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de Bêîeîiîse Soeiale et K'JSiÉRO 5 CENTIMES RÉDACTION ET ADW58N8STRATION : Toulouse, Rue Roquelaine, 25 g&euse Trois mois LTEMENTS LIMITROrilEÇ .... G tr. Ropsum 7 "* io - Six mois H fr. 13 - 20 - On u 20 fr- 24 - «O - HAUTE-GA 1-'.'iNNT. ET DÉPARTEMENTS I.IMirKOrUCS 6 fr- ,2 ?' PÊPARTEMKM .S NON USIITHoriU» 7 « _ 2* _ ÉTRANGER (Unieo posut*) .v. nrements partout dos 1« et 16 do eliaque mois et sont payables d avance U>» *" e de ,nunde de oluximement d'adresse doit itre accomv»—-" «ntiaw ÉDITIONS RÉGIONALES Lot, Aveyron, Corrèze, Cantal Gers, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Landes Tarn-et-Garonne. Lot-et-GaronnQ Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales Haute-Garonne. Ariège Edition du matin spéciale a Toulous* la li-ne C fr. •1 - 2 - 80 FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Lundi 1 er Septembre 1902. —12* Année — N° 3,704 ANNONCES (4. page) «S» O h. VQ RÉCLAMES — , f t" RÉCLAMES (3. page) ...... LOCALES. Les Annonces et Réclames «oat reçuos dans . r ,. nos Bureaux, rue ItoquoUine, S5, à Toutous*, et chea tou* oue Otrt»««^*a*«W« A propos du lieutenant-cololonel de ^ Saint-Ilémy ei du chef de bataillon Le- roy-Ladurie, le conseil de guerre de ^ Nantes va avoir à trancher une question ç souvent posée, sans qu'elle ait été ja- 7 mais résolue. L'obéissance passive a-t-elle une ,' limite ? j Quelle est-elle ? u Les journaux antimilitaristes et minis- tériels, qui hurlent aux chausses de ces , deux officiers, seraient fort embarras- ' sés si on leur posait cette simple ques- ~, tion : « Ordre étant donné à des officiers de marcher sur le ministère de Tinté- ^ rieur, de s'emparer del'ex-abhé Combes ° et de le réintégrer dans un séminaire, . ces officiers devraient-ils obéir aveu- t glément? » Non, diraient ces journaux, l'obéis- sance a nécessairement ses limites. Lesquelles, sinon celles que trace la • conscience? •] Dans l'espèce, les officiers du conseil de guerre ne voudront pas, sans doute, aborder des discussions de ce genre ; , en quoi ils auront raison. Ils se canton- lieront dans l'examen des règlements [ militaires. , Si nous ouvrons maintenant le « ser- ' vice intérieur », qui est le vade mecum du gradé, en ce qui concerne ses droits , et ses devoirs, nous trouvons à l'article ; « Réception des officiers » la formule • imposant l'obéissance. La voici : « De par le président de la Républi- ; que, officiers, sous-officiers, brigadiers ; et cavaliers vous reconnaîtrez pour (ici le grade. ..) M... et vous lui obéirez en ; tout ce qu'il vous commandera pour le bien du service et l'exécution des rè- glements militaires. » Donc, la formule, elle-même, est limi- tative et comporte une restriction. Etait-ce pour le bien du service qu'on demandait au lieutenant-coloneldeSaint- Rémy et au commandant Leroy-Ladu- rie de faire l'assaut de couvents, d'opé- rer contre des Sœurs, de les chasser de chez elles, de mettre sur le pavé des centaines et des milliers d'enfants des pauvres confiés à leurs bons soins ? Nui n'oserait le soutenir, et toute la question est là. Je serais même fort sur- pris si ce n'était pas sur ce thème que sera échafaudée la plaidoirie de l'avo- cat. Quoi qu'il en soit, les journaux qui, jadis, chantèrent les louanges du major Labordère — plus tard bombardé séna- teur pour s'être refusé à obéir à un ordre dont, paraît-il, il n'avait pas bien compris le but — somment aujourd'hui le conseil de guerre de faire son devoir, tout son devoir, car s'il faiblissait, ce serait, disent-ils, la condamnation défi- nitive de la justice militaire. Ils oublient, ces braves journaux, que, bien souvent, ils ont conseillé aux sol- dats de refuser de marcher contre les bandes révolutionnaires et même de ti- rer sur leurs chefs. Ils oublient aussi que le ministère dé- funt a laissé passer les élucubrations du Pioupiou de l'Yonne, et que le minis- tère actuel laisse, à l'heure présente, af- ficher impunément des placards invi- tant les futures recrues à la révolte. « L'obéissance passive du soldat ne doit être exigée du soldat qu'au feu de l'ennemi... », a dit Carnot, l'organisa- - teur de la victoire, s'adressant, du haut de la tribune, aux législateurs de son époque. .. nos grands ancêtres I — tout au moins les leurs. » « Les armes dans des mains scrviles sont toujours plus dangereuses qu'utiles à l'Etat », a dit un autre ancêtre, J.-J. Rousseau. Témoin les prétoriens et mercenaires romains. Or, il n'en faut plus de mercenaires et de prétoriens, n'est-ce pas, monsieur Zévaès? «Vérité en deçà, erreur au-delà», estle mot de Pascal. Je n'ai certes pas l'intention de discu- ter ici la théorie des « grands ancêtres » transformant le soldat employé à l'inté- rieur en garde-nationale et lui permet- tant d'avoir, dans ce cas, une obéissance raisonnee. Mais puisque celte théorie du soldat se dédoublant pour les besoins de la cause, est celle de nos Jacobins du jour je ne saurais m'expliquer que bonne dans le cas du major Labordère, elle soit mauvaise dans celui du lieutenant-colo- nel de Saint-Ilémy et du commandant Leroy-Lad iirie. Les deux cas sont identiques quant R u fond : « Refus d'obéissance. » lis ne différent que dans l'objectif. D'un côté, question politique ; de l'au- 5' question religieuse. Dans les deux La I e de conscience. bordère h^^ ce .,Politiqiie ^ ma.ï0i' La" drapeaux de sa brigade à l'arsenal pour y être brûlés. C'était, en l'espèce, bel et bien un refus d'obéissance et, de plus, accompli devant l'ennemi, circonstance aggravante d'après le Code. Sa conscience de soldat ne lui avait pas permis d'obéir à ces ordres qu'il ne jugeait pas pour le bien du service, Est-ce qu'on lui en a tenu rigueur? Certes non. Quatre ans plus tard, il élait élevé à la dignité de grand-officier de la Légion d'honneur. Ce fut toute sa punition, punition tardive, mais combien méritée! Dans mon jeune temps, alors que j'étais capitaine aux spahis, on célébrait tous les dimanches la messe militaire. Pour cette messe, et conformément aux" pres- criptions du service des places, un piquet d'honneur était commandé sous les ordres d'un officier — Toute la garnison concourait, à tour de rôle, à la forma- tion de ce piquet, sauf nous, spahis on tirailleurs, parce que —Musulmans ... tout au moins nos hommes. A cette époque, et bien qu'on fût déjà en République... mais non celle d'aujourd'hui, on avait la discrétion de ne contrarier personne dans ses sentiments religieux. Est-ce clone qu'on ne devrait pas avoir la même discrétion quand il s'agit de demander à des officiers notoirement chrétiens de commander un service pré- sentant un caractère aussi formellement opposé à leurs convictions religieuses ? M. le président du conseil, qui ne saurait ignorer les « immortels princi- pes », aurait dû se rappeler l'art. 12: « La garantie du Droit de l'homme et du » citoyen nécessite une force publique; » cette force est donc instituée pour l'a- «vantagede lotis, et non pour l'utilité » particulière de ceux auxquels elle est » conférée. » Tous, c'est nous, catholiques, c'est-à- dire la majorité des Français... Particuliers, ce sont les fils de la « Veuve » qui imposent aux FF. - , du Parlement le méprisable vœu Pochon- Cocula éclos dans les Loges, et veulent l'étouffement complet du catholicisme. N'est-ce pas M. Combes qui, dans sa déclaration ministérielle, a proclamé que -«-l'armée devait rester limitée à son rôle de défense nationale et se garder des incursions sur le terrain politique? » Si l'armée doit être tenue à l'écart des passions politiques, à plus forte raison ne doit-elle pas être mêlée aux questions religieuses. Nous posons la question, sans vouloir la résoudre, aux républicains partisans •*J ^ i vie i y îiii „ r^' u •*— •* d'obéissanco\ L Comm ettre un (< refus louanges i "• on a chanté ses ses Les consciences r-
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