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M - Bibliothèque de Toulouse

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Religieuse<br />

ï>êf ©:aase Sociale et Keligieuse<br />

.fVTïON s <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25<br />

LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

Trois mois Six mois Un «n<br />

BU-TF GARONNE ET Df.I>ARTE»fENTS LIMITROPHES . \ 6 fr. H lK 20<br />

^PÏWEMENTS NON LIMITROPHES , . . . . 7 - 13 - 24-<br />

nnoiaen'.s parlent <strong>de</strong>s 1" et 16 do chaque mois et sont payables d'avance<br />

I* 68 ports 'itmantle <strong>de</strong> c>iangement d'adresse doit être accotnpagnèe <strong>de</strong> liO centimes.<br />

Su mois<br />

11 fr-<br />

13 -<br />

20 -<br />

Un un<br />

20<br />

24 -<br />

40 -<br />

ÉDITIONS REGIONALES<br />

Lot, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />

Gers, H tRS -Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />

Tarn-et-Garonne, LQî-et-Gzronno<br />

Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />

Haute-Garonne, Ariège<br />

Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong><br />

ANNONCES (f page) .,,..«.*«••<br />

RÉCLAMES — . . . » * ,v;« . , i \ #**,«** * »<br />

RÉCLAMES (3« pngo) .....*..«..«.•>••••<br />

LOCALES •<br />

T.ss Annonces ot Réclames a ont reçues dans<br />

nos Bureaux, rue lioauolaixie, 25. a <strong>Toulouse</strong> et chez tous nos<br />

....»». i b ligne O 80<br />

- 1-50<br />

- 2 - »<br />

- 3 - »<br />

i CorreoDonA&ntas<br />

FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Lundi 1" Se 12* Année — N° 3,704 BUREAUX A PARIS: 28, RUE FEYQEAU<br />

A propos du lieutenant-cololonel <strong>de</strong> J',<br />

Saint-Rômy et du chef <strong>de</strong> bataillon Le- ~: '<br />

roy-Ladune, le conseil <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> p<br />

Nantes va avoir à trancher une question p<br />

souvent posée, sans qu'elle ait été ja- V,<br />

mais résolue. ,<br />

L'obéissance passive a-t-elle une •<br />

limite ?<br />

111<br />

Quelle est-elle ?<br />

m<br />

Los journaux antimilitaristes et minis-<br />

tériels, qui hurlent aux chausses <strong>de</strong> ces<br />

<strong>de</strong>ux ofiieiers, seraient fort embarras- ®<br />

sés si on leur posait cette simple ques- ; c ,<br />

tion : « Ordre étant donné à <strong>de</strong>s officiers ~*<br />

<strong>de</strong> marcher sur le ministère <strong>de</strong> Tinté- ^<br />

rieur, <strong>de</strong> s'emparer <strong>de</strong> l'ex-abbô Combes<br />

et <strong>de</strong> le réintégrer dans un séminaire, . •<br />

ces officiers <strong>de</strong>vraient-ils obéir aveu- tj .<br />

glément? » + 0<br />

Non. diraient ces journaux, l'obéis-<br />

sance a nécessairement ses limites.<br />

Lesquelles, sinon celles que trace la •<br />

conscience ?<br />

Dans l'espèce, les officiers du conseil <br />

<strong>de</strong> guerre ne voudront pas, sans doute,<br />

abor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s discussions <strong>de</strong> ce genre ; ,<br />

en quoi ils auront raison. Ils se canton- ,<br />

neront dans l'examen <strong>de</strong>s règlements ,<br />

militaires. .<br />

Si nous ouvrons maintenant le « ser- ^<br />

vice intérieur », qui est le va<strong>de</strong> tnecum<br />

du gradé, en ce qui concerne ses droits<br />

et ses <strong>de</strong>voirs, nous trouvons à l'article ^'<br />

« Réception <strong>de</strong>s officiers » la formule P<br />

imposant l'obéissance. La voici :<br />

« De par le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Rôpubli- "<br />

que, officiers, sous-officiers, brigadiers 8<br />

et cavaliers vous reconnaîtrez pour (ici 8<br />

le gra<strong>de</strong>...) M... et vous lui obéirez en 8<br />

tout ce qu'il vous comman<strong>de</strong>ra pour le 8<br />

bien du service et l'exécution <strong>de</strong>s rè- ,<br />

glements militaires. »<br />

0<br />

Donc, la formule, elle-même, est limi-<br />

tative et comporte une restriction.<br />

Etait-ce pour le bien du service qu'on *<br />

<strong>de</strong>mandait au lieutenant-colonel<strong>de</strong>Saint- [<br />

Rêmy et au commandant Leroy-Ladu- 1<br />

rie <strong>de</strong> faire l'assaut <strong>de</strong> couvents, d'opé-<br />

rer contre <strong>de</strong>s Sœurs, <strong>de</strong> les chasser <strong>de</strong> (<br />

chez elles, <strong>de</strong> mettre sur le pavé <strong>de</strong>s c<br />

centaines et <strong>de</strong>s milliers d'enfants <strong>de</strong>s 1<br />

pauvres confiés à leurs bons soins ?<br />

Nul n'oserait le soutenir, et toute la<br />

question est là. Je serais même fort sur- 1<br />

pris si ce n'était pas sur ce tbème que ]<br />

sera échafaudée la plaidoirie <strong>de</strong> l'avo- :<br />

cat.<br />

Quoi qu'il en soit, les journaux qui,<br />

jadis, chantèrent les louanges du major<br />

Labordôre — plus tard bombardé séna-<br />

teur pour s'être refusé à obéir à un or-<br />

dre dont, paraît-il, il n'avait pas bien<br />

compris le but — somment aujourd'hui<br />

le conseil <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> faire son <strong>de</strong>voir,<br />

tout son <strong>de</strong>voir, car s'il faiblissait, ce<br />

serait, disent-ils, la condamnation défi-<br />

nitive <strong>de</strong> la justice militaire.<br />

Ils oublient, ces braves journaux, que,<br />

bien souvent, ils ont conseillé aux sol-<br />

- dats <strong>de</strong> refuser <strong>de</strong> marcher contre les<br />

ban<strong>de</strong>s révolutionnaires et même <strong>de</strong> ti-<br />

rer sur leurs chefs.<br />

Ils oublient aussi que le ministère dé-<br />

funt a laissé passer les élucubrations du<br />

Pioupiou <strong>de</strong> l'Yonne, et que le minis-<br />

tère actuel laisse, à l'heure présente, af-<br />

ficher impunément <strong>de</strong>s placards invi-<br />

tant les futures recrues à la révolte.<br />

« L'obéissance passive du soldat ne<br />

doit être exigée du soldat qu'au feu <strong>de</strong><br />

l'ennemi... », a dit Carnet, l'organisa-<br />

teur <strong>de</strong> la victoire, s'adressant, du haut<br />

<strong>de</strong> la tribune, aux législateurs <strong>de</strong> son<br />

époque ... nos grands ancêtres ! — tout<br />

au moins les leurs. »<br />

«Les armes dans <strong>de</strong>s mains serviles<br />

sont toujours plus dangereuses qu'Utiles<br />

a l'Etat », a dit un autre ancêtre, J.-J.<br />

Rousseau.<br />

Témoin les prétoriens et mercenaires<br />

romains. Or, il n'en faut plus <strong>de</strong> mer-<br />

cenaires et <strong>de</strong> prétoriens, n'est-ce pas,<br />

monsieur Zévaôs?<br />

«Vérité en <strong>de</strong>çà, erreur au-<strong>de</strong>là», estle<br />

mot <strong>de</strong> Pascal.<br />

Je n'ai certes pas l'intention <strong>de</strong> discu-<br />

ter ici la théorie <strong>de</strong>s « grands ancêtres »<br />

transformant le soldat employé à l'inté-<br />

rieur en gar<strong>de</strong>-nationale et lui permet-<br />

tant d'avoir, dans ce cas, une obéissance<br />

raisonnce.<br />

Mais puisque cette théorie du soldat<br />

se dédoublant pour les besoins <strong>de</strong> la<br />

cause, est celle <strong>de</strong> nos Jacobins du jour,<br />

je ne saurais m'expliquer que bonne<br />

dans le cas du major Labordère, elle soit<br />

mauvaise dans celui du lieutenant-colo-<br />

nel <strong>de</strong> Saint-Rémy et du commandant<br />

Ler oy-Ladiirie.<br />

Les <strong>de</strong>ux cas sont i<strong>de</strong>ntiques quant<br />

au lond : « Refus d'obéissance. » Ils ne<br />

«"fièrent que dans l'objectif,<br />

tre nu« c t- é ' gestion politique ; <strong>de</strong> l'au-<br />

cïiT&lïf^- Dans les <strong>de</strong>ux<br />

La conscience 'K- 1CE ' , - T<br />

bordère lui a fait qU f\ da major La "<br />

d'obéissance » et co «tre un « refus<br />

louantes! "" 1 a chanté ses<br />

drapeaux <strong>de</strong> sa briga<strong>de</strong> à l'arsenal pour<br />

y être brûlés. C'était, en l'espèce, bel et<br />

bien un refus d'obéissance ot, <strong>de</strong> plus,<br />

accompli <strong>de</strong>vant l'ennemi, circonstance<br />

aggravante d'après le Co<strong>de</strong>. Sa cons-<br />

cience <strong>de</strong> soldat no lui avait pas permis<br />

d'obéir à ces ordres qu'il ne jugeait pas<br />

pour le bien du service,<br />

Est-ce qu'on lui en a tenu rigueur?<br />

Certes non. Quatre ans plus tard, il était<br />

élevé à la dignité <strong>de</strong> grand-officier <strong>de</strong><br />

la Légion d'honneur. Ce fut toute sa pu-<br />

nition, punition tardive, mais combien<br />

méritée I<br />

Dans mon jeune temps, alors que j'étais<br />

capitaine aux spahis, on célébrait tous<br />

les dimanches la messe militaire. Pour<br />

cette messe, et conformément aux pres-<br />

criptions du service <strong>de</strong>s places, un pi-<br />

quet d'honneur était commandé sous les<br />

ordres d'un officier — Toute la garnison,<br />

concourait, à tour <strong>de</strong> rôle, à la forma-<br />

tion <strong>de</strong> ce piquet, sauf nous, spahis ou<br />

tirailleurs, parce que —Musulmans ...<br />

tout au moins nos hommes.<br />

A cette époque, et bien qu'on fût déjà<br />

en République... mais non celle d'au-<br />

jourd'hui, ou. avait la discrétion <strong>de</strong> ne<br />

contrarier personne dans ses sentiments<br />

religieux.<br />

Est-ce donc qu'on ne <strong>de</strong>vrait pas avoir<br />

la même discrétion quand il s'agit <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r â <strong>de</strong>s officiers notoirement<br />

chrétiens <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>r un service pré-<br />

sentant un caractère aussi formellement<br />

opposé à leurs convictions religieuses ?<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil, qui ne<br />

saurait ignorer les « immortels princi-<br />

pes », aurait dû se rappeler l'art. 12:<br />

« La garantie du Droit <strong>de</strong> l'homme et du<br />

» citoyen nécessite une force publique ;<br />

» cette force est donc instituée pour l'a-<br />

«vantage<strong>de</strong> tous, et non pour l'utilité<br />

» particulière <strong>de</strong> ceux auxquels elle est<br />

» conférée. »<br />

Tous, c'est nous, catholiques, c'est-à-<br />

dire la majorité <strong>de</strong>s Français...<br />

Particuliers, ce sont 'les fils <strong>de</strong> la<br />

« Veuve » qui imposent aux FF.-, du<br />

« veuve » qui imposent aux ppv. au<br />

Parlement le méprisable vœu Pochon-<br />

Cocula éclos dans les Loges, et veulent<br />

l'ètouffement complet du catholicisme.<br />

N'est-ce pas M. Combes qui, dans sa<br />

déclaration ministérielle, a proclamé<br />

que « l'armée <strong>de</strong>vait rester limitée à son<br />

rôle <strong>de</strong> défense nationale et se gar<strong>de</strong>r<br />

<strong>de</strong>s incursions sur le terrain politique? »<br />

Si l'armée doit être tenue à l'écart <strong>de</strong>s<br />

passions politiques, à plus forte raison<br />

ne doit-elle pas être mêlée aux questions<br />

religieuses.<br />

Nous posons la question, sans vouloir<br />

la résoudre, aux républicains partisans<br />

ou apôtres <strong>de</strong> l'obéissance conditionnelle<br />

en matière militaire.<br />

S'ils admettent que le soldat ait le droit<br />

<strong>de</strong> se révolter quand on l'invite à se ser-<br />

vir <strong>de</strong> ses armes contre les institutions<br />

républicaines , oseraient-ils admettre<br />

qu'on l'oblige à combattre contre sa foi<br />

et contre ses croyances religieuses ?<br />

Encore une fois, toute la question<br />

est là.<br />

Commandant A. IIUBAULT.<br />

— «39»<br />

Mais les <strong>de</strong>ux me reposent délicieuse-<br />

ment <strong>de</strong> la politique.<br />

Grâce à eux, je jouis réellement le<br />

dimanche du repos intellectuel dont<br />

nous avons tous besoin, les ouvriers <strong>de</strong><br />

la plume comme les ouvriers <strong>de</strong> l'outil.<br />

Ce n'est donc jamais sans un intérêt<br />

curieux que je suis mon critique dra-<br />

matique en ses incursions fréquentes à<br />

travers la politique, car il est <strong>de</strong> ceux qui<br />

se trouveraient à l'étroit dans le champ<br />

exclusivement littéraire, si large soit-il.<br />

Et à chaque instant M. Faguet fait<br />

<strong>de</strong>s expéditions heureuses dans la phi-<br />

losophie, l'histoire, l'actualité.<br />

Un jour il formulait — l'expression<br />

m'a frappé — ses opinions en <strong>de</strong>ux mots<br />

bizarrement accouplés, maisd'une gran<strong>de</strong><br />

exactitu<strong>de</strong>.<br />

« Je suis, disait-il, un LIBÉRAL RADI-<br />

CAL ».<br />

C'est-à-dire qu'il pousse l'amour et le<br />

culte <strong>de</strong> la liberté jusqu'au fanatisme.<br />

Je ne connais pas d'exagération plus<br />

noble, plus généreuse.<br />

C'est par ce violent besoin <strong>de</strong> liberté,<br />

en effet, qu'on <strong>de</strong>vient un honnête<br />

homme et qu'on domine toutes les sectes<br />

misérables et toutes les factions mesqui-<br />

nes.<br />

Aussi, n'ai-je pas été surpris <strong>de</strong> trou-<br />

ver sous sa signature, à l'occasion du<br />

soulèvement féminin en Bretagne, un<br />

éloquent plaidoyer en faveur du droit<br />

politique <strong>de</strong>s femmes.<br />

La thèse est pleine d'intérêt, car elle<br />

semble d'abord partir d'un paradoxe, ce<br />

qui ne l'empêche pas d'aboutir à une<br />

vérité indiscutable.<br />

J'en veux donner ici même la partie<br />

essentielle, convaincu pleinement que le<br />

lecteur me remerciera <strong>de</strong> lui avoir<br />

apporté cette belle gerbe du champ voi-<br />

sin.<br />

Nous avons dit qu'il s'agissait <strong>de</strong>s<br />

vaillantes Bretonnes ; M. Faguet aime à<br />

croire que le gouvernement, si canaille<br />

qu'il soit, n'osera pas poursuivre les<br />

principaux auteurs <strong>de</strong>s « rébellions »,<br />

c'est-à-dire les femmes.<br />

Et voici les raisons qu'il donne à<br />

l'appui <strong>de</strong> cette impunité qui équivaut,<br />

dans sa pensée, non pas à un privilège<br />

mais à un droit :<br />

sez brutales pour nue, tant a P.iri3 qu'a Lesna- i résoudre à les payer par un procédé<br />

ven. et tant à la campagne qu'a la ville, elles<br />

se croient forcées, duchesses ou croquantes,<br />

do <strong>de</strong>scendre dans la rue, c'est un signe colu.<br />

c'est un signe nue la loi n'est pas aussi bien<br />

fnito qu'on se p'.ait à se le vouloir persua<strong>de</strong>r.<br />

Rt, encore une fois, quo vouloz-vous qu'elles<br />

fassent? Qu'elles usent d'aimable persuasion<br />

sur M . Moar<strong>de</strong>sî<br />

Qu'elles usent <strong>de</strong> douce influence sur los<br />

gendarmes?<br />

Non. il n'y a pas à dire, 'lu moment qu'elles<br />

no voifnt pas, elles ont lo droit <strong>de</strong> se révolter<br />

comme les nommes avant 1818 ; la révolution<br />

<strong>de</strong> 1; 4J a en'evèaux hommes lo droit dépor-<br />

ter los armas et l'a incontestablement donné<br />

aux femmes ; ello a rédigé un article constitu-<br />

tionnel que je n'ai pas pu retrouver mais qui<br />

doit tire rédigé ainsi, qui no piulnepas ne pas<br />

être rédig.à ainsi : » Tout ie mon<strong>de</strong>, en France,<br />

a la droit <strong>de</strong> porter les armes pour la défense<br />

du droit, excepté les hommes. » C'est l'esprit<br />

m âme, c'est l'unie mémo do nos institutions.<br />

— Mais, monsieur, tout cela va h dire qu'il<br />

fauJrn.it que les femmes lussent éleetnees.<br />

— Monsieur, il y a très longtemps que ,iô<br />

peaso qu'en pays da suffrage universel lu suf-<br />

irttje universel <strong>de</strong>vrait être universel.<br />

Il est difficile d'unir plus d'esprit à<br />

plus <strong>de</strong> raison.<br />

La préoccupation <strong>de</strong> M. Faguet est<br />

légitime.<br />

La première République guillotinait<br />

les femmes.<br />

La troisième les traînera en prison.<br />

Sur la question du suffrage, je pense<br />

absolument comme M. Faguet : je vou-<br />

drais voir attribuer aux femmes le droit<br />

<strong>de</strong> vote.<br />

Les élections n'en seraient que plus<br />

sages et mieux équilibrées.<br />

Je n'ai d'ailleurs jamais admis la su-<br />

périorité absolue <strong>de</strong> l'homme sur la<br />

femme.<br />

Comme chrétien, je ne crois pas que<br />

Dieu ait créé <strong>de</strong>ux espèces d'âmes, <strong>de</strong><br />

qualité différente, les unes pour les<br />

hommes, les autres pour les femmes.<br />

Comme homme polilique, j'ai pu<br />

constater, au cours d'une assez longue<br />

carrière, que les femmes n'avaient ni<br />

moins <strong>de</strong> lion sens, ni moins d'intelli-<br />

gence que nous.<br />

Si physiquement elles ne sont pas<br />

aptes à tous nos travaux au même <strong>de</strong>gré,<br />

l'inégalité qui règne entre l'homme et<br />

la ,femme est seulement apparente et<br />

disparaîtrait ainsi que coia s'est déjà<br />

constaté sous le moindre effort <strong>de</strong> l'édu-<br />

odieux. » Le gendarme iit à son chef cette<br />

réponse : « Je suis à la veille do prendra<br />

ma retraite, et je ne veux pas me salir les<br />

mains à la besogne quo vous nie <strong>de</strong>man-<br />

<strong>de</strong>z. »<br />

Le brigadier s'incline <strong>de</strong>vant cette ré-<br />

ponse et confie ses ordres à un second<br />

gendarme.<br />

Celui-ci se met en <strong>de</strong>voir do les exécuter.<br />

Il vient trouver la supérieure <strong>de</strong>s religieu-<br />

ses, l'émotion dans les yeux : « Madame,<br />

dit-il, veuillez croire que je remplis à mon<br />

grand regret ma triste commission , il<br />

faut que j'y sois forcé par la dure néces-<br />

sité ; je m'étais fait gendarme pour pour-<br />

suivre les voleurs et les assassins, et non<br />

pour inquiéter les honnêtes gens. »<br />

Voilà quelles tortures morales sont in-<br />

fligées à d'honnêtes gardiens <strong>de</strong> l'ordre;<br />

voila ce qu'ils pensent <strong>de</strong>s œuvres, soi-<br />

disnnt <strong>de</strong> haute poli e, qu'on les force à<br />

exécuter.<br />

d'unir plus d'esprit à<br />

-ion <strong>de</strong> M. Faguet est<br />

Ré publique guillotinait<br />

ïl £-4<br />

a m<br />

mai<br />

M m<br />

t passé à Brest un inci<strong>de</strong>nt fort<br />

Il s'est passé à Brest un inci<strong>de</strong>nt fort<br />

grave .<br />

M. Bouan du Chef du Boscq, beau-frère<br />

<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Kerdanet, récemment arrêté;<br />

s'est, présenté hier <strong>de</strong>vant le procureur <strong>de</strong><br />

la République, auquel il a déclaré que ce<br />

n'était pas son beau-frère, M. <strong>de</strong> Kerda-<br />

net, qui avait frappé le sous-préfet, M.<br />

Verne, mais lui-môme.<br />

Il a ajouté qu'il s'était entendu avec son<br />

beau-frère « pour laisser les faux-témoi-<br />

gnages se produire » et amener l'arresta-<br />

tion <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Kerdanet.<br />

Le procureur <strong>de</strong> la République en a ré-<br />

féré au procureur général <strong>de</strong> Rennes.<br />

Hier soir, le juge d'instruction a signé<br />

un ordre <strong>de</strong> mise en liberté provisoire <strong>de</strong><br />

M. <strong>de</strong> Kerdanet. Celui-ci est rentré dans<br />

sa famille.<br />

Lo juge d'instruction avait cependant<br />

convoqué <strong>de</strong>s témoins, recueilli <strong>de</strong>s témoi-<br />

gnages et incarcéré M. <strong>de</strong> Kerdanet sur<br />

ces dépositions.<br />

Que fera-t-on <strong>de</strong> ces faux témoins et <strong>de</strong><br />

ces faux témoignages ?<br />

KM mm<br />

M.<br />

La ciïiïfàg***- A<br />

bordère lui a fait co^ lqu f» d<br />

d'obéissance » èt. ^ ettr<br />

et..<br />

louanges! 1 a chanté ses<br />

Les consciences religieux r ,<br />

nant-colonel <strong>de</strong> Saint-Kérn| ?nS"<br />

mandant Leroy-Ladurie ne iè ur n ,<br />

pas permis <strong>de</strong> concourir à l'exécution<br />

d une simple circulaire relative aux côn<br />

grégations, do charger, sabre au clair<br />

contre <strong>de</strong>s Sœurs, et, en cela, ils ont ac-<br />

compli un acte parfaitement honorable<br />

Contre eux, néanmoins, on réclame<br />

toutes les sévérités du co<strong>de</strong> ! 11 faudrait<br />

^pendant un peu <strong>de</strong> logique...<br />

Ï-JAAS' octol)I ' e 1870, au moment <strong>de</strong> la<br />

* usa «Wgon

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