13 octobre 1910 - Bibliothèque de Toulouse

énéenne
SOCIALE
NTIMES
ORGANE QUOTIDIEN DE DÉFENSE
ET RELIGIEUSE
LENUMËR05 CENTIMES
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„vlîES ET GERS n
K^eB^ ,0nl mei^part'ent dés'ï«* rti« dë'chaque mois et sont payables ^vance
fjBA*" Aso« l,e ,^„aïuX« de cfianoenwrtl d'adreste doit «tre accomBaonie de M unUiua
tes ^yi* ^
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TABBES
ANNONCES & RÉCLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES
Les Annonces el Réclames. Faits Divers et Locale»
•ont reçus dan. nos Bureaux, chez no» correspondants, ainsi auo dans toutes
" * les Agences de publicité
de Paris, des Départements et Os l'Etranger
Jeudi 13 Octobre 2il 3 Année - N° 6,523, BUREAUX A PARIS : 26. RUE FEYDEAU
les raîîs
'."dÏMcrd.
' la République un décret
ents du Mord,
Î7r le P res, 5r. I ,;;,p|'ies 27,860 agents du nora,
% iermf,i d en - reve? sont plalés sous l'auto-
Kelleinent en «r- ' d . a(M jomplir leur service
enTa" t que cheminots militai-
«if? rentrai de grève des cheminots, a
W?ii m ^ mVsures orises par le gouverne-
» s f *a invité tous les réseaux à se mettre en
^îedans'ie plus bref délai possible.
LS6. cheminots de l'Ouest-Etat, de l'Est et
cnejnî v.i celle-ci n'est
^êneoliva queslir le Nord et rOuest-Eto
ffiiiû ^art des trains ne circulent pas et ou
oU *J»raîe Ue nombreux actes de sabotage de
W?* df est calme su
'lillp Menés' téléphoniques et télégraphi-
W^fout'esf calma! sur le Midi et l'Orléans
**L. mesures d'ordre et de précaution ont
V>, ^'par l'autorité militaire.
ont été dé-
les organisateurs du mouve-
të. Quelques meneurs ont été déjà
• t.de« mandats d'amener
isst** 1 *
asrnés jf""
, BR,ANH a orononcé au banquet du Comité
,"iSn du commerce et da l'industrie un
tffUique.
M Fallières, parti mardi soir de Bordeaux,
J"arrivé à Paris sans incident.
U cabinet grec est démissionnaire.
Voir var ailleurs, les nouvelles qui nous
sont vanenv.es à la dernière heure.
La grève générale du réseaui français,
décrétée la nuit dernière par le Syndicat
national, est complète SUT le Nord ©t se
parachève sur l'Ouest-Etat. Sur le
P.-L.-M. eîle aurait reçu des comim'eTi-
nts d'exécution. L'Est a décidé d'en-
trer dans Je mouvement. Télile est la si-
tuation au moment où nous écrivons. A
l'heure où ces lignes tomberont sous its
yeux de nos lecteurs, il est possible crue
la situation soit devenue singulièrement
plus grave et que les choses aient conài-
dèrabîeinaent empiré.
Tête quelles cependant, elles suffi-
sait à nous faire toucher du doigt l'abou-
tissement naturel de la politique républi-
caine. Au point de vue national, tout
tfabord, il y a lieu de considérer qu'il
nauia pas fallu plus de quarante-huit
'Jras pour nous livrer sans défense à
Mea les entreprises possibles de l'étran-
ger.
Leffet du service de deux ans réduit
^moment l'armée à une seule classe
peine dégrossie par douze mois de ser-
^VQuant à la frontière, la grève l'a
2 teTOeint ouverte au nord, depuis
^*wque jusqu'à Givet ; elle sera peu*.
«. des demain matin, béante sur
èfc» «vf 1 ® dc « Vosges, du Jura et des
ŒtiV*^ 8 ^ 1 aTIX de Oui*-
»kn ^ français, ils n'auraient be-
j»ur se !' «rigeables ni d'aéroplanes
( t^^Whï? T œtte fan'taisie. D'ici à
bien être h
n€ es nous pourrions
sur LTM'^ d'envoyer un régi-
Inuti] ô i,!P 0mî te menacés.
té4é^5?" lter que l6s c°m.mu.ni,ca-
te nord & iu? qU€s n 'existent plus avec
;^menV iïïW- Vainemeint le go»
plus on moins proches, le plus dange-
reux des précédents.
Le gouvernement fait encore lancer des
mandats d'arrêt contre les meneurs du
syndicat. Autant de papier inutile ; on
n'arrêtera paa les cent cinquante milite
cheminots de France. Le gouvernement
n'est plus maître de la situation et tou-
tes ses foudres sont en carton. Ce nest
pas le moindre danger de la grève que
cette démonstration pratique de l'impuis-
sance des pouvoirs publics ; ceux-ci, dé-
sormais, sont périmés. Les seuls pou-
voirs -encore existants sont ceux du nom-
bre et de la force.
On voit dans quel sens ils s'exea-ceni,.
L'intérêt général devient une locution
dénuée de sens. Pour obtenir le relève-
ment de tonus leurs salaires, revendica-
tion purement irréalisable dans l'état ac-
tuel des choses, les cheminots suspen-
dent la vie du pays Dans huit jours, il
n'y aura plus de charbon pour alimenter
les usines, de pétrole peur chauffer les
automobiles, d'approvisionnements pour
nourrir les habitants des villes. Que
faire ? Nous n'en savons rien, mais nous
serions font surpris si les membres du
gouvernement n'étaient en ce moment
occupés à discuter les -termes de leur ca-
pitulation.
En Bourse, on leur prêtait, à ce qu'il
paraît, ce projet de concession : les Com-
pagnies augmenteraient leurs prix de
transport et les cheminots pourraient de
la sorte obtenir un© élévation de salaire.
En d'autres termes, le bon public paye-
rait ta contribution de guerre. Reste à
savoir si les grévistes se contenteront de
cette satisfaction accordée sous le feu du
sabotage. Leur programme est d'autant
plus illimité qu'il est plus imprécis. Ils
peuvent l'étendre indéfiniment dans
l'ivresse de la victoire. Mais quoi qu'il
en soit, le jour où cette grève aura, com-
me cela est à peu près inévitable, reçu
gain de cause, un grand changement sa
: sera produit chez nous.
Jusqu'à présent, lorsqu'on regardait
du côté du gouvernement, il semblait
qu'il y eût encore là quelque chose.
L'événement semble à la veille de dé-
montrer qu'il n'y a plus rien. La France
appartient aux violents pourvu qu'ils sa-
chent fonder leur organisation sur i'étio-
ïement de l'organisme national. Nous
avons eu le proinunciamiento des P. T. T.
Nous avons celui des cheminots. Nous
aurons celui de l'armée. Pendant ce
temps, le premier ministre, entouré de
convives en cravate blanche, déclare en-
visager l'avenir avec confiance et sur des
airs anciens fait un discours nouveau.
Byzance, au moment de disparaître, de-
vait offrir de ces spectacles.
Yves @RiRii'
L'Officiel du 11 octobre donne les résul-
tats des opérations des caisses d'épargne
ordinaires avec la Caisse des dépôts et con-
signations, du 1 er au 10 octobre. 1910 :
Dépôts de. fonds 3.040.968 fr 22
Retraits de fonds 9.042.068 fr. 98
faillies de cum'eux étaient massés sur les trot-
toirs dju boulevard Magenta et die la rue u*.
Bcmdiy. . .
Au début de la séanoe, à laqjueiLlie assi«/0m
plusieurs meambres de la C G. T., M. F'Oie-i,
iieoirétoiipo diu Pariis-Nwd, prend 1» promue! u.
paroîe. Il déclare quie le mouvement sera S^-
néral ce soir. Puis M. Beauivais assure que si
le mot d'ordre syndical avait touché les comi-
tés, Ira président FaMliéres ue serait pas à Paris
auij«fuird".hui. .
Le comité de l'Etat n'est pas inaotif . H vient
do prendre toutes lies mesures pour faire (P
enter les inatamctiionB du comité central de
grève.
On entend ensuite M. Renault, de l'Etat, **
vient d'être révoarw ; œuw « de trahison ren-
Lir^î , Qes implicites innomibra-
^^OÏ H-^^ Propagandiste
* ont decadénient bien tra-
fe^^f 110 ^' s 'a iu^ait î'ins-
S*8*! don7^ er à ses desseins,
»^*eziïri T EZ - n
la loi précitée du 28 décembre 1888, sont clas-
sés dans l'affeotation spéciale et sont suscep-
tibles d'être rappelés sous les drapeaux lors-
que l'appel do ces unités de deuxième ligne
est prescrite par le ministre.
J> Jusqu'à oo jour, aucune disposition spé-
ciale n'a été prise pour fixer, au cours de leur
service sur les réseaux, te situation militaire
hiérarchiq'ue des hommes classés dans la non
affectation.
a II paraît indispensable de combler cette
lacune et de constituer avec le personnel ac-
tuellement non affecté des unîtes de complé-
ment rattachées aux sections des chemins de
fer de campagne.
» Si vous partagez cette manière de voir, j'ai
l'honneur de vous prier de vouloir bien revêtir
de votre signature le projet de décret ci-joint,
complétant dans l'ordre d'idées exposé ci-des-
sus les dispositions contenues dans le décret
du 8 décembre 1909 portant organisation des
sections de chemins de fer de campagne.
j> Veuillez agréer, etc.
» Le ministre de la guerre, BRUN »
a Approuvé.
a Le président de la Bépublique,
» FALLIERES. »
Voici, d'autre part, le texte du décret com-
plétant le décret du 8 décembre 1909, portant
organisation des sections des chemins de fer
de campagne.
» Art. -4 bis. — En dehors de la corn-position
prévue au tableau A, les sections des chemins
de fer de campagne comprennent un nombre
variable de divisions complémentaires des-
tinées à fournir le personnel et les cadres né-
cessaires pour renforcer ou maintenir au
complet les sections déjà formées, et à entrer
éventuellement dans la composition des
nouvelles sections à créer en temps de guerre
par le ministre de la guerre. Le nombre 'le
ces .subdivisions complémentaires, leur com-
position et leur répartition entre les réseaux
sont déterminées par le ministre de la guerre.
» Ces éléments sont appelés à l'activité au
moment de te mobilisation et les agents qui
les constituent classés, dans le temps de paix,
aux affectations spéciales. Ils sont maintenus
provisoirement à la disposition des commis-
sions de réseaux sur les lignes exploitées par
les Compagnies.
» Le ministre de la guerre est chargé de
l'exécution du présent décret.
» Fait à Paris le 16 juillet 1910.
» A FALLIÈRES.
» Par le président de la République,
D Le ministre de la guerre,
s BRUN i.
Suivant les modifications à l'instruction du
10 décembre 1910, portant règlement sur l'or-
ganisation et radministration des sections de
chemins de fer de campagne et du personnel
technique de la Direction des chemins de 1er,
par application des dispositions dn décret du
16 juillet 1910 et de l'instruction du 10 décem-
bre 1910, le ministre de la guerre a nommé, à
la date du 1" septembre 1910, à des emplois
d'agents secondaires, au titre des subdivi-
sions territoriales complémentaires créées
dans la cinquième section des chemins de fer
de campagne, 27.860 agents de la Compagnie
du Nord.
En termes vulgaires, cela signifie que les
27,860 agents du Nord, actuellement en
grève, sont placés sous l'autorité militaire
et tenus d'accomplir leur service profes-
sionnel en tant que cheminots militaires.
Le Journal Officiel publiera, en outre, un
arrêt ministériel portant l'ordre d'appel de
la 5' section des chemins de fer de campagne
et d'une partie de la 8' section d'agents du
réseau du Nord. v
Conformément à la loi du 28 décembre 1888
et aux dispositions du décret du 8 décembre
1909, modifiés le 1G juillet 1910, le personnel
de la 5' section des chemins de fer de campa-
gne et des subdivisions co-mplcnientaires terri-
ritoriales qui y sont rattachées, ainsi que le
personnel de la division de la traction de la
8' section, sont convoqués pour une période
de 21 jours, à dater du 13 octobre prochain.
Les agents supérieurs et secondaires des
unités désignées ci-dessus devront se confo-r
mer aux prescriptions portées sur les convo-
cations et l'ordre d'appel individuel qui leur
seront adressés pour cette période.
Ils continueront h assurer le service normal
sur le réseau ferré auquel ils appartiennent
d'après les ordres qu'ils recevront de leurs su-
périeurs hiérarchiques et dans les conditions
fixées par le décret précité et par l'instruc-
tion ministérielde du 10 décembre 1909, modi
fiée- par celle du 16 juillet 1910.
Paris, 12 octobre.
Les menaces de l'article 230 du Code visant
les cas d'insoumission pèsent sur les chenu
nots mobilisés. Cet article dit : « Sont classés
comme insoumis et punis de un- mois à un an
de prison les hommes de la disponibilité e;
de la réserve de l'armée active, de l'armée
torritoriaCe et de la réserve de cette armée,
quefique catégorie qu'ils appartiennent, qui,
ayant déjà servi et étant appelés à l'activité
par ordre individuel, ne se sont pas rendus
à leur destination, hors le cas de force ma-
jeure, dans les quinze jours qui suivent celui
fixé par leur ordre de route ».
Toutes les mesures sont prises au ministère
de la guerre pour la convocation des chemi-
nots.
meubles qui bordent la voie de l'Ouest-Etat
:sont surveillés.
En -prévision do troubles et de i ex-
tension du mouvement gréviste, tes trou-
pes sont consignées dans beaucoup ue
garnisons de province et plusieurs acta-
chements ont été amenés à Paris. Le > régi-
ment d'infanterie, de Tours, et le 90 , de t-ud-
teanroux, arrivés durant la nuit, sont caséi-
nes dans les bâtiments do l'ancien séminaire
de Saint^Sulpice.
Sont également arrivés des détachements
d'infanterie du 56°, venant die Chatons ; du
134 e venant de Maçon ; du 68°, venant d'Issou-
dun ; du 4°, venant d'Auxeure.
La place actuelle rassemble, à l'heme ac-
te elle, à une large cour de caserne. Trois
cents hommes du 85' d'infanterie -sont w.-nus
de Cosne. Un -autre contingent se tient prêt à
partir.
Nous croyons savoir que le gouvernement a
renoncé à l'idée d'employer sur les voies fer-
rées les chauffeurs de la marine.
j'hâtiments. Us n'ont pas tenu compte
de mes consei's ni de te bonne volonté dn
gouvernement au service do leur cause Tant
pis pour oux. » -^uoc. i

JEUDI 13 OCTOBRE 1919
D'autre part, la gai» de Tergnier cral ami*
vi«â bloquée, oai, le «ait, par des locomotives des
'trains de marchand-i ?es, a été débloquée cetle
tniuit, ot te «ratto peut se faire aotoelicment par
ffergmer. . '
D;,. s ta, plupart (tes gares du reseau, te per-
sonnel de la traction et des dépôts est presque
on totalité en grève. Les trains do marchan-
dises sont partout arrêtés.
A Douai, ce matin, à 9 heuries, une centaine
do grévistes ont arrêté un train, qui venant de
ifttitter te gare des chemins de fer de Gnmbré-
eîs. Grâce à l'intervention des gendammes et du
président de la section syndicale, te train a pu
aiepwndre sa marche quelques minutes plus
'tard.
A Lille, où le mouvement prend une grande
extension, un. taeSictenit grave, diit-cm, se serait,
aussi produit, mais on n 'a encore aucun détail
à ce sujet.
A Calais, le .nombre des grévistes a encore
augmente aulonr'a'Tmà ; mais auicun mécani-
cien, ni chauffeur n'a saiïvi le mouvement, ce
nui permet le départ des trains.
Lille, 12 oet-chre.
Le nennb.ro d»3 grévistes a encore cemsidéra-
Lteimeni augmenté depuis ce matin. Les troàs-
fluarts du personnel chôme. Los aiguilleurs
uni cessé te travail. Le service d'aiguillage
test assuré par trois sous-chefs de gare. Les
narreries d'équipe sont •remplacés par dos con-
tt&wurs. Les trains qui sont maintenus par-
îent avec un retard important et sans garan-
A TTOnlvermie, les cheminots en grève ne
sont pas nombreux. Quelques visiteurs et les
ichetfs de quai du port ne se sont pas présentés,
ce tfpà brrjraoWilts» tes travaux des dockers. Si
la sjteâfâwn ae prolonge plusieurs jours, c'est
te chômage complet pour le port. Des qua-nti-
*és énormes de poisson ne peuvent être expé-
diées et tes bateaux de pêone partent pour la
Belgique.
A"la gare de Saint-Just-en-Ghaussëe {.Oise),
des propagandistes venus de Cambrai ont dé-
toucta» tous les employés.
Paris, R octobre.
Le personnel des dépôts d'Hénin-Liétard,
(ainsi que tous les aiguilleurs, se sont mis en
grève. Une partie des aiguilleurs de Lens et
les cantonniers des lignes de Calais et de Gra-
wettaes ont également abandonné le travail.
A Campiègne, des bandes de grévistes ont
parcouru les voies, provoquant de nombreu-
ses défections par persuasion et par la matra-
que. Autour de la gars, les menaces n'ont pas
été loin de dégénérer en bagarre-. Los trains,
sur les petits embranchements, ne marchent
plus. La poste vient de réquisitionner un eer-
îtaito nombre d'autos peur faire te service.
Le comte Maurice Pillet-Will se charge d'as-
surer les distributions sua- la ligne do Sois-
sons.
La marche des trains
Tourcoing, 12 octobre.
Le rarjicto de Paris, qui devait arriver a
11 h. 22, est arrivé à 3 h. 33 seulement, appor-
tant le courrier impatiemment attendu du
monde des affaires.
Deux trains de marchandises n'ont pu quit-
ter la gare faute de machines.
L'express de Paris est parti à l'heure nor-
male, à sept heures ; mais tes voyageurs ont
été informés par avis de la Compagnie que
l'utilisation des billets de retour dans tes dé-
lais légaux n'était pas garantie.
Jusqu'ici, on ne signale aucune défection
dans ïe personnel.
A la gars du Nord
La situation est toujours la même à la gare
du Nord. La gare est gardée militairement.
Une seule entrée, située rue de Maubeuge,
est réservée aux voyageurs. La Compagnie
a envoyé à une certaine partie de son per
sonnel des mises en demeure d'avoir à re-
prendre te service, afin d'êtro bien fixée sur
les intentions du personne! et de reconnaître
ceux qui font grève sciemment et ceux qui
-sont absents par crainte ou pour une autre
raison.
Le service du mouvement a mis en marche
-ce matin une dizaine de trains, au lieu de 70
'51 est parti, à 7 h. 15, un train pour Boulogne
et Calais ; à 8 h. 10, un rapide pour Bruxelles.
D'autres trains sont partis a. 7 h. 55 pour
Soissons, a 8 h. 30 pour Lille (express), à
8 h. 33 pour Chantilly et Sentis, à 8 h. 45 pour
Beau vais.
La Compagnie espère pouvoir reprendre ce
soir son trafic avec 1 Angleterre.
D'autre part, quatre trains venant do -diver-
ses directions sont arrivés dans la matinée.
A U h. 40, la Compagnie du Nord a fait par-
Air un train pour Beauvais ; à midi, un tanin
pour Calais : à 12 h. 28, un train pour Compté
gne. Jiïe a pris tes dispositions suivantes pour
cet aprèMnidd : des trains partiront à 8 h. }
pour Amiens, Boulogne et Lille ; à 4 beurré
pour Maïubeuge et Bruxelles ; a 5 h. 29 pour
Monsourt ; a 6 heures pour la ligne de Lille,
Les conséquences
Paris, 11 octobre.
Ion ministérielle, les courses qui
/oir lieu demain» à Compiègne,
tes, le service d'ordre ne pouvant
sections d'infanterie an tenue de campagne, -
des piquets dos gardes républicains et des
brigades de réserve. Les plus disciplinés et
les moins troublés paraissaient les grévistes.
Us déclarèrent que te service des départs se
ferait normalement cette nuit, pour permettre
aux mécaniciens de porter l'ordre de grève
en province. Fait a signaler : U n'y a pas que
les mécaniciens, tes chauffeurs et les ouvriers
des dépôts qui font grève. Comme sur le Nord,
les employés de la voie et les hommes d équi-
pe ont suivi le mouvement. Paris, 3 h. 40.
A la gare Saint-Lazare règne un formidable
service d'ordre. Des masses d'agents cyclistes
sont sur le quai prêts à intervenir au moin-
dre geste. Le public qui circule dans le vaste
hall de la gare manifeste des signes d'inquié-
tude. En effet, -d* temps à autre, des cris
de : • Vive la grève I » irotenlissent sous la
liauto voûte. Officiellement, ce qui ne veut
pas dire réellement, le service est assuré jus-
qu'à une heure du matin.
Un certain nombre de grévistes parviennent
a pénétrer dans la gare Saint-Lazare aux
cris de : n Vive la grève ! » « Nos cent sous I »
Us se dirigent vers les autres employés qui
n'avaient pu se rendre à la réunion et qui
étaient restés à leurs postes ; ils leur font part
de la décision qui vient d'être prise. Do nom-
breux conciliabules sont tenus sur les quais.
Les agents les dispersent aussitôt et tes diri-
gent vers les trains qui doivent les amener
dans leurs familles. La plupart habite ît, m
effet, dans la banlieue.
Au départ des trains, les grévistes pouffent
à nouveau le cri de : « Vive la grève : » Une
arrestation a été opérée, mais n'a pas été
maintenue ; tous tes trains partent avec seu-
lement une vingtaine de minutes de retard.
Paris, 12 octobre.
On ne signale pas de défection à la gare
Saint-Lazare. Les ateliers des Batignolles
sont complets. A la gare des Invalides, le
service seftectuo dans des conditions nor-
males.
En ce qui concerne le service des postes, on
annonce que la correspondance de la région
du Nord, d'Amiens, Boulogne, Lille, Vaten-
cieunes, etc., est arrivée ce matin à G h. 30.
Les comninnicatioiis télégraphiques sont
rétablies avec Amiens et Laon. L'administra-
tion des postes assure qu'il sera fait aujour-
d'hui une distribution dé lettres do toutes tes
localités de la région du Nord. Les communi-
cations de cette région avec Paris seront as-
surées, au besoin, par des services automo-
biles.
Le ministère fait savoir que la grève sur
l'Ouest-Etat semble cantonnée à la banlieue.
Le service des grandes lignes serait assuré.
Cependant, on signale te défection de plu-
sieurs mécaniciens et chauffeurs des grandes
lignes. La direction a mis en demeure un cer-
tain -nombre de ses agents d'avoir à repren-
dre leur service. Plusieurs ont refusé, parmi
lesquels M. le Guénic, qui a été immédiate-
ment révoqué.
Par
deva.i
sont
être t
On parla û'un
Les bruits les p
Jonrd'iiui à la B
que le travail aile
prochain apaisement (?)
JS rassurants ont couru au-
u-rse. En effet, on assurait
t reprendre ce soàr au Nord,
parce que te gouvernement aurait décidé tes
Compagnies à augmenter tes salaiiir.es des ou-
vriers en l'autorisant par centre a é.'ever les
tarifs da transport. Nous ncais faisons l'écho
de ces bruits que nous enregistrons sau.s ré-
serves.
Sur i'Ouest-Etat
Déclaration de ia grève
Paris, 12 octobre.
Dès neuf heures, hier soir, une animation
extraordinaire régnait rue Ponchet, devant la
Maison des Syndiqués. Les cheminots du
groupe Paris-Saini-Lazare-Batignolles .ont ré-
pondu par milliers t un appel de leur syndi-
cat. Cet appel, ainsi conçu, avait été affiché
dans la journée aux divers lieux de réunion
des cheminots :
a En présence des événements qui se dérou-
tent sur le Nord, vous considérerez comme un'
devoir d'assister aux réunions organisées par
le groupe Paris-Saiiit-lazare-Batignolles ce
soir mardi, et mercredi à sept neures du
matin. »
Les trois étages de la Maison des Syndiqués
sont bondés et les orateurs doivent se porter
successivement dans chacune des salles pour :
prononcer leurs discours. Beaucoup de che-
minots n'ayant pu trouver place dans l'im-
meub.'e sont allés en groupes dans les débits
avoisinants où ils attendent, discutant de la
situation, l'issue de cette réunion stricte-
ment privée. L'ordre du jour seul sera com-
munique à ia presse.
On évalue à 8,000 le nombre des ctarsnlaots
qui se sont donné rendez-vous, loi, l'entrain
est considérable, l'élan irrésistible.
On entend du dehors des ovations ÎTÎUKI-
ques.
A llssue de la réunion, l'ordre du jour sui-
vant a été adopté :
« Les travailleurs de l'Ouest-Etat, réunis te
11 octobre à la Maison des Syndiqués, décrè-
tent la grève générale du reseau, solidaire-
ment avec tous tes réseaux actuellement dans
tes mêmes dispasitioiisjusnu'à complète satis-
faction des revendications" formulées par te
Syndicat national ; prennent l'engagement de
faire immédiatement le nécessaire auprès de
leurs camarades encore en service pour l'ar-
rêt immédiat du travail sur la banlieue ; ils
comptent sur le Syndicat national et sur la
Fédération des mécaniciens-chauffeurs, repré-
sentés par lo camarade Tolfi-n, pour que la
province, prévenue, fosse le nécessaire pour
seconder leurs efforts et ee séparent au cri
d© : « Vive ta grève générale des cheminots 1 »
A la gare des Eatignolles
U était visible, dès 9 heures, par ce qui se
passait a la gare Saint-Lazare, que les che-
minots de l'Ouest-Etat se considéraient déjà
comme étant en grève. A la gare des Batignol-
ies, vers 11 heures, les portes étaient fermées
et les agents prenaient la faction à toutes tes
issues.
Une vingtaine d'agents cyclistes arrivaient
bientôt, attendant des ordres. Une colonne
d'employés et ouvriers de la Compagnie, une
centaine environ, voulut pénétrer dans ia
gare. Les agents s'interposèrent. Une violente
bousculade se produisit. Les manifestants pri-
rent enfin te parti de s'en aller, et ils se diri-
gèrent vers la gare Saint-Lazare. Une demi-
heure après, te bruit que la grève avait été
proclamée, salle Pouchet, venait à peine de
se répandre, que deux trains bondés de gré-
vistes passaient en gare se rendant, dit-on,
par la Ceinture, à la gare des Invalides pour
Rff^f 0 .m-ot d'ordre de la grève. Les grévis-
tai Snt \mtcrnationale et criaient à
tue-teto : « vivo la grève I »
A la gara Saint-Lazare
tes quais et te hall de la gare Saint-La? ire
ont pns bientôt un spectafilo li^Sbto Ca-
vistes et voyageurs formaient une véritable
cohue. Les hauts fonctionnaires ne savaient
Où donner de la tète. Bientôt arrivaient des
Les ordres de grève
Comme pour te Nord, tes ordres de grève de
l'Ouest-Etat sont partis hier soir, par automo-
biles et par te moyen de mécaniciens.
Les premiers effets de la grève
Versailles, 12 octobre.
Les communications télégraphiques sont in-
terrompues entre Versailites-Chantiers et St-
Lazare. Des instructions viennent de parvenir
sous plis cachetés à tous tes chefs de gare de
Versailles.
Ces plis ne devront être ouverts que sur un
ordre télégraphique.
On refuse toute marchandise en grande ou
petite vitesse à destination du réseau du Nord.
Versailles, 12 octobre.
A Persan-Bomont, te personnel, composé
de 80 employés, a quitté la gare.
A la direction
La direction de l'Ouest-Etat a fait ce matin
te communiqué suivant au sujet de la situa-
tion :
« A la crare Saint-Lazare, les équipes des ou
vriers des ateliers des BatiigncCtes sont au
comptet-
» Lo mouvament de grève tend à se limiter à
la banlieue. Le service das grandies lignes a
été assuré.
» Quelques défections de mécaniciens et
chauffeurs des grandes lignes se sont cepen-
dant produites. La direction a. mis en demeure
ces agents de reprendre leur service. Que-l-
cjuas-AHis s'y sont refusés. D'autres sont re-
motratés sur leurs machines.
» Parmi ceux qui ont refusé de reprendre
le service se trouve M. te Guevinie, qui a été
immédiatement révoqué". »
Sur l'Est
Paris, 12 octobre.
500 .cheminots de l'Est, réunis salle Perret,
après avoir d'abord acclamé !a grève immé-
diate, ont décidé, sur les observations de quel-
ques opposants, de tenir aujourd'hui une nou-
velle réunion au cours de laquelle une déci-
sion ferme sera prise.
La grève est déclarée
Ce matin, tes cheminots die l'Est se sont réu- ,
niiis boulevard de la Vilïetto. A l'issue de la
réunion, la grève a été décrétée pour coira-
]i!»i ;o.&r effectivement il midi, Un manifeste a
été aussitôt rédigé. Dc-s délégués ont quitté la
sal-ie pour allar tran-simettre ïe root d'ordire.
Tout 1e personnel de la Compagnie de l'Est
a reçu aujourd'hui deux cartes pneumatiques
du clief de giar-e et de la d'inaction die la Com-
pagnie, mettant chaque gréviste en re.
La gare do Tours et tes ateliers sont occupés
onaili-ta ineimeint. Les ouvriers travaUteot dans
les ateliers. Un. bataillon d'infanterie a quitté
Tours pour Paris.
A Poitiers, une compagnie dit 125 e de ligne
s'est installée dans la gare. On no signale rien,
d'anoamal
Albi, 12 ootobre.
Conformément aux instructions ministé-
nteltes. les gares d'Albi, de Tessonnièxes et de
Saint^ulpieo sont occupées militairement par
les forces du 15" d'infanterie.
A la gare d'Orsay
Paris, 12 octobre.
En prévision de la grève sur te réseau d'Or-
léans, un service d'ordre est installé à la gare
d'Orsay, où, cependant, dans la matinée ati-
cume défection n'est signalée. Les services
continuent à fonctionner avec régularité. Tous
les trains partent à l'heure. Les voyageurs
sont peu nombreux.
A la gare d'Austsrlitz
A la gatro d'Auster.dtz, une compagnie du 23»
colonial est dtestardéie dans tes bureaux,
prête à tateroeoir à la moindre alerte. Une
eompa.gnte du 73 e d'infanterie assure le ser.
vice de srarveiiSlanee d» la gare aux fortifica-
tions. Les départs cl les arrivées ont lieu rsoir-
-rmleinent.
Sur 1© IVÎicii
A Toulouse
Toulouse, 12 octobre.
Dès ce matin, tes mesures d'ordre ont été
prises en prévteism de HBSteaâaB de la grève
à Toulouse.
Le 14 e d'infanterie, consigné dès la veille,
a été appelé à fournir des soldats pour garder
la gare et les lignes.
Dès neuf heures du matin, un premier
train partais dans la direction de Foix, por-
tant des militaires, tandis que des détache-
ments étaient également envoyés sur les
lignes de Cette et de Bayonne pour garder les
travaux d'art des lignes et tes aiguilles.
C'est ainsi que tes ponts et les bifurcations
sont occupés militairement sur ces lignes.
Aux environs de la gare de Toulouse des
pestes ont été placés au viaduc d'Empalot, au
Pontd-es-Deinoiselles et au tunnel de Guiilic-
m-ôry.
La gare de Toulouse elle-même a été occu-
pée rùllitairement dès deux heures de l'après-
midi
Un poste garde te dépôt des machines.
Deux compagnies du 14" d'infanterie, en
tenue de campagne, campent à la gare Mata-
biau et les soldats sont répartis sur divers
points de la gare.
Es se sont installés comme aux grandes
manœuvres et dans certains coins de la gare
des foyers ont été improvisés où les militai-
res préparent leur repas.
Toutes les aiguilles qui commandent l'en-
trée de la gare de Toulouse, depuis le pont de
Raynal jusqu'au pont de la Cotonxbette, sont
gardées par quatre hommes,
La gare Satnt-Cyprten eUe-naême est occu-
pée par un détachement d'une trentaine
d'hommes. Le 14' d'infanterie a fourni trois
compagnies pour ces services.
A Toulouse, tes régiments sont consignés
et prêts à se transporter sur les points où on
demandera leur concours.
Aucune agitation ne se manifeste encore
chez les employés des chemins de fer.
Tous s» rendent au travail comme de cou-
tume. L'.ianpiressicn que l'en recueille est ce-
pendant que si la grève est imposée ils la su-
biront à oontre-cicenar.
Anssi JWIIWHI un, dans les milieux bien in-
formés, que te Midi ne sa -mettra pas en grève,-
du moins à Toulouse.
Les adhérants au syndicat poux la section
de TonùouisB n'ont point par.u. jusçfu'Êcl mani-
fester beaucoup d'aisteur pour un mouvement.
C'est ainsi que ctamanchc dernier, au grand
naastiing des cheminots du ftensei-vatodre, il
n'y avait pas deux cents employés du chemin
de ter sur plus de mille auditeurs.
A la Bourse du, Travail, où nous nous som-
mes rendus, on n'a pas vu de groupements de
cheminots pendant la journée.
Le bruit avait couru qu'une réunion se
tiendrait dans l'après-midi, clans un endroit
ca&îié, mais cette réunion n'a pu avoir lieu.
U est, du reste, mater tellement impossible de
toucher par convocations les intéressés dans
un laps de temps aussi court.
D'autre part, si l'ordre de grève arrive de
Paris ou de Bordeaux, celui ou ceux qui sont
qualifiés pour te recevoir et te trensmettre,
en seraient empêchés, puisque actueilenient
ils sont hors de Toulouse, sur leurs machi-
nes.
Le secrétaire de la section de Toulouse est
éga'.ement absent et ne rentrera que tard dan»
la nuit.
A la gare on se mantre très réservé dès
qu'on parte de probabilités de grève et des
mesures à prendre au cas de cessation du tra-
vail.
suiOT les services et tous les départs des trains
Cependant, on a envisagé te possiteilté d'as-
surer tes services et tous tes départs de trains
si la moyenne des grévistes chauffeurs ne dé-
passait {«as 10 % du contingent.
Sur le réseau
Perpignan, 12 o-ctohre.
Des détachements impartants du 53' ade7 ^pr
ren) ; Casque t." VFronsaclHan^^
Lattage, propriétaire à Ginestas i
combes, secrétaire généraffe 5 i
ff K Ay ?yn ; Maria,
(Ariege) ; Molinier,
vitiouiteur A TT"*
propriétaire à At£?. &t
(Haute-Garonne) ; Lavaiûe tiH^it . A »*u
cultour à Matas (Pyrénée^o^r'f^e-viu.
dojmet, maire de' B^m^T^S ; &
Rivière, propriétaire à I^nû^l^f 0 ^ 6 ) i
?an (Hauto-Garoinne) ; VaVre&P r?^"^'
a Yianc /Tam.l »«J «.rae, propriété
La Crise Espagnole
L'agitation révolutionnaire
A la suite des mesuré^fS 2,^9**l
nement espagnol contre leX w
pourvus.de pièces d'ideotié un r^ er * ,,£> a
voi de six expulsés vient d'arS i ,Peia! er cou,
tière. Il comprend des Franen
v T r a la fron.
des Autrichiens. ' ^nça^ Rli£S€i g
La police a acquis la conv^'i,!* «tobre.
de d'anarchistes préparait unS.'Ç UI * ban-
jour de 1 anniversaire de l'exéé^L^^ 1*^-
La police de Barcelone raiS ^ , l °~T r '
extraordinaire d'étrar^erk to1s^^?v, Iio,!11 ' r,!
pecte; son* arrivés dern^reroeal « S^L»".
d'arriver. Dix mille nnarchi-te ',- - 1 ;
ment survefltes par te pSS^B^i^*»
efoiiinoi si Par
LA FAMILLE ROYALE
j _ „„ Londres, 12 octobre
Le roi Georges a ordonné au vac-ht -oval
Vtciona-and-Mbert de se rendre à Gteraltat
pour embarquer te roi Majujel et la reiii
Amélie. "
LE REGIME USURPATEUR
Les actes du gouvernement
Badajoz. 12 octobtv.
D se passe des choses vraiment inouïes en
Portugal. C'est ainsi qu'on affirme que !es pré'
très y sont soumis, quand ils sont pris aux
pires besognes. Ceux oui sont arrêtés sont ou-
trageusement traités par tes républicains Us
sont chargés de laver les écuries, de soigner
les chevaux et astreints aux plus humiliantes
besognes, quand ils ne sont simplement pas
assassinés avec des raffinements inconnus
ailleurs. Si l'Europe savait ce qui se p-isse ii
l'heure actuelle en Portugal, eUe serait indi-
gnée.
Les nouveaux décrets sont appliqués féroce-
ment On donne vingt-quatre heures aux prê-
tres et aux religieuses pour quitter te pays et
lorsqu'ils obéissent, avec des passeports eu
règle, ils sont poursuivis par la populace oa
moment de leur départ, hués, Bourrés de
coups, et ne doivent en général leur sain. qt(%
la fuite. Us en sont réduits à se déguiser pour
échapper aux insultes et aux plus odieus»
violences.
Dans les 3Bslk:a.ri3
Grise ministérielle en Grèce
Auiemes, 12 octobre.
Le cabinet donnera sa démission anjonr.
d"hui. On croit généia'ement qise M. Venfil
sera chargé de former le nouveau cabinet.
Athènes, 12 octobre,
Ainsê qu'on l'annonçadt, hier, te cabinet est
démissionnaire.
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pas de Suisse"!
se traduit, en style culinaire,
par :
liélt pas de bonne cuisine"!
Ks»mouz«, économe du
^'^irrovos. à Lisbonne,
J1* "rfvblûtionnaires. Il nous
tVvLiS des événements dont il
S**1-, s de l'après-midi, le Père
du couvent dont la se-
r vous ne te laissera
v 1 aceusat.lc-n eomio.oce
Sartiaux, que votre gre-
vo'utioimaire.
lîtUiC-at.ions corporati ves
es. C'est à ve-tie act&n
e vous faites appel pour
-ris, 12 octobre. .
tontescoui.it, Lize-
t été détruite sur
De vieux et fidô-
>n au secrétariat
, ne demaude:u'.en*
sur service; mais Us
nains pouns, à eau-'
M été l'objet de la
iié les incictents qui
--Co'oni.bes. Grâce a
et de la t-rouoe, les
cheminots qui teintèrent d'ouvrir les portes
des wagons d'un train transportant des bes-
tiaux, à Paris, n'ont pu mettre teu-r projet à
ex.-eutiim. Le bétail resta enfermé dans les
wagons du train, qui se trouve en panne sur
Les animaux, privés de nourriture,
pas ml
n'osent
se des
part dos grévistes.
On a quelque peu ex
se sont prndu-its à B
l'Intervention de la pol
la voie.
« eut
oan VI,
se
mais lui
JSime réDuhKV P se r:, Pto-oclmnt
de veto r-,. 08 " 1 : s "«rage uni-
s>bsio ' eme -«^Pensif, pour
C>%nt ), B r !«mentairc perma-
^T d ' V^Z ï r î- etc "' Quatre
' ^aitfait i^- ret , enez ce fait —
iat 'Ve d'un n- eV °
011 d.'°Porto
*oL^ em,^ VH° UVe , m611t inverse,
roi X*f l01 »Phale dans Lis-
«SlfS? 6 de la vii°, lu ' Plusieurs lieues
0r SaniA ,°' Ra voiture fut dé-
^
M «arte fut ^ de le traîner. Après
Ata
S,^""* Pompe
S ^Uw • C-Mistitution al.o-
^i-fraiîJi Cfe d-erit.- •
îï?

-ÏEtrtiî 13 OCTOBRE 1918
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la menstruation et qui expliquent les Hémorragies et les Pertes
presque- contieuieKies auxquelles elles sont sujettes. La Femme se
préoccupe peu d'abord die ces inconvénients, puis tout à coup le
ventre commence à grossir et les malaises redoublent. Le FIBROME
se développe peu à peu, il pèse sur les organes intérieurs, occa-
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Etude do M* Georges FOUR
NIER, avoué, licencié, à
Montauban, rue Latcapelle,
narrnéro 109.
EXTRAIT
D'un jugement prononçant le
divorce (art. 250 c. c.)
ASSISTANCE JUDICIAIRE
II résulte d'un jugement en
date du sept janvier mal neuf
cent dix, cnreig-istré, rendu par
le tribunal civil de Montauban
dans l'instance, entre :
La dame Anna Séré, sans
profession, épouse Jean Biey,
domiciliée de droit avec lut â
Verjhaguet, commune de Mon
tauban, mais résidant séparé-
ment à Arles, rue du Grand
Gonvent, n° 16, admise au bé
néfloo de l'assistance judiciai-
re par décision du bureau de
Montauban en date du 29 oc-
tobre 1906, demanderesse com-
parant par M 6 Georges Feur-
nier son avoué constitue,
d'une part ;
Et le sieur Jean Rey, cultiva-
teur, demeurant et domicilié à
4'OTmeau, quartier de Verltia-
guet,cwmmune de Montauban,
défendeur, comparant par M»
Lahayville, son avoué consti-
tué d'autre part ;
Que le divorce a été pronon-
cé entre les parties sus-nom-
mées, aux torts réciproques
des époux et que M. le prési-
dent de la chambre des notai-
res de l'arrondissement de
.Montauban a été commis pour
procéder à la liquidation des
droits respectifs des mariés
Rey.
Ledit jugement sugrnfié et
devenu définitif.
Fait et dressé par M 0 Poor-
niiar, avoué de la dame Séré,
à Montauban le diix octobre
mil neuf cent dix.
FOURNIES, signé.
ï
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isosit surveillés.
En prévision d© troubles, ot uo
tension du monvemeiit gréviste, les
pes .sont consignées dans beaucoup uc
garnisons de province et plusieurs owa-
chements ont été amenés à Paris. Le ) rerai-
ment d'inifanterie, de Tours, et le 90 , de L.na-
teauroux, arrivés durant la nuit, sont caser-
nes dans les bâtiments d© l'ancien séminaire
d© SainteSuilpice. .
Sont également arrivés dos déitacrtemcnts
d'inifaniteri© du 56°, venant de Châlons ; du
134° venant d© Maçon ; du 08°, venant d'Issou-
dun ; du 4°, venant d'Auxeare.
La plac© actuelle ressemble, à l'heure ac-
tuaM©, à une lange cour de caserne. Trois
cents hommes du 85' d'inifanterie sont ^'-iius
de Cosnc. Un autr© contingent se tient prêt a
partir.
Nous croyons .savoir qu© le gouvernement a
renoncé à l'idée d'employer sur les voies fer-
rées les chauffeurs de la marine.
Les préfets dans leur préfecture
En présence d© la gravité des événements,
le président du conseil a donné l'ordre aux
préfets, actuellement à Paris, de regagner im-
médiatamont leurs chefs-lieux respectifs.
La protection militaire des voies ferrées
iLe plan d© protection militaire des voies
ferrées vient a"êtT© appliqué à la première
heure au réseau du Midi et de l'Oriéans. Les
lignes des gares, postes d aiguillage et ouvra-
ges d'art, vont être gardés militairement.
La repression
Paris, 12 octobre.
Après avoir conféré avec M. le procureur
général Fabre, M. Monter, procureur de la
République, a, dès hier 1 matin, pris toutes
les dispositions utiles pour assurer la répres-
sion immédiate des crimes ou des délits qui
viendraient à se produire et pour en recher
cher les auteurs. C'est ainsi que les juges
d'instruction et les substituts de service au
parquet die la Seine ou au petit parquet se
tiendront en permanence au Palais de Jus
tice.
Même la nuit, un juge d'instruction restera
au Palais de Justice avec un substitut, prêts
l'un et l'autre à se transporter sur les lieux
où un fait de grève particulièrement grave
serait signalé
Deux juges d'instruction, MM. Berr et Bou-
cart, ont reçu l'ordre d'informer contre des
individus qui, à Saint-Denis et à AubervE-
liers, ont coupé des fils qui reliaient des dis
ques, et à la.Courneuve ont mis bas des fils
téléphoniques et télégraphiques
Le parquet 6'est également occupé du cas
des meneurs qui ont conseillé aux grévistes,
dans les meetings, de refuser d'obtempérer
aux ordres de mobilisation. Des arrestations
auraient lieu avant demain matin.
Enfin, les substituts d'audience ont été invi-
tés à demander une impitoyabCe application
d© la loi dans les affaires de sabotage où ils
auront à requérir
Le tribunal des flagrants délits fonction-
nera sans désemparer. Les instructions les
plus sérieuses ont été données à la police et
aux commandants des troupes, afin de pré-
venir toutes les tentatives de débauchage. Le
moindre geste de menace à l'adresse d'un tra-
vailleur devra être considéré comme un délit
et entraîner l'arrestation de son auteur.
Paris, 12 octobre.
Un de nos confrères a reçu confirmation de
\la bouche même de M Briand, que l'arresta-
tion des meneurs aurait lieu incessamment
— En effet, a dit M. Briand, je crois pouvoir
vous dire au© la journée ne se passera pas
sans que plusieurs des leaders de la grève,
oouîsapîies d'excitation au pillage eî à la dé-
sertion, ou reconnus coupables d'actes tom
baint sous lies sanctions de la justice, soient
déférés aux tribunaux et tout d'abord mis en
prison. t
Vingt-deux mandats d'amener
Paris, 5 h. 40.
Sur Tordre du ministère de l'intérieur, M.
I>riou,x, juge d'instruction, vient die signer
vingt-dsux mandats d'amener contre les prin-
cipaux meneurs de la grève des cheminots.
Les révocations
La direction du P.-L.-M. a signifié à Morin,
chauffeur-mécanicien, secrétaire a© la section
syndicale des mécaniciens du P.-L.-M., sa
révocation.
Morin avait, dans la nuit, réuni, affirme-
t-on, les mécaniciens et chauffeurs du P.-L.
M. et, après leur avoir fait connaître l'ordre
du Comité de grève, leur avait remis des
pl.s destinés à avertir la province de cet or-
dre de grève.
A midi, on annonce au ministère des tra-
vaux pubiies qu'après la révocation de Le
Guennic, x>iusieurs autres révocations ont été
prononcées ce matin par la direction de
l'Ouest-Etat, celle notamment de l'agent
Aline.
Le chauffeur de la Compagnie du Nord ar-
rêté hier à Creii est accusé d'avoir abandonné
son train en plein© voie. 11 est passible d'un©
peine d© six mois à deux ans d'emprisonne-
ment.
Le secrétaire du groupe des cheminots de
Dunkerque a été mis à pied pour avoir fait
grève.
Sur les quarante-huit employés subalternes
qui ont quitté ce matin le service à la gare
de l'Est, cinq ont été révoqués immédiate
ment. Les autres ont été également menacés
d© révocation s'ils n© reprennent pas le ser-
vie© dans le plus bref délai.
Paris, 12 octobre.
En présence d© quelques refus formels de
service et même de voies d© fait à l'égard (tes
agents désirant travaifllieir, la Coimpagiirt© d©
l'Ouest-Etat a dû prononcer la révocation im-
médiat© d'une vingtaine- de mécaniciens et
chauffeurs et d'une dizaine d'agents des trains
et des gares.
Par contre, la Compagnii© a décidé qu'elle
donnerait des récAnnpanaes et do l'avancement
aux agents fidèles oui assurent le servie©
Autoervilliers, 12 octobre.
Sur la Compagnie du Nord, trois lils ser-
vant aux signaux des postes ont été coupés
entre Paris et Soissons, sur la commune do
La Gourme, par des individus restés incon-
nus.
Paris, 12 octobre.
On signale des actes do sabotage et de véri-
tables attentats sur les réseaux en grève. Ce
matin, le commissaire spécial d© la gare
Saint-Lazare était prévenu que, dans la nuit,
on avait coupé les lignes téléphoniques d© la
gare Saint-Lazare. Elles ont pu être réparées
immédiatement.
A huit heures, on prévenait que trente fils
'téléphoniques avaient été coupés à Argen-
teuil. Plus tard,, on apprenait que 1© télégra-
phe était également coupé dans cette localité,
supprimant les communications entre les dé-
partements de la Seine-Inférieure et d© Selne-
et-Oise. On voudrait faire partir des ouvriers,
mais les trains manquent.
A dix heures, on signalait à la gare Saint-
Lazare que tous les fils du télé graphe et du
téléphone du bureau central étaient d© nou-
veau coupés. De tons côtés on s'aperçoit que
de semblables attentats ont eu lieu.
Sur 1© Nord, à Chauny, trente fiis sont cou-
pés. Des fils télégraphiques et téléphoniques,
ainsi qu© deux fils do commande des signaux
de la voie, sont sabotés à Creil, Chantilly,
Lens. Des fils de signaux et des fils télégra-
phiques sont coupés sur la ligne Arras-Doul-
ilens, entre Willy et BeaumeHes-Loges. Sur
la ligne Arras-Etapiies, entre Danivilie et
Duisans, on compte dix-huit fils coupés et de
nombreux poteaux télégraphiques sciés.
Los cheminots paraissent consternés de
cette multiplication, du sabotage. On signale
qu'à Tergnier, théâtre du très grave incident
d'hier, centre d'agitation, important, ils ont
tenu à protester par affiche contre ces atten-
tats.
tables châtiments. Us n'ont pas tenu comoie-
do mes conseils ni de la bonne volonté du
gouvernement au servie© d© leur cause. Tant
pis pour eux. B ^
L'ACTION GOUVERNEMENTALE
La mobilisation
,, , . , Paris, 12 octobre
£ *!**» ^Port adW^m prési
Paris, 12 octobre,
M. Briand, presildent du conseil, s'est rendu
e© menai a i Elysée, où il a eu un entretien
avec le •président de la RépuMiiqu©
Le presudenit du conseil a reçu ce matin les
maraetires des travaux publics et d© la guerre
«t a nrtfg. d accord avec eux, un certain nom
lir© do dispositions complémentaires remîmes
srsôccrtsam» par l'extension, du mouvement ùe
grève.
M. Briand a eu, en ouidne, avec I© ministre
T£5K»S= « Kepuonqu©, précédant le décret do I 09 la lUHtlwe - te procureur général lo procu-
ummmmimm «les cheminots nui M»nm ^, I m>i«i' «lo te HuiHiiii.imoun ,* i»> ,n
malin à l'Officiel
m
« Monsieur 1© Président
» La loi du 28 décembre 1888 met en cas de,
guerre, sous les ordres du ministre de^a^ier
n, le servie© des chemins de fer sur toute
l'étendue du territoire. wwxs
B D'autre part, les Compagnies ot admimio
trations..des chemins d© fessent tenul^
application de la loi du 3 juillet 1877 de'nw
tre à la disposition du gouvernement toutea
leurs ressources en personnel et en matériel
sauf les hommes classés comme réservistes
5° régiment du génie.
au
» Les agents et employés des cinq grande
Compagnies et de l'julministration ries ohé
mins rte fer de l'Etat, soumis aux obligations
nnlitoires, sont places ©n principe, dïïaéM
temps de paix, dans la non affectation En cas
d© molnlteation ils restent à leur posto et à
la disposition du mniiis*re do te guerre pour
assurer l'exécution des transports d© moblîl-
satmn ©t d© concentration concurremment
awc ma aœsritç non soumis aux obligations
1 militaires. Seuls les agents désignés pour
faire partie des sections de chemins de fer cte
irenr de la ltepuiblque et le dineatour des af
foires crimineCQes, un© conférence au cours d©
ja

JEUDI IS OCTOBRE mo
D'autre part, ta gai» de Tergmier qui avait
(ftté Moqué», oui le sait, par des locomotives des
trains rie nianciianidtees, a été débloquée cette
mit, .et le trafic peut se taire actuellement par
iTergniler. .
Dams la plupart des gares du reseau, le per-
sonnel rie la traction et des dépôts est presque
en totalité en grève. Les trains de marchan-
dises sont partout arrêtés.
A Douai, cte matin, à 9 heures, une centaine
de grévistes ont arrêté un tradin qui venait do
quitter la gare des chemins de fer de Cambré-
eis. Grâce à l'intervention des gendarmes et du
ipréaident de la section syndicale, le train a pu
reprendre sa marche quelcrues minutes plus
'tard.
A Lille, où lo mouvement nreindi une grande
f xiewsion, un incident grave, d'itoai, se .serait
ianissi produit, mais on n'a encore aucun détail
à ce suijiet.
A Calais, te nombre des grévistes a encore
nup-meratié auj cnral'hui ; mais aucun mécani-
cien, ni chauffeur n'a suivi le mouvement, ce
nui rscrmet le départ des trains.
^ Lille, 12 octobre.
Le nombre des grévistes a encore considéra-
blemerst aiugmente depuis ce matin. Los trois-
quarts du 'personnel chôme. Les aiguilleurs
ont cessé le travail. Le service d'aiguillage
est assuré par trois sousehefs de gare. Les
hommes d'équipe sont remplacés par des con-
trôleurs. Les trains qui sont maintenus par-
tent avec un retard impartant et sang garan-
tie. A Dunl\«rque, les cheminots en grève n©
sont pas nombreux. Quelques visiteurs et les
chefs rte quai du port ne se sont pas présentés,
ce qui imimvbilis© les travaux des dockers. Si
la situation se prolonge plusieurs jours, c'est
le chômage complet poutr te port. Des quanti-
tés énormes d© poisson .n© peuvent être expé-
diées et les bateaux de pèche partent pour la
Belgique.
A la gare de Saint-Juist-en-Gliaussée (Oise),
des propagandistes venus de Cambrai ont dé-
tauehé tous les employés. Paris, 12 octobre.
Le personnel des dépôts d'Hénin-Liétard,
ainsi que tous les aiguilleurs, se sont mis en
grève. Un© partie des aiguilleurs cl© Lens et
les cantonniers des lignes de Calais et de Gra-
vélines ont également abandonné 1© travail.
A Gcmapiègne, des bandes de grévistes ont
parcouru les voies, provoquant do nombreu-
ses défections par persuasion et par la matra-
que. Autour 'te la gare, les menaces n'ont pas
été loin d© dégénérer en bagarre. Les trains,
sur les petits embranchements, ne marchent
.plus. La poste vient de réquisitionner un cer
éaîn nombre d'autos pour faire 1© service.
Le comte Maurice Piliet-Will se charge d'as-
surer tes distributions sur la ligne de Sois
sons.
La marche des trains
Tourcoing, 12 octobre.
Le rapide do Paris, qui devait arriver l
11 h. 22, est arrivé à 3 h. 33 seulement., appor-
tant te courrier impatiemment attendu du
monde des affaires.
Deux trains de marchandises n'ont pu quit
ter la sure faute de machines.
L'express de Paris est parti à l'heure nor-
male, à sept heures ; mais les voyageurs ont
été informés par avis de la. Compagnie que
l'utilisation des billets d© retour dans les dé
lais légaux n'était pas garantie.
Jusqu'ici, on ne signale aucune défection
dans le personnel.
A la gara du Nord
La situation est toujours la même à la gare
du Nord. La gare «et gardée militairement
Une seule entrée, située rue de Maubeuge
est réservée aux voyageurs. La Gompagni
a envoyé à un© certaine parti© de son per
sonnel des mises en demeure d'avoir à re-
prendre le service, afin d'être bien fixée sur
les intentions du personnel et de reconnaître
ceux qui font grève sciemment et- ceux qu
sont absents par crainte ou pour un© autre
raison.
Le service du mouvement a mis en marche
ce matin une dizaine do trains, au lieu de 70
11 est parti, à 7 h. 15, un train pour Boulogne
et Calais ; à 8 h. 10, un rapide pour Bruxelles
D'autres trains sont partis à 7 h. 55 pour
Soiseons, à 8 h. 30 pour Lille (express), à
8 h. 38 pour Chantilly et Sentie, à 8 h. 45 pour
Beauvais.
La Compagnie espère pouvoir reprendre c.
soir son trafic avec l'Angleterre.
D'autre part, quatre trains venant de diver-
ses directions sont arrivés dans la matinée.
A 11 h. 40, la Compagnie du Nord a fait par-
tir un_ train pour Beauvais ; à midi, un train
; à 12 h. 28, un train pour Gompiè-
jxnte tes dispositions suivantes pour
sections d'infanterie en tenu© d© campagne. | trains murater», été abattus sur place et vé£4fcts
des piquets des' gardes républicains et, des | immédiatement.
gne. El
cet api
brigades de réserve. Les plus disciplines et
les moins troublés paraissaient les grévistes.
Ils déclarèrent que le servie© des départs se
ferait normalement cette nuit, pour permettre
aux mécaniciens de porter l'ordre de grève
en province. Fait à signaler : il n'y a pas que
tes mécaniciens, les chauffeurs et les ouvriers
des dépôts qui font grève. Comme sur le Nord,
les employés d© la voie et les hommes d'équi-
pe ont suivi le mouvement. Paris, 3 h. 40.
A la gar© Saint-Lazare règne un formidable
service d'ordre. Des masses d'agents cyclistes
sont sur le quai prêts à intervenir au moin-
dre geste. Le public qui circule dams le vaste
hall de la gare manifeste des signes d'inquié-
tude. En effet, de temps à autre, des cris
de : • Vive la grève ! » retentissent sous la
haute voûte. Officiellement, ce qui ne veut
pas dire réellement, le service est assuré jus-
qu'à une heure du matin.
Un certain nombre d© grévistes parviennent
pénétrer dans la gar© Saint-Lazare aux
cris de : a Vive la grève ! » « Nos cent sous I »
Ils se dirigent vers les autres employés qui
n'avaient pu se rendre à la réunion et qui
étaient restés à leurs postes ; ils leur font part
d© la décision qui vient d'être prise. De nom-
breux conciliabules sont tenus sur les quais.
Les agents les dispersent aussitôt et les diri-
gent vers les trains qui doivent les amener
dans leurs familles. La plupart habiteat. tn
effet, dans la banlieue.
Au départ, des trains, les grévistes pousftnt
à nouveau le cri de : « Vive la grève '. » line
arrestation a été opérée, mais n'a pas été
maintenue ; tous les trains partent avec seu-
lement une vingtaine de minutes de retard
Paris, 12 octobre.
On ne signale pas de défection à la gare
Saint-Lazare. Les ateliers des Baiignolles
sont complets. A la gare des Invalides, le
service seffectu© dans des conditions nor-
males.
En ce qui concerne le service des postes, on
annonce que la correspondance de la région
du Nord, d'Amiens, Boulogne, Lille, Valen-
ciennee, etc., est arrivée ce matin à G h. 30.
Les communications télégraphiques sont
rétablies avec Amiens et Laon. L'administra-
tion des pestes assure qu'U sera fait aujour-
d'hui une distribution de lettres de toutes tes
localités de ia région du Nord. Les communi-
cations de cette région avec Paris seront as-
surées, au besoin, par des services automo-
biles-.
Le ministère fait savoir ou© la grève sur
l'Ouest-Etat semble cantonné© à la banlieue,
le service des grandes lignes serait assuré.
Cependant, on signale la défection de plu-
sieurs mécaniciens et chauffeurs des grandes
lignes. La direction a mis en demeure un cer-
tain nombre de ses agents d'avoir à repren-
dre leur service. Plusieurs ont refusé, parmi
lesquels M. le Guénie, qui a été immédiate-
ment révoqué.
Les ordres de grève
Gomme pour 1© Nord, les ordres de grève d©
l'Ouest-Etat sont partis hier soir, par automo-
biles et par le moyen de mécaniciens.
Les premiers effets de la grève
Versailles, 12 octobre.
Les communications télégraphiques sont in-
terrompues entre Volailles-Chantiers et St-
Lazare. Des instructions viennent de parvenir
sous plis cachetés à tous les chefs de gare de
Versailles.
Ces plis n© devront être ouverts que sur un
ordre télégraphique.
On refuse toute marchandise en grande ou
petite vitesse à destination du réseau du Nord.
Versailles, 12 octobre.
A Persan-Bomont, le personnel, composé
de 80 employés, a quitté la gare.
A Sa direction
La direction de l'Ouest-Etat a fait ce matin
1© communiqué suivant au sujet de la situa-
tion :
o A la «car» Saint-Lazare, les équipes des ou.
vriers des ateliers des Batagnoilés sent au
complet.
» Le mouvement cte grève tend à se limiter à
la banlieue. Le service des grandes lignes a
été assuré.
» Quelques défections de mécaniciens et
chauffeurs des grandes lignes se sont cepen-
dant produites. La direction a mis en demeure
ces agents de reprendre leur service. Quel-
qiœs^ûns s'y sont refusés. D'autres sont re-
montés sur leurs machines.
» Parmi ceux qui ont refusé de reprendre
1© service s© trouva M. le Guevinic, qui a été
immédiatement révoqué. »
On se serait OgaSsment débarrassé des au-
tres derrrées aiinientaires.
•Sur* l'Orléans
A la Compagnie
Paris, 12 octobre,
A la Compagnie d'Orîéans, on dément for-
roeûtement qu'un attentat -ait été commis, hier,
contre te Sud-Exprass, où te* freins auraient
été saibotés. Le train arrivé dans la nuit de
démanche a bien en, déclare-t-en, un léger
accident, mais il n'a aucun rapport avec le
pséteo&u attentat dent le bruit a couru oe
matin.
Sur le réseau
Paris, 12 octobre,
la gare de Tours et tes ateiS-es-s sont occupés
onoilMaireimeai't. Les ouvriers travaditent dans
tes ateliers. Un bataillon d'infanterie a quitté
Tcurs pour Paris.
A Poitiers, une compagnie du 123" de ligne
s'est installée dans la garé. On ne signale rien
d'anormal, :
Albi, 12 octobre.
Conformément aux instructions ministé-
rielles, les gares d'Aloi, de Tessonnières et de
Saint-Suilpice sont occupées militairement par
les forces du 15" ci infanterie.
A la gare d'Orsay
Paris, 12 octobre.
En prévision de la grève sur le réseau d'Or-
léans, un service d'ordre est installé à la gare
d'Orsay, où, cependant, dans la matinée au-
cun© défection n'est signalée. Les services
continuent à fonctionner avec régularité. Tous
les trains partent à l'heure. Les voyageurs
sont peu nombreux.
A la gare d'Austeriitz
A la gare d'Auster'itz, une compagnie du 23e
colonial est dissimulée dans les bureaux,
prête à intervenir à la moindre alerte. Une
compagnie du 76° d'infanterie assure le ser-
vice de surveillance de la gare aux fortifica-
tions. Las départs et les arrivées ont lieu nor-
malement.
3iar le îvîicii
A Toulouse
Toulouse, 12 octobre.
Dès oe matin, des mesures d'ordre ont été
prises en prévision de l'extension de la grève
à Toulouse.
Le 14» d'infanterie, consigné dès la veSŒe,
a été appelé à fournir des soldats pour garder
la gare et les lignes.
Dès neuf heures du matin, un premier
train partait dans la direction de Foix, por-
tant des militaires, tandis que des détache-
ments étaient également envoyés sur les.
lignes d© Cette et de Bayonne pour garder les
travaux d'art des lignes ©t les aiguilles.
C'est .ainsi que les ponts et les bifurcations
sont occupés militairement sur ces lignes.
Aux environs de la gare d© Toulouse des
postes ont été placés au Viaduc d'Empalot, au
Pont-des-Demoiselles et au tunnel de GuÉhe-
méry.
La gare de Toulouse .elle-même a été occu-
pée militairement dès deux heures de l'après-
midi
Un poste garde le dépôt des machines.
Deux compagnies du 14" d'infanterie, en
tenue de campagne, campent à la gars Mata-
biau et les soldats sont répartis sur divers
points de la gare.
Ils se sont installés 'comme aux grandes
manœuvres et dans certains coins de la gare
des foyers ont été improvisés où les militai-
res préparent leur repas.
Toutes les aiguilles qui commandent l'en-
trée de la gare de Toulouse, depuis le pont de
Raynal jusqu'au pont de la Colombette, sont
gardées par quatre hommes.
La gare Saint-Cyprien elle-même est occu-
pée par un détachement d'une trentaine
d'hommes. Le 14° d'infanterie a fourni trois
compagnies pour ces services.
A Toulouse, les régiments sont consignés
et prêts à se transporter sur les points où on
demandera leur concours-
Aucune agitation ne se manifeste encore
chez les employés des eheanins do fer.
t Qïâfcun des groupements du parti, y est-il
dit, s'efforcera, par des réunions, manifes-
tations, adresses de sympathie et de solida-
rité, d'éclairer l'opinion publique et de la
disposer en faveur de ceux qui luttent si
courageusement pour leur pain et le pain rie
leurs familles.
D'autre part, le groupe parleinentalre du
parti socialiste se réunira jeudi, a 10 heures
du matin, pour s'occuper de la question de
la grèves
EN PROVINCE
La grève acclamée
Paris, 12 octobre.
Le ministère d© l'intérieur communique des
dépêches d© Lille, Calais, Hazebrouclc, Abbe-
- ville, Saint-Omer, Beauvais, Lorient, etc., si-
gnalant que partout des réunions ont eu lieu
et que la grève a été acclamée. Des manifes-
tations ont suivi.
LA SOLIDARITE GREVISTE
Crèves en perspective
Paris, 12 octobre.
-"- Il se conf irme que plusMeurs organisations
ouvrières sont prêtes à cesser le travail par
solidarité avec les cheminots.
: Un ultimatum a éié adressé au directeur du
; Métro, aux directeurs des secteurs électriques
et à M. Sartiaux, ingénieur en chef de la
Compagnie du Nord, qui est en même temps
présidlant du consortium des secteurs éleetri-
ques.
Une vive agitation se manifeste parmi les
.syndicats ries transports, les employés d'om-
Biubus, les maçons et les terrassiers."
bien, Messieurs, s'il ne s'est rien passé dermit
quel acte son chef u-t-il commis ? p a ^zrt'
être abusé d© la parole ? Mais il s'est iùî'«
ment passé que ce chef a observé un mnu :~
m© inaccoutumé. D. pensait que cette rê=ïr ï
lui profiterait. réserve
• Il s'est trouvé que, malgré tout, le malais
a continué. Les équivoques se sont ôpanouieV
Je me demande avec effroi, ce soir =i ^ Noël
Franck-Jay (J. nfcfl); 3. Sneto-n. a
^•placés : V-aMoufce, - „
Une e^ootore. Deux longueur fjfgj^tf »
Mu-tue-1 : gagnant 68, plae^-s - in»»» ^
BemeiiKlado 12. . . y® fran:-; -
Prix J'umiiuaie, handicap liore, P K
mètres environ. - t. î^a^n^Pj-r^^,.
de-Mal, à M. W. DaJ-Ung s. S*f
dahon. à M. Auguste Merle Bwîenci»)-
cliei-U, à M. J.-R. Carmicniaiu (W 1
Non placés : Sara, Grimaîdi-
Quatre longueurs. Trois ^SP^T.
Mnteei : gagnant- 15 50; - place»
Valdahon 17.
» tenter tes consciences. J© n© suis pas cet
» homme-là. Je suis trop bon républicain. J'ai
• une trop haute idée d© la Bépublique pour
» recourir h de tels procédés.Je veux la liberté
» entière. Vous avez das boîtes dans vos pu-
» pitres ; vous avez te devoir d© dire si te
> gouvernement au pouvoir est votre gouver-
» nement ; mais quand vous l'aurez dit, il
» aura le droit cte compter sur votre loyauté,
> comme vous pouvez compter sur la sienne.»
» A la presque unanimité, te gouvernement
l a été approuvé- dans ses déolaraUorwa, |
Paris, 12 octobre.
Répartition dans les corps de troupe d'artil-
lerie des élèves admis à l'école nationale su-
périeure des mines en 1910 :
1* Elèves ayant demandé à faire leur ser-
vice avant leur entrée à l'école : 1" régiment
à Bourges, RoviUain ; C, à Valence, Devilte ;
T, à Rennes, Boiloch ; 8', à Nancy, Borde,
Olaret ; 9", à Castres, Frezouls ; 14". à Tarbes,
Dumas ; 15', à Douai, Leolerc ; 16', à Clcr-
mont-Ferrand, Bo.urlier, ir, â La Fère, Godet;
1« - , à Toulouse. Laffargue ; 19", à Nîmes, Ro-
man ; 21* à Angoulême, Greslou ; 23'. à Tou-
louse, Thibaut de Sciages ; 26", au Mans, La-
font ; 27', à Douai, Delannoy.
29", à Laon, Bonnet ; 30', à Orléans, Fouace ;
31", au Mans, Deysime ; 32'. à Orléans, de Ver-
néjoul, Gauehas ; 3i\ à Angoulême, Gochery ;
35', à Vannes, Painvin ; 36", à Clermond-Fer-
rand, Coupri© ; 37*. à Bourges, Roy ; 38', à
Nîmes, de Br.ion ; 46", au camp de Châlons,
Noël ; 48*. à Dijon, Rodhain ; 5G", à Montpel-
lier, Buscailhon ; 58*, à Bordeaux, Sarrarte ;
60", à Troyes, Journée ; 2" de montagne, à
Nice, Arm-inot ; 1" à pied, à Duntoerque, Pla-
teau ; 2" à pied, à Cherbourg, Hougas-; 2* à
pied, au Havre, Tonnes ; 10' à pied, à Toulon,
Gilardi.
2° Elèves ayant demandé à faire leur ser-
vice à la sortie de l'école : 2', à Grenoble, Ton-
merieux ; 3\ h Castres, Salvetat ; 10', à Ren-
nes, Jacob ; 20', à Poitiers, Viney ; 25', a Châ-
^ lons-sur-aïaiiie, iàaint-Oiliivi«r i 33,1- 4 v>oitiers.
FF''" 13
Le Trésor et la Baip • m
F^' *
Le Trésor avait-
compte créditeur :
Ue 8 octobre 1908 de
Le 7 octobre 1909 de
Le 6 octobre 1910 de
i la Banque d©
FER D OBLÊ.^
ans a luuuuoui ""n;,>Aê i'IBJ'."rnis ^
du public que e G^einent J^ofr*
réseau pour 1910 .est actuel^ ^
CHEMIN DE
La Compagnie des chemins w^y -on»;
Orléans a l'honneur; d illustré ,
a
sance
il»
ri-
vent©, au prix de 0 fr of.^u
ques de ses gares,, clans ences
et dans les principales as &*
raires des trama, w-
de tarifs, etc.u
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

, JTOD1 £3 OCTOBRE 1910
, i p, Espmouze
e-moouw, économe du
E r'\rroyos, à Lisbonne,
P. «fffirt U i4rls et s'est aussitôt
S»^^J congrégation «
S de »î£ do Sèvres
des mis-
Il est la
Jée"à Paris qui ait as-
Sr^».maires II nous
'-..'.'v; 5 des événements dont u
X i rte l'après-midi, le Père
1 afin de préparer un
Lit rtni eouvent dont la se-
Sbi^nnréo ; mais sa sortie
Sait Vffiï poursuivi et traqué
H»; de samedi. Il réussit
•ottmee un lirant d0 ce qui
être te nu au
jièe-e et dans la ville
» » fAu soir, une foute
6.^?!^ armés, soldats irregu
ŒT misères, etc. cerna te
aSa lo supérieur. .Le R, P.
&J£oa*ejP£ du scieur
individus
^«fa/'le supérieu
, au ^« la loi>c f u-
€»»^mént sans aucune formalité,
^^futtè Père tomba également,
H» L f n t feté dans te puits de la pro-
'ï^^^émonstration quelconque de
J '«^J n'avait provoque ce massa-
^'.0* P o=f nas une seule arme dans tout
presse maçonnique a menti en
'jLb «r^Siiteux nous retrace ensuite les
u&L\* sont déroulées sous ses .yeux.
^ 5? nous dit-il, entre autres choses
tT* ' L troupe d'énergumènes, soldats,
«*^*Sn«. ces dernières en bonnets
>' 'Tannées (le fusils, conduire a
g^Jà» quelques malheureux vers le
. »*3 31.45-' 507.890 230.615 405.539
K 29.383 srnm 184.792 '436:498 3-42.839
Usi 460.yj3 277.177 123.672 363.329 485.890
Un 38.914 1.074 419.951 359.954 429.085
Iffi 432.497 323.467 60.162 200.597 343.861
108.039 152.02:1 215.272 82.409 325.720
W6 517.075 '1*6.379 54.557 352.523 66.627
JjJ 119.875 208.432 314.007 365.019 268.801
m 45.393 5.383 148.650 46.862 211.583
ISS 77.453 162.05(1 242.764 17.569 75.489
K 146.764 514.309 299.4-42 459.761 529.504
auto 547.701 276.924 340.493 183.641 295.747
UD 125.796 68.782 126.895 503.09S 356.248
11 111628 270.100 16.3S0 40.32 546.357
BC 404.727 403.331 40.052 455.087 246.253
W 83.170 238.037 1.46S 541.273 236.369
8 K.flM 415.492 391.897 59.363 389.594
'V. îfi.399 '415.973 29.978 317.607 534.436
: ."L' FFRI QUE . — Tribunal correniion-
Raji?* *i 7 octobre. _ Les juges ont
'«inm- Wres suivantes :
tir??. D-, 'épouse F..., et L. L...,
- - T- 5"l?»ipées do violences réci-
Heaj^f ^«aniere est condamnée à 25 fr.
:-r^is' 14 «coime est reaxé© sans peine
' -, de Poustbomy, poursui-
' «* condamnée par défaut
I ; ^--Jiue.
œ .-Saint-Hubert, qui ont
K-^wu '',-!'-' 011 «ui» permis soin
--.^i. » ae ib francs, 50 et 60 francs
Uu - - ft
.^/^station. -

•3EUBÎ-13 OCTOBRE 1910
te
Guêvtson du jeune Ckavvot
atteint de TUBERCULOSE P3UB0HAIBH
iflr traitement à base d'Elksir Dupeiji-oux
.Mb lamilit JT, que représente la*"jhotograYure e!»
~ 1 to"liv, est ne eu igo5 et habite clic*
" ses parents, 4, rue du Moulin-des.
Prés, Paris (i3Brtetes au ci-iipunc
tHiuiJJîtitlst, rue Alsace. 41. •». ..n„». ^ aa «».
ne 3 j % 1B69-1905, ni to. «dations
Emprunte de VlHes (Ville .U, R,^ *> P S ns !- - OUlj^,,.
393 oO. ' a «au 9rjû „ 2*"*^
Valeurs françaises. — Com,„.„- ' * *• *
«up. 31, 850; ObHo-ations r^ OU " d Esioo»..
506; Foncières 1^3 5eo FT"??31*^*. «*
cienr.es 432- Lvon -'1 .1, Vlk^Tr^' °**lRalioRrT_* ï.
sion 3 % an&s ^l* 11 ^^ Sfe ^
anciennes 430 50; Orléafs ^' OWi «atlo^'-, *« "
1340 ; Ouest, obligations 7 ^JZ}?? 3 eï^
î ,%
lHarn de Paris (actions) ex-c^^f^.^
gons-Lils 433 50. ex-coup. 0 agj. Ac ^«iso.
F.^nds d'Etat étrangers — v Vi "
STATUAIRE
23, r ue-Samt- ttàmm, 21
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m EÏ m mm®
Aubes, Surplis, RociieU
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Télâphonn» 103
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1425
1424 !
(193 '
679 ;
660 ,
699 !
S9S ,
893
1270
1272
1123 .,
! îssi '*
1660 . ,
1345 ..
925 ..
Actions Ban-
2200; Verreries de Ca^ 6 Carmj,.
nés 125.
Vaieui-s diverses (AeUons! _
ex_-courp. 60, 22" "
"6 50; Mi.nes a .Mioi ex-coi:
Vgleujs diverse lObligaitions)
Changes. - à,r^ qe w 4 %. 603 aai * a I»
25 23 à 25 26; BerltTSa ^«1 »! Lond.^
CON COURS OEPRi M c Q
A ia race bovine gasconr» i "
1-Kers. «"rugais et Sailss -suN
Les rassemblements „»•
race pour le concoars^ Kï^J* ^»
a ceux qui ont eu lieu tout
aoa *«
tant- d-e succès à Pam^rsXutoSŒ^
Castemau-Magnoac, Saint-Gaudm^ ^I 6 ***.
root lté aUX ^ et heures M
1 A ViiMefranohe-de-Laura,gais t i* '
^P^J1* h ««»s du matin: chkmt,^ 1
2" A Sahes-sur-l'Hers, même joSHV^-
res du soir, champ de foire. ' a 1 ! *»
!ê mardi ig
A Sa^eisssur-rHersV'mêfnèlow 1 '
SuccuaSALES Tarbn.
n ne-) le
rus tirauasubia. i.
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Paj-is-Lyon-Méditerranée tme I 1277 ,
Midi cpt ! 1135 ..
Midi tme \ 1152 ,
Nord cpt i t«42.
Nord tme 1.45 .
Orléans 1340 ,
Ouest 922.
Ouest-Algérien 635 622
Autrichien 815 ,, 813 ,.
Lombards t22
Nord-E3pag.de cpt Jso •• 3i8 50
Nord- Espagne taie o-iî 381
Portugais 370 ,. 370
Saragossa cpt 4^-5 .. 405 ..
Saragossô ....tme 406.» 406 ,.
Compagnie Transatlantique 2i0 .. 22 '
Messageries maritimes 17» .. 172 ,.
Métropolitain tme 583 .. 577
Suez (Sanal inarit.) .......tme 538 i.. 5387 ..
Tbomson-Ilouston 735 .. 780
Société- d'électricité de Paris 5tû«»
Rio Tinto .tme 1712 .. 1716 ..
Charm. Sosnowice cpt 1375 .. 1375 ».
Charb. Sosnowice .tme 138 j .• 1382 ..
Carmaux , ; 2200 .. 2200 ..
OBLIGATIONS
Ville ae Paris 1865 4 % 542 .. ; 540 .,
— 1869 3 % 503 .. ;
— 1871 3 % 403 75 403 ..
— 1875 4 %.. 552 50 550 50
— 1876 4 % 550 .. ; 55 J ..
— 1892 2 1/2 % ?69 75; 3-"0
— 189.',-1--.. i 48.3..
Foncières 1879 507 ,. ! 507 ..
Communales 1880.. 50;,. i 504
Foncières 1883 429 1 4 6 ..
— 1885 473 .. | 471 50
Communales 1891 ». 1 306 ..
— 1892 484. . 433 50
Foncières 1895 48 J 50 480 . .
Communales 1S99 474 .. 47,50
Foncières 1903 5J0 50 50)..
Communales 1906 600 50 5U0 50
Bône-Guelma 421 50 , 420 ..
list-Algérien 420 25; 420 ..
Est 3 % ancienne 43/ .. ; 43 > 50
.Midi 3 % ancienne 43J 50 430 75
Nord 3 % ancienne 435 50: 437 50
Orléans 3 % ancienne 430 ,, ; 431 50
Ouest 3 % ancienne 4i0 i 4 u 50
Ouest-Algérien 420 42 i 75
P.-L.-M 3 % (fusion ancienne) 433 25 4i0
Autrichien 3 % 1" hypothèque 41 i 50 415 "
Lombarde ancienne 233 .. 23
Nord-Espagne 354 ^5 366 '1
Portugais 340 .. 3*0 ,
Saragosse 373 50 37
Panama iots libérés 13 1 .. 13
Suez 3 % 452 .. .. ' .*
Les éleveur® de ladite race peuvent s
ter tours animaux reproducteurs m^S"
BULLETIN MÊTÉOROLOGIQÙÈ
Une dépression aœez imioname^wrey^ù. -
3o nord d» 1 IJurcrpe.
Elle présente des minima de 750 m-illimètr« i
Horde-auix, de 751 miHimètres à YarmorjWi
î r ^ in -»7 tevi .1 n ' t ^ en Russie ; «,
atiteimt 776 nmîljroetres à Moscou
Dn vent est généralement fort sur nos côtes- a
soufflé .
gne, cSu sud-est sur Ja .Méditerranée.
Des pluies sont tombées dans Qo nord et roue*
dé- l'Europe.
En France on a -recueilli 22 minimfrtrcs (IVau i
Oherbourg, 14 à Lorient, 11 à Nantes, 5 ù Paris*
à Glermont, 3 à ClusitteivUle, 1 à Dainkc-qua
Des orages ont édlaiié à PariB, Rjclieiort « i
Bordeaux.
Il est tombé 3 miMimétres d'eau an Pay oe-non* •
1 au Pic du-Midi et t à Bordeaux.
En France des aiverses sont probables aveo siai*
sèment de la température dans l'ouest
«KTIOlW J
Toulouse.,,
Puy-i»-
décemibre, 01 25; 4 premiers, 66! S5. nowfflWc .
Al.coolls. - Couiaiit, 45; prochain, -5 M.
décembre, 42 25; 4 premiers, 43; 4 de nu--
cote eitficiefflé, 45. - , v. . ijocto-
Sucres. - Courant, 31 eto; prochain. 3.^
bre, 31 375; 4 premiers, 31 62o; roux cintes, - ,
-très jets, 39; ralfinés, 73 50.
MARCHÉ DE TOULOUSE^ ^
Blés, ««^^ J'AVir- le ««
bonne
1»
21 à 21 25
kilos.
S?ains grossiers. - Orge g WJa» i- 3
avoins. de 9 25 à_9 75 les M le6 m ti»
10 9:
a'n "75 Tes"75 kilos fèves >\ V^VTr " r*»*
Farines et Issues - MlM w K
extra ou premières 46 fr. ie tmx\^ rfèOo, 80 1
GTaines fourragères. — Graines u
85 fr., les 100 kilos. ^ 4 30 ; sais-
Marché au fourrage. -, Fo'"- o- et X coup»
foin, ire coupa (nouveau) de - V 70-' avoine. '
3 20 à 3 60; païUe blé, 2 40 a »
2 fr., le tout les 50 kUos „ KUos .
Bois à brûler. — 1 50 à 1 5a, les ou
1 S0«
imprimerie spéciale
.M/i-nt • Amédee Bt*-'-'• ,
12 P-eniiMetoii du 13 octobre 1910
"1 Ipiis
PAR
M. AIGUEPERSE
III
Un cruart cThoure plus tard, le tram
.stomoe en face d'une gare lilipiitieinine,
Eltfenîie ouvre rapidement da portière, é%,
tout aussitôt, une dame en deuil, — deuil
d'une élégance Raffinée, — s'approche de
la v%agetfâ©, la main tendue, le sourire
aux lèvres :
— Mademoiselle d'Ernstein, n'est-ce
pas ? Ma nièce ?... Je puis dire, dès main-
îeinanit, « ma chère Paule » ?
Deux baisers très affectueux accom-
pagnent ces mots prononcés d'un ton à
la fois vif et sympathique.
Touchée de cet accueil, la jeune fille
ne peut .répondre une syllabe, et de gros-
ses larmes s'échappent malgré elle de
ses yeuïx.
— Pardonnez-moi, ma tante, balbutie-
t-ëlfle enfin, vous vous monutrez si bonne,
que... mon émotion vous exiprinte ma re-
coininaiissanioe.
Mme d'Ernstein l'eintrame maintenant,
cbsanrt d une voix rieuse :
— Pensiez vous donc que je tenais à
vous coiranaître, à vouas #woir, pour ne pas
.voue aimer ?
Un omnibus s-atienore à l'ombre, ainsi
qu'un coupé attelé de deux beaux ale-
zans suJTveffiés par un cocher d'une rai-
deur toute anglaise.
— Montez, Pauie : Sylvain s'occupera
des bagages et de vos domestiques.
La jeune fille a repris possession d'elle-
même.
Mes domestiques sont de vieux amis,
ma tante, permettez-moi de vous les pré-
senter. Voici Etienne : il avait vingt-cinq
ans lorsque, en pleine battaille, dans un
dévouement qui ne s'est jamais démenti,
il reçut au bras une balle destinée à mon
père. Etienne m'a bercée, amusée, soi-
gnée-, quand j'étais petite. Le général,
Paule et Dieu, voilà ses trois amours.
Seule. !a fidélité de Martine -peut se com-
parer à la sienne. Marthe est ma sœur de
îaiit, ma com.pagne de jeux, l'arme qui a
partagé mes joies et mes souffrances. Jo
réclame pour Etienne et Martine un peu
de l'affection que vous voulez bien me
donner, ma tante.
Sans hésitation, Mme d'Ernstein tend
ia main aux deux serviteur^
— Avec plaisir, dit-elle.
Le geste est aimable, mais la voix man-
que de la chaleur, de l'accent de sincérité
qu'elle avait cinq minutes plus tôt, quand
Mme d'Ernstein s'adressait à sa nièce.
Paule le sent, et pense :
« Ma tante ignore la valeur d'un dé-
vouement à toute épreuve. La domesti-
cité ne compte pas, pour elle. »
— Montez vite, Paule : nous avons une
heure de trajet avant d'être ohez nous.
La -portière refermée, les alezans par-
tent à grande allure sur une route qui
serpente, soit parmi des landes ensoleil-
lées, soit à travers des bois de pins som-
bres et mystérieux. Paufle ne voit rien.
Attentivement, aille écoute Mme d'Erns-
1 terni qui exipMïiua ;
— J'aurais voulu venir vous attendre
avec mon fils et ma fille cadette; mais ma
lettre vous a dit neliemetut ce qu'ils sont
l'un et l'autre : Vivian, un sauvage qui
prend même ses repas dams son a.ppa,rse-
ment. Huguette, une indisciplinée. Ne
s'est-elle pas imaginée que je lui centais
des sonnettes à votre sujet? Selon' elle,
vous êtes une parente pauvre, devant lui
servir de mentor, de dame de compa-
gnie, etc... Aussi a-t-e'le disparu depuis
le déjeuner en apprenattut votre arrivée.
Je vous mets au co^ranl de la situation,
ma chère Paule, pour que rien ne vous
attriste tout d'abord dans l'aecueil d'un
aigri et d'une petite folle.
Sur les lèvres de la jeune fille flotte Un
mélancolique sourire.
Rien ne m'attristera, ma tante; et si je
ne puis avoir la sympathie de mon cou-
sin, j'espère qu'avaint peu de temps Hu-
guette ne me prendra plus pour un Cro-
quemitaine en jupon.
— Elle est si ingouvernable ! soupire
Mme d'Ernstein. L'opposé de sa sœur !
Vous verrez Gilbert© au milieu de juin;
elle vous restera tout l'été avec son mari,
un garçon charmant fort distingué, meï3.u
bre du Jockey-Club, un de nos meilleurs
sportmen. Mouche est à lui.
Le regard interrogateur de Paule se
fixe sur Mme d'Ernstein, et elle répète :
— Mouche ?
— Oh! que je suis sotte ! Les courses
ont eu lieu juste à l'époque où le pauvre
général vous a quittée; donc, vous "ne
pouviez savoir. Mcntche est arrivée pre-
mière, dépassant Faust d'une tête. Un
succès magnifique sur lequel mon
gendre n'osait compter : Faust avait
triomrphé tant de fois ! Mais il faut être
juste : Albert est un jockey hors ligne.
Assez au courant des questions de covjir.
1 sas _ «tie les a entendues traiter si
souvent par les officiers de tout grade re-
çus ohez sôal père
taire de Mo-uche
uile, mais le cha
mie, dé voix, de Mme
cieuse pour el.
, — ce n'tac. pas la vic-
qui inte'reese la jeune
gemei.it de physiono-
d'Emsiein.Gra- acerbe, dur, en
e. Paul
partant de Vivian et d Huguette, le ton,
le regard s'adoueissenit au nom de sa
fille aînée, de son gendre; et. dès qu'il
s agit du succès de la pouliche, des méri-
tes d'Albert.; la femme mondaine se ré-
vèle tout entière dans l'accent plein d'or-
gueil inconscient, dams l'éclat plus vif
des yeux, dans la rougeur subite des
joues k^Tileme-Tt poudrées.
Mme a'Emstein a-t-edlo consckrnoe de
l'étude dont e®© est l'objet ? Peut-être.
Vivement, elle désigne à sa nièce un
grand château qui émerge d'un bois
touffu de chênes.
— « Tourfort ». 11 appartint au mar-
quas de ce nom. Un seigneur moyen âge
un© grande dame ù la fois simple et
fiei-e. un fils, officier de marin© char-
mant garçon, actuellement ici avec un
congé de six mois, composent toute la fa-
mille. A gauche, sur la colline c'est
« Vire-au-Ven,t », habité une partie de
l'été par nos amis : le banquier Derbaud
sa femme, sa belle-sœur, ses neveux, ses
nièces, auxquels viennent se joindre des
escouades de visiteurs. Enfin, nous voilà
sur nos terres. C'est très inculte, de ce
côté. Les gens sont d'une paresse de mol-
lusques, d'un arriéré désciant. Plus loin
les fourrages, le blé donnent d'assez bons
résultais, ce qui n'empêche pas les fer-
miers de se répandre en doléances, d'ê-
tre en retard pour tes paiements Que je
vous trouve heureuse, Paule, d© ne pas
avoir le souci d'une propriété !... Ah !
nous arrivons au parc; saluez Grange^
belle, ma "nièce.
A travers une écttaàrcie, la jeune fille
aiperçoit un© grande et vieille demeure
sans aucun cachet architectural, mais à
laquelle la tourelle flanquée aux deux
exkémétés de la façade donne un air de
château. La position est jolie, riante.
Joli© aussi est la vaste terrasse qui longe
tout le rez-de>ehauissée ; riante aussi est
la parure de fleurs et de feuillage, qui
fait ressembler Grangeballe à une aïeule
cachant son visage ridé sous une gerbe
— J'aime Grangebelle, dit Paufle, très
Madame d'Ernstein sourit.
— Et Grangebelle vous aime. Elle s'est
parée pour vous recevoir, a ouvert toutes
ses cassolettes de parfums. Humez l'air,
c'est grisant.
La voiture venait de franchir rentrée
du parc ; elle roulait maintenant le long
d'une avenue de vieux chênes, tout fiers
de leurs feuilles nouvelles, pour s'arrêter
enfin au bas de la terrasse aperçue au
loin par la jeune fille. .
Les domestiques accoururent, s'em-
pressant .
— Mademoiselle Huguette ? interrogea
Madame d'Einstein, un pli sévère au
front.
— Mademoiselle n'est pas encore ren-
trée.
— Quelle enfant, mon Dieu, quelle...
Madame d'Ernstein n'eût pas le temps
d'achever. Soulevant une des portières
du vestibule, un homme s'inclinait de-
vant Paule.
- Permettez-moi, Mademoiselle, de
vous souhaiter la bienvenue à Grange-
baie, ainsi qu'un heureux séjour parmi
nous.
Avant que la jeune fille ait pu pronon-
cer une syllabe, la portière était retom-
bée, l'homme avait disparu.
— Mon cousin ? questionna Paule.
Madame d'Ernstein parait-
faite. . . ^ ciè^-
- Oui... Je n'esp&raas pas, ^ M-
je vous l'avoue, cet acte de poi-**"
lens chez vous, ma nièce. y#c&i&
Et la jeune fille, en ,!f*^iquV*?
qui conduisait « ohez elle "< ^, „ pa***
eût. préféré ne pa-3 entendre i-, 3,-fc
de Vivian d'Ernstein, ^i^-
lequel il venait de les pronf ^ ^
froid, incisif. Mais elle secoua
impression pénible. , disait -';?.
- Voilà votre appartement, ° ^ ftfs
dame d'Ernstein. Vous nan. ch^T:
et vous, les deux extrenut^^urs *~
donc, vous êtes les deux p«££ m* «»
tourelles, et vous avezJ^de ^îSar.t
trée spéciale : chose cou» 3
eD ait***^.
indépendants ». BeU-^^ gj^r a
l'arrivée de Martine, va vous
ne
1©. \

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- * - 50
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ÉLEWM
Jeudi 13 Octobre ISHO. - 21» Année - N" 6,528.
j^n-ation de grève sur le re-
^.wW^'^îwrnement a tait signer
A Nord, '.eA^ publique un décret
du
_ ta P« s
*» «ment er
dant la
duôuei les 27,350 agems
h? erève, sont places so
du Nos-ci,
us î'auîo-
!S d'accomplir leur service
jSffiln^nt V" chenrinots m.l.ta.-
„„p crève des cheminots, a
LS comité central « 8^- « , e gou verne-
^ iie ilwte t'us Tes P rèseaux à se mettre en
eP «i8 bref délai possible.
hI.mi.!--f= de l'Ouest-Etat, de l'Est ex
l*- ch o»t voté la grève ; mais celle-ci n'est
^•j3Z° X lùt sur le Nord et rOuest-Etet
s trains ne circulent pas dî ou
actes de sabotage de
ive
|a plupart des
jale rte nombreux
'l ae
M «T^ l'igné ïél'éphoniques et ««gW*
sur le Midi eî l'Orléans,
ï» ins ?M-Test calme sur le Midi et l'Orléans
S» ^ures d'ordre et de précaution ont
c* 1 _rj,ure5 ci orare
ou de! r^ar l'autorité militaire.
.4„„Ï mandats d'amener ont été de-
S\të 4 ®L les organisateurs du mouve-
cernes W, Quelques meneurs ont été déjà
ment
gSfp B ..i«iq«e. ^_
u Fallières, parti mardi soir de Bordeaux,
B .M
arr fvéâ Paris sans Rident.
Le cabinet grec est démissionnaire.
voir mr ailleurs, les nouvelles gui nous
ml parvenues à la dernière heure.
*>*>" *
La. grève générale du réseau français,
Itorétéo la nuit dernière pa-r le Syndicat
(lataciaal, est complète sur le Norid et se
parachève sur l'Ouest-Etat. Sur le
P.-L.-M. &ËB aurait reçu des camimen-
ceniem?s d'exécution. L'Est a décidé d'en-
Irer dans le mouvement. Telle est la si-
tuation au moment où nous écrivons. A
flieute où ees lignes tomberont sous ïts
yeux de nos lecteurs, il est possible que
k situation soit devenue singulièrement
ps grave et que des choses aient conài-
èérablemma, empiré.
Tetlœ quelles cependant, elles suffi-
ra a nous faire toucher du doigt l'abou-
tiseenani naturel de la politique républi-
ame. Au point de vue national, tout
s'.DWd. il y a lieu die considérer qu'il
jjy» pas fallu inîus de quarante-huit
MRS pour nous livrer sans déf ense à
«m les entreprises .possibles de l'étran-
Leffet du service de deux ans réduit
« ce mœueint l'armée à une seule classe
me dégrossie par douze mois de ser-
wnni à la frontière, la grève l'a
- Petemesit ouverte au noxd, depuis
^^quô jusqu'à Givet ; elle sera peut-
w..^ danoain matin, béante sur
»»
6cti Vosff-es, du Jura et des
; ^r h gisait aux soldats de Guil-
* •vp.r4^ ap f ?er une Promenade
^m'uiT e i ra '' n Ç aiils . iis n'auraient be-
*** w^a* r ' i S ;ea 'M,es ni d'aéroplanes
»«»^&&, ce,Lte fantaisie. D'ici à
^ %r7hZ ruves nous pourrions
nira f W ]« • tat d'en-voyer un régi-
Inui.ii e dv1*1.^ menacés,
i**» fâé?««v r que les com-muniiea-
* °*d i'p Iques n '«xistent plus avec
S 5 * 9 *»* L,u Ur ^; Vainement le gou-
tefi ^coiffi2 11 fiwreusemeiït réparer
aî»l P 1 r le sabotage. Quelques
^"^nJ 6 Moconteinenit, d'au-
f^n^,,' ^ m«n$ invisibles que
^^enii. I'^ 1 ^ de nouveau la
^PartA1rt/r œuvre ' de trahison ren-
5 L '»iKtifeÎT mm ^ir\ tés innomibra-
^eains' onf^A 'l* P^gandisto
°nt décidément bien tra-
^^ooS 00 ' 8 '.^ 1 ï'ins-
-dor^jsuiteà ses desseins.
Le gouvernement fait onecre lancer des
manda.ts d'arrêt contre les meneurs du
syndicat. Autant de papier inutile ; on
n'arrêtera pas les cent cinquante mille
cheminots de France. Le gouvernement
n'est plus maître de la situation ot tou-
tes ses foudres sont en carton. Ce nest
pas lo moindre danger de la grova que
cette démonstiation pratique de l'impuis-
sance des pouvoirs publics ; ceux-ci, dé-
sormais, sont périmés. Les seuls pou-
voirs encore existante sont ceux du nom-
bre et de la force.
On voit dans quel sens ils s exemen,.
L'intérêt général devient une locution
dénuée de sens. Pour obtenir le relève-
ment de tous leurs salaires, revendica-
tion purement irréalisable dans l'état ac-
tuel des choses, les cheminots suspen-
dent la vie du pays. Dans huit jours, il
n'y aura plus de charbon pour alimenter
les usines, de pétrole pour chauffer les
automobiles, d'approvisionnements pour
nourrir les habitants des villes. Que
faire ? Nous n'en savons rien, mais nous
serions fort surpris si les membres du
gouvernement n'étaient en ce moment
occupés à discuter les termes de leur ca-
pitulation.
En Bourse, on leur prêtait, à oe qu'il
paraît, ce projet de concession : les Com-
pagnies augmenteraient leurs prix de
transport et les cheminots pourraient de
la sorte obtenir une élévation de salaire.
En d'autres termes, le bon public paye-
rait la contribution de guerre. Reste à
savoir si les grévistes se contenteront de
cette satisfaction accordée sous le feu du
sabotage. Leur programme est d'autant
plus illimité qu'il est plus imprécis. Ils
peuvent l'étendre indéfiniment dans
l'ivresse de la victoire. Mais quoi qu'il
en soit, le jour où cette grève aura, com-
me cela est à peu près inévitable, obtenu
gain de cause, un grand changement se
sera produit chez nous.
Jusqu'à présent, lorsqu'on regardait
! du côté du gouvernement, il semblait
qu'il y eût encore là quelque chose.
L'événement semble à la veille de dé-
montrer qu'il n'y a plus rien. La France
appartient aux violents pourvu qu'ils sa-
chent fonder leur organisation sur l'étio-
leuient de l'organisme national. Nous
avons eu le pron-unciamiento des P. T. T
Nous avons celui des cheminots. Nous
aurons celui de l'armée. Pendant ce
temps, le premier ministre, entouré de
convives en cravate blanche, déclare en
visager l'avenir avec confiance et sur des
airs anciens fait un discours nouveau.
Byzance, au moment de disparaître, de-
vait offrir de ces spectacles.
UN SY ML4
VOfflciel du 11 octobre donne les résul
tais des opérations des caisses d'épargne
ordinaires avec la Caisse des dépôts et con-
signations, du 1 er au 10 octobre 1910 :
Dépôts de fonds 3.0-10.968 fr. 22
Retraits de fonds 9.042.068 fr. 98
Excédent des retraits 6.001.400 fr. 76
Les dernières décades se soldaient bien
par des excédents de retraits, mais celui
de la dernière est de beaucoup plus impor-
tent que les précédents.
N'y aurait-il aucune corrélation entre les
derniers retraits et les grèves ? Ne se pré-
parait-on pas à ces dernières en se munis-
sant du nerf de la guerre î
. e ^ez lui T • nous absolument
?^> r ait rkrT ? mistr e de la guerre
ÎW> «TOnf i fi.0 Au surplus, tout ce
ï^eauxir sur l'ensem-
^ï&^qu» d'^t et les
**A r - En casH? a rh ^rieur et à
N4 ^^mit onl Va ? 0î1 ' te gouver-
Ss, Le Wdl î llu de couvrir la
Vf*4eT c& deux l'emporterait
! ^ 0u s n'a, t Pks empiète.
et ^ ns Proibablement

JEUDI 13 OCTOBRE 191S
lerment pour te navra et Versailles oust pu être
expédiés ce ma tin.
A la gare Montparnasse, an contraire, ou
les courriers sont partis, dix flls iaterrompus
Ihier oui pu être rétablis avec l'Est ; quatre
fils dont deux fils avec l'Angleterre, ont été
coupés avec Amiens. Les communications té-
léphoniques sent aujourd'hui un peu meilleu-
res qu'hier. On ne signale d'interruptions
qu'avec les villes de Boulogne, Abbevilte, Mé-
xu, Dieppe,Louviers. Elbeuf, Saint-Lô et Trou-
yille.
L>o même que pendant la grève des postes,
î'inittia.tive privée va venir en aide au gouver-
aiement.
On pouvait voir ce matin, aux environs des
imprimeries, une longue file de puissantes
voitures et de taxi-auïos prêts à partir dans
toutes les directions. Ajoutons oue l'adminis-
tration des postes songe, dans le cas d'une ex-
tension de la grève, à faire usage tics torpil-
leurs et des contre-toîpilteuirs pour assurer le
service de la poste entre les ports du littoral.
Le ravitaillement c!a Paris
Parmi les conséquences les plus sérieuses
de la grève et qui préoccupent le gouverne-
ment., figure en première ligne le ravitaille-
ment de Paris en denrées clé" consommation,
qui s'effectue presque exclusivement par tes
voies ferrées.
Tous les efforts de l'admiufetration se sont
portés sur l'utilisation de la voie fluviale. Un
recensement de toutes les péniches et des re-
Huu-yi&aiia puuvaut être utilisés à cet eîfet
a été effectué, ces temps derniers. Les points
de concentration des trains et des bateaux ont
été fixés. Une fois ces trains formés et char-
gés de denrées, ils seront dirigés rapidement
sur Paris, sous la surveillance de l'autorité
militaire, chargée de garder les ponts et tes
écluses.
Dès aue te besoin s'en Sera sentir, le plan
sera mis à exécution.
Ce matin, aux Haltes centrales, et dans les
marchés de quartier, le mouvement a été très
actif. Aucun arrivage ne s'étant produit par
le réseau du Nord, il en résulte, pour le pois-
son, une hausse de 15 à 20 %.
Dans les boulangeries, il y a des approvi-
sàionneanents : mais il est certain que- si "la grè-
ve se prolonge, on devra, en dehors de la
voie fluvla'e, organiser des trains de ravitail-
lement oti partiront des points suivants : An-
goulême, Saintes, Brest, Granvilte. Cherbourg,
Dieppe et Boulogne.
Une réquisition de ia chambre syndicale
de l'Automobile
Paris, 12 octobre.
La chambre syndical© de l'automobile vient
d'adresser à tous les constructeurs une rècrui-
sition pour leur demander combien ils ont
de voitures disponiPes qui puissent, au be-
soin, être mises à la disposition du gouverne-
ment pour parer aux inconvénient» de la
grève.
Courses supprimées
Paris, 11 octobre.
Par décision ministérielle, tes courses qui
devaient avoir lieu demain à Compiêgne,
sont annulées, te service d'ordre ne pouvant
être assuré.
Pataud entre en scène
Paris, 12 octobre.
M. Pataud s'est présenté dans l'après-midi
à la préfecture de la Seine et a soumis, sous
forme de mise en demeure, à M. de Sol vos,
les revendications déjà formulées il y a deux
mois par tes ouvriers électriciens. On sait que
les électriciens et les employés du Métropoli-
tain so réunissent ce soir pour voir s'il y a
lieu de se joindre au mouvement des chemi-
nots.
Grèves en perspective
Paris, 12 octobre.
H se confirme que plusieurs organisations
ouvrières sont prêtes à cesser te travail par
solidarité avec les cheminots.
Un ultimatum a été adressé au directeur du
Métro, aux directeurs des secteurs électriques
et à M. Sartiaux, ingénieur en chef de la
Compagnie du Nord, qui est en même temps
président du'consortium des secteurs électri-
ques.
Une vive agitation se manifeste parmi les
syndicats des" transports, les employés d'em-
ïiibus, les maçons et les terrassiers.
S o-r- 1© TMor'cl
A la gare du Nord
La situation est toujours la mémo à la gare
du Nord. La gare est gardée militairement.
Une seule entrée, située rue de Maubeuge,
est réservée aux voyageurs. La Compagnie
a envoyé à une certaine partie de son per-
sonnel des mises en demeure d'avoir à re-
prendre te service, afin d'être bien fixée sur
les intentions du personnel et de reconnaître
ceux qui font grève sciemment et ceux qui
sont absents par crainte ou pour une autre
raison.
Le service du mouvement a mis en marche
ce matin une dizaine do trains, au lieu de 70.
Il est parti, à 7 h. 15, un train pour Boulogno
et Calais ; à 8 h. 10, un rapide pour Bruxelles.
. D'autres trains sont partis à 7 h. 55 pour
Soissotis, à 8 h. 30 pour Lille (express), à
6 h. 38 pour Chantilly et Senlis, à 8 h. 45 pour
Beauvais.
La Compagnie espère pouvoir reprendre ce
soir son trafic avec l'Angleterre.
D'autre part, quatre trains venant de diver-
ses directions sont arrivés dans la matinée.
A 11 h. 40, la Compagnie du Nord a fait par-
tir un train pour Beauvais ; à midi, un tanin
pour Calais ; à 12 h. 28, un train pour Compiê-
gne. Elle a pris tes dispositions suivantes pour
cet après-midi : des trains partiront à 2 h. J
pour Amiens, Boulogne et Lille ; à 4 heures
pour Maubeuge et Bruxelles ; à 5 h. 29 pour
Monsourt ; à 6 heures pour la ligne da Lille.
Paris, 12 octobre.
A 2 h. 40, un train contenant plus de 500
voyageurs est parti, à destination de Boulogne
et de Lille. Lê rapide cte Calais a pu égale-
ment être mis en route. Le service est assuré
par des mécaniciens de province.
Sur le réseau
Paris, 12 octobre.
On peut évaluer a 1,500 hommes les effectifs
de troupes employées aux gares des diverses
lignes du réseau du Nord. Les fils d'aiguil-
lage et les signaux sémaphoriques qui avaient
été coupés vers les fortifications ont été répa-
à Boulogne, à la suite d'une réunion tsaue à
la Bourse du Travail. .
A Arras. la situation est également loin de
s'améliorer. De nombreuses défections ont été
constatées au dépôt. Des aiguilleurs et des
hommes d'équipe ont cessé te travail.
Au départ d'Arras, les trains fonctionnent,
mais aucun train de Paris n'arrive. Les au-
tres trains ont de gros retards. Les ouvriers
demandent à être accompagnés pour aller au
travail.
Tous tes gendarmes du Pas-de-Calais dispo-
nibles vont être envoyés à Arras et à Lens.
Paris, 12 octobre.
La propagande intense faite par les ou-
vriers des ateliers auprès du personnel actif
porte 6es fruits. Tourcoing, qui avait résisté
jusqu'à ce matin, a fléchi au point d'amener
la suppression des trains avec la Belgique.
Roubaix a abandonné aussi. Lille maintient
de nombreux départs, à l'heure presque fixe,
grâce à la présence de 70 mécaniciens, sur
400, du dépôt de Fives-Lille.
La location des autos, qui ont été réquisi-
tionnées de toutes parts par l'industrie, at-
teint des prix fantastiques. On offre vainement
500 francs pour un voyage de Lille à Paris.
Dans la région de Lens, te mouvement de
grève s'accentue. le travail reste nul au dé-
pôt et dans les ateliers.
Les chauffeurs mécaniciens, conducteurs et
garde-freins refusent en très grand nombre
de partir. Le personnel de la voie et une par-
tie du personnel de service à l'intérieur de la
gare ont grossi les rangs des grévistes. Les
trains de marchandises ne partent pas.
On parie d'un prochain apaisement (?)
Les bruits les plus rassurants ont couru au-
jourd'hui à la Bourse. En effet, on assurait
que te travail allait reprendre ce soir au Nord,
parce que le gouvernement aurait décidé les
Compagnies à augmenter tes salaires des ou-
vriers en les autorisant par contre à élever les
tarifs de transport. Nous nous faisons l'écho
de ces bruits que nous enregistrons sous ré-
serves.
Sur l'Ouest-Etat
A la direstion
La direction de l'Ouest-Etat a fait ce matin
ïe oonomuniqué suivant au sujet de ia situa-
tion :
« A la gare Saint-Lazare, tes équipes des ou-
vriers des ateliers des Babignoltes sont au
complet.
» Le mouvement de grève tend à se limiter à
la banlieue. Le service des grandies lignes a
été assuré.
» Quelques défections d© mécaniciens et
chauffeurs des grandes lignes se sont cepen-
dant produites. La direction a mis en demeure
ces agents de reprendre leur service. Quel-
ques-uns s'y sont refusés. D'autres sont re-
montés sur leurs machines.
» Parmi ceux qui ont refusé de reprendre
le service se trouve M. le Guovlnic, qui a été
immédiatement révoqué. »
A la gara Saint-Lazare
Paris, 12 octobre.
D'autre part, la gare de Tergnier qui avait
été bloquée, on le sait, par des locomotives des
trains do marchandises, a été débloquée cette
nuit, et le trafic peut so faire actuellement par
Tergnier.
Dans la plupart des gares du réseau, le per-
sonnel de la traction et des dépôts cet presque
en totalité en grève. Les trains de marchan-
dises sont partout arrêtés.
A Douai, ce matin, à 9 heures, une centaine
de grévistes ont arrêté un train qui venait do
quitter la gare des chemins de fer de Cambré-
sis.
Grâce à l'intervention des gendarmes et du
président de la section syndicale, le train a pu
reprendre sa marche queluues minutes plus
tard.
A Lille, où le mouvement prend une grande
extension, un incident grave, dit-on, se serait
aussi produit, mais on n'a encore aucun détail
à ce sujet.
A Calais, le nombre des grévistes a encore
augmenté aujourd'hui ; mais aucun mécani-
cien ni chauffeur n*a suivi le mouvement, ce
qui permet le départ des trains.
_ Lille, 12 octobre.
Le nombre des grévistes a encore considéra-
blement augmente depuis oe matin. Las trois-
quarts du personnel chôme. Les aiguilleurs
ont cessé le travail. Le service d'aiguillage
est assuré par trois sous-chefs de gare. Les
hommes d'équipe sont remplacés par des ccii-
troleaurs. Les trains qui sont maintenus par-
tent avec un retard- important et sans garan-
tie.
A Dunlierque, tes cheminots en grève ne
sont pas nombreux. Quelques visiteurs et tes
chefs de' quai du port ne se sont pas présentés,
ce qui immobilise tes travaux des dockers. Si
la situation se prolonge plusieurs jours, c'est
te chômage complet pour te port. Des quanti-
tés énormes de poisson ne peuvent être expé-
diées et tes bateaux de pêche partent pour la
Belgique
A la gare de Saint-Just-en-Ghaiissée (Oise)
des propagandistes venus de Cambrai ont dé
bauahé tous les employés.
Paris, 12 octobre.
Le personnel des dépôts d'Hénin-Liétard.
ainsi que tous les aiguilleurs, s'est mis en
grève. Une partie des aiguilleurs de Lens et
les cantonniers des lignes de Calais et de Gra-
vellnes ont également abandonné le travail,
.i A Compiègue, des bandes de grévistes ont
parcouru les voies, provoquant de nombreu-
ses détections par persuasion et par la matra-
ét^i^ T r ^° î a -gare- ^5 menaces n'ont pas
^ Ss ^iî?^ rer e , u ba &ane- Les trains,
S^s Ta^vtl ^ bl ; ai ï ,eml -langueur. Deux longueurs.
Mutuel : ffaguiani 29; placés : Adorée a, Botoo-II
13 50.
Prix Alocs, S.O00 francs. 2.3CO mètres environ.- -—
I. Baryte, à M. Michel Lazard (M. Barat); 2. Sa-
fran-III, à M. le comte S. do Olerju- Jit-Tonaerre (G.
Stem), 3. PytliagOite, à M. le baron M. d» Nexon
(G. Bar*hol

sEUDl 13 OCTOBRE 1910
B^oet Mascuraud
discours prononcé hier
• la sui' C , banquet Mascuraud :
U $rWi& militante il» la République.
' ' .«iis V*ïïr injuriés par moi, je ne
v& -fovair ÎV, par quelles .paroles
» 8 i'ai fait mon devoir. Il est
ï-'iil^iû les victoires succédant
: & f t0&3Lt s'élevant au-dessus de
* °? (i MAns confessionnelles, élar-
r^'Sinp^ 1 buvait envisager l'avenir
ï.^Zs *°1?-' ,t grande, une confiance
tflt ^pâoi».P t U ; pays lui avait fait telle
; •:'•,.;:s discours du prési-
'«t«rt^ U 60111 basés sur les purs pi-n-
Je^' » r ?!«abio de ne pas dire ...
'fWs^Si/f 5 ,' moi - W' républicain
'ffiinant in re do Prononcer un mot ex-
'wate-um » Entraient sincère. Ce mot,
' c,: '« licain« i 1 dlsc °urs de Péri
'C C(! ; c'esl , m? oas Çrvateurs ont
»n l sa Damîe S.^rmeur. Nous
1 n^,. la loi l^ aisante Pendant la
S?» la
1 il «rand autres î"ns ce sont
f Ré,
' Paroles presti-
•,- touir.T.vi 1 ^* 11 Pays : ces
S^ h^a*. bai w^ re f, te la rab
•?rainât sonlài^^es elle a
W 18 ^ de rém^^sum à elle.
t^^iuer u
n'est i ^
équivoque et pourquoi
M h'cKt 'î 1 Politiqc
^j,n «e que j'ai pré-
,re répudier le
S^iî? u, »em a e ,J3 ^ ra ' ^ faire
reîn" 6 avec^^T nt Posent, en
î«« o^Portc-r^f ^Vatioan ? PÎ I"
l>i Sft consistera
t-orito lne r ? A ,
j"ju;" ©lros, négociant en vins, a eu
le pied pris on/lro deux deml-muwîs pleins.
Transporté à son domicile, il a reçu les
soins de M. lo docteur Lcubnt, qui a constaté
une contusion du pied pouvant .entraîner une
incapacité de travail de dix jouât», environ.
Après la chute. — L'état de M. Emilien Gail-
lard, la victime de l'accident de Villen -awolle,
reste toujours slalbunaire et mésenie une
certaine gravité. On craint des lésions inter-
nes. La janil'e fracturée au-dessus de la rr-e
ville et à la cuisse a été provisoirement placée
dans une gouttière. Quant à la blessure du
crâne. ©Me serait mains dangereuse qu'on ne
lo supposait tout d'abord.
L'opinion publique juge sévèrement l'équi-
pe de charpentiers qui ont iaslaUé un écha-
faudage aussi iudimeriitaire, non muni d'un
garde-fou indispensable et sans avoir vérifié
Sa résistance que pouvaient offrir les soli-
veaux fixés au mur et supportant tout le plan-
cher.
Voirie. — On nous signale do divers points
do la ville le sans-gêne avec lequel certaines
ménagères jettent sur la voie publique la con-
tenu de leurs cuvettes ou dc-s eaux corrom-
pues, sans ae préoccuper des passants qui
sont éclaboussés.
M. le commissaire de poUice est décidé à
sévir rigoureusement contre les personnes
qui on freindront l'arrêté municipal, interdi-
sant l'évacuation des eaux de toilette par les
croisées.
Stade Athlétique Caiilacoîs. — Réunion ce
soir, à 8 h. J, au café Bories. Questions très
importantes. Préséance i-ndispenyable.
RABAST&NS-SUR-TARN. — Groupe Jeanne-
d'Arc. — La petite soirée réciéative à laquelle
le groupe de Jawnesse catholique de notre
siffle avait c envié tous ses amis, a été eu tout
point oréussio.
ElSe nous a permis, d'abord, d'assister à un
spectacle sain et moral, qui démoniire une
fois de plus de façon évidente que l'on peut
rire et s'amuser décemment, sans faire de ce
qui doit être unie école de mœurs, un vulgaire
élaliage pornographique.
Nous avons vu aussi avec plaisir qu'ils sont
nombreux lies amis des jeunes ; et, oe public
aussi élégant que choisi, qui remplissait la
Salle des catéchismes, a été certainement pour
eux un autre spectacle encourageant et récon-
fortant pour tout leur dévouement à la bonne
cause.
Le présidant L. D... ouvre la séance par un
mot de reimeroiemant au sympathique audi
toire.
Il dit ce que l'on fait au groupe, parle
ensuite de l'extension de l'association et nous
entretient de l'œuvre si intéressante des colo-
nies de vacances. Il rappelle ou'au mois d'août
dernier, deux jeunes Rabastinois du groupe
des .cadets, jeunes élèves de l'école libre à
la Filte (dent l'éloge, au point de vue de l'édu-
cation donnée n'est plus à faire) sont allés
respirer l'air pur et vivifiant de la petite ville
de Gcs.
Oetts allocution, dont nous n» donnons ici
qu'un pâle aperçu, s'est terminé ' par ces
mots s'adressant à tout l'auditoire : o Voû-
tons oui m'écoutez, soyez au dehors les apô
•très de notre œuvre. Faites bien savoir que
notre but est suivant les mois de notre devsie :
Instaurare omnia in Christo, de tout restaurer
dons le Christ ,et cela en préparant une géné-
ration de jeûnas qui saura travailler ûtiîie-
meint au salut de la vieille terre de Franco, en
préparant une jeunesse valEante, ardente et
généreuse, dont lo cri de guerre sera celui
des vieux Francs : « En avant ! pour Dieu et
pour la France ! »
Do nombreux applaudissements ont souli-
gné les principales phrases de cette petite àl-
iocuiion, où l'on sentait passer l'amour de no-
tre jeunesse rabastinoise pour tout ce qui est
grand, noble et beau.
Aussitôt après la séance se déroule ; eÉe
commence par un vibrant salut en vers de
P. DeCaporte, à l'adresse du glorieux Pontife
a nom Pie X, dont les sages enseigne-
ments sont bien ceux d'un piloté sûr et d'un
véritable vicaire du Christ, Ce fut bien cMt
Deux petits monologues, l'un empreint cle
co patriotisme exalté, qu'on trouve à'nos fron-
tières de l'Est, l'autre, d'un esprit de Justice
sont débités avec beaucoup de chaleur pat
deuix jeunes, L. T... et L. V...
Quelques scènes de la comédie de Brneys :
« l'Avocat Patibelin », exécutées par les cadets
ont provoqué les rires et les bravos de l'as-
sistance.
Accompagnés avec brio par le président du
groupe qui,comme nous l'avons annoncé dans
l'Express, vient do remporter un nouveau suc-
cès musical, nous entendons d'aboTd la vo>!x
agréable d'un jeune cadet, E. P..., dans la
Sabotière, de Botnel. Puis, c'est au tour d'un
do nos membres, qui fait en co moment ses
éludes à Toulouse, G. R..., venu exprès de
cette ville pour rehausser l'éclat d» cette pe-
tite fête par aa voix si juste, si claire, si iiar-
monteuise, ajoutée à son répertoire choisi et
à sa fine diction. On ne lui a pas ménagé les
applaudussoments et ce n'était que jusifea
pour récompenser sont talent et son dévoue-
ment,
J. B..., qui excelle dans les rôle® de paysan
peu débrouillard, provoque des éclatements
de rire généraux par la récitation de son mo-
nologue comique intitulé « Marty de Casta-
net » nous donnant, à la fin, lo très sage et
très juste conseil de n'aller à aucun théâtre
si co ntest à un théâtre aimable comme celui
de la Jeunesse catholique.
Quant à la pièce tout à fait d'actualité
lElenc Caporal, le président n'avait nulle-
ment besoin de s'excuser auprès du public
du peu do préparation donnée à la pièce oui
a. été brillamment exécutée. Tous les rôles
depuis le capitaine Rapides jusqu'à Jujube'
le plus simple et la dernière des recrues, ont
été très bien tenus. ^
Pour la leçon morale qui se dégage die ta
Pièce, elle a été donnée par Genna n lé
minarisle disant, à rencontre des^ fdéos révn
lutionnaires du journaliste nouvelle écol,
véritable confiscation a été
Brevet supérieur (aspirantes)'
Sont cléfiiiitivoment admises :
Mllas Albarel, Aurioil, Barom, Rorlan, Bon-
nial'aus, Bordies, Desperon, Escande, l'aiwie,
Fouirmié, Gnilhot, Guiilhot, Joly, Jeanine Mel-
Wés, Joséphine Moitiés, Pons^ PuiiOl, Baynaud,
Rcauingles, Siilpaa, Tailieifor, V48KL
CARGASSONNE. — A la gare. — Cinquante
lioinmes du 143° d «infanterie, commandes par
un capitaine, occupent depuis hiier matin à
11 heiures, la gare de notre ville ot ses abords,
ear pré vision do la grève des cheminots.
Ecolo municipale de dessin. — Les cours do
dessin jimur jeunes filles auront lieu : les
mercredi et samedi., de 5 heures à 6 heures et
demie, comme les années précédentes, à la
mairie (hôtel Gourtojaiine).
L'ouverture aura lieu lo samedi 15 octobre.
Pour las rmisenfattioins des élèves, s'adresser
au professeur, aux heures des cours.
Vagabondage. — Lo nomme Dominique
Goutoret, sujet espagnol, a 6tC trouivo, par les
. "-> i ., ; de service Bouger et Miillhôs, dans un
janliiio irppaii-taiiant à M. Iloininique Jamma,
jardiniiier, dcMBicilté rue du Palais. Cet Indivi-
du était sans ressources, sans aucune pièce
d'-jdanitiité et, de plus, n'ayant pas de diomiculie
Jixe ; il a été arrêté ot conduit devant M. lo
procureur do la Bépublique.
Voyageurs sans billets. — Les nommés Fran-
ieteco Saliip, 27 ans ; Jioaqiiin Torrês. 82 ans,
Francisco Vililer, 18, et Amédée Séder, 82 ans,
tous de nationalité espagnole, ont été déférés
au parquet, pour infraction à la police des
chemins de fer.
Expulsion de nomades. — Hier matin, à 5
heures, une vingtaine die gitanes qui s'étaient
abattus sur Gareassouue depuis deux jours,
ont été invités par les agents de service à
abandonner le terrain de Mme Pafeur, sur le-
quel ils étaient venus s'installer.
Trouvailles. — M. Duplan, entrepositaire des
postes demeurant rna du Mail, 69, a trouvé un
chien fox-terrier blanc, taché de roux, avec
collier et grelot, sans nom.
Société d'études scientifiques de l'Aude. —
Dimanche 16 octobre 1910, réunion mensuelle,
à deux heures du soir.
Journal de la Société Centrale d'agriculture
de l'Aude. — Sommoiire du numéro die juin
1910 :
Procès-ver bal de la séance du 7 mai (Fr.
Fàges-Bonoéry) Le régime des vins et spiri-
tueux. L'évaluation do la propiété forestière
(J. Sicard). Sorties des vins des quatre dépar-
tements au 30 avril et au 31 mai 1910.
i Sommaire du numéro de j uiilet :
Procès-verbal de la séance du 4 juin 1910
(Fr. Fages-Bonnéry). Enquête sur les traite-
ments du mildiou (A. Herviès). La récolte des
foins en temps de pluie (G. Massé et L. D.) ;
Service de la bibliothèque £G. Cazenave).
Kommaire du numéro d'août :
Procès-verbal de la séance du 2 juillet (Fr.
Fages-Bonnery). Amélioration delà race bo-
vine : Concours de Salles-sur-l'Hers, diman-
che 22 mai 1910 (Castel) ; concours de Sais-
sac, dimanche 26 juin 1910 [Jean Castel). Les
vins plâtrés et les vins dis diffusion devant la
cour de cassation. La réhabilitation du vin.
Sommaire du numéro de septembre :
Procès-verbal de la séance du 6 août (G.
Sournies). Vinification des raisins mildiou-
sés ou atteints par la cochylis (A. Gerviès).
Conseils pratiques de vinification (L. Sami-
chen). Sorties des vins des quatre départe-
ments au 30 juin, au 31 juillet et au 31 août
1910.
CAUNES-MINERVOIE. — Succès scolaire. —
Nous sommas heureux d'apprendre le succès
aux épreuves de l'examen du brevet de capa-
cité de Ml'e Anne-Marie Lacazo, notre com-
patriote, élève de la pension Jeanine d'Arc, â
Gareassoinne.
Nos b'en vives félicitations à la lauréate, à
ses parents et à sas dignes maîtresses.
NARBONNE. — Confédération générale des
vignerons. — Prélèvements d'échantillons. —
CuntàniKuH leur tournée d'inspection, nos
agents ont visité, dans la journée dm 10 octo-
bre, les communes de Leucate, Lapu'ime, fcfl-
gean et Roquefort-dcs-tlorhières.
Toujours le même accueil bienveillant leur
a été réservé. Les vignerons ont l'uapnessioin
que ces prélèvements de moûts sont une œu-
vre utile qui sau.egarde'ia, pendant lo cours
de 3a nouvelle année vinioole, leurs, intérêts,
en -môme temps que leur honnêteté ; dans les
pays de consommation on no pourra pius pré-
tendre >**ua vin est forcément du Midi, s'il
est reccmniu mouillé on falsifié. Le casier vi-
niccie, ainsi on partie établi, servira à en-
rayer cortaines pratiques frauduleuses et ai-
dera à réprimer avec efficacité celles qui pour-
ralarat se produire.
Oe travail de prélèvements, que nos agents
ont fait avec beaucoup de tact et de délicates-
se, va prendre fin incessamment ; nous n'au-
rons plus qu'à adresser tous ces échantillons
au ministère de l'agriculture, qui se chargera
de les faine ana'yssr.
— Les vendanges, très en retard dans les Cor-
bières et le Siigeaninai's, ont ouelque peu re-
tardé le prélèvement d'échanitiltons authenti-
ques de moûts dans ces légions.
Mardi 11, cette ^élicale opération qui, nous
en sommes persuadés, rendra de très granids
services au service de répression des fraudes,
s'est effectuée dans les communes do Bases,
Poyriac-de-Mar et dans les campagnes envi-
ronnant Nonbonue et Gruissan.
la . que
faite surd'Eglise" quT'csT la grande éducSe
calh-Se Ct U VéritablG n " ère
Merci à ces jeunes de nous avoir exnrw
ces nobles idées et, une fois die pi,» S
heureux de dire et de constater qu'à Raw
tens, envers et malgré tout, il y a encore- /W
catholiques et d© vrais Français.
to
On spectateur
CASTELNAU-DE-MONTMIRAL. _ Election
au conseil d'arrondissement. -— Sont OOBWO
qués pour le 30 octobre à l'effet d'élire un rrm
sellier d'arrondissement les électeurs du ckn
ton do Castolnau-de-'Mon.tmiraii.
Poiice des chemins de fer. — Hier matin, à
6 heures, trois sujets espagnols. Antoine Ber-
ges, José Ooioma et Gérard© Martin, ont été
retenus au poste, pour infraction à la poiice
des chemins de fer.
Etat civil du 11 octobre. — Naissances, —
Léenoe-Marius Sicart.
Décès. — Gabriel Mayniard, propriétaire, 58
ans.
Publications de mariages. — Pierre Rivère,
ajusteur mécanicien, et Oatherirje^Marie-Jus-
ti-ie Duroh, liisgère, à Narbonne.
Société des pêcheurs à la ligne. — Dams la
derSKère réunion, H a été décide do fixer au
dimanche 16 courant rexcursion-banquet dé-
jà projeté.
A cet effet, les membres sont instamment
priés d'assister à la réimion générale qui au-
ra lieu ce soir jeudi, à huit heures et demie,
au siège de la Société, café des 86-Départie-
mants (2° étage).
Le consalel d'adminisira'tion serait très heu-
reux de voir se rendro % plus gtôâd nombre
possible de sociétaires, afin de POU voir don-
ner à cette fête le plus d'éclat possible.
Le dernier délai d'inscription est Irrévoca-
blement fLxé à ce soir, 10 heures.
Avis aux retardataires, le nombre d'ins-
crits étant déjà élevé, nous prions d'activer,
afin d» facâffltef l'organisation.
TREVILLE. — Carnet nécrologique. — Nous
recevons un nouvel article sur la mort de Mie
de T>revi'llei, que nous nous empressons d'in-
Un deuil cruel vient de frapper l'une des
familles les plus anciennes et les plus véné-
rées de notre région. Ml'e Antoinette de Ca-
louisx do T ré ville nfest plus ; un mal impi-
toyable l'a ravie subitement à l'affection gé-
nérale, dont elle était si digne.
Vendredi dernier, après l'Angélus du ma-
tin, succédait le glas fimèbre. Ce fut dans
tout le village de Trôville unie émotion dou-
loureuse et un cri unanime do regrets, en ap-
prenant la fatale nouvelle die cette mort inopi-
née. S'il y a encore, dans ce siècle, de vains
et trompeurs apparats, des existences privi-
légiées fnd laissent après elles le souvenir do
vertus ot des qualités exquises d'une nobie et
sainte vie, c'est bien colle qu'on admirait
dans !a personne da la regrettée disparue.
Exemple parfait de piété, de grandeur d'âme,
de noble clistiinctioin dans une attrayante sim-
plicité de manières, de bonté oondéscendajn-
te, toute faille surtout pour les petits et les
humbles, tel est. en bien raccourci, le por-
trait mofral de celle qu'on aimait à appeler « la
providence de Tréviille ». Oui. je fais irai a.ppm
niux sentiments de ceux qui l'ont conmuc. cpiil
l'ont approchée, oui ont été les heureux té-
moins do sa charité ! Ah 1 ceux-là ponwraienit
bien diire, et ils sont nombreux ,1e vide qu'el-
le latlisse autour d'elle, et remémorer dans unie
éternelle reconnaissance le bienfait de ses
conseils, do ses libéralités cachées, de ses sa-
crifices do temps, de peines, de paternec inal-
térables, servis quelquefois, hélas ! par le gcs-
to dése.S[>érant do l'imgratitiiide i... Oni.importo 1
fia mort imattenidue a mis spontanément SUT
toute* les lèvres des éloges ct des prières ;
sur tous les yeux des larmes de regrets...
Aussi les funérailles de Mite Auto, m nette (le
Trévil'io ont été lundi, un vrai triomphe, dams
l'ômoitiion générale des cœurs. L'église, îucne-
meniit parée de deuil, ne pouvait conteniir la
fouie de parents ct d'amis qui se pressait au-
tour du cercueil. Oommo un suprême nom-
mage do respect ot d'affection, des mains
amies avaient entouré le Christ qui reposait
sur In dépoullile mortelle dos plus hei'es
fleurs de leur parterre. M. raretiiprêtre de
Gastoinauidury p;résidtuit, assisté do M. lo ctKt-
mésm Ijattorii-Maynliieu, de MiM. les curés de
Tréville, LabéciVle, Issel. Pugiiniiar, Lapomarè-
de, et de M. l'abbé Sstlvy. L'impresàKmnante
cérémonie d'une granidrmesse de « licqtiLiiam »
s'est dâraatée au milieu do plus rciliiguoux ne-
caieillJieimioiiit. A la sortie de l'église, un long
cortège s'est Sommé. Riches et pauvres, sans
distinction, suivaient, tristes ct désolés, le
cha»' funèbre qui emportait dans le silence de
la tombe les biienfaits kirucfflibrabies d'une
âme d'élite.
Nous adressons à la très honorable famule
do Trévill© l'exipressdwn émue de nos plus
douitoureirses symiKitiliies, dons lo deuil qui
l'afflige. le monde peut dire que 'a mort rend
inconsolable. Nous, chrétiens, épris de fol et
d'espérance, nous savons aue la mort ne nous
voile ou'un moment et légèrement les êtres
cle nos chers disparus. Que la prière nous sou-
tienne ; c'est -elle oui, par sa vertu, nous ou-
vre les horizons célestes où nous nous retrou-
verons un jour. A. F.
MONTREAL-DE-L'AUDE. — La cour de la
gare. — Nous annotons à l'administretion
cempétante de la Compagnie du Midi l'état de
la cour de notre gare. Par suite d'incurie,
l'accès en est rendu difficile aux piétons et
aux cyclistes. Tous les galets de rivière et tous
les calcaires concassés qui ont servi à maca-
damiser errent à l'état libre et rendent la cir-
culaSiion pénible.
Les voitures, elles-mêraes. éprouvent un
rotvssbwii5(il tU* oinployvs Unis
cbemiilin» dio fer et des tiuhisrtirtas wimt.iajircà
oommiuinwiiK» l'cn-dire du j'our BUI1Var le coniflit qui vient de surgir saur
différents réseaux ;
» Considérant que la grève actuelle paralyaû
la vie économique ; qm\ par leurs nieruw\s
envers ceux qui revondloruent le droiit an tra
vai',1,

ban marche les cenow^ ^
eBi-ûfffliS à façon. ». i""
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

BO 5 CENTIMES
I
I
Organe ^nofttttea «ie I>éfei»se «octale Religieiise
RÉDACTION ET ADMINISTRATION: Toulouse, Kne Roquelaine, 25
LE NUMÉRO 5 CENTIMES
Treij mois
*T D& ra
rtJ^^S LIMITROPHES
D ^ AIr TEMENTS LIMITROPHES
S60"
ute)
6«r.
7 -
40 -
«I fr.
«3 -
90 -
20 fr-
M -
«o -
artent des l" «t 16 da chaque mois «t sont payables d'avance
•s naneii» «- — — » » -
«o" gimngemeni 4'tMtrcue doit iirt aeeoowagtUe «te M centime*,
ÉDITIONS RÉGIONALES
bat, Aveyron, Corrère, Cantal
Qgfsg^ fft**-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Landes
Tam-et-Garonne, Lot-et-Garonne
Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales
Haute-Garonne. Ariège
Edition du matin spéciale * Toulouse
XXOœXTOLI'XOlN'SI
«ONCES (t- r»@H .
MfcCLAMES —
&CLAHES (*• ftgm) .
MGtLES. ....
«... b Ijaw O fr- 30
.... — 4-50
.... — 2 - »
.... — 3 - »
X^s Annonces et Réclnraos flont reçues dans
i Bureau.*, rua Boquelaûie, 25. 4 Toulouse, et chez tous nos Correspondant».
Jeudi 13 Octobre «19. - 2ii a Année - N" 6,52$. BUREAUX 26. RUE FEYDEAU
gîtS_
. ^A"!aratiorj de grève sur le ré-
,,,wl»d5 ,a ,e goîwrSement a fait signer
u du Mof* e |e°" a Réplique un décret
s-3". 0 «résident c . e ,.'r „, a ! an aeents du Nord,
27,350 _
grève, sont placés sous i auto-
^.eW" 16 " 1 e «? -nus d'accomplir leur service
tfSfeS InWt que cheminots milita.-
S»
Ϋ5 rentrai fie grève des cheminots, à
li^J^ Mesures prises par le gouverne-
cuite dCi ^
3, a i!ÎV :
«'suite o« »" les réseaux à se mettre en
«a* ^j". je"p*lus bref délai possible.
de l'Est et
^•ninots ds l'Ouest-Etat, _
^Tnl voféla grève ; mais^eHe-^g
9*.
m •V^*W~«" précaution ont
S ^Sr l'autorité militaire,
été i« l5SS ^
mandats d'amener ont été dé-
Vin^-**" organisateurs du mouve-
ccrr,è3^ |e . Quelques meneurs ont été deja
mu» ?
• Fallières, parti mardi soir de Bordeaux,
M ;' a rrivé"à Paris sans incident.
Le cabinet grec est démissionnaire,
_>-
voit car aitïeurs, les nouvelles qui nous
parvenues à la dernière heure.
La grève générale du réseau français,
décrétée la nuit, dernière par 1© Syndicat
nal, est complète sur le Nord ©t s©
parachève sur l'Ouest-Etat. Sur le
P.-L.-M. elûe aumH reçu des comimen-
cc-iiiente d'exécution.. L'Est a décidé d'en-
trer dans le mouvement. Telle est la si-
tuation au moment où nous écrivons. A
l'heure où ces lignes tomberont sous its
yeux de nos lecteurs, il est possible que
la situation soit devenu© singulièrement
piu6 grave et crue les choses aient consi-
#rahlemenit empiré.
Telles quelles cependant, elles suffi-
sent à nous faire toucher du doigt raboo>
fewmeiït naturel delà politique républi-
que. Au point de vue national, tout
fabord, il y a lieu de coinsidérer qu'il
Uwa pas fallu plus de quarante-huit
«ces pour nous livrer sains défense à
Mes les en treprises possibles de l'étran-
ger.
L'effet du service de deux ans réduit
«ce moment l'armée à une seul© classe
dégrossie par douze mois de ser-
^iiant à la frontière, la grève l'a
^etement ouverte au nord, depuis
^e^ue jusqu'à Givet ; elle sera peut-
^ iils n'iraient be-
Ï»UT v, l n 8"eables ni d'aéroplanes
tea^, cotte fantaisie. D'ici à
bien être , eur ' es nous pourrions
ment sur i« "etat-d'envoyer un régi-
Le gouvernement fait encore lancer des
mandats d'arrêt contre les meneurs du
syndicat. Autant de papier inutile ; on
n'arrêtera pas les cent cinquante mille
cheminots de France. Le gouvernement
n'est plus maître de la situation ei tou-
tes ses foudres sont en carton. Ce n'est
pas le moindre danger de la grèv? que
cette démonstration pratique de l'imipuis-
sance des pouvoirs publics ; ceux-ci, dé-
sormais, sont périmés. Les seuls pou-
voirs encore existants sont ceux du nom-
bre et de la force.
On voit dans quel sens ils s'exerwn.,.
L'intérêt générai devient une locution
dénuée d© sens. Pour obtenir le relève-
ment de tous leurs salaires, revendica-
tion purement irréalisable dans l'état ac-
tuel des choses, les cheminots suspen-
dent la vie du pays. Dans huit jours, il
n'y aura plus de charbon pour alimenter
les usines, de pétrole pour chauffer les
automobiles, d'approvisionnements pour
nourrir les habitants des villes. Que
faire ? Nous n'en savons rien, mais nous
serions fort surpris si les membres du
gouvernement n'étaient «n ce moment
occupés à discuter les ternies de leur ca-
pitulation.
En Bourse, on leur prêtait, à ce qu'il
paraît, ce projet de concession : les Com
pagnies augmenteraient leurs prix de
transport et les cheminots pourraient de
la sorte obtenir une élévation de salaire
En d'autres termes, le bon public paye-
rait la contribution de guerre. Reste à
savoir si les grévistes se contenteront de
cette satisfaction accordée sous le feu du
sabotage. Leur programme est d'autant
plus illimité qu'il est plus imprécis. Ils
peuvent l'étendre indéfiniment dams
l'ivresse de la victoire. Mais quoi qu'il
en soit, le jour où cette grève aura, com-
me cela est à peu près inévitable, obtenu
gain de cause, un grand changement se
sera produit ohez nous.
Jusqu'à présent, lorsqu'on regardait
! du côté du gouvernement, il semblait
qu'il y eût encore là quelque chose
L'événement semble à la veille d© dé-
montrer qu'il n'y a plus rien. La France
appartient aux violents pourvu qu'ils sa-
chent fonder leur organisation sur Pétio-
lement de l'organisme national. Nous
avons eu le pronnneiamiento des P. T. T
Nous avons celui des cheminots.. Nous
aurons celui d© l'armée. Pendant ce
temps, le premier ministre, entouré de
convives en cravate blanche, déclare en-
visager l'avenir avec confiance et sur des
airs anciens fait un discours nouveau.
Byzamce, an moment de disparaître, de-
vait offrir de ces spectacles.
ajouter qu© comntunioa-
^ ^ de^p lqU€s n'existent plus avec
^«Hsnt fait 11 ', 01 ? -' Vain ««nt le gou-
• ^couirxS, fiévreusement réparer
V%l1s
a-mï/f k sabotage. Quelques
""««a n raccorde nent, d'a.u-
"""«lîes' H£+ P 109 '3 invisibles que
-musent de nouveau la
œuvre de trahison ren-
" complicités innombra-
L'ACTION GOUVERKEluEMTALE
laquelle 1© personnel est consulte, question
qui ne peut être du reste tranotiée que par un
vote dies Cftainbres. .
» Le miiiui'atJW (tes travaux publies a agi en
conformité avec tas déolaratniMis qu'il avait
faites à la Chambre et dont s étaient déclares -j lm ^ tfi . n , S0Uln , Lsa i c , n pèsent SUT les
satisfaits les défenseurs (in personnel. » note mobilisés. Cet article dit : « Sont
M. Briand a termine comme sait :
— Voit'à où en étaient les choses quand,
brusqneinent, la grève a été déclarée, et tout
de suite elle a prits la tournure «g
vez. Des menaces envers les agents fidèles oint
été proférées. De toutes parts, des faits ne vio-
lence se sont produite, des actes ae sabotage,
qui constituant de véritables e-iimes, ont ete
commis. En un mot, le plan de violences pré-
paré et annoncé dans les réunions préalables
par tes instigateurs diu mouvement, a reçu
un commencement d'exécution. Eh ! bien, ce.a i
ne continuera pas. Le gouvernement se trou-
ve en présence, nan d'une eriise, mais je le ré-
pète, d'une entreprise criminelle. Il espère que
l'ilmmense majorité des agents des Compa-
gnies se refusera à se solidariser avec les au-
teurs responsables d'une telle situation.
« Le fiouvea-neiment est décidé à protéger la
liberté du travail par tous les moyens. 11 est
armé par le Code pénal, par la loi de 1845, par
celle de 1881, contre les coupables, l'ai eu l'oc-
casion de mettre dans mon cabinet les délé-
gués qui étaient venus me trou ver en garde
contre leur propre imprudence. Je ne leur ai pas
laissé ignorer qu'eMe les exposait à de redou-
tables ©bâtiments. Ils n'ont pas tenu compte
de mes conseils ni de la bonne volonté dn
gouvernement au service de leur cause. Tant
pis pour eux. »
Y 5 T
L Officiel du 11 octobre donne les résul-
tats des opérations des caisses d'épargne
ordinaires avec la Caisse des dépôts et con-
signations, du 1 er au 10 octobre. 1910 :
Dépôts de fonds 3.040.968 fr 22
Retraits de fonds 9.042.068 fr. 98
Excédent des retraits 6.004.tOO fr. 76
Les dernières décades se soldaient bien
par des excédents de retraits, mais celui
de la dernière est de beaucoup plus impor-
tant crue le6 précédents.
N'y aurait-il aucune corrélation entre les
derniers retraits et les grèves ? Ne se pré-
parait-on pas à ces dernières en se munis-
sant du nerf de la guerre ?
;-Pubi
fendes
L'
caia r^jJ 1 ^ Ie Propagandiste
nt décidément bien tra-
-l v ^Vr?fin îlars '.s,a jugeait l'ins-
ic cT T mi[e h ses desseins,
:Jr e c hez iu; T . nmis > absolument
durait rien " lrmstl1 e de la guerre
WTs avonf ri- ,suipius, tout ce
ZV^k faitlf^ a P° u ' r le m^
^ î^aux i! S-awter, sur rensem-
?e L Stra %iau^ °A 1:Vra ««s d'art et les
faire tu °n m Peu* en mê-
SSf 1 ?- E ^ cas^ a intérieur et à
devrait on? Ulvaai 6r\ r , «en n'éo-nu , heureux pour
K> oitorSf la facilité de dé-
îC>% ^ aiUi : 5i eompliqué
S Si difficulté 'ri^ 3 rien n '^ale
rt grèv « dnl e le remettre en
£tou* jours jf e f Sll 5Plement une
^^^.^.ri; ^^ Prieurs
HfcSlr ^ gIchi dG ^ ant nou s une
' - ; !
1 ar&em ;, 8 don,t ^ vi e des
s^ou* lô côté t, l a,rel es frais
K >mî.^ '!°^ de ia
^•nX 'oudr-a Pe^uivement à la
^n^arpS ploine anarchie
v< sttn 'U le 'tr© m f d " Nm. Ce
^tt^S^.^^ -ul
•v:
p endt
^«nt«, w Plus dange-
par fil Spécial
U SITUATION
Déclarations de M. Briand
En recevant les membres de la presse qui
l'dmterrogeaient sur le mouvement d© la grève.
M. Briand, président du conseil, a lait les dé-
clarations suivantes :
« Ee gouvernemenit ne se trouve pas en pré-
sence d'une grève au sens légal du mot; mais,
par les conditions dans lesquelles le mouve-
ment des chemins de fer a été préparé, tes
premiers notes qui l'ont marqué, Sk se trouve
en présence d'une entreprise crimiaielie de
violence, de désordre et de sabotage.
» Ee mouvement n'a rien de professionnel.
Il est purement insurrectionnel. Il èenappe to-
talement au personnel des chemins de 1er qui
aie tardera pas à s'apercevoir, mais trop tard,
qu'on le conduit aux pires excès. D© queiquè
proteste que tes organisateurs essaient de co
tarer ce qu'ite appellent la grève, pour la
justifier devant l'opinion publique, ils n'y
reviendront pas. Elle a éclaté, en effet, sans
aucune raison, au lendemain mtege d'une en-
trevue que les délégués de la Fédération des
chauffeurs et mécaniciens et du Syndicat na-
tional des c-hemims de 1er avaient eue avec le
miniistre des travaux publics et moi-même
dans mon cabinet. »
M. Briand rappelle ensuite les circonstances
déjà connues de cette entrevue. 11 ajoute :
— Nous avions fait toute diligence auprès
des directeurs des Compagnies pour que fus-
sent accordées iimnédiaitement toutes les amé-
liorations justifiée* réclamées par lo person-
nel, surtout au point d© vue des bas salaires.
» Oes améliorations étaient examinées dans
les différentes Compagnies. Déjà à l'Est, au
Nord, à l'Orléans, au P.-L.-M., des satislac
ttons venaient d'être accordées, et je crois sa^
voir que parUdilièrement sur l'Orléans, une
lettre de remerciements avait été adressée ou
directeur.
» Mais ce n'est pas tout. Au ministère des
travaux publics on avait consulté les organi-
sations syndicales relativement à l'organisa-
tion du tiavail, pour permettre an ministre d»
prendre en toute connaissance de cause des
résolutions. 11 attend encore une réponse re-
lativement à la question de la rètroar.Wvite
LES BÉ'JNiûSS
Le meeting de ia Bourse du Travail
Cet apràs-mndi a eu lieu, à la Bourse da
Travail, un grand meeting auquel étaient con-
voqués les grévistes de tous les réseaux."
L'immeuiblie était bondé de la cave au gre-
nier. L'affïuence était telle que îa police avait i
organisé un service d'ordre.
Tous les cheminots et mécaniciens avaient
arboré leurs insignes syndicalistes. Des cen-
taines de ourteuix étaient massés sur les trot-
toirs du bonlevard Magenta et de la rue de
Bondiy.
Au début de la séance, à laquelle assistent
plusieurs membres de la C G. T., M. Fiolet,
secrétaire du Paris-Nord, prend te premier îa
parole. Il déclare que te mouvement sera gé-
néral ce soir. Puis M. Beauvais assure que si
le mot d'ordre syndical avait touché les comi-
tés, le président Falffières ne serait pas à Paris
aujotHxThuii.
Lo ooniiié de l'Etat n'est pas inaotil. Il vient
de prendre toutes les mesures pour faire exé-
cuter les instructions du comité central de.,
grève.
On entend ensuite M. Renault, de l'Etat, qui
vient d'être révoqué. L'assemblée lui fait une
ovation enthousiaste.
— Je ine félicite, dit-il, de voir l'exemple de
solidarité que viennent de donner tes chemi-
nots. A l'heure actufiOte, tout est désorganisé à
la gare Saint-Lazare. L'Orléans et l'Est n'at-
tendent que le P.-L.-M. pour prendre pan au
mouvement.
» Un grand nombre de corporations ouvriè-
res s'apprêtent à nous seconder. »
M. Deloup vient ensuite protester contre les
communiqués faits à la presse par la Compa-
gnie.
Il énumère les principales revendications
qui font l'objet du conflit.
Puis M. Bidamant prononce un véhément
discours. Il déclare que le moment de la lutte
est venu et adresse un appel aux femmes
pour empêcher leurs maris die fléchir.
Il assure que le P.-L.-M. sera en grève ee
soir à 10 heures.
D'a.près les chiffres fournis par le bureau,
95 % des employés du Nord sont en grève.
M. Renaudel, membre du conseil national,
.prie les assistants d'évacuer la salle afin de
permettre aux cheminots qui n'ont pas pu as-
sister à la séance de tenir une réunion.
Lecture est donnée d'un appel par lequel
le comité de grève invite les cheminots à ne
pas répondre à l'ordre de mobilisation. On
applaudit à tout rompre.
A la sortie, une colonne de manifestants se
forme encadrée d'agents et de gardes munici-
paux, se dirigeant vers la rue Ordener, par te
boulevard Magenta. On chante l'Action syn-
dicale des Cheminots et l'Internationale. Il
n'y a pas cependant d'incn'idents.
Avant d'arriver rue Ordener, la colonne se
disperse dans les cafés des boulevards et la
rue OignaacouTt.
Quelques cheminots qui ne s'étaient pas
joints à la colonne ont tente de se diriger
vers les différentes gares, pour débaucher
leurs camarades encore au travail. De* agents
et des gardes répomliicains tes ont dispersés,
non sans qu'il y ait eu quelques bouscu.'ades,
notamment sur la place de la République, qui
a été déblayée.
Voici l'ordre du jour voté à la fin du mee-
ting de cet après-midi :
» Le gouvernement, dès maintenant, se jette
aux mesures de violence contre les travail-
leurs des ciienrins de fer. A nos camarades
nous dirons : d'ordre de mobilisation est
illégal, toutes les mesures qu'il engendre avec
lui seront elles-mêmes illégales et frappées
die nullité. Le gouvernement n'a pas pense
d'ailleurs, nue la loi du 9 juin 1887 (chapitré
V, article 230) prévoit que tes hommes mobili-
sés ont quinze jours pour répondre à la mobi-
lisation, en temps de paix.
B Ainsi, la mesure gouvernementale est il-
légale. Elle est en même temps vaine car
aucun de vous ne répondra à l'appel qùi im
sera adressé. Aucun de vous ne se laissera
non plus troubler par l'accusation combinée
entre M. Rrianri et M. Sartiaux, que votre grè-
ve est politique et révolutionnaire.
» Ce sont des revendications corporatives
que vous avez élevées. C'est à votre action
corporative, seule, que vous faites appel pour
triompher.
» Camarades, la grève de tous les réseaux
est déclarée. L'opinion publique, qui sait no-
tre misère, est avec vous.
y Vous ne répondrez pas à l'ordre de mobi-
lisation.
> Vive la grève 1 »
— .^-...-w.u ^ «fwnwww*. .r-- — — - i H,l V,, l'iwanL-.uir, »!
.nés retraites gui est à l'étude et a propos cte | tallécs sur le trottoir.
Au comité de la grève
y - „ . Paris, la octobre
,,r°:UViel,le,. re 1 ' 1 'on des employés de
1 Ouest-Etat a eu lieu aujourd'hui, au cours de
laquelle M. Renault, employé révoqué a nrif
nonce un violent discours.' Après lui les au-
tres orateurs ont critiqué viotemmeni te dé-
cret de mobilisation et ont conseille d'v rénn
dre^par l'action directe et la citasse \W%
L'ordre du jour proclamant la grève généra-
ÎS'J^VOté hter par les cheminots au %r-
vice de jour, a ete acclamé. Les assistants m, t
ensuite commencé à retirer leur^te^^âî
..^.}>sdri comité de grève ont arrê
té différentes dispositions pour parer an*
poursuites et aux arrestations qui pourraient
être ordonnées Trois comités secrets o nt; «*
élus et portent tes numéros 1, a et 3 si on -Tr
Tétait tes membres du comité actuel le comwÂ
1 prendrait immédiatement la direction o,,
mouvement. Le 2 remplacerait le 1 et ainsi
de suite Les noms des membres de ces cr>
mites sont tonus secrets.
Le retrait et te pointage des cai",es de grè
ve se fait sans incident aux div«c:

JEUDI 13 OCTOBRE Î91S
teoient pour lo Havre et VersalBes osai pu être i
exDédiés ce matin.
A la gare Montparnasse, an contraire, ou
les courriers sont partis, dis fils interrompus
hier ont pu être rétablis avec l'Est ; quatre
flls dont deux fils avec l'Angleterre, ont été
coupés avec Amiens. Les communications té-
léphoniques sont aujourd'hui un peu meilleu-
res qu'hier. On ne signale d'interruptions
qu'avec les villes de Boulogne, Abbevilte, Mé-
ÏU, Dieppe,Louviers. Elbeuf, Salnt-Lô et Trou-
ville.
De même que pendant la grève des postes,
l'inittiative privée va venir en aide au gouver-
nement.
On pouvait voir ce matin, aux environs des
imprimeries, une longue file de puissantes
voitures et de taxi-autos prêts à partir dans
toutes les directions. Ajoutons aue l'adminis-
tration dos postes songe, dans le cas d'une ex-
tension de ta grève, à faire usage des torpil-
leurs et des contre-torpilleurs pour assurer le
service dô la poste antre les ports du littoral.
Le ravitaillement de Paris
Parmi les conséquences les plus sérieuses
de la grève et qui préoccupent le gouverne-
ment., figure en première ligne le ravitaille-
ment de Paiis en denrées de consommation,
qui s'effectue presque exclusivement par les
voies ferrées.
Tous les efforts de l'administration se sont
portés sur l'utilisation de la voie fluviale. Un
recensement de toutes les péniches et des re-
muj4UteLus pouvant être utilisés à cet effet
a été effectué, ces temps derniers. Les points
de concentration des trains et des bateaux ont
été fixés. Uns fois ces trains formés et char-
gés de denrées, ils seront dirigés rapidement
sur Paris, sous la surveillance de l'autorité
militaire, chargé© de garder les ponts et les
écluses.
Dès eue le besoin s'en fera sentir, le plan
sera rais à exécution.
Ce matin, aux Halles centrales,- et dans les
marchés do auartier, le mouvement a été très
actif. Aucun arrivage ne s'étant produit par
le réseau du Nord, il en résulte, pour le pois
son, une liausse de 15 à 20 %.
Dans les boulangeries, il y a des approvi-
sionnements : mais il est certain que si la gré
ve se prolonge, on devra, en dehors de la
voie fluviale, organiser des trains de ravitail-
lement vision do la déclaration de la
grève à Toulouse.
Le 14° d'infanteriie, consigné dès la veille,
a été appelé h fournir des soldats pour garder
la gare et las lignes.
Dès neuf heures du matin, un premier
train partait dans la direction de Foix, por-
tant des militaires, tandis que des détache-
ments étaient également envoyés sur les
lignes de Cette et de Rayonne pour garder tes
travaux d'art des lignes et tes aiguilles.
C'est ainsi que tes ponts et tes bifurcations
sont occupés militairement sur ces lignée.
Aux environs de la gare de Toulouse des
pestes ont été placés au viaduc d'Empalot, au
Pont-des-D.emoiselles et au tunnel de Guilhe-
méry.
La gare de Toulouse aUe-même a été occu-
pée m-Eitairement dès deux heures de l'après-
midi
Un poste garde le dépôt des machines.
Deux compagnies du 14* d'infanterie, en
tenue de campagne, campent à la gare Mata-
biau et les soldats sont répartis sur divers
points de la gare.
Us se sont installés comme aux grandes
manœuvres et dans certains coins de la gare
des foyers ont été improvisés où les militai-
res préparent leur repas.
Toutes les aiguilles qui commandent l'en-
trée de la gare de Toulouse, depuis te pont de
Raynal jusqu'au pont de la Colombette, sont
gardées par quatre hommes.
Dans l'après-midi, les troupes du 14' de
ligne ont occupé militairement certains points
de la vote ferrée et tes postes d'aiguillage de
Saint-Agne et de la bifurcation de Portet-
Saint-Simon.
La gare Saint-Cyprien elle-même est occu-
pée par un détachement d'une trentaine
d'hommes. Le 14' d'infanterie a fourni trois
compagnies pour ces services.
A Toulouse, les régiments sont consignés
et prêts à se transporter 6irr les points où on
demandera leur concours.
Aucune agitation ne se manifeste chez les
employés des ethemins de fer.
Tous se rendent au travail comme cte cou-
tume. L'impression que l'on recueille est ce-
pendant que si ia grève est imposée ils la su-
biront à ooiitre-cceuir
. Aussi panse4-on, dans les milieux bien in-
formés, que te Midi ne go mettra pas en grève,
du moins à Toulouse.
; Les adhérents au syndicat pour la section
,de Toulouse n'ont point paru jusqu'ici manii-
'fester beaucoup d'ardeur pour un mouvement.
C'est ainsi que dimanche dernier, au grand
meeting des cheminots du Conservatoire, il
n'y avait pas deux cents employés du chemin
de fer sur plus de mille auditeurs.
A ia. Bourse du Travail, où nous nous som-
mes rendus, on n'a pas vu de groupements de
cheminots pendant la journée.
Le bruit avait couru qu'une réunion se
tiendrait dans l'après-midi, dans un endroit
caché, mais cette réunion n'a pu avoir lieu.
Il est, du reste, matériellement impossible de
toucher par convocations les intéressés dans
un laps de temps aussi court.
D'autre part, si l'ordre de grève arrive de
Paris ou de Bordeaux, celui ou ceux qui sont
qualifiés pour te recevoir et te transmettre,
en seraient empêchés, puisque actuellement
Us sont hors de Toulouse, sur leurs machi-
nes.
Le secrétaire de la section de Toulouse est
éga'ement absent et ne rentrera que tard dans
la nuit.
; A la gare on, se montre très réservé dés
qu'on parte de probabilités de grève et des
mesures à prendre au cas de cessation du tra-
vail.
Cependant, on a envisagé la- possibilité d'as-
sniresr les services et tous tes départs de trains
si te, moyenne des grévistes chaniffeurs ne dé-
passait pas 10 % du contingent
Sur le réseau
Bordeaux, 12 octobre.
Dès la première heure, ce matin, toutes
tes gares ont été gardées militairemen-t, ainsi
que le pont de Cuibzae, où convergent tous
les faisceaux de communications du dépar-
tement Jusqu'à présent, la marche des trains
est normale et aucun insident n'est signalé.
Ton-neins, 12 octobre.
En prévision do la grève des cheminots, un
piquet de soldats du 20' régiment d'infante-
rie -a été envoyé, mercredi, pour garder la:
gare de notre ville.
Montauban, 12 octobre.
La gare de VHitebourbon est gardée par un
piquet d'infanterie.
CastelnaaKlary, 12 octobre.
La gare de notre ville a été occupée oe soir
par une compagnie du 143° d'infanterie.
Une autre compagnie est consignée à la
gare, prête à partir.
Pas d'incidents.
L'occupation des locaux du chemin de fer
s'étst faite sous te regard quelque peu ironi-
que des employés, dans tes rangs desquels ne
pence pas la moindre agitation. pour te
quart d'heure.
Castres 12 octobre.
Un détachement d'artillerie occupe la gare.
Narbonne, 12 octobre.
Une certaine agitation règne parmi tes em-
ployés de notre gare, surtout au dépôt des
machines qui, comme on le sait, est très im-
portant
Les cheminots paraissent attendre, ce soir,
l'ordre général de grève.
Un bataillon du 80 e d'infanterie occupe, la
gare et la ligne vers Toulouse, Béziers et Per-
pignan.
Les voyageurs arrivant de Perpignan nous
annoncent que. la vole de Cerbère à Narbonne
Dans te oas où certains dé ©es jeunes gens
auraient été régulièrement Lncoi-ipcréa "par le
service au reoiuitemen* dans un corps de
troupe autre que cekti ci-dessus, cette affecta-
tion antérieure sera maintenue, et l'angage-
jP«jMga cantratû au titre du corps où ils se
jmài.iujon
T« , , , , , Paris, IS octobre.
iJtL**^ d ? ^v&lon Rouvray est placé, à
dater du 13 octobre, dans le cadre de réserve.
LE MÊRmf AGRICOLE
Paris, 12 octobre
Sont promus officiers : MM. Aspss maré-
St^fPki I/Jfrsu'r-Tfi : Bajac, conseiller
fAh^w,,/ 1 ^ < iltt utes-Pyrénées) Lagarde,
fSfî*£?£ û £ «onserves alimentaires à Vilte-
f rauehe-dô-Ro uerg ue
À ^L^iS^? chevaliers : MM. Dubourdieu,
o\rî T^i^^l {a ft 6t '• te**' docteur-méde-
M^tn.^*^ (Pârs) : r>uia.ls, maire cte
twSf^ë ! £ ers) .^uto. propriétaire-cu-1-
nlT^ à Bfrbazan (Haute-Garonne) ; Hour-
T P ro l> ri étarre à Cessâtes (Haute-Garonne);
Lamouroux agriculteur à Figeac (Lot) ; Lat-
tes, propriétaire à Montrabe (Haute-Garonne) ;
Acier, cuOivaleur, maire d'Isepts (Haute-Ga-
ronne) ; Agar, propriétaire-cultivateur à Mon-
tesqiMeu-Lauragais (Haute-Garonne) ; Batail-
le, propriétaire à Aibi ; Brette, instituteur à
Pecùbonnieu (Haute-Garonne) ; Castex, secré-
taire de la mairie à Aspet (Haute-Garonne) ;
Castex, professeur- au jcouège de Saint-Gau-
/£ ns .; Cauissade, propriétaire à Lasseube
(Haute-Garonne) ; Cax, à Toulouse ; Couron-
ne, ancien maire de Saint-André-Najac (Avev-
ron) ; Gasquet, à Fronsac (Haute-Garonne) ;
Laffage, propriétaire à Ginestas (Aude) ; Las-
combes, secrétaire général de la préfecture
de 1 Aveyron ; Marin, vitioulteur à Lézat
(Ariege) ; Molinter, propriétaire à Auriac
(Haute-Garonne) ; Lavaille, propriétaire-viti-
culteur à Millas (Pyrénées-Orientales) ; Re-
donnet maire de Bouix (Haute-Garonne) ;
Rivière, propriétaire à Frontignan-de-Barba-
zan (Haute-Garonne) ; Vayrette, propriétaire
à Viane (Tarn).
l'Oranttms. s», au p a „ ,
valeurs cl'61ectrlctt H/ 9 *•*>! U .riioras
?3»
?*t
la aaAdflaetf^'i'ÎL Mines
(W'allon).
Le 2" loin
Mutuel : gagnant 13.
Prix Vitmpere, 4,000 francs, i.400 mètres environ
— li Trembley, par Fou-Rire et Tragédie, à M.
Jeaa Darras (G. Stem); 2. Le-Remenda«lo, a M.
FrancJc-Jay (J. Réifl) ; 3. Saob-n, à M. Noël Got
(Paris).
Non placés : VaMouife, Lord-Ccmmon.
Une encolure. Deux longueurs et demie.
Mutuel : gagnant es, placés : TremWeylô 50, Le-
Remejidarlo 12.
Prix Jumilnac, handicap libre, 7.000 francs. 2,300
mètres environ. — 1 Kglantine, par Pertti et Rose-
do-Mal, à M. W. Darling (G. Bartbolomew) ; 2. Val-
clahon, à M. Auguste Merle (Jenoings) -. 3. Saiot-Ml-
chel-II, à M. J.-R. Carmlgaiîtani (Ootteneini.
Non placés : Sara, GriraaMi.
Quatre longueurs. Trois longueurs.
Mutuel : gagnant 15 50; placés : E-glantine 13,
Valdahon 17.
La Mutualité et les Retraites
Paris, 12 octobre.
Le Conseil supérieur de la mutualité, réuni
ce matin, sous la présidence do M. Viviani,
a, sous réserve de légères modifications, don-
né un avis favorable aux avant^projets de
Téglementation publique pour l'application
cte la loi des retraites ouvrières.
iffltâifil
de nomination approuvé par w
droit ? Comment avoir *aW& cette «L2
tance qui me paraît illégale ?
, î;'n^^
l c aiV ?o? ?it dans nos numéros ites
3 janvier 1909 et 31 jœfifet dernier, que les ar-
rêtes par lesiqueliS les maires nomment de»
agents communaux, ne sont soumis à aufmie
approbation et que te préfet n'a aucune m*
lute pour les annuler.
Si votre préfet a donné au receveur nvuti.
ctpai l'ordre qu'il dit avoir reçu, ffl a commil
un excès de pouvoir dont te receveur no doit
tenir aucun compte, car il exerce ses fonction*
sous sa responsabilité personnelle (art. 153 de
la loi du 5 avril 1884).
Votre nouveau secrétaire de mairie n'a qu'a
ae présenter avec un mandat régulier ct exe
ger que le receveur municipal lui donne un
motif écrit de refus cte paiement Si ce refus
n'est pas basé sur une raison légale, le seert-
taire pourra civilement assigner le recever*
municiipal en dommages-intérêts. A l'appui du
premier mandat délivré au secrétaire, il faut
joindre .une copte certifiée conforme do &on
arrêté de nomination.
Dans tous les oas, te Bureau de l'Association
des maires de France est à votre cfcpositioti
pour faire auprès du ministre des finance*
tantes les démarches de nature à ramener vo-
tre receveur municipal à I appréciation exacte
de son devoir.
D. — Par suite d'une négligence teak
tuelte et dont plusieurs reproches de ma part
n'ont pu le corriger, j'ai révoqué mon sec««
taire de mairie depuis le 30 juin. Il demande
aujourd'hui au conseil de lui allouer une an-
née de tra.iiem.ant à titre d'indemnité . P?îr
brusque révocation. A-til droit à cette uïuoni-
nité ?. .
R. — Lorsque la révocation est • >aSt0 ^ 1 i
fautes de service, notamment sur une «. "^1
gence hanitueite », il n'est dû aucune îaae»
mité pour révocation, ou. il" ''"r
nité magnifiante (C. d'Etat, 17 juin ««
Leoomte ; il en serait autrement si la T£«
tion était prononcée poux des motifs non i
fessionneis. , , ... „ m»
Mais il imparte, avant de prendre me
sure disciplinaire quelconque contre un «u
ployé salarié de la
niquer son dossier, car te Censed d Ltat »
time que l'arrêté de revocation v>i ^ on '^S
secrétaire de mairie, sans que ^ ££J
complet toi ait été coimminwuo cOT^nr^
ment à l'art- 65 de la toi du 23 avril i.
illégal et doit êti-e annule. & l£S pr cs-
Si donc vous n'avez pas obesrj eu» ^
CMptskxns légales à ce poan* de'
conseiitonis do rapporter votre
vocation et de mandater son J^JT-avie*
L secrétaire, comme si vous w
jamais révoqué. Si, à la state^YvolrTs*
eu outre en gare
Dès la réception de la nw
ÉCOLE DES MISES
Paris, 12 octobre
Répartition dans les corps de troupe d'artil-
lerie des élèves admis à l'école nationale su-
périeure des mines en 1910 :
1* Elèves ayant demandé à foire leur ser-
vice avant leur entrée à l'école : 1" régiment
à Bourges, RovLUain ; 6', à Valence, Deville ;
T, à Rennes, BoUoch ; 8', à Nancy, Borde,
COaret ; 9', à Castres, Frezc-uls ; 14\ à Tarbes,
Dumas ; 15', à Douai, Leoterc ; 10', à Cler-
mont-Feirand, Bouclier, 17', a La Fère, Godet;
18', à Toulouse, Laffargue ; 19", à Nîmes, Ro-
man ; 21". à Angoulême, Gre&lou ; 2-3', à Tou-
louse, Thibaut de Solages ; 26*. au Mans, La-
tent ; 27% à Douai, Delannoy.
29' à Laon, Bonnet ; 30', à Orléans, Fouace ;
3F au Mans, Deysine ; 32'. à Orléans, clo Ver-
néjoul, Gauchos ; 34', à Angoulême, Ccchery ;
35- à Vannes, Painvim ; 3G', à Clermond-Fer-
rand, Couprie ; ST. à Bourges, Roy ; 38', à
Nimes, do Brton ; 40", au camp de Châlona,
Noël : 48", à Dijon, Rcdhatn ; 66* à Montpel-
lier Buscaiihon ; 58\ à BoKleaux, Sarrade ;
GO' 'à Troyes, Journée ; 2" de montagne, a
Nice Armtoet ; 1" à pied, à Dunlcerque, Pla-
teau • 2' à Pied, à cnertxsure, Hong as ; 2" à
pied, au Havre, Torures s 10' à pied, à Toulon,
I Gilaml v
Cahors, iy« y9 | --^ V€a ^ ctanandé à faire l«ur ^ i «S*^*^ UWTW'Û
Bulletin Financier
Paris, 12 octobre.
Arijourd'liul encore, les craintes de ceux qui pen-
saient trouver le marené en viT« dépression, à la
sotie du vote de ta grève générale des cûaminô de
1er, ne se «>M pas réalisées, et les raoins-values, peu
importantes d'auleurs. enregistrées avant l 'ouTer-
ture o£ncieUe de la séance, sur 1^ valeurs les plus
intéressées aux événements actuels, étalent bientôt
atténuées pour disparaître complètement en clôture,
sur le bruit d'une reprise procaaine du travail à
la Compagnie du Nord.
Dans les autres compartiments, on finit égalamant,
en meilleure tendante, saui toutefois dans celui des*
transports, où des bruits de grève om provoqué
quelques réalisations.
Le Rio, notamment, gagne une nouvelle fraction.
L'acompte de dividende serait fixé à 25 siuilings.
En coulisse, les Mines d'or ont eu rrne allure beau-
coup Pins satisfaisante, Londres aya.nt mis quel-
ques bons d'ordres d'acbat en valeurs dirigeantes.
Notre 3 %. lourd au début, s'améliore progressi-
vement par la suite, pour cdôtnrer à 9S 62. Les |
Caisses ont acbeté 37.500 francs ae rente aa eomp-
t
ljes fonds d'Etat sont Irrégnliers. L'Extêrterara
s'alourdit do nouveau a 03 15. taœlis que le Portu-
gais s'avance à 65 *7. Les fonds rosses sont cal-
mes - Oonsoildé, 05 SO, 0 % IW6. 106 05; 4 i 1909, toi
Bonne tenue du SeriM) a Si 70 et du Turc uniûé à
62 85. Brésil, W 15. Bons cle Sao-Pauio, 509 50
Les étabUsseriienls de crédit fléc-bis^ent encore , Crédit Mobilier
714, Au gro*r»e étranger, la Banque ottomane est
seruenue à t>79; Nationale du Mexique tl55
Parmi les Chemins de ter français, le Nord re-
prend un» dizaine cte pointe à 1Ç5S; Orléans, 1340
contre 1335; l« P.-L.-M. demeure? à 1272, L'acompte
à distribuer eus actionnaires dé cette dernière
Oraapasnio pour l'exeje.ice 1810, s'élève ,1 2Q francs,
dcwt 10 à valoir sur le dividende et 10 d'intérêt
pour les Retiens de Jouissance. Cet acompte sera
payé à partir dn 2 novembre.
Les taiemins espagnols sont ealmea t Andalous
835 x Saragcese, 40a ; Nord, de l'Espagne, 3S(
Les craintes d'agitation dans le personnel ramô-
conseîilonis do ^porter votre «"T*! à
vocation et de mandater son tra
l'ancien seorétaire, comme si
jamais révoqué. Si, à la suite j
tton il ne remplit pas son ;^V^±^ Y non-
teafaetton, vous pourrez te QUCTSOB
veau en prenant soin de lua comniinw"
doseiea' avant de le frapper.
Mardi a été cétebré, en ^^wïot^
Anne, le mariage de M- Ancre! » ^rgue-
avocat à la cour d'appel, avec
rite Laurens. Une très nombieus* o r^
assistance était venue .témcJgner ^peUi*
veaux mariés des sentin^nte des/ „
et d'estime dont leurs deux ion-**» son* m
puis si longtemps entourées dé!*-'; ...
I^L mariée, ravissante dans un*. & JX co*
toilette garnie de pom-ts d.^tenf La*
duite à l'autel par son frère J £ hano ir*e
rens, docteur en droit. M- L f épo0*^
salle, en transmettant aux jej" ^ di^V
bénédiction poutificale, sut, o^"^ de , CCC 'MI
d'une parfaite distinction et ^ jootaiÇ-• à
leur retracer tes hautes leçons cnga gr-ac'
passé des deux familles en a j ^
en continuer les traditions, .jjjnonie?
La partie musicale de la ce- e Micb»
admirablement remplie par . îA
SO»
rès et Mite Size. , m^ïïlrinel-
Les témoins étaient, porx de W^g*
Oaze, premier président a la « j-hor.^-'-:;
lier, chevalier cte la Légion a
oncle, et M. Henry.
Tbou-reude : M. Jordain, c^f^M. P^MtffS
à la cour d'appel, son onc» f jt par • i>-
Le service d'honneur était. njynJ^ c
HéraA B ^coV^
^ W Sbrre
PuntouAj'"- &
Paute Laurens, Angèie
garrigue et Vatentme
gnaient MM. Th.
L. A. Pages et Robert oe y?^.-- m nv~r &
Après la cérémoine ^ J e'rGrand- H ° _
cmt couverts réunissait

JEUDI 13 OCTOBRE 1910
devant le monument avec le concours de la
musique de l'Ecole d'artillerie.
Les trompes cle la garnison prêteront leur
concours à cette cérémonie.
A 1 heure, banquet, salde des Jacobins.
16
r7e « l'Officiel »
ta * , rom plies
«i^d'^lnt SL app i,ablipsements pu>
ecclésiastiques du
V a^e'&* brt relevées 13 erreurs ;
tW^eV ^officiel du 28 avril 1909.
''WifnSt mo^Hjs pour dépouil-
At de la minutie ; c'est
*3 ^>«K5»*ert ainsi conçu
« •» ot^U^Burïala^ - Ajouter
* d ^ s. e 'éfé M" bon do les laisser
onalduTourisine
ïfl^Lstrie I
la ma-
,, n£ iustrii
' dixième journée duCon-
m» Htfdinitiative ; une séance
H-': -f^oVl d'Asstaat, dans
fji t** ^ vœux qui ont été
*îe- ^vW*®'^ nar les congressistes,
t*^?* adoP^^ des associations de
,-;•';.;;> rai-Pj^fd-Espogne et du Sud
i**S?»nefl : les sociétés de tourisme,
^^^'v&eurs de commerce sont
. O^fet * V0 L iT favoriser les rela-
»« f* 0 ^. le Congrès décide de
f^^^feon qui aura pour but
Sj^rlJ* «*"£f oe faciliter le rappro-
,X#r les '"dations de tourisme, de
la nécessité de créer, en Es-
^'' Jaets de libre circulation pour
5 ' V hicyclettes et motocyclettes.
V0^ eoiïvernement espagnol autorise
fV. de carnets spéciaux, qu'on pour-
•Ae&*Zr lie libre circulation. »
h^isociacion nucional de fomcnto
1 del turismo de liarcelona.)
r faDS pour les syndicats d'initiative.
?ta teneur du vœu :
. £ municipalités inscrivent dans leur
0*£j subvention aux syndicats a mi-
***?Vmités d* propagande reclus
*Xique, qui ri.-vront en cornacia
-f%^ « annoncer les tocal.t^ »n
> ffionW'^t daiis les publications quoti
^Lodiflaes. nationales ou étran-
brochures 'de propagande, af
wut autre moyen accepte par
^^^^H| "propaganda de Madrid.)
Le des vœux relatifs à la créa-
03és»».a circulaires individuels dans
V.w *; ÎTmiice et le nord de l'Espagne, à
!rsri°tzi'm troisième rail sur les voies
J* ; à la concordance des trains inter-
^M»». » j^mts de contact, à l'améliora-
«*Sœàs Barcelone-Carthagènc par
«nntfmi train hebdomadaire direct et
i» et 2" Casse), en concordance à
"Hfineavec le paquebot d'Oran, et à Bar-
l'express de Paris. »
< f - 0M ai ^' (syndicat d'initiative d'Oran).
» l'issue de la séance les congressistes es
«iXdélégués des municipalités de Ma-
^ SarMoesè, Burgos, ont été invites par
"wmtte l'Université à un déjeuner inii-
1 au Grand-Hôtel. Des toasts ont été pro-
mets L«T le recteur, le représentant de la
SpaÏÏié et le délégué de Madrid,
"tes l'après-midi, tandis que les membres
te congrès des syndicats d'intlative excur-
onnaient en ville", les membres du congrès
(• l'industrie hôtelière tenaient uno séance
K travaux il l'Hôtel d'Assézat.
Plusieurs questions intéressants les hôte
13*s y furent traitées, notanunent la question
ige et de sa répression aussi bien pour
ks pouvoirs publics que pour l'initiative pri
I* I* soir, à 8 heures et demie, dans l'amphi
ttëtre de la salie du Sénéchal, M. Martinet
(liait une intéressante conférence sur les Py
Mes françaises et les moyens de commuai
Éoa et d'excursion.
ta bureau, nous remarquons : M. Car
M Gue-not, M. Feuga ; une foule as-
6 nombreuse de congressistes et do Toulon
tas se pressait dans la salle.
H Martinet nous a parié, par expérience
Pyrénées qu'il a visitées on entier et
Sis particulièrement d'une très intéressante
tatsion «n automobile, aux flancs mêmes
aebaioe., depuis Perpignan jusqu'à Hen-
st là le cours suivi, il y a quelques
««.parles automobilistes de la Coupe
nées et cette année par les coureurs
i ra cycliste du Tour de France,
«te promenade à travers lss pics et les
*est très pittoresque ci M. Martinet en a
wjjtreablernent le charme. Il connaît ton
ft« ' outes ^ Pyrénées et les aime.
W" 1 9u ' u voudrait que cette prédiiec
^wwjçsescursions dans nos montasse*
. wtagee par les touristes du monde en
Vwnoe était accompagnée de pro
.•: PMtographiques, faites par M. Las
•..-M.r C f (ie.s clichés de M. Guénot. Nou
^DIR'I-.V , ] * s si ' tes connus des Pyré
Mianiculiere-meiit ceux do la légion
ftCfÇ** 8 â devenir les deux Transpy
^ï ?L 0t d ? sos ravages, des re
;' ! t *\*W?«er, de nos stations therma-
««îK 8 ?*,'111' reste encore
-'1 n n r ] ?? vls: te«.rs que mériter,,
'jatureU-es. Ce sera l'œuvre des
-native auxquels tous nous de-
M. Catihp'ij * concours.
^.J6 «otu'éS,^ remercié en termes choi-
•-';''-^ttvw?,5 4 l, ' i a àit combien, à
t» m manière de voir et
" J " maée^T^^ d'initiative de notre
Cour d'Appel
'Audience du 1% octobre
Président, M. Bussière ; ministère public,
M. Ducasse ; greffier, M. Andrieu
LES SYNDICATS DE CHASSEURS. — Le Syndicat
des chasseurs de Castres poursuit M. F...,
maître d'hôtel à Lacaune, pour avoir donné à
sas cliente un lièvre m. temps prohibé.
Lo tribunal de Castres déclara l'action irre-
evabte et relaxa lo 24 juin M. F...
La Cour réforme te jugement et décide que
. insertion paraîtra dans un journal do Cas-
tres ; l'insertion ne pouvant dépasser te coût
de 50 francs.
ABUS DE CONFIANCE. — Jean-Marie Salôre, in-
culpé d'abus de confiance, fut condamné par
le tribunal de Toulouse, le 15 juillet, à 6 mois
de prison par défaut. Il fait opposition et la
lour abaisse la peine à 1 mois do prison et a
25 francs d'amende.
Tribunal Correctionnel
Audience du 12 octobre
Président, M. Zegliclci ; ministère public,
M. Escarré ; greffier, M. Bonhomme
LES QUERELLES DE CAFIÏ. — Quatre consomma-
teurs, Edouard A..., âgé de 49 ans, Ismaël
A..., 30 ans, Jean B..., 20 ans, Bertrand ST..,
33 ans. se trouvaient te 20 mars dernier dans
un café aux environs du Grand-Bond. Ils se
prirent de querelle avec te patron et entre
eux. Des paroles, on ne tarda pas à en venir
aux coups, et il eut un certain désarroi dans
te café Les tables furent renversées, les gla-
ces brisées, et les bouteilles se promenèrent
sur le carreau. ., . , . .
La police fut saisie de 1 incident, ct le tri-
bunal condamne aujourd'hui Edouard A...,
à 15 jours de prison; Ismaël A... à 48 heures
de la même peine ; B... et S..., à 10 francs d a-
m-ende chacun. "" " '
BFTOUR DE SUISSE. — Armand Schismes, âgé
de 32 ans, voyageur de commerce, fut pour-
suivi pour vol d'une montre en argent avec
chaîne en or, vol commis te 26 janvier der-
nier, au préjudice de Mme L.., rue Dutemps.
Il fut condamné par défaut te 15 avril, à 3 ans
de priron et à 5 ans d'interdiction de séjour.
Or, Se ismer fut pincé en Suisse, à Genève,
et extradé, n fait opposition au jugement et
le tribunal réduit la peine â 2 ans et maintient
l'interdiction de séjour.
AUTRES AFFAIRES. — Dominique L..., inculpé
de coups et blessures à Lagraulet (Haute-Ga-
ronne), est condamné à 25 francs d'amende
avec sursis.
- Marie E..., âgée de 34 ans, qui a voyagé
sans billet do Bordeaux à Toulouse le V* juin,
est condamnée à 50 francs.
nu'nno tflBfilWletl aura lion le même jour, a feJ**Jg
I>OUT un conce-rt donna lo vendredi li, a 8 »• L '''u
Théâtre du Capitole, et auquel la Societô doit pren-
dre nart. Dai)$ ie Départent
Théâtre Lafayette
Quel brio étourà^ant, qnelto ve-e et V*»** ^^JToT
voix il TBU sont LM cllm»nis flatteurs que la leirttOlWUX du ldt> regimeiu ont
Im & Suc jwuSSint sans compter a la hier leur période d'Instruction par un
84INT-CAUDEN8. — Au 136 territorial. —
clôturé
" rw L m tiîî"
S'yincMtd«Paul,2,F»ub»S Dl>nl».ParU.r'-*',U"
110 ont repris
Dans la soirée, tes communications télégri-
phiaues de Paris avec la province ot l'étran-
trer ont été plus nombreuses qu'à l'ordinaire ;
il y en a eu 123,000 au lieu de 110,000, chiffre
lxa.bituel. Tous les fils télégraphiques avec
l'Est fontioinnent, ainsi que tous tes fils avec
l'étranger.
Seules les lignes téléphoniques avec Trou-
vilio et Douai domeurent interrompues. 700
sacs contenant les derniers courriers des
Etats-Unis et qui demeuraient en souffrance
au Havre, sont lemorqués par la Sein© jus-
qu'à Paris.
Paris, 13 octobre, 1 h.
A mimniit 30. te ministère- de l'intérieur com-
ottunique la note suivante ;
AUTOUR DE LA GREVE
L'interpellation à la Chambre
Paris, 13 octobre.
M. Daniel Vincent, député du Nord, a in-
formé le président du conseil de son intention
de l'interpeller dès la rentrée et de lui deman-
der quelles mesures te gouvernement à prises
à l'égard des Compagnies, et spécialement de
lo. Compagnie du Nord, en vue de prévenir et
présentement de résoudre le conflit prévu,
qui est un désastre pour l'industrie et le com-
merce de la région du Nord.
Le syndicat professionnel des employés des
chemins de fer contre la grève
Paris, 13 ootobre.
Le syndicat professionnel des employés des
cliemins dé fer et . des industries similaires
communique l'ordre du jour suivant :
« Les employés et ouvriers des chemins de
fer, réunis au siège du syndicat profession-
nel pour travailler à la solution de leurs re-
vendications, après avoir examiné la situation
créée par te conflit qui vient de surgir sur
différents réseaux ;
» Considérant que la grève actuelle paralyse
la vie économique ; que, par leurs menaces
envers ceux qui revendiquent te droit au tra-
vail, elle constitue la plus flagrante viola-
tion de la liberté Individuelle, consacrée par
la Déclaration des Droits de l'Homme, base
de la République ;
» Déclarent s'abstenir do tout mouvement
qui, paralysant la vie économique du pays,
constituerait un crime de lèse nation -iprotois-
tont contre te chômage forcé qui leur est im-
posé, et réclament éneirgiquemont des pou-
voirs publics la protection de leurs personnes
et do leurs droits, ainsi que la solution rapide
du conflit. » ,
Les services postaux
' Paris, 13 ootobre.
Des inspecteurs des postes sont partis, hier
soir, pour Périgueux et Limoges, pour orga
niser tes services postaux, car tes employé:
des dépôts ont abandonné leur poste.
SUR LE NORD
A la gara du Nord
Paris, 13 octobre.
Hier sour, a 10 heures ot demie, un incident
s'est produit devant la gare du Nord, près du
boulevard de Denain. Des voyageurs, outrés
de l'avidité do certains chauffeurs d'automo-
bile qui leur demandaient des prix exagérés
pour tes conduire dans des localités éloi-
gnées, ont entamé avec eux de violantes dis
eussions qui ont dégénéré en bousculades
I^s agents ont d-ù intervenir ponT rétablir
l'ordre.
Les réunions
, t - Paris, 13 octobre.
Hier soir, à 1.0 heures, plusieurs oantainos
d'employés de la Ceinture et portiicnliéTeinent
des gares do Vlncenncs et de Charonne (mar-
chandise) ont tenu une réunion dans Ho un
de leur section. Ils ont voté un ordeo du jour
acclamant la grévo générale d^.s cliemiimjts ot
décidant de continuer la lutte avec leuWca-
mar.-idos dos autres réseaux jusqu'à ce qu'ils
aient obtenu complète satisfaction.
Sur le réseau
Lille, 13 octobre.
Une réunion rte pins do 3,000 cheminots a
ou lieu hier à 3 heua-es ; aucun Incident ne
• s'est produit -, la réunion s'est passée avec
calme, mate elle s'est prononcée pour la grève
à outrance.
SUR L'OUEST-ETAT
A la gare Montparnasse
I.e mouvement de grovo s est étendu, hier
soir, à, la gare Montparnasse. Dix mécani-
ciens ont relusé (te partir, (juatic-vingt-cinq
hommes d'équipe sont absents.
Ce sont tes chefs de service et les soldats
du génie qui tout te service. Los trams do
8 h. a et 8 h. il. se dirigeant vers UranvUto
et. l-ajiniini, ont du être arrèi inhie. lia
sont partis avec une heure da MtfcMt
On prévoit la cessation totale pour demain
matin. Le train de 9 heures lo pool ttroux a
dû être rattaché au train de 10 h. 1/4.
SUR LE P.-L.-M.
A la gare de Lyon
Parte, 13 octobre.
Hier soir, jusqu'à huit lieures un quart, il
ne s'est produit aucun incident à la gare de
Lyon. Le train de Marseille de 7 h. 25, lo Sim-
plon-Express de 7 h. 45, te Stmplon-Itn.mde.
train de luxe, de 8 h. 5 ct le train express de
Clermont-Ferrauil de 8 h. 15. sont partis a
Pneurc normale.
Paris, 13 octobre.
A 11 heures, les divers trains express ou hi-
tenuitionau.x sont partis aux heures fixées
par l'horaire, avec un nouUiro à peu près
égal de voyageurs, lin certain nombre rl'tiom-
mes d'équipe de la Compagnie ont fait défec-
tion, mais on ne signale jusqu'ici, aucun in-
cident susceptible d'amener do la perturba-
tion dans la marche des trains.
Paris, 13 octobre
I/O train do Modane et le rapide de Mar-
seille sont partis luter soir à l'heure nerimile.
la grève devait éclater hier soir sur te P -L.-
M., mais tes mécaniciens devant conduiro les
traîne des grand.es lignes, appartenant au dé-
pôt de Laroche, ont conduit tes machines
pour regagner leur domicile.
Les réunions
Paris, 13 octobre.
Les mêcanfcitens et chauffeurs du P.-L.-M.
ont tenu, hier soir, une réunion, avenue de
aint-Mandé.
Après avoir entendu de nombreux orateurs,
ils ont adapté un ordre du jour dans lequel
ils acclament la grève générale ; ils s'enga-
gent à ne reprendre te travail que lorsque sa-
tisfaction sera accordée tant sur tes revendi-
cations f annulées que sur la réintégration
des militants révoqués pour ta cause syndi-
cale, et cela jur le seul ardre du comité da
grève du syndicat national et de la Fédéra-
tion des mécaniciens et chauffeurs.
A la sortie de la réunion, on disait que la
Compagnie serait disposée à donner satisfac-
tion à ses employés en oe qui concerne tes re-
vendications d'ordre pécuniaire.
Le désaccord ne porterait pins, dans ce cas.
que sur la réintégration des rniliitants.
SUR L'EST
A la gare de l'Est
Paris, 13 octobre.
Hier soir, à la garo do l'Est, les trois quarte
du personnel ont fait détection ; tes trains
partent néanmoins avec un personnel réduit.
Les réunions
Paris, 13 octobre.
Les employés de la traction, mécaniciens
et chauffeurs du réseau de l'Est, réunis hier
soir, ont voté la grève générale.
SUR L'ORLEANS
La grève est votée *
Paris, 13 octobre.
Les cheminots du réseau d'Orléans, réunis,
hier soir, 117, boutevaid dû l'Hôpital, ont en-
tendu plusieurs orateurs, notamment MM. Su-
bra, des postes, Toffin, Reaaudcl, secrétaira
du conseil d'administration du syndicat na-
tional des chemins de fer, Cally, député du
12" arrondissement de Paris. Ils ont adopte
l'ordre du jour suivant :
« Après la grève générale du réseau du
Nord, qui s'étend sur tous tes réseaux, !es
cheminots de Paris-Orléans décident de ces-
ser le travail immédiatement,et engagent tous
les camarades à se joindre au mouvement
pour faire aboutir leurs légitimes revendica-
tions : relèvement de salaires, 1.850 francs (te
début ; rétroactivité de la loi de juillet 11)09.
réglementation du travail, repos hebdoma-
daire, journées de grève payées. »
La sortie s'est effectuée aux cris de : t Vive
la grè ve 1 »
A la gare d'Austeriitz
Paris, 13 octobre.
A la gare d'Austerlitz, le service a fonc-
tionné normalement dans la soirée. Les-trains
à destination de Toulouse, Luchon, Agen, Bor-
deaux, Quiimper sont partis à l'heure. Toute-
fois, on dit. que te train oui est parti à 10
heures 35 s'arrêtera à Tours. Plusieurs em-
ployés des messageries se sont déjà mis en
grève. On craint, de plus, une grève des élec-
triciens, et on prépare des lampes, comme à
l'époque des inondations.
On dit aussi que tes mécaniciens suivraient
dès ce matin, par solidarité, te mouvement
gréviste.
Sur le réseau
Paris, 13 octobre.
Le bruit court, à la gare d'Austerlitz, que
te personnel des gares do Limoges et de Bri-
ve serait en grève.
LÂSOLSDÂBITÉGBÉVISTE
Grève du Métro et des secteurs électriques
Pans, 13 octobre.
Les employés et ouvriers du Métro et les
ouvriers des secteurs électriques parisiens,
réunis à la Bourse du travail, ont aaoptè,
hier soir, l'ordre du jour suivant :
Le conseil d'administration et la commis-
sion executive du syndicat dos employés et
ouvriers du Métro, après avoir examiné là
situation faite au personnel par te directeur
la Compagnie, qui se refuse systématique-
ment à examiner et à solutionner les revend*
cations qui lui ont été présentées te 3 août
dernier, constatent qu'il ne reste pins qu'un
moyen pour aboutir : la grève générale im-
médiate.
Pour sa réalisation, tes employés dési-
gnant leur mandataire qui est chargé de dé-
terminer l'heure à laquelle le travail devra
être arrêté, et cela d'un commun accord avec
les secteurs électriques.
Que tous se tiennent prêts au signal qui
leur sera donné. Lo moment est. grave.
De la cohésion, de la solidarité de tous dé-
pend la vlctairo cte nos justes et légitime**
revendications. »
L'opinion générale est que la grève du Mé-
tro et des secteurs électriques éclatera au-
jourd'hui.
La grève des maçons
Paris, 13 octobre.
Les maçons, réunis, hier soir, dans une sal-
le, place de l'Observatoire, ont voté la greva
générale pour co matin jeudi.
S
INCI3HÏTS «IL1TM1
L'affaire du capitaine Pernoud
Grenoble, 13 octobre.
Le capitaino Pernoud, de la 11° compagnie
du 30° de ligne, à Annecy, a comparu devant
te conseil de guerre de Grenoble pour refus
d'obéissance au cours des manœuvres, te 13
septembre dernior. à Saint-Eusôbe (Haute-
Savoie), au chef de bataillon Marcel, co-iu-
mandant le service de la 11° compagnie.
Le capitaine Pernoud, dont les soldats
avaient été surmenés depuis plusieurs jours,
fit observer que ce n'était pas leur tour et ne
tint pas compte de l'ordre (te son chef.
I,e conseil do guerre- a acquitte te' capitaine
Pernoud.
LaRâvolutloa e i Partiijil
La famille royale
Londres, 13 octobre.
Mgr te duc d'Orléans a reçu une dépèclta
de la reine Amélie annonçant qu'elle s'embar-
quera avec Manuel II sur le yacit VlCi'itUb
And-Albert dès son arrivée à Gibraltar et qu'ei-
le partira Immédiatement pour l'Angleterre, où
les souverains accepteront l'hospitalité du
•chef de la Maison de France, à Woodinorton.
Pas d'Argent, pas de Suisse"!
*e traduit, en style culinairej
par L
Pas de Liebig, pas de bonne cuisine"!
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

•3ECliï 13 OCTOBRE 1919
Guirison du jeune Chauvot
atteint de TUBERCULOSE P9UH0HAIBB
nar le traitement à base d'Elkùr Dupeyroux
te jè-.>A Camille CHAUVOT, que représente la*-yhotogravur# et»
contre, est nè en 1905 et habite che*
ses parents, 4, rue du Moulin-des«
Prés, Paris (i3-). Il était malade
depuis sa première enfance. Ses
parents le présentèrent à ma con-
sultation un des premiers jours da
janvier igio parce qu'un médecin,
consulte le même jour, leur avait
déclaré qu'il était perdu, n toussait,
crachait, avait vomi du sang à plu-
sieurs reprises et était affaibli. Je
lui trouvai des lésions tubercu-
leuses du a" degré occupant le pou-
mon droit en entier et les deux
tiers inférieurs du poumon gauche.
Après huit jours de mon traitement
à base d'ELIXIR DUPEYROUX
l'enfant allait déjà mieux, et, lè
x6 avril 1910, 11 était guéri. Ses parents m'ont permis de publier son
sas dans le but d'être utiles à leurs semblables.
Docteur Eugène DUPEYROUX,
S, square de Messine, Paris.
~P.-S. ~— Traitement nouveau des Tuberculoses pulmonaire, gan-
glionnaire, articulaire, laryngée, cutanée et osseuse, Bronchites chro-
niques, Asthme, Emphysèmes, Catarrhes, Glandes suppurées ou non,
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nature, Mal de Pott, Laryngites, Extinctions de voix, pharyngites
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jours, même le dimanche, le matin de 8 h. i/a à 10 h. i/a et le soir
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tnents, G&tarrhes, Grippe, AstKme,
pour se fortifier les bronches, Festomac et la
poitrine, il suffit da prendre à chaque repas
deux e©UïïES IslVOSIEMMEIS do
SaousTiB-PERRET. — 3 îï. le O. toutes pUarmacieS
3% ••
3 % amortissable
Dette tuais, oblig. 3 9
ConsoUdés anglais ,
Consolidés anglais
ArgentiDe 5 % 1886
Autriche 4 % or (10 flor.)
Lots du Congo
Egypte unifiée
Espagnole extér
Espagnole exter
Haïti 1875
Haïti 1875
Hongrois 4 %
Italien 5
Italien 5 %
Portugal 3 %
Portugal 3 % ••••
Eusse 4 % 1867-1869 ,
— 4 % 1880
— 4 % 1889
_ 4 % 1390
— 4 % or 1893
_ 4 % or 1894
_ 4 % cons. 1" et 2* série
— * % 1901
— 3 % or 1891
— 3 % 1896
— 3 1/2 % 1S94
— 5 % 1906 tout payé
— 4 1/2 % libérés.--.
Dette ottomane unifiée
Ottomanes priorités..- - |
Douanes ottomanes. I
A.CTION3
Banque de France... - cpt
Banque de France -tme
Banque Paris
ComptcriT d'Escompte.
Crédit Foncier...., -
Crédit Lyonnais.—.. - cpt
Crédit Lyonnais tme
Société Générale........
Banque- ottomane... cpt
Banque ottomane— — • Une
Bône-Gttetma ........... ..-«——cpt
Bône-Guelma .,..——— tme
Est-AJgéjien ... — cpt
Est-Algérien tme
Est - cpt
Est tme
Paris-Lyon-Méditerranée cpt
Paris-Lyon-Méditerranée tme
Midi cpt
Midi ... tme
Nord — cpt
Nord Une
Orléans
Ouest
Ouest-Algérien
Autrichien ...
Lombards
Nord-Espagaa cpt
Nord-Espa,gM tme
Portugais ,
Saragosse cpt
Saragosso tme
Compagnie Transatlantique.
Messageries maritimes
Métropolitain tme
Suez (Sanal marit.)—. .....une
Tnomson- Houston -
Société d'électricité de Pajis
Rio Tinto tme
Charm. Sosnowice cpt
Cbarb. Sosnowice. — ...tme
Carmaux .»r—
OBLIGATIONS
Tille oe Paris 1885 4 %
— 1869 3 %
— 1871 3 %
— 1875 4 %
— 1876 4 %
— 1892 2 t/2 %
— 1894-18% 1 1/2 %
— 1894-96 2 1/2 % quart
— 1898 2 % quart
— 1899 2 %
— 1904 2 1/2 %
— 1905 2 3/4 % ......
Communales 1879—...... . — .—.——
Foncières 1879 —
Communales 18S0 .............
Foncières 1883 —
— issa
Communales 1891
— 1S92
Foncières 1895
Communales 1899 ..
Foncières 1903
Communales 1S06
Bône-Guelma
l-;si-Algérien
Est 3 % ancienne
Midi 3 % ancienne
Nord 3 % ancienne
Orléans 3 % ancienne
Ouest 3 % ancienne
Ouest-Algérien
P.-L.-M 3 % (fusion ancienne)
Autrichien 3 % 1" hypothèque
Lombarde ancienne
Nord- Espagne
Portugais
Saragosse
Panama lots libérés
Suez 3 %
cou ai
FBiCS.
96 70
96 «5
9o 80
(53 50
50 3C
51 50
52J ..
93 10
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102 45
93 50
93 45
245 ..
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65 20
65 30
96 50
93 05
94 80
94 5 i
94 25
91 25
95 50
95 o0
78 90
78 11
86 10
106 ..
100 90
*2 52
433 75
489 ..
COCRS
96 50
06 62
96 60
453
S0 70
525 50
93 05
95 50
102 45
93 20
93 15
245
*95 50
65
65 47
96 10
95
94 40
94 2;
95 ..
94 2;
95 2;
91 7i
78 9
78 10
86
10S 10
103 95
32 85
43i
430
permettant de manger comme avec ses dents nati.
relies, sans aucune gène ni douleur. — Satisfaction
complète, réparations d'appareils: mal faits ailleurs
EXTRACTIONS SANS DOULEUR, plombages, émail.
Tomes opérations à prix modérés. — Bien remar-
quer l'adresser.
Le plus agréable
des Purgatifs.
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{AHàLddu âoJl cfd ôMASJJJ.i G
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4180 ,.
1325 . .
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1135 ..
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815 .,
122 .,
330 .
333 .
370 .
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175 .
533 .
538; .
785 .
510.
1712 ..
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i 138J ..
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360 75
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386 50
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473 ..
398 ..
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474 ..
5U0 50
500 50
421 50
420 25
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43,i 50
435 50
4.1.1 ..
410 ..
42J ..
430 25
411 50
233 ..
3,14 a5
3'.0 ..
375 50
132 ..
452 ..
182J
1425
1424
693
679
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699 \
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893 ,
1270 ,
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813 ,
COURS DES PRUiEg
J 32 * j
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vu
93 25 ?° D ^
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- dont 5Ï
térieure ... - - Y.?^. ^RID
Londres CHANGE
Allemagne
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Espagne (court)...;
Espagne (long)
Buenos-Ayres taij..C""M"
Consolidé ang»^B^s
3 % français 96 . ,.. s±l eu „.
Banq. ottomane.. 17 Egypte" S
BOURSE DE TOULOTTCB
Fonds d'Etat français. _ 3 % ,V,SE
nominatif, 93 56 ; amortissable s» £ Porteor a.
Fonds garantis par le gonvern/^'- - '
Otoligatiocns Tunisiennes 3 % iS.*^??1 franc-»,
car 3 % 1903-19», 92 ^ «3 00 - \.h's
Emcpruiïts des coionies. — obn„,„ '
ne 3 i % 1SS9-1905, 471 50 "^atioite J,-
««.M». 2 %, M; 72T«J°ti?^
^u^JSf^-^^^
50b; Foncières las. 500 £0- itr^f 1 ''-* !:*C. ,
slon 3 % anciennes 430 25- Mi,TrTL.lP5'':s S
pennes 430 50; OrléaS. '^^ T ^Sati^"
1340; Ouest, obligations 3°? ,!? lon3 e.x-con^
litm-n de Paris {la^ 3 eî-c^^S, 45^
gons-Lits 433 50. ex cou©. 9 ^
Uo 40; Egypte unifié C sâï.* ;
\aLleurs étrangères. - BannÛ« v 1 ' K
d Athenea 1-25. ' * ,;> - Acti,
Valeurs diverses (Actions) —
ex-c«,w 60, 2200; Verreries'de --- Imes
M ^j^?^Sa d'ATbi ex-coirp. Cannai* ^naa^
V 238 ^-coufciB
Viaileors diTerses (Obmgaèons)
8a Haute-Garonne 463; Moulin L^^^taent n.
Société Toulousaine â 'E)e~tSi« » Baza cle 4 u,rg, w à Lorient, 11 à Nantes, 5 à Paris «
à Olermont, 3 à Chœuleiviiie, 1 à Dranke'tnu
Des orages ont écilaté à Paris, rtochefort « »
Bordeaux.
Jl est tombé 3 miWimètres d'eau au Puy a^w-rt-
1 au Pic-d,u-MMi et 1 à Bordeaux.
En France des averses sont nrohaWes avec ar.ais-
sement do da température dans l'ouest
HHIIOM j
Toulousa...
Puy-1«- ;j:ua
Plo-ou-vlktt
Perpignan.
53.5
53.5
59.3
OT»Î 8C CIB.
17.3 N'.O.t.f.t. n.
3.2 S. O. a. f. n.
-0.5 S. S. O t.L b.
luirn» ira
M« la «m»
9.îl il.J
s.a tti
'3.1: 1.S
58.3 14.8 S. O. f. p. il-i'
MARCHE DE PARIS Du 12 OCU)Dff.
Farines. — Courant, 38 15; proctialn, SI; **ot-
bre-déeeniibre, SU 90; 4 première, 36 55. „^, 1T-
BUés. - Courant, 2S 15; proch-ain, 27 90: ocreral'e'
décecniiire, 27 85; 4 premiers, 27 CO.
Seigles. — Courant, 17; prochain, 17 !»; noTen^f
décembre, 17; 4 premieirs, 17 S5. „
Avoines. — Courant. 19 20; prochain, 19 ^
vembre-décemibre, 19 2&; 4 premiers, 19 ou.
Lin. — Courant. 103 60; prochain, liH; Dorais
déaeimDre, 101 50; 4 premiers, 34 75 h.
Ccflza. - Courant, 60 75; procuaJn. M. oven-r*
MARCHE EN BANQUE
Etat d'Alagoas 435 .. 1 483 ..
Eriansk 44» . . i
Capa Copper 164 .. | 166 50
De Beers. 427 50 430 ..
Huancbaca 6-.; .. 67 ..
Charbonnage Laviana 4 i 50 47 . .
Syndicat Minier 29 75 30 25
Tharsis 14: 50 1 5 50
CUartered 41 25 42 ..
East Rand 132 .. 13:) 50
Goldfleids i ,8 ,. > 149 ..
May 2i 25
Rand Mines 213 50 215 50
Eobinsoii Gold 245 50 . 24-j
décomibre, ûl 2&; 4 premieois, t£ »• nnT amDr

Organe quotidien de mw********* E»WA««O ^* ««m****?»»*»
^(OMÉRÛ 5 CENTIMES RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, Rue Roquelaine, 25
Sociale
LE NUMÉRO 5 CENTIMES
ES*
0 k. «h
40-
N DSPAATIHHITS UMmorais ,
2£jJ«** ^««s partent dei i- «4 18 «• «hatM mois •» mrt KT»MM *•»•»«•
ÉDITIONS
Lot, Aveyron, Corrèze, Cantal
Htêê-pyrénéos, Basses-Pyrénées, Landes
Ttrn-et-GaroN/19, tot-et-Garonne
RÉGIONALES
Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales
Haute-Garonne. Ariège
Edition du matin spéciale a Toulouse
ANNONCES (*• f«n ,5888
tCLAMES —
tCLAMES (K ptf»)
UCUIS. . . .
i s . 8 fi a s
» S B G e . S 8 fi ï
: S I S S £ 8 î s s
h KM O fr . sa
- i - so
- 2 - »
- S - •
Les Annonces «t Réclames «ont reone» dans
suis Bureaux, rue lioauclaAao. 2t, \ Toulouse at aUez tous nos OoiraSSoacLûilVéi
Jeudi IJ Octobre 1919. - 2i> 9 Annie - N" 6,525. BUREAUX A PARIS 26 RUE FEYDEAU
JA^!-.-ation de grève sur te re-
Al3^' iedi la |e gôuveVneme^ a tait signer
*. du Nor?;„; le la Républicsue un décret
Sf*TlH^'^auel les 27,850 agents DU Mort,
S"" 68 1 w?" 'èwo, sont placés sous l'auto-
» u ,ucll des demain matin, béante sur
Akt o' ,gn ' 6 des Vos>S"es, du Jura et des
S , b 11 Prisait aux soldats de Guil-
2 .} ? opérer une petite promenade
y,^';;
:
* IV français, ils n'auraient be-
Bo» i e dirigeables ni d'aéroplanes
wsser cette fantaisie. D'ici à
: en trïf» heures nous pourrions
fflem &u: , 98 d'état d'envoyer un réigi-
InuiZ ^Wmls menacés.
^sfâl:„ a 2?' uiei ' ^e les communiea
lu „_ , ^'ailîhirtii.ac
Le gouvernement fait encore lancer des
mandats d'arrêt contre les meneurs du
syndicat. Autant de papier inutile ; an
n'arrêtera pas les cent cinquante mille
cheminots de France. Le gouvernement
n'est plus maître de la situation et tou-
tes ses foudres sont en carton. Ce n'est
pas le moindre danger de la grov* que
cette démonstration pratique de l'impuis-
sance des pouvoirs publics ; ceux-ci, dé-
sormais, sont périmés. Les seuls pou-
voirs encore existants sont ceux du nom-
bre et de la force.
On voit dans quel! sens ils s'exeroen...
L'intérêt général devient une locution
dénuée de sens. Pour obtenir le relève-
ment de tous leurs salaires, revendica-
tion purement irréalisable dans l'était ac-
tuel des choses, les cheminots suspen-
dent la vie du pays. Dans huit jours, il
n'y aura plus de charbon pour alimenter
les usines, de pétrole pour chauffer les
automobiles, d'approvisionnements pour
nourrir les habitants des villes. Que
faire ? Nous n'en savons rien, mais nous
serions fort surpri-s si les membres du
gouvernement n'étaient en ce moment
occupés à discuter les termes de leur ca-
pitulation.
En Bourse, on leur prêtait, à ce qu'il
paraît, ce projet de concession : les Com
•pagnies augmenteraient leurs prix de
transport et les cheminots pourraient de
la sorte obtenir une élévation de salaire
En d'autres termes, le bon public paye-
rait la contribution de guerre. Reste à
savoir si les grévistes se contenteront de
cette satisfaction accordée sous le feu du
sabotage. Leur programme est d'autant
plus illimité qu'il est plus imprécis. Ils
peuvent l'étendre indéfiniment dans
l'ivresse de la victoire. Mais quoi qu'il
en soit, le jour où cette grève aura, com-
me cela est à peu près inévitable, obtenu
gain de cause, un grand changement se
sera produit chez nous.
Jusqu'à présent, lorsqu'on regardait
du côté du gouvernement, il semblait
qu'il y eût encore là quelque chose.
L'événement semble a la veille de dé-
montrer qu'il n'y a plus rien . La France
appartient aux violents pourvu qu'ils sa-
chent fonder leur organisation sur l'étio-
leroènt de l'organisme national. Nous
avons eu le pronunciamiento des P. T. T.
Nous avons celui des cheminots. Nous
aurons celui de l'armée. Pendant ce
temps, le premier ministre, entouré de
convives en cravate blanche, déclare en-
visager l'avenir avec confiance et sur des
airs anciens fait un discours nouveau.
Byzance, au moment de disparaître, de-
vait offrir de ces spectacles.
Yves GHUSdifr,
toquaH* le personnel est consulté , g*3*11?*
qui ne peut être du reste tranchée que par m
vote dies cnaanlxres. . 0 _
» Lo ministre des travaux publies a agi «s
conforroiité avec les déctoraltons qu'il ava»
faites à la Cliambre et dorait s'étanemt déclarée
satisfaits les défenseurs diu përeoanflt. »
M Briomd a term-tne comme suit :
— Voira, où en étaient les choses quaaw^
brusquement, la grève a été déclarée et. tout
de suite elle a pris la tournure gufi voua M
vez. Des menaoee envers les agents ,^*',« n *
été proférées. De toutes parts, des J^r" .
leriice se sont prodiuiiits, des actes œ saw>t

mvm 13 OCTOBRE IMÔ
lement pour le Havre et Versailles ont pu être
•xocVi-lés ce matin. , ,
A la trare Montparnasse, au contraire, ou
TAS courriers sont partis, dix fils interrompus
vfi^r ont pu être rétablis avec 1 Est ; quatre
«i« dont deux Ois avec l'Angleterre, ont été
irtnné* avec Amiens. Les communications té-
Vérmoiiiques sont aujourd'hui un peu meilleu-
res qu'hTer. On ne signale d'interruptions
au'avec les villes de Boulogne, Abbeville, Mé-
TU, Dieppe.Louviers. Elbeul. Saint-Lô et Trou-
Vi De môme que pendant la grève des postes,
l'inittiative privée va venir en aide au gouver-
nement.
On pouvait voir ce matin, aux environs des
imprimeries, une longue file de puissantes
voitures et de taxi-autos prêts à partir dans
toutes les directions. Ajoutons que l'adminis-
tration des postes songe, dans le cas d'une ex-
tension de la grève, à faire usage des torpil-
leurs et des contre-torpilleurs pour assurer te
service de la poste entre les ports du littoral.
Le ravitaillement de Paris
Parmi les conséquences les plus sérieuses
de la grève et qui préoccupent le gouverne
ment figure en première ligne le ravitaille
ment de Paris en denrées de consommation
qui s'effectue presque exclusivement par les
voies ferrées.
Tous les efforts de l'administration se sont
portés sur l'utilisation de la voie fluviae. un
recensement de toutes les péniches et des re-
morqueurs pouvant être utilises a cet effet
a été effectué ces temps derniers. Les points
de concentration des trains et des bateaux ont
été fixés Une fois ces trains formes et char-
gés de denrées, ils seront dirigés rapidement
sur Paris, sous la surveillance de l'autorité
militaire, chargée de garder les ponts et les
écluses.
Dès oue le besoin s'en fera sentir, le plan
sera mis à exécution.
Ce matin, aux Halles centrales, et dans les
marchés de quartier, le mouvement a été très
actif. Aucun arrivage ne s'ètant produit par
le réseau du Nord, il en résulte, pour le pois-
son, une hausse de 15 à 20 %.
Dans les boulangeries, il y a des approvi
sionnemeats : mais il est certain que si la grè
ve se prolonge, on devra, en dehors de la
voie fluviae, organiser des trains de ravitail-
lement fui partiront des points suivants : An-
goulème, Saintes, Brest, Granville. Cherbourg,
Dieppe et Boulogne.
Une réquisition de la chambre syndicale
de l'Automobile
Paris, 12 octobre.
La chambre syndicale de l'automobile vient
d'adresser à tous les constructeurs une rèquf
sition pour leur demander combien ils ont
de voitures disponit JS qui puissent, au be-
soin, être mises à la disposition du gouverne
ment pour parer aux inconvénients de la
grève.
Courses supprimées
Par décision ministérielle, les courses qui
devaient avoir lieu demain à Compiègne,
sont annulées, le service d'ordre ne pouvant
Être assuré
Pataud entre en scène
Paris, 12 octobre.
M. Pataud s'est présenté dans l'après-midi
à la préfecture de la Seine et a soumis, sous
forme de mise en demeure, à M. de Serves,
les revendications déjà formulées il y a deux
mois par les ouvriers électriciens. On sait que
les électriciens et les employés du Métropoli-
tain se réunissent ce soir pour voir s il y a
lieu de se joindre au mouvement des chemi-
nots.
Crèves ers perspective
Paris, 12 octobre.
Il se confirme que plusieurs organisations
ouvrières sont prêtes à cesser le travail par
solidarité avec les cheminots.
Un ultimatum a été adressé au directeur du
Métro, aux directeurs des secteurs électriques
et à M. Sartiaux, ingénieur en chef de la
Compagnie du Nord, qui est en même temps
président du consortium des secteurs électri-
ques.
Une vive agitation se manifeste parmi les
syndicats des ' transports, les employés d'oui-
îiibus. les maçons et les terrassiers.
£s«_ir* le Nord
A la gare du Merci
La situation est toujours la même à la gare
du Nord. La gare est gardée militairement.
Une seule entrée, située rue de Maubeuge,
est réservée aux voyageurs. La Compagnie
a envoyé à une certaine partie de son per-
sonnel des mises en demeure d'avoir à re-
prendre le service, afin d'être bien fixée sur
les intentions du personnel et de reconnaître
ceux qui font grève sciemment et ceux qui
sont absents par crainte ou pour une autre
raison.
Le service du mouvement a mis en marche
ce matin une dizaine de trains, au lieu de 70.
H est parti, à 7 h. 15, un train pour Boulogne
et Calais ; à 8 h. 10, un rapide pour Bruxelles.
D'autres trains sont partis à 7 h. 55 pour
Soissons, à 8 h. 30 pour Lille (express), à
8 h. 38 pour Chantilly et Senlis, à 8 h. 45 pour
Beauvais. ,
La Compagnie espère pouvoir reprendre ce
soir son trafic avec l'Angleterre.
Dautre part, quatre trains venant de diver-
ses directions sont arrivés dans la matinée.
A 11 h. 40, la Compagnie du Nord a fait par-
tir un train pour Beaùvais ; à midi, un train
pour Calais ; à 12 h. 28, un train pour Compiè-
gne. Elle a pris les dispositions suivantes pour
cet après-midi : des trains partiront à 2 h. J
pour Amiens, Boulogne et Lille ; à 4 heures
pour Maubeuge et Bruxelles ; à 5 h. 29 pour
Monsourt ; à 6 heures pour la ligne de Lille.
Paris, 12 octobre.
A 2 h. 40. un train contenant plus de 500
voyageurs est parti, à destination de Boulogne
et dé Lille. Le rapide de Calais a pu égale-
ment être mis en route. Le service est assure
par des mécaniciens de province.
Sur îe réseau
Paris, 12 octobre.
On peut évaluer a 1,500 hommes tes effectifs
de troupes employées aux gares des diverses
lignes du réseau du Nord. Les fils d'aiguil-
lage et les signaux sémaphoriques qui avaient
été coupés vers les foatificat-ions ont été répa-
rés. Dautre part, la gare de TergnieT qui avait
été bloquée, on le sait, par des locomotives des
trains de marchandises, a été débloquée cette
nuit, et le trafic peut se faire actuellement par
Tergnier.
Dans la plupart des gares du réseau, le per-
sonnel de la traction et des dépôts est presque
en totalité en grève. Les trains da marchan-
dises sont partout arrêtés.
A Douai, ce matin, à 9 heures, une centaine
de grévistes ont arrêté un train qui venait de
quitter la gare des chemins de fer de Cambré-
sis. Grâce à l'intervention des gendarmes et du
président de la section syndicale, le train a pu
reprendre sa marche queiaues minutes plus
tard.
A Lille, où le mouvement prend une grande
extension, un incident grave, dit-on, se serait ,
aussi produit, mais on n'a encore aucun détail
à ce sujet.
A Calais, le nombre des grévistes a encore
augmenté aujourd'hui ; mais aucun mécani-
cien ni chauffeur n'a suivi le mouvement, ce
qui permet le départ des trains.
Lille, 12 octobre.
Le nombre des grévistes a encore considéra-
blement augmente depuis ce matin. Les trois-
quarts du personnel chôme. Les aiguilleurs
ont cesse le travail. Le service d'aiguillage
est assure par trois sous-chefs de gare. Les
nommes d'équipe sont remplacés par des con-
trôleurs. Les trains qui sont maintenus par-
tent avec un retard important et sans garan-
A Duhk-erque, les cheminots en grève ne
sont pas nombreux. Quelques visiteurs et les
chefs de quai du port ne se sont pas présentés
ce qui immobilise les travaux des dockers. Si
la situation se prolonge plusieurs jours, c'est
le chômage complet pour le port. Des quanti-
tés énormes de poisson ne peuvent être expé-
diées et les bateaux de pêche partent pour la
Belgique.
A la gare de Sahit-Juat-en-Chaussée (Oise)
de? propagandistes venus de Cambrai ont dé-
bauché tous les employés.
Paris, 12 octobre.
Le personnel des dépôts d'Hénin-Liétard,
ainsi que tous les aiguilleurs, s'est mis en
grève. Une partie des aiguilleurs de Lens et
les cantonniers des lignes de Calais et de Gra-
velines ont également abandonné le travail.
A Compiègne, des bandes de grévistes ont
parcouru les voies, provoquant de nombreu-
ses défections par persuasion et par la matra-
Autour de la gare, les menaces n'ont pas
été loin de dégénérer en bagarre. Les trains,
SSL T petite embranchements, ne marchent
tato'rmmh?'fi . vi t nt ^ réquisitionner un cer-
Le oomïif M a au - tos faire le service.
Durtr^^tS^^HÎ ^ la ^ e &'V
sons.
A Arras, la situation est également loim de
'arnélioïer. De nombreuses défections ont été
constatées au dépôt. Des aiguilleurs et des
hommes d'équipe ont cessé le travail.
Au départ d'Arras, les trains fonctionnent,
mais aucun train de Paris n'arrive. Les au-
tres trains ont de gros retards. Les ouvriers
demandent à être accompagnés pour aller au
travail.
Tous les gendarmes du Pas-de-Calais dispo-
nibles vont être envoyés à Arras et à Lens.
Paris, 12 octobre.
La propagande intense faite par les ou-
vriers des ateliers auprès du personnel actif
porte se6 fruits. Tourcoing, qui avait résisté
jusqu'à ce matin, a fléchi au point d'amener
la suppression des trains avec la Belgique.
Roubaix a abandonné aussi. Lille maintient
de nombreux départs, à l'heure presque fixe,
çrace à la présence de 70 mécaniciens, sur
0, du dépôt de Fives-LiUe.
La location des autos, qui ont été réquisi-
tionnées do toutes parts par l'industrie, at-
r < Sî1Ld,es Prix fantastiques. On offre vainement
JOO francs pour un voyage de Lille à Paris.
Dans la région de Lens, le mouvement de
grève s'accentue. le travail reste nul au dé-
pôt et dans les ateliers.
Les chauffeurs mécaniciens, conducteurs et
garde-freins refusent en très grand nombre
de partir. Le personnel de la voie et une par-
tie du personnel de service à l'intérieur de la
gare ont grossi les rangs des grévistes. Les
trains de marchandises ne partent pas.
On parle d'un prochain apaisement (?)
Les bruits les plus rassurants ont couru au-
jourd'hui à la Bourse. En effet, on assurait
que le travail allait reprendre ce soir au Nord,
parce que le gouvernement aurait décidé les
Compagnies à augmenter les salaires des ou-
vriers en les autorisant par contre à élever les
tarifs de transport. Nous nous faisons l'écho
de ces bruits que nous enregistrons sous ré-
serves.
Sur l'Ouest-Etat
A la direction
La direction de l'Ouest-Etat a fait ce matin
le communiqué suivant au sujet de la situa-
tion :
« A la gare Saint-Lazare, les équipes des ou-
vriers des ateliers des Batignolles sont au
complet.
» Le mouvement de grève tend à se limiter à
la banlieue. Le service des grandes lignes a
été assuré.
» Quelques défections de mécaniciens et
chauffeurs des grandes lign.es se sont cepen-
dant produites. La direction a mis en demeuré
ces agents de. reprendre leur service. Quel-
ques-uns s'y sont refusés. D'autres sont re-
montés sur leurs ma.chines.
» Parmi ceux qui ont refusé de reprendre
le service se trouve M. le Guevinic, qui a été
immédiatement révoqué. »
xs sur la ligne de Sois-
Le nombre.des erévistJXft onc^Tl^v».
Mai d' ré— «
A la gare Saint-Lazare
Paris, 12 octobre.
On ne signale pas de défection à la gare
Saint-Lazare. Les ateliers des Batignoll.es
sont complets. A la gare des Invalides, le
service s effectue dans des conditions nor-
males.
En ce qui concerne le service des postes, on
annonce que la correspondance de la région
du Nord, d'Amiens, Boulogne, Lille, Valen-
ciennes, etc., est arrivée ce matin à 6 h. 30.
Les communications télégraphiques sont
rétablies avec Amiens et Laon. L'administra-
tion des postes assure qu'il sera fait aujour-
d'hui une distribution de lettres de toutes les
localités de la région du Nord. Les communi-
cations de cette région avec Paris seront as-
surées, au besoin, par des services automo-
biles.
Le ministère fait savoir que la grève sur
l'Ouest-Etat semble cantonnée à la banlieue.
Le service des grandes lignes serait assuré.
Cependant, on signale la défection de plu-
sieurs mécaniciens et chauffeurs des grandes
lignes. La direction a mis en demeure un cer-
tain nombre de ses agents d'avoir à repren-
dre leur service. Plusieurs ont- refusé, parmi
lesquels M. Le Guénic, qui a été immédiate-
ment révoqué.
Paris, 1.2 octobre.
Tout autour de la gare Saint-Lazare, l'ani-
mation est extrême. Le public est, en effet,
très intrigué en voyant les grilles des deux
cours de Rome et du Havre complètement
fermées, ainsi que celles de la porte d'entrée,
rue d'Amsterdam. Cette décision a été prise
de bonne heure, en raison de la situation,
qui est excessivement grave.
A l'intérieur de la gare se trouvent deux
compagnies du 28' d'infanterie, une compa-
gnie du 5" génie, de la garde républicaine et
de nombreux agents.
Deux guichets sont ouverts, mais on n'y
délivre pas de billets.
Le plus grand affolement règne dans la
gare. Quelques trains arrivent ou partent avec
des retards considérables. A i h. 25, le chef
des machines de la gare Saint-Lazare attend
en vain les locomotives du dépôt des Bati
gnolles qui doivent venir pour le premier
départ de Paris-Auteuil.
A 4 h. 42, on le prévient que ces départs ne
peuvent s'effectuer, les mécaniciens venant
prendre leur service, mais repartant aussitôt.
A 5 h. 9, te train 109 part, pour Rouen et te
mécanicien déclare qu'il regagne son dépôt
de Sottevilie, pour la raison qu'il refuse de
marcher.
A i h. 55, un premier départ s'effectue pour
Versailles.
A 5 heures, on annonce que les dépôts
d'Achères et d'Argenteuil sont abandonnés
Les mécaniciens consentent à partir, à la
seule condition d'être protégés par la troupe
ou la police. On leur fait comprendre que ce
n'est guère possible. Ils refusent alors de
partir.
Plusieurs trains de banlieue, provenant
d'Argenteuil, de Saint-Germain-La-Garenne et
de Versailles, rentrent en gare entre G heures
et 7 h. 30.
A ce moment, une complication nouvelle se
produit. La plupart des trains entrés en gare
n'étant pas repartis, les voies sont encom-
brées. Un train de banlieue s'arrête. Les voya-
geurs sont obligés de descendre à 200 mètres
environ du pont de l'Europe et de gagner à
pied la gare Saint-Lazare.
A 8 heures, on ne compte plus sur les trains
qui doivent normalement arriver. A cette
heure, le chef de gare nous déclare que le
service est complètement arrêté et fait pla-
carder à rintérieur des grilles l'avis suivant
« L'administration des chemins de fer de
l'Etat ne garantit pas les départs ».
A 8 h. 10, on apprend que les aiguilleurs
viennent de quitter le travail. Les surveillants
et les hommes d'équipe de la gare Saint-
Lazare ne tardent pas à suivre leur exemple
Paris, 12 octobre
Depuis midi, on ne laisse plus pénétrer per-
sonne dans la gare. Seuls les soldats et les
employés supérieurs occupent les quais. Tous
les trains de banlieue sont arrivés, mais au-
cun n'est reparti.
Cet après-midi, des grévistes massés sur ie
pont de l'Europe lançaient des pavés sur les
voies. Des escouades d'agents ont été en-
voyées pour les disperser. À ce moment, une
pierre crève le vitrage du hall et tombe sur
le quai. Vers quatre heures, quelques inci-
dents se produisent. Rue Saint-Lazare, à l'an-
gle de la rue d'Amsterdam, des voyageurs
veulent absolument pénétrer dans la cour
du Havre et manifestent bruyamment. Les
agents de la 3" réserve interviennent et quel-
ques bousculades en résultent.
A i h. J, la foule augmente sans cesse au
tour de la gare et des cris de : « Conspuez
l'Ouest ! » éclatent. Les agents ont l'ordre de
ne tolérer aucun rassemblement et dispersent
les manifestants.
Un cordon de soldats du 28" d'infanterie
vient renforcer les barrages des agents. Un
escadron des gardes municipaux vient d'ar
river à la gare Saint-Lazare.
A la gare Montparnasse
A la gare Montparnasse, te départ des trains
s'est effectué régulièrement.
Le train de Brest de 9 h. 50 du matin est
parti strictement à l'heure. Il est à craindre
que l'on ne cesse le travail d'un instant à
l'autre à la gare Montparnasse.
A la gare des invalides
A la gare des Invalides, occupée par un fort
détachement du 103 3 , le calme était complet
ce matin. Toutes les lignes, sauf celle de Ver-
sailles, ont cessé de fonctionner. Les trains
venant de Versailles et de Rennes entrent en
gare à l'heure. Seuls, les convois provenant
de Saint-Lazare, font défection.
Le service postal a été normalement assuré
A 4 h. 45 du matin, trois autos-postaux sont
arrivés, et les dépêches pour Versailles ont
été placées dans le premier train de 5 h. 3.
Jusqu'à présent, l'usine de la ligne élecrr
que des Moulineaux fonctionne normalement
sous la surveillance des soldats du génie.
Deux régiments sont arrivés à la gare du
Ciiamp-de-Mars.
Les mécaniciens ayant abandonné les servi
ces, tous les trains" ont été supprimés à la
gare des Invalides.
A la gare de Vaugirard
i
l ï& ^ployés de la gare de Vaugirard
1 ctaient ce matin à leur poste, et les trains
sont partis nonnaleirtent ; mais les fonction,
noires de la gare pensent que les mécaniciens
qui tes conduisent ne sont partis que pour re-
jotadre leurs dépôts d'origine, où Us laisse-
ront les machines en panne.
En prévision d'incidents, la gare des mar-
chandises et te dépôt ont été occupés par une
compagnie du 104» de ligne, une lxitterte du
22° d'artillerie et par la garde républicaine.
A midi, les mécaniciens des manœuvres ont
commencé à refuser le service. 100 division-
naires se sont mis en grève au dépôt de Vau-
girard. 38 hommes seulement du service de
jour ont quitté le service.
Sur le réseau
A Bois-Colombes, les grévistes se sont cou-
chés sur la voie pour empêcher le passage
d'un train de banlieue se dirigeant sur Paris.
Une bagarre éclata entre les voyageurs et
tes grévistes, qui obligèrent les voyageurs à
descendre. Le train est resté en pleine voie.
Le service d'ordre était des plus insuffisants.
A Versailles (rive droite), le service pour
Saint-Lazare est suspendu; depuis ce matin
11 heures, il n'y a eu aucun départ. A Ver-
sailles (Chantiers), tous les employés sont -à
leur poste, ainsi qu'à Versailles (Matelots) et
à Versailles (rive gauche). Pour les Invalides,
il y a un départ par heure, mais, à 2 h. J, les
employés de cette ligne abandonnent le ser-
vice.
A Asnières, un inspecteur, M. Pavie, qui
assurait le service d'aiguillage au poste 13,
a été assailli à coups de revolver par les gré-
vistes. Sans la protection des soldats du gé-
nie, cet inspecteur aurait été blessé très griè-
ment par les grévistes qui étaient très montés.
A Rouen, un meneur qui tentait de débau-
cher des ouvriers a été arrêté. Un factionnai-
re, placé à l'entrée du tunnel de Sainte-Ca-
therine, a été tamponné par un train. Il a été
transporté à l'Hôtel-Dicu. Son état est déses-
péré.
A Rennes, le personnel des ouvriers de la
gare a déclaré la grève des bras croisés. Cet
après-midi, il est sorti des ateliers et s'est ins-
tallé dans les wagons vides garés sur les
voies. La troupe et la police s'efforcent d'em-
pêcher qu'ils envahissent la gare des voya-
geurs où le service fonctionne encore assez
régulièrement-
Une réunion à la Bourse du travail a été
tenue cet après-midi. Elle a décidé la suspen-
sion du travail. On croit que les trains s'ar-
rêteront à partir de minuit.
&U.T' l'Est
La grève est déclarée
Ce matin, les cheminots de l'Est se sont réu-
nis boulevard de la VUlette. A l'issue de la
réunion, la grève a été décrétée pour com-
mencer effectivement à midi. Un manifeste a
été aussitôt rédigé. Des délégués ont quitte la
salie pour aller transmettre le mot d'ordre.
Tout le personne! de la Compagnie de l'Est
a reçu aujourd'hui deux cartes pneumatiques
du chef de gare et de la direction de la Com-
pagnie, mettant chaque gréviste en demeure
de reprendre le travail à partir de 2 neures
après-midi, sous peine de révocation.
A la gare de l'Est
Paris, 12 octobre.
Les services, ce matin, ont fonctionné nor-
malement. Les trains arrivaient à riieure ha-
bituelle. On ne signale que peu de défections
parmi le personnel, aucune parmi les mécani-
ciens et chauffeurs. Une cinquantaine d'em-
ployés seulement, ont abandonné le service.
Des agents stationnent devant la gare. Un
piquet d'infanterie est installé sur le quai, où
les voyageurs sont nombreux.
Le rapide d'Avrtioourt-Muntch et Vienne,
bondé de voyageurs, est parti à son heure- ha-
bituelle, à midi 20.
On ne signale aucun incident. On s'atten-
dait à la cessation du travail pour 4 heures.
A 6 heures, tout continuait de se passer nor
maternent. Seulement, le service d'ordre était
renforcé. Un escadron de gardes à cheval sta-
tionne dans la cour de la gare.
ont été occtïpés rmUtairemeni. Jusqu'à pré-
sent tout est calme.
Aîtoi, 12 octobre.
Conformément aux instante lions ministé-
rielles, tes gares d'Albi, de TessowUères et do
Sainl-Sulpice sont occupées militairement par
les forces du 15* d'infanterie.
Par dérogation aux dispositions de Thm
traction du 25 août. 190C, la date extrême fixén
pour l'engagement des élèves est reaxirt^
exceptionnellement du 10 au 20 octobre lQin
Dans le cas où certains de ces jeunes crens
auraient été régiUièreraent incorporés par le
service du recrutement dans un corps de
©us? le F». Li. M,
La grève est votée
Paris, 12 octobre.
Comme on l'avait annoncé, les cheminots du
P.-L.-M. se sont réunis ce matin à 8 h. |, 182,
rue de Gharenton. La réunion n'a pris fin qu'à
10 h. }.
Les cheminots ont adopté un ordre du jour
par lequel ils s'engagent, à cesser le travail ce
soir, à 6 heures, pour les rapides et les trains
des grandes lignes,et à 8 heur. .- pour les trains
de banlieue. Us prolongent te travail de deux
heures pour la banlieue afin de permettre aux
ouvriers habitant les environs de Paris de
rentrer chez eux.
A la gare de Lyon
Paris, 12 octobre.
La gare de Lyon présente jusqu'ici son as-
pect habituel. A la prise des services de 6 heu-
res du matin, aucune défection n'a été consta-
tée, et le service est normal. Toutefois, deux
compagnies du 89° de ligne et une du 76 e , oc-
cupent divers points de la gare. Les aiguilla-
ges et les croisements sont surveillés par des
petits postas. Une compagnie du 4 e d'infante-
rie et une compagnie du génie occupent la
gare et tes dépôts de Bercy. Les trains arri-
vent et partent régulièrement. Le rapide de
Marseille est arrivé avec vingt minutes de re-
tard, mais, de l'aveu même du mécanicien, oe
retard n'est pas imputable à la grève.
Sur le réseau
Depuis ce matin, à la première heure, tou-
tes les gares du réseau sont occupées militai-
rement. Les lignes sont gardées par des senti-
neCQes placées de distance en distance. Les
aiguillages, les disques, les croisements de
voies, etc. sont, surveillés par des groupes de
quatre ou cinq hommes. Jusqu'ici, aucune dé-
fection n'est signalée parmi le personnel. Les
employés attendent que les décisions prises à
Paris leur .soient communiquées. La plupart
ne feront grève qu'à contre-cœur.
A la sortie de la réunion de la rue de Cha-
renton les cheminots affirmaient que, sur
plusieurs points du réseau, dies trains de mar-
chandises avaient été arrêtes en route.
Les bestiaux qu'amenaient certains de ces
trains auraient été abattus sur place et vendus
immédiatement.
On se serait également débarrassé des au-
tres denrées alimentaires.
Ss-ux» l'Orféans
A la Compagnie
Paris, 12 octobre.
A la Compagnie d'Orléans, on dément for-
malLement qu'un attentat ait été commis, hier,
contre lo Sud-Express, où les freins auraient
été sabotés. Le train arrivé dans la nuit de
dimanche a bien eu, déclare-t-on, un léger
accident, mais il n'a aucun rapport avec le
prétendu attentat dont le bruit a couru ce
matin.
Sui' le nVEidi
A Toulouse
Toulouse, 12 octobre.
Dès ce matin, des mesures d'ordre ont été
prises en prévision de la déclaration de la
grève à Toulouse.
Le 14° d'infanterie, consigné dès la s'eille,
a été appelé à fournir des soldats pour g&rctar
la gare et les lignes.
Dès neuf heures du matin, un premier
train partait dans la direction de Foix, por-
tant des militaires, tandis que des détache-
ments étaient également envoyés sur les
lignes de Cette et de Bayonne pour garder les
travaux d'art des lignes et les aiguilles.
C'est ainsi que les ponts et les bifurcations
sônt occupés militairement 6UT ces lignes.
Aux environs de la gare de Toulouse des
pestes ont été placés au viaduc d'Empalot, au
Pont-des-Demoiseltes et au tunnel de Guilhe-
roéry.
La gare de Toulouse elle-même a été occu-
pée militairement dès deux heures de l'après-
midi
, Un poste garde le dépôt des machines.
i Deux compagnies du 14" d'infanterie, en
tenue de campagne, campent à la gare Mata-
biau et les soldats sont répartis sur divers
points de la gare.
* Ils se sont installés comme aux grandes
manœuvres et dans certains coins de la gare
des foyers ont été improvisés où les militai-
res préparent leur repas.
Toutes les aiguilles qui commandent l'en-
trée de la gare de Toulouse, depuis le pont de
Ray n al jusqu'au pont de la Cotombette, sont
gardées par quatre hommes.
Dans l'après-midi, tes troupes du 14' de
ligne ont occupé militairement certains points
de la voie ferrée et les postes d'aiguillage de
Saint-Agne et de la bifurcation de Portet-
Saint-Simon.
La gare Saint-Cyprien elle-même est occu-
pée par un détachement d'une trentaine
d'hommes. Le 14' d'infanterie a fourni trois
compagnies pour ces services.
A Toulouse, les régiments sont consignés
et prêts à se transporter sur les points où on
demandera leur concours.
, Aucune agitation ne se manifeste chez les
employés des chemins de fer.
Tous se rendent au travail comme de cou-
tume. L'impression que l'on recueille est ce-
pendant que si la grève est imposée ils la su-
biront h contre-cœur
Aussi pense-t-on, dans les milieux bien tn-
î-9Tmés, que le Midi ne se mettra pas en grève,
du moins à Toulouse.
Les adhérente au syndicat pour la section
de Toulouse n'ont point paru jusqu'ici mani-
fester beaucoup d'ardeur pour un mouvement.
C'est ainsi crue dimanche dernier, au grand
meeting des cheminots du Conservatoire, U
n'y avait pas deux cents employés du chemin
rie fer sur plus de mille auditeurs.
A la Bourse du Travail, où nous nous som-
mes rendus, on n'a pas vu de groupements de
cheminots pendant la journée.
Le bruit avait couru qu'une réunion se
tiendrait dans l'après-midi, dans un endroit
caché, mais cette réunion n'a pu avoir lieu.
Il est, du reste, matérieltement impossible de
toucher par convocations les intéressés dans
un laps de temps aussi court.
D'autre part, si l'ordre de grève arrive de
Paris ou de Bordeaux, celui ou ceux qui sont
qualifiés pour lo recevoir et le transmettre,
en seraient empêchés, puisque actuellement
ils sont hors dê Toulouse, sur leurs machi-
nes.
Le secrétaire de la section de Toulouse est
éga'eroent absent et ne rentrera que tard dans
la nuit.
. A la gare on se montre très réservé dès
qu'on parle de probabilités de grève et des
mesures à prendre au cas de cessation du tra-
vail.
' Cependant , on a envisagé la possibilité d'as-
surer les services et tous les départs de trains
si la moyenne des grévistes chauffeurs no dé-
passait pas 10 % du contingent.
Sur ie réseau
Bordeaux, 12 octobre.
-' Dès la première heure, ce matin, toutes
les gares ont été gardées militairement, ainsi
que le pont de Cubzac, où convergent tous
les faisceaux ds communications du dépar-
tement. Jusqu'à présent, la marche des trains
est normale et aucun insident n'est, signalé.
Tonneins, 12 octobre.
, En prévision de la grève des cheminots, un
piquet de soldats du 20" régiment d'infante-
rie a été envoyé, mercredi, pour garder la
gare de notre ville. Montauban, 12 octobre.
, La gare d© Viiilebourbon est gardée par un
piquet d'infanterie. Castelnaudary, 12 octobre.
La gare de notre ville a été occupée ce soir
par une compagnie du 143 e d'infanterie.
Une autre compagnie est consignée à la
gare, prête à partir.
Pas d'incidents.
L'occupation des locaux du chemin de fer
s'est faite sous le regard quelque peu ironi-
que des employés, dans les rangs desquels ne
perce pas la moindre agitation pour le
quart d'heure.
Castres 12 octobre.
Un détachement d'artillerie occupe la gare.
Narbonne, 12 octobre.
Une certaine agitation règne parmi les em-
ployés de notre gare, surtout au dépôt des
machines qui, comme on le sait, est très im-
portant.
Les cheminots paraissent attendre, ce soir,
l'ordre général de grève.
Un bataillon du 80 e d'infanterie occupe la
gare et la ligne vers Toulouse, Béziers et Per-
pignan.
Les voyageurs arrivant de Perpignan nous
annoncent que la voie de Cerbère à Narbonne
est également occupée par les troupes.
Des délégués grévistes sont attendus à Nar-
bonne.
Perpignan, 12 octobre.
Des détachements importants du 53" de
ligne et du 24* colonial ont quitté Perpignan
cet après-midi pour se rendre à Cerbère,
Banyuis et Port-Vendras, où ils assureront
service d'ordre.
La gare de Perpignan est occupée militai-
-ment,
A Tarbes, le 12' d'infanterie a reçu l'ordre
de tenir prêts des détachements de huit hom-
mes par compagnie pour des destinations
encore inconnues.
Foix, 12 octobre.
Un piquet du 59 e régiment d'infanterie, en
tenue de campagne, garde la gare de Foix.
Des sentinelles sont placées tout le long de
?a voie de la ligne d'Ax à Toulouse.
troupe autre que celui ci-dessus, cette affecti-
tion antérieure sera maintenue et l'ennai'o-
ment sera contraté au titre du corps
trouvent.
ETAT-MAJOR GÉNÉRAI,
- - -, ^ Paris, 12 octobre.
Le gênerai de division Rouvrav est placé à
dater du 13 octobre, dans le cadre de réserve.
LE MÉRITE AGRICOLE
0 . Paris, 12 octobre,
bout promus officiers : MM. Aspes, maré-
«îaWerrant à Ille-sur-Tet ; Bajac, conseiller
, u , Ib03 (Hautes-Pyrénées) ; Lagarde,
ianricant de conserves alimentaires à Viile-
rranche-de-Rouergue
_ Sont nommés chevaliers : MM. Dubourdieu
a Sarragachies (Gers) ; Ducos, docteux-méde-
w!î„, a ^? ôseu , 1 ?.e (p*^ : »uîais, maire de
Montpardiac (Gers) , Dulac. propriétaire-cul-
tivateur à Barbazan (Haute-Garonne) ; Hour-
\ ^'.^ I>I ' 1 * taire a Ce«ales (Haute-Garonne);
r,^«2S ^^ulteua- à Figcac (Lot) ; Lat-
A^. P ^ P u-
a Montrabe (Haute-Garonne);
> olll . tlvat «ur, maire d'Isepts (Haute-Ga-
h2S^-,lL,; r 8 ' ^Pr/étaireeultivateur à Mon-
tesqujeu-Lauragais (Haute-Garonne) ; Batail-
Ki*£££fi !U 3L* /mi : Rrelte . instituteur à
T^^^} im (Haute-Garonne) ; Castex, secré-
la mairie à Aspet (Haute-Garonne) ;
• ' >rof,es6 eur au collège de Saint-Gau-
Caussade, propriétaire à Lasseube
mante-Garonne) ; Cax, à Toulouse ; Cou-ron-
*,* anc À en malr,s Saint-André-Najac (Avey-
ron) ; Gasquet, à Fronsac (Haute-Garonne) ;
Lattage, propriétaire à Ginestas (Aude) ; Las-
comhes, secrétaire général de la préfecture
t? K v tyP0:n ' M,arin, vitioiuteur à Lézat
(Anege) ; Morutier, propriétaire à Auriac
tHaute-Garonne) ; Lavaille, propriétaire-viti-
culteur à Millas (Pyrénées-Orientates) ; Re-
donnet, maire de Bouix (Haute-Garonne) ;
Rivière, propriétaire à Frontignan-de-Barba-
z-an (Haute-Garonne) ; Vayrette, propriétaire
à Viane (Tarn).
Ai
mit d'Attentat contre un Général
_ , . Paris, 12 octobre.
Le bruit court qu'on attentat aurait été
commis contre le général Verand, près de la
gare du Nord. La préfecture de police n'a pas
confirmation de l'attentat.
Le général Verand avait été, ces jours der-
niers déjà, l'objet de menaces et presque de
voies de fait.
neers a sujV;e do la ,,,, ,
notmo tenue des MJA.I^'
miim cote 644 i£,i ,,!5 ;Ului 'S u ni«a
leurs. de ^oûk^'î^, ^«ne"^" , Qa n .
la b.ua6e du Hard-Psr= r ^L^ N ' inft
avons revu tous les sites w»^ ^ r<
nées, plus particulièrement c-e^ uS Tra
qui sont appelés à devenir R^U, E
réiiéens, d'Ax-les-Thermes à «u &
loron à Huesca. Le conférencier , àt*
du déboisement et de ses rav £> 0ll s tber» à
mèdes à y apporter, de nos ^ eriCo- ,
les et de la propagande qui J«
Toulouse, on partagea] (f "Poursuivre,» oB*
comment on était prêt a d ,^lative d» n
pari*
0
to»-
rdtr-A i
A c '
ou'il a fixé aux syndw
région pyrénéenne.
Voici le programme d'aujoi
me journée du congre* ^ CSK**£T\* %
Excursion à la Cne w ^yen-^fi- ^ VJ£
d'oeuvre d'architecture du n . w & » #
tin. visite à te Cité J e u so fè Matre v * à
ba^rRéception par ^^tl&^-J't^ *
cipalité et £ Sj-ndicirt ^ ^ &
Lneer* Le prix do lesc.J»
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

. Ma à Toulouse
1 Z. A.anS te r .vnftT jour-
» CbS^r,.^ dans
«S «ir a eu dès ^ mi(ll0ts .
fî^P^ ^ aucune agita-
ïdâP 5 n'avait donné à
^ rien n'aurait
&^JK£ générale.
SS^SJ? partit dans les
5* Ç%s£» ou nous met-
£6 ,>s de h d arti Uerie.
^ cé ^mo
a
n?i son prôtCTOn * tour
concours de la
^« des Jacobins.
ï M. E,,,.. U 12 Wobrc
l!*ls i» _ u " M. Andrieu
§4^ Catr^L- U S ^'i
iSÎSœ* Mur smt M icat
F
avoir donné à
^Castres ^ohm.
i?S f n a darï 6 ^' «décide due
6 buvant ,u un,aI do Cas-
^^USCE ^.passer le coût
W^o, grande banlieue • à 9 heures, Enghien,
hi-mont et petite banlieue ; à 9 h. 15, Oalais-
Boutliogne.
» A la gare du quai d'Orsay, rien à signaler
pour le moment ».
A 1 h. 30, le ministère des travaux publics
communique les renseignements suivants :
Ouest-Etat. — Saint-Lazare, grandes lignes,
28 trams partis de minuit à rrddi 35. 34 trains
reçus de minuit à 7 heures du soir. Directions
desservies, Mantes, Le Havre, Caen, Cher-
bourg, Dieppe, Chartres. Départs interrom-
pus à midi 35.
Banlieue, 12 trairas partis, 28 trains reçus.
Localités desservies, Versailles, Marly, Laga-
renne, Argeateuil, jusqu'à 10 h. h du matin
seulement.
Invalides. — Service de la banlieue assuré
toute la journée. Ligne de Versailles interrom-
pue à partir de U h. 10
Montparnasse. — Service normalement as-
sure jusqu'à 8 heures du soir. Lo rapide de
Brest de 8 heures du soir a été supprimé et
le service des trains reporté sur l'express de
8 h. 45.
Une tentative de malveillance a été décou
verte à la gare de Poray, sur la ligne de
Chartres; des éclisses ont été déboulonnées
Réseau du Nord : Tous les trains-poste
prévus, sont partis à l'heure normale. Ix)
train 23, sur Calais, non prévu, a été de plus
ex.pi/dKî. Les arrivées .postales sont normales.
Réseau de 1 l^t, Lyon et Orléans arrivées
et départs à l'heure normale
Réseau Ouest-Etat, gare Saint-Lazare : Lo
train-poste pour Cherbourg, correspondant
avec le paquebot aJfcma^^'a^S^Hrrftw
à Bois-Colombes, est reparti. Il a cte signai à
Mantes Le courrier de Ch^boxafTmSè
Les dépêches pour Bouen, Le H^We ont
été acheminées par auto
Gare Montparnasse : Situation, normale.
t Nous serons vainqueurs ; de nota» fermeté
dépend nefcro avenir.
» Vive la grève ! !
» Pour le comité de grève, le Secrétaire :
» LEMOIKE. »
L'Humanité fait suivre ce texte des lignes
suivant os :
e Pour éviter des déplacements inutiles de
police, pour que M. Briand n'ait pas à déran-
ger trop do commissaires, les cheminots ont
décidé de se réunir et de se faire arrêter en-
semble Ils ont pensé qu'ils pouvaient choisir
un endroit qui ne ma.nouoraiit pas d être
agréable à M. le président du conseil. C'est
dans la salis du journal que M. le président
du conseil a autrefois fondé, où il a détendu
la grève générale, où U a milité pour les
travailleurs, que les cheminots ont décide
d'attendre ses envoyés.
» Ainsi donc, dès la première heure du ma-
lin, les («niarades Toffiin, Le Guenniic, Blda-
ma.nt, I>emoine, Gaston Ronaudol, dont les
noms ont été donnés, se tiendront à lu dispo-
sition de M. Briand. •
» )ls seront accompa«iné,s d'un certain nom-
bre Pber. Aucun de vous ne se laissera non
plus troubler par r accusation combinée entre
MM. Briand et Sartiaux, que votre grève est
politique et révolutionnaire.
» Ce sont des revendications corporatiives
que vous avez élevées. C'est à votre action cor-
porative, seule, que vous faites appel pour
triomipher.
» Camarades, la .grève de tous les réseaux
est déclarée. L'opinion publique qui sait notre
mi-ère est avec nous. Jusqu'au bout, avec la
dernière énergie, luttons pour notre droit.
Vous ne répondrez pas à l'ordre de mobilisa-
tion. Vive la .grève ! »
L'ACTION GOUVERNEMENTALE
Les instrustions de M. Briand aux préfets
Paris, 13 octobre.
Voici le texte de la circulaire envoyée par
M. Briand à tous les préfets ot au gouvorneur
général de l'Algérie :
o intérieur à Préfet de
» En raison de la situation actuelle, veuil-
lez prendre immédiatement, d'accord avec
rautorité militaire, les dispositions nécessai-
res pour que le plan de grève puisse être ap-
pliqué sur le réseau du...
» Aii premier signal, entendez-vous avec les
parquets pour que tout acte de sabotage, tou-
te entrave à la liberté du travail et provoca-
tion à ces actes soient immédiatement et très
énergiquement réprimés.
» Imites surveiller las individus connus de
l'actian directe, ainsi que ceux qui ont été si
gnaiés par la direction de la Sûreté générale.
Nous prendrons à leur égard, d'accord avec
le parquet, toutes les mesures que vous juge-
rez utiles à la sûreté des agents principaux
de la Compagnie, pour empêcher les individus
chargés de propager la grève do pénétrer
dans l'enceinte des chemins de fer.
» Envoyez, autant que possible, un officier
de police judiciaire dans les endroits où il
veus paraîtra que des sommations pourront
être faites ou des arrestations opérées.
» Il est possible que certains syndicats, no-
tamment les terrassiers et les électriciens,
prêtent leurs concours à la grève et com
mettent des actes de sabotage.
» L'accès des chemins de fer devra être in
tordit à tout élément de désordre.
» Je vous recommande de prévoir toutes les
éventualités et d'agir, le cas échéant, avec la
plus grande énergie et la plus grande rapi
dite. »
Les mandats d'amener
Paris, 13 octobre.
On 'confirme cette nuit qu'un certain nom-
bre de mandats ayant trait aux incidents qu:'
ont marqué la grève des chemins do fer rece
vront' leur exécution ce matin.
Grévistes condamnés
Le .mécamiaion Vtibart,d© la gare de Pantoise
a été arrêté à lia gare de Plècihes pour tenta
tive de débauchage d'un aiguilleur. Il a été
condamné à 3 mois de prison pour entraves
à la liberté du travail.
Rouen, 13 octobre.
IJO facteur G. Perrault, de la gare de Sotte
villa, a été condamné à 3 mois de prison pour
entraves à la liberté du travaiil.
Les révosations
A Arras, 21 agents, ont été révoqués.
Une répercussion dans les mines
i*ar,it\ 13 oetotaak
La direction des mines de Coun-.iéres vient,
de prévenir tes ouvriers que ie manque de
wagons, résultant de la grève des ehemuiiol/s,
l'obligeait à les faire chrtraer un Jom m
doux. Les autres Compagnies vont mettre le
charbon en stock. Les prix atteindront mpido-
meut te maximum.
A la Compagnie générale transatlantique
Parts, 13 octobre.
La Compagnie générale transatlantiuue, en
vue d'obvier aux iiiioornivénienitis résultant de
la. grève des otusmln» de fer de l'Etat, a pros
des diisipoeotions pour diriger par WJ48 fluvia-
le les pasisagiers qjot doivent s'embarquer sa-
medi sur 1» paicjnotoot partant du Havre pour
New-York.
Les < f mareyeurs » se plaignent
Arras, 13 octobre.
Les maroyïurs ont adrerasé au président du
conseil un téJégra.mme dans lequel Mis se plai-
gnent de la situation désastireuRe causée par
la suppression ifces traîna employés et ouivrlei',s do la g.'u»
dos ntnebBfldlses de La Meucrie ont voté sur
l'opportunité de la grève à bulletins secrets
mis siwis eiiive!op |K> et scellés lesquels seront
centralisée au siège du eotnitt centrai, a Lyon.
LC3 réunions
Paris, 13 octobre.
Les mécaniciens et chauffeurs du i».-L.-M.
ont tenu, hier soir, une réunion, avenue de
Saint-Mandé.
Après avoir entendu de nombreux orateurs,
H9 ont adopté un ordre du jour dans lequel
ils acclament la grève générale ; ils s'enga-
gent à ne reprendre le travail que lorsque sa-
tisfaction sera accordée tant sur les revendi-
cations formulées que sur la réintégration
de» militants révoqués pour la causo syndi-
cale, et cela sur le seul ardre du com lié do
grève du syndicat national et de la l'édéra-
tion des mécaniciens et chauffeurs.
A la sortie de la réunion, on disait que la
Compagnie serait disposée à donner satisfac-
tion à ses employés en ce qui concerne tes re-
vendications d'ordre pécuniaire.
le désaccord ne porterait plus, dans ce cas,
que sur la réintégration des militants.
SUR L'EST
A la gare de l'Est
Paris, 13 octobre.
Hier soir, à la gare de l'Est, les trois quarts
les agents ont dû intervenir pour rétablir , uml S0lr ' 'i B03* 06 tes trois quarts
l'ordre. du personnel ont fait défection ; les trains
Les réunions partent néanmoins avec un personnel réduit.
Hier soir, à 10 heures, plusieurs centaines
d'employés de la Ceinture et particuiiètrtiment
des gares de Vinceiines et de Cliaronne (mar-
chandise) ont tenu une réunion dans la salle
de leur section. Us ont voté un ordre du jour
acclamant la grève générale des chemtaoîs ot
décidant de continuer la lutte avec leurs ca-
marades des autres réseaux jusqu'à ce qu'ils
aient obtenu complète satisfaction.
Sur ie réseau
Lille, 13 octobre.
Une réunion de plus do 3,000 cheminots a
eu lieu hier à 3 heures ; aucun incident ne
s'est produit ; la réunion s'est passée avec
calme, mais elle s'est prononcée pour la grève
à outrance.
Calais, 13 octobre.
Durant l'après-midi et la soirée, une bande
de 400 à 500 grévistes a manifeste, au
chant de l'Internationale, devant les maisons
des non grévistes. Pour éviter des désordres,
ia troupe est intervenue et a dispersé les ta-
pageurs,. Les mécaniciens qui arrivent en
gare de Lille avec des trains déclarent que,
sur toute ia route, ils ont été l'objet de me-
naces,
Dans une réunion tenue hier soir, les qua-
tre mille cheminots et ouvriers des dépôts et
ateliers de Line ont décidé de ne pas répon-
dre à l'ordre de mobilisation reçu hier.
A Duhkerque, également, les cheminots,
réunis à la Bourse du travail, ont résolu de
ne pas répondre à l'ordre de mobilisation.
A Lens ot à Anvion, la question a été agitée
dans des réunions ausefoeffles assistaient M.
Rambaud, de la Fédération des mécaniciens,
et un délégué de La C. G. T., niais, à l'heure
actuelle, aucune solution n'a été prise.
Vaiencteones, 13 octobre.
Les réunions
Paris, 13 octobre.
Les employés de la traction, mécaniciens
et chauffeurs du réseau de l'Est, réunis tiier
soir, ont voté la grève générale.
SUR L'ORLEANS
La grève est votée
Paris, 13 octobre.
Les cheminots du réseau d'Orléans, réunis,
hier soir, 117, boulevard de l'Hôpital, ont en-
tendu plusieurs orateurs, notamment MM. su-
bra, des postes, Toffin, Renaudel, secrétaire
du conseil d'adniiiiistaatioii du syndicat na-
tional des chemins de fer, C/olly, député du
12» arrondissement de Paris. Us ont adopte
l'ordre du jour suivant :
a Après la grève générale du réseau du
Nord, qui s'étend sur tous les réseaux, les
cheminots de Paris-Orléans décident de ces-
ser le travail immédiatement, et engagait tous
les camaïades à se joindre au mouvement
pour faire aboutir leurs légitimes revendica-
tions : relèvement de salaires, 1.850 francs de
début ; rétroactivité de la loi de juillet 1909,
réglementation du travail, repos hebdoma-
daire, journées de grève ]>ayees. »
La sortie s'est effectuée aux cris de : « Vive
la grève 1 »
A la gare d'Austerlitz
Paris, 13 octobre.
A la gare d'Austerlitz, le service a fonc-
tionné normalement dans la soirée. Les trains
à destination de Toulouse, Luchon, Agen, Bor-
deaux, Ouimper sont partis à l'heure. Toute-
fois, on dit que le train qui est parti à 10
heures 35 s'arrêtera à Tours. Plusieurs em-
ployés des messageries se sont déjà mis en
An co^jrPiine réundon tenue ce soir par | grève. On craint, de plus, une grève des élec-
triciens, et on prépare des lampes, comme &
l'époqiio des inondations.
On dit aussi que les mécaniciens suivraient
dès ce matin, par solidarité, le mouvement
gréviste.
Sur le réseau
Paris, 13 octobre.
Le bruit court, à la gare d'Austerlitz, qua
le personnel des gares de Limoges ot de Bri-
ve serait en grève.
LA SOLIDARITÉ GRÉVISTE
Crève du Métro et des secteurs électriques
Pans, 13 octobre.
Les employés et ouvriers du Métro et les
ouvriers des secteurs électriques parisiens,
réunis à la Bourse du travail, ont adopte»
hier soir, l'ordre du jour suivant :
« Le conseil d^admlnistration et la commis-
sion executive du syndicat des employés et
ouvriers du Métro, après avoir examiné la
situation faite au personnel par le directeur
de la Compagnie, qui se refuse systématique-
ment à examiner et à solutionner les revendi-
cations qui lui ont été présentées le 3 août
les cheminots, des orateurs ont conseillé aux
grévistes die répondre par des coups de revol-
ver à l'ordre de mobilsation.
SUR L'OUEST-ETAT
A la gare Montparnasse
Le mouvement de grève s est étendu, hier
soir, à la gare Montparnasse. Dix mécani-
ciens ont refusé de partir. Quatre-vingt-cinq
hommes d'équipe sont absents.
Ce sont les chefs de service et les soldats
du génie qui font le service. Les trains de
8 h. 5 et 8 h. 41, se dirigeant vers Granville
et Lannion, ont dû être arrêtés ensemble. Us
sont partis avec une heure de retard.
On prévoit la cessation totale pour demain
matin Le train de 9 heures 15 pour Dreux a
dû être rattaché au train de 10 h. 1/4.
SUR LE P.-L.-M.
A la gare de Lyon
_ Paris, 13 octobre.
Hier soir, jusqu'à huit heures un quart, il
ne s'est produit aucun incident à la gare de
Lyon. Le train de Marseille de 7 h. 25, le Sim
plon-Express de 7 h. 45, le Simplon-Rapide
train de luxe, de 8 h. 5 et le train express de dernier, constatent qu'il ne reste plus qu'un
AU COMITÉ DE LA CRÈVE
Communiqué du comité
Le comité a rédigé la note suivante !
« 1' Le comité do grève décide que les ca-
marades menacés d'arrestation se tiendront
l.e 13 octobre 1910 à' la disposition de- M Briand
dès l'heure légale, dans les locaux

ÏBllOl 13 OCTOBRE 19i9
•yfrummgmmmiw*! mm iiiini i ma SSSSSBS
Guêrison du jeune Chauvot
«tteint de TOBEÎlGÏÏLOSg
*ar le traitement à base d'Elkcir Dupeyronx
îe Je..\b Camille CHAUVOT, que représente la*-?hotogravure cU
contre, est uè en 1900 et habite che*
ses parents, 4, rue du Moulin-des»
Prés, Paris (i3-). Il était malada
depuis sa première enfance. Ses
parents le présentèrent à ma con-
sultation, un des premiers jours do
janvier 1910 parce qu'un médecin,
consulté le même jour, leur avait
déclaré qu'il était perdu. U toussait,
crachait, avait vomi du sang; à plu-
sieurs reprises et était affaibli. Je
lui trouvai des lésions tubercu-
lcuses du a* degTé occupant le pou-
mon droit en entier et les deux
tiers inférieurs du poumon gauche.
Après huit jours de mon traitement
i base d'EUXIR DDPEYBOnX,
l'enfant allait déjà mieux, et, la
16 avril 1910, 11 était guéri. Ses parents m'ont permis de publier son
«as dans le but d'être utiles à leurs semblables.
Docteur Eugène DUPEYROUX,
5, square de Messine, Paris.
P.-S. — Traitement non-veau des Tuberculoses pulmonaire, gan-
glionnaire, articulaire, laryngée, cutanée et osseuse. Bronchites chro-
niques, Asthme, Emphysèmes, Catarrhes, Glandes suppurées ou non,
Arthrites, Tumeurs blanches, Suppurations, Plaies de mauvaise
nature, Mal de Pott, Laryngites, Extinctions de voix, vH'haryneites,
Lupus, Rhumatismes tuberculeux.— Consultations gratuites tous les
jours, même le dimanche, le matin de 8 h. i/s a to h. ifa et le soir
de '^Heure à 3 heures, excepté les jeudis et les jours de fête, dans
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types, Fibrome, et autres engorgements, qui gênent plus ou moins
la menstruatiion et qui expliquent les Hémorragies et les Pertes
presque confriniuelles aux^allets eltes sont sujettes. La Femme se
préoccupe peu d'abord die ces inconvénients, puis tout à coup le
ventre commence à grossir et les malaises redoublent. Le FIBROME
se développe peu à peu, il pèse sur les organes intérieurs, occa-
sionne des doufcurrs au bas vetnitre et les reins. La malade s'affaiblit
et les pelles abondantes la forcent à s'aliter presque continuelle-
ment.
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Etude de M" Georges FOUR-
NIER, avoué, licencié, à
Montauban, ru© LaisapeUe,
numéro 109.
EXTRAIT
D'un jugement prononçant le
divorce (art. 250 c. c.)
ASSISTANCE JUDICIAIRE
Il résulte d'un jugement en
date doi sept janvier mal neuf
cent dix, enregistré, rendu par
le tribunal civil de Montauban
dans riffistance, entre :
La dame Anna Séré, sans-
profession, épouse Jean Bey,
domiciliée de droit avec lui a
Verlhaguet, commune de Mon-
tauban, mais résidant séparé-
ment à Arles, rue du Grand-
Gonivent, n° 16, admise au bé-
néfice die l'assistance judiciai-
re par décision du bureau de
Montauban en date du JJ9 oc-
tobre 1906, demanderesse com-
parant par M8 Georges Four-
nier son avoué constitue,
d'une part ;
Et le sieur Jean Rey, cultiva-
teur, demeurant et domiciilié â
l'Ormeau, quartier de Verlha
guet.com-mune de Montauban.
défendeur, comparant par M°
'Lahayville, son avoué consti-
tué d'autre part ;
Que le divorce a été pronon-
cé entre les parties sus-nom-
mées, aux torts réciproques
des époux et que M. le prési-
dent de la chambre des notai-
res de l'arrondissement de
Montauban a été comm's pour
procéder à la liquidation des
droits respectifs des mariés
Rey.
Ledit Jugement signifié et
devenu définitif.
Fait et dressé par M« Four-
mier, avoué de la dame Séré.
à Montauban le dix octobre
mil neuf cent dix.
FODRNIER, signé.
DUE FAIRE?
JOUVENCE DE L'ABBE SOURY
gui vous gnérima. sûrement, sans que vous ayez besoin de recourir à une opération dan-
K/fîS^ënS^"^ pas car il y va d© votre santé et sachez bien que la JOUVENCE de
1 A»»* SOURY est composée dje plantes spéciales, sans aucun poison, elle est faite exprès
pour guérir toutes Les Maladies intérieures de la Femme, Mêtrites Fibromes, Hémorra-
gies, Pertes blanches, Règles îrreguUères et Uaulaure-uses, Troubles de la Circulation du
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à Decazeville, pharntaeie Delon,
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à Labastide-Rouairoux, ph. Mijoun.
à Bevel. pharmacie Derro-Mondot.
à Puylaurens. pharmacie Bouyssou.
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(Notice et renseagmements COÎÎÎscienjîeis
à Cuxac-d'Aude, pharmacie Alhemy.
à Peyriac-Minervois. phie Caffort.
à Caunes-Minervois, pharmacie Gros,
à Olonzac, pharmacie Couget.
à Lézignan, pharmacie Salauze.
à Villefranche-Lauiragais, ph. Lacour.
à Hauterive, pharmacie Vinche.
à Cazères, pharmacie Manadé.
à Garbonne, pharmacie GuillamaL
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à Tarascon-sur-Ariège, phie Bufflé.
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à Salies-du-Salat, phie Ferrié-Gaurel.
à Saint-Girons, phie Cailhassou.
à Saint-Martory, pharmacie Loze.
à Lavelanet. pharmacie BédeiL
à Mirtpoix, pharmacie Porcher,
à Isle-sur-Tarn, pharmacie Batier.
à Babastens. pharmacie Cabié.
à Cordes, pharmacie Irissou.
à Saint-Antonin. pharm' Roussennac.
à Nègrepelisse, pharmacie Laplume.
à Montastruc. pharmacie Escudié.
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à Valence-d'Agen, ph" Bentalou.
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3 20 a 3 60, .
2 £1'., le tout les &0 ktlos.
12 Feuiùlet-on du 13 octobre 1910
Bonté a 1s 111
PAR
M. A1GUEFEUSE
m
Un rruart d'ireaire plus taird, 'le train
stoipipa en face d'unie gare liliputieTiine,
EiKenv-e ouvre rapideinent la portière, et,
tout aussitôt, une dame en deuil, — deuil
d'une élégance raffinée, — s'approche de
La Voyageuse, la main tendue, le sourire
aux ltATes :
— Mademoiselle d'Ernstein, n'est-ce
pas ? Ma nièce ?. .. Je puis dire, dès main-
teinanit, « ma chère Paule » ?
Deux baisers très affectueux accon>
paginent ces mots prononcés d'un ton à
la fois vif et sympathique.
Touchée de cet accueil, îa jeune fMile
ne peut répondre une syllabe, et de gros-
tses laiimes s'échappent malgré elle de
ses yeux.
— Pardomin-ez-moi, ma tante, bailbutie-
fc-eilil'o enfin, vous vous mcmitrez si bonne,
que... moin émotion vous exprime ma re-
connaissance.
^^ n J 1 ' e Jf ' Brnstein l'enitxaîne maintenant,
aiisamt cl une voix rieuisa :
— Pensiez vous -donc crue ie tenais à
vous connaître, à vonJB avoir, po.ua> ne nas
.vous aiiraetr ?
Un omnibus stationne à rombre, ainsi
qu'un coups attelé de deux beaux ale-
zans suTv-eiOilés par un cocher d'une rai-
deur toute anglaise.
— Mcratez, Paruie : Sylvain s'occupera
des t^agages et de vos domestiques.
La jeune fille a repiris possession d'elle-
même.
Mes domestiques sont de vieux aimis,
ma tante, permeittez-moi de vous les pré-
seniîiar. Voici Etienne : il avait virigt-cinq
ans lorsque, en pleine battaiMe, dans un
déevouiement qui ne s'est jamais démenti,
ii reçut au bras une balle destinée a mon
père. Etienne m'a bercée, amusée, soi-
gnée, quand j'étais petite. Le général,
PauHe et Dieu, voilà ses trois amours.
Seule, ïa fidélité de Martine peut se com-
parer à la sienne. Marthe est ma sœur do
lait, ma compare de jeux. Tarnie qui a
partagé mes joies et mes souffrances. Je
réclame pour Etienne et Martine un peu
de l'affection que vous voulez bien me
donner, ma tante.
Sans hésitation, Mme d'Ernstein tend
ia main aux deux sénateurs.
— Avec plaisir, dit-elle.
Le geste est aimable, mais la voix man-
que de la chaleur, de l'accent dé sincérité
qu'elle avait cinq minutes plus tôt, quand
Mme d'Ernstein s'adressait à sa nièce.
Paule le sent, et pense':
« Ma tante ignore la valeur d'un dé-
vouement à toute épreuve. La domesti-
cité ne compte pas, pour elle. »
— Montez vite, Paule : nous avons urne
heure de trajet avant d'être ohez nous.
La portière refermée, les alezans par-
tent à grande allure sur une route qui
serpente, soit parmi des landes ensoleil-
lées, soit à travers des bois de pins som-
bres et mystérieux. Paule ne voit rien.
Atiteintiivemeint, effile écoute Mme d'Erns-
taim qui exiplirxue ;
— J'aurais voulu venir vous attendre
avec- mon fils et ma fille cadette; niais ma
lettre vous a dit nettement ce qu'ils sont
l'un et l'autre : Vivian, un sauvage qui
prend même ses repas dams son a^arte-
rment. Huiguette, une indisciplinées Ne
s'est-elle pas imaginée que je lui contais
des sonnettes à votre sujet? Selon elle,
vous êtes une parente pauvre, devant lui
servir de mentor, de dame de compa-
gnie, etc... Aussi a-t-eile disparu depuis
ie déjeuner en apprenant votre arrivée.
Je vous mets au centrant de la situation,
ma chère Paule, pour que rien ne vous
attriste tout d'abord dans l'accueil d'un
aigri et d'une petite folle.
Sur les lèvres de la jeune fille flotte un
mélancolique sourire.
Rien ne m'attristera, ma tante; et si je
ne puis avoir la sympathie de mon cou-
sin, j'espère qu'avant pou de temps Hn-
guette ne me prendra plus pour un Gro-
quemitaine en jupon.
— Elle est si ingouvernable ! soupire
Mme d'Ernstein. L'opposé de sa sœur !
Vous verrez Gilberte au milieu de juin;
elle vous restera tout l'été avec son mari,
un garçon charmant fort distingué, mem-
bre du Jockey-Club, un de nos meilleurs
sportmen. Mouche est à lui.
Le regard interrogateur de Paule se
fixe sur Mme d'Ernstein, et elle répète :
— Mouche ?
— Oh! que je suis sotte 1 Les courses
ont eu lieu juste à l'époque où le pauvre
général vous a quittée; donc, vous ne
pouviez savoir. Mouche est arrivée pre-
mière, dépassant Faust d'une tête. Un
succès magnifique sur lequel mon
gendre n'osait compter : Faust avait
triomphé tant de fois ! Mais il faut être
juste : ADbert est un jockey hors ligne.
Assez au courant des questions de cous-.
sa3 elle les a entendues traiter sd
souvent par les officiers de tout grade re-
çus ohez son père, — ce n'e«t pas la vic-
toire de Mouche qui iptérease la jeune
fille, mais le changement de physiono-
mie, de voix, de Mme d'Ernstein. Gra-
cieuse pour efflie, Paule, acerbe, dur, en
pariant de Vivian et d'Huguette, le ton,
le regard s'adoucissent au nom de sa
fille aînée, de son gendre; et, dès qu'il
s'agit du succès de -la pouliche, des méri-
tes d'Albert, la femme mondaine se ré-
vèle tout enitière dans l'accent plein d'or-
gueil inconscient, dans léclat plus vif
des yeux, dans la rcugeur subite des
joues heciftarrwïït poudrées.
Mme cf' Einstein a-t-elie conscience de
l'étude dont elle est l'objet ? Peut-être.
Vivement, effile désigne à sa nièce un
grand château qui émerge d'un bols
touffu de chênes.
— « Tourfort ». Il appartint au mar-
quis de ce nom. Un seigneur moyen âge,
une grande daine à la fois simple et
fière. un fils, officier de marine char-
mant garçon, actueMement ici avec un
congé de six mois, composent toute la fa-
mille. A gauche, sur la colline c'est
« Vire-au-Vent ». habité une partie de
l'été par nos amis : le banquier Derbaud
sa femme, sa beHe-sœur, ses neveux, ses
nièces, auxquels viennent se joindre des
escouades de visiteurs. Enfin, nous voilà
sur nos terres. C'est très inculte, de ce
côté. Les gens sont d'urne paresse de mol-
lusques, d'un arriéré désolant. Plus loin,
les fourrages, le blé donnent d'assez bons
résultats, ce qui n'empêche pas les fer-
miers de se répandre en dciéances, d'ê-
tre en retard pour les .paiements. Que je
vous trouve heureuse, Paule, de ne pas
avoir le souci d'une propriété !... Ah i
nous arrivons au parc; saluez Grange-
beKLe, ma nièce.
A travers une écû^rcie, la îeune fille
aperçoit une grande et vieille demeure
sans aucun cachet architectural, mais à
laquelle la tourelle flanquée aux deux
extuémités de la façade donne un air de
château. La position est jolie, riante.
Jolie aussi est la vaste terrasse qui longe
tout le rez-de-chaussée ; riante aussi est
la parure de fleurs et de feuillage, qui
fait ressembler GrangebdMe à une aïeule
cachant son visage ridé sous une gerbe
de roses.
— J'aime Grangebelile, dit Paule, très
sincère.
Madame d'Ernstein sourit.
— Et Grangebelile vous aime. Elle s'est
parée pour vous recevoir, a ouvert toutes
ses cassolettes de parfums. Humez l'air,
c'est grisant.
La voiture venait de franchir rentrée
du parc ; elle roulait maintenant le long
d'une avenue de vieux chênes, tout fiers
de leurs feuilles nouvelles, pour s'arrêter
erifin au bas de la terrasse aperçue au
loin par la jeune fille.
Les domestiques accoururent, s'eut-
pressant.
— Mademoiselle Huiguette ? interrogea
Madame d'Ernstein, un pli sévère au
front.
— Mademoiselle n'est pas encore ren-
trée.
— Quelle enfant, mon Dieu, quelle...
Madame d'Ernstein n'eût pas le temps
[d'achever. Soulevant une des portières
du vestibule, un homme s'inclinait de-
vant Paule.
— Permettez-moi, Mademoiselle, de
vous souhaiter la bienvenue à Grange-
bedle. ainsi qu'un heureux séjour parmi
nous.
Avant que la jeune fille ait pu pronon-
cer une syllabe, la portière était retom-
bée, l'homme avait disparu.
— Mon cousin ? rruestionna Paule.
imprimerie spéciale
Madame d'Ernstein paraissaa
— Oui... Je n'espérais pas- " M-
je vous l'avoue, cet acte de P»'
Ions chez vous, ma èce- i'esc»:*
Et la jeune fille, en ^ oni ^sacru-^
qui conduisait « chez etule "'Jp^ par* 6 ,
eût. préféré ne paj mif v + Y ^xai
de Vivian d'Ernstein, «"Vi^ccr
lequel il venait de les pru ^ c* 8
froid, incisif. Mais efle secw
impression pénible. . disaii -- ,
— Voilà votre appa^^;^ m* ^
dame d'Ernstein. Vous nai" •
et vous, les deux axtreinat^^urs a»
donc, vous êtes les deux 1* «
tourelles, et vous ^^t^oàe P 0 "^*
trée spéciale : chose c< jff gj a*të D \' eCr
« indépenidants ». 8 e * :L' oUS aide r
l'arrivée de Martine. v& . je 1* ^
lever la poussière du car i * &
derai pas à vous re-join 351
avancer le dîner : vous
si grand besoin de repos\ r .
Paule sourit faiM«£*% peoJJ*
— Oui, le voyage est ^ ^ra- $
puis, il me semble crue j^ tla r^-
jamais robuste comme a ^ ^
mon père. a vo^^p,
Lair de la cainpaf^ meo^
— 1,'air de ia ^f^bans
tion. nos soins s-eronrt oe
petite, je l'espère. /^V
Elle revint un quart a
liiu-e revins UUJ -M-—
et trouva la jeune ^f^.^
-la fenêtre, regardante
_ C'est joli, n'est-ce ^t '^t
Costumes de §Btii
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