pauvre Sacha, pour-<br />
quoi ?...<br />
Et son' émotion l'emportant, néan-<br />
moins :<br />
— C'est pour cela que vous me quit-<br />
tiez ?... Et je n'ai pas su lo <strong>de</strong>viner, vous<br />
gar<strong>de</strong>r 1<br />
Cette prévoyance, cette divination im-<br />
possibles, elle se reprochait <strong>de</strong> ne pas<br />
les avoir eues, faute d'autre reproche à<br />
se faire, et il le comprenait, car il s «<br />
hâtait <strong>de</strong> répondre :<br />
— Vous avez fait pour moi tout ce qui<br />
était faisable ; il est <strong>de</strong>s choses hors dm<br />
pouvoir humain. Depuis longtemps, j'é-<br />
tais décidé... comme son père.<br />
Il n'en dit et nul n'en sut jamais da-<br />
vantage. Mais supposer n'était que trop<br />
facile : le gorme du mal atavique, ôpi-<br />
démique, développé par lo travail dos<br />
circonstances, la hantise <strong>de</strong> l'idée fixe<br />
croissant, avec l'accumulation <strong>de</strong>s mal-<br />
heurs, c'en était trop, Catherine elle-mê-<br />
me l'avait pensé. Une émotion, une souf-<br />
reux hors <strong>de</strong> la vie, il suffisait <strong>de</strong> se <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong>r oe qui l'y aurait retenu.<br />
Rien !<br />
Le mystère, c'était son intime pensée,<br />
son propre jugement sur l'acte accompli,<br />
s'il so repentait parce qu'on doit se repen-<br />
tir ou s'il regrettait parce qu'on ne peut<br />
s'empêcher <strong>de</strong> regretter. Cela non plus,<br />
il ne le dit et ne le laissa pas <strong>de</strong>viner.<br />
Des gens encore se remettaient à aller<br />
et venir, à le tourmenter <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers<br />
efforts par lesquels l'absurdité <strong>de</strong> la cons-<br />
cience humaine cherche à prolonger la<br />
souffrance, à reculer d'instants inutiles<br />
un terme désirable. Dans une torpeur <strong>de</strong><br />
fatigue, il s'abandonnait, ne murmurant<br />
plus que <strong>de</strong>s phrases embrouillées, par-<br />
lant do son petit filleul et en revenant<br />
toujours à Roland.<br />
Roland ! Co nom hantait aussi Cathe-<br />
rine comme une sorte d'obsession. Dans<br />
une heure, une domi-houre, moins <strong>de</strong><br />
était là, <strong>de</strong>vant ses yeux aussi, entré dana<br />
colite chambre penché sur ce lit, tel quo<br />
cette arrivée, elle qui n'était pas au lit <strong>de</strong><br />
mort <strong>de</strong> Clémence, qui ne savait, pas com-<br />
ment Roland pouvait aimer et pleurer.<br />
Et voilà que, brusquement, Roland<br />
était, là, <strong>de</strong>vant ses yenx aussi, entré dans<br />
cetet chambre nenchô sur ce lit, tel que<br />
peut-être elle se l'était imaginé, mais<br />
qu'elle no l'avait, .jamais vu, ayant laissé<br />
là sa morgue, oublié son orgueil, perdu<br />
mémo sa fierté, plié, rompu sous un do<br />
cm poupe qui brisent l'esprit pour met-<br />
tre le cœur à nu.<br />
— Alexandre I mon frèro chéri I<br />
Il n'aurait pu en dire davantage sans<br />
laisser jaillir ics larmes qui l'étoufiaient.<br />
Trop soudain, le malheur no lui avait<br />
franco <strong>de</strong> plus, l'énervomcnt seul, peut- I pas donné lo tamips <strong>de</strong> se préparer do so<br />
être, <strong>de</strong> ce jour d'orage, ot, la <strong>de</strong>rnière raidir, do œinrpreiwtre même et 'il res-<br />
résistanco avait, cédé. Au heu do compter tait atterré, glacé, sentant mio défaillan-<br />
tes mille raisons poussant la mal h eu- ' ce en lui connno ai, après lo long par-<br />
tage <strong>de</strong> l'existence <strong>de</strong> son ami, quelque:<br />
chose <strong>de</strong> cette mort fût aussi venu l'at*<br />
teindre, tandis que, par un phénomène!<br />
correspondant, la vie d'Alexandre seirt-j<br />
blait, au contraire, se ranimer à la sien-i<br />
ne, l'esprit confus s'éclairer <strong>de</strong> son ioA<br />
telligence.<br />
— Mon vieux Roland 1 1<br />
Ces mois vibraient comme autrefois,'<br />
la physionomie re<strong>de</strong>venait luci<strong>de</strong>, les<br />
pauvres yeux obscurcis se dilal nient,<br />
cherchaient vainement à distinguer lai<br />
visage do Roland, et une petite taquiner,<br />
rie so glissait encore dans cette exhortai<br />
tion :<br />
— Voyons, toi qui as toujours eu plus<br />
<strong>de</strong> courage que moi !<br />
Mais le courage do Roland fléchi-sait; 1<br />
II no pouvait retenir <strong>de</strong>s plaintes, près-, ..<br />
que <strong>de</strong>s reproches.<br />
— Pourquoi as-tu fait, cela ? Po;i!'que*<br />
m'as-tu abusé ainsi 7 Cette dépêche «U*,<br />
tu m'envoyais... et moi qui t'ai cru ' r<br />
Des larmes encore montaient qu'il<br />
chait, d'avaler, qui l'étranglaient, ot, avCOl<br />
uno soi-Le do rage il reprenait : j<br />
— C'est ma faute I C'était à moi d'à-'<br />
voir du bons sons, do la, pré\ oyanec poutl<br />
nous <strong>de</strong>ux, do ne pas le lai;, au- culminer<br />
dans ces misérables affaires, <strong>de</strong> no P 03<br />
te quitter au moins !<br />
Kouniino so souleva, agité, uno forW<br />
factico dans la voix :<br />
— Co no sont, pas les affaires, eom\<br />
mença-t-il. Les affaires smil arrangé M<br />
Il avait, eu un mouvement vers Cathe-<br />
rine, puis, retrouvant encore la n' 1<br />
du secret, do sa promesse, il se content<br />
I do dire, d'un ton <strong>de</strong> satisfaction néro,<br />
I presque joyouso : r'r^fi 1<br />
— Elle à voulu venir, tu vois t cei>u<br />
1 ollo qu i me soigne. ,,<br />
iA suivre J.<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
LE NUMÉRO 5CENTIMES<br />
Organe. qaotidicMi dc> Délensc «t Relisicro-se<br />
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquataina, 36<br />
LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />
^Jct€>jtrux^T«itsaxasrvia ÉDITIONS RÉGIONALES nrauuM.'&'Aosni<br />
M*.<br />
fcitniWUROKIW BT CÏÎPARi EMKNTS UJUTkOPlUS .... © fc.<br />
MrAKTEMKNTS «ON LIMHROrWSS 7 - *® -<br />
JÉTAAHUKR (U»ion pojtaJj) fQ - 20 -<br />
JUKC Abonnements partent d«« et «9 A» ehaquc moia «t saut payable»<br />
faut* ahaavamtxi CAtft itoU 4«r« «aaaavMWna* 4* oO<br />
40 '<br />
Ht—~Pyrê»Ù9&, Bitssas-Pyrénées, Lsméa»<br />
Jmm-Gi-Ganmne, Lot-et-Garonne<br />
fmm, Ami* HênmH, Pf$40s»^tiÊatÊk»<br />
Mante-Garonne<br />
Edition du matin spéciale a Tmlouse<br />
i s<br />
- 1 - SO<br />
•* 2 - •<br />
a - •<br />
•t Beclemoti «ont racuei dans<br />
*8. * <strong>Toulouse</strong>, «t ohez loua nos OcrrsspomdAnlJr<br />
FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Jeudi <strong>26</strong> <strong>Novembre</strong> I908. - I8' Année - N° 5,866 BUREAUX A PARIS: <strong>26</strong>. RUE FEYDEAli<br />
Les Faits du Jour<br />
La Chambre a achevé la discussion du bud-<br />
cgt <strong>de</strong> la marine.<br />
On croit toujours que <strong>de</strong>s arrestations se<br />
rapportant à l'affaire Steinheil sont imminen-<br />
tes ; le bruit <strong>de</strong> l'arrestation <strong>de</strong> Mme Steinheil<br />
p couru à Paris, mais n'est pas confirmé.<br />
De nouvelles manifestations antiaulrichien-<br />
nes ont eu lieu à Rome ; les carabiniers ont<br />
jiû intervenir.<br />
D'après la « Liberté », les négociations turoo.<br />
bulgares viennent d'aboutir à un accord sur<br />
tous les points.<br />
On assure que l'ambassa<strong>de</strong>ur d'Autriche quit-<br />
tera Constantinoplc vendredi en raison <strong>de</strong> la<br />
continuation du boycottage <strong>de</strong>s produits autri-<br />
chiens en Turquie. —C-—<br />
Le général haïtien Lecomte a été exécuté par<br />
les révolutionnaires et la ville d'Aquin pihée.<br />
—l'-<br />
un vapeur anglais transportant <strong>de</strong>s pèlerins<br />
marocains à la Mecque a brûlé dans le port<br />
le Malte ; il y a <strong>de</strong> nombreuses victimes.<br />
Au tirage <strong>de</strong>s obligations <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong><br />
Paris 1304, le n°205,Q83 a gagné 100,000 francs.<br />
—:—<br />
Voir par ailleurs les nouvelles qui nom<br />
tosf parvenues à la <strong>de</strong>rnière heure.<br />
sant et surtout plus profitable à la vérité<br />
enregistrer les .aveux du rédacteur <strong>de</strong><br />
la Dépêche, lorsqu'il déclare un peu plus<br />
loin qu'il y a « dans lo pays, à l'égard <strong>de</strong>s<br />
parlementaires, un mouvement <strong>de</strong> mau-<br />
vaise humeur qui n'est pas encore très<br />
redoutable, mais qu'une circonstance for-<br />
tuite et imprévue pourrait transformer<br />
en une opposition violente et mena-<br />
çante. ».<br />
Voici le mot <strong>de</strong> la fin t<br />
« Si décidément, quoiqu'ils en puissent,<br />
dire ou faire, le peuple persiste à se scan-<br />
daliser <strong>de</strong> l'augmentation du traitement<br />
<strong>de</strong> ses députés, si ces députés, après en-<br />
quête sérieuse chacun dans sa circons-<br />
cription, acquièrent la certitu<strong>de</strong> que<br />
leurs électeurs les désapprouvent en cela,<br />
ls s'honoreront en s'acquittant du <strong>de</strong>-<br />
voir <strong>de</strong> revenir sur une mesure que l'opi-<br />
nion aura jugée prématurée, et, pan- un<br />
franc aveu <strong>de</strong> leur erreur, l'autorité re-<br />
viendra à leurs personnes, tandis que le<br />
régime parlementaire, vraie et indispen-<br />
sable forme <strong>de</strong> la République démocrati-<br />
que, reprendra son prestige. »<br />
Il faut, en vérité, que le mal soit bien<br />
grand pour que M. Aulard se soit décidé<br />
Les Mala<strong>de</strong>s<br />
Ite ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés<br />
Notre bon La Fontaine eût certaine-<br />
ment conté cette triste histoire en vers<br />
M. Aulard la narre en prose aux lecteurs<br />
<strong>de</strong> la Dépêche.<br />
C'est l'abomination <strong>de</strong> la désolation.<br />
Les parlementaires <strong>de</strong> la République<br />
n'ont pas encore la peste. Ils ont simple<br />
ment quinze mille francs par an l<br />
Est-ce trop ?<br />
Non, ce n'est pas assez, dirait pour un<br />
peu le citoyen Aulard. Mais le cuistre<br />
est un homme pru<strong>de</strong>nt. Il se borne à ob<br />
perver, avec d'infinies précautions, que<br />
l'augmentation <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité pariemen<br />
taire est « une bonne chose en soi n.<br />
Les princes <strong>de</strong> la Démocratie républ<br />
caine ne pouvaient pas se contenter du<br />
traitement <strong>de</strong> neuf mille francs que les<br />
élus <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s Etats monarchi<br />
ques n'eurent jamais la pensée <strong>de</strong> s'oc-<br />
troyer. La République n'est-elle pas<br />
après tout, un gouvernement à bon mar<br />
ohé ?... Poyr cette raison, députés et sé<br />
nateurs ne sauraient assez bien se servir<br />
Et c'est sans une minute d'hésitation<br />
qu'ils ont accompli la plus gran<strong>de</strong> ré-<br />
forme <strong>de</strong>s temps mo<strong>de</strong>rnes.<br />
M. Aulard ne les blâme pas, leur geste<br />
<strong>de</strong>vant leur donner « plus <strong>de</strong> loisir et<br />
plus <strong>de</strong> force pour poursuivre le bien <strong>de</strong><br />
leurs commettants ».<br />
Toutefois, tout le mon<strong>de</strong>, en France,<br />
ne pense pas comme M. Aulard, et M.<br />
Aulard est obligé d'en faire discrètement<br />
l'aveu aux lecteurs <strong>de</strong> la Dépêche. Oui,<br />
les « électeurs, surtout dans les campa-<br />
gnes, écrit-il, ont eu une tout autre im-<br />
pression et n'ont point jugé comme moi.»<br />
Et que dit-on dans les campagnes ?<br />
M. Aulard, qui se flatte d'avoir l'ouïe<br />
extrêmement fine, a entendu ceci notam-<br />
ment :<br />
— Si du moins, les parlementaires ga-<br />
gnaient leur argent, s'ils travaillaient sé-<br />
rieusement, s'ils travaillaient davantage<br />
<strong>de</strong>puis qu'ils sont mieux payés ! Mais<br />
non : les séances du Sénat, fait remar-<br />
quer la malignité, sont aussi courtes et<br />
aussi rares que par le passé, et c'est à<br />
peine si trois douzaines <strong>de</strong> députés dai-<br />
gnent assister aux séances <strong>de</strong> la Cham-<br />
bre, quand ces séances sont consacrées à<br />
la discusion tant soit peu technique <strong>de</strong><br />
projets <strong>de</strong> loi instituant le bien-être PU<br />
peuple ou simplement quand il s'agit <strong>de</strong><br />
'Siéger le matin. Levé avant l'aube, le<br />
paysan s'indigne à l'idéo que son député<br />
fait la grasse matinée.<br />
» Ces plaintes qui autrefois étaient as-<br />
sez rares, je les entends plus fréquem-<br />
ment dans les campagnes du centre <strong>de</strong> la<br />
France, aux lèvres <strong>de</strong> gens qui ne sont<br />
ni <strong>de</strong>s fron<strong>de</strong>urs ni <strong>de</strong>s opposants, et qui<br />
ont jusqu'ici voté pour <strong>de</strong>s républicains<br />
<strong>de</strong> soli<strong>de</strong> nuance. »<br />
Il faut ajouter que ces « républicains<br />
He soli<strong>de</strong> nuance » ne protesteraient pas<br />
«t. n'auraient jamais songé à se plaindre<br />
sans lo ciM. g0 „ _ car i' nis ( oire ferri<br />
vfm^v malad '° parlementaire que<br />
histoire iî:;?;;:;: 1 ;' M - A,]i ^ ^ ^<br />
Mariannrn'ava^ 51 ,C , SUbLil docteur dc<br />
ait W« trouvé le moyen<br />
le 8 <strong>de</strong> co mois, on <strong>de</strong>vra suspendre à cette !<br />
date tous les services du maghzen.<br />
SAINI-AULAIHE.<br />
Le 4 mai, Ahd el Aziz, se préparant à<br />
quitter Rabat, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> notre protection.<br />
Le 1" juin, il adresse aux signataires <strong>de</strong><br />
l'acte d'Algésiras une protestation contre<br />
la révolte <strong>de</strong> son frère.<br />
Le 27 juin, il pousse encore vers nous<br />
un cri d'appel. Il montre que son avenir est<br />
entre nos mains :<br />
Toutefois, Abd el Aziz, avant d'entreprendre<br />
cette expédition, <strong>de</strong>main <strong>de</strong> si le gouvernement<br />
<strong>de</strong> la République consent à assurer la protec-<br />
tion <strong>de</strong> 6on palais <strong>de</strong> Rabat, dans lequel il<br />
laisserait sa famille et ses serviteurs.<br />
Il craindrait, en effet, qu'en cas do revers,<br />
<strong>de</strong>s traitements Iwrbares ne leur fussent infli-<br />
gés. S'il échouait dans son projet, Abd ci Aziz<br />
se replierait sur la Chaouia, où il cesserait<br />
aussitôt <strong>de</strong> combattre. 11 <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que, dans<br />
cette éventualité, la protection du gouverne-<br />
ment fraaic-ais le couvre, ainsi que sa famille<br />
et le 'personnel <strong>de</strong> son maghzen.<br />
Le sultan espère que notre appui ne lui fera<br />
pas défaut et que grâce à notre intervention<br />
une situation digne <strong>de</strong> son rang lui sera ré-<br />
servée.<br />
11 rappelle que si sa cause s'est trouvée<br />
compromise, c'est parce qu'il a voulu appli-<br />
quer loyalement les réformes d'Algésiras et<br />
notamment l'institution <strong>de</strong> la police, comptant<br />
qu'il serait soutenu par les puissances signa-<br />
taires. ,,<br />
C'est également, dit-il, parce qu'il a accepté<br />
sans protester l'action <strong>de</strong> la France à Casa-<br />
blanca, qu'il a donné à son adversaire 1 occa-<br />
sion d'exploiter contre lui les sentiments fana-<br />
ï oio-n^T. un "aiioci alarmant bulletin <strong>de</strong> tiques <strong>de</strong> son peuple. Les projets d'Abd el<br />
d signer un aussi alarmant DUIIOWII u« A ^ gom una . nmiem ent approuvés ,par ses<br />
santé. Ce mal nous était apparu dans vizirs.<br />
M. Regnault signale <strong>de</strong>ux jours après<br />
combien ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s sont justifiées et<br />
modérées.<br />
Il est donc avéré que durant toute cette<br />
année la France a pu compter absolument<br />
sur Abd el Aziz et qu'il s'est mis à sa dis-<br />
position (pour créer sous notre direction un<br />
régime plus stable au Maroc.<br />
La France, malgré cela, a choisi, non<br />
sans hésitation, une politique <strong>de</strong> « neutra-<br />
lité », — en réalité d'abandon, dont on voit<br />
l'évolution dans les documents du Livre<br />
Jaune.<br />
Dès le 8 novembre, elle laisse partir pour<br />
Marrakech à <strong>de</strong>stination du prétendant les<br />
armes et les munitions qui se trouvaient à<br />
la douane <strong>de</strong> San-<br />
Ce n'est qu'après <strong>de</strong> nombreux échanges<br />
<strong>de</strong> dépêches que sont autorisées, en décem-<br />
bre et janvier, les opérations réclamées par<br />
les autorités diplomatiques et militaires<br />
contre la mehalla hafidiste <strong>de</strong> Moulai Ra-<br />
chid.<br />
A cette date cependant M. Pichon déclare<br />
encore qu'il n'y a qu'un seul souverain légi-<br />
time au Maroc :<br />
21 décembre 1907.<br />
Nous n'avons cessé, <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> la<br />
crise, <strong>de</strong> considérer et <strong>de</strong> manifester qu'il n'y<br />
avait pour nous qu'un seul souverain légi-<br />
time, celui avec qui nous avions traité jusque-<br />
là et qui avait pris à l'égard <strong>de</strong> l'Europe l'en-<br />
gagement <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r aux réformes discutées<br />
à Algésiras...<br />
D'une façon générale, la mission <strong>de</strong> notre<br />
représentant a rétabli nos rapports avec le<br />
maghzen sur. un -pied <strong>de</strong> mutuelle confiance.<br />
Notre intervention n'est donc point dirigée<br />
contre lui ; nous y mettrons fin dès que la<br />
sécurité <strong>de</strong>s étrangers aura été assurée, ce qui<br />
suppose que l'autorité du magibzen aura été<br />
restaurée. La raison essentielle <strong>de</strong> notre action<br />
au Maroc se confond ainsi avec l'intérêt même<br />
du sultan. PICHON.<br />
C'est avec Abd el Aziz seul que le gouver-<br />
nement français entend, semble-t-il, colla-<br />
borer.<br />
quelques manifestations électorales. L'en-<br />
trée <strong>de</strong> M. d'Elissagaray au Palais-Bour-<br />
bon au cri <strong>de</strong> : « A bas les Quinze Mille »<br />
ne pouvait qu'inspirer <strong>de</strong> sérieuses crain-<br />
tes aux moribonds. La confession <strong>de</strong> M.<br />
Aulard est décisive r les Quinze Mille<br />
agonisent ! Tous peut-être ne sucombe-<br />
ront point ; mais tous sont frappés <strong>de</strong><br />
déchéance morale aux yeux du pays ; le<br />
régime qui leur permit la gigantesque<br />
flibusterie que constitue l'augmentation<br />
<strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité parlementaire, ce régime-<br />
là est atteint et convaincu <strong>de</strong> complicité.<br />
Il pjburra reculer la date du verdict <strong>de</strong><br />
condamnation qui l'attend. Il n'empê-<br />
chera pas le peuple <strong>de</strong>s campagnes — au-<br />
quel se joindra aussi le peuple <strong>de</strong>s villes,<br />
n'en déplaise à M. Aulard — <strong>de</strong> mar-<br />
quer, dès maintenant, à l'épaule <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
lettres d'infamie les Q. M. qui, profitant<br />
<strong>de</strong> la veulerie <strong>de</strong>s Français, sans discus-<br />
sion décidèrent <strong>de</strong> prendre tous les ans<br />
quelques millions supplémentaires dans<br />
le coffre-fort <strong>de</strong> l'Etat — uniquement<br />
pour mieux vivre et mieux jouir.<br />
M. Aulard, qui voit dans quel discrédit<br />
ils sont tombés, les supplie <strong>de</strong> « revenir<br />
sur une mesure jugée prématurée », lais-<br />
sant entendre ainsi qu'ils pourront la re-<br />
prendre plus tard.<br />
Une telle réparation ne saurait être suf-<br />
fisante. Les Q. M. <strong>de</strong> la République par-<br />
lementaire ont fait main basse sur les<br />
fonds <strong>de</strong> l'Etat. La restitution s'impose.<br />
On <strong>de</strong>vra les chasser ensuite en les met-<br />
tant dans l'impossibilité <strong>de</strong> recommen-<br />
cer<br />
Victor LESPINE.<br />
lu ]our le Jour<br />
Les prédécesseurs du pontife Coulant,<br />
Le cocasse Coûtant d'ivry n'a rien inventé,<br />
nous l'avons dit. Clovis Hugues pratiqua W<br />
premier <strong>de</strong>s baptêmes laïques. Mais, poète, il<br />
parlait en vers. . ...<br />
Penchant sur le nouveau-né, qui criait <strong>de</strong><br />
peur, sa face pittoresque <strong>de</strong> vieux rapin, il<br />
déclarait :<br />
Au nom <strong>de</strong> la nature entière<br />
Je te Baptise citoyen l<br />
Mais dans le district électoral <strong>de</strong> M. Ferrero<br />
on fait mieux : on célèbre la première rom-<br />
munion laïque <strong>de</strong>s pupilles <strong>de</strong> la Libre-Pen-<br />
sée 1<br />
Chaque année, au printemps, les commu-<br />
niants cravatés <strong>de</strong> rouge, traversent, la ville<br />
aux accents <strong>de</strong> ^'internationale et se ren<strong>de</strong>nt<br />
on un vaste local, autour <strong>de</strong> tables chargées do<br />
gâteaux et <strong>de</strong> vin doux.<br />
En guise <strong>de</strong> bénédiction, MM. Ferrero, Mau-<br />
rice Allard. etc.. prononcent <strong>de</strong> longs discoure;<br />
enfin après <strong>de</strong>ux heures dWloquenoe, le signai<br />
du goûter, impatiemment attendu, est donné.<br />
Les enfants peuvent alors dévorer les gâ-<br />
teaux... s'il en reste.<br />
Car certains personnages officiels résistent<br />
mal tt la tentation et les assiettes <strong>de</strong> douceurs<br />
se vi<strong>de</strong>nt parfois discrètement, pendant que<br />
les orateurs font pleuvoir <strong>de</strong>s note d'élo-<br />
quence.<br />
Uons la. même ville, le maire a coutume <strong>de</strong><br />
gratifier d'un discours les jeunes mariés qui<br />
s^nissent civilement.<br />
A l'entrée <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong>s mariages, un huis-<br />
sier <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux fiancés :<br />
— liez-Vous à l'église après ?<br />
Si la réponse est négative, Vbuissier re-<br />
prend. :<br />
— Alors, vous aurez le discours.<br />
Et aussitôt, U fait placer à la .porte, <strong>de</strong> la<br />
salle, <strong>de</strong>s vases do verdure et do Heurs, pour<br />
honorer les sentiments anticléricaux <strong>de</strong>s con-<br />
joints.<br />
repu bl i<br />
d'y mêler lo clcro-A n<br />
au clergé si,<br />
cams <strong>de</strong> .soli<strong>de</strong> nuance », on ne peut<br />
parler <strong>de</strong>s gens du Parlement S ££i<br />
aussitôt : « Au voleur I » L'argum',,,,, S<br />
tout au moins original et prouve que les<br />
Partisans du régime <strong>de</strong>s parlementaire<br />
ne sont jamais on peine lorsqu'il s'a ri t<br />
Pour eux <strong>de</strong> sortir d'uni mauvais ras<br />
Mais il nous suffit quo M. Aulard a<br />
Pagnostiqué le mal qui ronge nos Q M'<br />
'"'?.'. ." OUA otv »i*roma du<br />
S», lour 1 instant, il est plU3 inlércs-<br />
L f Actualité<br />
LE LIVRE JAUNE SUR LE MAROC<br />
Ainsi que nous l'avons déjà dit. lo gou-<br />
vernement a distribué un Livre Jaune sur<br />
le Maroc.<br />
Ce. Lttue Jaune, n'est guère quo l'histoire<br />
<strong>de</strong> Moulai llalid. <strong>de</strong>s différentes péripéties<br />
<strong>de</strong> sim heureuse, aventure, <strong>de</strong> ses relations<br />
uvec l'Allemagne el <strong>de</strong> .--es <strong>de</strong> nié les avec la<br />
France. Nous en avons déjà donné un ré<br />
siiinc.<br />
Coinpleion.s-le pur quelques-uns. <strong>de</strong>s plue<br />
importants extrait* :<br />
Le '.1 février, l'embarras du sultan Abd ol<br />
Aziz augmente.<br />
T aimer, le 3 février <strong>1908</strong><br />
M. Gaillard H le cuiiim.'iiKl.uit Karl nu m\.n<br />
Puiieent que dans te cas une nouvelli<br />
avance no serait pas consentir au sultan avant<br />
9 janvier <strong>1908</strong>.<br />
D'autre part, sans dépasser le rayon <strong>de</strong>s<br />
opérations en cours, on s'attacherait à assurer<br />
la sécurité <strong>de</strong>s communications dans la direc-<br />
tion <strong>de</strong> Rabat et <strong>de</strong> Mazagan.<br />
Ces résultats obtenus, et j'estime qu'ils <strong>de</strong>-<br />
vraient être acquis promptement, nous serions<br />
en mesure d'inviter le sultan à diriger une<br />
mehalla dans l'intérieur dc la Chaouia, pour<br />
occuper la kasbah <strong>de</strong> Médlouna, consoli<strong>de</strong>r<br />
son influence sur les tribus et reprendre la<br />
responsabilité <strong>de</strong> l'ordre dans toute la région.<br />
G. CLmBKatU.<br />
Mais voici, tout aussitôt, un pas en ar-<br />
rière ;<br />
Paris, le 1-3 janvier 1009.<br />
Devez protéger à tout prix évaluation co-<br />
lonie européenne <strong>de</strong> Rabat si <strong>de</strong>vient néces-<br />
saire.<br />
Au cas où Abd el Aziz se réfugierait, dans<br />
nos lignes en même temps qu'Eurojiéens, ac-<br />
cueillez-le. Mais vous no <strong>de</strong>vez pas combattre<br />
pour sa cause. G. PICQUART.<br />
Nouvelle recula<strong>de</strong> le 21 janvier :<br />
Paris, le 21 janvier <strong>1908</strong>.<br />
Il ne faut pas que le maghzen atten<strong>de</strong> que<br />
nous mettions nos forces militaires à son ser-<br />
vice. En aucun cas, nos troupes n'iront soit à<br />
Fez, soit à. Marrakech ; par conséquent, nous<br />
sommes décidés à nous abstenir <strong>de</strong> tout ce qui<br />
ri s que rai Cdo nous y conduire.<br />
Enfin, il ne nous est pas possible d'interne-<br />
r au point où on nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, entre Abd<br />
el Aziz et son compétiteur ; les opinions du<br />
gouvernement ii.ee sujet sent absolument d'ac<br />
cord avec celle <strong>de</strong>s Chambres et du pays. Nous<br />
continuerons à rester en gar<strong>de</strong> contre une<br />
aventure dans laquelle nous risquerions <strong>de</strong><br />
rencontrer <strong>de</strong> multiples difficultés.<br />
R importe donc que nos agents évitent avec<br />
soin do laisser le QMWhMn se faire <strong>de</strong>s illu<br />
sions sur la aiaturo du concours qu'il peut<br />
nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r.<br />
Ils <strong>de</strong>vront s'abstenir d'encourager <strong>de</strong>s offres<br />
dont, les circonstances expliquent l'exa.gér<br />
tion : ils se rappelleront quo si nous BOmrrK<br />
toujours résolus à prévenir toute intervention<br />
étrangère au Maroc et ù poursuivre l'accoTn-<br />
ptissement. <strong>de</strong> notre muinxlni européen dans les<br />
ports, nous no voulons profiter dc la crise ac-<br />
tuetâe que pour garantir l'exécution du m an<br />
dat en question.<br />
Les suggestions que formule le gouverne<br />
ment chèrifien iraient à l'emoontre <strong>de</strong> son lu<br />
ténM comme du nôtre. PiciinN<br />
Voici, le <strong>26</strong> janvier les instructions don<br />
nées u. notre consul <strong>de</strong> Casablanca :<br />
Tout en vous abstenant, d'entrer on nuniorla<br />
awe Moulai Ila.frd. laites en sorte cpie notre<br />
politique ne suit pas dénaturée ii v< ,„v'<br />
Elle n'a pas pour objectif d'imposer l'autorité<br />
d'Abd el Aziz aux tribus. Mais celles 4c ers<br />
tribus mil menacent uns troupes ou la sécurité<br />
<strong>de</strong>s cl ramiers doivent savoir qu 'il )u. |,.„ r<br />
lira lia - <strong>de</strong> ; e réclamer <strong>de</strong> Moutnï Hall. I pour<br />
échapper an châtiment qu'elles méritent.<br />
Malgré coin, le 29 janvier. M. Pi^bon<br />
déclare que nous ntili s»r ; le concours du<br />
maghzen ponr pacifier 1*3 Chaouïo et, appH.<br />
quel' l'acte d'Algésiras.<br />
La consigne- est do ne pas avancer.<br />
Paris, le !> février I90S.<br />
Continue/ a ne pas perdre do vue qu'il im-<br />
porte i!e vous limiter au chanip d'opérations<br />
qui \ ou» n été tracé, et évitez dc provoquer ac<br />
tion» <strong>de</strong> gnerrAans nécessité absolue.<br />
G. PICQUART.<br />
Quand lo 15 février, la Banque d'Etat<br />
avance à Abd el Aziz 2.500.000 francs, M.<br />
Pichon met à l'emploi <strong>de</strong> cette somme <strong>de</strong>s<br />
restrictions difficilement coneiliables, sern-<br />
ïfte-t-il, avec la « souveraineté » du sultan,<br />
proclamé à Algésiras.<br />
L'argent sera fourni par mensualité.*. lies<br />
chèques <strong>de</strong>vront être visés par un contrôleur,<br />
qui <strong>de</strong>vra être a«réé par la Banque do l'Etat.<br />
Je propose h ladite Banque le commandant<br />
Fariau, qui m déjà été chargé du môme rôlo<br />
l«rs <strong>de</strong> l'avance die. 1,500,000 francs.<br />
Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la Banque <strong>de</strong> vouloir bien<br />
oiuvrir d'urgence un crédit <strong>de</strong> 41X1,000 francs,<br />
djestiné au paiement <strong>de</strong>s sol<strong>de</strong>s arriérées.<br />
M. Gaillard <strong>de</strong>vra expliquer au maghzen<br />
que cette nouvelle avance ne <strong>de</strong>vra pas ser-<br />
vir à sol<strong>de</strong>r les mehallas dirigées vers l'inté-<br />
rieur. PICHON.<br />
JLe 18 février, M. Pichon fait part <strong>de</strong> cette<br />
résl riction à l'Allemagne.<br />
.^Néanmoins, le 18 mai, il refuse <strong>de</strong> rece-<br />
tfoir les envoyés <strong>de</strong> Moulai Hafld.<br />
"La France va-t-elle donc soutenir, sui-<br />
vant les traités et suivant son intérêt, Abd<br />
el Aziz ? Non. Quand, en juin, celui-ci fait<br />
appel à nous, M. Pichon télégraphie ù M.<br />
Regnault :<br />
Paris, le 27 juin <strong>1908</strong>.<br />
Je ne puis, en réponse 'à votre télégramme<br />
d* ce jour, que vous confirmer toutes mes<br />
instructions antérieures sur notre résolution<br />
<strong>de</strong> ne pas intervenir dans la lutta entre le<br />
sultan et les prétendants.<br />
Nous ne pouvons, par conséquent, donner<br />
à Abd el Aziz les assurances qu'il <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
et nous ne pouvons rien faire qui ressemble<br />
à une action militaire en sa faveur.<br />
PICHON.<br />
Le 30, nouvelle dépêche, un peu moins<br />
sèche que la précé<strong>de</strong>nte, mais toujours<br />
dans le môme sens :<br />
Paris, le 30 juin <strong>1908</strong>.<br />
Vous pouvez faire connaître à Abd el Aziz<br />
que. le cas échéant, nous offrirons un refuge à<br />
bord <strong>de</strong> nos bateaux <strong>de</strong> guerre à sa famille et<br />
à ses serviteurs. D'autre part, il va <strong>de</strong> soi que<br />
le palais <strong>de</strong> Rabat doit être gardé comme tou-<br />
tes les autres parties <strong>de</strong> la ville par la police.<br />
A cela doivent se borner les assurances à<br />
donner au sultan. Si <strong>de</strong>s troubles so produi-<br />
saient et si la police était impuissante à main-<br />
tenir l'ordre et la sécurité, nous pourrions être<br />
amenés à intervenir, sur l'avis conforme du<br />
corps consulaire, mais c'est une éventualité<br />
que vous n'avez pas à viser dans votre réponse<br />
à Ab<strong>de</strong>l Aziz.<br />
Les circonstances pourraient <strong>de</strong>venir telles<br />
que le maghzen croirait avoir intérêt a. faire<br />
naître <strong>de</strong>s troubles pour nous obliger à occu-<br />
per la ville et il importe que rien dans notre<br />
langage ni dans notre attitu<strong>de</strong> ne puisse en-<br />
courager <strong>de</strong> semblables projets.<br />
Votre télégramme prévoit, en outre, le cas<br />
où le sultan serait amené, pendant sa marche<br />
vers le sud, à se réfugier dans le territoire<br />
occupé par nos troupes.<br />
Nous ne pourrions lui refuser asile, mais il<br />
est bien entendu quo nous ne saurions nous<br />
prêter à ce qu'il fit <strong>de</strong> ce territoire un point<br />
d'appui pour continuer ou reprendre les hosti-<br />
lités. Si, enfin, comme vous le prévoyez, il<br />
abandonnait la lutte, il pourrait assurément<br />
compter que notre appui diplomatique ne lui<br />
ferait pas défaut pour le règlement <strong>de</strong> la si-<br />
tuation personnelle qui lui serait faite.<br />
PICHON.<br />
Le 2 juillet, c'est au général d'Ama<strong>de</strong> que<br />
le ministre <strong>de</strong> la guerre télégraphie :<br />
Je vous renouvelle l'interdiction d'intervenir<br />
entre Abd el Aziz et Moulai Hafld.<br />
le général d'Ama<strong>de</strong> s'incline, malgré les<br />
instances <strong>de</strong> Moulai el Amin, oncle du sul-<br />
tan, <strong>de</strong>vant les ordres reçus. Il est facile<br />
<strong>de</strong> voir qu'il les désapprouve pourtant.<br />
Casablanca, le 9 août 190R.<br />
J'ai vu aujourd'hui Moulai el Amin, oncle<br />
du sultan, qui m'a fait part <strong>de</strong> ses préoccupa-<br />
tions au sujet <strong>de</strong> la marche d'Abd el Aziz sur<br />
Marrakech ; le sultan, m'a : t-il dit, a tout aban-<br />
donné, amis et parents, pour suivre les con-<br />
seils et servir les intérêts dc la France ; il<br />
compte en retour sur l'appui dc celle puissan-<br />
ce dans ses entreprises.<br />
Moulai el Amin m'a <strong>de</strong>mandé d'intervenir<br />
pour assurer le succès <strong>de</strong> la mehalla.<br />
J'ai dû lui répondre quo je n'étais qu'un sol-<br />
dat et que je <strong>de</strong>vais me régler sur les ordres<br />
qui m'étaient donnés.<br />
La mehalla a traversé ce matin l'oued<br />
Oumer-Rbia ; elle campe à une <strong>de</strong>mi-heure an<br />
sud <strong>de</strong> Mechra-el-Knidlat ; elle se rend <strong>de</strong>main<br />
à Dar-Allal-ech-Cherkaoui. D'AMADE.<br />
excessif. S'il est soupçonné ou inculpé d'au-<br />
tres crimes, .qu'on le dise nettement. Or,<br />
non seulement la découverte <strong>de</strong> la fa-<br />
meose perle dans son portefeuille ne prou-<br />
ve en rien sa complicité dans l'assassinat<br />
<strong>de</strong> M. Steinheil et <strong>de</strong> Mme Japy, mais elle<br />
l'innocenterait plutôt. Kn effet, quand on dé-<br />
robe un objet, c'est dans un but quelcon-<br />
que, soit pour en faire <strong>de</strong> l'argent, soit pour<br />
l'employer à sou usage personnel. Depuis<br />
plus <strong>de</strong> cinq mois qu'il gar<strong>de</strong> sur lui le<br />
produit <strong>de</strong> son larcin, comment n'a-t-il pas<br />
trouvé l'occasion <strong>de</strong> s'en défaire moyennant<br />
une somme même minime, au lieu d'en<br />
faire une preuvo contre lui en le gardant ?<br />
Cette perle, quo parmi les autres bijoux <strong>de</strong><br />
Mme Steinheil il a choisie presque sans<br />
valeur, il ne voulait pourtant pas la faire<br />
monter en une épingle qui l'eût dénoncé<br />
tout <strong>de</strong> suite.<br />
La veuve du peintre assassiné joue vrai-<br />
ment <strong>de</strong> malheur. Dès la découverte du cri-<br />
me, elle désigne trois hommes noirs et une<br />
femme rousse. Les hommes noirs, ni vus<br />
ni connus ; et. pas plus do femme rousse<br />
que sur la main- Tous les gens que Mme<br />
Steinheil a cru reconnaître comme les as-<br />
sassins <strong>de</strong> son mari et <strong>de</strong> sa belle-mère, se<br />
sont trouvés être l'honnêteté même. Une<br />
perle, dont on n'avait même pas annoncé la<br />
disparition après le crime, est découverte,<br />
enveloppée d'un papier <strong>de</strong> soie tout neuf,<br />
dans un vieux portefeuille crasseux, et le<br />
valet <strong>de</strong> chambre déclare que, si on en a<br />
fait tomber la perle, c'est que quelqu'un l'y<br />
a mise.<br />
Mais, bizarrerie remarquable et qui don-<br />
ne à penser que certaines personnes jouis-<br />
sent <strong>de</strong> la double vue, Mme Steinheil avoue<br />
avoir secoué le portefeuille, comme 6i elle<br />
savait qu'il <strong>de</strong>vait contenir autre chose que<br />
<strong>de</strong>s lettres d'où Couillard avait enlevé les<br />
timbres-poste. Depuis cinq mois que celui-<br />
ci vivait auprès d'elle, elle aurait eu cepen-<br />
dant <strong>de</strong> nombreuses occasions d'inventorier<br />
le contenu du portefeuille. Elle eût, dès le<br />
début do l'instruction ,saisi la perle et n'au-<br />
rait pas tenu le public le bec dans l'eau<br />
pendant <strong>de</strong>s mois. A moins que, comme<br />
l'affirme Rémy Couillard, une main incon-<br />
nue n'ait introduit récemment, dans le but<br />
<strong>de</strong> le perdre, la perle dans le portefeuille.<br />
Ce n'est peut-être pas dans les bureaux du<br />
Matin, journal dont les procès Humbert et<br />
Chaumié n'ont pas entamé la bonne répu-<br />
tation, qu'on aurait eu l'idée <strong>de</strong> jouer au<br />
jeune domestique cet épouvantable tour. Ce<br />
n'est pas non plus Mme Steinheil, trop heu-<br />
reuse dans son <strong>de</strong>uil d'avoir retrouvé sa<br />
perle.<br />
Alors, qui donc 7 Peut-être la femme<br />
rousse, qui l'aura glissée dans le porte-<br />
feuille <strong>de</strong> Couillard, comme moyen <strong>de</strong> dé-<br />
tourner les soupçons sur cet innocent.<br />
On a vu qu'if avait le sommeil très dur.<br />
Elle a donc pu mener à bien cette opéra-<br />
tion sans qu'il se réveillât. Malheureuse-<br />
ment, tant qu'on n'aura pas mis la main<br />
sur cette roussette et sur ses complices, les<br />
trois hommes noire resteront dans les<br />
ténèbres. Et, chose étrange, la piste dc ces<br />
quatre scélérats semble à peu près complè-<br />
tement abandonnée. On croirait qu'Us oc-<br />
cupent, sous la troisième République, une<br />
situation exceptionnellement, haute, au<br />
point qu'il est impossible d'y toucher. Il n'y<br />
aurait rien <strong>de</strong> surprenant à ce que ces ma-<br />
landrins fussent <strong>de</strong>s envoyés <strong>de</strong> Moulai Ha-<br />
fld qui avait besoin d'argent pour faire la<br />
guerre et dont, maintenant qu'il est vain-<br />
queur, le gouvernement français n'ose pas<br />
arrêter les délégués. Enfin, le mystère s*é-<br />
clo-ircira un jour, si toutefois nous ne con-<br />
tinuons pa.s, comme pour la mort <strong>de</strong> Syve-<br />
too et celle <strong>de</strong> Félix Faure, à <strong>de</strong>meurer<br />
dans une impénétrable obscurité.<br />
Lettre <strong>de</strong> pan:<br />
Abd eil Aziz, compromis et non soutenu<br />
par nous, est battu par les hafldistes dans<br />
sa marche vers Marrakech. le gouverne-<br />
ment français se contente <strong>de</strong> marquer le<br />
coup.<br />
Paris, le 23 août <strong>1908</strong>.<br />
Je ne. puis que vous confirmer toutes mes<br />
Instructions antérieures sur le rôle <strong>de</strong> stricte<br />
Aentralité qui nous incombe ; nous <strong>de</strong>vons<br />
dons abstenir <strong>de</strong> toute mesure qui pourrait<br />
être interprétée comme un acte d'intervention<br />
entre Abd el Aziz et Moulai Hafld. Il me paraît,<br />
d'autre part, que la défaite du sultan, qui<br />
semble être définitive, va nous conduire à en-<br />
gager <strong>de</strong>s pourparlers avec les .puissances sur<br />
la situation du, Maroc. PICHON.<br />
De son côté, le minist re <strong>de</strong> la guerre télé-<br />
graphie au général d'Ama<strong>de</strong> :<br />
Paris, le 24 août <strong>1908</strong>.<br />
Moulai Hafld est proclamé à Tanger. 11 va<br />
sans doute l'être dans les autres ports. Je vous<br />
«nouvelle expressément les 'ordres que vous<br />
avez reçus <strong>de</strong> ne permettre a aucun prix que<br />
nos troupes prêtent un concours quelconque<br />
iux contingents azizist.es, et si le sultan<br />
Seyait <strong>de</strong>voir prolonger sa résistance, il ne<br />
norirrait en aucun cas se servir <strong>de</strong> nos postes<br />
enunnc. d'abris et <strong>de</strong>. nos troupes comme d'al-<br />
liées.<br />
C - PICQUART.<br />
Le 27, même note *<br />
Paris, le 27 août. <strong>1908</strong>.<br />
je vous approuve <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r au désarme-<br />
ment et au licenciement die la. meballa du<br />
sultan. St cette mesure n'avait été prise, nous<br />
n'aurions pas la.is.se dans la Clinouia Mal et<br />
Aziz qui. conformément à mes Instructions<br />
invariables, n'aurait pu trouver aucun appui<br />
dans noire neutralité. Il ne <strong>de</strong>vait, en aucun<br />
ras eont-nter sur lo concours matériel d novembre :<br />
« Condé e«t rentré .-«•ne mut avec le Vio\<br />
tor-lluqo. après une traversée cQectuéo san|<br />
1 jiicidcnt, par uno niex dure ».<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
Jeudi Î6 Nfryembre 100B<br />
IIIBI u<br />
Séance du malin<br />
Port**, 25 nov^nbre.<br />
r fA séance cet ouiveirto à 'J hcuro. sous Ta<br />
^iHjsixlfflLCC <strong>de</strong> M. Bi-isson.<br />
LE BUDGET DE §909<br />
LA M A RI ME<br />
L'ordre du jour appelle la suite <strong>de</strong> la dis-<br />
cussion du budget <strong>de</strong> lia marine.<br />
M. Beirazot termine son discours d'hier en<br />
KO prou on c. uni pour le cuirassé contre le ior-<br />
lilleur et en <strong>de</strong>mandant une réorganisation<br />
•tes arsenaux. "<br />
M Louis Martin. — Lo tableau trace par M.<br />
Chaumet <strong>de</strong> notre marine navale est parfaite-<br />
ment exact ; le Paaileroent <strong>de</strong>vrait dire bientôt<br />
si mous <strong>de</strong>vons avoir une marine <strong>de</strong> résigna-<br />
tion ou-une marine d'efficace protection ; no-<br />
tre flotte ressemble un peu à une marine d'Ar-<br />
toquin.<br />
M. Jour <strong>de</strong>. — La note du tailleur augmente<br />
toujours et l'habit est <strong>de</strong> plus en plus mau-<br />
vais. (Rires.)<br />
M. Louis Martin.— Il faut, comme M. le rap-<br />
porteur le propose, aapÎMfueir nos dépenses à<br />
la construction <strong>de</strong> bâtiments <strong>de</strong> combat qui<br />
méritent ce nom ; il faut aussi crue nos for-<br />
ées navales soient plus concentrées qu'eues<br />
ne le sont aujourd'hui.<br />
SA. Bougues. — Le creusement <strong>de</strong>s nouveaux<br />
ba-ssiins i>''",<br />
b«Ue a«»u.r. ot .1 U>UH : -. ,I»IIH I-O.\I""-;WIOO oe<br />
fin., i, iv-o... iloIldoléJJlCOO<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
mm<br />
^0B-xsjamui.i u n —"<br />
,.„. ,i^n(irlio <strong>de</strong> itor<strong>de</strong>aux irniu apporte la non-<br />
. î P noaveJW d« 1^ 'n*tt«nd» du cornu,<br />
fefWSS 2^SST.-««« n,* ««pre, *.<br />
'' ,i'., ;v lllten. M*ndMn<br />
u été décidé que ces eaux seraient soumises à<br />
'une analyse.<br />
Le "conseil s'est ensuite rénni on comité<br />
jiprivé .pour reviser la liste d'assistance.<br />
MONTESQUIEU. — Union Sportive Montes<br />
quienne. — Les membres <strong>de</strong> l'U. & M., ainsi<br />
"ine les jeunes gens diésireux <strong>de</strong> faire partie<br />
<strong>de</strong> la Société sont jirk'-s <strong>de</strong> se rendre <strong>de</strong>main<br />
vcrwlreidi. ù. 9 henaffes du soir, dans la salle<br />
e l'ancienne mairie, où se tiendra l'assemblée<br />
Ordre du jour : Versement <strong>de</strong>s ceftisatier ><br />
itlmiasion <strong>de</strong> nouveaux membres ; Choix <strong>de</strong><br />
insigne <strong>de</strong> VU. S. M. ; Match contre Dau<br />
d<br />
il iud-<br />
vesti-<br />
mp>e.<br />
liions <strong>de</strong>s<br />
îgées hu-<br />
s*s d'un<br />
n. <strong>de</strong> son<br />
n'est pas<br />
se prejiaraifi<br />
d'un adiversa<br />
premier ran{<br />
Pas à ass, iawec ime tenac<br />
ta pour sauver du Bésastt<br />
gas d'une liberté toujours<br />
jours vivante, grâ.oe aux<br />
non victoffieux <strong>de</strong>s hoam<br />
coeur dont il était le plus<br />
Rien, ni les déboires, r<br />
luttes soutenues pour <strong>de</strong><br />
maiinetrnent vaincues, ni<br />
foyer décimé ne purent-<br />
âme si fièrement trompée<br />
U était <strong>de</strong> ces heureux ><br />
<strong>de</strong> oe mon<strong>de</strong>, du<br />
<strong>de</strong>s fa ibl esses<br />
Puissance. H était <strong>de</strong> ceux qui ont ia 101, qui<br />
vivent et agissent par «Me. Il était <strong>de</strong> ceux qui<br />
savent mourir.<br />
Et. quand l'heure suprême sonna pour ce<br />
vailant lirappé en pleine activité, la mort te<br />
trouva prêt.<br />
Deux jours avant il avait dirigé, avec sa<br />
compétence et son zélie accoutumés, les HtBoas-<br />
sions du Comité d'arrondissement <strong>de</strong> l'ensei-<br />
gnement libre. ll^pTéparait son rapport annuel<br />
<strong>de</strong> fin d'année. Dieu voulut arcrûtex là son ser-<br />
viiteuir. Et 'te rapport, inachevé, aura ou pour<br />
wuditeur et pour juge le Maître <strong>de</strong> -foutes cho-<br />
ses.<br />
'Outre Vmseignement<br />
œuvres d'imtpartianee va<br />
dévouement. 'A toutes i<br />
ter son temipis et sa pei<br />
ADJUDICATION<br />
ces <strong>de</strong> Revel dite<br />
1611. pour le 27 d<br />
soir, à la mairie» .<br />
REVEL.<br />
IrOHs d'octroi et <strong>de</strong> nia.<br />
!)), années 1609, 1910 et<br />
l»re, à <strong>de</strong>ux heur<br />
Sorti <strong>de</strong> ofitto étraiubo, le bmuf se dlrlgoait<br />
unpéUieusouienl du Côte <strong>de</strong> la «J'aime, lor^quo<br />
rnvé an IllCC <strong>de</strong> 1 IcU 'l <strong>de</strong>,,. Voy ;w{ouj'i.. il pfl-<br />
llétr» dans la oui inc. entra d.cne la nulle Ai<br />
manger pour iwwr, avec «me twililu <strong>de</strong> ea<br />
zoLlo, friuis occasionner le inoindro do.Kiil, , rue <strong>de</strong>s Changes, un médaillon ; ù M. La<br />
comme, rue Saint-Jacques, I, un porlonrnnnate nui<br />
tenant une petite somme ; a M. liarihgnac, rue<br />
Pnymanrtn, S2. un gilet ; à Mlle Un long, rue rte la<br />
République. !, une bague ; a Mine Maiirin, rue dn<br />
une brouette ; a M. Denjean, place<br />
un» (telile heoche avoi' iiln.logra.plue.<br />
©es oeuvres, nar «sues<br />
aèle iniassaiole et sa<br />
Notre plume s'arrt<br />
est <strong>de</strong> mettre un fre<br />
csouveniiPs dtme an<br />
tte. A l'ami disparu nous offrons, au nom <strong>de</strong><br />
«Mis cens Août il fut le chef -respecté et le con-<br />
»eiilter écouitié, avec les eapérances <strong>de</strong>s réu-<br />
nion;* futures et t'tfe.rnollc.s, le tribut <strong>de</strong> nos<br />
termes ; à oeux quil laisse seule, sur le clie-<br />
ffldn <strong>de</strong> la vi«<br />
4ant <strong>de</strong> <strong>de</strong>uils,<br />
•es synipiaiUii.as.<br />
La « Hamte-Caronne » à Alger. — Le lundi<br />
16 novembre courant, nos compatriotes étalent<br />
réunis 4 Alger, au banquet annuel <strong>de</strong> la<br />
n Haute-Garonne », association «formée <strong>de</strong> tous<br />
les Gascons nés dans notre déiia rte ment.<br />
Nouvellement créée, la situation <strong>de</strong> cette<br />
Société est <strong>de</strong>s plus florissantes et. promet te<br />
naître, à soimerct u se rendre service.<br />
Nous empruntons «à notre confrère alaôrois,<br />
les Nouvelles, le compte-rendu <strong>de</strong> ces agapes<br />
fraternelles :<br />
« Unecinonnntaine d'originaires dc la Haute-<br />
Garonne se réunissaient, hier, afin <strong>de</strong> festoyer<br />
•gaîinont au restaurant du château-Vert.<br />
» Dans la gran<strong>de</strong> salle, autour d'une Lilite<br />
surchargée, «le mets succulents, prirent place<br />
les membres du bureau ««t leurs con i pat ri- ne 3 :<br />
M. A<strong>de</strong>r, notre sympathique confrère, prési-<br />
<strong>de</strong>nt ; -MM. Mention, Lacroux, vice-prési<strong>de</strong>nU;<br />
Tourné, trésorier ; Castaing, secrétaire ; Ber-<br />
igé, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Chambre k la Gour ; Costa «<br />
ÂKlflOËn<br />
A X-L ES-THERMES. — Acci<strong>de</strong>nt. — Diman-<br />
cihe matin un acci<strong>de</strong>nt s'est -pioduit sur les<br />
Blisantters <strong>de</strong> la «Société pyrénéenne <strong>de</strong> loi •<br />
Le.* ouvriers étaient c oupés à élever un <strong>de</strong>s<br />
énormes tuyaux qui doivent amener Teau du<br />
lac <strong>de</strong> 'NaguiU.ee> à l'usine d'Orlu. Dans la ma-<br />
namvire, «ne «tes cor<strong>de</strong>s du palan ee prit à<br />
une grmsise plane, la tension étant trop forte<br />
par suite du poids soutevé, ia cor<strong>de</strong> glissant<br />
pour reprendre sa pta.ee, fit. arbalète et prit<br />
eu oebaupe tes ouvriers qui so trouvaient la.<br />
Les nommés François Aihas, ,Io.*eph Atbos,<br />
tous <strong>de</strong>ux Andsoirrans, et FDBnçois Duscail, <strong>de</strong><br />
Voyohuî, camion d'Ax<strong>de</strong>s-Thermes, furent pro-<br />
jetés ^sur le sal et se firent quelques blessures<br />
qui, d'^çwès les pronostics du dootour Gomma,<br />
ampeflé iirmiMiateiment à leur donner <strong>de</strong>ssoin*.<br />
me néce.-\*i.t'cront que quelques jours d'inter-<br />
ruption <strong>de</strong> tra'vûil.<br />
TAKN<br />
ALBI. — Bulletin <strong>de</strong> victoire. — La « Dépê-<br />
che » d'hier consacre bten près d'une colonne<br />
à chanter la victoire <strong>de</strong>is ouvriers terminant,<br />
ditelle, la grève dos mines d'Altbi. '<br />
Nous voudrions, comme eïte, pouvoir célé-i<br />
personne dse la mine <strong>de</strong> ce trop long oonilit<br />
Mais nous avons beau, liâia : lire et reàiie<br />
la convention qui y a .mis fin, noms n'y trou-<br />
vons rien qui puisse servir à la rédaction d'ua-i<br />
builfletm <strong>de</strong> victoire.<br />
Nous atteindrons donc, pour nous associer à<<br />
sa joie, que notre confrère raditeal-socialiste,<br />
qui doit mieux savoir lire que nous, nous fas-<br />
se toucher du doigt et mette à la portée <strong>de</strong> no-<br />
tre coniffjréihiensioiu ces avantages que nous ne<br />
savons pas dtécwivrir.<br />
La grève <strong>de</strong>s mines d'Albi. — Le conflit qui<br />
semblait termine dimanche a menacé <strong>de</strong> re-<br />
prendre, plus grave i ru'auparavant, dans la<br />
journée <strong>de</strong> mardi, par suite, nous en sommes<br />
convaincvus, d'wn malentendu entoe la direo<br />
]> sait que pair suite <strong>de</strong> l'état n.ctuefl <strong>de</strong> là<br />
mine, où aucun travail n'a été fait <strong>de</strong>puis le<br />
7 novembre, l'em/bauichoge <strong>de</strong>s ouvriers ne*<br />
peut, se faire que pou à peu et suivant le <strong>de</strong>gré<br />
d'épuisement <strong>de</strong>s eaux et <strong>de</strong> mise en état <strong>de</strong>s<br />
doit,<br />
teur<br />
huilé. Elle<br />
sus et au<br />
reliés à l'a<br />
coûte nouv«'i<br />
sa m ère.<br />
A la suite <strong>de</strong> te première pariie <strong>de</strong> la con-<br />
frontation. M* Henri Géraud est bien déi : lé<br />
à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r immédiatement la mise en liberté<br />
<strong>de</strong> Rémy Couillard ; s'il ne l'a pas fait hier,<br />
c'est que l'heure était trop avancée, que la<br />
confrontation n'était pas terminée ci aussi<br />
parce que <strong>de</strong>s experts ont été nommée pour dé-<br />
partager Mme Slciinb.-'i! «n sou valet <strong>de</strong> cham-<br />
bre sur les divergences qui existent entre eux<br />
à ppopos <strong>de</strong> la bague du bijoulier <strong>de</strong> la rue<br />
du Temple.<br />
Les experts «lôsignés <strong>de</strong>vront dépo er leur<br />
«apport aujourd'hui.<br />
Î.& défensear estime qu'il n'y a pas lieu «le<br />
giesser les choses et que son client, mainte-<br />
«arit complètement rassuré, peut bten attendrie<br />
encore quelques heures.<br />
Le docteur Deltau, méidu<br />
Justice, a la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dc<br />
en iiermanenice dans uu ca<br />
donner ,,„„,<br />
TL, 'L'iurtc GaTon.ne comaxiirtei<br />
iw*l»at« rte % du J>rix dUtkn<br />
mt , Tlte^r; , ' , '.; ul ' ll 'n»-s <strong>de</strong> t:<br />
pour son<br />
qui y sont tiffiljés<br />
li'iiwaer ans»<br />
gj^i» qui V S<br />
QEmvi <strong>de</strong> q<br />
t^V^'li^fl vraiirrtSg fl<br />
^«•«.«tt uju» jvoouire ^<br />
fo<strong>de</strong><br />
1 tan<br />
vtt,l-<br />
ii <strong>de</strong>.<br />
'I 11 un m M|.«<br />
incniLures dis<br />
Spectacle-Concert^ dc <strong>Toulouse</strong><br />
90 novembre<br />
CAPITOLE. — A 8 heures. nigoUlto et tavalierla<br />
nwilleana.<br />
Demain, tlomfn et Juliette.<br />
T IIP. ATR K -L A FA Y KTTK . - A '.' heures, matinée<br />
llltéralre, l.e Mon<strong>de</strong>, où l'on s'ennuie, eoliférenre<br />
su|r lUItleron. twtr M. BralUtschvlg; lo soir, à<br />
R heures et <strong>de</strong>mie, l'Instinct el 1rs Surprises du<br />
Un in , r, <strong>de</strong>main, .s'um.wm.<br />
GRAND CINEMA M SAUF. f«7. me d'Al*ao«.Tea<br />
Mine). - .spectacle A partir dn 3 heure». — l^» soir,<br />
nno «eulo el srando repr«*ent.illon. do 9 A 11 heu-<br />
r»«. — salie munio d'extincteur, écartant tout ris.<br />
mio rt'lneondlo. — Jvudli «t dimanche», dcui r«-<br />
nréwntatlon».<br />
CINRMA NATIONAL PATPS (7. rua r.npeyroTUal<br />
TOUJ ie, joip, n g heuros ï/». apectacle <strong>de</strong> fa-<br />
murai, amusant. Ix> premier Cinéma dn mon-<br />
'feetton, tan» irépldatlon*. Deux hou-<br />
le. Changement <strong>de</strong> vues les JeuiUa el<br />
ifes les jeudis et dimanches, t 3 hou.<br />
svmpdonlqtie.<br />
MUDKIlNK «tas «loinptcurs V.ilenda<br />
« i-iil' da foire) ; tous les soirs h huit<br />
• atanco arec rapaa daa animaux,<br />
il 11 AND t A|>i> |. A(lET (aufta i^fayatu». - Tout<br />
_ '"'ci. cluiSmaloïnpiio. cuanrsnnéai WJUJUlei il»<br />
i *r««arûlujoo d^tu loi» l»af loin ;i tua.<br />
fils ; Vi-<br />
i7.au, Hize,<br />
ses iilames<br />
au bnnquet et a la sau-<br />
"itura celle charmante<br />
n Ailor. Rarès. Mme et<br />
Mlle Viguier, Mme iMas.<br />
muio.<br />
<strong>de</strong> cnnieg<br />
ros do »p(<br />
Mmedls !<br />
««Ù . Orcht<br />
MIîN.M,<br />
01 Canieli<br />
tua ire «r.<br />
Mlle Vauclare.Mn<br />
sl.a, Mlle Plane.on<br />
Li's convines. très en Raîté et dans île bon-<br />
nos dispositions, lircnt, honneur aux mets qui<br />
leur furent présentés. Mais le iulal qui, saie,<br />
c<br />
Û iin compatriote, M. Gommard. architecte A<br />
Aln-Ressem qui sVxrusali, eu patois <strong>de</strong> ,io<br />
pouvoir assister au ibanquet. Kimuite on<br />
chanta «les chansons du ptiv.s natal dorn , .'<br />
refrains furent repris en rWiîr 'm n s<br />
channante, Mlle Planco,,, ï^iS^Vnn<br />
coup «le irni-ee un (Iclicteux morreuu <strong>de</strong> ehaTit.<br />
elle fut applaudie à outeiurce par tons le»;<br />
Gascons, qui, en son honneur, baltirciu un<br />
triple linn.<br />
.. Puis on diansa, et jeunes et .vieux rivalisè-<br />
rent «l'entrain et «le «ai le juxque t on |<br />
dans la soirée.<br />
VILLEFRANCHE. Conseil municipal<br />
iLuTiidi, te conseil municipal s'est réuni ou " ws<br />
siun oijliuaii 'i'<br />
Onze conseillers iiuniii ipaux ( latent pré-<br />
sente.<br />
Absents : MM. nergougiie, Calés. r,en«lri'u<br />
lwuil et Laporle.<br />
révision an-nu<br />
dodo II «'.te SBflll<br />
mnhvufin chari<br />
avaijt<br />
L<br />
él«-<br />
Él<br />
Carrière, pom le J UjC«.iin ni. «i«is j «»i aiuai. i«>na<br />
.m iitalièn' «t'iiif. i,<br />
La hâte d/is pi<br />
iteun,<br />
I,ls ont tenu <strong>de</strong>u<br />
tittee, à Cajmac, l<br />
ont décidé <strong>de</strong> mai<br />
On croit, répéilo<br />
vient d'uni défant<br />
réunions : une dans la nw-<br />
i secon<strong>de</strong>, le soir, à Albi ot<br />
éi.i 'H lour luarijère <strong>de</strong> voir,<br />
K-te, que cotte difficulté pro-<br />
d'in .sitipii.c.iion* préciseis Son-<br />
nées à ringénieur <strong>de</strong> l'exploitation et qu'elle<br />
ne saurait se pix>longea'.<br />
Les travaux <strong>de</strong> mise en étal seront très pro-<br />
batolemenit commencée ce matin, jeudi.<br />
NARBOHNE. - Réunion royaliste. — La s;<br />
ttôri narbonnaise <strong>de</strong> la Ligue rftiction Fran<br />
çaiso organise pour aujouiid'hui jeudi une<br />
permanence exceptionnelle, <strong>de</strong> 1 heure a ',<br />
heures <strong>de</strong> l'après-midi. Nous prions nos amis<br />
<strong>de</strong> passage à Narbonnc aujourd'hui <strong>de</strong> se ren-<br />
dre il la Ligue.<br />
Ils pourront s'y procin er <strong>de</strong>* caries d'entrée,<br />
et. un délégué s'y tiendra à leur cUapoMium<br />
pour leur fournir tous les renseignements uti-<br />
les. Rappelons que iln gran<strong>de</strong> réunion aniion-<br />
« ce duiui nos prec«b'iits nuine.ros aura lieu<br />
dinianebe ?!> ceurant, A 2 heures «le l'nprés-<br />
jfiidi. La réunion sera lorininiV a IIIII < heure<br />
convenable pour qui' nos ami» venu,* (les vil-<br />
lages puissent rentrer par le train do f» heu-<br />
r °On I.TOtive <strong>de</strong>s cartes «l'entrée an 'iè:te <strong>de</strong> la<br />
j jmie c-U'f'C XIX« Si.Vie. rue Kutiv- Iteux<br />
Vabcs ; a u,i ^!m9^J[**}^Sl^ ah ^ «î'<br />
Carène, coi rcsporai.iu<br />
1 jiprotU', correspond,!<br />
Midi ».<br />
i droit ù toute<br />
IES SOUYERUiNS SUEDOIS K PARIS<br />
Le départ<br />
Paris. 36 novembre.<br />
Le roi et. la rame <strong>de</strong> Suè<strong>de</strong> oui quitte Paris<br />
h ter soir a 7 h. 30. par la gare «les Invali<strong>de</strong>s :<br />
une compagnie <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> républicaine, eom-<br />
man«tee «par te colonel Bouchez, avec le "dra-<br />
peau «d la musique, renflait les «honneur., .aux<br />
souverains, qui oui été accompagnés jusqu'à<br />
leur wagon-salon par le prési<strong>de</strong>nt «lo la Ré-<br />
publique et par Mme Falllèrcs.<br />
Ils ont égalemenl été salués sur te quai do<br />
I-, gare par les pré s w Mils «les «toux Chambres,<br />
MM. Clemenceau, Pidion, et par leurs cnllé-<br />
rni'* du cabinet, ainsi que p-ir tes préfets <strong>de</strong> la.<br />
Seine et <strong>de</strong> police, le préuftlenl du cemvil nm-<br />
Le tram s est chrante aux cris é-<br />
wiiil. .•ii'iM>Tni"ii«n«nl tes tuinvonuus jusqu'à te<br />
gnrè fronliéri" «l'Avriourl. u<br />
«M. Truite, -nimislre dos affaire - . Iran .;, ITS<br />
sufliliols, est i " .lé i« .l'arc.<br />
L'INCENDIE DU «SARDINIA»<br />
Malte. 2G novembre.<br />
Dans l'incendie du vapeur Sardina, neuf<br />
passagers européens, quarante arabes et<br />
vingt-un hommes d'équipage sont sauves.<br />
Il manque cinq passagers européens, cens<br />
arabes et dix-4iiut hommes «l'équipage.<br />
Malte, SG .novembre.<br />
Dans l'incendie du vapeur Sardinia, neut<br />
keiiwres s'être conduit en héros.<br />
1 " feu a conrmwncé fi l'avant, ofi se trouvait<br />
«ne certaine quantité d'huile <strong>de</strong> naphte.<br />
On n'a pas permis au navire en flammes d*<br />
rester à l'entrée du port parce qu'on a cr.unt<br />
l'explosion d'une poudrière ;i 1crre.<br />
EBULLIOSCOPE<br />
porlecfionnô, con- ^R» M** f P<br />
trôlé par « Etat, O |l lt<br />
pour titrer l'alcool 1 I<br />
dans les vins. W w<br />
Dôipot. chez<br />
E. LION, opticien<br />
45, rue Alsace-Lorraine, TOULOUSE<br />
r et M<br />
Cxpress du<br />
liOl*<br />
ALBAS Un boeuf voyageur. Jeudi ma<br />
,i„ te punie bouvier Alain conduisait uni'<br />
J,,,,. .1. iiH'iii chez le maréchal ferrant pour<br />
, r cl,va^' <strong>de</strong> hUorru.,i^^ ^ ^ ^<br />
mioenl, !*"n cimip» mon, pris<br />
tt n toute viU»s*o malgré, tk>ua<br />
Lflserfortsdu jeimo bouvier, qui ne put le mal-<br />
t *nLT * m oouma. oet .munaJ «o dirigie«'<br />
c onixh eon-<br />
monsl rueiisc<br />
Foires et Marchés<br />
MARClUt DU RAVRU<br />
ni<br />
lin »'> nnvemhi'e.<br />
; levrior. (.« so<br />
."»8 50 ; Juin. I.S 117<br />
omliro. V7 T.. : aeli<br />
'romlinv l>« 7 • 'rei<br />
oclohii<br />
t>.li)0.<br />
:n :<br />
«. ai<br />
3T7<br />
février. :n ; mars XI<br />
julllei. a7 ; aoul, :r7<br />
novomlire 1008, in 71.<br />
Tenilanee soutenue. Ventes, ('..mm<br />
lins :•'; :u :<br />
«litln ' son,.' '"<br />
C.nffm. — J«<br />
avril. 87 ; ma<br />
îaîpUmihre, .n<br />
i.,, inbne, tn w.<br />
I Unes — i-".' \yres : .1 an. ter IWia, liai . »-.<br />
vniu iur« mars. !!>!> , avril, IK> ; niai. 1.15 an .<br />
Juin t'*'' !• : .lull'tet. l'«.) 90 ; ani'il. l.">t« Wl ; .septénaire,<br />
lf« l*i ortoiii'»', liai u» ; novembre I1HIH, l.so ; <strong>de</strong><br />
«embi-e t:»>. •l'ondaiifc soutenus- Vente.: ,a-i<br />
Laines. — Or. Plata : Janvier l«H». lia . n r,<br />
ta mars, MU : avril, tua ; mai, 18a ; Juin, 103 ;<br />
iiiiltet "'« aolll. Ii'.'« ; sopteiiihis- UU . ol'lolire, Itii,<br />
n«ivembi«< UHW. loi ; décembre. H'«l. 'Ti-nilaiire «Ml<br />
UMIIIO.<br />
MAKI ili- Dlil TARIS<br />
Du «i Twvrembr»...<br />
l'arlni-a. — Courant. '.'0 II.; piixliam. «9 tu; j«M><br />
V i> 1 IIM ri.T. e., 7n -, j>i .miel- ., H ) >«,. ', (le III ir«<br />
So au b-ndimco calme.<br />
l:i... i iiiir.inl, rf a*. priM-h.nn, '.' ' 'M. Junior<br />
1.10.<br />
l)l«noni<br />
n TJ| « *- mars<br />
», IH M, murant<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
Jeudi <strong>26</strong> <strong>Novembre</strong> 1903-<br />
œraeanra<br />
M 50- prochain. M; * sromèora. W 55; 4 «e mm», H;<br />
•"ïfc ""oS^»». » «5: PT.....«<br />
Orléans 3 % ancienne<br />
Ouest 3 % ancienne .-r.r...<br />
Ouest-Algérien<br />
P.-L.-M. 3 % (fusion ancienne)....<br />
Panama lots<br />
Panama lots libérés<br />
Suez 5 %<br />
Autrichien 3 %. i" hypothèque....<br />
fximbar<strong>de</strong> ancienne<br />
Nord-Espagne<br />
Portugal»<br />
Saragosse ....juoti • — '<br />
•<br />
COURS DES PRIMKS<br />
3 % dont 50 Idont 25<br />
3 % dont 10<br />
Extér. dont 50...<br />
Banq. ottom. d. 5<br />
Rio dont 10<br />
Londres<br />
Londres (chèques).<br />
Allemagne<br />
Espagne (court)...<br />
Espagne (long)....<br />
Buenos-Ayres (or) .<br />
98 82|<br />
.. .. 1 don t 2o<br />
dont 2 f<br />
1920 ..Idont 5.<br />
CHANGE<br />
540 75 539 50<br />
503 .. 505 ..<br />
407 . .<br />
407 75<br />
542 .. 542 50<br />
511 .. 541 ..<br />
307 .. 385 25<br />
306 ..<br />
385 ..<br />
406 ..<br />
405 50<br />
441 SO<br />
442 50<br />
B92 .. 392 ..<br />
482 . 48 4 80<br />
502 75 50 1 ..<br />
39(1 .. 897 75<br />
45 1 50 452 ..<br />
465 50<br />
468 ..<br />
501 .. 502 ..<br />
434 .. 435 ..<br />
456 .. 456 50<br />
472 .. 471 ..<br />
497 75<br />
499 50<br />
432 ..<br />
432 ..<br />
4:il .. 432 50<br />
447 .. 418 ..<br />
438 50<br />
439 75<br />
451 75<br />
452 50<br />
411 75<br />
4xx BOÎTES<br />
<strong>de</strong> 4.25, portant le nom VALDA,<br />
et l'adresse du seul fabricant<br />
H. Canonae, ph' 1 ,<br />
49, tut Réaianur, Paris<br />
|k. La boîte 1.2S<br />
tEfefi<strong>de</strong> Kie :H»
10<br />
MIDI<br />
Organe quotidien <strong>de</strong> Défense Sociale et Religieuse<br />
,E NUMÉRO0CENTIMES RÉDACTION ET ADMINISTRATION: <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25<br />
LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />
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Toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> di changement d'adresse doit être accompagnée <strong>de</strong> 50 centimes.<br />
ÉDITIONS RÉGIONALES<br />
Lot, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />
Gers, Hles-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />
Tarn-nt-daronne. Lot-et-Garonne<br />
Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orient&les<br />
Haute-Garonne, Ariège<br />
Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong><br />
X9STWXI «TioraB<br />
ANNONCES (t« pifl .<br />
RÉCLAMES —<br />
RECLAMES (3» page) .<br />
LOCALES<br />
• • • »<br />
. ï . .<br />
• • et • • •<br />
• • •<br />
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Il Uguo O fr- 80<br />
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- 2 - »<br />
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Les Annonoes et Réclames sont reçues dans<br />
nos Bureaux, rue Roquelaine, <strong>26</strong>, à <strong>Toulouse</strong>, et ohez WUB nos Correspondant!.<br />
FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPECIAL<br />
Jeudi <strong>26</strong> <strong>Novembre</strong> <strong>1908</strong>. - 18' Année - N" 5,866 BUREAUX A PARIS: <strong>26</strong>, RUE FEYDEAli<br />
j sant ot surtout plus profitable à la vérité<br />
I £>c F*aîtS QU I OtIÏ I d'enregistrer les aveux du rédacteur <strong>de</strong><br />
J 'la Dépêche, lorsqu'il déclare un peu plus<br />
ta Chambre a achevé la discussion du bud-<br />
egt <strong>de</strong> la marine.<br />
loin qu'il y a « dans le pays, à l'égard <strong>de</strong>s<br />
parlementaires, un mouvement <strong>de</strong> mau-<br />
vaise humeur qui n'est pas encore très<br />
redoutable, mais qu'uno circonstance for-<br />
On croît toujours que <strong>de</strong>s arrestations se<br />
rapportant à l'affaire Steinheil sont imminen- .<br />
les ; le bruit <strong>de</strong> l'arrestation <strong>de</strong> Mme Steinheil J tuite et imprévue pourrait transformer<br />
B couru à Parla, mais n'est pas confirmé. I en une opposition violente et mena-<br />
ï çante ».<br />
Voici le mot <strong>de</strong> la fin :<br />
« Si décidément, quoiqu'ils en puissent<br />
D<br />
, w . , dire ou faire, le peuple persiste à se scan-<br />
buigares viennent d'aboutir à un accord sur 1 daliser <strong>de</strong> 1 augmentation du traitement<br />
De nouvelles manifestations antiautrichion-<br />
nes ont eu lieu à Rome ; les carabiniers ont<br />
dû intervenir.<br />
tous les points.<br />
—<br />
On assure que l'ambassa<strong>de</strong>ur d'Autriche quit-<br />
tera Constanti nople vendredi en raison <strong>de</strong> la<br />
continuation du boycottage <strong>de</strong>s produits autri-<br />
chiens en Turquie. —>—<br />
Le général haïtien Lecomte a été exécuté par<br />
les révolutionnaires et la ville d'Aquin pillée.<br />
, _ *-»-.<br />
Un vapeur anglais transportant <strong>de</strong>s pèlerins<br />
<strong>de</strong> ses députés, si ces députés, après en<br />
quête sérieuse chacun dans sa circons-<br />
cription, acquièrent la certitu<strong>de</strong> que<br />
leurs électeurs les désapprouvent en cela,<br />
ils s'honoreront en s'acquittant du <strong>de</strong>-<br />
voir <strong>de</strong> revenir sur une mesure que l'opi-<br />
nion aura jugée prématurée, et, par un I Corvée."<br />
le 8 <strong>de</strong> ce mois, ou <strong>de</strong>vra suspendre à cette<br />
date tous les services du maghzen.<br />
SAINT-AUIAIRE.<br />
Le 4 mal, Abd el Aziz, ee préparant à<br />
tjuitter Rabat, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> notre protection.<br />
Le 1" juin, il adresse aux signataires <strong>de</strong><br />
l'acte d'Algésiras uhe protestation contre<br />
la révolte <strong>de</strong> son frère.<br />
Le 27 juin, il pousse encore vers noua<br />
un cri d'appel. Il montre que son avenir est<br />
entre nos mains :<br />
Toutefois, Abd el Aziz, avant d'entreprendre<br />
cette expédition, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si le gouvernement<br />
<strong>de</strong> la République consent à assurer la protec-<br />
tion <strong>de</strong> son palais <strong>de</strong> Rabat, dans lequel u<br />
laisserait sa famille et ses serviteurs.<br />
Il craindrait, en effet, qu'en cas <strong>de</strong> revers,<br />
<strong>de</strong>s traitements barbares ne leur fussent inin-<br />
ges. S'il échouait dans son projet, Abd ei Aziz<br />
6e replierait sur la Chaouia, oii 11 cesserait<br />
aussitôt <strong>de</strong> combattre. 11 <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que, dans<br />
cette éventualité, la protection du gouverne-<br />
ment français le couvre, ainsi que sa famine<br />
et le ipersonnel <strong>de</strong> son maghzen.<br />
Le sultan espère que notre appui ne lui fera<br />
pas défaut et que grâce à notre intervention<br />
une situation digne <strong>de</strong> son rang lui sera ré-<br />
franc aveu <strong>de</strong> leur erreur, l'autorité re-<br />
marocains à la Mecque a brûlé dans le port I viendra à leurs personnes, tandis que le<br />
le Malte ; il y a <strong>de</strong> «ombreuses victimes. \ régime parlementaire, vraie et indispen-<br />
sable forme <strong>de</strong> la République démocrati-<br />
que, reprendra son prestige. »<br />
Au tirage <strong>de</strong>s obligations <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong><br />
Paris 1904, le n°2O5,0S3 a gagné 100,000 francs.<br />
—>--<br />
folr par ailleurs tes nouvelles qui nout<br />
toaf parvenues à la <strong>de</strong>rnière heurt.<br />
Les Mala<strong>de</strong>s<br />
Es ne mouraient pas tous, mais tous étalent frappés.<br />
Notre bon La Fontaine eût certaine-<br />
ment conté cette triste histoire en vers.<br />
M. Aulard la narre en prose aux lecteurs<br />
<strong>de</strong> la Dépêche.<br />
C'est l'abomination <strong>de</strong> la désolation.<br />
Les parlementaires <strong>de</strong> la République»<br />
r/ont pas encore la peste. Ils ont simple-<br />
ment quinze mille francs par an 1<br />
Est-ce trop ?<br />
Non, ce n'est pas assez, dirait pour un<br />
fwxii lo eif,/wi3.n JuwUiflpd, Mo^o lo o^iiofcr-©<br />
est un homme pru<strong>de</strong>nt. Il se borne à ob-<br />
server, avec d'infinies précautions, que<br />
l'augmentation <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité parlemen-<br />
taire est « une bonne chose en soi ».<br />
Les princes <strong>de</strong> la Démocratie républi-<br />
caine ne pouvaient pas se contenter du<br />
traitement <strong>de</strong> neuf mille francs que les<br />
élus <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s Etats monarchi-<br />
ques n'eurent jamais la pensée <strong>de</strong> s'oc-<br />
troyer. La République n'estrelle pas,<br />
«près tout, un gouvernement à bon mar-<br />
ché ?... Pour cette raison, députés et sé-<br />
nateurs ne sauraient assez bien se servir.<br />
Et c'est sans une minute d'hésitation<br />
qu'ils ont accompli la plus gran<strong>de</strong> ré-<br />
forme <strong>de</strong>s temps mo<strong>de</strong>rnes.<br />
M. Aulard ne les blâme pas, leur geste<br />
<strong>de</strong>vant leur donner « plus <strong>de</strong> loisir et<br />
plus <strong>de</strong> force pour poursuivre le bien <strong>de</strong><br />
leurs commettants ».<br />
Toutefois, tout le mon<strong>de</strong>, en France,<br />
ne pense pas comme M. Aulard, et M.<br />
Aulard est obligé d'en faire discrètement<br />
l'aveu aux lecteurs <strong>de</strong> la Dépêche. Oui,<br />
les « électeurs, surtout dans les campa-<br />
gnes, écrit-il, ont eu une tout autre im-<br />
pression et n'ont point jugé comme moi.»<br />
Et que dit-on dans les campagnes ?<br />
M. Aulard, qui se flatte d'avoir l'ouïe<br />
extrêmement fine, a entendu ceci notam-<br />
ment :<br />
— Si du moins, les parlementaires ga-<br />
gnaient leur argent, s'ils travaillaient sé-<br />
rieusement, s'ils travaillaient davantage<br />
<strong>de</strong>puis qu'ils sont mieux payés ! Mais<br />
non : les séances dp Sénat, fait remar-<br />
quer la malignité, sont aussi courtes et<br />
Il rappelle que si sa. cause s'est trouvée<br />
compromise, c'est parce qu'il a voulu appli-<br />
quer loyalement les réformes d'Algésiras et<br />
notamment l'institution <strong>de</strong> la police, comptant<br />
qu'il serait soutenu par les puissances signa<br />
t aires. .. ..<br />
C'est également, dit-il, parce qu'il a accepté<br />
"TV/"T - -»A " i« -,i fct Rion I sans protester l'action <strong>de</strong> la France à Casa-<br />
Il faut, en venté, que le mal «oit men blancai qu . u a donné à adversaire l'occa-<br />
grand pour que M. Aulard se soit décidé | sion d'exploiter contre lui les sentiments tena<br />
à signer un aussi alarmant bulletin <strong>de</strong><br />
santé. Ce mal nous était apparu dans<br />
quelques manifestations électorales. L'en-<br />
trée <strong>de</strong> M. d'Elissagaray au Palais-Bour-<br />
bon au cri <strong>de</strong> : « A bas les Quinze Mille »<br />
ne pouvait qu'inspirer <strong>de</strong> sérieuses crain-<br />
tes aux moribonds. La confession <strong>de</strong> M.<br />
Aulard est décisive : les Quinze Mille<br />
agonisent I Tous peut-être ne sucombe-<br />
ront point ; mais tous sont frappés <strong>de</strong><br />
déchéance morale aux yeux du pays ; le<br />
régime qui leur permit la gigantesque<br />
flibusterie que constitue l'augmentation<br />
<strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité parlementaire, ce régime-<br />
là est atteint et convaincu <strong>de</strong> complicité.<br />
Il pourra reculer la date du verdict <strong>de</strong><br />
condamnation qui l'attend. Il n'empê<br />
tiques <strong>de</strong> son peuple. Les projets d'Abd el<br />
Aziz sont unanimement approuvés par ses<br />
vizirs<br />
M. Regnault signale <strong>de</strong>ux jours après<br />
combien ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s sont justifiées et<br />
modérées<br />
Il est donc avéré que durant toute cette<br />
année la France a pu compter absolument<br />
sur Abd efl Aziz et qu'il s'est mis à sa dis-<br />
position «pour créer sous notre direction un<br />
régime plus stable au Maroc.<br />
La France, malgré cela, a choisi, non<br />
6ans hésitation, une politique <strong>de</strong> « neutra-<br />
lité », — en réalité d'abandon, dont on voit<br />
révolution dans les documents du Livre<br />
Jaune.<br />
Dès le 8 novembre, elle laisse partir pour<br />
Marrakech à <strong>de</strong>stination du prétendant les<br />
armes et les munitions qui se trouvaient à<br />
la douane <strong>de</strong> Safi.<br />
Ce n'est qu'après <strong>de</strong> nombreux échanges<br />
avance à Abd el Aziz 2.500.000 francs, M.<br />
Pichon met à l'emploi <strong>de</strong> cette somme <strong>de</strong>s<br />
restrictions difficilement conciliâmes, sem-<br />
Me-t-il, avec la « souveraineté » du eultan,<br />
proclamé à Algésiras.<br />
L'argent sera fourni par mensualités. Les<br />
chèques <strong>de</strong>vront être visés par un contrôleur,<br />
qui <strong>de</strong>vra Être agréé par la Banque do 1 Etat.<br />
Je propose à ladite Banque le commandant<br />
Fariau. qui a déjà été chargé du même rôle<br />
lors <strong>de</strong> l'avance die 1,500,000 francs.<br />
Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> A la Banque <strong>de</strong> vouloir bien<br />
ouvrir d'urgence un crédit dc 400,000 francs,<br />
<strong>de</strong>stiné au paiement <strong>de</strong>s sol<strong>de</strong>s arriérées.<br />
M. Gaillard <strong>de</strong>vra expliquer au maghzen<br />
due cette nouvelle avance ne <strong>de</strong>vra pas ser-<br />
vir à sol<strong>de</strong>r les mehallas dirigées vers l'inté-<br />
rieur. PICHON.<br />
Le 18 février, M. Pichon fait part <strong>de</strong> cette<br />
restriction à l'Allemagne.<br />
'Néanmoins, le 18 mai, H refuse <strong>de</strong> rece-<br />
voir les envoyés do Moulai Hafld.<br />
'.La France va-t-elle donc soutenir, sui-<br />
vant les traités et suivant son intérêt, Abd<br />
el Aziz ? Non. Quand, en juin, celui-ci fait<br />
appel à nous, M. Pichon télégraphie à M.<br />
Regnault t<br />
Paris, le 27 juin <strong>1908</strong>.<br />
Je no puis, en réponse 'à votre télégramme<br />
<strong>de</strong> ce jour, que vous confirmer toutes mes<br />
instructions antérieures sur notre résolution<br />
<strong>de</strong> no pas intervenir dans la lutte entre le<br />
sultan et les prétendants.<br />
Nous ne pouvons, par conséquent, donner<br />
h Abd el Aziz les assurances qu'il <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
et nous ne pouvons rien faire qui ressemble<br />
à une action militaire en sa faveur.<br />
PICHON.<br />
Le 30, nouvelle dépêche, un peu moins<br />
sèche que la précé<strong>de</strong>nte, mais toujours<br />
dans le même sens :<br />
Paris, le 30 juin <strong>1908</strong>.<br />
Vous pouvez faire connaître à Abd el Aziz<br />
que. le cas échéant, nous offrirons un refuge à<br />
bord <strong>de</strong> nos bateaux <strong>de</strong> guerre à sa famille et<br />
à ses serviteurs. D'autre part, il va <strong>de</strong> soi que<br />
le palais <strong>de</strong> Rabat doit être gardé comme tou-<br />
tes les autres parties <strong>de</strong> la ville par la police.<br />
A cela doivent se borner les assurances à<br />
donner au sultan. Si <strong>de</strong>s troubles se produi-<br />
saient et si la police était impuissante à main-<br />
tenir l'ordre et la sécurité, nous pourrions être<br />
amenés à intervenir, sur l'avis conforme du<br />
corps consulaire, mais c'est une éventualité<br />
que vous n'avez pas à viser dans votre réponse<br />
à Abd el Aziz.<br />
Les circonstances pourraient <strong>de</strong>venir telles<br />
que le maghzen croirait avoir intérêt à faire<br />
naître <strong>de</strong>s troubles pour nous obliger à occu-<br />
per la ville et il importe que rien dans notre<br />
langage ni dans notre attitu<strong>de</strong> ne puisse en-<br />
excessif. S'il est soupçonné ou inculpé d'au-<br />
tres crimes, rtu'on Je dise nettement. Or,<br />
non seulement la découverte do la fa-<br />
meuse perle dans son portefeuille ne prou-<br />
ve en rien sa complicité dans l'assassinat<br />
<strong>de</strong> M. Steinheil et <strong>de</strong> Mme Japy, mais elle<br />
l'innocenterait plutôt. En effet, quand on dé-<br />
robe un objet, c'est dans un but quelcon-<br />
que, soit pour en faire <strong>de</strong> l'argent, soit pour<br />
l'employer à son usage personnel. Depuis<br />
plus <strong>de</strong> cinq mois qu'il gar<strong>de</strong> sur lui le<br />
produit <strong>de</strong> son larcin, comment n'a-t-il pas<br />
trouvé l'occasion <strong>de</strong> s'en défaire moyennant<br />
une somme même minime, au lieu d'en<br />
faire une preuve contre lui en le gardant ?<br />
Cette perle, que parmi les autres bijoux <strong>de</strong><br />
Mme Steinheil il a choisie presque sans<br />
valeur, il ne voulait pourtant pas la faire<br />
monter en uno épingle qui l'eût dénoncé<br />
tout <strong>de</strong> suite.<br />
La veuve du peintre assassiné joue vrai-<br />
ment <strong>de</strong> malheur. Dés la découverte du cri-<br />
me, elle désigne trois hommes noirs et une<br />
femme rousse. Les hommes noirs, ni vus<br />
ni connus ; et pas plus <strong>de</strong> femme rousse<br />
que sur la main- Tous les gens que Mme<br />
Steinheil a cru reconnaître comme les as-<br />
sassins <strong>de</strong> son mari et <strong>de</strong> sa belle-mère, se<br />
sont trouvés être l'honnêteté même. Une<br />
perle, dont on n'avait même pas annoncé ia<br />
disparition après le crime, est découverte,<br />
enveloppée d'un papier <strong>de</strong> soie tout neuf,<br />
dans un vieux portefeuille crasseux, et le<br />
valet <strong>de</strong> chambre déclare que, si on en a<br />
fait tomber la perle, c'est que quelqu'un l'y<br />
a mise.<br />
Mais, bizarrerie remarquable et qui don-<br />
ne à penser que certaines personnes jouis-<br />
sent <strong>de</strong> la double vue, Mme Steinheil avoue<br />
avoir secoué le portefeuille, comme 6i elle<br />
savait qu'il <strong>de</strong>vait contenir autre chose que<br />
<strong>de</strong>s lettres d'où Couillard avait enlevé les<br />
timbres-poste. Depuis cinq mois que celui-<br />
ci vivait auprès d'elle, elle aurait eu cepen-<br />
dant <strong>de</strong> nombreuses occasions d'inventorier<br />
le contenu du portefeuille. Elle eût, dès le<br />
début <strong>de</strong> l'instruction .saisi la perle et n'au-<br />
rait pas tenu le public le bec dans l'eau<br />
pendant <strong>de</strong>s mois. A moins que, comme<br />
l'affirme Rémy Couillard, une main incon-<br />
nue n'ait introduit récemment, dans le but<br />
<strong>de</strong> le perdre, la perle dans le portefeuille.<br />
Ce n'est peut-être pas dans les bureaux du<br />
Matin, journal dont les procès Humbert et<br />
Chaumié n'ont pas entamé la bonne répu-<br />
tation, qu'on aurait eu l'idée <strong>de</strong> jouer au<br />
jeune domestique cet épouvantable tour. Ce<br />
n'est pas non plus Mme Steinheil, trop heu-<br />
reuse dans 6on <strong>de</strong>uil d'avoir retrouvé sa<br />
quel se joindra aussi le peuple <strong>de</strong>s villes, g? ^ElmaSÏÏ ^ «f£ J&^to tStofiS P**»- .<br />
n'en déplaise à M. Aulard — <strong>de</strong> mar- contre la mehalla hafidlste <strong>de</strong> Moulai Ra- Jî D 6 " d n0 à s ^Jwn territoire Mon> e héros<br />
<strong>de</strong> la guerre du Transvaal a signalé le péril<br />
qu'offre l'éventualité d'une invasion alle-<br />
man<strong>de</strong>. Jusqu'à ces <strong>de</strong>rniers temps, il était<br />
admis, comme un dogme, dans le mon<strong>de</strong><br />
militaire, que la Gran<strong>de</strong>-Bretagne ne pou»<br />
vait être envahie que par son littoral méri-<br />
dional. La Fronce seule, disait-on, pouvait<br />
faire débarquer <strong>de</strong>s troupes entre Plymouth<br />
et Douvres. Au dix-huitième siècle, cette<br />
question fut étudiée <strong>de</strong> très près par le<br />
gouvernement <strong>de</strong> Louis XV- Une élite d'Ir-<br />
landais, placés sous les ordres du comte <strong>de</strong><br />
Broglie, visita tous les ports, tous les ha-<br />
vres, toutes les anses, 6e rendit compte <strong>de</strong>s<br />
ressources du pays, dressa l'inventaire <strong>de</strong>s<br />
approvisionnements et consigna ses obser-<br />
vations dans <strong>de</strong> nombreux rapports qui for-<br />
ment un curieux dossier conservé dans les<br />
archives du ministère <strong>de</strong> la guerre. Lors-<br />
que Napoléon créa le camp du Bois <strong>de</strong> Bou<<br />
logne, il se fit remettre cette masse <strong>de</strong> do-<br />
cuments. On vivait donc jusqu'ici dans la<br />
croyance que l'Angleterre n'était abordable<br />
que du côté qui -regar<strong>de</strong> la FTance. C'est<br />
pourquoi, lorsque <strong>de</strong>s pourparlers furent<br />
sur le point <strong>de</strong> s'engager, pendant la guerre<br />
du Transvaal, avec l'Allemagne, il fut con-<br />
venu que le corps <strong>de</strong> débarquement parti-<br />
rait <strong>de</strong> Cherbourg. Mais aujourd'hui tout<br />
est changé. Voici que le général Roberts<br />
prévient ses compatriotes que la mer du<br />
Nord doit être désormais plus surveillée<br />
que la Manche. C'est par le littoral oriental<br />
que l'Angleterre cotfrt aujourd'hui le dan-<br />
ger d'être envahie. Et quelle résistance op-<br />
poscruit-eMe à l'Allemagne ? Une force <strong>de</strong><br />
40.000 hommes tout eu plus. Or, d'après le<br />
général Roberts, il ne faudrait pas moins<br />
do 600.000 soldats citoyens pour lutter à<br />
armes égales contre 150.000 continentaux<br />
bien entraînés. Notre situation, a déclaré<br />
le généra] Roberts, est effrayante. Ce qui<br />
manque en effet, à l'armée anglaise, c'est le<br />
recrutement ; et le recrutement est le mus-<br />
cle <strong>de</strong> la guerre, comme l'argent en est U<br />
nerf. Les engagements jusqu'au 30 juin <strong>de</strong>r-<br />
nier oint été moins nombreux qu'on ne l'es-<br />
pérait. On n'a créé l'artillerie <strong>de</strong>s volun<br />
teors qu'en licenciai* 33 batteries actives<br />
Comme l'écrivait au pintemps <strong>de</strong>miet<br />
VArmy and Navy Gazette, a l'armée active<br />
a été réduite et reste menacée <strong>de</strong> nouvelles<br />
réductions. La réserve décroîtra également<br />
par l'effet <strong>de</strong>s mêmes causes- La milice a<br />
été détruite et nul ne peut dire dans quell*<br />
mesure la réserve spéciale la remplacera-<br />
is volontaires ont disparu pour les <strong>de</strong>u*<br />
tiers <strong>de</strong> leur nombre et sont remplacés pour<br />
un tieTs seulement par <strong>de</strong>s territoriaux. L»<br />
corps <strong>de</strong> l'artillerie royale, gr.âce à une in-<br />
novation criminelle, va perdre une partit<br />
<strong>de</strong> ses effectifs. » Et la revue technique con-<br />
cluait : « Nous sommes au regret <strong>de</strong> voit<br />
le ministre réfractai ro à tous les argument*<br />
que lui oppose ce que l'armée et la natiot;<br />
comptont <strong>de</strong> plus éclairé ». Gomme vous U<br />
voyez, les doléances du général Robert.»<br />
sont <strong>de</strong>s plus fondées. Mais le mintetèM<br />
Asquith ne veut en tenir aucun compte 5<br />
le refus hâtera fin chute et précipitera l'a-<br />
vènement d'un cabinet Tory.<br />
MÉWAI.OUS<br />
MA<br />
par fil Spécial<br />
M OTRE M VRINE<br />
Le • Coudé il Toulon<br />
Paris, 25 novembre.<br />
I.e ministère
Jeudi <strong>26</strong> <strong>Novembre</strong> <strong>1908</strong><br />
S<br />
Por^s, 25 novembre.<br />
'* la séance est ouverte à 0 heures, sous ta<br />
^rosidionee tic M. Brisson.<br />
LE BUDGET DE 1909<br />
LA MARINE<br />
L'ordre du jour appelle la suite <strong>de</strong> la dis-<br />
cussion du budget <strong>de</strong> ha marine.<br />
M. Benazet termine soin discours d'hier en<br />
pe jptvràO«ie.aitit pour le ouirasté contre lie tor-<br />
pilleur et en <strong>de</strong>mandant uuo réorganisation<br />
fias arsenaux.<br />
M. Louia ivîartin. — Lo tableau tracé par M.<br />
«.naumet <strong>de</strong> noire marine navale* est parfaite-<br />
Mierit exact ; le l'arteimetit <strong>de</strong>vrait dire bientôt<br />
Vii mous <strong>de</strong>vons avoir un© intirine <strong>de</strong> résigna-<br />
» ion ou une marine d'efficace protection. ; no-<br />
tre Motte ressemble un peu à une uiarine d'Ar-<br />
lequin.<br />
M. lour<strong>de</strong>. — La note du taillouT augmente<br />
toujours et l'habit est <strong>de</strong> plus en plus mau-<br />
vais. (Rires.)<br />
M. Louis Martin.— Il faut, comme M. le rap-<br />
porteur lie propose, appliquer nos dépenses à<br />
3a ecweteootion <strong>de</strong> bâtiments <strong>de</strong> combat qui<br />
fnér.Ltent ce nom ; U faut aussi que nos for-<br />
ces m«v«ie« soient plus correentrees qu'elles<br />
tic le sont aujourd'hui,<br />
M. Bougues. — Le creusement <strong>de</strong>s nouveaux<br />
l-issins lie radoub <strong>de</strong>stinés à recevoir les oui-<br />
cassée du type Danton va entraîner <strong>de</strong>s dépen-<br />
ses considérables ; on pourrait faire dics éco-<br />
nomies en rappelant le Câlinât, qui est actuel-<br />
•emeat dans la division du Pacifique ; le rap-<br />
fpei <strong>de</strong> ce bâtiment, qui ne sert à rien, procure-<br />
rait une disponibilité d'environ 1,200,000 fr.<br />
M. Henri Michel. — J'appeMe l'attention <strong>de</strong><br />
Ha Chaimibre sur la progression du budget <strong>de</strong><br />
In. marine dont on fait prévoir qu'il atteindra<br />
350 «ttflS ions en 1910.<br />
' ' ••- a-equentes ravisions ; c'est le cas BOtsr<br />
•cetut <strong>de</strong> 1U08.<br />
| Le fouveruement en présentera prochaine-<br />
janeiit un nouveau, sur lequel la Chambre sta-<br />
ituern .<br />
. Nnii-e flotte doit être abondamment pourvue<br />
.en wuraerrts <strong>de</strong> combat ; <strong>de</strong> là la nécessité<br />
uacemure la puissance du feu à gran<strong>de</strong> dis-<br />
, tance".<br />
Il faut parallèlement aiTgment.er la nu-is-<br />
,sauce <strong>de</strong>teniive nnr .* .<br />
ep*is.<br />
par un cuirassement.'plus<br />
• m a dit que nos, constructions «vancUent<br />
(terrtcro.eat ; U y aura lieu, pour lS? <strong>de</strong><br />
n. : les étu<strong>de</strong>s préparatoires plus rmn'i<strong>de</strong>'-<br />
raani et <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r k la constru?tiôn P <strong>de</strong>s<br />
dans un dUr.i extrêmement<br />
nmitei îiouvaÈe<br />
ico M r p 1 a-ovl isse>meuts. )<br />
; Eh ce qui touche l'artiilterie, ce qui lui man-<br />
qua le plus, ce sont tes crédits.<br />
! '-.~ oa crédits à engager sont, considérables<br />
• Parmi les dépen<strong>de</strong>s, il faut envisager celés<br />
; re';-.:tives aux canons ; l'obus- <strong>de</strong> rupture était<br />
icliarge en poudre notre ; la poudre noire a été<br />
sremîiilacée par un explosif brisant ; quant aux<br />
obus en fonte, ils sont condamnés ; teur rem-<br />
mxu i nient par <strong>de</strong>s obus à semi-rupture en<br />
'acier entraînera <strong>de</strong>s sacrifices considérables<br />
I,es bâtiments construits dans tes arsenaux<br />
coûtent pins cher que les bâtiments construits<br />
,ii E'iéfcrangeT ; ils coûtent aussi plus cher que<br />
îcs bâtiments construits par r industrie - les<br />
causes ne tiennent, pas aux hommes, mais aux<br />
instiiurtion-s. (Très bien I très bien I)<br />
, Le système du travail à la tâche a donné dc<br />
bons résultats ; les primes profitent aux hom-<br />
mes jeunes, ayant <strong>de</strong>s enfants à élever • kl n'v<br />
-O qu'une difficulté, c'est celle <strong>de</strong> la «énérali<br />
S «non du système.<br />
B<br />
J'ajoute que te projet Wrr la réorganisation<br />
do t .amenée navale doit avoir pour but <strong>de</strong> «im-<br />
plnter l'administration en diminuant les é, >-i<br />
turc», <strong>de</strong> «eeewtoejiser, <strong>de</strong> stimuler tes mlffa<br />
[AVree locales et d'assurer la cohésion entre les<br />
différents services.<br />
'. '«i taohe qui m'incombe est, je te reconnais<br />
considérable, mais j'y mettrai tout mon erruf<br />
<strong>de</strong> bon serviteur do lia République • le cher-<br />
«herai à donner â tous Vexem.ple dn travail! et<br />
,du (Mite du drapeau. (Vifs appllaudissemenls')<br />
M. Laumine. - n existe dam; les ports me<br />
rctimes <strong>de</strong>s fumeries d'opiimi, q«i sont fré<br />
o^irteea par les officiers <strong>de</strong> marine • il faut<br />
§9» ta» «£ûciŒ* am awriDa «ii Irérjueutenst ces<br />
33<br />
Le Congrès diocésain <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
Bor<strong>de</strong>aux, 25 novembre.<br />
Comme hier, la. <strong>de</strong>uxième jourrtée du Con-<br />
grès a commencé par la célébration <strong>de</strong> la<br />
messe à Notre-Dame, dite par Mgr Ricard, ar-<br />
chevêque d'Auch.<br />
A 9 heures, salle Franklin, te cardinal Le-<br />
cot- a présidé la secon<strong>de</strong> séance -<strong>de</strong> travail.<br />
Le comte d'Humières a donné lecture <strong>de</strong> son<br />
rapport sur les conférences <strong>de</strong> Saint-Vincent-<br />
<strong>de</strong>-Paul à Bor<strong>de</strong>aux.<br />
M. l'abbé Bauzin a déposé plusieurs vœux,<br />
notamment que l'autorité diocésaine crée <strong>de</strong><br />
nouveaux centres religieux dans les quar-<br />
tiers populaires.<br />
Mgr l'archevêque d'Auch confirme certains<br />
points du rapport et cite <strong>de</strong>s exemples prou-<br />
vant la reconnaissance du peuple envers les<br />
prêtres qui s'occupent <strong>de</strong> lui. «<br />
Cette reconnaissance s'est traduite d'une fa-<br />
çon bien touchante le jour récent où, dans<br />
un faubourg <strong>de</strong> la ville d'Auch, un temple ma-<br />
çonnique, a été transformé en chapelle votive<br />
du Sacré-Cœur.<br />
M. B-aïlamte, député <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, félicite<br />
les organisateurs "du Congrès, qui contribuera<br />
ù reconstituer la société chrétienne<br />
A la fin <strong>de</strong> la séance d'hier, le cardinal-ar-<br />
chevêque avait fait voter par te Congres line<br />
adresse an Saiïit-Père, dont voici le texte :<br />
« Le Congrès diocésain <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, pros-<br />
terné aux pieds <strong>de</strong> Sa Sainteté, et entièrement<br />
soumis à ses instructions, sollicite du Pape<br />
Pie X sa bénédiction apostolique pour ses<br />
travaux. »<br />
Les Souverains Suédois à Paris<br />
La visite au musée du Louvre<br />
Paris, 25 novembre.<br />
Le roi <strong>de</strong> Suè<strong>de</strong>, que le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Ré-<br />
publique était venu prendre au ministère <strong>de</strong>s<br />
affaires étrangères, a visité ce matin le musée<br />
du Louvre.<br />
La reine Victoria, étant un peu fatiguée <strong>de</strong><br />
ses sorties d'hier, n'a pas assisté à la visite.<br />
A l'arrivée <strong>de</strong>vant le musée du Louvre, <strong>de</strong><br />
très nombreux curieux ont acclamé le roi aux<br />
cris <strong>de</strong> : « Vive le roi ! Vive la Suè<strong>de</strong> !<br />
Le roi et te prési<strong>de</strong>nt ont été reçus, à leur<br />
arrivée au musée, par MM. Doumergue et Du-<br />
jar.lin-Beai'imotz ; puis la visite <strong>de</strong>s diverses<br />
salées a commencé.<br />
Dans la sa-Ule <strong>de</strong>s Rubens,. une surprise avait<br />
été ménagée au roî et au prési<strong>de</strong>nt : <strong>de</strong>s tapis<br />
<strong>de</strong> ki Savonnerie, commandés par Louis XIV<br />
Colbert pour ia galerie d'Apollon, avaient<br />
été disposés sur le sol ; le roi s'arrêta long-<br />
temps, examinant ces rnerveffles, qui, maflgré<br />
le temps, ont gardé tout leur coloris et toutes<br />
leurs fraîches couleurs, au point qu'on pour-<br />
rait los croire tissées d'hier.<br />
Le roi fut conduit au fond <strong>de</strong> la saille, vers<br />
la table <strong>de</strong> Colbert, où, au nom du gouverne-<br />
ment, lui furent remis <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins richement<br />
reliés aux armes <strong>de</strong> Suè<strong>de</strong>, établis par le ser-<br />
vice chalccgraphiqué du Louvre, représentant<br />
tes principales œuvres du musée.<br />
Cette collection renferme une pièce unique,<br />
contenue dans un écrin spécial : c'est un <strong>de</strong>s-<br />
sin <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mètres <strong>de</strong> long, gravé par Michel<br />
Jacqueû représentant la Passion.<br />
Le roi s'est montré très touché <strong>de</strong> cette at-<br />
tention ; à 11 h. 15 la. visite était terminée ;<br />
le roi et le prési<strong>de</strong>nt re merci aient tes person-<br />
nes présentes et remontaient en voiture.<br />
Le déjeuner â la légation<br />
Paris, 25 novembre.<br />
Le déjeuner offert par le roi et la reime <strong>de</strong><br />
Suè<strong>de</strong> au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République et. à Mme<br />
Fallières a eu lieu à une heure à l'hôtel <strong>de</strong> la<br />
légation : il ne oornprenait que 54 couverts<br />
La table était très coquettement décorée <strong>de</strong><br />
roses et <strong>de</strong> violettes ; Ha vaisselle était en por-<br />
celaine <strong>de</strong> Sèvres.<br />
Les souverains, avant <strong>de</strong> prendre place à ta-<br />
ble, se sont aimirJAinent entretenus avec les<br />
personnes présentes.<br />
L'ÂKSIÉE ANGLAISE<br />
Berlin, 25 novembre.<br />
Nous reproduisons l'information suivante <strong>de</strong><br />
Vienne à la Gazette <strong>de</strong> Voss, sous toutes réser-<br />
ves et à titre purement documentaire :<br />
« I,e discours do lord Roberts, sur i intro-<br />
duction du service militaire obligatoire cm An-<br />
glcterre ne surprend pas les milieux inities<br />
<strong>de</strong> Vienne. Lord Roberts n'est que l'interprète<br />
<strong>de</strong>s vues du roi Edouard, qui déclarait déjà a<br />
Caiilsb.-id, lors <strong>de</strong> ses entrevues avec d*» hom-<br />
mes d'Etat français et russes, qu'il voûtait<br />
instituer une armée à la hauteur do compli-<br />
cations éventuelles «ur te continent européen.<br />
» Le roi avait eu sur ce point, au cours <strong>de</strong><br />
l'été passé, pluuaieuHtï coapl.iciit.ionis avec te pro-<br />
niter ministre, M. Asqui*h, qui s'opposait aux<br />
V.tti'jtttons du roi Le roi tient oeipenkiauit A *es<br />
tttéwa.<br />
Question<br />
Les négociations turco-Siulgares<br />
Paris, 25 novembre.<br />
La Liberté publie ta dépêche suivante <strong>de</strong><br />
Constantlnople : «<br />
« Après <strong>de</strong> multiples difficultés, les négocia-<br />
tions turco-bulgares viennent enfui d'aboutir<br />
dans tes conditions suivantes -,<br />
Le rachat du tribut rouméliote sera fixé à<br />
60 millions au minimum, à 70 millions au<br />
maximum ; le rachat du chemin <strong>de</strong> fer est fixé<br />
à 50 millions.<br />
Ouant aux autres questions en litige, elles<br />
seront, d'un commun-accord, soumises â l'ar-<br />
bitrai <strong>de</strong>- ta conférence.<br />
Le boycottage<br />
Péra, 25 novembre.<br />
Le conflit s'est aggravé entre les gouverne-<br />
ments turc et autrichien au sujet du boycot-<br />
tage. ; ' ,<br />
L'Autriche a <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong>s garanties dans la<br />
protection <strong>de</strong> son commerce ; la Porte s'est<br />
déclarée impuissante à rien faire dans ce sens.<br />
On donne pour certain que l'ambassa<strong>de</strong>ur<br />
d'Autriche, te marquis Paliavicini, a reçu <strong>de</strong><br />
Vienne l'ordre <strong>de</strong> quitter Constantinople ven-<br />
dredi.<br />
Cette rupture n'entraîne pas le casws belli<br />
l'ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong>meurera gérée par un chargé<br />
d'affaires ; néanmoins, l'émotion sera consi-<br />
dérable quand on connaîtra la nouvelle.<br />
Le <strong>de</strong>ssein <strong>de</strong> l'Autriche <strong>de</strong> déconsidérer le<br />
gouvernement libéral turc s'aperçoit claire-<br />
ment.<br />
Les Bagarres scolaires le ïienee<br />
Répercussion en Italie<br />
Rome, 25 novembre.<br />
Des manifestations ont eu lieu à Rome pour<br />
protester contre les violences dont furent vic-<br />
times les étudiants italiens à runiversité <strong>de</strong><br />
Vienne.<br />
Dispersés par la police après une première<br />
manifestation <strong>de</strong>vant l'ambassa<strong>de</strong> d'Autriche,<br />
tes étudiants revinrent à la charge ; la fouûe<br />
était énorme et tes cris assourdissants.<br />
L'ambassa<strong>de</strong>ur d'Autriche, comte <strong>de</strong> Lutzow,<br />
se présenta au balcon et, les mains dans tes<br />
poches s'amusa à contempler ce spectacle,<br />
taedis que les cris redoublaient et les sifflets<br />
<strong>de</strong>venaient plus stri<strong>de</strong>nts.<br />
M. <strong>de</strong> Luzzow resta un quart-d'heure et ne<br />
se retira qu'emporté <strong>de</strong> vive force par la com-<br />
tesse sa femme.<br />
Dans plusieurs villes, <strong>de</strong>s manifestations<br />
senrbtabfes ont eu Mou aux cris <strong>de</strong> : a A bas<br />
(l'Autriche ! A bas la triple alliance I »<br />
De nombreuses associations ont mis leurs<br />
drapeaux en berna ; dans les théâtres, on a<br />
fait jouer par tes orchestres les hymnes natio-<br />
naux ; les acteurs ont récite <strong>de</strong>s vers <strong>de</strong> Cair-<br />
ducci contre rAiitache.<br />
Inîcrvsntion du gouvernement<br />
Le conseil <strong>de</strong>s ministres s'est occupé <strong>de</strong> la<br />
ligne <strong>de</strong> conduite à suivie après les inci<strong>de</strong>nts<br />
<strong>de</strong> Vienne.<br />
Une note officieuse annonce que te gouver-<br />
nement a chargé r ambassa<strong>de</strong>ur italien à Vien-<br />
ne, le duc d'Avuma, <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s remontrances<br />
énergiques pour tes attaques brutales dont tes<br />
étudiants italiens ont été les victimes.<br />
En même temps,. M. Giolitti a invité les pré-<br />
fols ù réprimer sévèrement toute manifesta-<br />
tion dans la rue.<br />
Nouvelles manifestations à Rome i<br />
Rome, 25 novembre.<br />
Renforcés par <strong>de</strong> nombreux curieux attirés<br />
par la belle journée, <strong>de</strong>s groupes d'étudiants<br />
ont recommencé ce matin, place Colonna, <strong>de</strong>-<br />
vant l'ambassa<strong>de</strong> d'Autrighe, <strong>de</strong>s manifesta-<br />
tions tapageuses.<br />
A plusieurs reprises, tes carabiniers et Tes<br />
agents, après les sommations légales, ont dis-<br />
persé les groupes et ont procédé à <strong>de</strong>s arresta-<br />
tions.<br />
Devant le palais <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>ur d'Autri-<br />
che stationne une comipag.nie d'infanterie ;<br />
à 'l'inférieur <strong>de</strong> l'Université, les étudiants <strong>de</strong><br />
l'Université, <strong>de</strong>s lycées et <strong>de</strong> l'Institut techni-<br />
que, ont tenu un meeting.<br />
Ont pris la parole : le professeur agrégé, M.<br />
Trincheria et un étudiant <strong>de</strong> Trieste, inscrit<br />
à l'Académie <strong>de</strong>s Beaux-Arts <strong>de</strong> Rome.<br />
L* meeting a approuvé un ordre du jour <strong>de</strong><br />
protestation corutre tes inci<strong>de</strong>inits <strong>de</strong> Vienne ;.<br />
ensuite, tes étudiants ont. chanté <strong>de</strong>s hymnes<br />
patriotiques ; une commission spéciale avec<br />
te professeur Trincheria. est sortie par une<br />
petite porte secrète, portant Tordre du jour ;<br />
les assistants qui voulaient la suivre en furent<br />
empêchés par la force armée qui gar<strong>de</strong> tous<br />
les débouchés <strong>de</strong>. l'Université.<br />
Les étudiants, cependant, sortant par petits<br />
groupes, ont pu rejoindre la commission et<br />
l'ont suivie jusqu'à la place du Ganitoilie ; cette<br />
place étant barrée pur tes troupes, les éfcu<br />
dtants se sont rendus sur la place <strong>de</strong> Venise<br />
où est située l'ambassa<strong>de</strong> d'Autriche près le<br />
Vatican et ensuite à la place Colonna.<br />
Les forces publiques dispersaient continuel<br />
lement tes groupes.<br />
A Bologne égaiemient, à l'Université, ont eu<br />
lieu ce malin <strong>de</strong>s manifesliattens analogues.<br />
Choz ces <strong>de</strong>rriiers.les uns sont couvatacus do<br />
ta culpabilité <strong>de</strong> Remy Couillard, tes autres <strong>de</strong><br />
sa corimdiiclto ; quelques-uns eetimoni même<br />
qu'il est une vietimo do coïnci<strong>de</strong>nces ou do<br />
machinations effroyables, mais tous s'accor-<br />
<strong>de</strong>nt à dire que l'assassinat do Mmo Japy suf-<br />
fit à démontrer que Mme Steinheil n'est pour<br />
rien dans la tragédie dc l'impasse Ronsin.<br />
Il est certain que la trouvaille île la pierre<br />
est faite pour étonner ; M. Ilainard n'en est<br />
pas te moins surpris.<br />
— Comment, expiHqiiez-vous que l'on naît<br />
rien trouvé lors <strong>de</strong>s premières perquisitions,<br />
au len<strong>de</strong>main du crime ? lui disait-on.<br />
— Je n'en sais rien, a-tol répondu, on a<br />
fouillé partout ; nous <strong>de</strong>vons constater que la<br />
pierre était là aujourd'hui, c'est tout ce que<br />
nous pouvons faire. »<br />
Ajoutons qu'avec la pierre on a trouvé dans<br />
Je grenier un caleçon bleu ayant appartenu a<br />
M. Steinheil, et qui était très probablçniçni,<br />
celui qu'il portent le soir du crime ; il nen<br />
possédait, en effet, que <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> cette couleur :<br />
l'un était au blanchissage, ceUui-Hn <strong>de</strong>vait être<br />
le vêtement en service.<br />
On a trouvé également une petite boite con-<br />
tenant, dans le fond, un portrait <strong>de</strong> Mlle Mar-<br />
the Steinheil à quatre ans. .<br />
Maintenant, qu'est la pierre trouvée ? Est-ce<br />
du strass ? Dans ce cas, te trouva îlile; serait<br />
sans importance ; si, au contraire, c est du<br />
diamant, il faut examiner d'où M peut bien<br />
? Inspecteur principal Doll essaya la pierre<br />
sur une <strong>de</strong>s vitres du grenier ; l'expérience ne<br />
fut pas concluante. .<br />
Les inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la nuit<br />
Si les trouvailles <strong>de</strong> l'impasse Ronsin sont<br />
mystérieuses, les opérations du parquet ne le<br />
sont pas moins.<br />
Hier soir, M. Ley<strong>de</strong>t a été appelé brusque-<br />
ment choz M. Hamard, dans lo cabinet duquel<br />
se trouvaient trois personnes dont l'une était<br />
un hounme mis avec recherche et décoré.<br />
Quelques instants après, <strong>de</strong>s agents allaient<br />
chercher à son domicile, 15, rue Soufflât, M.<br />
le substitut Grandjean.<br />
Les auditions, commencé os à 7 heures du<br />
soir, se poursuivirent jusqu'à 9 h. w ; MM.<br />
Ley<strong>de</strong>t, Grandjean et Jousselin assistèrent a<br />
_ — !_* . <strong>de</strong>ux -<br />
venoe; dos neiges ot ries pluies sont tombées dans<br />
lo nord-ouest do l'Eurof».<br />
La température a monté sur nos régions du Nord;<br />
ce matin, lo thermomètre marquait 15 à Moaeoti,<br />
13 à Clermont, 6 ii <strong>Toulouse</strong>, 7 à Pari», 10 a Alger<br />
et a Malte, 1 au Puy-<strong>de</strong>-Dôme et au I'ic du Midi,<br />
— 6 au mont Mounier.<br />
Bn France, lo terni» va rester doux * plu viens<br />
dans lo Nord, nuageux ot frais dans le Sud.<br />
lailssi ^smaf" caifca '-via?<br />
Soutiens <strong>de</strong> FamiUSe<br />
Aux termes <strong>de</strong> ta loi du 14 avril <strong>1908</strong>, iea<br />
hommes <strong>de</strong> la réserve et <strong>de</strong> l'armée territo».<br />
riale qui, au moment <strong>de</strong> teur convocation,<br />
remplissent effectivement les <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> sou-<br />
tien <strong>de</strong> famille peuvent recevoir, pendant lar<br />
durée <strong>de</strong> ta pério<strong>de</strong>, une allocation journa.<br />
Itère <strong>de</strong> 0 fr. 75, qui est majorée <strong>de</strong> 0 fr. 25<br />
pour chaque enfant <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 16 ans à, la 1<br />
charge <strong>de</strong> l'homme convoqué.<br />
Dès qu'ils ont reçu la carte postale-avis, qui<br />
leur est adressée dans le courant du mois d*<br />
novembre par le commandant <strong>de</strong> recrute-<br />
ment, pour les prévenir qu'ils <strong>de</strong>vront ac<br />
complir une pério<strong>de</strong> d'instruction l'année<br />
suivante, les réservistes et territoriaux qui<br />
croient avoir <strong>de</strong>s droits à l'allocation susdite,<br />
doivent adresser au maire <strong>de</strong> la commune <strong>de</strong><br />
leur rési<strong>de</strong>nce tpour Paris, au niaire <strong>de</strong> leur<br />
arrondissement), une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> accompar<br />
gnée :<br />
1" De la carte postale-avis ;<br />
2* D'un relevé <strong>de</strong>s contributions payées<br />
par ta famile et certifié par le percepteur ;<br />
3' D'un état certifié par te maire <strong>de</strong> ta com-<br />
mune et indiquant le nombre et ta position<br />
<strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la famille vivant sous te<br />
même toit ou séparément, tes revenus et res-<br />
sourças <strong>de</strong> chacun d-ieux.<br />
Sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, le pétitionnaire <strong>de</strong>vra d&<br />
clarer que ni lui ni la famille ne sont imposés<br />
ni ne possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ressources dons une com-<br />
mune autre que celles pour lesquelles est<br />
produit le relevé <strong>de</strong>s contributions.<br />
Les intéressés sont invités à remettre ces<br />
rfrnmiiues « {rirorauun .u- \ moii.,? «nm» r-.<br />
15 décembre.<br />
C<br />
Tout réserviste non gradé <strong>de</strong> l'armée <strong>de</strong><br />
terre et <strong>de</strong> la 17* région pourra être autorisa<br />
à amener, pour les gran<strong>de</strong>s manœuvres, un<br />
ou <strong>de</strong>ux chevaux lui appartenant. — l a <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong> <strong>de</strong>vra en être adressée, verbalement<br />
ou par écrit, avant le 1" juin O0*. -a coiu-<br />
.mandant <strong>de</strong> ta briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> gendarmerte.<br />
Ces chevaux, <strong>de</strong> toutes robes, <strong>de</strong>vront êtra<br />
<strong>de</strong>s chevaux castrés ou <strong>de</strong>s juments non re-<br />
connues pleines, d'une taille comprise entre-<br />
1 m. 48 et 1 m. 62, avoir plus <strong>de</strong> six ans et<br />
être en_état <strong>de</strong> faire un bon service au trait,<br />
avec te harnachement en service dans l'ar-<br />
mée. Ils <strong>de</strong>vront être amenés au corps nus,<br />
munis d'un licol et d'une bonne ferrure.<br />
Les réservistes auxquels la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aura<br />
été accordée seront convoqués à l'époque <strong>de</strong>s<br />
gran<strong>de</strong>s manœuvres 4 partir du jour où les<br />
animaux seront nécessaires. Us seront char-<br />
gés <strong>de</strong> les soigner et même <strong>de</strong> les conduire,<br />
s'ils justifient <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s nécessaires, e\<br />
seront renvoyés en même temps qu'eux.<br />
Quelques instants s'écoutent, puis M U'yrtet<br />
ordonne qu'on amène <strong>de</strong> nouveau Rémy Couil-<br />
lard dans son cabinet ; la confrontation coin<br />
menée ; que donne;ni-t-ollte 1<br />
Bruits sensationnels<br />
Tandis qu'avocats et journalistes discutent<br />
avec animation sur l'innocence ou la culpab<br />
lité <strong>de</strong> Couillard, on volt tout à coup M le<br />
substitut GrarwMcan sortir précipitamment du<br />
cabinet <strong>de</strong> M. Ley<strong>de</strong>t et se diriger en toute<br />
hâte vers te cabinet <strong>de</strong> M. Monier, procureur<br />
<strong>de</strong>^a République et en revenir bientôt en auasl<br />
Cet Inci<strong>de</strong>nt cause une agitation fébrile dans<br />
les couloirs ; tes bruits tes plus contradictoires<br />
circulent aussitôt ; on assjjre, sans qu'il 60it<br />
possible naturellement d'en obtenir confirma-<br />
tion, qu'une perquisition a été ordonnée par<br />
M. ley<strong>de</strong>t, chez une personne do l'entourage<br />
<strong>de</strong> Mmo Steinheil.<br />
Les geais qui se. pcésontent les mieux infor-<br />
més, déclarent qu'il s'agit <strong>de</strong> M. Ohabrier, lo<br />
cousin do Mmo Steinlioil ; Il serait accusé<br />
d'avoir placé la perte dans le portofeiiilta éw>y Uwktllard. ; sou arrestation «usait iarml<br />
Courses <strong>de</strong> chevaux<br />
A AUIEUIL<br />
Paris, 25 novembre.<br />
Domain, courses à Autoull; partants et montes<br />
probables :<br />
Prix <strong>de</strong> la Torte-Dauphine : Auerstaedt (Louth)<br />
Satisfaite (A. Carter), Lady Dawson (Ci. Parfrement)<br />
Badin (Pébor<strong>de</strong>), Elue EeU (Cartwriglit).<br />
Prix <strong>de</strong> Saint-Georges : L© Saulay (J. Roblnsoo)<br />
Donapalo (Harty), Ris <strong>de</strong> Veau (Dusseaux), KinsaJé<br />
(T. Burns), Abondance III (E. Pratt); partant dou-<br />
teux Monne (Maisonnave). Benjamin (Cartwright).<br />
Prix Delatre : Creusotin (M. Fenwick). Quasimodo<br />
(G T»nrfi.f>.m, PAP (l>LffBrf>tt>, ï-ft Wxin (A C:.ru -i)<br />
Pacliico (G. Sauvai).<br />
Prix TroCadéro ; Silésia (Sieffert), Rossinante (Hol-<br />
lobone), La Marmotte (Hawltlns), Trianon III (A.<br />
CarteT), Laripette (R- Sauvai). Olivette (Borges).<br />
Prix Paul 'S Cray : le Pédant (Parfrement),<br />
Iaxarto ou Ma<strong>de</strong>moiselle Aminthe (R. Sauvai). Rosy<br />
Lotty (Louth). Vestale II (A.-E. Bâtes), IJ6 Lauta-<br />
ret II (A.-V. Cha.pm.an), Dodo (She.ppa.rd). Quatreîeu<br />
(X.). Roscoff (Loynes).<br />
Prix Cap : Chanoine (R. Sauvai), Kinsale (G. Par-<br />
fromenit), Aug&bourg (Marlin). Allegro II (A. Car-<br />
ter). Novare (Duffy), partant douteux Coq II (X.).<br />
Pronostics<br />
Paris Sport : Satisfaite, Auerstaedt. — Le Saulay,<br />
Abondance. — Quasimodo, Lo Vexin. — Trianon III,<br />
Wild-Aster. — Ecurie Veil-Picard, Ricotti. — Cha-<br />
noine. Kinsale.<br />
Jockey : Saralay. Ris <strong>de</strong> Veau. — Qnasimedo.<br />
For. — Wild Afiter, Trianon III. — représentant<br />
Vcil Picard, Qnatrefeu. — Chanoine, Kinsale.<br />
Les Déliait : Auerstaedt, mue Relie. — Le Saulay,<br />
Ris <strong>de</strong> Veau. — Quasimodo. Pachico. — Trianon III,<br />
Wild Aster. — Ecurie Veil-Picard. — Chanoine,<br />
Allegro II.<br />
La Liberté : Satisfaite. BU» Belle. — Le Sanlay<br />
Abondance n. — Quasimodo. Lo Vexin. — Wild<br />
Aster, Silésia. — Ecurie Veil-Picard, Rosy Letty. —<br />
Chanoine. Coq II.<br />
La Pairie : Anerstacdt, Satisfaite. — le Saulay,<br />
Ris <strong>de</strong> Veau. — Quasimodo, Fer. — Trianon III.<br />
Laririette. — Ecurie Veil-Picard, Quatrofeu. — Cha-<br />
noine, Augsbourg.<br />
r/Intransiaeant : Bine Belle, Auerstaedt. — Le<br />
Saulay. Kinsale. — Quasimodo, Fer. — Silésia La-<br />
rffjêtte. — Enirlo Veil-Picard, Rosy Letty. _ Cha-<br />
noine, Kinsale.<br />
Luttes<br />
A L'APOII.0<br />
raris, 25 novembre.<br />
Constant le Marin, Belge, tombe Me.limed, Turc.<br />
Paul Pons et Laurent lo lteaucalrois. match mil.<br />
Petorsen. Danois, tomlve RomanofT. Russe.<br />
Al) CASINO DE TARIS<br />
Padouliny tomlie l'engat.<br />
A IIIVIJO tourne Schnei<strong>de</strong>r.<br />
Ons tombe Rugguro.<br />
BulMinj2 n meier<br />
Paris, 25 novembre<br />
I/O revirement qui s'est, opéré hier dans l'ai<br />
titu<strong>de</strong>du marché dc New-York a eu une répc.r<br />
cusslon <strong>de</strong>s plus heureuses sur l'ouverture di.<br />
ta séanco d'aujourd'hui, notamment sur les<br />
courts <strong>de</strong>s valeurs cuprifères, qui débutent en<br />
ébuliiticu.<br />
MuUicureusemient, <strong>de</strong>s bruits inquiétants,<br />
tels que. le rappel do l'ambassa<strong>de</strong>ur d'Autri<br />
cho a Constantinople, no tandcvit pas à inllnen<br />
cer certains autres compartiments, dans les<br />
quels so produisent <strong>de</strong>s réalisations qui s'ar<br />
relent bientôt, i) ost vrai, mur le démenti iiôi<br />
né A la mouvello ci-<strong>de</strong>asns.<br />
Néainmioins. sauf sur In Hio, les d ispo'îit i mi<br />
Wtcnt nbdôt »MM tusqudu clôture, qui<br />
L'OFFICE DU VIN<br />
L'Office du Vin <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux pouvoirs pu-<br />
blics :<br />
1» Une pTime <strong>de</strong> cinquante centimes par <strong>de</strong>>-<br />
gré, ù la distillation <strong>de</strong>s vins, payée par l'aïug-<br />
rnentation, <strong>de</strong> cinquante centiimées par hect»<br />
sur les droits cte 'circulation <strong>de</strong>s vins, aidée si<br />
2° La distillation obligatoire <strong>de</strong>s vins défec-<br />
besoin pa.r »o.bvll ô*> .1 l-Vtisvt ;<br />
tueux, quaiMflés tels par <strong>de</strong>© experts dégusta-<br />
teurs ;<br />
3° Le vinage <strong>de</strong>s vermouths et vins <strong>de</strong> H-<br />
queur fait exclusivement par les trois-six <strong>de</strong><br />
vin, et leur taxation au <strong>de</strong>midroit ;<br />
4° La désignation « vinaigres » (réservé© ex-<br />
clus iveanent aux vinaigres du vin et <strong>de</strong> ses<br />
dérivés ; et une législation moins tracassière<br />
pour .tes vinaigres <strong>de</strong> pur vin ;<br />
5° Des -facilités d'exportation du viit et <strong>de</strong><br />
ses dérivés ; ; (l<br />
6° La suppression <strong>de</strong>s droite d'octroi ;<br />
7° L'acquit hlanc .accompagnant tous il-cs pro-<br />
duits tails avec <strong>de</strong> l'alcool <strong>de</strong> vtei :<br />
8° La désignation « «aux-<strong>de</strong>-viie » réservé*<br />
ccfiusivoment aux produits <strong>de</strong> la dis'alliaiiou<br />
du vin ;<br />
9° La suppression du dégrèvement, pour le»<br />
plantations, son remplacement par une aurtiu-<br />
positton ot .l'encouragement à l'arrachage par<br />
un dégrèvement ;<br />
10" L'abaisèment <strong>de</strong> 25 % du baronne dm ta-<br />
rif 100 et son application à tous .lies réseaux .<br />
Il" La suppression du sucrage, sauf .pour la<br />
chaptalisation., pour laquelle -le sucre paierai!<br />
tes /miftmas droits que l'alcool en puissance ;<br />
ta chaptalisation par l'alcool <strong>de</strong> vilm et te mou*<br />
' on r. ntre <strong>de</strong> raisin frais, tant qu'elle sera au-<br />
torisée avec, lo sucre ;<br />
12» La. suite <strong>de</strong>s sucres a partir do 10 k»o»«<br />
13° La suppression <strong>de</strong>s vin» <strong>de</strong> secon<strong>de</strong><br />
vée mémo pour la consommation familtalc ;<br />
14° La surveilitancc <strong>de</strong> ta fabrication, en Al-<br />
gérie comme en Franco, <strong>de</strong>s vins (te diflii*<br />
slon et piquettes, qui <strong>de</strong>vront oM'igatcùrcinen»<br />
être transformés en mleool ; . ,<br />
15» L'élévation il 3 trOTca les 100 kAMI «?<br />
droit do circulUtion sur les vendanges fra 1 "<br />
cli es ; .<br />
6» 1/n surveillance <strong>de</strong> la vente du vin rluw la<br />
débita ait.<br />
L'ordre du Vin invite tous les groilpeïTteflJr<br />
comlinrtviaux et ngrinules A jonutre leurs**'<br />
forts aux siens pour («bleuir le succès dos ££'<br />
vend i cation énuiinërécis ci-<strong>de</strong>ssus, dont ta ri Si<br />
llsation assurerait lo 'relèvement du marc»*;<br />
<strong>de</strong>s vins.<br />
Btafers, <strong>de</strong> 25 novomhro 1903.<br />
CARNET NÉCROLOGIQUE<br />
Nous avens lo re«ret d'apprendre la """''
Jeudi 2fi Nryrrtmfrre l^OS<br />
,Wvr«v-li« do Hor<strong>de</strong>»»* " < " IS -W »rto la Onu-<br />
' ' 1 ;lv,H.. «U d*0*i inattendu «lu coule<br />
" V .x Mie Mtssdaimw «iiw an raison <strong>de</strong> ce que le<br />
vin e t un produit trop pi n. aible. La coopéira-<br />
tlon est |,p véritable outil du crédit agricole,<br />
!««•-.;, umenit en KMen <strong>de</strong> viticulture.<br />
La Languedocienne<br />
Le bureau <strong>de</strong> la Languedocienne, Société <strong>de</strong><br />
secours mutuels fondée par M. d'Amaudy, in-<br />
vite tous les amis natifs du Tarn et <strong>de</strong>s dépar-<br />
tements ayant été formés par l'ancienne pro-<br />
vince du Languedoc, habitant <strong>Toulouse</strong>, a M<br />
l'aire inscrire, ainsi que leur fami'Me, afin do<br />
participer aux; bienfaits <strong>de</strong> ladite. Société, «liez<br />
M. Corbin, 15, bouHevur.il <strong>de</strong> Strasbourg.<br />
Grâce aux soins dévoués et. h la sagacité <strong>de</strong><br />
son prési<strong>de</strong>nt, M. «FAmaudy, o. rue <strong>de</strong>s au-<br />
biers, la Société compte a ce jour 185 mem-<br />
bres.<br />
Kn récompense <strong>de</strong> ses dévou ciments rnut.ua<br />
(listes, le Grandi-Prix Humanitaire <strong>de</strong> France<br />
et. <strong>de</strong>s Colonies, avec médaille d'or et croix,<br />
lui a été décerné en audience solennelle, le 22<br />
courant, à Paris.<br />
\# bureau adresse, ses félicitations à son<br />
prési<strong>de</strong>nt,<br />
Les Vols<br />
Une enquête est ouverte au cuniinissariat. du<br />
3' arrondissement relative au vol <strong>de</strong> volailles<br />
commis dams le couinant <strong>de</strong> la nuit <strong>de</strong>rnière,<br />
au préjudice <strong>de</strong> M. Joseph Azémar, domicilié<br />
avenue <strong>de</strong>s Minimes. 11)4.<br />
— Le oommissaln» du 6' arrondissement a<br />
ouvert une enquête rotative au vol d'une pain»<br />
<strong>de</strong> poules et d'une série do poids en cuivre<br />
commis dans le courant do la nuit <strong>de</strong>rnière au<br />
domicile et au préjudice <strong>de</strong> M. Salvy An-<br />
drieux, entrepreneur, rue Caussa<strong>de</strong>, 2.<br />
Retard <strong>de</strong> trains<br />
Le train 502 <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> Rayonne, qui ar-<br />
rive à Touilouse à 10 h. 27, a eu hier une heu-<br />
re 10 <strong>de</strong> retard.<br />
Mala<strong>de</strong> dans un train<br />
Hier soir, vers huit heures et <strong>de</strong>mie,, une<br />
religieuse <strong>de</strong>meurée inconnue, qui avait pris<br />
place dans le train <strong>de</strong> Paris, en gare Mata-<br />
fciau, a été frappée d'une congestion pulmo-<br />
naire.<br />
Ayant perdu ses sens, elle a été transpor-<br />
tée à l'Hôteil-Dieu, où eflle a été admise et soi-<br />
gnée, dans la saille <strong>de</strong> la communauté.<br />
M.<br />
Tribunal correctionnel<br />
Audience du 23 novembre<br />
Prési<strong>de</strong>nt, M. Zéglicki ; ministère public<br />
Rouniol ; greffier, M. Bonhomme<br />
AMATEURS DE POULES. — Le 5 novembre <strong>de</strong>r-<br />
nier, le veilleur <strong>de</strong> nuit Claverie arrêtait dans<br />
la rue <strong>de</strong>s Marchands un individu porteur<br />
d'un sac suspect et le conduisit au poste <strong>de</strong> po-<br />
lice. On ouvrit le sac et on se trouva en pré-<br />
sence (te plusieurs poules et lapins, ces <strong>de</strong>r-<br />
niers accompagnés <strong>de</strong> dix-neuf <strong>de</strong> leurs petits.<br />
.Toute cette progéniture intrigua à juste titre<br />
la police.<br />
1 individu fut mis au violon, et par une<br />
îatale coïnci<strong>de</strong>nce, la dame F..., <strong>de</strong>meurant<br />
rue Raspail, vint se plaindre au commissaire<br />
H un vol <strong>de</strong> volailles et lapins.<br />
Joseph Pons est donc inculpé du vol en<br />
guestion.<br />
Comme il ne trouve pas d'explication plau-<br />
sible à la présence <strong>de</strong> tant d'animaux réunis<br />
/lans son' sac. i! est condamné à 3 mois et 1<br />
jour <strong>de</strong> prison.<br />
Du PLOMB ET DIT CUIVRE. — Cette fois ce sont<br />
le.- actes, <strong>de</strong> MM. Anicet, Bou.r<br />
geois'et Ad. d'Bnnory. I^o snectacle cem-mencera par<br />
une très Jolie comédie-bouffe en. l acte.<br />
U salle sera sûrement trop petite pour reoovoit<br />
toutes les personnes désireuses d'applaudir nos jeu-<br />
nes artistes. (Communiqué.)<br />
Cinéma National Pathé<br />
7, RUE LAPKTaOTJSlî<br />
Aujourd'hui jeuxli. matinée enfantine avec tom-<br />
bola gratuite. Citons «n outre <strong>de</strong> nombreuses vues<br />
roc ; urne vue sensationnelle<br />
le Diriqeable Ville <strong>de</strong> Paris, cela seul vaut la visite<br />
à la salle Pathé. Deux heures do plaistr.<br />
(Communiqué).<br />
le meilleur <strong>de</strong>j<br />
Savons <strong>de</strong>tollette<br />
équipe du Sud.<br />
s pouvons hardiment affirmer (rue cotte ren-<br />
> sera une «les plus intéressantes ot <strong>de</strong>s plus<br />
tées <strong>de</strong> la saison. les <strong>de</strong>ux équipes se présente-<br />
ivec le mène désir d* triompher -, leurs <strong>de</strong>r-<br />
i performances leur donnent les mômes droits<br />
victoire, aussi nous semblerait-ii bien hasar-<br />
<strong>de</strong>ux <strong>de</strong> pronostiquer le moindre résultat.<br />
Nous reparlerons <strong>de</strong>main <strong>de</strong> cette gran<strong>de</strong> partie<br />
et donnerons la composition exacte <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux équi-<br />
CROSS-COUNTRY '<br />
Tous les coureurs disponibles sont priés <strong>de</strong> se ren-<br />
dre <strong>de</strong>main après-midi, aux Ponts-Jumeaux, pour<br />
s'entraîner en vue do la course <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-heure.<br />
S^€ti-fciS dix «ïoip<br />
SOCIÉTÉ DES CONCERTS DU CONSERVATOIRE.<br />
— Aujourd'hui, à t heure trois-quarts, répétition<br />
pour les cor<strong>de</strong>s ; <strong>de</strong>main à la même heure, répétion<br />
pour' les bois et les cuivres.<br />
A. G. DES AGENTS DES P. T. T. — Les membres<br />
<strong>de</strong> la commission d'étu<strong>de</strong>s du groupe toulousain,<br />
arrrtai ..r..- .r ..-,*! a- a la réunion qui aura lieu le<br />
jeudi <strong>26</strong> novembre, à 3 heures ce rarTes-midi. salle<br />
du calé Martre, 14, arca<strong>de</strong>s du Capitole.<br />
DISPARITION. — Le jeune Jean Rouscal, Agé <strong>de</strong><br />
11 ans et <strong>de</strong>mi, a disparu du domicile do s.--, pa-<br />
rents, rue <strong>de</strong> l'Industrie, 46. <strong>de</strong>puis hier au soir.<br />
Signalement : petit pour son Age, teint châtain,<br />
pâle, habillé d'un tablier d'écolier, pantalon gris,<br />
chaussé <strong>de</strong> souliers noirs, nu-tête.<br />
TROUVAILLES. — Réclamer au bureau <strong>de</strong>s épa-<br />
ves, une somme d'argent et un petit ri<strong>de</strong>au ; a Mlle<br />
Belgarriic, rue <strong>de</strong>s Lilas, 12 bis, une médaille ; à<br />
M. Garet, ru« Rtquet. 86. un trousseau <strong>de</strong> clefs ; à<br />
M. Txmplac, rue <strong>de</strong>s Quêteurs. 6. une paire <strong>de</strong> vo-<br />
lailles ; A M. Roques, rue <strong>de</strong>s Renfwts, 15, un mou-<br />
cùoir ; à Mme veuve Robert, rue du Pérétra en<br />
face la poudrerie, une plum© d'autmche ; à M.<br />
Riflard, 5, rue <strong>de</strong>s Changes, un médaillon ; â M. La-<br />
comme, rue Saint Jacques, 1, un portemonnaie con-<br />
tenant une petite somme ; à M. Dardignac, rue<br />
PHymaurtn, 22. un gilet : à Mlle Dulong, rue <strong>de</strong> la<br />
République. 55. nue bague ; u Mme Maman, rue du<br />
Chaifedon,, «. uno brouette ; à M. Denjoan, place<br />
dn Ravetin, 9, une petite broche avec photographie.<br />
OU trouve ilesearte., .JVnlréo an airjp- <strong>de</strong> la<br />
LUrnc, cale du XI K" Siècle, rue linAre liens<br />
Vllli.os ; à l'iiuprlmorle I-'c.uatcii, et i lie/ M .<br />
Oarène, oorTespondahl dé l' • làc.iair », et M.<br />
Laprolte, correspondant <strong>de</strong> r « express ttu<br />
Mirli ...<br />
"53"<br />
BACNAC. Le crime <strong>de</strong> Bagnac. I. ins<br />
t met ion do cette affaire seusalionuello se pnur-<br />
suli d'une façon très active. Un «rand nombre<br />
-<br />
Justice, à la doimiii<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Lcyilef, se lient<br />
n permanence dans un cabinet voisin, prêt à,<br />
donner <strong>de</strong>s soins à Mme Steinheil, si les be-<br />
soins s'en faisaient encore sentir.<br />
A 7 h. S. Hémy Couillard était <strong>de</strong> nouveau<br />
introduit dans le cabinet do M. Ley<strong>de</strong>t et la<br />
confrontation reprenait.<br />
La marche <strong>de</strong> l'enquête<br />
Voici <strong>de</strong> nouveaux détails concernant la<br />
marche ai;iuo<br />
do Mme Steinheil.<br />
Il a ensuite reçu les bijoutiers, l'expert, M.<br />
Bouin, et <strong>de</strong>ux ouvriers bijoirtiers qui, IOUS<br />
les cinq, sont chargés <strong>de</strong> faire une expertise<br />
do la perle ; les experts, cependant, ne .-ont<br />
pas complètement d'accord sur certains points.<br />
Après cette audition, M. Ley<strong>de</strong>t a interrogé<br />
Rémy Couitlaid, qui lui a donné l'emploi com-<br />
plet <strong>de</strong> son temps pendant la journée <strong>de</strong> jeu-<br />
di <strong>de</strong>rnier.<br />
11 s'est efforcé <strong>de</strong> démontrer qu'à aucun mo.<br />
ment il n'avait pu aîler porter la perle dans<br />
son portefeuille.<br />
L'inculpé a tenu à faire cette déclaration<br />
pour répondre à une partie <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière dé-<br />
position <strong>de</strong> Mme Steinheil. disant que, sou-<br />
vent, avant <strong>de</strong> s'en aller, il montait au gre-<br />
nier avec une bougie pour aller chercher <strong>de</strong>s<br />
objets dans sa malle.<br />
En terminant, lieuiy Couiklard a, encore<br />
uno fois, protesté très énergiquement <strong>de</strong> son<br />
innocence, disant : • Ce n'est pas moi qui ai<br />
mis la perle dans mon portefeuille, c'est quel-<br />
qu'un qui avait intérêt a le faire ; je ne sais<br />
pas qui, mais jo ne suis pas coupable. »<br />
La confrontation a alors commencé ; eHe<br />
a eu Heu en présence <strong>de</strong>s cinq experts qui, <strong>de</strong><br />
nouveau, ont longuement discuté.<br />
A la fin <strong>de</strong> la confrontation, Mme Steinheil<br />
était moins affirmative ; en terminant, elle di-<br />
sait, parlant du mystère qui entoure la décou-<br />
verte <strong>de</strong> la perle dans le portefeuille :<br />
— Oui, vraiment, tout cela est malheureux,<br />
«t je ne crois plus, comme samedi, à la cul-<br />
pabilité <strong>de</strong> IWtmy.<br />
— Eli ce cas, <strong>de</strong>manda M" Henri Géraud,<br />
pouvons-nous espérer, madame, le retrait da<br />
votre plainte " »<br />
Mais cette question du défenseur dc Rémy;<br />
Couillard <strong>de</strong>meura sans réponse.<br />
Mme Steinheil quitte le Palai3<br />
L'émouvante confrontation entre Mme Stein-<br />
heil et Rémy Couillard a pris fin à 8 h. 30.<br />
Mme Steinheil, très fatiguée par cette lon-<br />
gue et pénible séance, s'est retirée quelques<br />
instants après, appuyée au bras <strong>de</strong> M* Antony,<br />
<strong>de</strong> sa fille, <strong>de</strong> son cou-<br />
rdt et Landovsky ; elle<br />
nterview.<br />
irard, il a quitté le cabi-<br />
net "du juge d'Instruction en souriant et do<br />
son pas alerte ; à onelqu'un qui lui criait :<br />
« Bon voyage », "U répondit : « Merci ! merci i<br />
Ça va bien I »<br />
Interrogé par <strong>de</strong>s journalistes, M» Henri Gé-<br />
raud a déclaré qu'il espérait, malgré le silen-<br />
ce <strong>de</strong> Mme Steinheil, le désistement <strong>de</strong> cette<br />
<strong>de</strong>rnière ; il a ajouté qu'il <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait la mi-<br />
se en liberté provisoire <strong>de</strong> son client ce matin*<br />
à la première heure.<br />
Déclaration <strong>de</strong> Mme Steinheil<br />
Paris, <strong>26</strong> novembre.<br />
Aubin, accompa<br />
sin, <strong>de</strong> Mme St<br />
s'est refusée à t<br />
Quant à Rémy<br />
faites aux<br />
envers<br />
qu'il ne<br />
s mesu-<br />
la<br />
Lorsque Mme Steinheil est rentrée impasse<br />
Ronsin elle a déclaré à un <strong>de</strong> nos confrères<br />
qu'elle regrettait sincèrement d'avoir trop par-<br />
lé et qu'elle ne songeait plus à accuser Rémy<br />
Couillard, qu'elle doit avoir été, ainsi qu'eUe-<br />
mème l'objet d'une odieuse machination.<br />
- On nous a fait tomber .aurait elle dit.<br />
dans un épouvantable traquenard, et je ne<br />
dirai plus rien à la preste. »<br />
Mine Steinheil a ajouté qu eTle protestai*<br />
contre l'accusation d'avoir fait enlever elle-<br />
même par u»i bijoutier la pierre qui ornait 1»<br />
bague art nouveau dont fi a été question. »<br />
LES SOUVERAINS SUÉDOIS A PARIS<br />
Le départ<br />
Paris, <strong>26</strong> novembre.<br />
Le roi et la reine <strong>de</strong> Suè<strong>de</strong> ont quitté Paris<br />
hier soir à 7 h. 30, par la sare <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s ;<br />
une compagnie <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> républicaine, com-<br />
mandée par le colonel Bouchez, avec le dra-<br />
peau et la musique, rendait les honneurs aux<br />
souverains, qui ont été accompagnés jusqu'à<br />
leur wagon-salon par le prési<strong>de</strong>nt do la Ré-<br />
publique et par Mme Fallières.<br />
Ils ont également été salués sur lo quai <strong>de</strong><br />
la gare par les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Chambres,<br />
MM. Clemenceau, Pichon, et par leurs collè-<br />
gues du cabinet, ainsi que par les préfets <strong>de</strong> la<br />
Seine et <strong>de</strong> police, le pressaient du coneoll mu-<br />
nicipal et du conseil général et par les hauts<br />
fonctionnaires <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong> l'Ouest.<br />
Le train s'est ébranlé aux cris <strong>de</strong> : « Vive te<br />
roi t »<br />
Les souverains se ren<strong>de</strong>nt à Carslruhe, où<br />
ils ariveront à '.) h. 30 du matin.<br />
La mission militaire française attachée à<br />
leur personne et M. Paoli, commissaire spé<br />
cial, accompagnent les souverains jusqu'à la<br />
gare frontière d'Avricourl.<br />
M. Trolle, ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères<br />
suédois, est resté à Paris.<br />
lançons A.iil>os, lo eph MIHIS,<br />
uns, ot l'rançois Busi-ail, <strong>de</strong><br />
l'Ax-tes T'hnnims, furent pi n<br />
se firent quelques blessures<br />
ri w i. K-IUI .s du ilontou r diminua,<br />
.m'ont h leuir donner <strong>de</strong>s soins;,<br />
quo queilquos jours d'inter-<br />
MARMONNE.<br />
tion iiiirbonna<br />
çaise orgoiusi<br />
permanence e<br />
heures <strong>de</strong> l'ap<br />
<strong>de</strong> passape a 1<br />
dre à l«<br />
Ils po<br />
et u" B<br />
pour Ici<br />
Réunion royaliste. — La sec-<br />
) <strong>de</strong> la Ligue (PAchon l'ran-<br />
e pour aujourd'hui jeudi une<br />
exceptionnelle, <strong>de</strong> 1 heure k 4<br />
iprès midi. Nous prions nos omis<br />
i Nurbomvfl aujourd'hui <strong>de</strong> se rem<br />
ue.<br />
U s'y procurer <strong>de</strong>s cartes d'entrée.<br />
L'AFFAIRE STEINHEIL<br />
Arrestation imminente <strong>de</strong> Mme Steinheil<br />
Paris, <strong>26</strong> novembre.<br />
Mme Steinheil n'était pas sortie à 9 heures<br />
du cabinet du juge ; on est convaincu qu'elle<br />
sera mise on état d'arrestation.<br />
I/ii bague signalée par Mme Steinheil com<br />
me ayant été voilée par les assassins et d'où<br />
provenait la perle trouvée dans le portefeuille<br />
<strong>de</strong> Ilémv n'aurait jamais été volée.<br />
La veuve du peintre aurait donc ourdi con<br />
tre son valet <strong>de</strong> chambre une monstrueuse<br />
machination.<br />
Déclaration très importante<br />
Voici, au sujet <strong>de</strong> l'histoire <strong>de</strong> la 1<br />
<strong>de</strong>olaration, <strong>de</strong> la plus haute importance, qu<br />
a été faite à la justice par un bijoutier <strong>de</strong> l<br />
rue du Temple :<br />
Ce bijoutier aurait déchiré qu'une dame<br />
qu'il i<br />
puis è<br />
temps<br />
art n-<br />
crkne<br />
UIOIlll<br />
le MM<br />
Que<br />
bugui<br />
lin<br />
La Question d'Orient<br />
Le boycottage<br />
Vienne, <strong>26</strong> novembre.<br />
L'officieuse Nouvelle Presse IAbre confirmo<br />
que le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères serait<br />
disposé à accor<strong>de</strong>r au marquis Pallavichia.<br />
ambassa<strong>de</strong>ur à Constantinople. un couri<br />
congé.<br />
Elire enregistre également le bruit que la<br />
France serait disposée ù intervenir à Constan-<br />
tinople pour faire cesser le boycottage anti-<br />
autrichien.<br />
L'INCENDIE DU «SARDINIA»<br />
Malte, <strong>26</strong> novembre.<br />
Dans l'incendie du vapeur Sardina, neuf,<br />
passagers e.uro|>éens. quarante arabes et<br />
vingt-un hommes d'équipage sont sauvés.<br />
Il manque cinq passagers européens, cen*<br />
arabes et dix-huit hommes d'équipage. .<br />
Malte, 20 novembre.<br />
Dans l'incendie du vapeur Sardinia, neuf<br />
te après s'être conduit en héros.<br />
Le feu a commencé a l'avant, ou se trouvait<br />
une certaine quantité d'huile <strong>de</strong> naphte. ,<br />
On n'a pas permis an n i\ ire eu (lamines la<br />
rester à rentrée du port parce qu'on a craint'<br />
l'explosion d'une poudrière à terre. .<br />
EBULUOSCOPE<br />
60'<br />
perfectionné, con-<br />
trôlé par l'Etat,<br />
pour titrer l'alcool<br />
tlans les vim.<br />
Dépôt OlJ.03<br />
E. LION, opticien<br />
45, rue Alsace-Lorraine, TOULOUSE<br />
Foires et Marchés<br />
MARCHE DU HAVRE<br />
t qu'il a u.ppi is <strong>de</strong><br />
tre Mme Slcinlioil, ét.iil venue quclqu<br />
après h' cri.me lui apporter une bagu<br />
lUvraii, (pu aurait clé <strong>de</strong>rop. e Lus du<br />
le ohaigcaul do lui faire une nuire<br />
tre sur laquelle il ench yseruit, une per-<br />
porta.it la première<br />
l.pms jours après, h- bijoutier livrait la<br />
par. tant la pteiuicro mouture<br />
mois âpre:, environ,<br />
vonail chez Je bijoutier et.<br />
<strong>de</strong> vendre ou <strong>de</strong> fondre I i<br />
Or,<br />
Mme SlemJieil re<br />
donnait<br />
ôôe dans nos p numéros aura lieu<br />
dtmui'be courant, a >-' I mu res 4t> l'aprr-s<br />
ml ,li l.a réunion soi a hniiinee ,\ un- heure<br />
oonvenaWe pour que nos annrs venu» <strong>de</strong>s VU-<br />
•-, iiotssemt rouiror »*r lo troio do 6 liou-<br />
roSk<br />
trois semaines,<br />
il vu au doigt <strong>de</strong><br />
rue du Tonip'.e<br />
inheil fut inviUy<br />
Mua<br />
. hier, à<br />
l'ordre<br />
it lire,<br />
icrson-<br />
heil la<br />
au<br />
perle a bien pu ,,e trot<br />
• untn'.e d* Rom y Couiliard<br />
a'expli-<br />
bague.<br />
ns, cotn-<br />
iLu i s le<br />
meut<br />
I*»rt<br />
Netivneux détail» DUT U nonirontotion<br />
IJI e»»uir»Mital io;» «vmie M.mo SHolnhoii et<br />
P.t'uwy Ojudbiuvi a MA «UM plus dxuimatlquei<br />
Au" < our» «le coe dlscuBSioije. Mine StoUiuell<br />
fut iiT.uvv nous l'avons dit, dune défaillance<br />
laite auo H' Uflun (jénauâ. tUdo o^ar •) 116-<br />
li u . inwemrvre.<br />
i ,.;.„, .l.inviei M «,• ; Un l ier. M l<br />
mars 58 M ; avril, bt) W ; mal M M : Juin, M a7;<br />
„«ll M r.H :H..U|.. W Pi ; wptn>. 1.7 7;. , .Mit»<br />
bi»\ 37 37 ; noveuihre. w 60 i ueoctabre, os i > a m.<br />
,1 :1111-4. ÏHULte.U Urtl. Veiltl t», 100<br />
V u. ,1,-mvler WOI». m : lévrier, 37 ; mars. 37 ;<br />
• lv rM -n mal, :j S0 ; août, tte 60 , so|>leiiilm\<br />
\:t, so ; oe.tofus), 1 :*tî M ; novembre 19W, iso ; ilft.<br />
eemlire 1M. lenuanpo soutenue. Ventes, soo.<br />
I unies. -
Jeudi 20 <strong>Novembre</strong> 1903.<br />
ftO; prochain. 64; * premiers. S» 25; 4 «te mars, H; |<br />
Sucres. — Ooursurt, S8 «5; procihaiïi, »; 4 pm-<br />
SBOIS , 30 »; * *» mars, 30 T6; 4 do nwil, 31 *;<br />
«auitanoa sauAemse; rourx ciittfls, 20 S75; aotiei Jet»,<br />
BS 87&; rafAn£». «.<br />
MARCHE DE BORDEAUX<br />
Do sr> no»emD w.<br />
Bits). — Femme». On «ote par 100 kiJoe : Wte do<br />
kiroiîjw, ttiWK i'itecko.<br />
Fariuea. — Marques suD6riotir.es à oyMndres du<br />
ternit, pains, 31 75; preroifiivs marcju .. 103 25<br />
93 75 9H 8!><br />
98 52 96 50<br />
Si 50<br />
94 55<br />
103 70<br />
103 70<br />
103 80<br />
5S 25<br />
5S 20 S8 »2<br />
87 15 87 30<br />
74 90<br />
84 60<br />
85 35 85' 50<br />
85 20 85 ..<br />
86 15 86 10<br />
85 85 85 55<br />
71 90 71 90<br />
84 40 84 10<br />
84 80 84 85.<br />
76 50 75 90<br />
70 10 70 ..<br />
99 20 99 1»<br />
513 .. 511 75<br />
74 65 74 90<br />
91 .02 91 5T<br />
467 50 468 71<br />
493 .. 494.<br />
85 «. 85 ..<br />
ACTIONS cpt<br />
tmo<br />
...cpt<br />
. .tmo<br />
... cpt<br />
,. . tmo<br />
Banque do France..<br />
Banque do Franco..<br />
Banquo Paris -<br />
Comptoir d'Escompte...,<br />
Crédit Foncier<br />
Crédit Lyonnais<br />
Crédit Lyonnais <<br />
Société Générale<br />
Banquo ottomane<br />
llanquo ottomane<br />
Bono-Guelma<br />
1<br />
Est-Algérien<br />
WKt<br />
l'arls-Lyon-Méditerranéo<br />
Midi<br />
Nord<br />
Orléans<br />
Ouest '<br />
Ouest-Algérien<br />
Autrichien<br />
Lombar<strong>de</strong><br />
Nord-Espagne<br />
Nord-Espagne<br />
Portugais<br />
saragosse ••<br />
Saragosse<br />
Charb. Sosnowice<br />
Charb. Sosnowice<br />
Compagnie parisienne du Gaz.<br />
Compagnie Transatlantique.....<br />
Messageries maritimes r-j-<br />
Méti'opolitain J«<br />
^z T Jcanai- m arit.i:;::::::::::^<br />
Thomson-llouston<br />
Cannaux<br />
...cpt<br />
..tme<br />
...cpt<br />
..tme<br />
...cpt<br />
..tmo<br />
4375 ..<br />
4270 ..<br />
15*0 ..<br />
606 ..<br />
735<br />
1200 .'<br />
11011 ..<br />
6117 ..<br />
719 ..<br />
70(1 ..<br />
670 50<br />
687 ..<br />
93!i ..<br />
1369 ..<br />
1169 ..<br />
1785 ..<br />
1410...<br />
930. 50<br />
670 ..<br />
732 ..<br />
115 ..<br />
8. J7 ..<br />
835 ..<br />
418 ..<br />
422 ..<br />
422 ..<br />
1589 ..<br />
158S...<br />
155 ..<br />
198 ..<br />
155 ..<br />
502..<br />
18611<br />
4460<br />
752<br />
1S0J •.<br />
MARCHE EN BANQUE<br />
Etat d'Alagoas...<br />
Huanchaca<br />
Briansk — •<br />
De Bcers.<br />
Tharsis<br />
Val d'Aran<br />
May ••<br />
Capo Copper<br />
Chartered ..........<br />
East Rand ><br />
Goldllelds<br />
Robinson Gold..<br />
aand Mines<br />
.... . i »<br />
397<br />
91<br />
270<br />
323<br />
153<br />
400<br />
38<br />
225<br />
22<br />
103<br />
121<br />
254<br />
175 50<br />
4270 ..<br />
4270 ..<br />
1525 ..<br />
698 ..<br />
730 ..<br />
U0) ..<br />
illM ..<br />
661 ..<br />
719 ..<br />
701 ..<br />
670 ..<br />
601 ..<br />
0-1') ..<br />
1385 ..<br />
1170 ..<br />
iiôi<br />
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672 ..<br />
iôii ".<br />
333 ..<br />
331 ..<br />
iii<br />
41!) ..<br />
1585 ..<br />
1570 ..<br />
iôâ<br />
153 ..<br />
503 ..<br />
1808 ..<br />
'752 "<br />
18S1 ..<br />
396 ..<br />
88 75<br />
<strong>26</strong>8 ...<br />
823 ..<br />
155 ..<br />
'37 75<br />
225 . .<br />
21 25<br />
107 50<br />
120 50<br />
253 50<br />
170 ..<br />
OBLIGATIONS<br />
riite do l'axis 1885 %<br />
_ 1»» 3 *<br />
_ 1871 3 % «...<br />
_ 1875 4 % ....<br />
_ «76 4 %....<br />
1 — 1892 2 1/2 %<br />
' _ 1Ï94-1896 2 1/2 %<br />
_ 1899 2 %<br />
_ 1901 2 1/2 %<br />
_ 1905 2 3/4 % •••<br />
Communales 1870<br />
_ 1880 ••<br />
— 1891<br />
_ 1893 •»••<br />
_ 1899<br />
Foncières 1879<br />
_ 1883<br />
_ 1885 «<br />
_ 1895<br />
— <strong>1908</strong><br />
BOno-Guolma •<br />
Est-Algérien<br />
Est 3 % ancienne<br />
Midi 3 % ancienne<br />
Nord 3 % ancienne......<br />
Orléans 3 % ancienne «<br />
Ouest 3 % ancienne .w...<br />
Ouest-Algérien •••«•<br />
P.-L.-M. 3 % (fusion ancienne)..,.<br />
Panama lots<br />
Panama lots libérés<br />
Suez 5 %<br />
Autrichien 3 %. I" hypothèque...<br />
Lombar<strong>de</strong> ancienne<br />
Nord Espagne ••<br />
Portugais «<br />
Saragosse miinii» •<br />
540 75<br />
83!) 50<br />
508<br />
505 ..<br />
407 " 407 75<br />
542<br />
542 50<br />
541 11<br />
B01<br />
541 .<br />
365 25<br />
363<br />
406<br />
366 ..<br />
405 ">0<br />
441 50<br />
442 50<br />
302 .. 392 ..<br />
432 t»4 '.'0<br />
502 75 503 ..<br />
396 .. 897 75<br />
451 :,o 452 ..<br />
465 50<br />
(65 ..<br />
501 .. 502 ..<br />
434 .. 435 ..<br />
456 .. 456 :,o<br />
472 .. 471 ..<br />
407 75 49!) 50<br />
432 ..<br />
431 ..<br />
432 ..<br />
432 50<br />
447 .. 4'iS .<br />
438 50<br />
43!) 75<br />
451 75<br />
45 2 50<br />
441 75<br />
442 ..<br />
437 50<br />
43!) ..<br />
427 .. 428 50<br />
441 50<br />
442 ..<br />
110 ..<br />
102 ..<br />
590 25 598 60<br />
422 .. 424 ..<br />
289 50 288 25<br />
885 .. 383 50<br />
332 .. 330 25<br />
398 .. • • • « •<br />
Fonds garantis l»ar Va «ouvocnt-racM frayais —<br />
OfettCajttQM AiiTKim et Tuuklii a i ')f„ 7»5u ; uiùi~'<br />
lions AfriipM) OCCl<strong>de</strong>OMM fiMiJCalso PJ03-iO(i7, V,:»<br />
Eni|>nints tfrs )h>nJll«nt1onH AI-.TI», 3 ~<br />
19*' 440- Obligumiona Ui Chili'- .1 % 11M).', *<br />
liuiprnnla <strong>de</strong> vUJcs. - Ob^-'j umim trairtmi<br />
106 50; Obllgatloa» WW. 4 %. Ml OWlîfatlon» t m ',<br />
qusuts, 9S S; ObUgallous UW, J %. «1 M; Obiwu".<br />
Borna ,1904. 2 i %, 441; Ville do Mantille IST?, j^gj<br />
Coini«'ir d'Ii^o-iipto ...<br />
Xjupr3i.''(W5; Obligatloais eonuwiiaJes 1871), ï«ww]<br />
m-. Obligations tondère» UfT». 3 X. 500 50; Obligé<br />
tlons f %. 7; '^ -<br />
tlons foin'trtn'.s isoj, 2») 473; «»'•*?»'>••»•• coininu;<br />
"ligai<br />
APRÈS BOURSE<br />
3 %<br />
De Beers<br />
East Rand<br />
Kand Mines:..-<br />
8 % dont 50<br />
3 % dont 10<br />
Extér. dont 50...<br />
Banq. ottom. d. 5<br />
Rio dont 10<br />
COURS DES PRIMES<br />
dont 25<br />
96 82<br />
1920<br />
CHANGE<br />
dont 25<br />
dont 2 fr. 50...<br />
dont 5 ..j.<br />
....<br />
t. ••<br />
Londres<br />
Londres (chèques)...<br />
Allemagne ,.<br />
Espagne (court)<br />
Espagno (long)<br />
Buenos-Ayres (or)...<br />
BOURSE DE TOULOUSE<br />
Fonds d'Etat français. — 3 % au porteur, 96 7â;<br />
3 % amostissaMe. 97 70.<br />
35 10 .f.<br />
25 13 .T.<br />
122 .9il6<br />
447 .1[2.<br />
4.2 .liS.<br />
127 27.1.<br />
lia tes WW», 2 60 %, '.OI 50; WMiK'ati'i's tonc'.rrcs i9()J<br />
3 %, 498; Crédit lyonnais ,ex-«m>!>. 21, l.'JOO; Est.<br />
ttous do JoulssanuM, ex-coua). 50, 410; Est, oWigjuu-^<br />
3 % noiiviilles. 441; Lyon a la Méditerranée. oliUf!!<br />
tlons 1855 3 %, 438; Midi, actions, ex coup, 299<br />
1 100; Midi .ohUgations 3 % nouvelles, 437 50; .Nor.B<br />
obllgaUons 3 % anciennes, 461 ; Orléans, acilon»,<br />
coup 113' 1.410; Orléans, obligations 3 ""uvei|agi:le genAtai!<br />
Iran illantique, a.:U..ns r.l ." >->'agno. coupures 80 ix^seta.'), jj<br />
liiinp., 99; Extérieure Espagne, couyureii 240 pej^<br />
tas, estami)., 97 50; Portugal 3 J8; lliiss» enso.<br />
Jldé 4 % 1001, *> 50; Russe 3 % 1891, 71 75; lions UJ<br />
Trésor' russe, 5 % 1904, 513.<br />
Valeurs étrangères. — Banque impériale ottoj<br />
mane. ex-coup. 50, 715; Audalous (ch. <strong>de</strong> fer), action»<br />
ex-coup. 29 225; Lombar<strong>de</strong>s 3 % ancelmios, 290»<br />
Norti <strong>de</strong> l'E.spagne. obligations 3 %, lie série, 3S5:<br />
Nord do l'Espagne, obiigatloiis 3 %, 3e sorte, 379<br />
Saragosso (ch. <strong>de</strong> fer), actions ex-coup. 76, 420 ; Sariî<br />
gosse obligaiions 3 %. 3e hTP.,338; SognOWice chaN<br />
boiMiages. mines et usines, ex coup. 17. 1.590; Sa«<br />
Paulo Rio-Gran<strong>de</strong> û %. 447.<br />
Valeure diverses (actions). — Moulins du naza<strong>de</strong>;<br />
ex-coup 35 1.310; Mines <strong>de</strong> Carmaux. ex-coup. 57.<br />
1^90; Chemins <strong>de</strong> fer du Sud-Ouest, ex-coup. J3. 400;<br />
L'Epargne, ex-coup. 19, 210, 211.<br />
Valeurs diverses (obli«atloiis). — Département dfâta ivss . jfaiilrSts<br />
fe'ad. -Boasîîisst, ii3,;ttiB -NBiiVBi<br />
fS'.Aùbltl, ^fisiiixïusa.<br />
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