12 Janvier 1907 - Bibliothèque de Toulouse

ADMINISTRATION : Toulouse, Rue Roquelaine, 25
LE NUMÉRO 5 CEMTiîi
BAOTE-GAR'WNB f.T 1ÊPARTEMENTS LIMITROPHES
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ÉDITIONS RÉGIONALES
Lof, Aveyron, Corrèze, Cantal
Cors, H tes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Landes
Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne
Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales
Haute-Garonne. Ariège
Edition du vt> Van o^jtfttwf "ua/e a Tou!ous&
.Toav'tjTa-Trtrrîr?'"
ANNONCES (i. p« t e) .. ; ; ,
RÉCLAMES — ,..,-'«
RÉCLAMES (3> pi £ e) ....
LOCALES ,
; .' ; ; u Kg» o fr. so
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„ *±* s Annpnoea et Réclames sont reçues diïs
Bureaux, rue rïouuai&ine, £5. à Toulouse, et cliéz toas Jios Corcesï>GBciSQts.
Samedi !2 Janvier
a/us:
EvBpes et ai Peuple Français
et au peuple
annoncé hier l'imnii-
Rome, 11 janvier.
VOsscrealore romano publie, eu - édition
spécule, la lettre aux évoques
de Fiance dont von
n-ente miblicatiori. : ,
Voici, dans son intégralité, le texte de ce
grave document :
A nos vénérés Frères, les Cardinaux, Arche-
vêques et Evêques de France, au Cierge
et au Peuple Français.
PIE X, Pap-e
Vénérables Frères, bienaimés Fils, salut
, et béné-JietkMi, .a»o^'»ft>ww^
Une fois encore les graves événements
qui se précipitent en votre noble pays Nous
amènent à adresser la parole à l'Eglise de
France pour la soutenir dans ses épreuves
et pour la consoler dans sa douleur.
C'est, en effet, quand tes fils sont dans la
-peine que le cœur du Père doit plus que
jamais s'incliner vers eux ; c'est par consé-
quent lorsque Nous voyons souffrir que du
fond de Notre aime paternelle les flots de
tendresse doivent jaillir avec plus d'abon-
dance et aller vers vous plus réconfortants
et plus doux.
Ces souffrances, vénérables Frères et
bienaimés Fils, ont un écho douloureux
dans toute l'Eglise catholique en ce mo-
ment, mais Nous les ressentons d'une fa-
çon bien plus vive encore et Nous y compa-
tissons avec une tendresse qui. grandissant
. avec vos épreuves, semble s'accroître cha-
que jour.
A ces tristesses cruelles, le Maître a mêlé,
il est vrai, une consolation on ne peut plus
précieuse à Notre cœur ; -elle Nous est ve-
nue de votre inébranlable attachement à
l'Eglise, de voire fidélité indéfectible à ce
Siège apostolique et de l'union forte et pro-
fonde qui règne parmi vous.
De cette fidélité et de cette union. Nous
étions sûrs d'avance, car Nous connaissions
trop la noblesse et la générosité du cœur
français pour avoir à craindre qu'en plein
champ de bataille la désunion pût se glis-
ser dans vos rangs.
Nous n'en éprouvons pas moins une joie
immense-au spectacle magnifique que vous
donnez actuellement et en vous en louant
hautement devant l'Eglise tout entière,
Nous en bénissons du fond du cœur le Père
ttes miséricordes auteur de tous les biens
Le recours à ce Dieu infiniment bon est
d'autant plus nécessaire que loin de s'a
paiser la lutte s'accentue et va sans cesse
«'étendant ; oe n'est pas seulement la foi
chrétienne qu'on veut à tout prix déraciner
du milieu des cœurs, c'est encore toute
croyance qui, élevant l'homme au-dessus
des horizons de ce monde, reporte surnatu
Tellement son regard lassé Vers le Ciel.
L'illusion, en effet, n'est plus possible
on a déclaré la guerre à tout ce qui est
surnaturel parce que derrière le surnaturel
Dieu se trouve et que ce qu'on veut rayer
du cœur et de l'esprit de l'homme, c'est
Dieu .
Cette lutte sera acharnée ert sans répit de
la part que ceux gai la mènent.
Qu'au fur et à mesure qu'elle se dérou
iera, des épreuves plus dures que celles que
vous avez connues jusqu'ici vous atten-
dent, c'est possible et même probable ; la
sagesse commande donc à chacun de vous
de s'y préparer ; vous le ferez simplement
vaillamment et avec confiance, sûrs qui
quelle que soit la violence de. la bataille
finalement la victoire restera entre vos
mains.
Le gage de cette victoire sera votre union
union entre vous d'abord, avec ce Sièg
apostolique ensuite.
Cette double union vous rendra invinci
bles et contre elle tous les efforts se bris
ront ; nos ennemis ne s'y sont pas mépris
du reste ; dès la première heure et avec une
sûreté de vue très grande, ils ont choisi
teur objectif ; en premier lieu vous séparer
de Nous et de la chaire de Pierre, puis se-
mer la division parmi vous.
Depuis oe moment ils n'ont pas changé
de tactique ; ils y sont revenus sans cesse
et par tous les moyens, les uns avec des for-
mules enveloppantes et pleines d'habileté,
les autres avec brutalité et cynisme.
Ptromessas captieuses, primes déshono-
rantes offertes au schisme, menaces et vio-
lences, tout a été mis en jeu et employé ;
mais votre clairvoyante fidélité a déjoué ces
tentatives.
S'avisant alors que te meilleur moven
de vous séparer de Nous était de vous ôter
Ces faits sont indéniables et contre eux
aucune parole ne pourra jamais prévaloir.
L'Eglise ne veut pas la guerre, la guerre
religieuse moins encore que les autres, et
affirmer le contraire c'est la calomnier et
l'outrager ; elle ne souhaite pas davantage
la persécution violente ; cette persécution
elle la connaît pour l'avoir soufferte' dans
tous les temps et sous tous les cieux ; plu-
sieurs siècles passés par elle dans le sang
lui donnent donc le droit de dire avec une
sainte fierté qu'elle ne la craint pas et que
toutes les fois que ce sera nécessaire elle
saura l'affronter.
Mais la persécution en soi est le mal
puisqu'elle est l'injustice et qu'elle empù-
iclue l'homme d'adorer Dieu en liberté 4
l'Eglise ne peut donc pas la souhaiter, mê-
me en vue du bien que dans sa sagesse in-
finie la Providence en tire toujours.
Et, en outre, la persécution n'est pas seu-
lement le mal, elle est encore la souffrance
et c'est encore une raison nouvelle pour la-
quelle, par pitié pour ses enfants, l'Eglise,
qui est la meilleure des mères, ne la dési-
rera jamais.
Du reste, cette persécution à laquelle on
tel )''"-p;i O.o'i '.i de- V.;: loir pousser et qu'où se
déclare bien décidé à lui refuser, on la lui
nfiige en réalité ; n'a-t-on pas tout derniè-
rement encore -expulsé de leurs Evêchés les
évoques mémo les plus vénérables et par
l'âge et par les vertus, chassé les sémina-
ristes des grands et petits Séminaires, com-
mencé à bannir les curés de leurs presby-
tères ?
Tout l'univers catholique a vu ce specta-
cle avec tristesse, et, sur le nom qu'il conve-
nait de donner à de pareilles violences, il
n'a pas hésité.
En ce qui touche les biens ecclésiasti-
ques, qu'on Nous accuse d'avoir abandon-
nés, il importe de remarquer que ces biens
étaient pour une partie le patrimoine des
pauvres et le patrimoine plus sacré encore
des trépassés ; il n'était donc pas plus per-
mis à l'Eglise de les abandonner que de les
livrer ; elle ne pouvait que se les -laisser
arracher par violence.
Personne ne croira du reste qu'elle ait
délibérément abandonné, sinon sous la
pression des raison les plus impérieuses,
ce qui lui était si nécessaire pour l'exer-
cice du culte, pour l'entretien des édifices
sacrés, pour la formation de ses clercs et
pour la subsistance de ses ministres.
C'est perfidement mise en demeure de
choisir entre la ruine matérielle et une at-
teinte consentie à sa. constitution qui est
d'origine divine, qu'elle a refusé, au prix
même de la pauvreté, de laisser toucher
en elle" à l'œuvre de Dieu. biens, elle ne les
On lui a donc pris se!
a pas abandonnés : par conséquent déclarer
les biens ecclésiastiques vacants à une épo-
que déterminée, si à cette époque l'Eglise
n'a pas créé-dans son -sein un organisme
nouveau, soumettre cette création à des
conditions en opposition certaine avec la
constitution divine de cotte Eglise, mise
ainsi dans l'obligation de les repousser,
attribuer ensuite ces biens à des tiers com-
me s'ils étaient devenus dos biens sans
maître et finalement affirmer qu'en agis-
sant ainsi qu'on ne dépouille pas l'Eglise,
mais qu'on dispose seulement de biens
abandonnés par elle, n'est pas simplement
raisonner en sophiste, c'est ajouter la déri-
sion à la plus cruelle des spoliations.
Spoliation indéniable du reste et qu'on
chercherait en vain à pallier en affirmant
qu'il n'existait aucune personne à qui ces
biens paissent être attribués, car l'Etat est
maître de conférer la personnalité civile
à epii le bien public exige qu'elle soit confé-
rée, aux établissements catholiques comme
aux autres, et dans tous les cas il lui aurait
été facile de ne pas soumettre la formation
des associations cultuelles à des conditions
en opposition directe avec la constitution
divine de l'Eglise qu'elles étaient censées
devoir servir.
Or, c'est précisément ce que l'on a fait
relativement aux associations cultuelles ;
la loi les a organisées de telle sorte que ses
dispositions à ce sujet, vont directement à
i encontr-3 ce droits qui, découlant cle sa
constitution, sont essentiels à l'Eglise, no-
tamment en ce qui touche à la hiérarchie
ecclésiastique, base inviolable donnée à son
œuvre par le divin Maître lui-même.
De plus, la loi confère à ces associations
des attributions qui sont de l'exclusive com-
pétence de l'autorité ecclésiastique, soit en
ce qui concerne l'exercice du culte, soit en
ce qui concerne la possession et l'adminis-
tration des biens.
Enfin, non seulement ces associations
cultuelles sont soustraites à la juridiction
ecclésiastique, mais elles sont rendues jus-
ticiables de l'autorité civile.
Voilà pourquoi Nous avons été amenés,
dans Nos précédentes Encycliques, à con-
damner ces a. toute la force de Notre immense ten-
dresse, ô bienaimés Fils ! Que ce que Nous
avons réclamé et réclamons pour l'Eglise,
dont i'Eglise de France est la Fille Aînée et
se partie intégrante, c'est le respect de
hiérarchie, l'inviolabilité de ses biens et
liberté; que si l'on avait fait droit à Notre
mande, la paix religieuse n'aurait, pas
été troublée en France et que le jour où on
l'écoutera cette paix si désirable y renaîtra.
Elle dira enfin que, sa, sûrs d'avance de
votre générosité magnanime, Nous n'avons
pas hésité à vous dire que l'heure des sacri-
fices avait sonné, c'est pour rappeler au
monade, au nom du Maître de toutes choses,
que l'homme doit nourrir ici-bas des préoc-
toute confiance dans le Siège apostolique, fusé d'approuver en France ce qui avait été
«is n ont pas hésite du haut de la. tribune
et dans la presse à jeter le discrédit sur
«os actes en méconnaissant et parfois mê-
me en calomniant Nos intentions.
L'Eglise, a-t-on dit, cherche à susciter >â
guerre religieuse en France et elle y rap-
pelle la persécution violente de tous ses
vœux.
Etrange accusation qu'une accusation pa-
reille contre l'Eglise fondée par Celui qui
est venu dans e© monde pour le pacifier et
pour réconcilier l'homme avec Dieu !
Messagère de paix sur cette terre, l'Egli-
se rie pourrait vouloir la guerre religieuse
qu'en répudiant sa mission sublime et en
y mentant aux yeux de tous.
A cette mission de douceur patiente et
ci aimour, elle reste au contraire et restera
toujours fidèle.
D'ailleurs, le monde entier sait aujour-
« nui à ne plus pouvoir s'y tromper que si
la paix des consciences est rompue en Fran-
ce, ce n'est pas du fait de l'Eglise mais du
fait de sas -ennemis - ; les esprits impartiaux,
même lorsqu'ils ne partagent pas Notre foi,
reconnaissent que.si on combat sur le ter-
rain religieux dans votre patrie bienaimée,
«en est point parce que l'Eglise y a levi
1 étendard la première, mais -c'est parce
qu on lui a déclaré la guerre à elle-même.
Cette guerre, depuis vingt-cinq -ans sur-
tout, elle ne fait que la subir ; voilà la vé-
L«s déclaration ar
*es dans .les congrès
rr ï1 ^ 1 au ^m du Parlement lui-même
mi'mi ,OWait aussi bien que les attaques
onorT ^a progressivement et méthodique-
uuw_rn-c-n6es contre elle.
ilïe fois faites et -refai-
dans les convents ma-
approuvé en Allemagne ; niais ce reproche
manque autant de fondement que de justice,
car quoique la loi allemande fût condam-
nable sur bien des points et qu'elle n'ait été
que tolérée à raion de maux plus grands à
écarter, cependant les situations sont tout
à fait différentes et. cette loi reconnaît ex-
pressément la hiérarchie, catholique, oe
que la loi française ne fait point.
Quant à la déclaration annuelle exigée
pour l'ex-erctes du culte, elle n'offrait pavs
toute la sécurité légale qu'on était en droit
de désirer ; néanmoins, bien qu'en principe
les _ réunions des fidèles dans les églises
n'aient aucun des éléments constitutifs pro
près aux réunions publiques et qu'en
fait il soit odieux do vouloir les leur assi-
miler, pour éviter de plus grands maux
l'Eglise aurait pu être amenée à tolérer
cette déclaration ; mois en statuant que le
curé ou le desservant ne serait plus "dans
son église qu'un occupant, sans titre jttridï
que, qu'il serait sans droit pour faire au
i;un acte d'administration, On a imposé
aux ministres du culte dans l'exercice mè
nie de leur ministère une situation telle-
ment humiliée et vague que dans de pareil
las conditions la déclaration ne pouvait
plus être acceptée.
Reste 1
Chambre
Au point de vue des biens ecclésiastiques,
cette loi est une loi de spoliation, une loi
do confiscation et elle a consommé le dé-
pouillement de l'Eglise.
Quoique son Divin Fondateur soit né pau-
vre dans une crècbe et soit mort pauvre
sur une croix, quoique elle ail connu elle-
même la pauvreté dès son berceau, les
17 e Année — N° 5,211
Mais l'Eglise ne souhaite cependant pas
de passer par ces crises redoutables. Elle
les réprouve, elle en a l'horreur parce
qu'elles marquent le triomphe provisoire
de l'injustice et qu'elles sont pour les socié-
tés humaines la source de maux affreux.
Il est donc faux do prétendre que, l'Eglise
ail elle-même déchaîné la tempête au sein
de laquelle on se flatte de l'anéantir.
Elle a préféré la souffrance au schisme,
c'est-à-dire à l'apostasie ; et ceux qui l'ont
enfermée dans ce dilemme, ceux qui consta-
tent aujourd'hui l'unanimité splendide avec
laquelle les évêques et les catholiques fran-
çais ont fait leur choix, n'éviteront pas,
devant la postérité, le nom de persécuteurs,
car dès l'heure présente, le monde entier
le leur a déjà décerné.
Leur hypocrisie ne saurait les préserver
do l'opprobre qui s'attache aux actes des
spoliateurs et des tyrans. Ils sentent mon-
ter autour d'eux, dit le Saint-Père, la marée
de l'universelle réprobation. Et quelles que
soient les explications misérables dont ils
essayent de faire usage pour altérer la phy-
sionomie de leurs attentats, de quelques
qu'ils colorent leurs confiscations et
lei.M* entreprises contre la constitution de
l'Eglise, ils ne parviendront pas à renver-
ser les rôles, à charger la victime des pe-
santes responsabilités du bourreau.
On trouvera dans la nouvelle lettre de
Pie X la réfutation claire et précise de
toutes les contre-vérité grossières déversées
comme un torrent par les orateurs ministé-
riels et leurs journaux sur les actes du Va-
tican, et de l'Episcopat français.
Le Souverain-Pontife rappelle les raisons
qui décidèrent le rejet des associations cul-
tuelles. L'Eglise les a condamnées parce
qu'elle ne serait plus l'Eglise le jour où
elle souscrirait à la destruction de tous les
liens qui rattachent les uns aux autres les
membres de la Société catholique.
Le Saint-Père a condamné de même l'ap-
plication qu'on a prétendu faire à l'Eglise
de la loi de 1881. Ce n'est pas la formalité
de la déclaration qui a motivé ce nouveau
refus ; c'est le souci du droit sacerdotal et
de l'autorité du prêtre, considéré désormais
comme un étranger dans l'église même où
il est appeler à célébrer le culte.
Le Saint-Père enfin se prononce avec non
moins de clarté contre la loi de 1901, parce
qu'elle est une loi d'anarchie, do spoliation,
de bon plaisir, parce qu'elle organise au-
tant de régimes différents qu'il y a d'offi-
ciers municipaux dans les mairies, et parce
qu'elle n'offre aucune garantie contre la
désaffectation des églises, toujours suscepti-
ble d'être prononcée sous le moindre pré-
texte.

2tS3ÏCT333KSaî3
E&mpagîi©, voilà un beau taLomjjhe peur les
amis
do pitïi-.-i's g-i aiu^.'-" données tu •
utile, par voie d uns> - ' lu mini&teic de »
ciel », mu BnlWetfm *"^\ irc .
giueaaré et dansjos^^^^ —
3pectack^c"oricert5 de Toulouse
FONClïililiS 1903
Paris, il janvier,
uiméro 1.235.330 gagurt I50.DO0 fnuics.
i.ooo francs.
500.105 , 301.079, 3(9.008.
>.37T gagnont clia. un
Du 12 i] l0 '
6 des ConcorU
CAlUTOLE. - Concert par la Société u
du Conservatoire { palavMtt
VARIKTE8. - A 8 heures Fto«r*« riennpqul»
vaudeville en 8 actes, de MM. MfffiJ opérclto en
.-t Plew» Veber ; Ut P'«*« UW '
3 actes, de M. André Messager. TflUS ym
7?SONOCINBMATHBATRE neutes i sulr»
,n J Le numéro 1.235.330 ftagne 15C
„ t Le numéro 154.567 garne 30,(
° | Les huit numéros 53.,.403, ftf
e- i Ma.ua, V»MI, 70.008 et 43^.3
" y iim francs.
Jours, matinées, séances a 3. 4. '
a 8 b. m et t> t.. s/4.
GRAND THKATRR GTJICiNOI LYONNAIS, a
Lafayetle, 63 (spectacle do fiunlUcl
Jeudis ot dimanches, matinées,
OOUVKUSES D'ENFANTS IJC 0 .,..
Waa tou» tel lour«. 40, rua Ue Me "
bébés vivants (vU»
Les compositions écrites P^'^Kont ^Jlett
l'Ecole Sipéciate militaire en 1807 aurom.
les 11, 13 et 14 juin •prochain. jTe avant
Les candidats doivent se ta-iro wi. ^
lo 15 avril au soir, à l-rciectuie < J s mi. ^
ment où ils étiudiemt. P?\v lf ^éfecturc d»
Iteires, l'êm riptlon «W»^'en I
éparteroeini dons ^f^^ n'

Samedi 12 Janvier 1307
& (S A A ^« «.i^o ï 'ne's et ae bêtes, à laine grasses devront las
W'KJJ.JîJ.rJ
TOUI*OUSE
le
tes Magasins sont fermés aujourd'Inù
t>our la clôture de l'Inventaire annuel.
La Vente des Marchandises au PRIX
Çstimé aura lieu dans l'ordre suivant, à
partir de LUNDI PROCHAIN, à 9 heures
'du malin.
UNO! i L «ina^es fantaisie.
Cotons pour Robes
Lingerie défraîchie, Pei-
gnoirs, Jupons, Corsages
Manteaux, Robes
Fourrures
Soieries poires et cou-
leurs, Velours, etc.
Blanc dépareillé
Tapis ameublement
Gants, Fichus
Bonneterie, Ombrelles '
NOS AMBASSADEURS
_ En donnant son agrément à la nomination
de M. Georges Œjeygues à l'ambassade de
France à Madrid, le gouvernement espagnol
avait fait savoir qu'il tenait à ce quo le repré-
sentant de la France fût investi de fonctions
manentos et non d'une mission tamporai-
comme le sont en Franco les missions con-
3s à des memrbes do la Chambre des dé--
per
Or, M. Levgnes, pressenti, n'a pas voulu
consentir à renoncer à sa situation parlemen-
taire, et malgré, dit-on, les vives instances
de MM. Clemenceau et Pichon, a décliné l'of-
fre qui lui avait été faite d'aller à Madrid.
M. Jules Cambon étant définitivement dési-
gné pour Berlin, le ministre des affaires étran.
gères va donc se trouver obligé de soumet-
tre au conseil des ministres le choix d'un
nouveau -titulaire pour l'ambassade de Fran-
ce à Madrid.
[III E S S 0 5 im
llll
avoir engraissées et les posséder depuis txo
mois avant le tour du concours.
Lies animaux devront être rendus sur
champ de foire à midi précis.
Les bêtes à laine devront être par lots oe
trois têtes et fraîchement tondues. — Les pro-
priéiriiresengraisseurs pourront seuls prendre
part au concours.
PUVBRUN. — Mysîérïsusa disparition. —
CRIME ou SUICIDE. — Un habitant de la com-
raune, très connu, très estimé, vient do dis-
paraître subitement dans les circonstances
suivantes : , , , _„,,
Dimanche soir, après avoir soupe tranquil-
lement -en famille. M. Paul Campcros, pro-
priétaire et directeur de l'usine à chaux hy-
draulique, sortit de son domicile ; en compa-
gnie d'amis, il se rendit dans divers débats
de la ville, où il prit des consommations. En
particulier, vers huit heures, il se fit servir
un litre de vin. avec des saucisses. Ordinaire
ment, M. Gampcros mangeait peu ; il man-
gea avidement. Un ami, très étonné de te voir
manger ainsi, fit cette réflexion : « Je trouve
que tu manges beaucoup ce soir ; pourtant,
tu n'en a pas l'-habitude ». M. Campcros s'em-
pressa de répondre : « C'est que les saucisses
sont excellentes et que j'ai, ce soir, un appétit
féroce ».
Ce repas terminé, il sortit ; sa fille aînée
l'attendait. 11 lui fit part de son intention
d'aller à Girac te soir même. Sa fille lui fit
comprendra qu'il était trop tard et qu'il pour-
rait y aller lo lendemain. M. Camperas se
rendit à cet. avis : mais il prétendit qu'il avait
quelques affaires à régler. Il se rendit alors,
toujours avec' ses amis, à l'auberge Carbon-
niôre ; il était dix heures du soir. Pendant le
temps quo ses amis faisaient préparer un
réveillon, M. Gampcros profitait de leur ab-
sence pour disparaître.
Le soir, on s'inquiéta peu de sa dispari-
tion. On savait qu'il se rendait souvent à
Girac pour affaires. Le lundi matin, comme
i' n'était pas encore rentré, sa famille com-
mença à s'inquiéter. Mme Gampcros fit part
de ses inquiétudes à un voisin, M. Montin,
ami intime de M. Campcros. Ce dernier se
refisîtt immédiatement à Girac.
En passant sur le pont, il fut très surpris
de trouver au milieu du pont un chapeau et
un 983304 du pied droit, le tout appartenant a
M. Campcros. Des traces de pas furent rele-
vées sur tes câbles métalliques.
Emotionné par cette découverte. M. Mo-ntm
se rendit quand même à Girac, où il ne put
avoir aucun renseignement sur M. Campcros,
que l'on n'avait pas vu dec-uis longtemps. M.
Montin fit part de sa découverte et de seS dé-
marches infructueuses à la famille, dont on
p&ut dépeindre l'affoltement en apprenant
cette triste nouvelle.
La gendarmerie de Bretenoux fut prévenue,
une enquête ouverte et les rcherches dans la
Dordogne commencèrent. Malgré le dévoue-
ment des meilleurs rameurs et pêcheurs, ces
rocbereltes restèrent sans résultat.
Une personne a déclaré avoir entendu deux
coups de revolver tirés sur le pont vers mi-
nuit.
M. Campcros, qui était un excellent nageur,
se serait servi de cette arme pour en finir
avec la vie ou bien aurait été victime d'un as-
sassinat.
M. Campcros avait sur lui 200 francs.
Nous tiendrons nos lecteurs au courant des
résultats de l'enquête.
secoure mais les forces lui ont manqué. C'est
sa beHe-sccur, la dame Jeanne E&c-a.nde. qui,
en venant la voir, vers une heure de l'après-
midi, a constaté le triste accident.
NARBOHNE. — La Symphonie Amicale don-
nera son premier concert de la saison au
théâtre Galy, le samedi 19 janvier, à 8 heures
et demie du soir, avec le concours de Mlle
Looze, chanteuse légère, et do M. Raynal,
baryton d'opéra comique.
Ces deux acteurs, qui triomphent actuelle-
ment sur la scène du théâtre du Capitale de
Toulouse, chanteront les Noces de jeannette,
te délicieux opéra comique de Victor Masse.
Nul doute qu'il n'y ait foule au théâtre
Galy ce jour-là. , . ,
— MM les musiciens sont informes qu une
répétition supplémentaire aura lieu vendredi
soir, à l'heure habituelle. Elle sera unique-
ment consacrée à l'étude des Noces de can-
nette.
MAISONS
— e—6/-* ^ois,
«f.
Eat-aail
>etis, vêtements, place Esquiiol.
Lautler, Joaillier, orfèvre, r. Pomme.
Perchez, chemisier, r. Àls. -Lorraine,
ionbrun. coronais mortuaires, r. Ponmi.
J. Laffaui*ïe,papiers -eiuS?, 15» r.
TARBES. Leis suite
suces
un drame. — Jean
Ponts ei chaussées
Par arrêté du 7 janvier 1907, est reporté du
1 er juillet au l« r janvier 1906, l'effet des avan-
cements accordés par l'arrêté du 12 juillet
1906, aux conducteurs des ponts et chaussées
XAveyron), dont tes noms suivent, savoir :
-MM.. Emile Eybert, service des chemins de
fer (M. Labaye), inspection du Midi ; Barthas,
service du S.-O., 9° inspection-, conducteur du
2° classe, -promus au grade de conducteurs de
MM. BrieusseU, service des chemins de fer
(M. Labaye), inspection du Midi ; Aimé La-
combe, service du S.-O., 9° inspection, conduc-
teurs de 3 9 classe, promus au grade d© con-
ducteurs d-e 2 e classe.
Par arrêté du 7 janvier 1907, est reporté du
' septomtore au 1« juillet 1906 l'effet des
avancements accordés par l'arrêté du 10 août
1903, aux commis des points et chaussées et
des mines dont les noms suivent, savoir :
M. Paul Py, S.-O. (chapitre 5), commis de
1 classe, promu ou grade de commis princi-
pal de 2» classe.
M. Georges Valès, S.-O., commis de 2° clas-
se, promu au grade commis de 1" classe.
M. Adrien Mazars, S.-O., commis de 3° clas-
se, prom uau grade de commis de 2» classe.
MM. Henri Souilé, S.-O. ; Ernest Junelles,
chemins de fer {M. Labaye), commis de 4a
classe, promus au grade de commis de 3°
Classe.
M. Léopoîd Angtade, S.-O., commis de 2e
Classe, promu au grade de commis de lra
classe.
Foires da la semaine
Lundi 14 janvier. — Entray-gues. Saltes-Cu-
ran, Donnent, Brousse, Lunaïc, Saint-Chris-
tophe.
Mardi 15. — Le -Lac, Pont^e-Girou, Cocural,
Severac-le-Château, Montolar.
Mercredi 16. — Pradinas, Saint-Sever, Saint-
Sa-lvadou.
Lundi 17. — La Salve, Saliles-la-Source, Sau-
veterre, Ségur, Saint-Rome-de-Tarn. Aubin.
bamt-André-d-e-Najac.
Vendredi 18.
taing.
Samedi 19. -
te, Maleviiae.
mS; - Conseil municipal. - Le conseil
mimioiipal se reainira en commission diman-
cne Ici janvier, à 9 heures du matin.
Objet de lai réunion : Projet du musée, af-
faires diverses.
U so réunira le même jour en séance oubli,
que, à 10 heures du matin.
Obj-et do la réunion ; Construction d'un
.egout ru© Chirac ; .projet d,e construction du
musée Puech ; répartition d'indemnités aux
employés de l'octrod ; rapports des commis-
io, Eta 1.!î iv J!; ~ Mariages : Joseph Albinet, tail-
leur d habits a Luc, ©t Marte Pages, sans jrteo-
m* m '(r R ^ ; Alexis-Pierre imbert, ébé-
w^' ^^^^«-Louiae-Pvoso Pouget, re-nas-
*i B *>e à Rodez.
S !e Yars eî Q °, qnmca.illa-.-i>» 10, r. Triait i.
E.Canez'n, Objets d'art r. Aham-Io;
Sentenac-Fitte ciaossim l ?.p. Ah-ior.
Lsnnes Cka eUenenotival!?, r. Al3ao3-lo?.3'3
Ptanos-ERusiqueSeeijti Xartta.r.Poaai .
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V'Espertf arfimeri»,b'.»'»d'art, 20,r. k\s%to
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Papeterie généra!©, Ai,?. M%m-l t
Caonarès, Rieupeyroux, Es-
Lédiergu-os, Miarcillac, Laguio-
Enregisîrement
m^'+ M ' ,g ' 9 ' sous-inspecteur de l'enregistre
î,^„A+ p î 0 ^' 13oil '- Qman,t attaché dans le dépar-
jernent do r.Ardàche, est nommé sous-ta&pec-
cem0^ S w d -Paumant du Lot, en rempla-
viiï
£v¥$Vi- Gr ?S ié ' 1 a été nommé conser-
v^teur des hypothèques à Thiers (Puy-de-DÔ-
FéOéî-aîicn des Syntîicata des p!antsur3
de tabacs
Dtache 13 janvier, à 2 heures du soir.
Oa nJ^lL^ l . ne des •' aa!1,es d ® la n^irie
&fiS?^'. lere Jéun.ian générale annuelle de la
Fédération des planteurs de tabac du Lot. A
^rat© reunion il saTa procédé à la désignation
du bureau de 4a Fédération pour l^nnle 1907.
Légion d'honneur
'toi -Sn^ 16 ' M. Fargues, chef de ba-
î^. ~o = \ti „ régiment .d ki-fan,teri,e. à Tou-
new.'
Pr ° mU omoi - er de la Légion d'han-
Au Sénat
e du tirage au sort pour la coneti-
fc..r. bureaux du Sénat, M. Rey fait par-
du i' bureau, M. Béi-ai du 7» et M. ~
Par
Viti
UU yo*
•M.
Béca
A la Chambre
Botrcdin fait iparfie du 7
Malvy du 119.
Cocula
bureau, MM.
gras ù
sur la
CAHORS. — Concours d'animaux
Su/e,, eRi - -Pjimes à distribuer au nom
Se" cŒ'^î^^v 1 * ^Publique, de la vill©
Alédard Levés, propriétaii-o à Saint-
ilnn f^, 3 novive - — Bœufs : I* Une nrimA de
^00 tr. (nrime Devès) ; 2' une prime de 9(ffr^
|. unc P"me de 80 fr.; 4' une prime de 70 fr-
2. une prime de 60 fr.; 6* une prune ût 50 lr' :
7 uno prime de 4 Otr.
e a& 50 lr "
vaches : i" Une prime de 60 fr. "
me ele 50 fr.
hnS'ÎÎLS^: T.. Moutons et brebis (lots «
une pri-
ais tètes) • i
ï>ri.me- de 35 fr
Une prime do 40 fr..
3' une prime de 30 fr.'
®rtal de il & SI 11110 )»i'ne do 20 fi
Prime d« îo ttr- 7 une prime de 13 fr
mrt^""r î°.tr.; 9* une prim ede 8 fr.; 10" une
une
une
urte
une
©rime de 5 fr
«MîCtttWûats aux palmes ûa bête» a cor-
Huguet, le héros survivant du drame que
nous avons r-elaté, a expiré des suites de sa
blessure. ,
Lo repos hebdomadaire
Un arrêté préfectoral rejette la demande for-
mée par M. Paul Pugens, négociant à Li-
moux, tendant à établir le repos hebdoma-
daire par roulem-ant.
Cour d'assises
Voici la liste des jurés appelés à siéger à la
session des assises de l'Aude qui s'ouvrira à
Carcassonne le 4 février prochain, sous la
présidence de M. Rouguet, conseiller à la cour
de Montpellier, assisté de MM. Clergue, juge,
et Azaïs, juge suppléant :
Jurés titulaires. — MM. Jean-Guillaume
Tailleter, propriétaire à Trèbes ; Louis Cap-
man, propriétaire à Lagrasse ; François Alieu,
archiviste à Carcassonne ; Jean-Pierre Assens,
charron à Roquefort-dc-Sault ; Jean-Marie Ba-
taillé, propriétaire à Salles-sur-l'Hers ; Pierre
Rocaiv-e, propriétaire et maire à Villebazy ;
Alphonse Miailles, propriétaire à Ouveillan ;
Auguste Ourmet, rentier à Carcassonne ;
Jean Buisson, propriétaire et maire à La-
.bastide-d'Anjou ; Joseph Sarda, propriétaire
à Pech-Luna : Jean Sabatié, propriétaire à
Pexiora ; Anatole Pralx, propriétaire à Tu-
chan; François Roques, négociant à Fanjeaux;
François Clamon, dit Jules, fabricant de cha-
peaux à Espéraza ; Antoine Delsol, négociant
à Carcassonne ; Michel Castel, meunier à Ser-
res ; Elie Angles, propriétaire e-t maire à Sal-
vigne ; Alphonse Barrailla, propriétaire à
Talairan ; Ancetme Létuvé, négociant à Bize ;
Jean Daraud, jardinir à l'Ile, à Carcassonne;
Paul Bou-rdol, propriétaire à Mirepeisset ;
Achille Pons, propriétaire à Montmaur ; Jo-
seph Camp, propriétaire à Gruissa-n ; Jean
Sistat, propriétaire à Giuestas ; Jean Amigues,
négociant à Lézignan ; Antoine Chiffre, maire
à Laredorte ; Fernand Jeanson. greffier à
Montréal ; Joseph Boute-t, propriétaire et mai-
re à Gastelnau-d'Aude ; Antoine Vidal, pro-
priétaire à Grèzes ; Ma-rius Roques, proprié-
taire à Salles-d'Aude ; Guillaume Vidal, pro-
priétaire, architecte à Carcassonne ; Paul
Régné, propriétaire à Armissan ; Jules Clanet,
propriétaire à Villefort ; Antoine Albaul, pro-
priétaire à Pennautier ; Charles-Marie Rozier,
négociant à Narbonne ; Léon T-eysseyre, pro-
priétaire à Puichéric.
Jurés suppléants. — MM. Jean Escarguel,
cordonnier à Carcassonne; Paul Baby, peintre
à Carcassonne : Charles Oliv-e/t. chemisier à
Carcassonne ; Casimir Barthez, maître-clerc
d'avoué à Carcassonne.
CARCASSONNE. — Lo grand séminaire. —
Le grand séminaire se rouvrira incessam-
ment, dans les locaux de l'alumnat, rue Jean-
Jacques-Rousseau, 8. U devient un établisse-
ment d'enseignement supérieur libre, ouvert
en conformité des dispositions de la loi de
1875, sous le titre d'Ecole de théologie catholi-
que
La déclaration d'ouverture a été faite ces
jours derniers à l'inspecteur d'Académie, par
MM. Rodière, vicairo général, Pennavayre
et Caratge, supérieur et économe du grand sé-
minaire.
L'Atacienno. — Dans sa réunion générale du
8 janvier, cette Société a procédé à la nomi-
nation de son bureau pour l'année 1907. Le
vote â eu lieu par acclamation. Le conseil
d'administration reste ainsi composé :
MM. d'Ouvrier de Villegty, présidant d'hon-
neur ; Julien Borrel, président actif ; Boussa,
Boyer, Bertrand, vice-présidents; Gaston Gros,
secrétaire général ; G. Pujol. secrétaire ad-
joint ; Louis Izard, trésorier général ; A. G-ley.
zes sous-directeur ; Gayraud, directeur hono-
raire ; Coiomiès, directeur ; Plauzolles et
Maurel, chefs de matériel ; Mathieu, prévôt
d'armes ; Bès, porte-drapeau.
Attentat à Sa pudeur. — Un sieur T... est
allé au commissariat de police jwrter plainte
contre un sieur S..., âgé de 40 ans environ,
pour avoir, à diverses reprises, et depuis en-
viron un mots, attiré sa jeune fille, âgée de
9 ans, dans le cimetière Saint-Michel, où il se
serait livré sur elle à des actes de lubricité.
Cet ignoble personnage est recherché par
la police, et on nous dit qu'il aurait pris la
fuite lorsqu'il a su qu'une plainte avait été
portée contre lui. . -
Au damier moment, le père de l'enfant, au-
rait déclaré ne pouvoir consentir à ce qu'elle
soit l'objet d'un examen médical.
Vol. — Dans la nuit de mercredi à jeudi,
des malfaiteurs se sont introduits par esca-
lade dans le cimetière Saint-Vincent, ont cassé
un carreau à la fenêtre de la baraque du con-
cierge et soustrait dans l'immeuble un poêle
neuf et un sécateur. Uno enquête est ouverte.
Femme hospUaiisée. — La nommée Catheri-
ne Pomiès, demeurant à l'enclos Biret, route
do Narbonne, trouvée malade- et sans ressour-
ces dans son. domicile, a été transportée à
l'hospice par les soins de la police.
A qui la voilette ? —- M. Paul Schosmann,
entonneur. demiaura-nt rue de la Mairie, 113,
a trouvé une voilette de dame qu'il tienit à la
disposition de la personne qui l'a perdue.
LIMOUSIS. — Brûlée vive. — Une malheu-
reuse octogénaire, Anne Bsca.nde, veuve Chif-
fre, âgée de 83 ans, a été trouvée, mardi, pres-
que entièrement carbonisée, dans la cuisine
do s amaison, située an face do la mairie. La
veuve Chiffre vivait avec son fils, Pierre Chif-
fre, âgé de 50 ans. Celui-ci partait tous les
matins vers 6 heures pour aller au travail, et
ne rentrait que te soir. La pauvre vieille
s'occujKiit du ménage. C'est on allumant le
feu que tes flarçaies ont dû so communiquer
à ses vêtements. La position du cadavre près
de la fenêtre indique qu'en se voyant environ-
uée de flammes, la vicUma a voulu appeler au
P. Regraffe, soi'.ie?, 5, ra» d» !» Pamm».
Au Royal-Corset, 52, rue Alsace- Lor
BiiiardS Js:a,Vil!eueaTS,r.8 -intoiac-d «T.18
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Martin, construcf, 22, r. des Couteliers
Pharnv0 des Cârands Bou
75, Boulevard Carnet.
donner dans la chambre donnée aux mi-
litaires des objets d'une certain© valeur ;
aussi réciame-t-il l'indulgence du conseil
pour l'auteur du voî, si ses antécédents
ne sont pas mauvais.
Le vol n'étant pas contesté, le débat entre
l'accusation et la défense so cantonne sur la
circo,nsta.nc.e aggravante do « vol chez l'hô-
te », circonstance qui transforme le vol simple
on vol militaire.
M. lo commissaire du gouvernement sou-
tient qu'il est impossible do l'écarter oair si
Pin fut logé chez M. Valès, c'est parce que
co dernier avait ouvert sa maison à Pin et à
son camarade sur lo vu d'un billet do loge-
ment ; dès lors, sa maison était comm,e°le
prolongement de la caserne, d'où vol mili-
taire ; aussi M. le commandant Montrefot re-
quiert ^application de la loi qui réprime ce
crime, tout en faisant écho à M. Valès lors-
que celui-ci a demandé l'indulgence du con-
seil si les antécédents de Pin lo méritent.
M» Satût-Laurent, en portant la parole
pour la première fois devant le conseil de
guerre, veut saluer ses membres de son res-
pect et espérer qu'il trouvera auprès d'eux
bon accueil.
Le jeun© avocat conteste ]a circonstance do
« vol chez l'hôte ». puisque Pin n'a pas été
logé nommément chez Valès qui, au fond,
n'eût pas été tenu do recevoir Pin, arrivé
chez lui sans billet ; do plus, ce billot, pré-
senté la veille à M. Visilôs, n'indiquait pas les
noms des militaires à loger et pas davanta-
ge le nombre do jours qu'il devait les loger ;
donc plus do vol militaire.mais un vol simple,
commis sans préméditation ; et comme les an-
técédents de Pin ne s'opposent pas à la plus
extrême indulgence, te défenseur compte que
son client en bénéficiera.
Lo conseil do guerre déclare Pin, à l'unani-
mité coupable de vol; pgju 3 yoix conte 4
(minorité de faveur) écarte la' circonstance
de « vol chez l'hôte », et, par 3 voix contre 4,
le condamne à un an de prison.
VOLS MILITAIRES. — Eugène-Jean-Marie La-
tour, né à Toulouse le 2 juillet 1880, est cava-
lier au 17° escadron du train des équipages à
Montauban ; il est accusé d'avoir volé en no-
vembre dernier, à Montauban, de nombreux
objets appartenant en partie à l'Etat et confiés
pour le servieo aux soldats de son escadron.
Son maréchal des logis trouva dans une
maison particulière une mail© et une valise
à Latour ; celui-ci, requis, ouvrit la malle et
la valise ; elles contenaient les objets volés ;
toute négation était impossible, et Latour ne
donna pas d'autre motif d-o ses actes que son
désir de monter sa garde-robe -pour l'époque
où fi serait rentré dans la vie'civilo ; cette
prévoyance lo met aujourd'hui sur la soierie.
Latour. est un enfant abandonné ; il fut re-
cueilli -par I*Assistance publiquo ; dès l'âge de
neuf ans il fut placé à la campagne, il resta
là jusqu'à son entrée au régiment.
M. le commandant Montrefot déclare n'a-
voir rien à ajouter pour éclairer la religion
du conseil et requiert une condamnation pour
ces vols répétés, tout en reconnaissant qu'il
convient de tenir compte à Latour de ses
aveux et aussi de la privation de la vie de
famille, cette grande éducatrice de î'enfahee.
M» Gabaude, revendiquant le titre de dé-
fenseur des orphelins et encore mieux des
abandonnés, parle avec émotion de son client,
né à l'hospice, placé ensuite chez un maître
qui fut pour lui sans pitié ; aussi, si Latour
est tombé et si personne ne lui a donné la
main, il conjure 1© conseil de la tendre à La-
tour, par un verdict qui sera juste, s'il est
pitoyable pour cette extrême misère.
Le conseil de guerre déclare, sur les quinze
questions qui lui sont posées, Latour à l'una-
nimité coupable, -et, après lui avoir accordé
les circonstances atténuantes avec la même
unanimité, le condamne à un mois de prison.
Pour la- première fois, le conseil de guerre
a fait application de la circulaire ministé-
rielle prescrivant de ne pas faire état devant
le public des condamnations antérieures des
accusés ou des prévenus.
Les juges ont néanmoins connaissance du
casier judiciaire dans la chambre du conseil ;
le défenseur n'est plus là pour le discuter et
souvent te mettre à point ; en sorte que cette
circulaire va souvent contre son but.
Une question se pose à son propos : une
circulaire peut-elle faire loi ? La défense doit-
elle se courber, et, si l'intérêt du client le
commanda, ne passera-t-ell© pas outï® î
yzrr: :.
Source de
Fontaine d'Amour
Eau de table par exesiionca
Analysée en juillet 190G par MM. les
docteurs F. Carrigou et A. Cautié, oui
ont conclu à sa pureté absolue, ainsi
qu'à ses qualités alcalines et diurétiques.
Vendue 0 fr. 15 la bouteille
Entrepôt général : Paul aécamp», rua
tJ'Aubuisaoït, 22.
Echos du Palais
M. Costos, juge d'instruction, a continué
hier son enquête sur l'affaire du vol du four-
gon des postes. U a interrogé longuement
Tailleter sur sa vie et sur ses antécédents.
ToftHefer est âgé de 30.ans ; tout jeune, il a
été abandonné par sa mère. N'ayant plus
alors que son père, établi à Paris, il résolut
d'aller te rejoindre. U partit à pied et mit 14
jours à fai-.ro le trajet. Arrivé à Paris, il ne re-
trouva pas son frère, car ce dernier s'était em-
barqué pour Madagascar. Le petit Tailtefar
revint olors à Toiuouse, toujours à pied.
Ayant rencontré des saltimbanques, il s'en-
gagea dans leur trouipo, puis entra au service
d'un directeur de cirque et do baraques forai-
nes. De retour à Toulouse, il entra en qualité
de camionneur au -service do M. Causse, ma-
nufaicturier. Puis, il quitta cette place, eut
d'autres aventures, et vint tenir un bar rue
des Trois-Journées. Abandonnant le bar mal
famé, il se livra à la contrebande du phos-
phore et, finalement, il se disposait à so faire
une spécialité dans l'enlèvement des four-
gons postaux.
L'interrogatoire do Taillefer pTit fin à 4 heu-
res. D'autre part, nous apprenons de notre cor-
respondant de Bézleirs une nouvello arresta-
tion.
Lo brigadier Piquamal arrêta.mercredi soir,
Jean Giniès, frère do Giniès, impliqué dans
le vol d© la poste- de Toulouse, en vertu d'un
mandat d'arrêt du juge d'instruction de Mont-
pellier, pour tentative de vol.
L'individu S9 cachait, depuis plusieurs
jours, dans une baraque -appartenant au nom-
mé Henri Bordier, derrièro le quartier de la
Cavalerie.
Jean Giniès,sera dirigé sur Toulouse, si on
le reconnaît comme ayant trempé dans cette
affaire.
—o— Le commissaire du 1er arrondisse-
ment a mis à la disposition du parquet le
nommée Marie Déjean, épouse Menez, domi-
ciliée rue de l'Industrie, 48, sous l'inculpa-
tion de mendicité.
—o— Lo commissaire du 4e arrondissement
a également mis à la disposition du parquet
le nommé incent tombe-Mac, sans domicile
fixe, sous l'Inculpation de mendicité.:
ne), par Mlle Tapponni&r ; 10, les Sapins (p
Dupont), ]>a,r M. Ramieux ; 11, Enchantement
(Massenct). par Mlle Charbonnel ; 12, M. Vac-
quior, du théâtre des Nouveautés, dans soa
répertoire ; 13, grand duo de la Muette dt
Porlici (Auber), par MM. Boulogne et Bouil-
lon ; 14, le Directoire et la danse ranverséét
par Mlles Popinet_et Madeleine Sala.
DES DOCUMENTS OFFICIELS
établissont que les verres do lunettes les m elP
leurs, sous tous les rapports, sont ceux dA
Rouz.il (opticien hors concours), 39, rue de la
Btailbade, Toulouse.
Les Vois
Une enquête ©st ouverte au commissariat
du 7 3 aiTondissemeftt, au sujet d'un vol de vo-
lâmes, commis -la nuit dernière avec escala»
de au domicile ot au préjudice de M. Siuisj
demeurant route de Beyonne.
—o— Le môme arrondissement a ouvert un*
information au sujet d'une tentative de voî,
commise avec effraction au domicile de M,
G-erval, demeurant rue des Fontaines, 8 bis.
—o— Le commissariat du 5» arrondisaeiment
procède à deux enquêtes : la première relati-
ve a un vol de trente volailles, commis au
préjudice de M. Oulieu, fermier au château
de Périote, et la deuxième, pour vol d-o divers
outils, commis au dépôt -de machines agrico-
les, situé rue Dalmatie, au préjudice de -la
maison Chalifour et Cio.
COTE D'AZUR.— Dew.ain dimanche, granda
distribution de Fieurs à tout acheteur.
5311e
)£ rue Alsace, 39. JUPONS
CORSETS depuis 10 fi».
Sg*. • « — m
AU CAPITOLE
FaeuSié de Droit
CERTIFICAT DE SCIENCE PÉNALE
H est créé à l'Université de Toulouse, par
arrêté ministériel du 18 décembre 1906. un
certificat d'études de sciences pénales.
L'enseignement comprend : 1' le droit pénal
général ; 2* la procôdur cpénale ; 3* le droit
pénal spécial ; 4' la science pénitentiaire ;
5' des notions de médecine légale ; 6° des no-
tions de médecine mentale.
Cet enseignement est organisé, sous la di-
rection du doyen de la Faculté de droit par
des professeurs des Facultés de droit et de
médecine.
Cet enseignement est complété par des con-
férences, des travaux particuliers, sous la
direction d'un professeur de la Faculté de
droit, et par des exercices pratiques à la Fa-
culté de médecine.
Les aspirants au certificat assisteront aux
expertises, autopsies, etc., que le professeur
de médecine légale de la Faculté de médecin©
sera appelé à faire.
Sont admis à s'inscrire en vue de ce certi-
ficat : 1' tes étudiants en droit ; 2' les étu-
diants en médecine ; 3' toutes autres person-
nes, telles que tes avocats et médecins qui
ont terminé leurs études, pourvu que ces per-
sonnes se fassent immatriculer conformément
aux règlements universitaires.
La scolarité obligatoire est de deux semes-
tres. Elle donne lieu à la perception des droits
ci-après :
Un droit annuel d'immatriculation, 20 fr.;
un droit annuel de bibiiothèoue. 10 fr.; qua-
tre droits trimestriels d'exercices pratiques à
12 fr. 50 l'un, soit 50 fr.
L'exiamen est gratuit.
Le certificat est délivré sur attestation de
l'assiduité aux cours, conférences et exerci-
ces pratiquas, et lorsque le candidat a satis-
fait à un examen comprenant les épreuves
suivantes :
1* Une interrogation sur le droit pénal et
la procédure pénale ; 2" une interrogation
sur le dcoit pénal spécial ; 3" une interroga-
tion sur le cours de médecine légal© ; 4" une
interrogation sur le cours de médecin© men-
tale ; 5" une épreuve pratique sfir l'une des
matières du programme, telle que la lecture
d'une fiche anthropométrique, la qualifica-
tion à donner à une infraction telle qu'elle
résulte d'un dossier, la rédaction d'une or-
donnance confiant un mandat à un médecin
légiste sur un cas donné, un rapport sur un
sujet de médecio légale générale ou sur un
cas d'aliénation mentale, etc.
Le jury, nommé par le président de l'Uni-
versité, com.prand : 1' les professeurs qui
auront donné des cours ; 2' deux magistrats.
Le certificat est signé par tes membres du
jury et par te doyen de la Faculté de droit.
Il est délivré, sous le sceau et au nom de
l'Université de Toulouse, par le recteur, prési-
dent du conseil de ladite Université.
Programme des cours et conférences. —
Droit pénal général et procédure pénale : M.
Vidal, professeur à la Faculté do droit, les
lundi, mardi et mercredi, tà 10 heures du ma-
tin. Droit pénal spécial : M. Vidal, professeur à
la Faculté de cirait, -la mercredi, à 3 heures,
i Science pénitentiaire : M. Vidal, professeur
à la Faculté de droit, le maixli. à 3 heures.
Médecine mentale : M. Kémond, professeur
à la Faculté de môder.ine.te mardi, à 4 heures.
Médecine légale : M. Guilhem, professeur à
la Faculté de médecine, le vendredi, à 4 h. 30.
Ces cours et conférences auront lieu à la
Faculté de droit, sauf avis contraire, à dater
du 15 janvier. Une affiche ultérieure fera con-
naître les jours et heures des exercices pra-
tiques.
COUP d'Appel
Audience du 48 janvier
Président, M. Simon-et ; ministère public,
M. Le Gall ; greffier, M. Andrleu
JUGEMENT RÉFORMÉ. — François B..., inculpé
d'avoir abattu des arbres situés sur une pro-
priété dép-arteme-ntate, comparut, le 26 mai
1S06, devant le tribunal d'Albi, qui ordonna
te relaxe. Sur appel à minima, la cour réfor-
me le jugement et condamne François B...
à 16 francs d'amende avec sursis.
Conseil d?. guerre de la 17e région
Séance du 10 janvier
Président, M. te colonel Mairot.directeur du
génie ; commi.ssa.ire du gouvernement., M. le
commandant Monitrefet.
VOL CHEZ L'HÔTE. — Julien-Auguste Pin, né
à Nimes le 8 novembre 1S87, est cauonnisr de
2" dasso -au 13" d'artillerie, à Toulouse.
1^3 21 novembre 1906, les hommes do la. Ire
batterie du 18° d'artillerie, qui manœuvrait
à Dieupontala, étaient logés chez l'habitant
M. Valès,. chez lequel était Pin, s'étant
aperçu te 25 de la disparition de sa montre,
porta plainte au capitaine ; le capitaine de la
Ire batterie -écrivit à M. Valès que sa montre
était retrouvée et le voleur connu. Pin avoua
vite le vol ; les raisons de son acte sont sans
valeur.
M. Valès, après avoir très nettement dépo-
â_8ô sur les faite, diéolare çju'ia. a eu tort d'ahân-
Trïbuna! correctionnel
Audience du i0 janvier
Président, M. Amllhat ; ministère public,
M. Dagoury ; greffier, M. Pinel
UNE PROFESSIONNELLE DU VOL. — C'est de la
dame Marie Dartigue qu'il s'agit, et dont nous
avons déjà eu l'occasion de relater les ex-
ploits. Cette dame, qui se f aisait appeler Mario
Farine, était inscrite à l'hôtel où elle était
descendue, rue Bayard, sous le nom de Marie
Rives ; elle est inculpée de toute une série de
vols commis à Toulouse, da 25 au 30 novembre
dernier.
En voici la nomenclature : vol, d'une bague
en or et d'une bourse contenant une certaine
somme à M. Larrieu, cocher, rue Héliot, 3.
2" Une montre en argent et divers bijoux à
Mlle Fe-rriôre, domestique, alléo Saint-Etien-
ne. 36.
3* Des bijoux à Mlle Denat, demeurant ca-
nal de Brienne (l'inculpée est relaxée de ce
chef).
4' Une montre, un sautoir, un porte-mon-
naie contenant une certaine somme, plus di-
vers objets, à Mlle Antoinette Cazes, demeu-
rant rué Lafayette, 24. (
5" Une montre à Mlle Mathilde Camps, do-
mestique, au service de M. Davasse, boule-
vard de Strasbourg, 65.
6' Une montre et divers bijoux à Mlle Mario
Cahtau, âgé© de 25 ans, domestique, place La-
fayette, 15.
7* Un boa et une chemisette à Mlle Combes.
La dame Farine dérobait ces objets en s'in-
troduisant furtivement dans les maisons, à
toute heure de jour et de nuit. C'est ainsi que
te vol commis au préjudice de Mlle Cazes le
fut entre 4 heures et 7 heures du matin.
Elle tâchait d-o ne pas éveiller l'attention
dos gens, puis elle entrait et faisait main
basse sur tout ce qu'elle trouvait. Elle faillit
cependant sa faire pincer plusieurs, fois, et
elle fut prise définitivement le jour où elle
commit le vol au préjudice do Mlle Camps
boulevard de Strasbourg. On l'enferma dans
la maison et, prise au piège, force lui fut do
tomber entre les mains de la police.
Interrogée, elle nia énergiquement,- et ii
fallut pas mal do recherches un peu partout,
à Marseille surtout-, pour découvrir son vrai
| état civil.
A l'audience, elle a continué son système de
dénégations. Pour expliquer la provenance
I des biio-ux trouvés en sa possession, elle dé-
! clare qu'ils lui ont été remis par une tierce
' personne dont elle ignore le nom.
' C'est un vieux truc éventé, qui réussit à la
faire condamner à six mois de prison. Elle
a de plus, 16 francs d'amende pour s'être af-
fublée d'un faux nom qui appartenait à une
i autre.
i VOL A DOMICILE. — Jean Laissac, âgé de 36
| ans, est un émule de la précédente. Le 28 sep-
î ternbre dernier, il s'introduisit dans la maison
i de M. B..., rue du Conservatoire, pendant le
j dîner. Malheureusement pour lui, on l'enten-
i dit et on le pinça dans le corridor. Sans trop
se démonter, Laissac répondit aux questions
; de la dame d© céans en disant qu'il venait
j chercher la bonne pour aller faire un tour.
; Le mensonge ne prit pas, et la bonne, méflan-
i te, étant aliéo faire un tour dans sa chambre,
' s'aperçut do la disparition d'une montre en
i or d'un tour de cou et d'une certaine somme.
' El'e accourut, l'homme était reparti. Aussitôt
! elle partit à sa poursuite ot fut assez heureuse
! pour te rattraper sur le boulevard et le livrer
à la police. . . ,
I Laissac est condamné a un an de prison.
I AUTRES AFFAIRES. — Gaspard Bcel, âgé de 67
': ans inculpé de mendicité à Fronton, est con-
i damné à dix jours de prison. . ,
I _ Joseph R--. inculpe d'avoir chasse sans
i permis à Villemur, le 20 décembre, est con-
! damné à 16 francs d'amende,
i — Joseph Colonges, âgé de 33 ans, fut trou-
i v

MABQR'S DE PARIS
Du 11 janvier.
Famws. — Courant, 29 40; prochain, 29 3à; janvior-
|\ rtcr, 29 55; 4 de mars, 29 80; 4 do mai, 30 30;
tendance soutenue ; circulai ion, 3,900 ; consomma^
lion. 52. . ,
Djés, _ Courant, 23 la; prochain, :3 i:>; Janvior-
Samedi 12 Janvier 1907
d. i ; canards, de 3 à
50 ; poulets, de
pintades, de a 0
chapons, de 6 à 8 ; dindons, de 10 à 18, le tout la
paire.
Œufs, 1 15 la douzaine.
Oies grasses, 0 95 le demi-Kilo ; foies gras, de 2 50
ic 4 3a pièce.
Gibier. — Lièvres, de 5 à 6 ; lapins, de 1 50 à 1 75;
perdreaux, 2 25 ; canards sauvages, 2 ; sarcelles,
0 75 ; grives, 0 50 ; merles, 0 25, le tout la pièce.
Veaux de boucherie, de 0 80 à 0 90 ; porcs gras,
de 1 fr. a, 1 20, le tout le kilo ; porcelets, de 25 à 35
la pièce. .
Fleurance.
Blé. de 18 à 1S 20 les 80 Kilos ; maïs, 15 ; avoine,
d" 10 à 10 50 ; haricots, 50 ; fèves, de 15 50 à 16 ;
pommes cle terre, 5, le tout l'hectolitre.
Foin, 4 ; paille, 2 50. le tout les 50 Kilos.
Vin, de 25 à 30 les 225 litres.
HÉRAULT. — On écrit de Montpellier :
« 11 n'y a pas un grand mouvement, on continue
à traiter au jour le jour. Les prix n'ont rien perdu
de leur fermeté, Ils restent stationnaires.
» Au vignoble, les fumures, la taille, les labours,
le remplacement des manquants occupent eu ce
moment les ouvriers viticoles. Certains de ces tra-
vaux sont suspendus quand la température est trop
rigoureuse. On a commencé, il y a même longtemps',
à combler les vides dans les vignes, et. c'est un tra-
vail qui so continuera encore pendant plusieurs
mois. On le renvoie volontiers de semaine en se-
Jiiaine.
» On annonce comme ventes : De Montpellier :
caves do la llarrandonne, 1,800 hect., 10 fr.; Châ-
teau do Bionne, 1,500 hect., 9 fr.; Grand'Grange,
4,500 hect., 9 fr. 50; Coulondres, 2,500 hect., vieux,
6 fr.; Fangeuse, 690 hect., blanc vieux, 10 fr. 50; do
Gentil, 500 hect., II fr.
» De Bouzigues : cave Jalibert, deux 'foudres vieux,
180 hect., 9 fr. l'hect. ; De Vaihauquôs : caves Gul-
gou, 140 hect., prix secret ; Célestln Mazoyer, 115
hect., 0 fr. 50; Augustin Portalès, 200 hect., 12 fr.
Xavier Cellier, 92 hect, 9 fr. 50.
» De Bézlers : caves Tindel, Sérignan. 2.500 hect.;
.7. Guy, Lignan, 2.000 hect.; Saint-Michel, 1,000 hect.
Sainte-Marie, 1,000 hect. »
AUDE. — De Narbonne :
« On sicnale les affaires suivante
caves Mattes, 4,200 hect., 12', 12 :
Etienne, Brenger, 3,400 hect., 10'
Bize ! Ouelques petits lots ont été
prix de 11 à 12 fr.; suivant mérit
caves Artor-Camplong, 2,200 bec,
Saint-Laurent : cives Pech, 180
d'autres parties de 40. 50 et 80 hect
preneur au même prix.
R0USSIU.0N. — On écrit de Perpignan que les prix
restent sans changement, avec très peu d'affaires.
On a traité une importante affaire, la cave Noell,
à Saint-Cyprien, 5,000 hect. environ, 10\ 8 fr .50
preneur au même prix. »
s : De Narbonne:
r. l'hect.; Salnt-
, 9 fr. 50. De
vendus dans les
De Lézignan :
10'7, 10 fr. De
ect., 12', 12 fr.;
ont aussi trouvé
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Du U janvier (dépêche télégraphique)
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4 fr. -
g 3 %" amortissable. ..
Dette tunisienne.. 1
Russe 4 % 1807 et 1809
_ 4 % 1880
_ 4. or 1H89
1890
1893
or 1894...
1" et 2* séries
. % 1901
_ 3 % or 1891
_ 3 % or 1S96
_ 3 5 f, or 1894
Letres de gage 3 1
Bons ru esses 1904
Russe 1900
Italien 5 % Ii'":"
Espagne extérieure (cours 30 p.).
Autriche or 4 %
Hongrois 4 %
Egypte unifiée
Argentine (ltépubl.) 5 % 1880
Portugal 3 %
ACTIONS
Banque de France
Crédit Foncier
Crédit Lyonnais
Banque de Paris
Comptoir d'Escompte
Société générale
Banque Ottomane
Midi
Orléans
Paris-Lyon-Méditerranée
Nord
Ouest
Est
Est-Algérien
Ouest-Algérien
BOtie-Guelma
Autrichiens
Lombards
N'ord-Espagne
Saragcsse
Chemins de fer Portugais
Carmaux
Thomson-IIoudton
Compagnie Parisienne du Gaz..
Messageries maritimes
Compagnie transatlantique
Syndicat minier
Val d'Aran
Huancbaca
Banque franco-espagnole
Charbonnage de Laviana
95 92
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79 75
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487 ..
83 ..
101 50
94 40
99 10
96 05
101 45
518 ..
70 ..
OBLIGATIONS
Ville de Paris 1805
_ 1869
— 1871
_ 1873
— 1876
— 1892
— 189i-t895
— 1S98
— 1899
Foncières 1879
— 1883
— 1885
— 1805
— 1903
Communales 1879
— 1S80
— 1891
— 1892
— 1899
Midi 3 % anciennes
Orléans 3 "/„ anciennes
Lyon 3 % fusion anciennes
Nord 3 % anciennes
Ouest 3 % anciennes
Est 3 % anciennes
Est-Algérien
Ouest-Algérien
Bône-Guelma
Saragosso
Nord-Kspagno
Portugais
Autrlchte
Lombard'
Suez
Panama lots 1SS9...
Panama lots libérés
Loto Congo
Ottomanes 4
Douanes
Priorités
1" hypothèque.
consolidées..
ottomanes
ottomanes
53fi ..
409 ..
402 ..
538 50
539 50
374 ..
372 50
428 ..
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505 .,
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403 . .
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429 ..
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432 ..
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447 5C
831 7î
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502
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537 ..
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(13 ..
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429 ..
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430 ..
408 ..
432 ..
440 50
441 ..
452 50
427 ..
431) ..
432 50
. 428 50
438 70
307 50
386 ..
450
332 ..
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117 ..
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4S« ..
m..
B01JKSK DÉ LONDK.s
3 % français.... M [Italien
Consolidé anglais 95 ..i..|Suez ..
Banq; ottomane., 17 .114. 1 Egypte
CHANGE
Hambourg
Londres ,,'"
Londres (chèques) ,j
Madrid (papier court)
Madrid (papier long)
Buonos-Ayres (or)
23 2i '«
!»
t«
Intérieure
BOURSE DE MADRID
.... 81 57 | Extérn ure.
BOURSE DE TOULOUSE
Fonds d'Etat français. — 3 % porteur 93 »
Amortissable 90 70; Obligation Tiiiiisicinia •>
Tonkin 2 1 % 79 15. 0
Fonds d'Etat étrangers. — Hoiigrol< ', 0/ „,
Russes 1891 64; 13^9 75 45; ltu.-'e t J
cite ot) 00, ' A, "tiï
Valeurs diverses (actions). -- Mines de o,.*, V3
1810; Fît S70; Paris l.vei; M< ci I ' , ;.. ii " 133.'» 'Î.'O*
1767; Midi 1110; Orléans 1360; Ouest 840 s • , "f«ll
440; Nord IC-p.igne 287.
Obligations diverses. — Moulin du Ra
3 «j
.«y
sets»'
310; L'Epargne 475; Ville de Paris 1800•.M? 4 &
36; b?,
1891 400; Foncière, faTS
i 488; Midi nouvel!/,
1892 T P 37',; 1898 428
1883 469; IM ancienne 488; Midi nouvel],.")'^ 'ij* 3(8
ancienne 45'.; Orléans nouvelle , .1 7, i> ; '
tcrr;> uée ancienne. 442 50; obligations : . j; /"Ou
à lois, estampillées 080; Saragos-e, >,, „",'""1i* !
thèque l;97 l.muDai'de, 3 • , X :;r>. "J'WH '
Change. — Espagne, les 100 pesetas 01 00
A TERME
',070
16 ..
1
1075
700
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690
.1090
1302
1308
1760
837
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626
679
738
289
448
703 .
;3i) ,
278 .
223 .
165
180
128
208 !
129
3 %.. :
Italien
Espagne Extérieure
Portugais 3 % 1" sériî
Consolidé anglais
Turc unifié 4 %
Métropolitain
Banque de France
Crédit Lyonnais
Banque ottomane
Nord-Espagne
Savagosse
Suez ,
Rio Tinto
Sosnowice
De Bcers
Goldfields
East *Rand
Rand Mines
May et C"
Chartered
Cape Copper
Briansk
Robinson Gold
Tharsis
COURS
90 72
101 50
94 70
70 00
87 75
95 13
519 ..
403(1 50
12.18 ..
680 ..
287 ..
440 ..
4020 ..
2288 ..
1246 ..
«41 50
120
128 50
184 00
72 50
40
208 50
310
217 50
222 50 1
COURS
BU JOUR
3 %
De
APRES BOURSE
.... 95 47 1 East Rand..
.... 005 .. I Ran Mines.
COURS DES PRIMES
3 % dont 50........ 95 05
3 % dont 10 " 95 95
Extêr. dont 50....' - . ..
lîaïuj. ottom. d.5. ..
Rio dont 10 2314 ..
dont 25.
dont
-
25 !
dont 2 lr. 50.
dont 3
90 47
101 40
94 02
70 05
90 20
521 ..
4030 50
1232 ..
680 ..
287 ..
444 ..
4520 ..
2290 ..
1243 ..
055 ..
123 ..
130 ..
1S6 ..
72 50
48 75
208 50
310 ..
223 00 i
130
180
05 80
94 75
687 .
2330 50
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de Paris
.rime Denoght est aujourd'hui âgée de 84 ans. Ella
souffrait de l'estomac depuis l'âge de 45 ans, âge .souvent
critique et parfois dangereux pour les femmes. Mme
Denoght ne mangeait ni ne digérait plus bien. Après ses
repas, -elle avait des renvois, des gonflements, des maux
de tête, des palpitations. Ello ressentait souvent une
gène ou bien une douleur au creux de l'estomac. Elle
était vite essoufflée et fatiguée au moindre effort. Elle
avait souvent des cauchemars et des insomnies ; elle
était devenue triste et neurasthénique . Aucun traite-
ment n'avait de prise sur elle. Elle s'en plaignait amère-
ment à un voisin, qui lui signala de nombreuses guéri-
sons de cas semblables obtenues par les Poudres de
Cock. Elle en prit pendant trois semaines et aujourd'hui
elle répond à tous ceux qui s'intéressent à sa santé :
Oh ! je suis guérie, je suis toute rajeunie, les Poudres de
Cock m'ont sauvée. »
Vous tous donc qui souffrez de l'estomac, prenez
donc aussi les Poudres de Cock. Si les Poudres de
Cock guérissent si bien les estomacs déjà plus ou moins
abîmés par l'âge, à plus forte raison guériront-elles
9«S estomacs plus jeunes. Les Poudres de Cock peuvent
toujours être prises sans le moindre inconvénient par
rsonne âgée d'au moins dix ans. La plus impor-
s précautions à prendre est de ne .pas se laisser
par le Pharmacien, à la place des Poudres de
's imitations ou des produits quelconques, mais
airs bien exiger les boîtes de Poudres de Cock,
rtent la marque de garantie : « L'Homme
au coup de marteau. »
Rhumes, Points de Côté, maux de Gorge
Grand papa a des rhumatismes ; il va
so. coucher emportant un paipiet de Ouate
Thermogène qu'il appliquera sur ses
douleurs; demain il se réveillera sinon
guéri, tout au moins fort soulagé.
LeTher rnogène (comméson nom l'in-
dique) engendre à la surface du corps
celte chaleur douce, bienfaisante et con-
tinue, si utile dans les maladies de poi-
trine et toutes les affections rhumatis-
males. Il est aujourd'hui le remède po-
pulaire par excellence. Dans les plus
petits hameaux aussi bien que dans les
grandes villes, la mère de famille sou-
. des siens a toujours en réserve une boîte
de; Thermogèna. Qu'un enfant tousse, que le mari oit des
douleurs rhumatismales, qu'elle même souffre do névralgies
ou de points do côté, on applique un Thermogènoct on ne
pense plus au mal. • •, , • <
Mais si l'on veut qu'il donne toujours satisfaction il est 111- 1
dispensable de l'appliquer' convenablement ; nous insistons î
donc auprès des personnes qui font usage du Thermogène I
pour qu'elles lisent attentivement la Notice qui se trouve dans |
la Boîte. 1
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Edition du matin spéciale a Toulon**
XKr

lillllllHIIIIIIILIIJMI'imWIW
Samedi 12 Janvier 1907
(Champagne, voilà on beau taTiiomptaie pour les i
ï&s du Vatican. .
» ix' compte-rendu du conseil des ministres
nous apprend que "le garde des sceaux a déféré
le lugemeint à la Cour de cassation.
» C'est parfait ; mais l'incident, il nous sem-
fcle appelle d'antres sanctions. A M. Guyot-
Dessaignod'en juger, à lui d'agir sans tarder.*
De M Cornôly, dans le Siècle, à propos de
l'arrêt do la Cour de cassation u'eiatif au sa-
laire de la journée do repos :
« Voilà un hoiirano qui gagne 7 francs par
flour vous lui accordez et on fait vous lui im-
posez 52 jours de repos.
» 52 fais 7 font 364 francs (par an.
» Pouvez-vous forcer le patron a lui payer
ces 364 francs ?
» Vous ne le pouvez pas, puisque vous rui-
neriez le patron en même temps que vous
'commettriez une absurdité en le forçant à
payer pour un travail dont il ne profite pas.
» Alors, c'est l'ouvrier qui va peindre ces
364 francs : la valeur de son loyer î
» Est-ce cela que vous avez voulu ? ».
' De la République française :
« Avec sa vigueur ordinaire d'argumenta-
liion, M. Jules Hoche a démontré l'erreur cri*
!m inerte de ceux qui mènent les masses à l'as-
saut de nos finances au risque de nous ruiner
d'abord, puis de détruire les forces de ce
ipays, ses initiatives et son courage, par l'effet
dissolvant d'épreuves répétées aboutissant à la
misère générale.
» Rien de plus profondément vrai ; c'est au
nom de l'intérêt public comme au nom de
'tous les intérêts particuliers que nous dénon-
çons l'interventionisme, i'étatisme, le socialis-
me d'Etat comme des fléaux mortels ; n'ont-ils
pas suffi à détruire l'empire romain qui, pour-
tant, comme force active et sociale, était au-
trement résistant qu'un Etat mdoerne ?
Mais c'est le privilège de l'histoire que ses
Des ouvriers ont faim ot
uns à dies \
enseignements
nu*».
soient constamment meeon-
M. Carïenat.
pctiinraiicnt se livrer contre les pat
( les que vous pourriez regretter.
M. de t'Esiourbeillon. — sur tout si vous les
excitez. (Explosion de fureur à gauche.)
M. Cadenat. — Je vais dire à ce monsieur
qu'il ne connaît pas la situation et qu'il en a
memti. »
M. de riListoturbeillon se borne à hausser les
épaules.
Voix à droite. — A l'ordre, •»
M. Brisson ne bouge pas et regarde l'extrê-
mu-gauche, qui exulte.
M. Ca^enat. — Los ouvriers ont demiaindé
l'unification des tarifs ; ils se sont heurtés à
un patron mi'nEionnaiine.
M. Golliard. — Je demande que la .proposi-
tion Lefas soit renvoyée à la commission du
travail, oar une nouvelle commission entraî-
nerait des dépenses qu'il vaudrait nfleux em-
ployer à soulager les victimes du chômage. »
M. Brisson met aux voix ta proposition Cul-
liard, qui est adoptée par 326 voix contre 261.
M. l'abbé Lamire a la parole pour une pro-
position de relèvement des tarifs de douane
sur la cordonnerie.
Le renvoi à la commission des douanes,
acceté par M. l'abbé Lemire, est ordonné.
M. Bétouille dépose une proposition tendant
è l'ouverture d'un crédit extraordinaire de
100,000 francs pour venir en aide aux grévistes
de Fougères ; il demande l'urgence.
M. VivianL — Do gouvernenlient no s'oppose
pas à l'urgence.
M. Lefas. — Nous acceptons l'urgence à con-
dition que lia répartition des secours se fasse
loyalement.
M. Lasies. — Et qu'on n'arrose pas seule-
ment les meneurs du syndicat. » (Bruit.)
L'urgence 'est déclarée.
Le président règle l'ordre du jour : l'inter-
pellation Lasies sur les caisses diocésaines est
fixée à mardi ; l'interpellation Brousse sur
l'affaire Saint-Aubin est fixée à vendredi.
La Chambre décide de se réunir lundi et
lève sa séance à 4 h. 50.
Paris, 11 janvier.
La séance est ouverte à 2 heures ; M. Louis
Passy, doyen d'âge, préside.
Election d'un secrétaire
Le président. — L'ordre du jour appelle le
.troisième tour de scrutin pour la nomination
d'un secrétaire. »
Le scrutin est ouvert à 2 h. 20.
M. Lasies. — Faites rouler le tambour, car
il n'y a personne. » (Rires.)
L'urne est apportée à la tribune par un huis-
sier et les quelques députés présents défilent
pour voter.
A 3 h. 30, le scrutin est clos ; le présidant
proclame le résultat de l'élection : votants,
.332 ; ont obtenu : M. Violette, 167 voix, élu ;
M. Isoard, 158.
L'exrtàme-gauohe applaudit timidement.
tu. Lasies. — Ne vous fatiguez pas. (Rires.)
Le président. — Le bureau étant définitive-
ment constitué, avis en sera donné à M. le
président de la République.
Ni. Lasies. — Ga lui fera bien plaisir. (Ri-
tes.)
Le président. — J'invite M. Brisson, élu pré-
sident de la Chambre-, à prendre place au iiaiu-
teuil. » (Applaudissements à gauche.)
M. Brisson quitte son banc et gravit l'esca-
lier qui conduit au fauteuil.
Discours de M. Brisson
M. Passy quitte le fauteuil et descend re-
prendre sa place à son banc, après avoir ser-
ré la main à M. Brisson.
Le .aliénée se fait ; M. Brisson, un papier à
la main, l'iadar plus lugubre que jamais, com-
mence son discours. •
M. Brisson. — Messieurs et chers collègues,
permettez-moi de remercier d'abord au. nom
&e la Chambre nos trop heureux secrôtiaires
d'âge et notre cher doyen ; remercions sur-
tout co dernier d'avoir fait sonner si haut et
6i fièrement le mot de liberté.
Il a constaté non sans finessse que ce mot
: 'n'est pas entendu de la même façon par tout
le monde, mais n'est-il pas excellent que tout
le monde se réclame de la liberté ?
La République, à ce point de vue, ne peut-
elle pas être justement flère ? De quelque côté
de l'activité politique que l'on se tourne, li-
berté de discussion parlementaire, liberté de
la, presse, liberté de réunion, liberté d'asso-
ciation, n'est-ce pas par les lois de la troisiè-
me République nue toutes ces libertés ont été
données à la France, et cette manière psrati-
Quo n'est-elle pas la meilleure façon d'enten-
dre la liberté ? »
La majorité applaudit à tout rompre cette
tirade.
M. Brisson. — En juin dernier, messieurs,
au lendemain d'élections mémorables, nous
Vous exhortions au travail ; c'était d'ailleurs
l'exemple que nous léguait la dernière légis-
lature, dont les travaux ont été si féconds.
Vous vous êtes mis sur le champ à la beso-
gne ; vous avez tenu à honneur de voter avant
ta fin de l'année le budget de 19.07 ; vous vous
êtes par là donné la quasi certitude que le
budget de 1808 serait voté et promulgué en
i cours 9e ri?. (Ex-
audissf;;:ï ";iti à gau-
Paris, 11. janvier.
Avant la séance
Le Sénat, on le sait, installe son bureau
définitif et commence la discussion du budget.
En outre du discours de remerciements de
M. Aintonin Dubost, il y aura le discours do
M. Poincaré, ouvrant la discussion générale
du budget.
Pour toutes ces raisons, l'affiuence au Sénat
est considérable ; tous les sénateurs, ou peu
s'en faut, sont à leurs fauteuils ; les tribunes
et les galeries sont combles.
La séance
La séance est ouverte à 2 h. 35, sous la pré-
sidence de M. Antonin Dubost.
Le discours du président
M. Antonin Dubost prononce l'allocution
d'usage.
Après avoir remercié ses collègues du grand
honneur qu'ils lui ont fait en le réélisant, le
président assure SES collègues de son zèle,
de sa loyauté et de son impartialité.
M, Ânionin Dubest. — Après avoir fondé
la République et l'avoir mise à l'abri des pé-
rils extérieurs par de fortes institutions ca-
pables de garantir l'indépendance nationale,
n'est-il pas naturel, en effet, de travailler à
mettre la France et la démocratie en posses-
sion durable des bienfaits qu'elles ont le droit
d'attendre d'un gouvernement auquel elles
sont attachées depuis plus de trente-six ans
avec tant de constance et que tout récemment
encore elles ont consacré avec tant d'éclat.
Sans doute-, la réalisation progressive d'une
pareille entreprise exigera tout de votre pru-
dence, tout de votre clairvoyance pour résou-
dre les graves problèmes qui se poseront cha-
que jour devant vous ; sans doute, tout en
marchant sans hésitation et sans faiblesse
vers le but à atteindre, faut-il que ce soit sans
erreurs, car une seule pourrait compromettre
le bien déjà acquis et retarder au lieu de
hâter révolution sociale.
M. Dolahaye. — Si c'était vrai, il y a long-
temps que vous ne seriez plus là.
Le président — Mais comment n'y parvien-
drions-nous pas ? Ne sommes-nous pas assu-
rés de rencontrer dans tous les pouvoirs de
l'Etat une égale sollicitude et dans l'immense
majorité de l'opinion une égale bonne vo-
lonté ?
Dès lors, ne suffira-t-il pas, pour réussir, de
s'inspirer des vœux certains du pays pour le
progrès et la sécurité, pour le maintien de la
tranquillité et de la confiance, en ne faisant
rien qui soit une entrave au développement
économique de la richesse publique eî aux
libres initiatives qui en sont la condition es-
sentielle et en apportant dans l'emploi et l'ad-
ministration des ressources de la nation la
patience et la maturité sans lesquelles on ne
peut aboutir à rien d'effectif et de durable.
Déjà, dans un conflit où il importe de con-
cilier le respect des croyances avec l'établis-
sement . définitif de la neutralité de l'Etat,
Vm 1!>07, il faut avant tout satisfaire &
91 millions de dépenses qui s'ajoutent au sup-
plément déjà voté pour 1906.
Il y a diei dépense» passagères, mais il y en
a surtout de permanentes ot qui sont destinées
pour la plupart a se développer rapidement.
Noun so.in.mes en présence, d'une part, d'un
premier déficit de plus de loi) millions Inhérent
à l'exercice ; d'autre part, d'un second déficit
dérivant, de dépenses extraordinaires faites à
l'occasion des affaires du Maroc.
' Le cabinet dont je faisais partie avait pensé
qu'en face d'une Situation si grave, le devoir
du gouvernement était de dire aux Chambres
la vérité ; j'ai donc fait tout d'abord mon
compte consciencieusement ; le malheur a
voulu que j'arrive ainsi à un budget dépassant
quatre milliards ; j'étais perdu. (Explosion de
rires.)
On a craint l'effet qu'il produirait dans le
pays ; H fallait trois milliards neuf, cent rnia-
tre-vingt-dix-neuf million*. (Nouveaux rires)
Voix à gauche. — L'opposition en Joumati
M. Poincaré. — L'opposition jouera de tout'
mais surtout de vos mensonges ; il n'y à
qu'une chose qui puisse la. diésa.rmer, c'est la
vérité. (Très bien ! Ap.plaudisscme;;U)
La comimission de la Chambre, pour rester
au-dessous du chiffre fatidique, a fractionné
les dépensas sur plusieurs exercices, mais le
chiffre des impôts nouveaux reste inferie.u.r
aux néctisaiS&s ; il faudra encore recourir à
l'emprunt, mais ce sora un emprunt sans
amortissement, un emprunt dissimulé.
Résout-an le problème en substituant à un
emprunt amortissable un emprunt sans amor-
tissement ? Le seul grief un peu fondé qu'on
punisse me faire, c'est de n'avoir pas tout li-
quidé, puisque l'emprunt ne comprend quo les
obligations à terme déjà émises.
J'aurais bien voulu le faire mais j'en ai été
empêché parce que las obligations sont en
circulation.
— En supprimant l'amortissement, on ne
supprime pas l'emprunt, on le morcelle.
On prétend que, pour 1908, la dépense pré-
vue de 128 millions se soldera sur les ressour-
ces générales du budget ; c'est là une illusion
dangereuse.
L'excédent réel des recettes de 1906 sur les
prévisions budgétaires n'est que de 45 mil-
lions
D'autre part, les crédits supplémentaires
pour 1906 s'élèvent déjà à 60 millions ; ils
seront vraisemblablomennt au total, avec les
crédits d'exercices cios, de 115 millions.
M. le ministre fait espérer une possibilité
d'annulation de cent millions ; la moyenne
des cinq dernières années n'a été que de 78
millions ; l'augmentation nette à atteindre est
donc de 37 millions.
Toutes compensations opérées, l'exercice
1908 ne peut se solder que pa,r un excédent
provisoire, et je ne fais pas entrer en compte
les 50 millions de dépenses extra-budgétai-
res.
Il n'est donc pas douteux que les 128 mil-
lions de dépenses militaires prévues retombe-
ront sur la dette flottante ; on dit que ces dé-
penses peuvent être soldées sur les excédents
des exercices 1903, 1904 et 1905 ; mais ces ex-
cédents ne sont pas libres ; ils sont im
lises ou absorbés. (Très bien ! Très bi
oofertéraà à purt,i.r du 5" degré ; 1» mesure se-
ra loin do produire le résultat qu'on en at-
tend. ....
Si l'on vont que l'équilibre d.u budget de
1908 SOit sincère, il ne reste que les impôts et
U-s économies ; ii y a une force déi»ns4ere
irès, dangereuse, ce sont les associations de
fonri,lom.naiK», elles réclament partout le
traitement dm min stère lo plus favorise.
Il faut donner aux fonctionnaires un sta-
tut régulier et niai.ntMi.ir, d'autre part, l'au-
torité du ministre, seul responsable. (Ap-
plaudissements.) „ „
Cherchons à économiser ; à quelle solu-
tion allons-nous être acculés ? Allons-nous
Sirs obligés de choisir entre les dépenses de
défense nationale et les dépenses d'ordre so-
cial ? Je ne me résoudrai jamais, quant à moi,
à réduire les premières pour faire face aux
autres. (Applaudissements.)
Mais cas doux catégories de dépenses ne
sont pas inconciliables, nous devons rester
une grande puissance militaire et maritime,
poMa les administrations de la guerre et de
la marine ont le devoir d'aider le ministre
des finances à réprimer le coulage. (Très bien
©t vifs applaudissements.)
Nous devons, d'autre part, répudier les pro-
messes trompeuses et les surenchères ; nous
devons préférar à la politique dos formules
et des mots la politique des réalités.
il faut subordonner surtout nos promesses
à nos efforts. (Très bien 1)
C'est la politique à laquelle lo Sénat restera
«attaché ; il voudra sauvegarder les finances
publiques, tout en acceptant les sacrifices
que lui conunanderont, le patriotisme et. l'hu-
mOTiité.» (Vifs apptaudissoments sur un grand
nombre de bancs.)
M. Poincaré, en descendant do la tribune,
reçoit lés félicitations d'un grand nombre de
ses collègues.
Le Sénat s'ajourne à demiafiin 2 heures et
damile ; la séance est levée à 7 h. 30.
concurremment avec une mission aMeroande. ^
La mission, partie de la Sangha, a atteint la
frontière de ta Guinée espagnole «n octobre ;
le retour s'est effectué par le littoral jusquà
Libreville où elle s'est «mbarquéo le 24 decem-
ios rapports les plus courtois n'ont, cessé de
régner entre les commissaires des deux na-
tions ; le capitaine Fœrster et le lieutenant
Schwartz pour l'Allemagne, le capitaine Cot-
tes et l'ingénieur Michel pour la France.
Ces derniers étaient assistés du médecin ma-
jor Gravât, du lieutenant Boissot, de l'officier
d'administration d'artillerie Guôrin, des sous-
officiers Leprix, Cervony, Genty et Girond.
D'après uno interview prise au capitaine Cot-
tes, la mission a eu pour nous des résultats
importants.
AMÉRICAINS ET JAPONAIS
New-York, 11 janvier.
Le département, de la marine a décidé de
transférer de l'Atlantique au Pacifique quatre
de ses plus formidables cuirassés.
Cette nouvelle semble confirmer les craintes
émises à propos des relations plutôt tendues
du Japon et do l'Amérique.
yages d© Souverains
Edouard VII à Madrid
Londres, 11 janvier.
Le correspondant de la Tribune à Madrid
télégraphie :
« J'apprends d'excellente source que le roi
Edouard rendra visite à la cour d'Espagne au
mois de mars ou au cominencemnt d'avril.
» Il fera aussi une croisière dans la Méditer-
ranée sur lo yacht Victoria and Albert. »
L'insaisissable Raisouli
temps utile, c'est-à-di
•tiamations à droite,
the.)
M, Lasies. — Ça s^r
M. Brisson. —
été critiqué ; mai:
vous ne l'aviez p ,-
peut présenter la ;
1908, vous aviez,
qu'aurait entrai». 9
1906 l'ajournemei s j
Budget de l'exercic s i
Probablement vo
E r le, Sénat !
, messieurs, a
-on pas dit si
: difficultés que
du budget de
te, ajouté celles
en 1905 et en
vril du vote du
ire
censé»
c'est en donnant l'exe.n
froid, d'un large espr
gouvernement de la I
recueillera de plus er
sage et prévoyante ail
bien ! à gauche.)
J'adresse les remeroi
digne et vénéré doyen
très membres du bun
du calme, du sang-
e tolérance, que le
ublique recueille et
us les fruits de sa
le. (Très bien ! très
les plus acer-
bes eussent, dit alors que vous aviez manqué
à votre premier devoir, que ce premier devoir
(Était de donner tout de suite au pays le bud-
get de l'exercice suivant, qu'on vous aurait
pardonné, pour satisfaire à cet intérêt pri-
mordial, de faire un budget d'attente et de
remettre à l'année d'après les grandes dis-
cussions financières.
C'est ce que vous avez compris ; vous avez
reçu le projet du budget le 26 juin, vous avez
hemmé votre commission le 6 juillet.
Grâce à son zèle et à son activité, vous
tavez pu commencer la discussion le 25 no-
vembre et vous l'avez parachevée dans les
délais voulus. ,
Au lieu des quatre douzièmes des exercices
1905 et 1906, il y a tout lieu d'espérer que le
douzième déjà voté suffira, que le budget de
1908 pourra être déposé de bonne heure et que
cette année nous rentrerons tout à fait dans
la règle. (Applaudissements ironiques à
droite. )
m. Lasiss. — Ça ne mordra pas toujours !
M. Brisson. — Tous les partis diams la Cham-
bre se sont, d'ailleurs, prêtés à assurer oe ré-
sultat ; quoi qu'on en dise, c'est un heureux
début et un heureux présage ; tous les partis
se prêteront encore à le réaliser, j'en suis con-
vaincu ; ainsi vous pourrez, dans l'année qui
s'ouvre, consacrer une grande partie de votre
temps et de vos efforts à la discussion des ré-
fermes politiques, fiscales et sociales propo-
sées par l'initiative parlementaire ou annon-
cées parla déclaration du gouvernement dont
le caractère général est attesté par la création
ou ministère du travail et de la prévoyance.
(Applaudissements à gauche.)
Que ces .réformes soient rendues difficiles
par la pesanteur des charges que nous a lé-
guées un passé de réaction violente contre l'es-
prit démocratique, qui pourrait le nier ? Rai-
son de plus pour leur donner tout notre cœur
toute notre volonté. (Applaudissements à gau-
tre ') V10lent6s Protestations à droite et au cen-
Ùne voix à droite. — Parlez-nous des spo-
liations. (Hurlements à gauche, applaudisse-
ments nourris à gauche.)
M. Lasies. _ Les réacteurs violents sont les
éclateurs. (Applaudissements à droite.)
M. Brisson. — L'honorable rapporteur géné-
ral du budget au Sénat s'exprime ainsi •
» Nous touchons à une phase décisive du dé-
veloppement de nos institutions démocrati-
ques ; le moment est venu d'orienter notre or-
ganisation économique et sociale vers cet idéal
de justice et de solidarité qui donne à la vie
sa signification la plus belle et qui sera à
rien pas douter, la loi supérieure de l'huma-
nité de demain, »
n£'L mèT iï? Pensée vous anime, Messieurs et
b « Pt
l r s ; avec cet accowl des Cham-
Dres et du gouvernement la nation, noursui-
LA CRÈVE DE FOUGÈRES
Wol^; h?îas déposa an projet de résolution ton
daint i ouvrir une enquête sur 1'i-ndustrl.o.
La commission d'enquête serait de 22 mem-
IW. Viviani, ministre du travail. — i € p-m,
VMinemen-t ne s'oppose- pas à cette demande
É&Muête qui ^éclairera sur les œtfgines du
eonfht qui sévit cruellement « Injustement
feur les travailleurs de. Fougère* fAnr,H i^iic^
«pet* à îéxtrême-gauche.f WP^isse-
ir appelle la discussion géné-
de 1907. La parole est à M.
=ra de M. Poincaré
Des questions de personnes
a leur place ici ; la question I
înents du Sénat à son
l'âge, ainsi qu'aux au-
IU provisoire.
LE BUDGET
L'ordre du je
raie du badge
Poincaré.
Dieet
M. Pcincaré.
ne seraient pas
budgétaire est infiniment plus haute, il s'agit
de savoir si la République est à un tournant
de son évolution, tle choisir entre une politi-
que financière sa.ge et féconde et, une politique
désastreuse. (Applaudissements.)
Considérons d'abord notre situation écono-
mique générale ; nous nous trouvons dans
une période de grands et tractueuse activité
industrielle, mais il faut songer aux vaches
maigres, il faut songer aussi au développe-
ment futur et inévitable des dépenses publi-
ques.
Au lendemain de la guerre, malgré 300 mil-
lions d'impôts nouveaux, on a dû ouvrir
d'énormes budgets extraordinaires pour la
liquidation des dépenses de la guerre et la
reconstitution de l'armée.
Ces budgets extraordinaires se sont prolon-
gés et multipliés jusqu'aux environs de 1889 ;
à ce moment, le parti républicain, conscient
des dangers d'une telle politique, qui a pour
conséquence l'iemprunt à jet continu, entre-
prend de comprimer toutes les dépenses sor-
ties du budget, de les y faire rentrer peu à
.peu.
Eh bien ! c'est au moment où cette grande
entreprise va s'achever, que nous voyons sur-
gir une politique nouvelle toute contraire,
politique qui risque de nous rejeter bien en
arrière.
D'une part, les Chambres ne savent pas ré-
sister aux demandes incessantes qui tendent
à aggraver les charges publiques.
D'autre part, elles ne savent pas suffisam-
ment ménager les recettes acquises au Trésor.
Depuis vingt-cinq ans, les revenus de l'Etat,
tout en ayant progressé d'une façon constan-
te, sont cependant toujours restés inférieurs
à la dépense moyenne annueil.le ; les généra-
tions qui nous ont précédé ont, comme nous,
•cédé depuis cent ans à l'illusion qu'elles tra-
vaillaient pour la postérité. (Hilarité.)
C'est cette disposition d'esprit qui crée le
péril le plus grave pour les finances fran-
çaises r c'est elle qui favorise cette illusion
qui, chaque année, entraîne quelqu'un à sou-
tenir que renouveler des obligations à court
terme ne constitue pas un emprunt, du mo-
ment qu'on amortit par ailleurs autant qu'on
emprunte de l'autre côté. (Applaudissements.)
On ne saurait trop s'élever contre de pareil-
les conceptions ; un commerçant qui gouver-
nerait ainsi ses affaires se ferait condamner
pour des distributions de dividendes fictifs.
(Vifs applaudissements nu centre et à droite.)
En 1905, la situation financière du pays était
irréprochable ; le Sénat sait ce qui s'est alors
produit : nous avons eu d'abord à faire face
à des augmentations considérables de dépen-
ses : 11 millions pour la mise en vigueur de
la nouvelle loi militaire, 9 millions pour l'en-
seignement primaire, etc.
En même temps, la Chambre creusait dans
le Trésor le double déficit d.u nouveau régi-
me des bouilleurs de cru et de la" réforme
postale.
Du coup, les espoirs optimistes qu'on avait
pu concevoir se sont évanouis.
Le budget de 1906 a été fort difficile à éta-
blir, malgré la prospérité commerciale et in-
dustrielle, qui ,a contrebalancé la mitwivaéae
allure de nos finances.
I! se trouve cependant crue le budget de 1907
n'a pu être établi qu'au prix de peines infi-
nies ; pourquoi ? ('.'.est que l'initiative parle-
mentaire, qui nous cha*®è sans cesse lacé-i : Zanetto. \
Mutuel : gagnant u W, places Esqulvan o, Rot-
linK-ltoU s 5*
Prix Uo la Société des Stecple-Chasos de Franco,
steojile-ctiaso 5* sério, ',,600 francs, 3,400 mètres en-
viron. — 1, Hanoi II, par l'astisson et Allce-ttamp.
ton, à M. C. Vagliano (L. Turnor) ; 2, D'Eixsrnon, i
M. Ch. Liénart (Morand) ; 3, Omar, à M. Th. Lad.
Ion et (P. Pantall).
Non placés : Cabriole, Brown-Lldy, Donapalé, L» 1
Météore, tombé, Société Clénéralc, tombée, Grain- 1
d'Or, dérobé.
Mutuel : gagnant 11, placés Hanoï II 8, D'iipep-
non 17, Omar 32 50.
Prix Béthuno, course de halos, 5,000 francs, 3,500[
mètres environ. — L Valse-Bleue, par Saint-Bris-du-'
Four et Valtolino, à M. C. Vagllano (Burgoyne) ;!
2, Magon, à M. Ch. I.lénart (H. doit) ; 3, SMnt-Laur 1
rent, à M. Sydney-IMalt (A. Carter). J
Non places : Motlwin. %
Mutuel : gagnant 14 50, placés Valse-Bleue 9, Ma-i
gon 13 50. (
Prix des Deux-Golfes, stecple-chase, handicap,;
/,,000 francs, 4.000 mètres environ. — 1, Crômaait, par,'
le Sancy et Choplne, à M. E. Flschhof (A. Carter) ••
2, Jacasso II, à M. Ch. Liénart (Bloxidge) ; 3, La Pu-
celle, a M. A. B. de Puchesso (Partrement).
Non placés : Caton II, Montchône, Lo Belvédène,)
Parent, Jado IL *
Mutuel : gagnant 11 50, placés Crémant 11 50, Ja-
casse II 10 50, La Pucello 9.
Boxe anglaise
Paris, lt janvier, '
Poids-plume et extra-légers. — Finale pour les
première et deuxième places : Johnny Iluglics, An-
glais, est vainqueur de Cuny, Français, au sixième
round.
Pour les troisième et quatrième places : Jim Son-,
ner, Français, est vainqueur de Jack Hughes, An-
glais, qui, blessé au coude, déclare forfait.
Poids légers.— Finale pour les première et deuxiè-
me places : Adolphe, Français, est vainqueur de Jinj'
Webber. Français, au deuxième round.
Pour les troisième et quatrième places : Mosca.
telli, Français, est vainqueur do Nasatie, Françaij
au seizième round.
LES ANARCHISTES
Complot contre le roi d'Italie
Milan, 11 janvier.
Il y a quelque temps, une lettre de menaces
parvint au roi Victor-Emmanuel III ; elle pro-
venait de Bergame et l'enquête ouverte par la
police n'a produit aucun résultat.
Le Corrietre d'Halia, journal catholique de
Rome, annonce qu'une autre lettre d'un carac-
tère encore plus menaçant est parvenue ces
jours-ci au roi d'Italie.
Dans cette lettre, ii était annoncé que les
anarchistes italiens d'Amérique sont en train
d'organiser un nouveau complot contre la vie
du roi.
Cette lettre a été écrite par un certain Rossi,
ancien carabinier.
Bulletin Financier
Paris, 11 janvier.
Le marché n'a pas donné ce qu'il promettait ; da
mauvaises informations venant de Russie ont in-
fluencé les fonds russes et entraîné la rente fran-
çaise à 95 47 ; le Russe nouveau reste dans les envi-
rons de 87 80.
L'Extérieure dans les cours d'hier ; l'agio en Es-
pagne reste au-dessous de 8 % ; cette tendance pro-
fite aux, chemins espagnols : Saragosso 446 et Nord-
Espagne 290.
Le Serbe est à 84 50, en reprise, et cela semble le
prélude de l'émission prochaine ; le Turc est bien
tenu à 95 25.
Le marché des établissements de crédit reste en
bonne situation sur la constatation que si la dé-
tente monétaire réduit les conditions d'escompte,
elle facilite d'autre part l'éclosion des affaires en
cours : Crédit Lyonnais 1233, Banque de Paris 1575,
Union Parisienne 800.
Les transactions sont espacées sur les titres de nos
grandes compagnies, et sans les considérations po-
litiques que chacun sait, la continuation de leurs
augmentations de recettes faciliterait l'élévation,
des cours ; pour l'Ouest, l'attitude du Sénat fait
croire que la question du rachat sera peut-être
écartée : Lyon 1330, Nord 1767, Orléans 1367.
Les valeurs de transport ont un peu faibli : Om-
nibus 888, Thomson 755 ; on dit que la Compagnie,
centrale des chemins de fer et tramways va procé-
der à la création des deux nouveUes sociétés sui-
vantes : la Compagnie rouennaise de tramways et
la Compagnie des chemins de fer départementaux'
des Bouches-du-Rhône.
Le Gaz est à 231 ; le traité entre la Compagnie du'
Gaz et le conseil municipal peut prendre fin de/
mois en mois ; toutefois on croit que le régime ac-i
tuel durera un certain temps, afin de permettre au'
conseil municipal d'étudier la question.
D'autre part, on dit que l'intervention des Cham-
bres pourrait être nécessaire, ce qui retarderait en-
core la solution : Sosnowice 1242, Briansk 315 ; la
Rio était très animé et a offert cle nombreuses fluc-
tuations ; il reste dans les environs de 2296.
Rente foncière 729 : les mines sont très fermes :
Rand-Mines 186, Goldfields 124 ; le Kis Bania, anti-
moine et galène argentifère, est demandé à 151.
DE LAVIGERIE,
Ii, Place Vendôme, Parti.
dence de soulever le clergé français contre
le Vatican en lui faisant croire que ses ins-
tructions sont d'origine allemande et anti-
française. »
Paris, 11 janvier.
Un de nos confrères annonce de source au-
torisée que le ministre de la guerre a l'inten-
tion de favoriser les officiers des garnisons de
l'Est et du Sud-Est dans les tableaux de con-
cours pour la Légion d'honneur actuellement
en préparation.
Cette manière de procéder serait également
suivie en ce qui touche la médaille militaire à
délivrer aux sous-officiers des corps fron-
tière.
LES FPiMJDR:S SOU LES VUS
Pans, 11 janvier.
Un syndicat de viticulteurs peut-il interve-
nir Comme partie civile dans les procès in-
tentés contre le fraudeur ?
Le tribunal correctionnel avait admis cette
intervention ; au contraire, la chambre des
appels correctionnels vient de prendre,un ar-
rêt .déolairant cette intieirvention irrecovaMe.
« Considèrent, dit en substance l'arrêt, que
de même qu'un préjudice personnellement
souffert est nécessaire pour permettre à un
particulier de se porter partie civile, ce droit
•n'appartient à un syndicat que dams las pour-
suites relatives aux infractions pénales qui,
au moment où elles se commettent, ont causé
directement une lésion aux intérêts collectifs
qu'ils représentent.
» Considérant, d'autre part, qu'il résulte de
l'article 5. de la loi du 21 nîars 1884, que les
unions de syndicats ne possèdent pas la per-
wmnai'.iié civile et qu'iolles ne sont pas admi-
ses à ester en justice.
» Par ces motifs, etc.. »
Saint-Pétersbourg, 11 janvier.
Le meurtrier du général Pavlow, qui a été
condamné à la pandaison par la cour mar-
tiale et exécuté, n'a voulu déclarer ni son nom
ni son état civil.
L'empereur a écrit de sa main, sur le rap-
port mentionnant la mort du général Pavlow :
« C'est une grande perte ; cet homme si ferme
sera difficilement remplaoahle ».
Varsovie, 11 janvier.
Sur des dénonciations, la police a réussi à
arrêter une centaine de terroristes et a con-
fisqué dix-huit fusils Mauser et vingt-cinq
revolvers.
Ce matin, le conseil de guerre a condamné
à mort cinq terroristes.
8ous-r.tarin coulé
Cherbourg, 11 janvier.
Le sous-marin Algérien a coulé cette nuit
clans l'arsenal ; il n'y avait aiucun homme à
bord.
Les scaphandriers l'ont vu au fond du bas-
sin, couclié sur tribord ; le préfet maritime a
ordonné une enquête sur les causes de l'acci-
dent ; on travaille à renflouer le sous-marin.
Catastrophe dans une «sine
Strasbourg, 11 janvier.
Ce matin, peu après la rentrée des ouvriers,
le feu s'est déclaré dans la fabrique d'agrafes
de Gieispolsheirn.
Quelques-uns d'entre eux purent s'échapper
par les fenêtres ; d'après les renseignements
parvenus jusqu'ici, on aurait à déplorer la
mort de vingt victimes dont une jeune fille.
Strasbourg, 1 janvier.
On onnonc© que le chiffre des victimes de la
catastrophe de Geispolsheim est de 23 ouvriers
et ouvrières de 15 à 17 ans dont les cadavres
I ont été retrouvés complètement carbonisés.
I On a pu retirer une jeune fille mais elle
, est si gravement, brûlée qu'on désespère de la
sauver.
TIRAGES FINANCIERS
CRÉDIT FONCIER. FONCIÈRES 1903
Paris, il Janvier.
Lï numéro 1.235.3S0 gagne 150,000 francs.
Le numéro 154.567 gagne 30,000 francs.
Les huit numéros 535.403 . 560.105 , 361.076, 349.908,
2S8.143, 409.047, 76.608 et 435.377 gagnent chacun!
5,000 francs.
Les 130 numéros suivants gagnent chacun 1,005
francs :
572.01S
37.42Î
456.38S
270.068
238.77Ï
491.28»
228.33Ï
86.10?
21.362
335.71Ï
130.197i
4S5.72S
10.7811
259.0211
527.33G',
1.30fi
402.22S-
58.69S
331.43»
269.73*
367.12T
102.70»
543.141 347.556 427.288 173.887 524.932
432.618 585.295 599.561 404.698 S9.099
298.3S3 542.969 252.969 456.388 277.S21
277.821 458.776 359.487 244.556 220.362
533.628 36.803 429.317 499.676 30.864
489.207 78.871 59.102 243.231 93.972
569.450 422.386 326.551 427.389 559.498
497.42(1 508.200 288.714 46.860 312.045
13.867 283.225 134.986 54.105 4S.348
5S9.7S1 306.367 435.549 367.715 238.025
207.263 5',7.16 101.979 414.218 118.09S
244.917 363.571 192.997 457.363 203.741
556.488 280.209 292.657 176.215 330.222
71.977 71.568 206.627 553.894 72.471
330.529 376.010 257.831 198.277 533.571
198.110 413.849 255.658 78.000 81.882
73.193 435.785 511.315 310.246 92.538
362.962 3.194 258.176 388.531 189.066
18.344 293.739 99.793 158.239 308.996
242.069 436.864 83.258 454.155 6S.672
353.351 297.675 547.073 67.369 10.852
24.934 223.034 161.570 544.623 200.552
jreves
Le iocK-oui de Fougères
MM. Le Hérissé et Surcoût, députés d'Me-
et-Vilaine, sont arrivés à Fougères pour of-
frir leur médiation provisoire.
Des vingt-deux patrons du lock-out auraient
nommé une délégation; cette délégation, à la
quelle se joindraient des représentants de la
Chambre de commerce et des petits commer-
çante longerais, se rendrait à Paris, où elle
solliciterait une entrevue avec le président du
conseil, et elle profiterait de l'occasion pour
exposer tous ses griefs et ses doléances à M.
démence au.
Crève d'avocats
Rome, 11 janvier.
Les avocate et avoués romains ont tenu hier
une réunion nour examiner les projets de ré-
forme judiciaire proposés par lo ministre
Ga.Ho, qui ont déjà provoqué une agitation
dans la magistrature.
A l'unanimité, les avocats ont décidé d'in-
viter leurs confrères des autres villes d'Italie
à se mettre tous en grève.
La grève, qui sera proclamée le même jour
dans toute l'Italie, doit durer jusqu'à ce que
le ministre ait retiré les projets dont il vient
de demander la discussion à la Chambre.
MINISTRES EN VOYAGE
M. Simyan à Mâcon
Paris, 11 janvier.
M. Simyan, sous-secrétailrc d'Etat aux postes
et télégraphes, se rendra dimanche à Maçon
pour présider le banquet qui lui est offert par
le groupe bourguignon des agents des postes.
Du 11 janvier,
probablement publiée le 15 janvier.
— i,'OMte#*i publie un arrêté ouvrant un concours,
le 15 juillet 1907. devant la Faculté de médecine et
de pharmacie de Bordeaux, pour l'emploi de sup-
pléant aux chaires d'anatomte et physiologie à l'E-
cole préparatoire do médecine et de pharmacie de
Limoges.
— Hier est mort, à Saint-Ieger-sur-Dheune (SaO-
ne-et-Lolre). lo docteur Denis Daviot, Agé de 99 ans
3 mois, doyen du corps médical français -, M. Da-
viot a exercé pendant plus de 70 ans la médecine.
— le prmee héritier de Serbie a failli se noyer,
hier, a Belgrade, au cours d'une partie de canot
automobile ; le prince, qui est heureusement bon
nageur, a pu regagner la rive.
— Une explosion s'est produite à l'usine à gaz de
Dublin, à la suite d'un court-circuit : dix-sept ou-
vriers sont blessés.
— On annonce d'Harrisbourg (Etats-Unis) nue
quatre secousses de tremblement de terro ont été
rossentias dans cette ville.
— La méthod-e du docteur Koch pour le traite-
ment do la maladie du sommeil, ou beri-beri Durait
avoir parfaitement réussi ; c'est du moins re'oui ré
suite d'une dépêche datée d'Kntebbe (Afrique) ' '
— La chambre de commerce de Grenoble a émis le
vœu que le Sénat repousse le projet de loi nui' In i
est soumis relatif au rachat de l'Oupst
— Le gouvernement du Nicaragua a assuré au
mini ère des Etats-Unis à Menagua qu'il ne donnait
aucun appui aux révolutionnaires du Honduras
dans leur lutte contre leur gouvernement.
LE tmiw mjimm mm-
Lai chambre criminelle de la Cour de cassa-
tion a désigné la cour d'assises devant la-
quelle est renvoyé l'affaire Gassan. commis,'
nous en inf orme le télégramme suivant de
Paris :
i La chambre criminelle de la Cour de cas-
sation a renvoyé devant la Cour d'assises de
11'Aude l'affaire de l'abbé Cassan, dont l'arrêt
de condamnation prononcé par la Cour d'as-
sises de l'Hérault, a été cassé récemment pour
vice de forme. »
La prochaine session d'iaissiseis, pour l'Aude,
est fixée au 4 février ; etle sera présidée par
M. Rouquet, conseiller à la cour d'appel de
Montpellier, chevalier de la Légion d'hon-
neur. M. Rotiquet reçut cette décoration peu
de temps après avoir présidé la longue affaire
des insurgés de Marg.uerit.te (Algérie).
11 est très probable que les nouveaux d e ' b; ]«»
de l'affaire Gassan viendront au cours de cette
session, car lo dossier, on le conçoit, est me*
depuis longtemps. M
Rappelons que l'abbé Cessai!, ayant ete ac-
quitté à Monitpeffllier suir les doux chefs d no-
mdeide involontaire, bénéficie (léfiatiwwem
de cette décision, bien que l'air» ait été cas*
par la cour suprême, et ne sera plus juge,,

Samedi 12 Janvier 1907
Les Magasins sont fermés aujourd'hui
pour la clôture de l'Inventaire cmntùel.
La Vente des Marchandises au PRIX
esiimé aura lieu dans l'ordre suivant, à
partir de LUNDI PROCHAIN, à 9 heures
du malin.
LUNDI
\ Lainages fantaisie,
j Cotons pour Robes
Lingerie défraîchie, Pei-
gnoirs, Jupons, Corsages
Manteaux, Robes
Fourrures
( Soieries noires et cou-
leurs, Velours, etc.
Blanc dépareillé
Tapis ameublement
Gants, Fichus
Bonneterie, Ombrelles
Le rëgiiime futur de l'Ecole n'étant pas en-
core déterantoé, aucune indication ne peut
être donnée, pour le moment, au sujet de la
marche à suivre pour obtenir la concession
de plak-es gratuites. S'il y a lieu, des instruc-
tions à cet égard seront données en temps
utile, par voie d'insertion, au « Journal offi-
ciel », au Bufiieton officiel du ministère do la
guerre et dans les journaux.
EMPLOIS CIVILS
Ont été nommés perceiptettirs : à Saint-Hi-
laire-des-Landes (Ille-et-Vilaine), M. Grollier,
adjudant au 9' d'infanterie ; à Allemans (Lot-
et-Garonne), M. Corniillac, ex-adjudant au 8 e
d'infanterie coloniale ; à Lamontjoie (Lot-et-
Garonne). M. Dulm, adjudant aux batteries al-
pines de la 14" région.
A été nommé expéditionnaire des postes et
télégraphes, M. Alabert, maréchal des logis au
13' chasseurs.
INSTRUCT PRSiâlBE
Un arrêté du ministre de l'instruction pu-
blique fixe ainsi qu'il suit la date des exa-
mens et concours de l'enseignement primaire
en 1907 : T'.. .
Certificat d'aptitude à l'enseignement du
dessin dans les écoles normales et les écoles
primaires supérieures (aspirants et aspiran-
tes) :
Date de l'ouverture de la session : 1er mars.
Clôtura du registre d'inscription : 14 février.
Examen pour l'obtention des bourses dans
les établissements d'enseignement primaire
supérieur :
Paris (aspirants et aspirantes) :
Date de l'ouverture de la session : 2 mai.
Clôture du registre d'inscription : 30 mars.
•Départements (aspirants) :
Date de d'ouverture de la session : 13 mai.
•Clôture du registre d'inscription : 30 mars.
Départements (aspirantes) :
Date de l'ouverture de la session : 16 mai.
Clôture du registre d'inscription : 30 mars.
Certificat d'aptitude à renseignement du
chant dans les écoles normales et dans les
(écoles primaires supérieures (aspirants et as-
pirantes) :
Degré élémentaire :
Date de l'ouverture de la session : 23 mai.
Clôture du registre d'Inscription : 8 mai.
Degré supérieur :
Date de l'ouverture de la session : 30 mai.
Clôture du registre d'inscription : 15 mai.
Certificat d'aptitude au professorat des éco-
les normales et des écoles primaires supérieu-
res (lettres et sciences) :
Date de l'ouverture 'de la session •. 5 juin.
Clôture du registre d'inscription : 4 mal.
Concours d'admission aux écoles normales
supérieures d'enseignement primaire de St-
Cloud et do Fontenay-aux-Roses (lettres et
sciences) :
Date de l'ouverture de la session : 12 juin.
Glôture du registre d'inscription : 11 mai.
Certificat d'aptitude à l'enseignement du
travail manuel dans les écoles normales et
dans les écoles primaires supérieures (aspi-
rants et aspirantes) :
Date de l'ouverture de la session : 20 juin.
Clôture du registre d'inscription : 18 mai.
Concours pour l'obtention des bourses de
séjour à l'étranger (élèves des écoles primai-
res supérieures et professeurs d'écoles nor-
males) :
Date de l'ouverture de la session : 1er juil-
let.
Clôture du registre d'inscription : 1er juin.
Certificats d'études primaires supérieures,
départements. — Première session : ouver-
ture, 22 juillet ; clôture du registre d'ins-
cription, 6 juillet.
Deuxième session : ouverture, 10 octobre ;
clôture du registre d'inscription, 25 septembre.
Un do nos excellents abonnés veut bien nous
poser le cas suivant :
i Mon oncle ayant laissé, en mourant, la
somme de mille francs à la Fabrique, pour ré-
parations à l'église, la Fabrique n'existant
plus aujourd'hui, et l'église pouvant être d'un
moment à l'autre désaffectée, le gouvernement
peut-il m'oblige* à payer ? »
Nous n'hésitons pas à répondre par la néga-
tive. Le donateur voulait essentiellement ré-
parer l'égiMse.et s'en étant remis à la Fabri-
que du soin de l'exécution. L'exécuteur dési-
gné n'existe plus, et l'église a été remise à la
commune ; dès lors la fin poursuivie par le
donateur ne peut plus être atteinte, car mani-
festement son intention était la réparation de
léglise-paroisse, et non la réparation d'un édi-
fice sans nom et sans destination.
Dé plus, l'agent de (réalisation de la donation
était la Fabrique ; or, la Fabrique est suppri-
imée.
Donc l'héritier du donateur peut répondre
négativement au gouvernement, si celui-ci a
l'incroyable aplomb de réalamer le legs.
a été nommé vicaire à. Saint-Martin, à Li-
moux. veuve Joséphine Meysoimier, 42 ans LM«es, la il n'était pas encore rentré, sa famille corn
avec 4 mença à s'inquiéter. Mme Campcros fit par
33 élèves du grand séminaire : F'M,- SËfîf provisoirement' O'ho*. d'e ses TriiJ.ViéliV.iw'à^nVV^u?.'' M." Montin,
" ; Ptce. Lue ne parait pas jouir de toutes ses ami intime de M. Campcros Ce dernier se
La rentrée des élèves du grand séminaire , facultés mentales. Elle doit être domiciliée à j rendit immédiatement à Girac.
est fixée au samedi 19 janvier, a 1 ancien
Ailumnat, rue Jean-Jacques-Rousseau, 8.
MM les abbés sont priés de n'apporter que
les livres et le linge indispensables.
CARCASSONNE. — Les Vétérans des armées
«Je terre et de mer. — Demain Umumen
sèment des cotisations, do 9 à 11 heures du
matin, dans une des salles de la mairie. Ad-
mission de nouveaux membres.
Poivrot. — Jeudi soir. à. 5-heures, Je nommé
Jean-Philippe Martin, 33 ans, journalier, né a
Montolieu et venir d'Argelies.
Etat civil du 10 janvier. — Décès : Marie-
Hortense Sipière, veuve Aubès, sans profes-
sions, 74 ans.
LIMOUX. — Repos hebdomadaire. — La de-
mande de MM. Pugens. et J. Canavy, négo-
ciants à Limoux, est rejetée.
Société l'Union Fraternelle. — La Société
se réunira dimanche 13 courant, dans la salle
ordinaire, pour le vrirserncut des cotisations,
à 1 heure et demie de l'après-midi, pour en-
Albi, sans domicile fixe, trouvé dans la rue j^udre i© coinpterendu de gestion lie l'année , cette triste nouvelle.
En passant sur le pont, il fut très surpris
de trouver au milieu du pont un chapeau et
un sabot du pied droit, le tout appartenant à
M. Campcros. Des traces de pas furent rele-
vées sur les câbles métalliques.
Fonctionné par cette découverte M. Montin
se rendit quand même à Girac, où il ne put
avoir aucun renseignement sur M. Campcros,
que l'on n'avait pas vu depuis longtemps. M.
Montin fit part de sa découverte et de ses dé-
marches infructueuses à la famille, dont on
peut dépeindre l'affollement en apprenant
du~~Marché en état d'ivresse manifeste, a été
enfermé à la chambre de sûreté pour y cuver
son vin.
Malade hospitalisé. — Lo nommé Julien
Rouquet, âgé de 29 ans, manœuvre, de pas-
sage à Carcassonne, trouvé malade et sans
ressources sur la voie publique, a ét éconduit
à l'hospice par .les soins de la police.
Trouvailles. — Mme Vivent, demeurant rue
Victor-Hugo. 26, a trouvé un livret de coutu
1900.
! Tribunal correctionnel. — La darne Plauzo-
| les, épouse Mirou, 31 ans, ménagère à Gour-
mand!, vingt-quatue heures de prison .pour vol;
le tribunal lui accorde la loi de sursis.
Marie Babou, épouse Espérou, de Poinas,
a aidé à un accouchement, sans titres. Le mi-
nistère public, après avoir entendu 'es té-
moins, renonce aux poursuites.
Gustave Barrière. 30 ans, d'Espéraza, ponr
rière • M Léon Dat, demeurant rue Teisseire, j injures au conseil municipal et au jarte
a trouvé 'un chien fox-terrier. I garde champêtre, 16 francs d'amende avec
Match de Rugby. — Demain dimanche aura i sursis,
lieu, à Narbonne, la rencontre annoncée entre
l'équipe première de l'Association Sportive et
celle du Sporting-Oub Narbonnais.
Ce match, étant donnée la valeur des équi-
pes, promet d'être des plus intéressants, et ta
revanche qui aur alieu à Carcassonne, ainsi
que plusieurs autres rencontres pour lesquel-
les l'A. S. est en pourparlers, ne manqueront
pas d'attirer un grand nombre de spectateurs
sur le terrain de jeu.
Diverses équipes de la région ont déjà ré-
pondu à l'invite de l'Association, et nos Car-
cassonnais, grands amateurs de sports, n'au-
rc'nt, cette fois-ci, rien perdu pour attendre.
Antoine Cartier, 34 ans, portefaix à Limoux,
pour vol, se voit infliger deux mois de pri-
son.
Léon Abat, 2C ans, pour avoir chasse en
temps de neige, 50 francs d'amende.
Jules Cassaing, 40 ans, de Villa! rzel du Ra-
zès, 20 francs d'amende pour avoir chassé
sans permis.
Paul Campourcy, fermier à Gaja et Ville-
dieu, 50 francs d'amende pour chasser avec
des engins prohibés.
Pascal Boudio, 42 ans, sans domicile fixe,
vingt jours de prison pour mendicité et vaga-
bondage.
ce soir samedi, à 8 heures grand café du Hel
der.
BULLETIN MËTÉ0R0L0I mut.
Stations
Toulouse..
Puy-ûo-D.
Pic-du M.
Perpignan
Boideaus.
Baro. j Ther. ÉTAT DU CIEL Mtm. Maxl.
4.9
de la "-eilel
79.0 |
O. as. 10. C. 1.2 3.3
77.7 —5.2 N.N'.E. mo l . b. -/..l 2.1
73. 7 1
8.0 N.O.a. f. a. h. 3.7 10.2
79.6] 5.6 O.S.O. I. c. 2.3 5 0
Association Sportive. — ^Réunion générale j CAS7ELNAUDARY. — Mur écroulé. — Hier
malin, vendredi, vers 9 heures, lo mur de
clôture du jardin de M. Laffon-Maydieu, im-
passe Montmorency, s'est soudainement
écroulé, avec un brui teffroyable, sur une
longueur d'environ quinze mètres.
Les débris de ce mur, qui ne mesurait pas
moins de 2 m. 50 de hauteur, se son trépan-
dus sur la chaussée qui a été obstruée, de ce
fait, pendant une partie de la, matinée,
ii ne s'est produit aucun accident.
I>a gendarmerie de Bretenoux fut prévenue,
une enquête ouverte et les rcherehes dans la
Dordogne commencèrent. Malgré le dévoue-
ment des meilleurs rameurs et pêcheurs, ces
recherches restèrent sans résultat.
Une personne a déclaré avoir entendu deux
coups de revolver tirés sur le pont vers mi-
nuit.
M. Campcros. qui était un excellent nageur,
se serait servi de cette arme pour en finir
avec la vie ou bien aurait été victime d'un as
eassinat.
M. Campcros avait sur lui 200 francs.
Nous tiendrons nos lecteurs au courant des
résultats de l'enquête.
i^r^BÛURRASSOL
Eau do table par excellence
Analysco en juillet 190G par MM. lei
docteurs F. Carrigou et A. Gautié, oui
ont conclu à sa pureté absolue, ainsi
qu a ses qualités alcalines et diurétiques.
Vendue 0 fr. 15 la bouteille
Entrepôt gênerai : Paul Décamps, rue
d'Auouisson, 22.
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4> 30, Grand'Rue, eî 27, ruo Préfecture, près
J du nouvel Hôtel des Postes. ^
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£ Prix exceptionnels sur tous les vête- £
T ments d'Hiver T
Assassinat. — Les magistrats du parquet
d'Agen sont rentrés jeudi soir, vers quatre
heures, dans notre ville, après avoir clos l'en-
quête sur le crime de Caudecoste.
Les aveux du coupable ont, en effet, sim-
plifié la besogne des magistrats et leur ont
permis d'aller vite.
L'autopsie, pratiquéo dans la salle de la
mairie de Caudecoste par MM. les docteurs
Picard et Dartigolles, en présence de Catalan,
a révélé que la mort n'était pas due aux qua-
tre coups de revolver tirés par l'assassin, mais
aux coups de couteau qu'il porta ensuite à sa
victime afin de l'achever.
Lucie Chambert a été, en effet, atteinte au
cœur par la lame et a eu une veine essen-
tielle sectionnée sous l'oreille. C'est ce qui
explique comment, malgré les coups de revol-
ver qu'elle avait reçus, elle s'enfuyait ; elle
1 aurait vraisemblablement échappé à la mort
Négligence. — Depuis près de deux mois, il | si l'assassin n'avait pas été, en outre, armé
s'est produit, à la canalisation de l'eau de la . d'un couteau.
ville, en pleine rue de la Mairie, devant le | Ainsi que nous l'avons dit hier, Justin Ca-
•mag.a.sin de M. Trouïs, tailleur, une fissure j talan, au cours de ses aveux, a indiqué où
par laquelle s'échappe continuellement une j se trouvaient le revolver et le couteau qui lui'
certaine quantité de liquide. I avaient servi à commettre son forfait. Le
«mu «rot Comme conséquence, une sorte de petite ! revolver a été trouvé dans la mare d'une fon-
auuLATiiEt — vol. — Dans la nuit du 6 au mare formée par une eau boueuse, s'est creu- taine où l'assassin s'était empressé de le jeter
7 courant, les malfaiteurs ont visité le moulin seo au milieu de la chaussée et les passants, ! en s'enfuyant après le crime. Il est du calibre
aury, situé au lieu dit la à tour de rôle, y viennent désagréablement : de 6 millimètres et avait été acheté, il y a
| trois ou quatre ans, chez M. Pandelé, armo
d'i
de
Ce
Ce
(mission aux écoles normales
et d'institutrices. — Ouverture
29 juillet ; clôture du registre I
'9 avril. I
.ptitu.de à renseignement des j
langues visantes dans les écoles normales et
écoles primaires supérieures. — Ouverture de
la session, 27 septembre ; clôture du registre
d'inscription, 12 septembre.
Certificat d'aptitude à l'inspection primaire.
--- Ouverture de la session, 4 novembre ; clô-
ture du registre d'inscription, 4 octobre.
Certificat d'aptitude à l'enseignement de la
comotabilité. — Ouverture de la session, 8 no.
vemtare ; clôture du registre d'inscription,
8 octobre.
BREVETS DE CAPACITÉ
Aspirantes. — Première session : brevet élé-
mentaire : ouverture, 17 juin ; clôture du re-
gistre d'inscription, 1" juin.
Brevet supérieur : ouverture de la session,
17 juillet ; clôture du registre d'inscription,
2 juillet.
Deuxième
vertu i-e. . n
tembre.
session : brevet élémentaire : ou-
•tobre : clôture du registre, 27 sep-
Brevet supérieur : ouverture, 21 octobre :
clojure du registre, 5 octobre.
Aspirants. — Première session : brevet élé-
mentaire : ouverture, 24 juta : clôture du re-
gistre. 8 juin.
Brevet supérieur : ouverture, 8 juillet • clô-
ture du registre, 22 juin.
Deuxième session : brevet élémentaire : ou-
verture. 1" octobre ; clôture du registre, 16
septembre.
Brevet supérieur : ouverture, 14 octobre ;
c-oture du registre, 18 septembre.
LISTES ÉLECTORALES
aun^\ dcmné l'importance qu'amont, cette
imnow,
ele c tlons cantonales de juillet, il
sur w ,- q I le cha( ï u « citoyen se fasse inscrire
Voiel i
e - s ov s aps ure de son inscription,
rationl l i ';!'"£isseî.cie\ar*!a
Paris, 13 janvier.
La Liberté dit que le prochain conseil de»
ministres examinera les propositions nouvel
les de M. Pichon pour l'ambassade de Madrid
Il serait encore question de M. R-evoH,iequet
serait remplacé à Berne ipgjr un directeur u>
radro.inistiraU.on centrale.
A LA CF
Démission de M. isoariJ
Paris, 12 janvier.
On assure qu'à la suite de son échec dan*
l'élection pour le poste de secrétaire de lê
Chambre, M. Isoaird, député des Basses-Al-
pes, vient de donner sa démission de membre
du groupe soioaûista indépendant.
BRA?^, — Juste réponse. — Mon article du
8 en réponse, à celui du correspondant à
Bram de la feuille biocarde de la rue Bayard,
relatif au costume des Soréziens, n'a pas eu
le don de plaire à ce dernier : je m'y atten-
dais. Le susdit, dans son entrefilet du 10 pu-
blié par la Dépêche, me reproche en termes
de son choix — c'est dire ridicules — ma mau-
vaise humeur et va même jusqu'à insinuer
que je suis à bout d'arguments.
Ma réponse sera celle-ci : Pauvre être, qui
ne te connais point toi-même, qui as une
étroitesse d'esprit qui ne peut se dissimuler,
tu devrais garder de Gonrard le silence pru-
dent ; il est tout de circonstance. Ceci suffit.
A. ALLIOS.
Fête da saint Julien et sainte Basillce. — No-
tre paroisse célébrera demain dimanche la
fête de ses patrons, saint Julien et sainte Ba-
sillce, avec le cérémonial usité en pareille
cire o iistnïï'C'S
Les offices' seront célébrés aux mêmes heu-
res que les dimanches ordinaires.
Notre église sera certainement trop petite
pour contenir l'affiuence des fidèles qui s'y
presseront.
A l'occasion de cette solennité, nous au-
rons le plaisir d'entendre quelques cantique
do circonstance, exécutés par les dévouées et
inlassables jeunes filles de la paroisse.
A. A.
tombant malade, je fus trouver à Agen un
sorcier du nom d'Itier, résidant actuellement
à Montauban.
» Pour la guérir, ce dernier n'ordonna au-
cun remède, mais me fit faire des vœux, des
promesses, et je lui versai, en deux fois, la
somme de cent francs.
» Depuis, voyant que j'avais dépensé pas
mal d'ergent pour Lucie, à ce sujet, sans
comr' trente francs par mois que je lui
donn, et de nombreux cadeaux consistant
en place, mouchoirs, bijoux, paniers, etc., et
reconnaissant qu'elle mè trompait avec d'au-
tres et qu'elle ne voulait plus de moi, puis-
qu'elle refusait de m'épouser, je l'ai suivie
le mardi 8 courant, vers trois heures et demie
du soir, et, la trouvant gardant ses dindons
au lieu dit « les Vignobles ». nous avons causé
peut-être une heure ensemble dans les genêts
et aux environs, et, au contss de la discussion,
de la dispute, au comble de la fureur provo-
quée par la jalousie, j'ai perdu la tête et, sor-
tant mon revolver, que l'avais dans la poche
droite de mon pantalon, je lui en ai tiré trois
ou quatre coups dans la tête. Elle est tombée
aussitôt pour se relever et s'enfuir. Ce que
voyant, avec un couteau que j'avais dans la
poche d.e mon gilet, je lui ai porté de nom-
breux coups.
» La voyant morte, je me suis enfui dans
une vigne' et suis rentré chez moi à travers
bois.
» J'ai jeté le revolver dans une fontaine sise
près du ruisseau de Savoire et le couteau
dont je me suis servi pour frapper Lucie doit
se trouver dans ma chambre, sur le lit, à
moins que ma mère ou ma fille ne l'aient
ram assé .
; » Je regrette l'acte que j'ai commis, car j'ai-
I mais beaucoup Lucie ».
' Voici, d'autre part, les renseignements que
nous adresse notre correspondant de Caude-
l coste.
Justin Catalan, âgé de 49 ans, habitait avec
sa mère, sentuagénaire. et sa fille, âe-ée de
14 ans environ, une maison assez délabrée,
- I distante de deux kilomètres environ du lieu
an mm À A iïa du crime. 11 est veuf. Sa réputation est mau-
Rll 3119 tl B oS i vaise. Très redouté dans le pays, il fut m-
uauMuvv^ i CU(Lpej u v a dix-huit mois environ, d'avoir,
au cours d'un accès de jalousie, tiré un coup
de feu sur la personne de M. Gabiole, tonne-
lier à Caudecoste, qui entretenait aussi des
.....r. «.i ni nie VTÛë de la Mairie, j relations avec la victime.
A LA VILLE M PARIS vêtements tous faits et j »-
sur mesure pour hommes, jeunes gens et en- « , t n .s j T t
fa5ts n Ne rien acheter avant d'avoir vu ses MCtKm'ZùîtŒït$ Q£ lOtllOUSC
grands assortiments. | f V f
T
Le rachat de l'Ouest
Paris, 12 janvier.
Le Sénat doit élire mardi les trois grandes
commissions annuelles : armée, marine et
chemins de fer.
Certains sénateurs avaient pensé que la
commission des chemins de fer élue pour
1906, voyant ses pouvoirs expirer, se. trouve-
rait par cela même dessaisie du projet de ra-
chat, du réseau de l'Ouest, qui lui a été ren-
voyé au commencement du mois dernier.
Renseignements pris, ce dessaisissement
n'aura pas lieu ; il est contraire aux usages
du Sénat.
Par conséquent, la commission des che-
mins de fer de 1907 n'aur apas à s'occuper
de la question du rachat "; ta sous-commis-
sion des chemins de fer. qui est composée de
MM. Prévet, Perr.ier et Lintilhac. a commen-
cé à étudier le dossier confidentiel relatif au
rachat de l'Ouest ; M. Antoine Perrier ayant
fait remarquer qu'aux termes du récent décret
concernant la réorganisation du comité con-
sultatif des chemins da fer, le ministre des
travaux publics doit prendre l'avis de ce co-
mité sur les projets de rachat, lai sous-com-
mission a décidé de proposer, lundi, à la com-
mission des chemins de fer, de prier M. Bar-
thou de solliciter cet avis.
Noavi
®M ' S "s
Paris, 12 janvier.
Le colonel Farinaux, directeur de l'artillerie
à La Rochelle, est nommé chef d'état-mujor
du 9° corps d'armée.
Le capitaine Deàouohe, du 144 e , est mis eu
non activité hors cadre, et nommé officier
d'ordonnance d.u généiral commandant la 34*
brigade d'infanterie.
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Association amicale des anciens élèves des
Frères. — La conférence d'aujourd'hui sa-
medi sera faite par M. Pech de "La Glauze,
avocat. Sujet de la conférence : « La loi de
188't sur les syndicats ; ses défauts et ses 'a-
cunes. »
Société de gymnastique. — Les membres de
la Société de srymnasttque la Narbonnaise,
reunis en assemblée générale, ont reconstitué
leur bureau comme suit :
Présidents d'honneur, MM. G. Fabre et Es-
cot ; président, M. Calmes ; vice-présidents,
MM. Louis Limouzy et Filhol ; trésorier, M!
Joseph Barbareau ; secrétaire général, M.
François Freu ; secrétaire adjoint, M. Aususte
Limouzy ; directeur général, M. Justin iFreu,
professeur diplômé ; porte-drapeau, M. Au-
guste Limouzy ; membres de la commission,
•MM. Emile Séguy, Pradines, Albert Belzon,
Pradier, Grangier, Massip. Léon Cuxac.
La Mutuelle de la 1238 e section des Vétérans.
— Les membres honoraires et participants de
la Mutuelle de la 1236' section des Vétérans, à
Narbonne. sont convoqués en assemblée gé-
nérale trimestrielle, demain dimanche, à 2
heures de l'après-midi, au, café Voltaire, ave-
nue du Progrès, 1er étage.
Ordre du jour : Compte-rendu des travaux
du conseil d'administration ; compte-rendu
moral et financier ; organisation du service
médical ; modification de l'art. 53 des statuts;
siège social ; présentations ; questions .iver-
ses.
Vu l'importance de cette assemblée, tous
les vétérans, qu'ils soient ou non de la Mu-
tuelle, sont priés d'y assister. Us en sortiront
édifiés sur les bienfaits de la mutualité.
ii A m
PlîYSRUN. — Mystérieuse disparition. —
CRIME ou SUICIDE. — Un habitant de la com-
mune, très connu, très estimé, vient de dis-
paraître subitement dans les circonstances
suivantes :
Dimanche soir, après avoir soupe tranquil-
lement en famille, M. Paul Campcros, pro-
priétaire et directeur de l'usine à chaux hy-
draulique, sortit de son domicile ; en compa-
gnie d'amis, il se rendit dans divers débits
de la ville, où il prit des consommations. En
particulier vers huit heures, il se fit servir
un litre de vin, avec des saucisses. Ordinaire-
ment, M Campcros mangeait pou ; il man-
gea avidement. Un ami, très étonne de le voir
manger ainsi fit cette réflexion : « Je trouve
que tu manges beaucoup ce soir ; pourtant,
tu n'en a pas l'habitude ». M. Campcros s em-
pressa de répondre : « C'est que les saucisses
sont excellentes et que j'ai, ce soir, un appétit
féroce »
Ce repas terminé, il sortit ; sa fille aînée
l'attendait. Il lui fit part de son intention
d'aller à Girac le soir même. Sa fille lui fit
comprendre au'H était trop tard et qu'il pour-
rait y aller le lendemain. M. Campcros se
rendit à cet avis : mais il prétendit qu n avait
quelques affaires à régler. Il se rendit alors,
toujours avec ses amis, à l'auberge Carbop-
nièro U était dix heures du soir. Pendant lo
temos que ses amis faisaient préparer un
réveillon, M. Campcros profitait de leur ab-
sence pour disparaître.
Le soir, on s'inquieto peu de sa disnari-
. tion. On savait qu'il se rendait souvent à
\ Girac pour «flaires. Le lundi matin, comme
Cour d'Appel
Audience du 10 janvier
Président, M. Simonet ; ministère public,
M. Le Gall ; greffier, M. Andrieu
JUGEMENT RÉFORMÉ. — François B..., inculpé
d'avoir abattu des arbres situés sur une pro-
priété départementale, comparut, le 26 mai
1906, devant le tribunal d'Albi, qui ordonna
le relaxe. Sur appel à minima, la cour réfor-
me le jugement et condamne François B...
à 16 francs d'amende avec sursis.
DES DOCUMENTS OFFICIELS
établissent que les verres de lunettes les moll-
leiuirs, sous tous les rapports, sont ceux de
Rouz.il (opticien hors concours), 39, rue de la
Baibade, Toulouse.
Les Vois
Une enquête est ouverte au commissariat
du 7° arrondissement, au sujet d'un vol do vo-
laiJles, commis la nuit dernière avec escala-
de au domicile et au préjudice do M, Sans,
demeurant route de Bayonne.
—o— Le même arrondissarneint a ouvert une
information au sujet d'une tentative de vol,
comndse avec effraction au domicile de M.
Gerval, demeurant rue des Fontaines, 8 bis.
—o— Le commissariat du 5° arrondissement
procède à deux enquêtes : la première relati-
ve à un vol do trente volailles, commis au
prviudiee do M. Oulieu, fermier au château
de Périole, et la deuxième, pour vol de divers
outils, commis au dépôt de machines agrico-
les, situé ru© Dahnatie, au préjudice de la
maison Chalifour et Cle.
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Cotons. — Janvier 190S, 68 87 ; février, CS 87 ; nwra
68 75 ; avril, 68 75 ; mai, 68 «2 ; juin, 68 50 ; juillet,
08 37 ; aoat, 68 25 ; septembre, 67 75 ; octobre, 65 75 ,'
novembre, 65 ; décembre, Oi 75 ; tendances soute
nues, ventes, 3,390.
Calés. — Janvier 1908 , 39 25 ; février 1907 , 39 Z~, i
mars, 39 50 ; avril, 39 50 ; mai, 30 75 ; juin, 40 ,
juillet. 40 ; août, 40 25 ; septembre, 40 50 ; octobre
40 75 ; novembre. 4* ; décembre, 41 25 ; tendance*
soutenues. Ventes. 9,000.
ruines. —- Bueh.-Ayr. — Janvier 1808, 196 50 i
février 1007, 198 ; mars, 189 ; avril, 189 ; mai 189 .
juin, îsi) ; juillet, 189 ; août, 189 -, septembre 189 t
octobre, 189 ; novembre, 189 ; décembre, 188 [>> ,
tendances cal un». Ventes, 885.
Laine.-.. - l'Iata. — Janvier 1908, 257 ; février 1907
250 ; mars, 246 ; avril, SU ; mai, 244 ; juin, 244
juillet, 244 ; août, 244 ; septembre, 244 ; oofcoico. 844
tendances, calme» ; ventes, 245.
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Samedi 12 Janvier 1907
MARCHE DE PARIS Du 11 janvier.
Farines. — Courant, 29 40; prochain, 29 35; janvier-
lévrier 29 55; 4 dô mars, 29 80; 4 de mai, 30 30;
tendance soutenue ; circulation, 3,900 ; consomma^
Blés — Courant, 23 15: prochain, 23 15; janvier-
février, 23 25; 4 do mars 23 40; 4 de mai, 23 30; ten-
dance soutenue.
seigles. — Courant, 17 50; prochain, 17 75; janvier-
février, 17 75; 4 de mars, 17 75; 4 de mal, 17 75; ten-
dance calme.
Suifs. — Paris, 80; province, 80.
Avoines. — Courant, 20 25; prochain, 20 35; janvier-
février, 20 45 ; 4 de mare, 20 50; 4 de mai, 20 30; ten-
dance faihle.
Colza. —.Disponible en cuves a nu, 85 50; courant,
83 25; prochain, 74 75; mars-avril, 68 50; 4 de mai,
62 25; tendance faible.
Lin. — Disponible en cuves à nu, 48 50; courant,
47 75; prochain, 47 75; mars-avril, 47 75; 4 d© mai,
49; tendance soutenue.
Alcools. — Disponible, 42 ; courant, 42 25; pro-
chain, 42 50; mars-avril, 43; 4 de mai, 44 25; tendan-
ce ferme ; stoclt, 19.250 ; circulation, 225.
Sucres. — Disponible, 26 625; courant, 26 625; pro-
chain, 26 875; 4 de mars, 27 125; 4 de mai, 27; tendan-
ce ferme ; roux cuites, 24 ; autres jets, 24 ; raffi-
nés, 58.
MARCHE DE LYON Du 11 janvier.
Eœufs. — Amenés, 959 ; renvoi, 180 ; 1" qualité,
I 58 ; 2\ i 50 ; 3 1 , i 40.
Veaux. — Amenés, 834 ; vendus, 834 ; 1" qualité,
i 25 ; 2", 1 20 ; 3", 1 10.
HAUTE-GARONNE
Toulouse, 11 janvier.
Denrées. — Bladettes et blés fins supérieurs, les
V) kilos, 18 50 a 18 75; bladettes et blés bonne qualité,
18 25 à 18 50; bladettes et blés ordinaires, de 18 à
«.8 25 ; blés mitadins fins, de 17 à 17 50 ; seigle,
les 75 Kilos, de 13 à 13 50 ; orge, les 60 kilos, de 10
h 10 25 ; avoine, de 10 25 à 10 50 les 50 kilos ; maïs
îilanc, les 75 kilos, de 13 50 à 14 ; haricots, l'hecto-
litre, de 28 à 30 ; fèves, les 65 kilos, 12.
Farines et issues. — rrçmières, les 122 kilos, 41 :
secondes, 30 ; farine déciassée, dite R. G., les 100
Hilos, de 17 50 a 18 ; sons gros, les 100 kilos, de 12 50
à 13 ; sons Ans, 13 50 les 100 kilos.
Graines fourragères.— Luzerne (sainfoin du pays),
de 90 à 100 ; esparcette, l'hectolitre, de 8 à 8 50.
Foin, 4 75 à 5 25 ; sainfoin, première coupe (nou-
veau), 5 25 à 5 75 ; deuxième et troisième coupes,
5 »» à 5 50 ; paille-blé, 2 75 à 3 25, le tout les 50 kilos.
Bois à brûler. — Bois, le stère, première qualité,
de 10 à. 17 ; les 50 kilos, de 1 50 à 1 55. Carbonne.
Grains. — Blé lin 18 à 19; blé mitadin 17 à 68;
jnaïs 15 à 16; avoine 10 à 12; fèves 17; orge il; hari-
cots 50; pommes de terre 6 à 8; vesces 18 à 20; sei-
gle 16 à 18 ; le tout l'hectolitre.
Volailles. — Chapons 4 à 5; poules 3 à 4; poulets
B à 4; canards 4 50 à 6; pintades 5 à 6; dindons 10 à
15; pigeons pattus i 50; pigeons tournera 0 75 à 1;
oies grasses 30 à 35 ; dindes 10 à 13. le tout à, la
paire.
GiMer. — Lapins 1 à 2 50; lapins sauvages 1 75 a
?; grives 0 40; merles 0 30; bécasses 2 50 à 3; ca-
nards sauvages 3; outardes 3 50; tourdes 0 30;
le tout à la pièce. Alouettes 2 50 la douzaine.
Œufs 1 30 la douzaine.
Oies grasses plumées, 2 à 2 fr. 10 le kil.
Foies gras, 5 à 6 fr. le kil.
Cochons gras, 1 fr. 20 à 1 fr. 35 le kil. Aspet.
Marché du 9 janvier. — Moyenne des cours prati-
qués :
Blé 18 fr.; méteil, 14; seigle, 15 50; sarrasin, 15;
maïs, 17; avoine, 12 ; haricots, 49 ; pommes de ter-
re 6 ; 1© tout l'hectolitre.
Foin, 9 fr.; paille, 7 fr. les 100 kil.
Animaux conduits au marché : Veaux, 64; mou-
tons et brebis, 187; pores, 107; vaches de travail,
119; prix moyens : veaux, 0 90; moutons, 0 95 ;
porcs, l 15 le kil.
Poulets, 3 50; poules. 4 25 la paire ; œufs, 1 30
la douzaine.
Fruits. — Pommes, 7 fr.; poires, il ; noix, 18 ;
châtaignes, 8 ; le tout l'hectolitre.
AVEYRON
Capdenac-Gare.
Foire. — Favorisée par un temps superbe, la foire
de lundi a été très importante. Voici les principaux
cours de la journée :
Bœufs gras, do 30 à 35 les 50 kilos ; bœufs de tra-
vail, do 400 à 800 la patro ; veaux de boucherie, de
0 90 à 1 fr. ; les moutons, de 0 75 à 0 85, le tout le
kilo ; porcs gras, do 55 à 70 les 50 kilos ; porcelets,
do 15 k 30 la pièce, suivant l'âge ; les oies grasses,
1 fr. le demi-kilo ; la volaille, 0 70.
Les œufs, de 1 25 à 1 30 la douzaine.
TARN-ET-G ABONNE Caussade.
Foire du lundi 7 janvier.
Favorisée par un temps superbe, la première foire
de la nouvelle année a été fréquentée par beaucoup
de monde. Nos rues étaient, certes, trop boueuses
pour les simples promeneurs, mais chacun courait à
ses affaires sans se préoccuper des éclaboussures
données ou reçues. Les transactions, sur les divers
marchés, ont été nombreuses et fertiles en bons ré-
sultats.
Voici les cours pratiqués :
A la halle aux grains. — Blé, 18 25 ; maïs, 14 ;
fèves, 16 50 ; avoine, 11 50 ; orge, 12 ; seigle, 15, le
tout l'hectolitre.
Aux divers marchés aux bestiaux; — Bœuf, 0 85 ;
vache, 0 70 ; veau, 0 90 ; mouton, 0 75 ; porcs, 0 80,
•le tout au kilo, poids vif.
Aux marchés à la volaille et oies grasses .— Pou-
les et poulets, de 3 a 4 50 ; la paire ; lapins, de 1 25
à 1 75 ; oies grasses, de l 05 à l 15 ; canards gras,
0 85 à i fr., le tout le demi-kilo ; foies gras d'oies ou
de canards, de 2 à 3, suivant grosseur et qualité.
Œufs, de 1 40 à 1 50 la douzaine.
Ce prix est encore trop élevé pour la saison, car
on commence à voir beaucoup de marchandise.
GERS
Barran.
Blé, de 18 à 18 50 ; avoine, de 11 à 12 ; orge, de 11
1 12 ; maïs, de 13 à 14 50 ; haricots, de 35 à 40 ; fe
ves, de 14 à 15, le tout l'hectolitre.
Marché à la volaille. — Dindons, de 15à 18 ; din
des, de 10 à 13 ; poules, de 4 50 à 5 50 ; poulets, d»
2 25 à 3, le tout la paire ; oies grasses, de 1 80 à
1 90 ; foies gras, de 5 à 6, le tout le kilo.
Les œufs, 1 40 la douzaine.
Gibier. — Lièvres, de 6 à 7 ; lapins, de 1 50 â. 1 75;
perdreaux, 2 ; canards sauvages, 2. Mauvezin.
Blé, 18 ; avoine, 10 50 ; orge, 11 25 ; maïs, 15 ; fè
Tes, 16, le tout l'hectolitre.
Volailles. — Poules, de 4 50 à 5 50 ; poulets, d«
2 50 à 4 ; canards, de 3 à 4 ; pintades, de 4 à 5 ;
chapons, de 6 à 8 ; dindons, de 10 à 18, le tout la
paire.
Œufs, 1 15 la douzaine.
Oies grasses, 0 95 le demi-kilo ; foies gras, d» 2 51
i, 4 la pièce.
Gibier. — Lièvres, de 5 a 6 ; lapins, de 1 50 à 1 75
perttreaux, 2 25 ; canards sauvages, 2 ; sarcelles
0 75 • grives, 0 50 -, merles, o 25, le tout la pièce.
Veaux de boucherie, de 0 80 à 0 90 ; porcs gras
de 1 fr. à l 20, le tout le kilo ; porcelets, de 25 à 35
' la pièce. „ Fleurance.
Blé, de 18 à 18 25 les 80 kilos ; maïs, 15 ; avoin»,
de 10 à 10 50 ; haricots, 50 ; fèves, de 15 50 à 16
pommes do terre, 5, le tout l'hectolitre.
Foin, 4 ; paille, 2 50, le fout les 50 kilos.
Vin, de 25 à 30 les 225 litres.
Œufs, 1 fr. la douzaine.
Oies grasses, de 2 à 2 10 le kieo ; poules, de 5 50
à 6 ; poulets, de 3 50 à 4 ; dindons, de 18 à 14 ;
canards, 5 ; pintades, 5, le tout la paire .
Lièvres, 5 50 ;• lapins, 1 50 ; perdreaux, 2, le tout
la pièce.
Bœufs, de 35-4 36 ; vaches, de 30 à 32 ; pores, de
50 à 55, le tout les 50 kilos, poids vif ; veaux, de
o 85 à o 90 moutons, 0 90 ; agneaux, l fr., le tout
le kilo, poids vif.
BEVUE VimCOLE
HÉRAULT. — On écrit de Montpellier :
« Il n'y a pas un grand mouvement, on continue
a traiter au jour le jour. Les prix n'ont rien perdu
de leur fermeté, ils restent stationnaires.
» Au vignoble, les fumures, la taille, les labours,
le remplacement des manquants occupent en ce
moment les ouvriers vittcoles. Certains de ces tra-
vaux sont suspendus quand la température est trop
rigoureuse. On a commencé, il y a même longtemps,
à combler les vides dans les vignes, et c'est un tra-
vail qui se continuera encore pendant plusieurs
mots. On le renvoie volontiers de semaine en se-
maine.
» On annonce comme ventes : De Montpellier :
caves do la Barrandonne, 1,800 hect., io fr. ; Châ-
teau do Bionne, 1,500 hect., 9 fr.; Graiul'Grange,
4,500 hect., 9 fr. 50; Coulondres, 2,500 hect., vieux,
6 fr.; Fangouso, 600 hect., blanc vieux, 10 fr. 50; de
Gentil, 500 hect., 11 fr.
» De Bouzlgues t cave Jnlibert.deux foudres vieux,
1S0 hect., 9 fr. l'hect. ; De Vaihauquès : caves Gul-
gou, 140 hect., prix secret ; Célestin Mazoyor, lu
hect., 9 fr. 50; Augustin Portalès, 20O hect., 12 îr.
Xavier Cellier, 92 hect, 9 fr. 50.
b Do Bézlers : caves Tindel, Sérignan, 2,500 hect.;
J. Guy. Lignan, 2,000 hect.; Saint-Michel, 1,000 hect.
Sainte-Marie, 1,000 hect. »
AUDE. — De Narbonne :
« On signale les affaires suivantes : De Narbonne:
caves Mattes, 4,200 hect., 12", 12 fr. l'hect.; Sajnt-
Ettenne. Brenger, 3,400 hect., 10', 9 fr. 50. De
Bize : Quelques petits lots ont été vendus dans les
prix do 11 à 12 fr.; suivant mérite. De Lézignan :
caves Artor-CampJong, 2,200 hec, 10"7, 10 fr. De
Saint-Laurent : caves Pech, 180 ect., 12', 12 fr.;
d'autres parties do 40, 50 et 80 hect. ont aussi trouve
preneur au même prix.
ROCSSILLON. — On écrit de Perpignan que les prix
restent sans changement, avec très peu d'affaires.
On a traité une importante affaire, la cave Noéll,
à Saint-Cyprien, 5,000 hect. environ, 10*, 8 fr .50
preneur au même prix. »
De l'Anarchie d la Monarchie, 0 fr. 15 ; franco,
° ta République de Bismarck, brochure toute d'ac-
tualité, 0 fr. 25 ; franco, 0 fr. 30.
Cartes postales de propagande, portraits, papier
a lettres fleurdclysé, etc. Joindre 0 fr. 10 par ob-
jets pour frais d'envol. _ ...
Abonnements sans frais au Panache et au Petit
Panache. . »„..,
Adresser les commandes et demandes de rensei.
enements ;\ M. Alban Caslclbert, président de 1 .Ac-
tion royaliste, 1, chemin de la Croix-Rouge. Cote-
Pavée, Toulouse.
BOURSE- ÛE PARIS
Du 11 janvier, {dépêche télégraphique)
AU COMPTANT
FONDS D'ÉTAT
BIBLIOGRAPHIE
Les Crimes de la Révolution, 24 pages de texte,
nombreuses gravures, 0 fr. 10 l'exemplaire ; 9 fr.
le cent. — Port : Q fr. 80 pour cent brochures.
Monnaies à l'effigie du Prince, l fr. les dix, port
en sus.
La même en or [broche pour dames), i fr.. port
(recommandé), 0 fr. 50 en plus.
Le Chef de demain, brochure de propaganie,
l'unité, 0 fr. 10 ; les dix, 0 fr. 80 -, le cent, 6 fr.
Les Retraites ouvrières. — Syndicats profession-
nels. — Réglementation des salaires, par H. de La-
règle (chacune séparée), les dix, 0 fr. 40 ; le cent,
3 fr.; le mille, 27 fr.
Epingle « Fleur de Lys », 0 fr. 75.
L'Unité française (genre Epinal), excellent pour
enfants des écoles, les dix, 0 fr. 40 ; le mille, 30 fr.
Arbre généalogique de la famille royale, avec por-
traits, la pièce, 0 fr. 10 ; les dix, 0 fr. 50 ; le cent,
4 fr.
3 % amortissable
1
Dette tunisienne...... -
Russe 4 % 1867 et 1809
_ 4 % 1880:
_ 4 or 1889
__ 4 % or 1890
_ 4 % or 1893
_ 4 % or 1894
Consolidé 4 % 1" et 2' séries
_ 4 % 1901
_ 3 % or 1891
_ 3 % or 1898
_ 3 i % or 1894
Letres de gage 3 i
Bons ruesses 1904
Russe 1906
ite.iien 5 %
Espagne extérieure (cours 30 p.).
Autriche or 4 %
Hongrois 4 %
Egypte unifiée
Argentine (Républ.) 5 % 1886
| Portugal 3 %
ACTIONS
Banque de France
Crédit Foncier
Crédit Lyonnais
Banque de Paris
Comptoir d'Escompte
Société générale
Banque Ottomane ,
Midi
Orléans
Pa ris-Lyon-MécUterranée
Nord
Ouest
Est
Est-Algérien
Ouest-Algérien
BOne-Guelma
Autrichiens
Lombards
Nord-Espagne
Saragosse
Chemins de fer Portugais
Carmaux
Thomson-Houdton
Compagnie Parisienne du Gaz..
Messageries maritimes
Compagnie transatlantique
Syndicat minier
Val d'Aran
Huanchaca
Banque franco-espagnole
Charbonnage de Laviana
COURS I COXJRS
PP.k'CÉQ. DU JOUR
95 92 flô 40
85 70
So /O
162 ..
483 ..
79 75 78 90
79 85 78 20
75 45 75 50
75 60 75 75
76 50
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101 25 101 50
94 85 94 40
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10 4 20
104 45
515 .. 5i8 ..
69 80 70 ..
4070 . 4070 ..
690 ..
1230 .. 1236
15S0 .. 1575 ..
712 .. 709 ..
6G5 .. 665 ..
690 .. 690 ..
1110 .. 1095 ..
'1360 .. 1362 ..
1322 .. 1308 ..
1767 .. 1760 ..
845 . .
1875 ..
S37 ..
S70 ..
6S6 .. 686 ..
629 .. 626 ..
675 .. 679 ..
737 .. 738 ..
188 ..
. 287 .. 289
446 .. 448 ..
.451 ..
1800 ..
760 .. '753
340 .. 339 ..
284 .. 278 ..
227 .. 228 ..
165 .. 165 ..
188 .. 189 ..
128 50 128 ..
268 5C 268 50
129 .. 129 ..
OBLIGATIONS
Ville do Paris 1865
— 1869
— 1871
_ 1875
— 1876
— 1892
— 1891-1895
— 1K9S
— 1899
Foncières 1879
1883
— 1885
— 1895
— 1903
Communales 1879
— 1SS0
— 1891
— 1892
— 1899
Midi 3 % anciennes
Orléans 3 % anciennes
Lyon 3 % fusion anciennes
Nord 3 % anciennes
Ouest 3 % anciennes
Est 3 % anciennes
Est-Algérien
Ouest-Algérien
Bone-Guelina
Saragosse .':
Nord-Espagne
Portugais
Autrichiens 3 % 1" hypothèque...
Lombardes anciennes
Suez
Panama lots 1889
Panama lots libérés ,
Lots Congo
Ottomanes 4 % consolidées
Douanes ottomanes
Priorités ottomanes
A TERME
3 %
Itaiien
Espagne Extérieure
Portugais 3 °/„ l" série.
Consolidé anglais
Turc unifié 4 %
Métropolitain
Banque de France
Crédit Lyonnais
Banque ottomane
Nord-Espagne
Saragosse
Suez
Rio-Tinto
Sosnowice
De Beers
Goldflelds
East Rand
Rand Mines
May et C"
Chartered
Cape Copper
Briansli
Robinson Gold
Tharsis
sue .. 533 ..
459 ..
458 ..
402 . 403 50
538 50
540 ..
539 50 537 ..
374 .. 372 ..
372 50 372 50
428 .. 428 ..
414 .. 413 ..
505 .. 505 ..
431 .. 429 ..
4C8 .. 470 ..
468 .. 469 50
499 .. 500 ..
479 .. 480 ..
504 .. 505 ..
400 399 ..
457 . . 455 ..
466 ' ! 468
432 50 432
441 ' ; 440 50
445 .. 441 ..
'toi .. ou
19Q . . kùl . .
4 lit» , .
/'Ml
432 .. 432 50
430 428 50
430
m 75
898 .. 397 50
885 .. 386 ,.
372 .. 375 ...
447 50 4r,0 ..
331 75 332
607 .. 609
US 50 117 ..
'éi !'.
... .«
85 ..
490 .. 480 ..
502 .. 498 ..
499 .. ... a.
COURS COURS
PRÉCf'D. DU JOUR
95 72 95 47
101 50 101 40
94 75
94 52
70 05 70 05
87 75
95 15 95 20
519 .. 520 ..
4036 50 4036 50
1238 .. 1232 ..
686 .. 085 ..
287 .. 287 ..
445 .. 444 ..
4520 .. 4525 ..
2288 .. 2290 ..
1246 .. 1243 ..
641 50 655 ..
120 .. 123 ..
128 50 130 ..
184 50 186 ..
72 50 72 50
46 .. 48 75
208 50 208 50
31(1 .. 315 .,
217 50 217 ..
222 5C 223 50
BOURSE DE I.ONDRKS
3 % français.... 88' .7*8. i Italien ..
Consolide anglais .05 ..T.- Suez ,
Banq. ottomane.. 17 114. 1 Egypte ...
CHANGE
Hambourg
Londres •
Londres (chèques)
Madrid (papier court)
Madrid (papier long)
Buenos-Ayres (or) i27'gj 'jî
BOURSE DE MADRID
Intérieure 81 57 I Extérieure
85a
BOURSE DE TOULOUSE
Fonds d'Etat français. — 3 % porteur 95 79. , 1
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t08 Feuilleton du 12 janvier 1907
IllU if Ul
GRAND ROMAN CONTEMPORAIN
PAR
Pierre SALES
I
LES HÉRITIERS
Et, « pour ne pas s'embêter », durant
tes quelques années qui les séparaient
joug les quatre du mariage, ils voulaient
n'en faire qu'à leur tête : il y avait de la
Donne galette dans les deux maisons ;
l'était rendre service aux parents que de
tes aider à la dépenser convenablement.
Et, plus tard, quand le mariage aurait
apporté quelque changement à leur vie,
pas trop ! on se tiendrait bien encore,
tous les quatre « en bons copains », pour
•lue l'ingérence de familles étrangères
nne les « embêtât pas davantage ».
Mais, quand Fernand parlait mariage,
ses yeux prenaient un éclat encore plus
mgu, tandis qu'ils se fixaient sur Ray-
monde ; et, quoiqu'il ne lui eût jamais
déclaré son intention, la belle fille savait
bien qu'il ne voyait pas, dans l'avenir
d'autres beaux-parents que see parents a
«lie — ambition qui ne serait sans doute
pas du goût de Guillaume Lureau ; mais
Antonia était faible, surtout à Paris, où
mie surveillait beaucoup moins sa. fille
qu'à la campagne ; et Fernand comptait f
bien les mettre un jour devant un fait ac-
compli, devant une volonté qui se rirait
de tous leurs obetaeles. Et, comme dans
une telle entreprise on ne saurait avoir
trop d'alliés, il manifestait un attache-
ment de plus en plus grand à Luce et à
Mathilde, — que toute la jeunesse de la
famille fût pour lui. Et elles, d'âme toute
naïve, se figuraient être le plus tendre-
ment du monde aimées par lui. N'était-ce
pas naturel, du reste, puisque Luce était
sa sœur et qu'il avait toujours vu Mathil-
de auprès de Luce, dans sa maison ?
L'amitié, très unie entre les trois jeu-
nes filles, était plus resserrée encore en-
tre Luce et Mathilde, qui avaient à peu
près le même âge et avaient été élevées
ensemble isous la direction d'une même
institutrice. Lorsque la belle Antonia, en
effet, était devenue la femme de Guillau-
me Lureau, après n'être entrée chez lui
que pour élever sa, fille, il avait bien
fallu chercher une institutrice pour Ma-
thilde ; et, comme c'était le moment où
Mathieu Bernou allait envoyer Luce au
couvent, Guillaume Lureau avait offert
que cette institutrice fît l'éducation des
deux enfants. Simone Bernou avait vai-
nement tenté de s'y opposer, disant que
l'émulation d'un couvent était préféra-
ble, qu'il était excellent aussi qu'une en-
fant eût des petites camarades, et, en
réalité parce qu'elle commençait à souf-
frir atrocement de 1% mainmise d'Anto-
nia sur tout ce qui lui appartenait, même
ses enfants. Mais la chose convenait à
Guillaume Lureau et à Antonia, qui au-
rait donné, ainsi, une excellente petite
camarade à Mathilde ; et Mathieu Ber-
nou avait imposé sa volonté à sa femme,
qui avait, fini par s'y résigner. — Elle ne
le regrettait pas, aujourd'hui, cette ami-
tié étant charmante et la petite Mathilde
inéri&nt la plus infinie tendresse.
De telle sorte que, dans l'amitié de ces
quatre jeunes gens, et dans l'intimité des
deux familles, Mathilde et Luce for-
maient un petit coin à part, où Mathilde
était la protégée, moralement et physi-
quement^ car elle était demeurée une pe-
tite chose, toute mignonne, un délicieux
saxe, tandis que Lucienne était une fort
belle fille ,aux traits accentués ; et Ma-
thilde, avec ses façons d'oiselet, se réfu-
giait sans cesse sous son aile. Elle lui
confiait tout, ne prenait jamais conseil
que d'elle, ne pensait jamais sans que
Luce fût de moitié dans son esprit ; et,
quand elles étaient seules, il lui arrivait,
en se serrant contre sa poitrine, de l'ap-
peler « sa petite maman ». Et Luce, de-
puis qu'elle était assez grande pour com-
prendre la vie, sentait bien que c'était
en ce petit cœur qu'elle trouverait tou-
jours aussi son appui ; et elle partageait !
presque également sa puissance d'affec- '
tion entre sa petite amie et sa mère.
Tels étaient les héritiers de ces êtres si
divers, au moment où leurs parents sem-
blaient bien arriver au port, après une
vingtaine d'années d'une série ininter-
rompue de succès, presque de triomphes.
Et, pour eux aussi, la vie semblait s'ou-
vrir toute belle, toute radieuse : ils
avaient tous, à des degrés divers, la ri-
chesse, la beauté avec la grâce, la santé,
qui est encore une des plus belles formes
de la réussite sur cette terre.
Et ils ne soupçonnaient pas, à cette mi-
nute, dans cette matinée, où pourtant
tout un nouveau drame allait éclater en-
tre eux, que rien pût enrayer la marche
triomphale et ascendante de leur petit
« bloc », dont Fernand prétendait renfer-
mer toute la philosophie et toutes les as-
pirations dans les banales paroles qui le
peignaient bien en entier : « qu'on n'é-
j tait pas sur cette terre pour s'embêter ».
Et l'auto était repartie à soir allure fol-
le ; et déjà la côte de Picardie était gra-
vie, la côte de Montre tout, était atteinte ;
et Raymonde frémissait de plaisir à la
pensée de la grande descente de Sures-
nes, tandis que Mathilde, toute frémis-
sante de peur, se blottissait contre ea
grande amie, qui avait bien un peu de
crainte aussi, mais souriait pour rassu-
rer la mignonne créature, puisque, en
somme, son frère pilotait si bien sa ma-
chine.
Tout au plus si elle osa lui dire, quand
ils eurent dépassé Saint-Gloud :
— Prends garde... Si elle allait, pren-
dre le mors aux dents, ta soixante che-
vaux !
Mais Fernand ne l'entendait même
pas ; et la côte tout entière fut descen-
due avec une rapidité vertigineuse qui
provoqua des imprécations, lorsqu'ils
approchèrent du pont du chemin de fer...
et de la station des tramways... Et, du
grouillement qui se trouve toujours aux
abords de la Seine, étaient sortis une as-
sez grande quantité de curieux, parlant
déjà d'auto emballé, d'accident immi-
nent...
L'amour-propre d» Fernand n'en fut
que plus caressé, comme celui d© Ray-
monde .lorsque, manœuvrant ses freins
avec autant de prudence que d'énergie,
il parvint à ralentir sa machine, exacte-
ment à la seconde où, de l'autre côté de
la Seine, à l'entrée du Bois, apparais-
saient deux agents de la, préfecture de
police ; et Raymond* éclata de rire, de
la plus belle humeur, comme lorsque', en
leur enfance, ils jouaient un bon tour à
i leurs maîtres ou à leurs parents.
S Très sagement, tout modestement
i Fernand traversa- le pont, daigna saluer
avec bienveillance les employés de l'oc-
| troi, qui le voyaient continuellement,
Et il parut encore fort raisonnable,,
tant qu'il suivit la montée qui menait à
la Cascade.
Mais, au croisement de la route qui
contourne Longchamp par les derrières,
ils croisèrent encore quatre agents. Et,
quelque cents mètres plus loin, Fernand
disait à Raymonde, avec toute la malice
du gamin qui a échappé à la surveillance
du pion :
— On va pouvoir s'en payer, ma pe-
tite... On n'en trouvera plus un, mainte-
nant !
Et, en effet, à peine avaient-ils remonté
la petite côte de la Cascade, qu'ils recom-
mençaient à faire du 50 à l'heure, dans
co Bois, où la plus élémentaire prudence
recommanderait de ne pas dépasser une
vitesse de 12 à 15 kilomètres à l'heure.
Mathilde eut un cri de terreur, et Luce,
cette fois, voujhit protester :
— Mais, Fernand, tu vas, sûrement,
nous faire arriver un accident...
— Allons donc t sécria-t-il. en haus-
sant les épaules : il n'y a plus personne
au bois, a cette heure... Nous allons être
déjà bien assez attrapés à la maison ;
laisse-moi au moins regagner quelques
minutes... 1 i
R était près d'une heure, en effet • et,
vraiment, ils n'avaient rien à craindre.
Four avoir encore plus de chances de
n être pas forcé de ralentir Fernand
biaisait, dans le Bois, de façon à attein-
dre les environs de la Mu^J*, d'où l'a-
venue Henri-Martin leur permettrait dû
gagner l'avenue Victor-Hugo, en évitant
la grande avenue du Bois, toujours un
peu encombrée. Et il allait enfin dimi-
nuer sa vitesse, ponr un virage un peu
court... quand, au croisement de la route
avec une petite allée ombreuse, apparut
la tête d'un cheval.
Il se passa alors une minute., pas mê-
me une minute... quelques secondes
moubhables pour, les quatre jeunes gens.
La mort venait peut-être de se dresse*
entre eux et un cavalier, qui monta*"
une superbe bête de sang, dont le na *
seau tout fumant était déjà sur le moi 1 *
tant de fer qui supportait la bâche as (
l'auto.
H aurait semblé au'n cet instant ,^
prême toutes les facultés, surtout cc»^
des jeunes filles, eussent, dû être anean
ties... d'autant plus que Fernand a_va »
presque perdu la tête une seconde et fa""
ht lâcher son volant... Mais ce danger
n'empêchait pas les trois jeunes filles
voir la beauté et le calme du cavah 6 *
qu'elles allaient sans doute renverser-»
écraser .. tuer peut-être ! Et iamais, dan.»
Unité leur vie, elles ne le reverraïf 1 *
mieux, d'une façon plus intense, d 11 ^
moment où Je front de sa bête fut
par une pointe du montant et se couv*
«Tistantanément d'un flot de sang. i
L^»to bondit par côté e* «na b U TM
cnnftre le tertre opposé de la route, ou
i»Uo fatUil chavirer... à
Ma») Fernand, tout en blasphéma»»
rte îa façon la plus l/rutale, se crampon*,
nait à son volant, renversait son moteuJV
tout en appuyant désespéremment
siss freins, et finissait par immobiliser s»
machine... Qu'il eût déployé un pa
moi! ne de force, que 1 auto eut bute pirç
rudement contre le tertre, et ils \^f^
tous panache, avec la machine fort P 1 ,
battement retournée sur eux... ^
Dieu merci, ils en étaient quittes p

RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, Rue Roquelaine, 25
LE RUMÉRO 5 CENTIMES
MaiWPjePIfKS , . 7 -
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20 -
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gîtait &a stums"s»i3ii vàUfiiitt doit iwnnnriinaiff 0 MsUùJte**
ÉDITIONS REGIONALES
Lof, Aveyrcn, Ccrrïzs, Czntul
Gers, W-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Landes
Tsm-et-Garonno, Lot-ot-Garonno
Tarn, Aude, Hêrautt, Pyrénées-Orientales
Haute-Garonne. Ariège
Edition du matin spéciale a Toulouse
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RÉCIAMCS -X # _ _ " _
RÊCUMES p. w> . ....;.....'.» - a - - %
wsuM . : _ 3 . ,
nos Bunutux. ra» St

Samedi 12 Janvier 190?
Champagne, voilà un toswa iWoniipha go-iir tes
axais du Vatican.
» I/O compte-rendu du conseil des ministres
nous apprend que le garde des sceaux a déféré
îo jugement à la Cour de cassation.
» C'est parfait ; mais l'incident, il nous sem-
ble, appelle d'autres sanctions, A M. Guvot-
Dessaig-ne d'en juger, à lui d'agir sans tarder.»
De M. Gomély, dans .le Sii-clc, à propos de
l'arrêt do la Cour de cassation aelatif au sa-
laire de la journée de repos :
« Voilà un homme qui gagne 7 francs par
(Jour, vous lui accordez et en fait vous lui im-
posez 52 jours de repos.
» 52 fois 7 font 304 francs par an.
» Pouvez-vous forcer la patron à lui payer
ces 364 francs ï
» Vous ne le pouvez pas, puisque vous rui-
neriez le patron en même temps que vous
'commettriez une absurdité en le forçant à
payer pour un travail dont il ne profite pas.
» Alors, c'est l'ouvrier qui va peirdre ces
304 francs : la valeur de son loyer ?
» Est-ce cela que vous avez voulu ? «
De la république française :
« Avec sa vigueur ordinaire d'argumenta-
Ition, M. Jules Hoche a démontré l'erreur cri-
minelle de ceux qui mènent les masses à Vas-
te aut do nos finances au risque de nous ruiner
d'abord, puis de détruire les forces de ce
pays, ses initiatives et son courage, par l'effet
dissolvant d'épreuves répétées aboutissant à la
misère générale.
» Rien de plus profondément vrai ; c'est au
nom de l'intérêt public comme au nom de
tous les intérêts particuliers que nous dénon-
çons l'interventionisme, l'étatisme, le socialis-
me d'Etat comme des fléaux mortels ; n'ont-ils
pas sufil à détruire l'empire romain qui, pour-
• tant, comme force active et sociale, était au-
trement (résistant qu'un Etat mdoerne ?
» Mais c'est le privilège de l'histoire que ses
enseignements soient constamment mécon-
nue. »
Paris, 11 janvier.
La séance est ouverte à 2 heures ; M. Louis
Passy, doyen d'âge, préside.
Eîeotion d'un secrétaire
Le président. — L'ordre du jour appelle le
troisième tour de scrutin pour la nouiimation
d'un secrétaire. »
Le scrutin est ouvert à 2 h. 20.
M. Lasies. - Faites rouler lo tambour, car
Il n'y a personne. » (Rires.)
L'urne est apportée à la tribune par un huis-
sier et les quelques députés présents défilent
pour voter.
A 3 h. 30, le scrutin est clos ; le président
proclame le résultat de l'élection : votants,
332 ; ont obtenu. : M. Violette, 167 voix, élu ;
M. Isoard, 158.
L'exrtôme-gaucliie applaudit timidement.
M. Lasies. — Ne vous fatiguez pas. (Rires.)
Le présidant. — Le bureau étant définitive-
ment constitué, avis «n sera donné à M. le
présidant de la République.
M. Lassas. — Ça lui fera bien plaisir. (Ra-
res.)
Le président. -
sident de la Cha
teuil. » (Apple»
M. Brisson qu
lier qui conduit
Discours de M. Brisson
M
prendre sa ;
ré la main i
Le silence
la main, l'e
M. Ca?Senat. — Lee ouvriers ont faim ©t
pourraient so livrer contre les patrons à des ]
actes quo vous pourriez regr.ette'r.
M. tle J'Ectûurbeilîon. — Surtout si vous les
excitez. (Explosion de Humeur à gauche.)
M. Caîîenal. — Je vais dire à ce monsieur
qu'il ne connaît pas la situation et. qu'il en a
rnianti. »
M. de l'Estaurbeillon se borne à hausser les
épaules.
Voix à droite. — A l'ordre. »
M. Birisson ne bouge pas et regarde l'extrê-
ma-gaucihe, qui exsilte.
M. Oadenat. — Les ouvriers ont demandé
1 unification des tarifs ; ils so sont heurtés à
un patron miUlomnatee.
M. Oolliard. — Je demande que la proposi-
tion. Lefas soit renvoyée à la commission du
travail, car une nouvelle «rnimission entraî-
nerait des dépenses qu'il vaudrait mieux em-
ployer à soulager les victimes du chômage. »
M. Brisson met aux voix la proposition Col-
liard, qui est adoptée par 326 voix contre 261.
M. l'abbé Letmlre a la parole pour une pro-
position de relèvement des tarifs de douane
sur la cordonnerie.
1/6 renvoi à la commission des douanes,
accote par M. l'abbé Lemire, est ordonné.
M. Bétouille dépose une proposition tendant
à l'ouverture d'un crédit extraordinaire de
100,000 francs pour venir en aide aux grévistes
de Fougères ; il demanda l'urgence.
M. Vivian!. - Le gouver.nom.ent no s'oppose
pas à l'urgence.
M. Lefas. — Nous acceptons l'urgence à con-
dition que la répartition des secours so fasse
loyalement.
M. Lasies. — Et qu'on n'arrose pas seule-
ment les meneurs du syndicat. » (Bruit.)
L'urgence est déclarée.
Le président règle l'ordre du jour : l'inter-
pellation Lasies sur les caisses diocésaines est
fixée à mardi : l'interpellation Brousse sur
l'affaire Saint-Aubin est fixée à vendredi.
La Chambre décide de se réunir lundi et
lève sa séance à 4 h. 50.
J'invite M. Brisson, élu pré-
kbre, à prendre place au lau-
ssornents à gauche.)
te son banc et gravit l'esea-
iu fauteuil.
assy quitte le fauteuil et descend re-
à son banc, après avoir sar-
Brisson.
ait ; M. Brisson, un papier à
ugubre que jamais, com-
phu
,èVâg
tout
Si fi
II
Bric ;on. -
-moi
.mbre
ara bea
le raond
le roond
La Ré
elle pas
de l'aofci
berté d-"
la presï
dation,
Messieurs et chors collègues,
e remercier d'abord au non
nos trop haur&ux secrétaires
sher doyen ; remercions aux-
d'avoir fait sonner si haut e
not de liberté,
ion sans finessse que ce
'U de la mè-nie façon p
M
Paris, 11 janvier.
Avant la séance
Le Sénat, on le sait, installe son bureau
définitif et "commence la discussion du budget.
En outre du discours de remerciements de
M. Antonin Dubost, il y aura le discours de
M. Poincaré, ouvrant la discussion générale
du budget.
Pour toutes ces raisons, l'affiuence au Sénat
est considérable ;• tous les sénateurs, ou peu
s'en faut, sont à leurs fauteuils ; les tribunes
et les galeries sont combles.
La séanco
La séance est ouverte à 2 h. 35, sous la pré-
sidence de M. Antonin Dubost.
Le discours du président
M. Antonin Du-bosit prononce l'allocution
d'usage.
Après avoir remercié ses collègues du grand
honneur qu'ils lui ont fait en le réélisant, ie
président assure ses collègues de son zèle,
de sa loyauté èt de son impartialité.
M. Antoni» Oisbost. — Après avoir fondé
u clique et l'avoir mise à l'abri des pé-
térieurs par de fortes institutions ca-
de garantir l'indépendance nationale,
pas naturel, en' effet, de travailler à
la France et la démocratie en posses-
sion durable des bienfaits qu'elles ont le droit
d'attendre d'un gou-vemeanent auquel ailes
sont attachées depuis plus de trente-six ans
avec tant de constance et que tout récemment
encore elles ont consacré avec tant d'éclat.
Sans doute, la réalisation progressive d'un©
la h
rils
pan!
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par
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oelient que tout j 1£ pJs
j tam
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e entreprise exigera tout de votre p-ru-
tout de votre clairvoyance pour résou-
; .«raves problèmes qui se poseront cha-
•ur devant vous ; sans doute, tout en
ésitation et sans faiblesse
idre, faut-il que ce soit sans
euie pourrait compromettre
s et retarder au lieu do
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omm'es-fnous pas assu-
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ude et dans l'immense
une égale bonne vo-
pas, pour réussir, de
iris du pays pour le
ur le maintien de la
lance, en ne faisant
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3se publique ei aux
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M. Lasis:
lis sur le champ à la beso- Déjà,
; la cond
s l'emplo:
de la n
lesquellc-
et de
ion es-
etl'ad- tion la
on ne
clans un conflit où il importe de con
respect des croyances avec l'établis
définitif cie la neoitralité de l'Etat
donnant l'exemple du calme, du sang
En 1907, il faut avant tout satisfaire à
91 millions de dépenses qui s'ajoutent au sup-
plément déjà voté pour 1306.
Il y a des dépenses passagères, mais U y en
a surtout de permanente.-, et qui sont destinées
pour la plupart à se développer rapidement.
Nous sommes en présence, d'une pa.rt, d'un
premier déficit de plus de 100 millions inhérent
à l'exercice ; d'autre part-, d'un second déficit
dérivant de dépenses extraordinaires faites à
l'occasion des affaires du Maroc.
Le cabinet dont je faisais partie avait pensé
qu'en face d'une situation si grave, le devoir
du gouvernement était cie dire aux Chambres
la vérité ; j'ai donc fait tout d'abord mon
compte consciencieusement ; le malheur a
voulu que j'arrive ainsi à un budget dépassant
quatre milliards ; j'étais perdu. (Explosion de
rires.)
On a. craint l'effet qu'il produirait dans le
pays ; il fallait trois milliards neuf cent qua-
tre-vingt-dix-neuf millions. (Nouveaux rires.)
Voix à gauchet, *- L'oppasïtion on jouwant.
M. Poincaré. — L'opposition jouera de tout
mais surtout de vos miensanges ; il n'y a
qu'une chose qui puisse liai désarmer, c'est la
vérité. (Très bien ! Applaudissements.)
La coimmission de la Chambre, pour rester
au-dessous du chiffre fatidique, a fractionné
les dépensas sur plusieurs exercices, mais lo
chiffre des impôts nouveaux! reste inférieur
aux nécessités ; i.l faudra encore recourir à
romijvunt, mais ce sera un emprunt , sans
amortissement, uin emprunt dissimulé.
• Résout-on le problème en substituant à un
emprunt amortissable un emprunt sans amor-
tissement ? Le seul grief un peu fondé qu'on
puisse me faire, c'est de n'avoir pas tout li-
quidé, puisque l'emprunt ne comprend quo les
obligations à terme déjà émises.
J'aurais bien voulu le faire, mais j'en ai été
empêché parce que les obligations sont en
circulation.
— En supprimant l'amortissement, on ne
supprime pas l'emprunt, on le morcelle.
On prétend que, pour 1908, la dépense pré-
vue de 128 millions se soldera sur les ressour-
ces générales du budget ; c'est là une illusion
dangereuse.
L'exc-édenit, réel des recettes de 1906 sur les
prévisions budgétaires n'est que de 45 mil-
lions
D'autre part, les crédits supplémentaires,
pour 1906 s'élèvent déjà à 66 millions ; ils
seront vraisemblablemon-nt au totaî, avec les
crédits d'exercices clos, de 115 millions.
M. le ministre fait espéïer une possibilité
d'annulation de cent millions ; la moyenne
des cinq dernières années n'a été que de 78
millions ; l'augmentation nette à atteindre est
donc de 37 millions.
Toutes compensations opérées, l'exercice
1906 ne peut se solder que par un excédent
provisoire, et je ne fais pas entrer en compte
les 50 millions de dépenses extra-budgétai-
res.
11 n'est donc pas douteux que les 128 mil-
lions de dépenses militaires prévues retombe-
ront sur la dette flottante ; on dit que ces dé-
penses peuvent être soldées sur les excédents
des exercices 1903, 1904 et 1905 ; mais ces. ex-
cédents ne sont pas libres ; ils sont immobi-
lisés ou absorbés. (Très bien ! Très bien 1)
lis ont déjà servi en très grande partie à rem-
bourser les obligations à court terme en cir-
culation ou à couvrir des insuffisances bud-
gétaires.
Il faudra donc inévitablement puiser dans
la dette flottante ; or, le chiffre des découverts
au 1" janvier 1900 était de plus d'un milliard;
la dette flattante est l'antichambre des em-
prunts.
Le système de la Chambre aboutit à de pe-
tits paquets d'emprunts non amortissables
| prélevés sur la dette flottante pour aboutir à
! un emprunt officiel dans un délai plus ou
moins rapproché. (Applaudissements.)
Dans mon projet, il ne s'agissait pas d'a-
mortissement fictif ; nous rétablissons l'éqni-
1 libre par une messe compacte d'impôts nou-
veaux.
Je n'espérais pas, par ce système, satisfaire
M. Pelletan ; il faut savoir borner ses ambi-
! tions (Explosion de rires) ; mais je croyais
j satisfaire M. Caillaux, qui a souvent invoqué
i l'exemple do l'Angleterre.
| L'amortissement automatique s'appuyant
i Su* un budget solidement établi est la pierre
i angulaire d'une bonne politique financière. •
(Vifs applaudissements sur un grand nombre
de bancs.)
M. Poincaré étant fatigué, la séance est sus-
pendue à 5 heures pour quelques instants.
A 5 h. 20, M. Poincaré reprend la suite da
son discours.
M. Poincaré, — Une autre divergence s'est
manifestée entre la commission du budget et
moi : l'emprunt mi» à part, il se révélait un
déficit de plus de 120 millions qui n'était pas
une œiésaventure passagère, mais qui répon-
dait à des dépenses permanentes susceptibles
même de s'accroître.
Je n'étais pas d'avis de masquer cette situa-
tion, et comme il était im,rx)saibi& de compen-
ser par une éoonomie de 120 millions, je pris
fmachemeat le parti do proposer des impôts
nouveaux,
ooMaitéiKd à pairtir du 5° degré ; U mesume se-
ra loin de produire le résultat qu'on en at-
tend. , , , .
Si l'on vent quo l'équilibre du budget de
08 soit glncèée, il ne reste que las impôts et
1908
les économies ; ii y a une fore* dépensière
très dan-gercuse, ce sont les associations rte
fonctionnaires, elles réclament partout le
trait-om«nt du «A: «stère ie plus favorise.
R faut donner aux fonction maîtres un sta-
tut rég-uilier et maintenir, d'autre part-, lau-
torité du minisîtire, saul responsable. (Ap-
plaudissements.)
Cherchons à économiser ; a queue solu-
tion allons-nous élira acculés ? Alloas-noTis
être obligés de choisir entre les dépenses de
défense nationale et les dépenses d'ordre so-
cial ? Je mo me résoudrai jamais, quant a moi,
à réduire les premières pour faire face aux
autres. (Applaudissements.)
Mais ces doux catégories do dépenses ne
sont pas iinconciiltables, nous devons rester
une grande puissance militaire et maritime,
mais les administrations de la guerre et de
la marine ont le devoir d'aider le ministre
des f i.nanoes à réprimer le coulage. (Très bi en
et vifs aprtoudisscimcints.)
Nous devons, d'autre pairt, répudier les pro-
messias trompeuses «t les surenchères ; nous
devons préférer à la politique des formules
et des mots la politique des résiliés.
III faut subordonner surtout nos promesses
à nos efforts. (Très bien !)
C'est la politique à îaquetile lo Sénat restera
attaché ; il voudra sauvegarder les finances
publiques, tout en acceptant les sacrifices
que lui comnmndwont le patriotisme et- l'hu-
mamiit-é.» (Vifs applaudissements sur un grand
nombre de bancs.)
M. Poincaré, en descendant do la tribune,
reçoit les félicitations d'un grand nombre de
ses collègues.
Le Sénat s'ajourne à diemanai 2 heures et
dûniAe ; la séance est levée à 7 h. 30.
concurremment avec une mission allemande. &
La mission, partie do la Sangha, a atteint la
frontière de la Guinéo espagnole en octobre ;
le retour s'est effectué par le littoral jusqu'à
Libreville où elle s'est embarquée le 24 décem-
Les rapports les plus courtois n'ont cessé de
régner csit.ro les commissaires des deux na-
tions ; le capitaine Fœrster et le lieutenant
Sohwartz pour l'Allemagne, le capitaine Cot-
tes et l'ingénieur Michel pouir la France.
Ces derniers étaient assistés du médecin ma-
jor Gravot, du lieutenant Boissot, de l'officier
d'administration d'artillerie Guérin, des sous-
officiers Leiprix, Cervony, Genty et Girond.
D'après uno interview prise au capitaine Cot-
tes, la mission a eu pour nous des résultats
importants.
âlïlÊBiCÂlNS ET JAPONAIS
New-York, 11 janvier.
Le département de la marine a décidé de
transférer de l'Atlantique au Pacifique quatre
de ses plus formidables cuirassés.
Cette nouvello semble confirmer les craintes
émises à propos des relations plutôt tendues
du Japon et do l'Amérique.
voyages d© souverains
Edouard VIi à Madrid
Londres, 11 janvier.
Le correspondant de ia Tribune à Madrid
tàiégt'Oiplïie :
« J'apprends d'excellente source que le roi
Edouard rendra visite à la cour d'Espagne au
mois de mars ou au commencemnt d'avril.
» Il fera aussi une croisière dans la Méditer-
ranée sur le yacht Victoria and Albert. »
L'insaisissable Raisouli
Tanger, 11 janvier.
Les hommes de Raisouli ont abandonné
Arzila en apprenant la fuite de leur chef.
Le nouveau gouverneur de cette ville a
quitté Tanger pour prendre possession de son
poste.
Un millier d'hommes ont quitté Fez pour
renforcer la méhalla d'El-Guebbas.
Parmi les papiers faisant partie de la cor-
respondance officielle et privée de Raisouli,
qui est restée en sa possession, on assure
qu'il se trouve non seulement des lettres de
hauts fonctionnaires de Fez, mais même une
lettre autographe du sultan écrite il y a deux
-mois et qui se termine ainsi :
« Nous espérons apprendre que vous êtes
toujours aussi brave, sachant que vous avez
notre confiance et notre appui ».
Tanger, 11 janvier.
Une autre section de la tribu des Andj-eraa
est arrivée hier et a sacrifié deux bestiaux en
signe do soumission.
Le pacha de Tanger est parti pour prendre
les principaux meneurs des partis orléaniste I ia direction des opérations contre Raisouli ;
et bonapartiste et spécialement avec un ancien R est l'ennemi personnel de celui-ci e* proba-
1 Moment le seul homme vraiment désireux de
le prendre.
La méhalla n'est pas douée d'un zèle ex-
cessif à cet égard, parce que les soldats re-
çoivent une haute paie pendant la durée des
opérations.
L'assemblée ries évSques
Paris, 11 janvier.
En outre des prélats déjà cités qui ne pour-
ront venir à i'assesiibiée des évêques, on nom-
me NN. SS. Ricard, évêque d'Angoulôrrte, et
Fiard, évoque do Montauban.
Mgr Tcucliet, évêque d'Orléans, quoique
souffrant, assistera à rassemblée et logera à
la Muette, où des appartements sont déjà re-
tenus pour Mgr Dadoite, évêque de Dijon.
Le cambriolage de la nonciature
Rome, 11 janvier.
Les journaux francs-maçons se donnent un
j mal énorme pour calomnier le Vatican ; .c'est
ainsi que la Capitale publie aujourd'hui une
correspondance parisienne qui, travestissant
ta vérité, affirme quo parmi les documents sai-
sis -à la nonciature il s'en trouve de fort com-
promettants pour Mgr Montagnini et le Vati-
can, et notamment « une correspondance avec
Courses de chevaux
A NlCli
Nice, 11 janvier.
Prix du Chemin do ter, course (le haies a récif*,
mer, 3,000 francs, 2.800 mètres environ. — i. Esqui.| •* (
van, par Addy ou Espion et Candide, à M. E. Fis.
chhot (A. Carter) ; 2, RolJing-Uod, à ta. JOJIII Lleus»
3, Prima-Donna, à M. Mais-UiDChaixl.
Non placés : Zanetto. i
Mutunl : gagnant 6 50. placés Esquivan 6. Roi-
lins-Rod 8 50.
Prix de la Société de» Stoeple-Chases do Franoe.,
steoplo-chaso 5' sérlo, 4.000 francs, 3,400 mètres en-i
viron. — 1, Hanoi II, par Pastisson et AUce-UampIÎ
ton, à M. C. Vajçliano (L. Turner) ; 2. D'Epernon, 41
M. Ch. Liénart (Morand) ; 3, Omar, à M. Th. I,ajJ
louet (P. Pantall). 1
Non placés : Cabriole, Brown-I^idy, Donapalé, La
Météore, tombé, Société Générale, tombée, Grain-'
d'Or, dérobé.
Mutuel : gagnant 11, placés Hanoï It 8, D'Kper-
non 17, Omar 32 50.
Prix Bétluine, course do haies, 5,000 francs, 3.500 1
mètres environ. — 1, Valse-Bleue, par Saint-Brls-du-'
Four et Valtoline, à M. C. Vagliano (Burgoyne) ;! :
y, Mason, à M. Ch. Liénart (u. Holtj ; a, Saln.t-I.aui.'
rent, à M. Sydney-Platt (A. Carter).
Non placés : Medwln. 1
Mutuel ! gagnant U 50. placés Valse-Bleue 9, Ma-i
gon 13 50. '
Prix des Deux-Golfes, steeple-chase, handicap 1
4,000 francs, 4,000 mètres environ. — 1, Crémant, par,
Le Sancy et Chopino, à M. E. Flschhof (A. Carter) -j
2, Jacassa II, à M. Ch. Liénart (Bloxldge) ; 3, La Pul (
celle, à M. A. B. de Puchesso (Pai-frement).
Non placés : Caton II, Montchêne, Lo Belvédère,
Parent, Jade II.
Mutuel : gagnant 11 50, placés Crémant 11 50, Ja-
ca&j© U 10 50, La Pucelle 9.
Boxe anglaise
Paris, 11 janvier.
Poids-plume et extra-légers. — Fin.alo pour les
première et deuxième places : Johnny Hughes, An-
glais, est vaincnieur de Cuny, Français, au sixième
round.
Pour les troisième et quatrième places : Jim Sen-
ner, Français, est vainqueur do Jaclt Hughes, An-
glais, qui, blessé au coude, déclare forfait.
Poids légers.— Finale pour les première et deuxiè-
me places : Adolphe, Français, est vainqueur de Jim
Webber, Français, au deuxième round.
Pour les troisième et quatrième places : Mosca-
teUi, Français, est vainqueur do Nasatie, Français
au seizième round. '
i ministre de Napoléon III », qui est évidemment
j M. Emile OUivier.
I Le correspondant de la Capitale conclut en
; disant que dans l'entourage de M. Clemenceau
on annonce à ce sujet des révélations qui fe-
i ront sensation.
Paris, 11 janvier.
! La L'i&rc Parole mentionne un bruit qui, dit-
l elle, a couru dans les milieux politiques et
' d'après lequel le gouvernement va faire pu-
| blier un certain nombre de pièces saisies à -la
I nonciature et qui viseraient certains membres
dissidents du Bloc-
Eerlin, 11 janvier.
La Gazette de Cologne publie la dépêche
suivante, de son corr-e-apondant parisien :
« Dans un article de son collaborateur si-
gnant sous le pseudonyme Jean Frontière,
la Dépêche- de Toulouse accuse de nouveau
l'Allemagne de machinations secrètes avec le
Vatican contre la France, machinations qui,
d'anrôs Jean Frontière, auraient trouvé leur
expression dans les instructions données par
le Vatican à son ancien secrétaire de noncia-
ture. Mgr Montagnini, et dont le gouverne-
ment français aurait trouvé les preuves dans
les papiers saisis par lui chez Mgr Monta-
gnini.
» Il est évident que lo gouvernement alle-
mand n'est pas à même- de connaître ces pa-
ei su 1 BTl w 3 û a
«f*
O
Complet contre le roi d'jialie
Milan, 11 janvier.
Il y a quelque temps, une lettre de menaces
parvint au roi Victor-Emmanuel III ; elle pro-
venait de Bergame et l'enquête ouverte par la
police n'a produit aucun résultat.
Le Corriore d'Italia, journal catholique de-
Rome, annonce qu'une autre lettre d'un carac-
tère encore plus menaçant ©st parvenue ces
jours-ci au roi d'Italie.
Dans cette lettre, il était annoncé que les
anarchistes italiens d'Amérique sont en train
^'organiser un nouveau complot contre la vie
du roi.
Cette lettre a été écrite par un certain Rossi,
ancien carabinier.
Bulletin Financier
Paris, 11 janvier.
Le marché n'a pas donné ce qu'il promettait ; de
mauvaises Informations venant de Russie ont in-
lluence les fonds russes et entraîné la rente fran-
çaise à 95 47 ; le Russe nouveau reste dans les envi-
rons de 87 80.
L'Extérieure dans les cours d'hier ; l'agio en Es-
pagne reste au-dessous de 8 % ; cette tendance pro-
fite aux chemins espagnols : Saragosso 446 et Nord-
Espagne 290.
Le Serbe est à 84 50, en reprise, et cela semble le
préluda do l'émission prochaine ; le Turc est bien
tenu à 05 25.
Le marché des établissements de crédit reste en
bonne situation sur la constatation que si la dé-
tente monétaire réduit les conditions d'escompte,
elle facilite d'autre part l'éclosion des affaires en
cours : Crédit Lyonnais 1233, Banque de Paris 1575,
Union Parisienne 800.
Les transactions sont espacées sur les titres de nos
grandes compagnies, et sans les considérations po-
litiques que chacun sait, la continuation de leurs
augmentations de recettes faciliterait l'élévation
des cours ; pour l'Ouest, l'attitude du Sénat fait
croire que la question du rachat sera peut-être
écartée : Lyon 18Î8, Nord 1767, Orléans 1367.
Les valeurs do transport ont un peu faibli : Om-
nibus 888, Thomson 755 ; on dit crue la Compagnie-
centrale des chemins de fer et tramways va procé-
der à la création des deux nouvelles sociétés sui-
vantes i la Compagnie rouennaise de tramways et
la Compagnie des chemins de fer départementaux!
des Boueiies-du-Rliônc.
Le Gaz est à 231 ; le traité entre la Compagnie dui
Gaz et le conseil municipal peut prendre fin de/
mois en mois ; toutefois on croit que le régime ac-<
tuel durera un certain temps, afin de permettre au
conseil municipal d'étudier la question.
D'autre part, on dit que l'intervention des Cham-
bres pourrait être nécessaire, ce qui retarderait en-
core la solution ; Sosnowice 1242, Briansl; 315 : le
Rio était très animé et a offert do nombreuses fluc-
tuations ; il reste dans les environs de 2290.
Rente foncière 729 ; les mines sont très fermes !
Rand-Mines 186, GoldneJds 124 ; le Kis Bania. anti-
moine et galène argentifère, est demandé à 151.
DE LAVÎGE2IE,
14, Place Vendôme, Paris.
» Malgré cela, il n'est r>t
sommes en mesure de le dé
dant sur des renseignement
motifs de source eornoétente, que
tions de M. Jean Frontière concev
tendue ingérence du s-ouve-rneme
dans les affaires de l'Eglise cath
la France, et l'existence de nreuv
telle ingérence dans les' docume
Monta ornini sont des insinuations
douteux, et nous
arer en nous fon-
s plus affir-
3 les accusa-
•n-ant la pré-
mt allemand
Saint-Pétersbourg, 11 janvier.
Le meurtrier du général Pavlow, qui a été
condamné à la pendaison par la cour mar-
tiale et exécuté, n'a voulu déclarer ni son nom
ni son état civil.
L'OT
et do
une
Mgr
es de
D'ost-à-dire -au cours de 1907. (Ex-
droite, applaudissements à gau-
— Ça signifie
ftïos"
qu'a
1908
buds
Pr
bes
à vo
près
vous
irait
as le Sénat ! I bien !
messieurs, a j'ad
-on pas dit si digne
difficultés que | très r
du budget de
s, ajouté colles
en 1905 et en
ril du vote du
et prevo;
à gauche.)
.resse les ren
et vénéré de
mbre
île attitude. (Ti en ! très
son
au-
Jo ne mo faisais
contentement que.
laient soulever ;
contre inoi, les me
La commission
des économies, eE
s'entendre sur les
Les opérations c
ré es du nom d'éce
illusions sur le rué-
es créations d'impôts al-
j'ameutai tout le monde
s et les vivants.
Mnmença par rechercher
en trouva ; mais il faut
nots.
c- la commission a déco-
lom.ies n'étaient que des
donc©
le Vati
i motif de ces insinuations est la ton- j
6 soulever le clergé français contre i
m en lui faisant croire que ses in?
; sont d'origine allemande et anti
>ereur a écrit de sa ma.in, sur le. rap-
raenttonnant la mort du général Pavlow :
:st uno grande perte ; cet homme si ferme
difficilement r&mplaçahle ».
Varsovie, 11 janvier,
r des dénonciations, la police a réussi à
ter une centaine de terroristes et a con-
fisqué dix-huit fusils Mauser et vingt-cinq
evolvers.
lii-n, le eonseij de guerre a condamné
cinq terroristes.
TIRAGES FINANCIERS
ar
Ce
à mort
le us acer-
iiviez manqué
remier devoir
l'ajournement jusqu'en 1
5t de l'exercice courant ?
-bablement vos censeur
nssent dit alors que voi
re premier" devoir, que c
létait de donner tout de suite au pays le bud-
get de l'exercice suivant, qu'on vous aurait
pardonné, pour satisfaire à cet intérêt pri-
mordial, de faire un budget d'attente et de
remettra à l'année d'après les grandes dis-
cussions financières.
C'est ce que vous avez compris ; vous avez
reçu le projet du budget le 26 juin, vous avez
liemmé votre commission le 6 juillet.
Grâce à son zèle et à son' activité, vous
avez pu commencer la discussion le 25 no-
vembre et vous l'avez parachevée dans les
délais voulus.
Au lieu des quatre douzièmes des exercices
1905 et 190&, il y a tout lieu d'espérer que le
douzième déjà voté suffira, que le budget de
1908 pourra être déposé de bonne heure et que
cette année nous rentrerons tout à fait dans
la régie. (Applaudissements ironiques à
droite.)
M. Lasies. — Ça ne mordra pas toujours I
M. Brisson. — Tous les partis dirais la Cham-
bre se sont, d'ailleurs, prêtés à assurer ce ré-
sultat ; quoi qu'on en dise, c'est un heureu?
début, et un heureux présage ; tous les partis i peu.
se prêteront encore à te réaliser, j'en suis con- | ta>
lu bureau provisc
LE BUDGET
L'ordre du jour appelle la discussion géné-
rale du budget de 1907. La parole est à M.
Poincaré. Diesours de M. Poincaré
ta. Poincaré. — Des questions do personnes
ne seraient pas à leur pàaoe ici ; la question
budgétaire est infiniment plus haute, il s'agit
de savoir si ia République est à un tournant
de son évolution, de choisir entre une politi-
que financière sage et féconde c-t une politique
désastreuse. (Applaudissements.)
Considérons d'abord flotre situation écono-
mique générale ; nous nous trouvons dans
une période de grandis et fructueuse activité
industrielle, mais il faut songer aux vaches
maigres, il faut songer aussi au développe-
ment futur et inévitable des dépenses publi-
ques.
Au lendemain de la guerre, malgré 300 mil-
lions d'impôts nouveaux, on a dû ouvrir
d'énormes budgets extraordinaires pour la
liquidation des dépenses de la guerre et la
reconstitution de l'armée.
Ces budgets extraordinaines se sont prolon-
gés ©t multipliés jusqu'aux environs de 1889 ;
à ce moment, le parti républicain, conscient
des dangers d'un© telle politique, qui a pour
conséquence l'emprunt à jet continu, entre-
prend do comprimer toutes les dépenses sor-
ties du budget, de les y faire rentrer peu à
Eh bien ! c'est au moment où cette grande
vaincu ; ainsi vous pourrez, dans l'année qui j «-ntreorise va s'achever, que nous vovons sur-
s'ouvre, consacrer un© grande partie de votre
temps et de vos efforts à la discussion des ré-
formes politiques, fiscales et sociales propo-
sées par l'initiative parlementaire ou annon-
cées par la déclaration du gouvernement dont
te caractère général est attesté par la création
nu ministère du travail et cle la prévoyance.
(Appi-audi-ssamc-nts à gauche.)
Que oes réformes soient rendues difficiles
par la pesanteur des charges que nous a lé-
guées un passé de réaction violente contre l'es-
prit démocratique, qui pourrait le nier ? Rai-
son cle plus pour leur donner tout notre cœur,
toute notre volonté. (Applaudissements à gau-
che violentes protestations à droite et au cen-
tre.)
Uno voix à droite. — Parlez-nous des spo-
liations. (Hurlements à gauche, applaudisse-
tnesnts nourris à gauche.)
M. Lasies. — Les réacteurs violents sont les
spoJiatears. (Applaudissements à droite.)
M. rSï-iasen. — L'honorable rapporteur géné-
ral du buttgiet au S-énat s'exprime ainsi :
« Nous touchons à une phase décisive du dé-
X'eîoppe.ment d© nos institutions- démocrati-
ques ; le moment est venu d'orienter notre or-
ganisation économique et sociale vers cet idéal
de justice ot de solidarité qui donne à la via
sa signification la plus belle et qui sera, à
«l'en pas douter, la loi supérieure de l'huma-
nité rte demain. »
La même pensée vous anima, Messieurs et
chers cchegueo ; avec cet accord des Cham-
ores et du gouvernement la nation, poursui-
i^iJK^e ©««iftque. peut compter sur
une tesnsatarj utile et fécond© »
lj ?„- nn • an O'îscoursjde M. Brisson est ac-
cueillie plus que fraîchement
LA CRÈVE DE FOUGÈRES
» ^ ^ eîa3 -H»-

Samedi 12 Janvier 190V
TOULOTJÉ
'Les Magasins sont fermés aujourd'hui
pcrar la clôture de VInventaire annuel.
La Vente des Marchandises au PRIX
estimé aura lieu dans l'ordre suivant, à
partir de LUNDI PROCHAIN, à 9 heures
"iu matin.
Lainages fantaisie.
Cotons pour Robes
Lingerie défraîchie, Pei-
gnoirs, Jupons, Corsages
Manteaux, Robes
Fou mires
Soieries noires et cou-
leurs, Velours, etc.
Blanc dépareillé
Tapis ameublement
fin
MERCREDI:
Un arrêté du ministre de l'instruction pu-
r,V nue fixe ainsi qu'il suit la date des exa-
mens et concours do renseignement primaire
«n 1O07 •
C^iflcat d'aptitude à l'enseignement du
dessin dans les écoles normales et les écoles
primaires supérieures (aspirants et aspiran-
l£ Date de l'ouverture de la session : 1er mars.
Clôture du registre d'inscription : 14 février.
Examen pour l'obtention des bourses dans
{es établissements d'enseignement primaire
supérieur :
Paris (aspirants et aspirantes) :
Date de l'ouverture de la session : 2 mai.
Clôture du registre d'inscription : 30 mars.
Départements (aspirants) :
Date de l'ouverture de la session : 13 mai.
Clôture du registre d'inscription ; 30 mars.
Départements (aspirantes) :
Date de l'ouverture de la session : 16 mai.
Clôture du registre d'inscription : 30 mars.
Certificat d'aptitude à l'enseignement du
tbant dans les écoles normales et dans les
fcoles primaires supérieures (aspirants et as-
pirantes) :
Degré élémentaire :
Date de l'ouverture de la session : 23 mai.
Clôture du registre d'inscription : 8 triai.
Degré supérieur :
Date de l'ouverture de ia session : 30 mai.
Clôture du registre d'inscription : 15 mai.
Certificat d'aptitude au professorat des éco-
!es normales et des écoles primaires supérieu-
ses (lettres et sciences) :
Date de l'ouverture de la session : 5 juin.
Clôture du registre d'inscription : 4 mal.
Concours d'admission aux écoles normales
supérieures d'enseignement primaire de St-
Çloud et de Fontenay-aux-Roses (lettres et
iciences) :
Date de l'ouverture de la session : 12 juin.
Clôture du registre d'inscription : 11 mai.
Certificat d'aptitude à l'enseignement du
travail manuel dans les écoles normales et
dans les écoles primaires supérieures (aspi-
rants et aspirantes) :
Date de l'ouverture de la session : €0 juin.
Clôture du registre d'inscription : 18 mai.
Concours pour l'obtention des bourses de
séjour à l'étranger (élèves des écoles primai-
res supérieures et professeurs d'écoles nor-
males) :
Date do l'ouverture de la. session : 1er juil-
let. Clôture du registre d'inscription : 1er juin.
Certificats d'études primaires supérieures,
départements. — Première session : ouver-
ture, 22 juillet ; clôture du registre d'ins-
cription, 6 juillet.
Deuxième session : ouverture, 10 octobre ;
Clôture du registre d'inscription, 25 septembre.
Concours d'admission aux écoles normales
d'instituteurs et d'institutrices. — Ouverture
de la session, 29 juillet ; clôture du registre
d'inscription. 30 avril.
Certificat d'aptitude à l'enseignement, des
langues vivantes dons les écoles normales et
écoles primaires supérieures. — Ouverture de
la session, 27 septembre : clôture du registre
d'inscription, 12 septembre.
Certificat d'aptitude à l'inspection primaire.
— Ouverture de la session, 4 novembre ; clô-
ture du registre d'inscription, 4 octobre.
Certificat d'aptitude à l'enseignement de la
comptabilité. — Ouverture de la session, 8 no-
vembre ; clôture dit registre d'inscription,
e octobre.
BREVETS DE CAPACITÉ
Aspirantes. — Première session : brevet élé-
mentaire : ouverture, 17 juin ; clôture du re-
gistre d'inscription, 1" juin.
Brevet supérieur : ouverture de la session,
17 juillet : clôture du registre d'inscription,
B juillet.
,.,S? ,uxlè 5ne session : brevet élémentaire : ou-
tembre' octobre ; cl "ture du registre, 27 sep-
Brevet supérieur : ouverture, 21 octobre :
clôture du registre, 5 octobre.
Aspirants. - - Première session : brevet élé-
mentaire : ouverture, 24 juin ; clôture du re-
gistre. 8 juin.
ouverture, 8 juillet ; clô-
juin.
brevet élémentaire : ou-
; clôture du registre, 16
Nouvelles religieuses
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES
M. l'abbé Pierre-Loms-Casimir l^iA
de Saint-Avit, est nomme cure de Bian, en
remplacement de M. Périnou, autorise a loi
re valoir ses droits à la retraite, .-A.,
M l'abbé Juies-Esther Daiuaats précédem-
ment professeur au séminaire de Castre», esx
nommé curé do Saiint-Avit.
TRAITEMENTS DU CLERGÉ
La clôture do l'exercice 1906 est fixée au 1er
f Onfek prié de faire au plus tôt les verse-
ments en retard. .
Sur 504 paroisses, 12 n'ont fait aucun verse-
ment, 36 ont donné moins de 0 fr. 25 par tête.
Sur 718 ecclésiastiques en activité, 373 na-
vraient pas à recevoir de .mandat de la causse
des traitements et n'ont pas subi, par consé-
quent la retenue du 5 % ; 197,. dont les noms
ont figuré dans les listes puhliées par la So
maine Religieuse, ont veirsé ce 5 % ; 176 dont
44 curt's, 4i vicaires, 19 aumôniers et 72 pro-
fesseurs, me l'ont pas encore versé.
Nous ne doutons pas que chacun ne tienne
à honneur de s'acquitter avant ,1a fin de jan-
vier de ce devoir de solidarité fraternelle.
COMPTES
Pour préciser et compléter les instructions
du 24 novembre dormier, nous rappelons fi
MM. les comptables et .trésoriers des ancien-
nes fabriques qu'ils doivent, aux termes de
l'iairtide 7 du règtoment d'administration pa-
bliquo du 16 mars, rendre leurs comptes en la
forme accoutumée pour l'exercice 1906,qui ap-
partient à la période d'administration fabri-
clenme, et par conspuent faire le dépôt à la
préfecture de leurs comptes de gestion pour
oet exercice. Ils sont dispensés de l'envoi du
compte administratif.
Ce dépôt doit être effectué immédiatement
après la clôture des opérations faites au 13 dé-
cembre 1906. MM. les trésoriers sont invités
à- remplir cette formalité pour éviter les sanc-
tions que la loi met à la disposition du juge
des comptes.
BANCS ET CHAISES
De plusieurs côtés on s'est informé de la
conduite à tenir au suj>et des bancs et chaises.
Le paragraphe 10 des instructions du 24 no-
vembre ordonariit généralement de continuer à
faire « dians l'église les quêtes et perceptions
dont le contrôle .arpepartena-it à la fabriqua »
tant qu'aucun obstacle n'y serait apporté. Cet-
te règle doit être .maintenue, et, s'il n'en a pas
été donné de plus explicite, c'est que la situa-
tion n'en comrportiait point.
Nous pouvons cependant aujourd'hui ajou-
ter avec plus de précision : 1° Que, l'usage
du mobilier de l'église étant laissé gratuite-
ment à la disposition des fidèles, ni ie séques-
tre, ni la municipalité n'ont qualité pour per-
cevoir un revenu sur la location des bancs et
chaises ; 2° Que, en l'état actuel de la législa-
tion, le ouré ne paraît pas avoir davantage le
droit rie donner ces objets en. location et d'en
percevoir le prix ; 3° Mais qu'il a celui de fai-
re appel à la bonne volonté de ses paroissiens
et de les inviter à lui remettre, sous forme
d'offrandes destinées aux frais du culte, les
mêmes sommes que la fa-borique avait coutume
de percevoir.
QUÊTE DIOCÉSAINE POUR LES TRAITEMETS DU CLERGÉ
Total au 3 janvier 1907, 178,253 fr. 15.
Recettes du 3 au 10 janvier 1S07 :
M. ticmaussal, ouré de Saint-Perdauls, 5 %,
20 fr.; M. Larrouy, curé à Graullhet, 5 %, 45
fr.; Anonyme du Rialet, 5 fr.; Sainte-Qéoile de
par aux (3° versement), 46 fr. 15 ; M.Thomas,
chapelain, 5 %, 22 fr. 50 ; Sainte-Croix (supplé-
ment), 20 fr.; M. Gros, curé de Sainte-Croix,
5 %, complément, 25 fr.; M. Malphett.es, curé
de Leseure (oompl. du 5 %), 25 fr.; Mgr l'ar-
chevêque (son mandat), 2,000 fr.; M. Pages,
vicaire à Saint-Pierre de Rabais.tens, 5 %, 35
fr.; Saint-Pierrae de Rabasteins (2 e versement),
110 tr. 25 ; M. Thomas, curé d'Arfons, 5
complément, 40 fr.; M. Couronne, curé
gans, 5 %, 45 fr.; Canins (supplément)
La Souque (supplément), 150 fr.; M. Eaba
Garrigues, 5 %, dernier inir.neatre, lî fr.
d'Al-
2 fr.;
so
5
lire d£
. Ron:
7b.
i fr. 75 ; Peyre-
•arayon, curé tto
4° trimestre, 11 fr.
45 îr.;
Brevet supérieur
ture du registre, 22
Deuxième session
verture, 1" octobre
septembre.
Brevet supérieur
clôture du registre,
ouverture, 11
18 septembre. octobre
LlS r ut LECTORALES
, donné l'importance qu"auront, cette
tnW.^ lfts elBcti «ns cantonales de juillet, i'
sur S vaI ie chv ^ue citoyen se fasse IriscTire
'" «Astes ou s'assure de son inscription,
fctiniïï , epe-ques et délais des diverses opé-
«auons relatives à la revision des listes :
«ftï^ V€rt « a iF Téclaniations : 20 jours, du
"Janvier au 4 février.
char^- 1 po, ur .les décisions des commissions
5ou£? f 3 Âiu 31'Sement des réclamations : 3
rVn
1 9 au 12 février.
*aIOT l. d ' appel ^ant le juge de paix, du 12
u n -7 février.
KB^S 1 PO" R la? notifications des décisions du
pnix' du 27 février au 1er mars.
Llôturo des listes, le 31 mars.
perieap Français â Notre-Dame Del Pilai
Lo 17 novembre dernier
t et solliciter sa bienveillance pour
de pèlerinages français an snnr*,,-,;,- une
CnT„, ! ir , ; rinages , fran . (;ais sanctuaire de
irïé r 1 p 1 .^ 8 ". «anforroement au désir expri
Car des catholiques des -*=-- 1 --- - -
diocèses de Tar
Mgr iw' Bordeaux. Toulouse
-
et"Rayonne
«teSt TllZ^?- % "îf* 11 " a^c empresse-
ro-
priétaire à Frayas'irsous (Mesnau) ; Constan-
tin-Lôon-Georges Sarny, constructeur-mécani-
cien à Marssac ; Chaiitîies-Hippolyte Fstivalè-
zes ,propriéta,ire à Ganma.ux ; Jules Bonsirven,
propriàtàiiTe à Gaibanès ; Louis-J.ustin-Léopold-
Félix Caimès, propriétaire à Amhialet ; Fé-
lix Sabiayraîèes, huissier à Murât ; Arthur
G-au, propriétaire à Castres ; Nnma Maury,
négoeiant à Pampalonne ; I/k>n-Jules Conrus^
propriétaire à Corlus ; Jules-Piierre Esoribe,
négociant à Saint-Sulpice ; Léon-Marie Vi-
guier, .propriéta,ire à Pondis ; Jean-Louis Bus.
Numa Rrî.eaisse, jardiniier & Labastide-Saint-
cayret, négociant à Garmaux ; Pierre-Augius-
tin La,aet, négociant à Labaalide-Rouainoux;
Georges ; Louis-Jean Gazailons, p,ropriétairo à
Giirou-sBaits ; Etienne Garfcery, arbitre de com-
merce à Oaatoes ; Jceeph-Benjamin Pu-ecii,
propriétaire à Cuq ; Louis-Eugène Andrien.
négociant à Angles ; Elie-Jacques-PhWippe Ca-
thala, propriétairo à Montgey ; Armand Ga-
brol, fabricant à Ferrières; Victor Bès, adjoint
à Viviers; de Brécourt, trésorier général à
Ailbi ; Charles Canoy, négociant à Castres ;
Jcsep'h-Elie Antony, propriétaire à LÎasgrais-
ses ; Albert Auiridl, proriraétaire à Boissèzon ;
Eilie BaiTtheconducteur des ponts et chaussées
à Albi ; Jean-JoseiiVn-Louis Frézoïds, négo-
ciant à Gaiïïac ; I^éon-Picrre Boyer, nroprié-
-a.ire à Boyasonnet (Ailbi) ; François Bien, pro-
miétaire à Sa.init-Sal-vii-de-Garccavès ; Inouïs
M.ajisonobe, négociant à Castres ; Philippe-
T-ikm Bardiou, .négociant à Graulhei ; Fia,vien-
Jacques Aaais, négociant à Esoéasausses.
Jurés supplémentaires. — MM. Paul Dn-
rand, typographe à Albi ; Albert Joly, prsit.i-
cian à Ailbi ; Auguste Bru, conducteur dos
OQBiés et chauigst'es à Mbi ; Léon-Emiic-Ber-
riâal Frézauils, notaire à Albi.
ALBI. — Le premier poursuivi. — C'est M.
l'abbé Galvayroc. curé de Saint-Joseph d'Ali-
bi, qui a eu le grand honneur d'être le pre-
mier poursuivi dans lo département, à la sui-
te des procès-verbaux dressés pour défaut de
décilairaition dans les cérémonies cultuelles.
Ce vénérable occlésîàstique était traduit hier
devant le tribunal de simple police de notre
ville ; tout le conseil de fabrique do l'église
Saint-Joseph, son président en tète, des prê-
tres, des dames et un grand nombre de catbo-
iques ^entouraient à l'audience ; il était as-
sisté de M 0 Olier, du ban-eau de notre ville.
Après l'iintarrogatoire plutôt de forme que
lui fait subir le jugo de paix, M. l'abbé Gal-
vayrac fait, de sa voix grave que les circons-
tances font parti culièneaneiit scAcniiiolie uino
lu^cîaratioii qui a vivement imprasaionne liâs-
siistencie.
« Je suis dans las ordras depuis plus do
quarante ans, déclare le vénérable vieillard,
j'ai toujours été un citoyen respectueux, dias
lois de mon pajs. J'aime la France de tout
mon cœur, je puis même parler ici au nom
de tous mes confrères, et dire que le plus ar-
dent désir du clergé est de voir son pays tou-
jours plus grand, toujours plus fort, toujours
[«lus libre.
» Mais, si j'iaii des devoirs enviers la France
et si je les remplis avec joie, prùtre j'en ai
:uussi envers mon Dieu, et je ne dois mi ne
puis les oublier.
» Une des obligation» sacrées de mon minis-
tère est la célébration quotidienne de la mes-
se; Ile 16 déeeuLbre, je mo suis acquitté do cet-
te obligation comme j.o le faisais tous les
jours depuis quarante ans, et comme je con-
tinuerai à le faire tous les jours tant crue
Dieu me donnera la foxoe néoessalre pour gra-
vir les degrés de l'autel.
» Si c'est la un orimie, punissez-le; pour moi,
je resterai fort do l'approbation de ma con-
science. »
M" Olier, avec la haute science juridique
que tout, le monde lui 'reconnaît, développe
des conclusions tondant au relaxe pur «t sim-
ple de M. l'abbé Galv.atyrac.
Arac une logique impitoyable, il démontre]
que la Toi de 1881 ne saurait être applicable
en la oiroonstanice, parce q,ue le prètoie (rua
célèbre la messe dans un lieu accessible au
nuhlic ne donne lias «on réalité une réunion
publique ; parco qu'en roijonnaiissumit niçuie
ce cairactère de réunion publique, la loi du 9
décemibre 1905, dérogeant à la loi do lh8i, no-
bligie pas les prêtres à obser ver les formai Lté»
^Nottô°nie l 'p0uvons suivre le briiant avocat
dams le développement de reWe thèse ; nous
taohorans die publier dema.in i;es concliustons
éarirtes dans lesquelles il l'a résume© tout en-
tière.
Le jugement a été renvoyé £1 quonzataie.
Accident mortel. — Un hommo, paricœant
âgé do 35 à 40 ans, a été pris ce matin, a la
hauteur du lycée, pair Ho premier tram se di-
rigeant sur VflUaneo. . .
Le corps a été traîné pendant unie vingtaine
de mètnes, et lorsque lo mécanicien a pu ar-
rêter le convoi, le malhoureux avait le crâne,
les jambes et le basJvenitire entièrement
broyés.
Le cadavre a été transporté à l'hospice ; on
n'a trouvé sur lui aucune pièce permettant
d'établir son identité ; il a les makis entière-
ment teintes d'une couleur violacée noirâ-
tre, ce qui laisse supposer qu'ft exerçait sait
la profession de chapelier, soit celle de ni nie, trois fichus, une morue, un pain de un
\ kilo et cinq livres de haricots, ont été reirou-
vés dans un sac à raies bleues, que la préve-
: nue avait caché sous l'étalage de M. Cabaldo,
corriier, rue Riquet.
j BRAM. — Juste réponse. — Mon article du
i 8 en réponse à celui du correspondant à
i Bram de la feuille biocarde de la rue Bayard,
; relatif au costume des Soréziens, n'a pas eu
1 le don de plaire à ce dernier ; je m'y atten-
. dais.. Le susdit, dans son entrefilet du 10 pu-
' blié par la Dépêche, me reproche en termes
.. de son choix — c'est dire ridicules — ma mau-
j vaise humeur et va même jusqu'à insinuer
| que je suis à bout d'arguments.
Ma réponse sera colle-ci : Pauvre être, qui
ne te connais point toi-même, qui as une
étroitesse d'esprit qui ne peut se dissimuler,
tu devrais garder de Gonrard le silence pru-
dent ; il est tout de circonstance. Ceci suffit.
A. ALLIOS.
Fêta de saint Julien et sainte Basilics. — No-
tre paroisse célébrera demain dimanche la
fête de ses patrons, saint Julien et sainte Ba-
silice, avec le cérémonial usité en pareille
cl l'e oust n.ii'C'ô'
Les offices seront célébrés aux mêmes heu-
res que les dimanches ordinaires.
Notre église sera certainement trop petite
pour contenir l'affiuence des fidèles qui s'y
presseront.
A l'occasion de cette solennité, nous au-
rons lo plaisir d'entendre quelques cantique
de circonstance, exécutés par les dévouées et
inlassables jeunes filles de la paroisse.
A. A.
niôre ; il était dix heures du soir. Pendant le
temps que ses amis faisaient préparer un
réveillon, M. Campcros profitait de leur ab-
senco pour disparaître.
I^e soir, on s'inquiéta peu do sa dispari-
tion. On savait qu'il se rendait souvent à
Girac pour ofralres. Le lundi matin, comme
il n'était pas encore rentré, sa famille com-
mença à s'inquiéter. Mme Campcros fit part
de ses inquiétudes à un voisin, M. Montin,
ami intime de M. Campcros. Co dernier se
rendit immédiatement à Girac.
En passant sur le pont, il fut très surpris
de trouver au milieu du pont un chapeau et
un sabot du pied droit, le tout appartenant à
M. Campcros. Des traces de pas furent relo-
vées sur les câbles métalliques.
Emotionnô par cette découverte, M. Montin
se rendit quand même à Girac, où il me put
avoir aucun renseignement sur M. Campcros,
que l'on n'avait pas vu depuis longtemps. M.
Montin fit part de sa découverte et de ses dé-
marches infructueuses à la famille, dont on
peut dépeindre l'afîollement en apprenant
cette triste nouvelle.
La gendarmerie de Bnetenoux fut prévenue,
une enquête ouverte et les reherches dans la
Dordogne commencèrent. Malgré le dévoue-
ment des meilleurs rameurs et pêcheurs, ces
recherches restèrent sans résultat.
Une personne a déclaré avoir entendu deux
coups de revolver tirés sur lo pont vers mi-
nuit.
M. Campcros. qui était un excellent nageur,
se serait servi de cette arme pour en finir
avec la vie ou bien aurait été victime d'un as-
sassinat.
M. Campcros avait sur lui 200 francs.
Nous tiendrons nos lecteurs au courant des
résultats de l'enquête.
LA SEPARirnOàl
Les sonneries Oe cloches
Montceau4es-Mines, 12 janvier. '
M. Bouveri, maire de Montoeaiu-les-Mtoes c*
député socialiste unifié, a pris un arrêté dé-,
fendeunt les sonneries do cloches des églises
de .Montoesiiu-les-Mines an dehors des heures
réglementaires et des ctais graves, pour iiudoa*»
dies ou accident de chemin de fer.
Premières profanations
Nient, 12 janvier.
A ChâtiMron-sur-SovTies, des antidléricaux sa
sont rend'us à l'église et, (parodiant ignoUi>
OMBt de baj>tûme, ont arrosé une pq-uiée d«
vin, rouge.
1,5?»
Nos jt^-iïiîoass Etc3e - U3r'a
Paris, 12 janvier.
La Liberté dit que le prochain conseil des
mitoiiSttires examinera les propositions nouvel-
las de M. Pichon pour l'ambassade de Madrid.
11 serait encore question de M. Revoil.lequieî
serait remplacé à Berne ijtar un directeur de
l'administa'aition centrale. "
FV
geôle municipale, à côté du poste de police.
Place de l'Albinque. — Nos municipaux, no-
tre premier adjoint en tète, inspectaient hier
notre place et étudiaient, sains doute, la fa-
çon dont on pourrait aménager les fameux
waler-cliosets qui, depuis longtemps, atten-
dant une iraiisioimation plus moderne et plus
inodore.
R serait temps, en effet, que l'on source à
domnar satisfaction, aux habitants de oe quar-
tier et que l'on supprime, à côté d'urne éco-
lo .et du cailège, ce foyer d'infection.
C'est •urne question d'hygiène ot de salubri-
té qui aurait dû être étudiée et tranchée de
puis longtemps.
Mieux vaut tard que jamais pùurbsnt et es-
pérons que cette fois ce sara .pour de bon et
quo ces travaux seront mis en chantier dams
un bref délai.
On se décide aussi, à la fin, à répandre du
gravier sur cette placé, dont nous avions si-
gnalé le mauvais état il y a quelque temps.
Mais il nous semble que la couche est insuf-
fisante et qu'un chargement plus conaidéra-
hle serait nécessaire.
Sur ies Liées. — On nous signale encore le
mauvais état du boulevaird des Lices, eai face
le collège de garçons.
Sur les bas-côtés qui longent la grille du
collège, nous avons, en effet, plusieurs fois
rennairqué quo les eaux n'ayant pas d'écoule-
ment .stationnaient en cet endroit et rendaient
aux promeneurs, ainsi qu'aux professeurs et
élèves du collège, lo passage difficile.
Nous somm.es étonnés que SUT deux ocmseil-
1ers muniicinoiux, professeurs au collège, au-
cun n'ait jamais songé ù signaler la-chose ù
nos administrateurs miumkdpaux, qui, sains
doute, pour eux qui sont de la majorité, se
satradérit empressés do donner des ordres en
conséquence.
C'est un oubli, probablement, que nous ré-
parons, espérant qu'ils s'emploieront tout de
mémo de tonte leur inffcuieaee auprès de l'ad-
ministration municipale pour obtenir satis-
faction au plus tôt.
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éprouves orales de la, licence ès4attres, ayant
passé en Aaitemaane l'année scolaire 1SO5-1906. .
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Assassinat. — Les magistrats du parquet
d'Agen sont rentrés jeudi soir, vers quatre
heures, dans notre ville, après avoir clos l'en-
quête sur le crime de Caudecoste.
Les aveux du coupable ont, en effet, sim-
plifié la besogne des magistrats et leur ont
permis d'aller vite.
L'autopsie, pratiquée dans la salle de la
mairie de Caudecoste par MM. les docteurs
Ricard et Dartigolles, en présence da Catalan,
a révélé que la mort n'était pas due aux qua-
tre coups de revolver tirés par l'assassin, mais
aux coulis de couteau qu'il porta ensuite à sa
victime afin de l'achever.
Lucie Chambert a été, en effet, atteinte au
cœur par la lame et a eu une veine essen-
tielle sectionnée sous l'oreille. C'est ce qui
explique comment, malgré les coups de revol-
ver qu'elle avait reçus, elle s'enfuyait ; elle
aurait vraisemblablement échappé à la mort
si l'assassin n'avait pas été, en outre, armé
d'un couteau.
Ainsi que nous l'avons dit hier, Justin Ca-
talan, au cours de ses aveux, a indiqué où
se trouvaient le revolver et le couteau qui lui
avaient servi à commettre son forfait. Le
revolver a été trouvé dans la marc d'une fon-
taine où l'assassin s'était empressé de le jeter
en s'enfuyant après le crime. Il est du calibre
de 6 millimètres et avait été acheté, il y a
trois ou quatre ans, chez M. Pandeié, armu-
rier à Agen. Cinq balles manquaient dans le
barrillet. Le couteau se trouvait dans la
chambre de l'accusé.
Justin Catalan a assisté sans émotion visi-
ble à l'autopsie.
Jeudi^Boir, U a été conduit à Agen dans une
voiture de place réquisitionnée à cet effet
dans notre ville et incarcéré à cinq heures à
la orison départementale.
M* Lidon, du barreau d'Agen, a été désigné
d'office pour assister Catalan.
Voici en quels termes Catalan a fait ses
aveux :
« Après avoir bien mûrement réfléchi, je
tiens a tout vous avouer sur l'acte que l'on
me reproche, et je vous déclare :
» Qu'il v a douze ans environ, Lucie Cham-
bert, avec oui j'avais des relations intimes,
tombant malade, je i fus trouver à Agen un
sorcier du nom d'itler, résidant actuellement
à Montauban.
» Pour la guérir, ce dernier n'ordonna au-
cun remède, mais me fit faire des vœux, des
promesses, et je lui versai, en deux fois, la
somme de cent francs.
» Depuis, voyant que j'avais dépensé pas
mal d'argent pour Lucie, à ce sujet, sans
compter trente francs par mois que je lui
donnais et de nombreux cadeaux consistant
en glace, mouchoirs, bijoux, paniers, etc., et
reconnaissant qu'elle me trompait avec d'au-
tres et qu'elle ne voulait plus de moi, puis-
qu'elle refusait de m'éoouser, je l'ai suivie
le mardi 8 courant, vers trois heures et demie
du soir, et, la trouvant gardant ses dindons
au lieu dit « les Vignobles ». nous avons causé
peut-être une heure ensemble dans les genêts
et aux environs, et, au cotas de la discussion,
de la dispute, au comble de la fureur provo-
quée nar la jalousie, j'ai perdu la tête et, sor-
tant mon revolver, que j'avais dans la poche
droite de mon pantalon, je lui en ai tiré trois
ou-quatre coups dans la tête. File est tombée
aussitôt pour se relever et s'enfuir. Ce que
voyant, avec un couteau que j'avais dans la
poche de mon gilet, je lui ai porté de nom-
breux coups.
».La voyant morte, je me suis enfui dans
«ne vigne' et suis rentré chez moi à travers
bois.
» J'ai jeté le revolver dans une fontaine sise
près du ruisseau de Savoirs et le couteau
dont, je me suis servi pour frapper Lucie doit
se trouver dans ma chambre, sur le lit, à
moins que ma mère ou ma fille ne l'aient
ramassé.
» Je regrette l'acte quo j'ai commis, car j'ai-
mais beaucoup Lucie ».
Voici, d'autre part, les renseignements que
nous adresse notre correspondant de Caude-
coste.
Justin Catalan, âgé de 49 ans, habitait avec
sa mère, septuagénaire, et sa fille, âgée de
14 ans environ, une maison assez délabrée,
distante de deux kilomètres environ du lieu
du crime. Il est veuf. Sa réputation est mau-
vaise. Très redouté dans le pays, il fut in-
culpé, il y a dix-huit mois environ, d'avoir,
au cours d'un accès de jalousie, tiré un coup
de feu sur la personne de M. Gabiole. tonne-
lier à Caudecoste, qui entretenait aussi des
relations avec la victime.
A LA CHAriBRE
Démission de M. Iso-art! j
Paris, 12 janvier.
On assure qu'à la suite de son échec dans
l'élection pour le poste de secrétaire de la.
Chambre, M. Isoard, député des Basses-Al-
pes, vient de donner sa démission de membre
du giroupo soioaiisie indépendant.
Dépôts de projets
Paris, 12 janvier.
M. Charles Dûment, député radical-socialis-
te du Jura, excipant de ce que le texte du
troisième alinéa de l'art. 8 de la loi du 1" juil-
let 1901 n'est pas suffisamment clair en ce qui
concerne la liquidation des biens des congré-
gations, vient de déposer une proposition de
loi modifiant comme suit ce troisième alinéa :
« La liquidation des biens matériellement
détenus par elles (les congrégations), à quel-
que titre que ce soit, aura lieu en justice, »
M. Joseph Reinach a déposé sur le bureau
de la Chambre un rapport sur la proposition
de loi modifiée par le Sénat ayant pour ob-
jet d'assurer le respect et la liberté du vote.
Le ministre des travaux publics a déposé
un projet de loi concernant le chemin de fen-
de Maureilhan à Colombiers. ^ . f
Le rachat de l'Ouest
Paris, 12 janvier-.
Le Sénat doit élire mardi les trois grandes
commissions annuelles : armée, marine et
chemins de fer.
Certains sénateurs avaient pensé que la
commission des chemins de fer élue pour
1906, voyant ses pouvoirs expirer, se trouve-
rait par cela même dessaisie du projet de ra-
chat du réseau de l'Ouest, qui lui a été ren-
voyé au commencement du mois dernier.
Renselgnecnents pris, ce dessaisissement
n'aura pas lieu ; il est contraire aux usages
du Sénat.
Par conséquent, la commission des che-
mins de fer de 1907 n'aur apas à s'occuper
de la question du rachat la sous-commis-
sion des chemins de fer. qui est composée de
MM. Prévet, Perrier et Linfilhac, a commen-
cé à étudier le dossier confidentiel relatif au
rachat de l'Ouest ; M. Antoine Perrier ayant-
fait remarquer qu'aux termes du récent décret
concernant la réorganisation du comité con-
sultatif des chemins de fer, le ministre de»
travaux publics doit nrendro l'avis de ce co-
mité sur les projets de rachat. Ial sous-com-
mission a décidé de proposer, lundi, à la com-
mission des chemins de fer, de prier M. Bar-
thou do solliciter cet avis.
irr?''"" ^ Paris, 12 janvier.
Le colonel Farinaux, directeur de l'artillerie
à La 'Rochelle, est nommé chef d'état-major
du 9° corps d'armée.
Le capitaine Dciouche, du 144°, est mis en
non activité hors cadre, et nommé officier
d'ordonnance du générai poançîandânt la 34»
brigade d'infanterie.
L© 3M!si"u.vs.is Temps
La Haye, 12 janvier.
Une formidable inondation s'est produite
sur la côte méridionale .de Poîlo-Simalou, où
40 habitants ont péri dans l'île Tapa, où 30ft
personnes ont disparu.
Perpignan, 12 janvier.
An cours de la tempête de vent qui sévit sur
une partie du département, des personnes ont
été Jetées à terre et des véhicules renversés
par la bourrasque.
MîCHBLiïHS
De L'Ant : quo Cité de

Samedi 12 Janvier 1907
MARQUE DE PARIS
Du 11 janvier.
Farines. — Courant, 29 40; prochain, 29 35; iauvier-
lévrler, 29 55 ; 4 do mars, 29 89; 4 de mai, 30 30-
tendance soutenue ; circulation, 3,900 ; consommai
Mon, 52.
Blés. — Courant, 23 15; prochain, 23 15- Janvier-
lévrier, 23 25; 4 do ma'rs 23 40; 4 de mal, 23 30; ten-
dance soutenue.
Seigles. — Courant, 17 50-, prochain, 17 75; Janvier-
•février, 17 75; 4 de mars, 17 75; 4 de mal, 17 73; ten-
dance calme.
Suifs. — Paris, 80; province, 80.
Avoines. — Courant, 20 25; prochain, 20 35; Janvier-
février, 20 45; 4 do mars, 20 50; 4 do mai, 20 30; ten-
dance faible.
Colza. — Disponible en cuves a nu, 85 50; courant,
83 25; prochain, 74 75; mars-avril, 68 50; 4 de mai,
62 25; tendance faible.
Un. — Disponible en cuves à nu, 48 50; courant,
47 75; prochain, 47 75; mars-avril, 47 75; 4 do mai,
49; tendanco soutenue.
Alcools. — Disponible, ',2 ; courant, 42 25; pro-
chain, 4:2 50; mars-avril, 43; 4 de mal, 44 25; tendan-
ce terme ; stock, 19.250 ; circulation, 225.
Sucres. — Disponible, 20 625; courant, 26 625; pro-
chain 28 875; 4 do mars, 27 125; 4 de mal, 27; tendan-
co ferme ; roux cuités, 24 ; autres Jets, 24 ; raIfl->
nés, 58.
MARCHÉ DE LYON
Du 11 Janvier.
Bœuf?. — Amenés, 959 ; renvoi, 180 ; 1" qualité,
t r,S ; 2", 1 50 ; 3*, 1 40.
Veaux. — Amenés, 834 ; vendus, 831 ; 1" qualité,
i 25 ; 2», 1 20 i 3', 1 10.
HAUTE-GARONNE
Toulouse, 11 janvier.
Denrées. — Bladettes et blés fins supérieurs, les
10 lotos, 18 50 à 18 75; bladettes et blés bonne qualité,
18 25 à 18 50; bladettes et blés ordinaires, do 18 à
19 25 ; blés mitadins fins, de 17 a 17 50 ; seigle,
les 75 kilos, de 13 à 13 50 ; orge, les 60 ltilos, de 10
!t 10 25 ; avoine, do 10 25 à 10 50 les 50 lûlos ; maïs
blanc, les 75 kilos, do 13 50 à 14 ; haricots, l'hecto-
litre, do 28 à 30 ; fèves, les 65 kilos, 12.
Farines et issues. — Premières, les 122 kilos, 41 ;
jecondes, 30 ; farine déclassée, dite R. G., les 100
kilos, do 17 50 i 18 ; sons gros, les 100 kilos, de 12 50
et 13 ; sons fins, 13 50 les 100 kilos.
Graines fourragères.— Luzerne (sainfoin du pays),
de 90 à 100 ; esparcette, l'hectolitre, de 8 à 8 50.
Foin, 4 75 à 5 25 ; sainfoin, première coupe (nou-
veau), 5 25 à 5 75 ; deuxième et troisième coupes,
-5 »» à 5 50 ; paille-blé, 2 75 à 3 25, le tout les 50 kilos.
Bois à brûler. — Bois, le stère, première qualité,
do 16 à 17 ; les 50 kilos, de 1 50 à 1 55.
Carbonne.
Grains. — Blé fin 13 à 19; Wé mttadin 17 û 68;
jnaïs 15 à 16; avoine 10 à 12; fèves 17; orge 11; hari-
cots 50; pommes de terre 6 à 8; vesces 18 à 20; sei-
gle 16 à 18 ; le tout l'hectolitre.
Volailles. — Chapons 4 à 5; poules 3 à 4; poulets
S à 4; canards 4 50 à 0; pintades 5 à 6; dindons 10 à
15; pigeons pattus 1 50; pigeons fourriers 0 75 à 1;
oies grasses 30 à 35 ; dindes 10 à 13. le tout à la
paire.
Gibier. — Lapins 1 à 2 50; lapins sauvages 1 75 à
î; grives 0 40; merles 0 30; bécasses 2 50 à 3; ca-
nards sauvages 3; outardes 3 50; tourdes 0 30;
ie tout à la pièce. Alouettes 2 50 la douzaine.
Œuis 1 30 la douzaine.
Oies grasses plumées, 2 à 2 fr. 10 le kil.
Foies gras, 5 à 6 fr. le kil.
Cochons gras, 1 fr. 20 à 1 fr. 35 le kil. Aspet.
Marché du 9 janvier. — Moyenne des cours prati-
qués :
Blé, 18 fr.; méteil, 14; seigle, 15 50; sarrasin, 15;
maïs, 17; avoine, 12 ; haricots, 49 ; pommes de ter-
re, 6 ; le tout l'hectolitre.
Foin, 9 fr.; paille, 7 fr. les 100 kil.
Animaux conduits au marché : Veaux, 64; mou-
tons et brebis, 187; porcs, 107; vaches de travail,
119; prix moyens : veaux, 0 90; moutons, 0 95 ;
porcs, 1 15 le kil.
Poulets, 3 59; poules, 4 25 la paire ; œufs, 1 30
la douzaine.
Fruits. — Pommes, 7 fr.; poires, 11 ; noix, 18 ;
châtaignes, 8 ; le tout l'hectolitre.
AVEYRON
Capdenac-Gare.
' Foire. — Favorisée par un temps superbe, la foire
de lundi a été très importante. Voici les principaux
cours de la journée :
Bœufs gras, de 30 à 35 les 50 kilos ; bœufs de tra-
vail, de 400 à 800 la paire ; veaux de boucherie, de
0 90 à 1 fr. ; les moutons, de 0 75 à 0 85, lo tout le
kilo ; porcs gras, de 55 à 70 les 50 kilos ; porcelets,
do 15 à 30 la pièce, suivant l'âge ; les oies grasses,
1 fr. le demi-kilo ; la volaille, 0 70.
Les œuls, de 1 25 à i 30 la douzaine.
TARN ET-GARONNE
_ Caussade.
Foire du lundi 7 janvier.
Favoriséo par lin temps superbe, la première foire
do la nouvelle année a été fréquentée par beaucoup
de monde. Nos rues étaient, certes, trop boueuses
pour les simples promeneurs, mais chacun courait â
ses affaires sans se préoccuper des éclaboussures
données ou reçues. Les transactions, sur les divers
marchés, ont été nombreuses et fertiles en bons ré-
sultats.
Voici les cours pratiqués :
A la halle aux grains. — Blé, 18 25 ; maïs, 14 ;
fèves, 16 50 | avoine, 11 50 ; orge, 12 ; seigle, 15, le
tout l'hectolitre.
Aux divers marchés aux bestiaux; — Bœuf, 0 85 ;
vache, 0 70 ; veau, 0 90 ; mouton, 0 75 ; porcs, 0 80,
le tout au kilo, poids vif.
Aux marchés à la volaille et oies grasses .— Pou-
les et poulets, de 3 a 4 50 ; la paire ; lapins, de 1 25
à 1 75 ; oies grasses, de 1 05 à 1 15 ; canards gras,
0 85 à 1 fr., le tout le demi-kilo ; foies gras d'oies ou
de canards, do 2 à 3, suivant grosseur et qualité.
Œufs, de 1 40 à 1 50 la douzaine.
Co prix est encore trop élevé pour la saison, car
on commence â voir beaucoup de marchandise.
GERS
Barran.
Blé, de 18 â 18 50 ; avoine, de 11 à 12 ; orge, de 11
1 12 ; maïs, do 13 à 14 50 ; haricots, de 35 â 40 ; fè-
ves, de 14 â 15, le tout l'hectolitre.
Marché à la volaille. — Dindons, de I5à 18 ; din-
des, de 10 à 13 ; poules, de 4 50 à 5 50 ; poulets, de
2 25 à 3, le tout la paire ; oies grasses, de 1 80 à
1 90 ; foies gras, de 5 à 6, le tout le kilo.
Les œufs, 1 40 la. douzaine.
Gibier. — Lièvres, de 6 à 7 ; lapins, de 1 50 à 1 75;
perdreaux. 2 ; canards sauvages, 2. Mauvezln.
Blé, 18 ; avoine, 10 50 ; orge, 11 25 ; maïs, 15 ; fè-
ves, 16. 1» tout l'hectolitre.
Volailles. — Poules, de 4 50 a 5 50 ; poulets, d»
2 50 â 4 ; canards, de 3 à 4 ; pintades, de 1 à 5 ;
chapons, do 6 à 8 ; dindons, de 10 à 18, le tout la
paire.
Œufs, 1 15 la douzaine.
Oies grasses, 0 95 le demi-kilo ; foies gras, de 2 59
il 4 la pièce.
Gibier. — Lièvres, de 5 à 6 ; lapins, de 1 50 â 1 7o;
perdreaux, 2 25 ; canards sauvages, 2 ; sarcelles,
0 75 ; grives, 0 50 ; merles, 0 25, le tout la pièce.
Veaux de boucherie, de 0 80 à 0 80 ; porcs gras,
de 1 fr. il 1 20, le tout le kilo ; porcelets, de 25 à 35
la pièce. „ Fleurance.
Blé, do 18 à 18 23 les 80 kilos ; maïs, 15 ; avoine,
de 10 à 10 50 ; haricots, 50 ; fèves, de 15 50 à 16 ;
pommes do terre, 5, le tout l'hectolitre. -
Foin 4 ; paille, 2 50, le tout les 50 kilos.
Vin, 'de 23 à 30 les 225 litres.
gou, 140 hect.,
hect., 9 fr. 50;
Xavier Cellier,
De Béziers
Œuifs, 1 fr. la douzaine.
Oies grasses, do 2- à 2 10 le kleo ; ponl.es, de 5 50
à 0 ; poulets, de 3 50 à 4 ; dindons, de 12 à 14 ;
canards, 5 ; pintades, 5, lo tout la paire .
Lièvres, 5 50 ; lapins, 1 50 ; perdreaux, 2, le tout
la pièce. .
Bœufs, do 35 â 36 : vaches, de 30 à 32 ; porcs, de
50 à 55, le tout les 50 kilos, poids vif ; veaux, de
0 85 à 0 90 moutons, 0 90 ; agneaux, 1 fr., le tout
lé kilo, poids vif.
REVUE ¥ S Pi § G O L £
HÉRAULT. — On écrit de Montpellier :
« Il n'y a pas un grand mouvement, on continue
a traiter au jour le jour. Les prix n'ont rien perdu
de leur fermeté, Ils restent statlonnaires.
» Au vignoble, les fumures, la taille, les labours,
le remplacement des manquants occupent en ce
moment les ouvrière viticoles. Certains de ces tra-
vaux sont suspendus quand la temnérature est trop
rigoureuse. On a commencé, il y a même longtemps,
à combler les vides dans les vignes, et c'est un tra-
vail qui se continuera encore pendant plusieurs
mois. On. le renvoie volontiers de semaine en se-
maine.
» On annonce comme ventes : De Montpplller •
caves de la Barrandonne, 1,800 hect., 10 fr. ; Châ-
teau do Blonne, 1,500 hect., 9 fr.; Grand'Grange,
4,500 hect., 9 fr. 50; Couiondres, 2,500 hect., vieux,
6 fr.; Fangouso, 600 hect., blanc vieux, 10 fr. 50; de
Gentil, 500 hect., il fr.
» De Bouzigues : cave Jalibert.deux foudres' vieux,
180 hect., 9 fr. l'hect. ; De Vaihauquès : caves Gui-
prix secret ; Célestin Mazoyer, 115
Augustin Portalès, 200 hect., 12 fr.
92 hect 9 fr. 50.
_ j caves Tindej, Sérignan. 2,500 hect.;
J. Guy, Lfgnan, 2,000 hect.; Saint-Michel, 1,000 hect.
Sainte-Marie, 1,000 hect. D
AUDE. — Do Narbonne :
« On signale les affaires suivantes : De Narbonne:
caves Mattes, 4,200 hect., 12", 12 fr. l'hect.; Saint-
Etienne. Brenger, 3,400 hect., 10*, 9 fr. 50. De
Bize : Quelques petits lots ont été vendus dans les
prix do 11 à 12 Ir.; suivant mérite. De Lézignan :
caves Artor-Camplong, 2,200 hec, 10'7, 10 fr. De
Saint-Laurent : caves Pech, 180 ect., 12\ 12 fr.;
d'autres parties de 40, 50 et 80 hect. ont aussi trouvé
preneur au même prix.
ROUSSIU.ON. — On écrit do Perpignan que les prix
restent sans changement, avec très peu d'affaires.
On a traité une Importante affaire, la cave Ncëll.
à Saint-Cyprien, 5,000 hect. environ, 10\ 8 fr .50
preneur au même prix. »
•—m m »
BIBLIOGRAPHIE
Les Crimes de !o Révolution, 24 pages de texte,
nombreuses gravures, 0 fr. 10 l'exemplair» ; 9 fr.
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Le Chef de demain, brochure de propagande,
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Les lietraltes ouvrières. — Syndicats profession-
nels. — Réglementation des salaires, par H. de La-
règle {chacune séparée), les dix, 0 fr. 40 ; le cent
3 fr.; le mille, 27 fr.
Epingle « Fleur de Lys », 0 fr. 75.
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enfants des écoles, les dix, 0 fr. 40 ; le mille, 30 fr.
Arbre généalogique de la famille royale, avec por-
traits, là pièce, 0 fr. 10 ; les dix, 0 fr. 50 ; le cent,
4 fr.
De l'Anarchie d la Monarchie, 0 tr. 15 : franco,
La République de Bismarclt, brochure toute d'ac-
tualité, 0 fr. 25 ; franco, 0 fr. 30.
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Du 11 Janvier (dépêche télégraphique)
AU COMPTANT
FONDS D'ÉTAT
g %
3 % amortissable
Dette tunisienne......
Russe 4 % 18B7 et 1869
_ 4 % 1880
_ 4 or 1889
_ « % or 1890,
_ 4 % or 1893
_ 4 % or 1894
Consolidé 4 % 1" et 2" séries
_ 4 % 1901
_ 3 % or 1891
_ 3 % or 1896
_ 3 i % or 1894
Letres de gage 3 i
Bons ru esses 1904 1
Russo 1906
Italien 5 % .
Espagne extérieure (cours 30 p.)..
Autriche or 4 %
Hongrois 4 %
Egypte unifiée
Argentine (Rêpubl.) 5 % 1886
Portugal 3 %
ACTIONS
Barque de France
Crédit Foncier ,
Crédit Lyonnais
Banque de Paris
Comptoir d'Escompte
Société générale
Banque Ottomane
Midi -r-
Orléans
Paris-Lyon-Méditerranôo
Nord
Ouest
Est
Est-Algérien
Ouest-Algérien
Bftne-C.uclma
Autrichiens
tomba rds
Nord-Espagne
Saragosso
Chemins do fer Portugais
Carmaux
Thomson-Houdton
Compagnie Parisienne du Gaz....
Messageries maritimes
Compagnie transatlantique
Syndicat minier
Val d'Aran
Huaachaca
Banque franco-espagnole
Charbonnage de Laviana
COURS I COURS
PlifCÉD. DU JOUR
-~—" '
B5 92 95 40
95 70 95 75
4(12 ..
79 75 78 90
79 85 78 20
75 45 75 50
75 60 75 75
76 50
76 .. 75 20
77 .. 77 ..
76 45 75 60
64 .. «4
53 20 62 80
68 50
66 90 o(> 90
488 . . 487 ..
88 40 88
101 25 101 50
94 85 94 40
99 45 99 10
96 15 96 05
Âl\l 'H,
515 518
69 80 70 1;
4070 . 4070 ..
690 ..
1230 .. 4236
1580 .. 1575 ..
712 .. 709 ..
665 .. 663 ..
090 .. 690 ..
1110 .. 1095 ..
1360 .. 1302 ..
1322 .. 130S ..
1767 .. 1760 ..
845 .. S37 ..
5875 .. S70 ..
686 .. 086 ..
629 .. 626 ..
675 .. 679 ..
737 .. 738 ..
188 ..
287 .. 2S9
446 .. 448 ..
.451 ..
1800 ..
760 .. '753
310 .. 339 ..
284 .. 278
227 .. 228 ..
165 .. 165 ..
188 .. 189 ..
128 50 128 ..
268 5C 263 50
129 .. 129 ..
OBLIGATIONS
Ville de Paris 1865
— 1869
_ 1871
_ 1873
_ 1876
_ 1892
_ 1891-1895
— 1898
— 1899
Foncières 1879
— 1S83
— 1885
— 1895
— 1903
Communales 1879
— 1880
— 1891
— 1892
— 1899
Midi 3 % anciennes
Orléans 3 % anciennes
Lyon 3 % fusion anciennes
Nord 3 % anciennes
Ouest 3 % anciennes
Est 3 % anciennes
Est-Algérien
Ouest-Algérien
Bône-Guelma /
Saragosso .":
Nord-Espagne
Portugais
Autrichiens 3 % i" hypothèque.,
Lombardes anciennes
Suez
Panama lots 1889
Panama lots libérés..
Lots Congo
Ottomanes 4 % consolidées
Douanes ottomanes
Priorités ottomanes
A TERME
3 %
Italien
Espagno Extérieure
Portugais 3 %, 1" série.
Consolidé anglais.
Turc unifié 4 %
Métropolitain
Banque do France
Crédit Lyonnais
Banque ottomane
Nord-Espagne
Saragosse
Suez
Rio-Tinto
Sosnowice
De Beers
Goldflelds
East Rand
Rand Mines
May st C"
Chartered
Capo Copper
lirlansk
Robinson Gold
Tharsis
536 533 . •
459 '. 1 458
402 .. 403 50
538 50 540
559 50 537 ! '.
374 372 '..
372 50 372 50
428 .. 428 ..
414 .. 413 ..
505 ".
505 ..
431 .. 429 ..
468 .. 470 ..
468 . 469 50
498
500 ..
479 '. *. 480 '..
504 ! '. 505
/fin
41?U . 399
40/ 4.),) ..
466 .. 468 ..
432 50 432 ..
441 ; 440 50
445 .. 441 ..
454 .. 452 50
420 .. 427 ..
438 .. 439 ..
432 .. 432 50
43,0 .. 428 50
439 438 75
398 397 50
385 .. 386 ..
372 .. 375 ..
447 50
331 75
450 ..
607 ..
332 ..
609 ..
118 50 117 ..
'ài '85
490 .. 486 ..
502 .. 493 .T
499 ..
CU UKo COUK3
FllLCLtï. DU joua
95 72
95 47
101 50 101 40
94 75
94 52
70 05 70 03
87 75
95 15 95 20
519 520
4036 50 4036 50
1238 , . 1232
686 685
287 287
445 .. 444 ..
4520 .. 4525 ..
2288 .. 2290 ..
1246 .. 1243 ..
641 50 655 ..
120 .. 123 ..
128 50 130 ..
184 50 186 ..
72 50 72 50
40 .. 48 75
208 5C 208 50
310 .. 315 ..
217 5C 217 ..
222 51 223 50
si?
BOTJU.SK DE I.ONDRhs
3 % français.... 86 .7'8. | Italien ..
Consolidé anglais 95 ..T.. Suez . '
Banq. ottomane.. 17 .114. 1 Egypte
CHANGE
Hambourg
Londres
Londres (chèques)
Madrid (papier court) ,
Madrid (papier long)
Buenos-Ayres (or)
BOURSE DE MADRID
Intérieure 81 57 I Extérieure _
BOURSE DE TOULOUSE
Fonds d'Etat français. — 3 % porteur 95 70- , 1
Amortissable 95 70; Obligation Tunisienne, a à ^V1
Tonkin 2 i % 79 15. "' *^
Fonds d'Etat étrangers. — Hongrois 1 « m,
Russes 1891 64; 1889 75 45; Russe consolidé p"r Cm i»"S
série 77; Extérieure estampillée C. 80 98 25 A,.,
1 '*
cho 99 60. "yÊ
Valeurs diverses (actions). — Mines do Car TOn ,, '
1810; Est 875; Paris-Lyon-Méditerranée 1322;
1767; Midi 1110; Orléans 1360; Ouest 845; Sar-- "
440; Nord Espagne 287.
Obligations diverses. — Moulin du Ba2aclc 4
310-, L'Epargne 475; Villo do Paris 1S65 536;
ragoss»-
'871 tw?
1892 T P 374; 1898 428 ; 1891 400; Foncières iD79_ 405 JQ!
18S5 469; Est ancienne 48S; Midi nouvelle 435.
ancienne 454; Orléans nouvelle 441 75; P.-L. ' Nord,
terranée ancienne 442 50; Obligations Bons ^ariTm'*'
ts, estampillées 385; Saragosse, première hypJJt
à lots, estamp:
thôquo 397 Lombarde, 3
Change. — Espagne, des 100 'pesetas 91 go
1
CHEMINS DE FER DU MIDI ET DE PAmo ,
LYON ET A LA MEDITERRANEE
S X G XJ ÏF*. © ï o m s
A CANNES, NICE ET MENTON
3 %
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APRES BOURSE
. 95 47 1 East Rand..
.. 655 .. I Ran Mines.
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3 % dont 50... ....
3 % dont 10
Extér. dont 50—
Banq. ottom. d.5.
Rio dont 10
95 65
93 95
2314
dont 25
dont 25
dont 2 tr. 50.
dont 5
130
186
95 80
Si 75
687 .
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de Nice et de Menton, avec faculté d'arrêt
2 fois à l'aller — 2 fois au retour — entre Cet
te et Menton seulement, délôvrés du 3 au as
janvier 1907 inclus, pour les fêtes et réunion*
qui auront lieu sur le Littoral pendant co't»»
période, au départ des principales stations d«
réseau du Midi', mentionnées sur l'affiche soé-
ciale, valables pendant 20 jours, y compris la
jour de l'émission.
Faculté de prolongation pendant une 0»
deux périodes de 10 jours, moyennant le paie?
ment, pour chaque période, d'un supplément
de 10 % du prix du billet.
Voir l'affiche spéciale pour les autres condï,
tions.
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i. TESSiSH, chirurgien-dentiste, diplômé d«
la Faculté de Médecine, lauréat et diplômé de
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Consultations tous les jours, de 9 heures ài
6 heures, 3, ruo do la Mairie, à. MONTAUBAN*
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digenis tous Ses dimanches, de 9 heures à midi.
Rhumes, Points de Côté, Maux de Gorge
Grand papa a des rhumatismes; il va
se coucher emportant un paquet de Ouata
Thermogène qu'il appliquera sur ses
douleurs ; demain il se réveillera sinon
guéri, tout au moins fort soulagé.
LeThermogérte (comme son nom l'in-
dique) engendre à la surface du corps
cette chaleur douce, bienfaisante et con-
tinue, si utile dans"les maladies de poi-
trine et toutes les affections rhumatis-
males. Il est aujourd'hui le remède po-
pulaire par excellence. Dans les plus
petits hameaux aussi bien que dans les
grandes villes, la mère de famille sou-
cieuse de la santé des siens a toujours en réserve une boite
de TLsrmogèn». Qu'un enfant tousse, que le mari ait des
douleurs rhumatismales, qu'elle même souffre do névralgies
ou de points de côté, on applique un Thermogèneet on ne
pense plus au mal.
Mais si l'on veut qu'il donne toujours satisfaction il est in-
dispensable de rappliquer convenablement ; nous insistons
donc auprès des personnes qui font usage du Thefmogône
pour qu'elles lisent attentivement la Notice qui sa trouve dans
la Boîte.
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sion. Roues caoutchouc l'ïnu-
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à représentants voyageurs con-
naissant parfaitement l'article
Locoq, 10, place de la Bourse,
Paris.
Madame C~noght
La plus ancienne des marchandes de journaux
de Paris
Ama Denoght est aujourd'hui âgée de 84 ans. Elle
souffrait de l'estomac depuis l'âge de 45 ans, âge souvent
critique et parfois dangereux pour les femmes. Mme
Denoght ne mangeait ni ne digérait plus bien. Après ses
Tepas, elle avait des renvois, des gonflements, des maux
de tête, des palpitations. .Elle ressentait souvent une
gène ou bien mie douleur au creux de l'estomac. Elle
était vite essoufflée et fatiguée au moindre effort. Elle
avait souvent des cauchemars et des insomnies ; elle
était devenue triste et neurasthénîcrue . Aucun traite-
ment n'avait de prisa sur elle. Elle s'en plaignait amère-
L.OCK. CHU VU pilb yoilClctllb L1U1S oouiiaujnil CI aujuuiun
elle répond à tous ceux qui s'intéressent à sa santé .
Oh ! je suis guérie, je suis toute rajeunie, les Poudres de
Çock m'ont sauvée. »
Vous tous donc qui souffrez de l'estomac, prenez
donc aussi les Poudres de Cock. Si les Poudres de
Cock guérissent si bien les estomacs déjà plus ou moins
abîmés par l'âge, à plus forte raison guériront-elles
mes estomacs plus jeunes. Les Poudres de Cock peuvent
toujours être prises sans le moindre inconvénient par
toute personne âgée d'au moins dix ans. La plus impor-
tante des précautions à prendre est de no .pas se laisser
mettre, par le Pharmacien, à la place des Poudres de
Cock, des imitations ou des produits quelconques, mais
de toujours bien exiger les boites de Poudres de Cock,
qui portent la marque de garantie : « L'Homme
au coup de marteau. »
ÛeriuW plus do onaire-vtogfs STSS, >H
FELKIR un B* GCI'LLÎË est esapieyé P
avec Euccès cont>:a les maladies du|f
Feie, de l'Eitomac, du Graar. Gdottfe B
Bfauaattsiaes, Fièvres Païudéennea ci fï,
Permcieuses, la Bjseute?ie, la Grippe II
ou Influenza, les maladies do la Feèr -l,
et les Vers tntssiiraas. m
C'est un des médicaments les pins K
économiques comm&Parg&tifâtcomme B
Dépuratif, c'est ie meilleur remède |§
contre toutes les maladies occasion»
jaéas par la Bile et les Slaires. t j ^8
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RÉCLAMES —
RECLAMES (3» page) .
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Samedi 12 Janvier 1907, — 17 e Année — N° 5,2lfe
Rome,
puiblie, 11 îinvisr.
en édition
i '(isservaiore romano
V la lettre aux évêques et au peuple
^France dont on a annoncé hier l'annu-
•^tffîSî toté^itt, le texte de ce
grave document :
A nos sénérés Frères, les Cardinaux,. Arc?ie-
faites et E«êr/«e* de France, ait Clergé
et au Peuple Français.
PIE X, Pape
Vénérables Frères, bien-aimés Fils salut
et bénédiction apostolique.
Une fois encore les graves événements
nui se .précipitent en votre noble pays Nous
amènent à adresser la parole à l'Eglise de
France pour la soutenir dans ses épreuves
et pour la consoler dans sa douleur.
C'est, en effet, quand les fils sont dans la
peine que le cœur du Père doit plus que
jamais s'incliner vers eux ; c'est par consé-
quent lorsque Nous vous voyons souffrir
que du fond de Notre âme paternelle des
Pots de tendresse doivent jaillir avec plus
d'abondance et aller vers vous plus récon-
fortants et plus doux. ,
Ces souffrances, vénérables Frères et
bien-aimés Fils, ont un écho douloureux
dans toute l'Eglise catholique en ce mo-
ment, mais Nous les ressentons d'une fa-
çon bien plus vive encore et Nous y compa-
tissons avec une tendresse qui, grandissant
avec vos épreuves, semble s'accroître cha-
que jour.
A ces tristesses cruelles, le Maître a mêle,
il est vrai, une consolation on ne peut plus
précieuse à Notre cœur ; elle Nous est ve-
nue de votre inébranlable attachement à
l'Eglise, de votre fidélité indéfectible à ce
Siège apostolique et de l'union forte et pro-
fonde qui règne parmi vous.
De cette fidélité et de cette union, Nous
étions sûrs d'avance, car Nous connaissions
trop la noblesse ©t la générosité du cœur
français pour avoir à craindre qu'en plein
ïhamp de bataille la désunion pût se glis-
ser dans vos rangs.
Nous n'eu éprouvons pas moins une joie
immense au spectacle magnifique que vous
donnez actuellement et en vous en louant
hautement devant l'Eglise tout entière,
Nous en bénissons du fond du cœur le Père
des miséricordes auteur de tous les biens.
Le recours à ce Dieu infiniment bon est
d'autant plus nécessaire que loin de s'a-
paiser la lutte s'accentue et va sans cesse
s'étendent ; ce n'est pas seulement la foi
chrétienne qu'on veut à tout prix déraciner
dra milieu des cœurs, c'est encore toute
croyance qui, élevant l'homme au-dessus
des horizons de ce monde, reporte surnatu-
re.ileme.nt son regard lassé vers le Ciel.
L'illusion, en effet, n'est plus possible ;
on a déclaré la guerre à tout ce qui est
surnaturel parce que derrière le surnaturel
Dieu se trouve et que ce qu'on veut rayer
du cœur et de l'esprit de l'homme, c'est
Dieu.
Cette lutte sera acharnée et sans répit de
la part que ceux qui la mènent.
Qu'au fur et à mesure qu'elle se dérou-
lera, des épreuves plus dures que celles que
vous avez connues jusqu'ici vous atten-
dent, c'est possible et même probable ; la
sagesse commande donc à chacun de vous
de s'y préparer ; vous le ferez simplement,
vaillamment et avec confiance, sûrs que,
qu'elle que soit la violence de la bataille,
finalement la victoire restera entre vos
mains.
Le gage de cette victoire sers, votre union,
union entre vous d'abord, avec ce Siège
apostolique ensuite.
Cette double union vous rendra invinci-
bles et contre elle tous les efforts se brise-
ront ; nos ennemis ne s'y sont pas mépris
du reste ; dès la première heure et avec une
sûreté de vue très grande, ils ont choisi
leur objectif ; en premier lieu vous séparer
de Nous et de la chaire de Pierre, puis se-
mer la division parmi vous.
Depuis ce moment ils n'ont pas changé
de tactique ; ils y sont revenus sans cesse
et par tous les moyens, les uns avec des for-
mules enveloppantes et pleines d'habileté,
les autres avec brutalité et cynisme.
Promesses captieuses, primes déshono-
rantes offertes au schisme, menaces et vio-
lences, tout a été mis en jeu et employé ;
mais votre clairvoyante fidélité a déjoué ces
tentatives.
S'avisânt alors que 'e meilleur moyen
de vous séparer de Nous était de vous ôter
toute confiance dans le Siège apostolique,
ils n'ont pas hésité du haut de la tribune
et dans la presse à jeter le discrédit sur
Nos actes en méconnaissant et parfois mê-
me en calomniant Nos intentions.
L'Eglise, a-t-on dit, cherche à susciter 'a
guerre religieuse en France et elle y rap-
pelle la persécution violente de tous ses
vœux.
Etrange accusation qu'une accusation pa-
reille contre l'Eglise fondée par Celui qui
est venu dans ce monde pour le pacifier et
pour reconcilier l'homme avec Dieu t
Messagère cle paix sur cette torre, l'Egli-
se ne pourrait vouloir la guerre religieuse
qu'en répudiant sa mission sublime et en
y mentant aux yeux de tous.
A cette mission de douceur patiente et
' d asnour, elle reste au contraire et restera
toujours fidèle.
D'ailleurs, le monde entier sait aujour
a lun à ne plus pouvoir s'y tromper que si
la paix des consciences est rompue en Fran-
ce ce n'est pas du fait de l'Eglise mais du
fait de ses ennemis ; les esprits impartiaux,
même lorsqu'ils ne partagent pas Notre foi
reconnaissent que si on combat sur le ter-
rain rengieux dans votre patrie bien-aimée,
ce n'est point parce que l'Eglise y a levé
lêtendard la première, mais c'est parce
qu on lui a déclaré la guerre à elle-même,
cette guerre, depuis vingt-cinq ans sur-
elle n© fait que la subir ; voilà la vé
ton
ri-té
Les déclaration raille fois faites et refai
rouans les congrès, dans les convents ma.
le mqnGR > au sein du Parlement luinmême,
.souvent aussi bien que les attaques
a progressivement et mëthodictue-
CIIt Menées contre elle.
Ces faits sont indéniables et contre eux
aucune parole ne pourra jamais prévaloir.
L'Eglise ne veut pas la guerre, la guerre
religieuse moins encore que les autres, et
affirmer le contraire c'est la calomnier et
l'outrager ; elle ne souhaite pas davantage
la persécution violente ; cette persécution
elle la connaît pour l'avoir soufferts dans
tous les temps et sous tous les cieux ; plu-
sieurs siècles passés par elle dans le sang
lui donnent donc le droit de dire avec une
sainte fierté qu'elle no la craint pas et que
toutes les fois que ce sera nécessaire elle
saura l'affronter.
Mais la persécution en soi est le mal
puisqu'elle est l'injustice et qu'elle empê-
icbe..l'homme d'adorer Dieu en liberté ;
l'Eglise ne peut donc pas la souhaiter, mê-
me en vue du bien que dans sa sagesse in-
finie la Providence en tire toujours.
Et, en outre, la persécution n'est pas seu-
lement le mal, elle est -encore la souffrance
et c'est encore une raison nouvelle pour la-
quelle, par pitié pour ses enfants, l'Eglise,
qui est la meilleure des mères, ne la dési-
rera jamais.
Du reste, cette persécution à laquelle on
lui reproche de vouloir pousser et qu'on se
déclare bien décidé à lui refuser, on la lui
inflige en réalité ; n'a-t-on pas tout derniè-
rement encore expulsé de leurs Evêchés les
évêques même les plus vénérables et par
l'âge et par les vertus, chassé les sémina-
ristes dos grands et petits Séminaires, com-
mencé à bannir les curés de leurs presby-
tères ?
Tout l'univers catholique a vu ce specta-
cle avec tristesse, et, sur le nom qu'il conve-
nait de donner à de pareilles violences, il
n'a pas hésité.
En ce qui touche les biens ecclésiasti-
ques, qu'on Nous accuse d'avoir abandon-
nés, il importe de remarquer que ces biens
étaient pour une partie le patrimoine des
pauvres et le patrimoine plus sacré encore
des trépassés ; il n'était donc pas plus per-
mis à l'Eglise de les abandonner que de les
livrer ; ello ne pouvait que se les laisser
arracher par violence.
Personne ne croira du reste qu'elle ait
délibérément abandonné, sinon sous la
pression des raison les plus impérieuses,
ce qui lui était si nécessaire pour l'exer-
cice du culte, pour l'entretien des édifices
sacrés, pour la formation de ses clercs et
pour la subsistance de ses ministres.
C'est perfidement mise en demeure de
choisir entre la ruine matérielle et une at-
teinte consentie à sa constitution qui est
d'origine divine, qu'elle a refusé, au prix
même de la pauvreté, de laisser toucher
én elle à l'œuvre de Dieu.
On lui a donc pris ses biens, elle ne les
a pas abandonnés ; par conséquent déclarer
les biens ecclésiastiques vacants à une épo-
que déterminée, si à cette époque l'Eglise
n'a pas créé dans son sein un organisme
nouveau, soumettre, cette création à des
conditions en. opposition certaine avec la
constitution divine de cette Eglise, mise
ainsi dans l'obligation de les repousser,
attribuer ensuite ces biens à des tiers com-
me s'ils étaient devenus des biens sans
maître et finalement affirmer qu'en agis-
sant ainsi l'on ne dépouille pas l'Eglise,
mais qu'on dispose seulement de biens
abandonnés par elle,ce n'est pas simplement
raisonner en sophiste, c'est ajouter la déri-
sion à la plus cruelle des spoliations.
Spoliation indéniable du reste et qu'on
chercherait en vain à pallier en affirmant
qu'il n'existait aucune personne à qui ces
biens pussent être attribués, car l'Etat est
maître de conférer là personnalité civile
à qui le bien public exige qu'elle soit confé-
rée, aux établissements catholiques comme
aux autres, et dans tous les cas il lui aurait
été facile de ne pas soumettre la formation
des associations cultuelles à des conditions
en opposition directe avec la constitution
divine de l'Eglise qu'elles étaient censées
devoir servir.
Or, c'est précisément ce que l'on a fait
relativement aux associations cultuelles ;
la loi les a organisées de telle sorte que ses
dispositions à ce sujet vont directement à
rencontre de droits qui, découlant de sa
constitution, sont essentiels à l'Eglise, no-
tamment en ce qui touche à la hiérarchie
ecclésiastique, base inviolable donnée à son
œuvre par le divin Maître lui-même.
De plus, la loi confère à ces associations
des attributions qui sont de l'exclusive com-
pétence de l'autorité ecclésiastique, sait en
oe qui concerne l'exercice du culte, soit en
ce qui concerne la possession et l'adminis-
tration des biens.
Enfin, non seulement ces associations
cultuelles sont soustraites à la juridiction
ecclésiastique, mais elles sont rendues jus-
ticiables de l'autorité civile.
Voilà pourquoi Nous avons été amenés,
dans Nos précédentes Encycliques, à con-
damner ces associations cultuelles malgré
les sacrifices matériels que cette condam-
nation .emportait.
On Nous accuse de parti-pris et d'incon-
séquence ; il a été dit que Nous avions re-
fusé d'approuver en France ce qui avait été
approuvé en Allemagne ; mais ce reproche
manque autant de fondement que de justice,
car quoique la loi allemande fût condam-
nable sur bien des points et qu'elle n'ait été
que tolérée à raion de maux plus grands à
écarter, cependant les situations sont tout
à fait différentes et cette loi reconnaît ex-
pressément la hiérarchie catholique, oe
que la loi française ne fait point.
Quant à la déclaration annuelle exigée
pour l'ex-ercico du culte, elle n'offrait pas
toute la sécurité légale qu'on était en droit
de désirer ; -néanmoins, bien qu'en principe
«S réunions des fidèles dans les églises
n'aient aucun des éléments constitutifs pro-
pres _ aux réunions publiques et qu'en
fait il soit odieux de vouloir les leur assi-
miler, pour éviter de plus grands maux
l'Eglise aurait pu être amenée à tolérer
cette déclaration ; mais en statuant que le
curé ou le desservant ne serait plus dans
son église qu'un occupant sans titre juridi-
que, qu'il serait sans droit pour faire au-
cun acte d'administration, on a imposé
aux ministres du culte dans l'exercice mê-
me de leur ministère une situation telle-
ment humiliée et vague que dans de pareil-
les conditions ia déclaration ne pouvait
plus être acceptée.
Reste la loi récemment votée par les deux
Chambres :
Au point de vue des biens ecclésiastiques,
cette loi est une loi de spoliation, une loi
do confiscation et elle a consommé le dé-
pouillement de l'Eglise.
Quoique son Divin Fondateur soit né pan
vre dans une crèche et soit mort pauvre
sur une croix, quoique elle ait connu elle
même la pauvreté dès son berceau, les
biens qu'elle avait entre les mains ne lui
.appartenaient pas moins en propre et nul
n'avait le droit de l'en dépouiller.
Cette propriété, indiscutable à tous les
points de vue, avait encore été officielle-
ment sanctionnée par l'Etat ; il ne pouvait
par conséquent pas la violer.
Au point de vue de l'exercice du culte,
cette loi a organisé l'anarchie.
Ce qu'elle instaure surtout, en effet, c'est
l'incertitude et le bon plaisir : incertitude si
les édifices du culte, toujours susceptibles
de désaffectation, seront mis ou non, en at-
tendant, à la disposition du clergé et des fi-
dèles ; incertitude s'ils leur seront conser-
vés ou non et pour quel laps de temps ? Ar-
bitraire administratif réglant les conditions
de la jouissance rendue éminemment pré-
caire pour le culte, autant de situations di-
verses en France qu'il y a de communes,
dans chaque paroisse le prêtre mis à la dis-
crétion de l'autorité municipale.
Par conséquent, le conflit était organisé
d'un bout à l'autre du pays.
Par contre, obligation de faire face à tou-
tes les charges même les plus lourdes et en
même temps limitation draconienne en ce
qui concerne les ressources destinées à y
pourvoir.
Aussi, née d'hier, cette loi a-t-elle déjà
soulevé d'innombrables et dures critiques
de la part d'hommes appartenant indistinc-
tement à tous les partis politiques et à tou-
tes les opinions religieuses ; et ces critiques
seules suffiraient à la juger.
Il est aisé de constater par ce que Nous
venons de vous rappeler, vénérables Frè-
res et bien-aimés Fils, que cette loi aggrave
la loi de Séparation et que Nous ne pouvons
que la réprouver.
Le texte imprécis et ambigu de certains
des articles de cette loi met dans une nou-
velle lumière le but poursuivi par nos en-
nemis ; ils veulent détruire l'Eglise et dé-
christianiser la France ainsi que Nous l'a-
vons déjà dit, mais sans que le peuple y
prenne trop garde et qu'il y puisse pour
ainsi dire faire attention.
Si leur entreprise était vraiment populai-
re, comme ils le prétendent, ils ne balance-
raient pas à la poursuivre visière relevée et
à en prendre hautement toute la responsa-
bilité ; mais cette responsabilité, loin de
l'assumer, ils s'en défendant ; ils la repous-
sent et pour mieux réussir ils la rejettent
sur l'Eglise, leur victime.
De toutes les preuves c'est la plus écla-
tante que leur œuvre néfaste ne répond pas
au vœu du pays ; c'est en vain du reste
qu'après Nous avoir mis dans la nécessité
cruelle de repousser les lois qu'ils ont fai-
tes, voyant les maux qu'ils ont attirés sur
la Patrie, et sentant la réprobation univer-
selle monter comme une lente marée vers
eux, ils essayent d'égarer l'opinion publi-
que et de faire tomber la responsabilité de
ces maux sur Nous,
leur tentative ne réussira pas.
Quant à Nous, Nous avons accompli No-
tre devoir comme tout autre Pontife romain
l'aurait fait ; la haute charge dont il a plu
au Ciel de Nous investir malgré Notre indi-
gnité, comme du reste la foi du Christ elle-
même, foi que vous professez avec Nous,
Nous dictait Notre conduite.
Nous n'aurions pu agir autrement sans
fouler aux pieds Notre conscience, sans for-
faire au serment que Nous avons prêté en
•montant sur fa chaire de Pierre et sans vio-
ler la hiérarchie catholique, base donnée à
l'Eglise par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Nous attendons sans crainte par consé-
quent le verdict de l'Histoire ; elle dira que
les yeux immuablement fixés sur les droits
supérieurs de Dieu à défendre, Nous n'a-
vons pas voulu humilier le pouvoir civil ni
combattre une forme de gouvernement,
mais -sauvegarder l'œuvre intangible de
Notre-Seigneur et Maître Jésus-Christ.
Elle dira que Nous vous avons défendus
de toute la force de Notre immense ten-
dresse, ô bien-aimés Fils ; quo ce que Nous
avons réclamé et réclamons pour l'Eglise,
dont l'Eglise de France est la Fille Aînée et
une partis intégrante, c'est le respect de
la hiérarchie, l'inviolabilité de ses biens et
la liberté; que si l'on avait fait droit à Notre
demande, la paix religieuse n'aurait pas
été troublée en France et que le jour où on
l'écoutera cette paix si désirable y renaîtra.
Elle dira enfin que si, sûrs d'avance de
votre générosité magnanime, Nous n'avons
pas hésité à vous dire que l'heure des sacri-
fices avait sonné, c'est pour rappeler au
inonde, au nom du Maître de toutes choses,
que l'homme doit nourrir ici-bas des préoc-
cupations plus hautes que celles des con-
tingences pértssables de cette vie et que
la joie suprême, l'inviolable joie de l'âme
humaine sur cette terre, est le devoir sur-
naturellernent accompli, coûte que coûte, et
par là même Dieu honoré, servi et aimé,
Malgré tout, confiant que la Vierge lin
maculée, Fille du Père, Mère du Verbe-
Epouse du Saint-Esprit, vous obtiendra de
la Très Sainte et Adorable Trinité des jours
meilleurs, comme présage de l'accalmie qui
suivra la tempête, Nous en avons la ferme
espérance, c'est du fond de l'âme que Nous
vous accordons Notre bénédiction aposto
lique, à vous vénérables Frères, ainsi qu'à
votre Clergé et au Peuple Français tout
entier.
Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le
jour de l'Epiphanie, 6 janvier 1907, de No
tre Pontificat le quatrième.
PIUS P. P. X.
de passer par ces crises redoutables. Elle
les réprouve, elle en a l'horreur parce
qu'elles marquent le triomphe provisoire
de l'injustice et qu'elles sont pour les socié-
tés humaines la source de maux affreux.
11 est donc faux de prétendre que l'Eglise
ait cl'e-même déchaîné la tempête au sein
de laquelle on se flatte de l'anéantir.
Elle a préféré la souffrance au schisme,
c'est-à-dire à l'apostasie ; et ceux qui l'ont
enfermée dans ce dilemme, ceux qui consta-
tent, aujourd'hui l'unanimité splendide avec
laquelle les évêques et les catholiques fran-
çais ont fait leur choix, n'éviteront pas,
devant la postérité, le nom de persécuteurs,
car dès l'heure présente, le monde entier
le leur a déjà décerné.
Leur hypocrisie ne saurait les préserver
de l'opprobre qui s'attache aux actes des
spoliateurs et des tyrans. Us sentent mon-
ter autour d'eux, dit le Saint-Père, la.marée
de l'universelle réprobation. Et quelles que
soient les explications misérables dont ils
essayent de faire usage pour altérer la phy-
sionomie de leurs attentats, de quelques
noms qu'ils colorent leurs confiscations et
leurs entreprises contre la constitution de
l'Eglise, ils ne parviendront pas à renver-
ser les rôles, à charger la victime des pe-
santes responsabilités du bourreau.
On trouvera dans la nouvelle lettre de
Pie X la réfutation claire et précise de
toutes les contre-vérités grossières déversées
comme un torrent par les orateurs ministé-
riels et leurs journaux sur les actes du Va-
tican et de l'Episcopat français.
Le Souverain-Pontife rappelle les raisons
qui décidèrent le rejet des associations cul-
tuelles. L'Eglise les a condamnées parce
qu'elle ne serait plus l'Eglise le jour où
elle souscrirait à la destruction de tous les
liens qui rattachent les.uns aux autres les
membres de la Société catholique.
Le Saint-Père a condamné de même l'ap-
plication qu'on a prétendu faire à l'Eglise
de la loi de 1881. Ce n'est pas la formalité
de la déclaration qui a motivé ce nouveau
refus ; c'est le souci du droit sacerdotal et
de l'autorité du prêtre, considéré désormais
comme un étranger dans l'église même où
il est appeler à célébrer le culte.
Le Saint-Père enfin se prononce avec non
moins de clarté contre la loi de 1901, parce
qu'elle est une loi d'anarchie, de spoliation,
de bon plaisir, parce qu'elle organise au-
tant de régimes différents qu'il y a d'offi-
ciers municipaux dans les mairies, et parce
qu'elle n'offre aucune garantie contre la
désaffectation des églises, toujours suscepti-
ble d'être prononcée sous le moindre pré-
texte.
« L'heure des sacrifices, dit en terminant
le Souverain-Pontife^ a sonné pour rappe-
n'était autre que Sébastien Erard, qui fut,
par la suite, un célèbre facteur de pianos, et
fit, en 1823, l'acquisition du château de la
Muette, revenu à l'état de propriété privée.
A sa mort, en 1831, son neveu, Pierre Erard,
fut son légataire universel, et la nièce de Mme
Pierre Erard, héritière de la Muette, épousa
le comte de Franqueville, qui vient de mettre
à la disposition du cardinal Richard le châ-
teau où se réuniront, mardi prochain, les évê-
ques de France.
1er au monde que l'homme doit nourrir ici-
bas des préoccupations plus hautes que cel-
les des contingences périssables de cette vie
et que la joie suprême, l'inviolable joie de
l'âme humaine sur cette terre est le devoir
surnaturellement accompli, coûte que coû-
te, et par là-même, Dieu honoré, servi et
aimé. »
Graves paroles auxquelles nulle plume
catholique ne saurait rien ajouter. Après
l'exposition de la vérité, lo Chef de l'Eglise
catholique nous déclare que l'heure a
sonné de la lutte, de la souffrance, de l'é-
nergie. C'est bien. Aucun doute ne peut
bsister dans nos esprits. Aucune ombre
ne peut flotter dans nos consciences. Nous
savons quel devoir il nous faut accomplir
à la face du inonde ; et nous l'accompli-
rons.
Nous goûterons l'inviolable et suprême
joie du sacrifiée. Nous résisterons ; nous
souffrirons ; nous lutterons ; et Dieu, que
nous aurons ainsi servi, nous est Lui-Môme
le répondant de cette affirmation émise,
dans la complète certitude de sa foi, par
l'humble écrivain qui signe ces lignes :
Nous vaincrons !
JuHcn d© LAGON DE.
Les Admirateurs fle l'Assassinat
Le général Pavloff, procureur général
des tribunaux militaires russes, a été as-
sassiné.
Nos journaux socialistes ne peuvent dis-
simuler l'admiration qu'ils ressentent pour
le geste de l'assassin qu'ils tiennent pour
un justicier.
Nous renonçons à essayer de faire com-
prendre le danger de ces abominables exci-
tations.
Mais n'est-il pas piquant de constater
que ceux-là même qui se font les apologis-
tes de l'assassinat politique sont les mêmes
qui affectent avec le plus de sensiblerie de
protester contre les horreurs de la guerre
et qui réclament à cor et à cri la suppres-
sion de la peine de mort ?
Ils se pâment d'admiration devant des
crimes barbares qui ne peuvent qu'inspirer
de l'horreur à tous les hommes civilisés.
Si leurs pernicieux conseils étaient sui-
vis, si leurs lecteurs prenaient au sérieux
les tirades enflammées qu'ils consacrent
à l'éloge des crimes anarchistes, nous re-
tournerions vite aux mœurs brutales et
sauvages des peuplades primitives.
Et malheureusement on n'est jamais sûr
qu'un pareil résultat ne soit pas possible.
Qui se serait douté, à la veille do la révo-
lution, que la société du dix-huitième siècle
finirait dans l'horreur tragique de la guil-
lotine ?
Qui pouvait prévoir, en 1869, les incen-
dies et les fusillades de la Commune ?
Un homme honnête et sensé ne peut donc
souhaiter pour son pays ni la férocité des
vengeurs nihilistes, qui ne sont que de
lâches assassins, ni la sévérité des cours
martiales, que l'on est obligé de faire inter-
venir tôt ou tard pour rétablir l'ordre.
Ceci entraîne cela, et si l'on ne sait com-
ment la guerre civile commence, on sait
toujours qu'elle finit dans le sang.
Recherchons la paix sociale et gardons-
nous de l'anarchie — de l'anarchie à la-
quelle nous conduit l'éloge systématique
de l'assassinat.
Mais cette paix nous ne l'aurons pas tant
que le gouvernement .sera aux mains des
individus qui affichent ostensiblement leur
admiration pour les assassins du général
Pavloff.
JL
Le rôle de l'Aetion Française dans la poli-
tique actuelle. — Son rôle de demain. —
Les tenanciers de maisons de jeu. — Le
comte de Franqueville. — L'obéissance
militaire. — L'élection de Brisson. — Of-
ficier attaqué le sabre à la main par un
soldat.
Paris, 10 janvier.
Je n'ai pu, à mon grand regret, assister
la dernière réunion de l'Acfion Française,
d'Athènes. J'étais arrivé de bonne
heure pourtant ; mais, avec beaucoup d'au-
tres de mes amis, je dus me morfondre à la
porte, tant la presse était grande. Cette
foule vibrante, haletante, qui a si franche-
ment répondu à l'appel de Charles Maur-
ras, du comte Eugène de Lur Saluées,
Vaugeois et de Léon de Montesquiou, a
La lettre pontificale, dont on vient de lire
le texte, est une page d'histoire. Elle fixe
avec une rigueur contre laquelle s'émous
seront tous les sophismes, la situation faite
à l'Eglise de France depuis vingt-cinq ans.
L'Eglise a, pendant cette longue période,
été l'objet d'une guerre incessante de la
part des pouvoirs républicains.
Cette guerre, ouvertement soutenue con-
tre elle aussi bien à la tribune du Parle-
ment que dans les convents où se détermine
la politique du gouvernement, vient enfin
d'aboutir à la persécution.
Et non pas seulement à la persécution
du catholicisme, mais à la persécution de
l'idée fondamentale de toute religion, l'idée
de Dieu.
Or, l'Eglise ne craint pas la persécution.
Elle l'a soufferte sous toutes les formes ;
elle en connaît toutes les amertumes et les
douleurs ; elle s'est, au cours des siècles,
Pio X le rappelle avec une noble fierté,
baignée dans son propre sang ; et chacune
de ces épreuves l'a laissée plus pure, plus
grande, plus forte.
Mais l'Eglise ne souhaite cependant, pas
L'impôt sur les malades.
Nous (recevons la lettre ouverte ci-dessous
aux députés qui ont voté la loi concernant
l'impôt sur les spécialités pharmaceutiques :
t La loi que vous avez votée le 16 décembre
1906 concernant l'impôt sur les spécialités
pharmaceutiques est antidémocratique au plus
haut chef.
» Par quelle mentalité voulez-vous frapper
celui qui est malade, alors que vous rejetez
l'impôt qui atteindrait celui qui se parfume ?
» Est-il juste qu'un pauvre diable, un misé-
reux, un de ces pauvres ouvriers qui ont bu
avec avidité vos paroles lorsque vous leur par-
liez de justice sociale, de diminution d'impôt,
d'avenir meilleur, se trouve, s'il est malade
et alors que ses ressources diminuent, obligé
de payer encore un impôt pour certains remè-
des dont il peut avoir besoin, tandis que les
horizontales seront exonérées d'impôt pour les
produits plus ou moins odorants qu'elles ré-
pandent à profusion sur leurs vêtements ?
» Est-il juste qu'un ouvrier à qui un médecin
ordonne pour une affection de la peau de pren-
dre des bains avec un sulfureux paie un impôt
par flacon employé, alors qu'une cascadeuse,
qui prendra des bains do sentemv ne sera pas
atteinte par l'impôt ?
» Et tandis que vous frappez le peuple d'un
impôt inique dont on ne pourrait trouver le
semblable au moyen âgo, vous diminuez l'im-
pôt qui frappait les automobiles.
» Et pourtant, celui qui a une automobile
n'est pas un miséreux • une automobile coûte
très cher d'achat et

Samedi 12 JsîîVîSr 1907
^ainpagno, voilà na beau ârSompiw sour tes o M. OatienaL — Les ouvriers ont latm et
ïi^- * can - , . . . . 1 pouwaiient se Uvrer contre les patrons '
» L* comiiit.A-rr,,.(iu s retards, ajouté celles
comme on 1903 et en
qu'en avril du vote du
avant î
censeurs les plus «écr-
iviez manqué
mier devoir
que de la
libres initiatives q
sentielle et en apporta
ministration des ress
patience et la maturit
peut aboutir à rien d'.«
Déjà, daais un confi
c'est en donnant l'exoi
froid, d'un large espa
gonve-;rnem-ent de la
recueillera de plus e
saeè et pré-s
bien ! à gau
J adresse i
digne et vëï
très menibr
ncuesse publique et
an 9&nt
ïectiî et de du
où il imperte
anic ai
nciuti
île du
!»
UÛQ.
Était de donner tout de suite au pavs le bud-
get do l'exercice suivant, qu'on vous aurait
pardonné, pour satisfaire à cet intérêt pri-
mordial, do faire un budget d'attente et de
remettre à l'année d'après les grandes dis-
cussions financières.
C'est co que vous avez compris ; vous avez
reçu le projet du budget le 26 juin, vous avez
nommé votre commission le 6 juillet.
Grâce à son zèle et à son activité, vous
avez pu commencer la discussion le 25 no-
vembre et vous l'avez parachevée dans les
délais voulus.
Au lieu des quatre douzièmes des exercices
1905 et 1906, il y a tout lieu d'espérer que le
u° bureau* 5
LE nm
qu
tion es-
. et l'ad-
ition la
s on ne
de con-
.'établis-
Ï l'Etat,
ieille et
s de sa
ia 1 très
at à son
au-
(Vifs applaudissements sur un grand nombre
de bancs.)
M. Poincaré étant fatigué, la séance est sus-
pendue à 5 heures pour quelques instants.
À 5 h. 20, M. Poincaré reprend la suite de
son discours.
Ht Poincaré. — Une autre divergence s'est
manifestée entre la commission du budget et
moi : l'omprunt mis à part, fi se révélait un
déficit de plus de 120 millions qui n'était pas
dalt à des dépenses permanentes susceptibles
même de s'accroître.
Je n'étais pas d'avis de masquer cette situa-
tion, et comme il était impossible de comroen-
le gouven
e de conni
il n'est pas de
e-ment
ître ce
tile-
pa-
3ux, et nous
Mr une momie o?
frai
nou enoment le parti de proposer oes impôts
veaux.
ne me faisais pas d'illusions sur le ffié-
onteinent que oes créations d'impôts al-
L'ordre du jour appelle la discussion ;
raie du budget ds 1807. La parole est
Poincaré. Discours de M. Poincaré
M. Poincaré. — Des questions de nersc
no seraient pas à leur place ici ; la que
budgétaire est infiniment plus haute, il
do son évolution, cie choisir entre une r
que financière .sage et féconde .
désastreuse. ' (Applaudissement
Considérons"'d'abord notre situation écono-
mique générale ; nous nous trouvons dans
une période do grands ot fructueuse activité
industrielle, mais il faut songer aux vaches
maigres, il faut songer aussi au dôv-oioppe-
né-
M.
LOÏl
une politique
contre moi
SOI
en tr
tout le monde-
vents.
par rechercher j
i mais il faut
les papiers saisis par lui chez Mgr Monta-
gnini. .
» H est évident que
mand ,n]est pas à m en
» Mal pré cela,
sommes en mesure de le déclarer en nous fon-
dant sur des renseignements les plus affir-
mants de source compétente, que les accusa-
tions de M. Jean Frontière concernant la pré-
tendue ingérence du o-onvernem-ont allemand
dans les affaires de l'Egliso catholique et do
la France, et l'existence de preuves pour une
telle ip.créronce dans les documents do Mgr
Montagnini sont des insinuations dénuées de
tout fondement.
te vrai motif de ces insinuations est la ten-
dance -cle soulever le clergé français contre
le Vatican en lui faisant croire que ses ins-
tructions sont d'origine allemande et anti-
:p!ct contre le roi
Milan, 11 janvier.
Il y a quelque temps, une lettre de menaces
parvint au roi Victor-Emmanuel III ; elle pro-
venait de Rergame et l'enquête ouverte par la
police n'a produit, aucun résultat.
Le Carrière d'Halia, journal catholique de
Rome, annonce qu'une autre lettre d'un carac-
tère encore plus menaçant est parvenue cas
jours-ci au roi d'Italie.
Dans cette lettre, il était annoncé que les
anarchistes italiens d'Amérique sont en train
d'organiser un nouveau complot contre la vie
du roi.
Cette lettre a été écrite par un certain Rossi,
ancien carabinier.
II
Saint-Pétersbourg, 11 janvier.
Le -meurtrier du général Pavlov/, qui a été
condamné à la pendaison par la cour mar-
tiale et exécuté, n'a voulu déclarer ni son nom
ni son état civil.
L'empereur a écrit de sa main, sur iq rap-
port mentionnant la mort du général Pavlow :
« C'est uns grande perte ; cet homme si ferme
sera difficilement reuiplaçable ».
Varsovie, 11 janvier.
Sur des dénonciations, la polie© a réussi à
arrêter une centaine de terroristes et a con-
fisqué dix-iruit fusils Mauser et vingt-cinq
revolvers.
Ce matin, le conseil de guerre a condamné
à mort cinq terroristes.
Paris, 11 janvier.
Le marché n'a pas donné ce qu'il promettait ; ds
mauvaises. informaUons venant de Russie ont in-
fluencé les fonds russes et entraîné la rente fran-
çaise à 95 47 ; le Russe nouveau reste dans les envi-
rons de 87 80.
L'Extérieure dans les cours d'hier ; l'agio en Es-
Pagne reste au-dessous de 8 % ; cette tendance pro-
fite aux chemins espagnols : Saragosse 446 et Nord-
Espagne 290.
Le Serbe est à 84 50, en reprise, et cela semble le
prélude ûo l'émission prochaine ; le Turc est bien
tenu à 95 25.
Le marché des établissements de crédit reste en
bonne situation sur la constatation que si la dé-
tente monétaire réduit les conditions d'escompte,
elle facilite d'autre part l'éclosion des affaires eiî
cours : Crédit Lyonnais 1233, Banque de Paris 1575,
Union Parisienne S00.
Les transactions sont espacées sur les titres de nos
grandes compagnies, et sans les considérations po-
litiques quo chacun sait, la continuation de leurs
augmentations de recettes faciliterait l'élévation
des cours ; pour l'Ouest, l'attitude du Sénat fait
croire que la question du rachat sera peut-être
écartée : Lyon 13-20, Nord 1767, Orléans 1S57.
Les valeurs de transport ont un peu faibli : Om-
nibus 883. Thomson 755 ; on dit que la Compagnie,
centrale des chemins de fer ot tramways va procé-
der à la création des deux nouvelles sociétés sui-
vantes : la Compagnie rouennaise de tramways et
la Compagnie des chemins de 1er départementaux
des Bouches-fki-Khône.
Le Gaz est à S31 ; le traité entre .la Compagnie âw
Gaz et le conseil municipal peut prendre fin de/
mois en mois ; toutefois on croit que le régime ac-i
tuel durera u.n certain temps, afin de permettre au
conseil municipal d'étudier la question.
D'autre part, on dit que l'intervention des Cham-
bres pourrait être nécessaire, ce qui retarderait en-
core la solution ; Sosnowico 1242, Briansi; 315 ; la
Rio était très animé et a offert de nombreuses fluc-
tuations -, i] reste dans les environs de 2290.
Rente foncière 729 ; les mines sont très fermes :
Rand-Mines 136, Goldfialds 124 ; le Ris Bania, anti-
moine et galène argentifère, est demandé à loi.
DE LAVIOSRIE,
14, Place Vendôme, Pari$.
TIRAGES FINANCIERS
Los opér
rées du ne
im
m
sion a deco-
taient que des
Durnements cô-
tôt ou tard, il
os que la co:
d'éc ono mies
ajournements de dépenses,
pïoralÂes, puisqu'on somrn
faudra payer.
Une seule économie fut pratiquée, et elle
est profondément regrettable : c'est la sup-
i prosssion d'un crédit prévu pour la révision
I de l'évaluation du revenu foncier.,
j Ces prétendues économies réalisées, on a
I rejette sur l'avenir 25 millions, qui, s'ajou-
rnent futur et inévitable des dépenses
ques.
Au lendemain de la gtt
lions d'impôts nouveau
fii-
dousième déjà voté suffira, que le budget de
1908 pourra être déposé de bonne heure ©t que ff
o enori budi:
re, Oi migré
a dû
tic année nous rentrerons tout à fait dans
la règle. (Applaudissements ironiques à
droite.)
M. L&siee. — Ça ne mordra pas toujours !
M. Drieson. —'Tons les partis dans la Chain,
bro se sont, d'ailleurs, prêtés à assurer ce ré-
sultat ; quoi qu'on on dise, c'est un heureux
début et un heureux présage ; tous les partis
Se prêteront encore à le réaliser, j'en suis con-
vaincu ; ainsi vous pourrez, dans l'année qui
S'ouvre, consacrer une grande partie de votre
temps et de vos efforts à la discussion des ré-
formes politiques, fiscales et sociales propo-
sées par l'initiative partementalre ou annen-
cée»} par la déclaration du gouvernement dont
Je caractère général est attesté par la création
du mmlstère da travail et de la prévoyance.
(Applaudissements à gauche.)
Que ces réformes soient rendues difficiles
par la pesanteur des charges que nous a lé-
guées un passé de réaction violente contre l'es-
prit démocratique, qui pourrait le nier ? Rai-
son de plus peur leur donner tout rotre cœur
toute notre volonté. (Applaudissements à gau-
trî°) violentes protestations à droite et au cen-
Uno voix à droits. — Parlez-nous des spo-
liations. (-Hurlements à gauche, applaudisse-
ments nourris à gauche.)
M. Lssiee. — Les réacteurs violents sont les
spoliateurs. (Applaudissements à droite.)
M. Brisson. — L'honorable rapporteur géné-
ral du budget au Sénat s'exprime ainsi :
droit
pour-
s qui,
causé
nouveaux ; elle reprit
écréta qu'un droit de
s oléagineuses âonne-
. le droit sur les ver-
suites relatives aux muracr,ons pes
au moment où elles so commettent,
directement une lésion aux intérêts collectifs
qu'ils rapréssntant.
» Considérant, d'autre part, qu'il résulte de
l'article 5 de la loi du 21 mars 1834, que les
unions de syndicats ne possèdent pas la per-
sonnalité civile et qu'elles ne sont pas admi-
ses à ester en justice.
» Par ces motifs, etc. »
Sous-marin coulé
Cherbourg', 11 janvier.
Le sous-marin Algérien a coulé cette nuit
dans l'arsenal ; il n'y avait aucun homme à
bord.
Les scaphandriers l'ont vu au fond du bas-
sin, couché sur tribord ; le préfet maritime a
ordonné une enquête sur les causes de l'acci-
dent ; on travailile à renflouer te sous-marin.
Catastrophe dans une usine
Strasbourg, 11 janvier.
Ce matin, peu après la rentrée d-es ouvriers,
ie feu s'est déclaré dans la fabrique d'agrafes
de Gie-ispolsheim.
Quelques-uns d'entre eux purent s'échapper j
par les fenêtres ; d'après les renseignements
parvenus jusqu'ici, on aurait à déplorer la
mort de vingt victimes dont une jeune fille.
Strasbourg, 1 janvier.
On onnonce que le chiffre des victimes de la
catastrophe

'CE'O'CJX-aO.'O'SIB
'Les Magasins sont fermes aujourd'hui
pour la clôture de l'Inventaire annuel.
La Vente des Marchandises au PRIX
Estimé aura lieu dans l'ordre suivant, à
partir de LUNDI PROCHAIN, à 9 heures
du malin.
Lainages fantaisie.
Cotons pour Robes
Lingerie défraîchie, Pei-
noirs. Jupons, Corsages
Manteaux, lobes
Fou mires
Soieries noires et cou-
leurs, Velours, etc.
I Blanc dépareillé
I Tapis ameublement
Gants, Fichus
Bonneterie, Ombrelles
Samedi 12 Janvier 1907
EMPLOIS CIVILS
Ont été nommés percepteurs : a Saint-Hi-
laire-des-Landes (ille-et-Vilaine). M. droitier,
adjudant au 9* d'infanterie ; à Alternons (Lot-
et-Garonne), M. Cornlllac, ex-adjudant au b"
d'infanterie coloniale ; à Lamontjoic (Lot-et-
Garonne). M. Dulin, adjudant aux batteries al-
pines do la 14' région.
A été nommé expéditionnaire des postes w
télégraphes. M. Alabert, maréchal des logis au
13" chasseurs.
Ecole Spéciale Militaire
Les compositions écrites pour l'adirnission à
l'Ecole spéciale militaire en 1807 auront heu
ios 11. 13 ©t 14 Juin prochain.
Les candidats doivent se faire inscrire avant
le 15 avril au soir, à ta prérecturo du départe-
ment où ils étudient. Pour les candidats mi-
litaires, l'inscription a lieu à la préfecture du
département dans lequel ils sont en garnison.
Lo régime futur de l'Ecole n'étant pas en-
core déterminé, aucune indication ne peut
ôtro donnée, pour le moment, au sujet de la
marche à suivre pour obtenir la concession
do places gratuites. S'il y a lieu, des instruc-
tions à cet égard seront données en tempf
utile, par voie d'insertion, au « Journal offi-
ciel », au Bulletin officiel du ministère de la
guerre et dans les journaux.
Source de
| dite ï'otitatae d'Amour
Eau rie table par excellence
Analysés on juillet 1906 par;MM. les
docteurs F. Carngou et A. O»»"*» \
ont conclu à sa pureté absolue, ainsi
qu'à ses qualités alcalines et diurétiques.
1 Vendue 0 fr. 15 la bouteille
Entrepôt général : Paul Dccamps, rue
d'Aufcuisson, 22.
RE
en
: 2 mai.
30 mars.
: 13 mai.
: 30 mars.
rn arrêté du ministre de l'instruction pu-
blique fixe ainsi qu'U suit la date des exa-
mens et concours de l'enseignement primaire
i 1Q07 •
Certificat d'aptitude à l'enseignement du
deslin dans les' .écoles
primaires supérieures (aspirants et aspiran-
nate de l'ouverture de 2a session : 1er mars.
Clôture du registre d'inscription : 14 février.
Examen pour l'obtention des bourses dans
les "établissements d'enseignement primaire
supérieur :
Paris (aspirants et aspirantes) :
Date de l'ouverture de la session
Clôture du registre d'inscription
Départements (aspirants) :
Date de l'ouverture de la session
Clôture du registre d'inscription
Départements (aspirantes) :
Date de l'ouverture de la session : 16 mai.
Clôture du registre d'inscription : 30 mars.
Certificat d'aptitude à l'enseignement du
Chant dans les écoles normales et dans les
Écoles primaires supérieures (aspirants et as-
pirantes) :
Degré élémentaire :
Date de l'ouverture de la session : 23 maL
Clôture du registre d'inscription : 8 mai.
Degré supérieur :
Date de l'ouverture de la session : 30 mai.
Clôture du registre d'inscription : 15 mai.
Certificat d'aptitude au professorat des éco-
les normales et des écoles primaires supérieu-
res (lettres et sciences) :
Date de l'ouverture de la session : 5 juin.
Clôture du registre d'inscription : 4 mai.
Concours d'admission aux écoles normales
supérieures d'enseignement primaire de St-
Cloud et de Fontenay-aux-Roses (lettres et
sciences) :
Date de l'ouverture de la session : 12 juin.
Clôture du registre d'inscription : 11 mai.
Certificat d'aptitude à l'enseignement du
travail manuel dans les écoles normales et
dans les écoles primaires supérieures (aspi-
rants et aspirantes) :
Date de l'ouverture de la session : 20 juin.
Clôture du registre d'inscription : 18 mai.
Concours pour l'obtention des bourses de
séjour à l'étranger (élèves des écoles primai-
res supérieures et professeurs d'écoles nor-
males) :
Date de l'ouverture de la session : 1er juil-
let.
Clôture du registre d'inscription : 1er juin.
Certificats d'études primaires supérieures,
départements. — Première session : ouver-
ture, 22 juillet ; clôture du registre d'ins-
cription, 6 juillet.
Deuxième session : ouverture, 10 octobre ;
clôture du registre d'inscription, 25 septembre.
Concours d'admission aux écoles normales
d'instituteurs et d'institutrices. — Ouverture
de la session, 29 juillet ; clôture du registre
d'inscription, 30 avril.
Certificat d'aptitude à l'enseignement des
langues vivantes dans les écoles normales et
écoles primaires supérieures. — Ouverture de
la session, 27 septembre ; clôture du rôgistre
d'inscription, 12 septembre.
Certificat d'aptitude à l'inspection primaire.
— Ouverture de la session, 4 novembre ; clô-
ture du registre d'inscription, 4 octobre.
Certificat d'aptitude à l'enseignement de la
comptabilité. — Ouverture de la session, 8 no-
vembre ; clôture du registre d'inscription,
8 octobre.
BREVETS DE CAPACITÉ
'Aspirantes. — Première session : brevet élé-
mentaire : ouverture. 17 juin ; clôture du re-
gistre d'inscription, 1" juin.
Brevet supérieur : ouverture de ia session,
•17juillet ; clôture du registre d'inscription,
vertu l ?o è ?tt c ^ ion = b / eve t élémentaire : ou-
tenib ' octobro '• clôture du registre, 27 sep-
Brevet supérieur : ouverture, 21 octobre ;
Clôture du rôgistre, 5 octobre.
Aspirants. -— Première session : brevet élé-
mentaire : ouverture, 21 juin ; clôture du re-
gistre. 8 juin.
Brevet supérieur : ouverture, 8 juillet ; clô-
ture du registre, 22 juin.
Deuxième session : brevet élémentaire : ou-
; clôture du registre, 16
Un de nos excellents abonnés veut bien DM*
poser le cas suivant :
« Mon oncle ayant laissé, en mourant, la-
somme de mille francs a la Fabrique, pour ré-
parations à l'église, la, Fabrique nexistant
Plus aujourd'hui, et l'église pouvant être d'un
moment à l'autre désaffectée, le gouvernement
peut-il m'obligei- a pa 3 >u ? »
Nous n'hésitons pas à répondre par la r'ga-
tive. Le donateur voulait essentiellement ré-
parer l'égilise.et s'en étant remis à la Fabri-
que du soin de l'exécution. L'exécuteur dési-
gne n existe plus, et l'église a été remise à la
commune ; dès lors la fin r'Oursuivie par le
donateur ne peut plus être atteinte, car mani-
festement son intention était la réparation de
l'eglise-paroisse, ot non la réparation d'un édi-
fice sans nom ot sans destination
De plus, l'agent de iréalisation de la donation
était la Fabrique ; or, la Fabrique est suppri-
mée.
Donc l'héritier du donateur peut répondra
négativement au gouvernement, si celui-ci a
l'incroyable aplomb de réclamer le legs.
LES ENFANTS DE L'HERAULT. - Ce Wir, a huit
heures et demie, assemblée générale au ^ siège de la
société, café IUW, arcades du Capitole. n 9. Or-
dre du jour : Réunion mensueUe.
CHAMBRE SYNDICALE DES COMMIRSIONNAI-
E1 ,- s _ Tous les commissionnaires syndiqués sont
priés de se rendre à la réunion générale qui aura
lieu samedi 12 janvier, à 9 heures du soir,vue Merly,
1. à La Bourse du travail. j . *1
Ordre du jour t renouvellement des membres du
bureau. Leur présence est de touto rigueur.
VÉTÉRANS DES ARMEES DE TERRE ET DE
MER 1870-71. — Les membres faisant partie de la
1750' section, sont priés d'assister à la reunion qui
aura lieu dimanche 13 courant, à 2 heures t'uses,
sait» du calé du Uiêàtro, premier étage, pUce du
Capitole
ÔrdiyTdu jour : payement des cotisations, premier
trimestre 1907. Questions diverses.
ulotise
Spectack$-Coiiceît$ de
Du 12 janvier
CAPITOLE. — Concert par la Société des Concerts
du Conservatoire.
VARIETES. — A3 heures, Florette et Patapon.
vaudeville en 3 actes, de MM. Maurice Hermequin
et Pierre Veber ; Les Vtltes Michu, opérette en
3 actes, de M. André Messager.
PHONOCINEMATHEATRK IÎANCY. — Tous les
lours, matinées, séances à 3. 4. 5 et 6 heutes ; solrt-a
S. S h. i/2 et 9 h. 3/4.
GRAND THEATRE GUIGNOL LYONNAIS, allées
Lafayette, C3 (spectacle do famille). Tous les soirs,
jeudis et dimanches, matinées.
COUVEUSES D'ENFANTS avec bébés vivants (visi-
bles tous les jours), 40, rue do Metz.
MAISONS
Les- Presbytères de Toulouse
Nous lisons dans la Dépêche la note sui-
vante :
« La Ville (de Toulouse) a reçu des offres de
location de la part des curés pour le plus
grand nombre des presbytères. 11 n'a pas en-
core été question de prix. C'est d'ailleurs à la
Ville qu'il appartient do fixer un chiffre ; les
prêtres verront s'ils doivent ou non l'accep-
ter.
» La mairie a fait dresser un état des lieux.
Les presbytères tombent la plupart en ruines.
Quelques curés, pour ne pas être la nuit
mouillés par la pluie, devaient probablement
ouvrir un parapluie sur leur lit.
» C'est au point que l'on se demande si la
Ville n'aura pas tout avantage à se débarras-
ser de ces immeubles pour la valeur du ter-
rain. »
La Dépêche fait, dans ces lignes, le procès
des diverses administrations municipales qui
se sont succédé depuis longtemps à Toulouse ;
ces administrations étaient cependant sou-
tenues par ce journal.
Puisque les presbytères étaient des immeu-
bles communaux, le devoir légal de la Ville
imposait à celle-ci de ne pas les laisser tom-
ber dans l'état de délabrement que la Dépê-
che signale ; ce qui, par parenthèse, démontre
combien nos prêtres sont loin d'être à la pour-
suite du bien-être. La Ville était tenue à lo-
ger les prêtres concordataires ou à leur four-
nir une indemnité de logement.
Elle se rédimait de cette obligation en aban-
donnant des bâtisses bonnes à démolir, qui
ne valent que ce que vaut le terrain sur le
quel elles sont édifiées.
Par ses observations, la Dépêche met bien
en relief la faute grave commise contre l'in-
térêt commun par les soi-disant administra-
teurs de la fortune municipale ; ce n'était pas
certainement le but que visait le journal de
la rue Bayard en émettant ses réflexions.
A TOULOUSE
— «-^-* o-y~» -v-^-» i - V> Lo,\33
Pianos-MusSquaSioiitS Martia.r.Po mil ,
Al! Para g on, Parapluies, 27, r. iUsasi-Li?
V' Esperîj arîoasris.l) «'••d'art,20, r. Aîna»
Olivier, confiseur, 27, rue Lafayette
A ©rch!dée,flrjrsnatttreil9s,35,r.t,ari?3i'.î
Gerbes, Corbeilles, Bouque:s Mariage. Télôph.10
Haglon, comestibles, charcuterie flna
Rabu, installation, foarai. 9 'jlîQt. , iç['.i3S.'.
Papeterie général®, 44,r. Alsasa-Lw
P. Regraffe, scllis?, 5, rue d* la Ponn».
Université de Toulouse
Dans sa séance du 4 janvier, lo conseil de
l'Université de Toulouse a procédé à des pré-
sentations pour le décanat de la Faculté des
Lettres. A l'unanimité, M. Dumas a été pré-
senté en première ligne et M. Thouvorez on
seconde ligne.
Le conseil, parmi d'autres décisions que
nous avons déjà fait connaître, a donné un
avis favorable pour la création d'un certificat
d'études supérieures do P. C. N. demandé par
la Faculté des Sciences.
verture, 1" octobre
•septembre.
Brevet supérieur
clôture du registre,
ouverture, 14 octobre
18 septembre.
LISTES ÉLECTORALES
mrr^PN3011^ Importance qu'auront, cette
W.r't^ 5 Sections cantonales de juillet, il
sur i£ r qu ° cha

MARQHE DE PARIS
Du 11 janvier.
Farines. — Courant, 29 40; prochain, 30; janvier-
lévrier, 29 55; 4 de mars, 29 8i>; 4 do mai, 31) 30;
tendance soutenue ; circulation, 3,900 ; consomma-
tion, 52.
Bios. — Courant, 23 15; prochain, 23 15; janvier-
février, 23 25; t do mars 23 40; 4 de mal, 23 30; ten-
dance soutenue.
Seigles. — Courant, 17 50; prochain, 17 75; Janvier-
février, 17 75; 4 de mars, 17 75; 4 de mal, 17 75; ten-
dance calmo.
Suifs. — l'aris, 80; province, 80.
Avoines. — Courant, 20 25; prochain, 20 35; janvier-
février, 20 45; 4 de mars, 20 50; 4 do mal, 20 30; ten-
dance faible.
Colza. — Disponible en cuves a nu, 85 50; courant,
83 25; prochain, 74 75; mars-avril, 08 50; 4 de mai,
C2 25; tendance faible.
Lin. — Disponible en cuves à nu, 48 50; courant,
47 75; prochain, 47 75; mars-avril, 47 75; 4 do mai,
49; tendance soutenue.
Alcools. — Disponible, (.2 ; courant, 42 25; pro-
chain, 42 50; mars-avril, 43; 4 do mal, 44 25; tendan-
ce fermo ; stock, 19.250 ; circulation, 225.
Sucres. — Disponible, 20 025; courant, 20 625; pro-
chain, 20 875; 4 de mars, 27 125; 4 de mal, 27: tendan-
ce levmo ; roux cuités, 24 ; autres jets, 24 ; raffi-
nés, 58.
1IARCHÊ DE LYON
Du 11 janvier.
Eœufs. — Amenés, 959
l 58 ; 2', 1 50 ; 3*, 1 40.
Veaux. — Amenés, 831
i 25 ; 2\ 1 20 ; 3", 1 10.
Samedi 12 Janvier 1907
; renvoi, 180 ; 1" qualité,
; vendus, 834 ; 1" qualité
HAUTE-GARONNE
Toulouse, 11 janvier.
Denrées. — Bladettes et blés Tins supérieurs, les
10 kilos, 18 50 à 13 75; bladettes et blés bonne qualité,
13 25 à 18 50; bladettes et blés ordinaires, de 18 à
18 25 ; blés mitadins fins, de 17 à 17 50 ; seigle,
les 75 kilos, de 13 à 13 50 ; orge, les 60 kilos, do 10
a 10 25 ; avoine, do 10 25 a 10 50 les 50 kilos ; maïs
blanc, les 75 Uiios. do 13 50 à 14 ; haricots, l'hecto-
litre, do 28 à 30 ; loves, les 05 kilos, 12.
Farines et issues. — Premières, les 122 kilos, 41 ;
lecondes, 30 ; farine déclassée, dito R. G., les 100
kilos, do 17 50 a 18 ; sons gros, les 100 kilos, do 12 50
& 13 ; sons hns, 13 50 les 100 kilos.
Graines fourragères.— Luzerne (sainfoin du pays),
do 90 à 100 ; esparcette, l'hectolitre, de 8 à 8 50.
Foin, 4 75 à 5 25 ; sainfoin, première coupe (nou-
veau), 5 25 à 5 75 ; deuxième et troisième coupes,
5 »» a 5 50 ; paille-bié, 2 75 a 3 25, le tout les 50 kilos.
Bois à brûler. — Bois, le stère, première qualité,
de 16 à 17 ; les 50 kilos, do 1 50 a 1 55.
Carbonne.
Grains. — Blé fin 13 a 19; blé mitadin 17 à OS;
maïs 15 à 10; avoine 10 à 12; fèves 17; orge il; hari-
cots 50; pommes de terre 6 à 8; vesces 18 a 20; sei-
g!o 16 a 18 ; le tout l'hectolitre.
Volailles. — Chapons 4 à 5; poules 3 a 4; poulets
S à 4; canards 4 50 à 0; pintades 5 a 6; dindons 10 a
15; pigeons pattus 1 50; pigeons tourriers 0 75 à 1;
oies grasses 3» à 35 ; dindes 10 à 13. le tout a La
paire.
Gibier. — Lapins 1 à 2 50; lapins sauvages 1 75 a
?; grives 0 40; merles 0 30; bécasses 2 50 à 3; ca-
nards sauvages 3; outardes 3 50; tourdes 0 30;
io tout a la pièce. Alouettes 2 50 la douzaine.
Œufs 1 30 la douzaine.
Oies grasses plumées, 2 h 2 fr. 10 le kll.
Foies gras, 5 à 6 fr. le kil.
Cochons gras, 1 fr. 20 à l f.r. 35 le kil. Aspet.
Marché du 9 janvier. — Moyenne des cours prati-
nués :
Blé 19 fr.; métell, 14; seigle, 15 50; sarrasin, 15;
maïs, 17; avoine, 12 ; haricots, 49 ; pommes de ter-
re, 6 ; le tout l'hectolitre.
Foin, 9 fr.; paille, 7 fr. les 100 kll.
Animaux conduits au marché : Veaux, 64; mou-
tons et brebis, 187; porcs, 107; vaches do travail,
119; prix moyens : veaux, 0 90; moutons, 0 95 ;
porcs, 1 15 lo kil.
Poulets, 3 50; poules, « 25 la paire ; œufs, 1 30
la douzaine.
Fruits. — Pommes, 7 fr.; poires, 11 ; noix, 18 ;
châtaignes, 8 ; le tout l'hectolitre.
AVEYRON
Capdenac-Gare.
Foire. — Favorisée par un temps superbe, la foire
de lundi a été très importante. Voici les principaux
cours de la journée :
Boeufs gras, de 30 à 35 les 50 kilos ; bœufs de tra-
vail, do 400 a 800 la paire ; veaux de boucherie, de
0 90 a 1 fr. ; les moutons, de 0 75 a 0 85, le tout le
kilo ; porcs gras, do 55 a 70 les 50 kilos ; porcelets,
de 15 a 30 la. pièce, suivant l'âge ; les oies grasses,
1 fr. lo demi-kilo ; la volaille, o 70.
Les œufs, de 1 25 a l 30 la douzaine
TARN-ET-GARONNE Caussade.
Foire du lundi 7 Janvier.
Favorisée par un temps superbe, la première foire
do la nouvelle année a été fréquentée par beaucoup
do monde. Nos rues étaient, certes, trop boueuses
pour les simples promeneurs, mais chacun courait a
ses affaires sans se préoccuper des éclaboussnr«s
données ou reçues. Les transactions, sur les divers
marchés, ont été nombreuses et fertiles en bons ré-
sultats.
Voici les cours pratiqués :
A la halle aux grains. — Blé, 18 25 ; maïs, 14 ;
fèves, io 50 ; avoine, il 50 ; orge, 12 ; seigle, 15, le
tout l'hectolitre.
Aux divers marchés aux bestiaux; — Bœuf, o 85 ;
vache, 0 70 ; veau, 0 00 ; mouton, 0 75 ; porcs, 0 S0,
le tout au kilo, poids vif.
Aux marchés à la volaille et oies grasses .— rou-
les et poulets, de 3 a 4 50 ; la paire ; lapins, de 1 25
à 1 75 ; oies grasses, do 1 05 à 1 15 ; canards gras,
0 85 à 1 fr., le tout le demi-kilo ; foies gras d'oies ou
do canards, de 2 à 3, suivant grosseur et qualité.
Œufs, de 1 40 a 1 50 la douzaine.
Ce prix est encore trop élevé pour la saison, car
on commence à voir beaucoup de marchandise.
GERS
Barran.
Blé, de 13 a 18 50 ; avoine, de 11 à 12 ; orge, de 11
k 12 ; maïs, de 13 à 14 50 ; haricots, de 35 à 40 ; fè-
ves, do 14 à 15, le tout l'hectolitre.
Marché à la volaille. — Dindons, de 15â 18 ; din-
des, de 10 i 13 ; poules, de 4 50 a 5 50 ; poulets, de
2 25 a 3, le tout la paire ; oies grasses, de 1 S0 à
1 90 ; foies gras, de 5 a 6, lo tout le kilo.
Les œufs, 1 40 la douzaine.
Gibier. — Lièvres, de 6 a 7 ; lapins, de 1 50 a 1 75;
perdreaux. 2 ; canards sauvages, 2. Mauvezin.
Blé, 18 ; avoine, 10. 50 ; orge, 11 25 ; maïs, 15 ; fè-
ves, 10, ls tout l'hectolitre.
Volailles. — Poules, de 4 50 à 5 50 ; poulets, de
2 50 a 4 ; canards, de 3 à 4 ; pintades, de 4 à 5 ;
chapons, de 6 à 8 ; dindons, de 10 à 18, le tout la
paire.
Œufs, 1 15 la douzaine.
Oies grasses, 0 95 le demi-kilo ; foies gras, de 2 50
a 4 la pièce.
Gibier. — Lièvres, de 5 a 6 ; lapins, do 1 50 à 1 75;
perdreaux, 2 25 ; canards sauvages, 2 ; sarcelles,
0 75 ; grives, 0 50 ; merles, 0 25, le tout la pièce.
Veaux do boucherie, de 0 80 a 0 90 ; porcs gras,
do i fr. à i 20, le tout lo kilo ; porcelets, de 25 a 33
la pièce. _ Fleurance.
Blé, de 18 a 13 25 les 60 kilos ; maïs, 15 ; avoine,
de 10 à 10 50 ; haricots, 50 ; fèves, de 15 50 à 16
pommes do terre, 5, le tout l'hectolitre.
Foin, 4 ; paille, 2 50, lo tout les 50 kilos.
Vin, de 25 à 30 les 225 litres.
Œufs, l fr. la douzaine.
Oies grasses, do 2- a 2 10 le kloo ; poules, de 5 50
à 6. ; poulets, do 3 50 a- 4 ; , de 12 à 14 ;
canards, 5 ; pintades, 5, lo tout la paire .
Lièvres, 5 50 ; lapins, 1 50 ; perdreaux, 2, le tout
la pièce.
Bœufs, de 35 a 36 ; vaches, de 30 a 32 ; porcs, de
50 a 55, le tout les 50 kilos, poids vif ; veaux, de
0 85 a o 90 moutons, 0 SO ; agneaux. 1 fr., le tout
le kilo, poids vif.
REVUE VSi^iGOLE
HÉRAULT. — On écrit do Montpellier :
« H n'y a pas un grand mouvement, on continue
a traiter au jour le jour. Les prix n'ont rien perdu
de leur fermeté, lis restent stationnaires.
» Au vignoble, les fumures, la taillo, les labours,
le remplacement des manquants occupent en ce
moment les ouvriers vltlcoles. Certains de ces tra-
vaux sont suspendus quand la température est trop
rigoureuse. On a commencé, 11 y a même longtemps,
à combler les vides dans les vignes, et c'est un tra-
vail qui se continuera encore pendant plusieurs
mois. On le renvoie volontiers de semaine en se-
maine.
» On annonce comme ventes : Do Montpellier •
caves de la Barrandonne, 1,800 hect., io fr.; Châ-
teau do Bionne, 1.500 hect., 9 fr.; Grand'Grange,
4,500 hect., 9 fr. 50; Coulondres, 2,500 hect., vieux,
6 fr.; Fangeuse, C00 hect., blanc vieux, io fr. 50; de
Gentil, 500 hect., Il fr.
D De Eouzigucs : cave Jalibert.deux foudres vieux,
180 hect., 9 fr. l'hect. ; Do Vaihauquès : caves Gui;
gou, 140 hect., prix secret ; Célestin Mazoyor, 115
hect., 9 fr. 50; Augustin Portalès, 200 hect., 12 fr.
Xavier Cellier, 92 hect, 9 fr. 50.
» De Béziers : caves Tindel, Séripnan, 2,500 hect.;
J. Guy, Lignai), 2,000 hect.; Saint-Michel, 1,000 hect.
Sainte-Marie, 1,000 hect. »
AUDE. — De Narbonne :
« On signale les affaires suivantes : De Narbonne:
caves llattes, 4,200 hect., 12", 12 fr. l'hect.; Saint-
Etienne, Brenger, 3,400 hect., 10\ 9 fr. 50. De
Bize : Quelques petits lots ont été vendus dans les
prix do 11 à 12 fr.; suivant mérite. De Lézlgnan :
caves Arior-Camplong, 2,200 hec., 10"7, 10 fr. Do
Saint-Laurent : caves Pech, 180 ect., 12", 12 fr.;
d'autres parties de 40, 50 et 80 hect. ont aussi trouvé
preneur au même prix.
RODSSII.LON. — On écrit de Perpignan que les prix
restent sans changement, avec très peu d'affaires.
On a traité uno importante affaire, la cave Noètl,
à Saint-Cyprlen, 5,000 hect. environ, 10\ 8 fr .50
preneur au même prix. »
BIBLIOGftfîPblE
Les Crimes de la Révolution, 24 pages de texte,
nombreuses gravures, 0 fr. 10 l'exemplaire ; 9 fr.
le cent. —- Port : o fr. 80 pour cent brochures.
Monnaies à l'effigie du Prince, l fr. les dix, port
en sus.
La même en or {broche pour dames), 4 fr., port
(recommandé), 0 fr. 50 en plus.
Le Chef de demain, brochure de propagande,
l'unité, 0 fr. 10 ; les dix, 0 fr. E0 ; le cent, 6 fr.
Les Retraites ouvrières. — Syndicats profession-
nels. — Itèglementation des salaires, par H. de La-
rôgle (chacune séparée), les dix, o fr. 40 ; le cent
3 fr.; le mille, 27 fr.
Epingle « Fleur de Lys », 0 fr. 75.
L'Vnilè française (genre Epinal), excellent pour
enfants des écoles, les dix, 0 fi". 40 ; le mille, 30 fr.
Arore généalogique de la famille royale, avec por-
traits, la pièce, 0 fr. 10 ; les dix, 0 fr. 50 ; le cent,
4 fr.
De VAnarcMe à la Monarchie, o fr. 15 ; franco,
° lo mvumaue de Bismarck, brochure toute d'ac-
tualité, 0 fr. 25 ; franco, 0 fr. 30. ,, .,„„ 78 20
75 4 r» 75 50
/O WJ lu /J
76 50
76 .. 78 20
77
77
76 45 75 «6
84 64 ..
53 20 62 80
68 50
66 !)0 «6 90
488 . . 487 ..
88 40 88 ..
101 25 101 50
94 85 94 40
S)U 45 99 10
96 15 9G 05
104 20 104 45
515 .. 518 ..
69 80 70 ..
4070 . 4070 ..
690 ..
1236 .. 1236 !!
1580 .. 1575 ..
712 .. 700 ..
«65 .. 665 ..
690 .. G!!0 ..
1110 .. 1095 ..
1360 .. 1362 ..
1322 .. 130S ..
1767 .. 17«0 ..
S45 .. 837 ..
>875 .. 870 ..
«88 .. «SG ..
629 .. «20 ..
675 .. 679 ..
737 .. 738 ..
188 ..
2S7 .. 2sô
440 .. 448 ..
.451 ..
1S00 ..
760 .. '753
3 40 .. 339 ..
2S4 .. 27S ..
227 .. 228 ..
165 .. 105 ..
1S8 .. 1S9 ..
12S 50 128 ..
268 50 2C8 50
129 .. 129 ..
OBLIGATIONS
Ville do Paris 1805
_ 1869
_ 1871
— 187..
_ f 87l»
_ 1832 ,
_ 1891 1895 ,
— 1893
_ 1699
Foncières 1979
— 1883
— 1895
— 1895
— 1903
Communales 1879
— 1S80
— 1S91
— 1WI>
— 189S
Midi 3 % anciennes
Orléans 3 % anciennes
Lyon 3 % fusion anciennes
Nord 3 % anciennes ,
Ouest 3 % anciennes ...
Est 3 % anciennes
Est-Algérien
Ouest-Algérien
lîOne-Guelma J
Saragosso .*."
Nord-Espagne
Portugais
Autrichiens 3 % 1" hypothèque...
Lombardes anciennes
Suez
Panama lots 1SS9
Panama lots libérés..
Lots Congo
Ottomanes 4 % consolidées
Douanes ottomanes
Priorités ottomanes
A TERME
3 %
Italien
Espagne Extérieure "
l'ortugais 3 %, f série.
Consolidé anglais
Turc unifié 4 %
Métropolitain
Banque do France
Crédit Lyonnais
Banque uttomane
Nord-Espagne
Saragosse
Suez
Rio-Tinto i
Sosnowice
De Beers
Goldnelds
East Rand
Ram! Mines
May et C"
Chartered
cape Copper
Brlansk
Robinson Gold .',
Tharsis
536 .. f>33 ..
459 .. 458 . .
402 . , 403 50
538 50 540 ..
539 50 S37 .".
374 .. 372 ..
372 50 372 50
428 .. 423 ..
411 .. 41.) ..
505 . , 50 1 . •
'1.1 1 . .
190
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170
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479 ..
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400 .. 399 . .
457 .. 455 ..
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432 50 432 ..
441 ; 440 50
415 .. 441 ..
454 452 50
429 '.*. 427 ..
433 .. 439 ..
432 .. 432 50
430 .. 428 50
439 .. 438 75
898 .. 397 50
386 ..
SVÎ '. ; 375 ..
447 50 450 ..
331 75 332
607 «09 ..
118 50 117 Y.
*84 '. '. 'sï !!
490 . . 4S6 .!
502 ! '.
499 '. '. • •
'COURS COURS
PRÉcf:o. DU JOUR
95 72 95 47
101 50 101 40
9i 75 94 52
70 05 70 05
87 75 .. •.
95 15 95 20
519 .. 52') ..
4036 50 4036 50
1238 .. 1232 ..
030 . , 685 ..
287 .. 287 ..
444 ..
4520 4525
2283 .. 2290 ..
1246 .. 1243 ..
641 50 655 ..
120 ..
128 50 130 ..
184 50 1£G ..
72 50 72 50
46 .. 48 75
. 208 50 208 50
310 .. 315 ..
217 50 217 ..
222 50 223 50
BOURSE DE LONDRl S
3 % français.... 88 .7-8. t italien
Consolidé anglais 95 ..T.. I Suez . "'"
Banq. ottomane.. 17 ,jnt. I Egypto
CHANGE
Hambourg
Londres J
Londres (chèques)
Madrid (papier court) ',
Madrid (papier long)
Buenos-Ayres (or)
Intérieure
BOURSE DE MADRID
81 57 | Extérieure.
BOURSE DE TOULOUSE
Fonds d'Etat français. — 3 % porteur îuâ
économiques cosm&Farg&lâetcoronuj ?"
Dépuratif, c'est lo meilleur remède M
contre testes Isa maladies occasion K£
IT1ERS
Et, « pour ne pas s'embêter », durant
ies quelques années qui les séparaient
»us les quatre du mariage, ils voulaient
n'en faire qu'à leur tête : il y avait de la
bonne galette dans les deux maisons ;
l'était rendre service aux parents que de
tes aider à la dépenser convenablement.
Et, plus tard, quand le mariage aurait
apporté quelque changement à leur vie,
pas trop l on se tiendrait bien encore,
tous les quatre « en bons cepains », pour
que l'ingérence de familles étrangères
nno les « embêtât pas davantage ».
Mais, quand Femand parlait mariage,
ses yeux prenaient un éclat encore plus
aigu, tandis qu'ils sa fixaient sur Ray-
monde ; et, quoiqu'il ne lui eût jamais
déclaré son intention, la belle fille savait
bien qu'il ne voyait pas, dans l'avenir,
d'autres beaux-parents que ses parents à
«lie — ambition qui ne serait sans doute
pas du goût de Guillaume Lureau ; mais
Antonia était faible, surtout à Paris, où
Aille surveillait beaucoup moins sa 011e
cra'à la campagne ; et Fernand comptait
bien les mettre un jour devant un fait ac-
compli, devant une volonté qui se rirait
de tous leurs obstacles. Et, comme dans
une telle entreprise on ne saurait avoir
trop d'alliés, il manifestait un attache-
ment de plus en plus grand à Luce et à
Mathilde, — que toute la jeunesse de la
famille fût pour lui. Et elles, d'âme toute
naïve, se figuraient être le plus tendre-
ment du monde aimées par lui. N'était-ce
pas naturel, du reste, puisque Luce était
sa sœur et qu'il avait toujours vu Mathil-
de auprès de Luce, dans sa maison ?
L'amitié, très unie entre les trois jeu-
nes filles, était plus resserrée encore en-
tre Luce et Mathilde, qui avaient à peu
près le même âge et avaient été élevées
ensemble sous la direction d'une même
institutrice. Lorsque la belle Antonia, en
effet, était devenue la femme de Guillau-
me Lureau, après n'être entrée chez lui
que pour élever sa fille, il avait bien
fallu chercher une institutrice pour Ma-
thilde ; et, comme c'était le moment où
Mathieu Bernou allait envoyer Luce au
couvent, Guillaume Lureau avait offert
que cette institutrice fit l'éducation des
deux enfants. Simone Bernou avait vai-
nement tenté de s'y opposer, disant que
l'émulation d'un couvent était préféra-
ble, qu'il était excellent aussi qu'une en-
fant eût des petites camarades, et, en.
réalité parce qu'elle commençait à souf-
frir atrocement de la mainmise d'Anto-
nia sur tout ce qui lui appartenait, même
ses enfants. Mais la chose convenait à
Guillaume Lureau et à Antonia, qui au-
rait donné, ainsi, une excellente petite
camarade à Mathilde ; et Mathieu Ber-
nou ava.it imposé sa volonté à sa femme,
qui avait, fini par s'y résigner. — Elle ne
le regrettait pas, aujourd'hui, cette ami-
tié étant charmante et la petite Mathilde
menant la plus infinie tendresse.
De telle sorte que, dans l'amitié de ces
quatre jeunes gens, et dans l'intimité des
deux familles, Mathilde et Luce for-
maient un petit coin à part, où Mathilde
était la protégée, moralement et physi-
quement,, car elle était demeurée une pe-
tite chose, toute mignonne, un délicieux
saxe, tandis que Lucienne était une fort
belle fille ,aux traits accentués ; et Ma-
thilde, avec ses façons d'oiselet, se réfu-
giait sans cesse sous son aile. Elle lui
confiait tout, ne prenait jamais conseil
que d'elle, ne pensait jamais sans que
Luce fût de moitié dans son esprit ; et,
quand elles étaient seules, il lui arrivait,
en se serrant contre sa poitrine, de l'ap-
peler « sa petite maman ». Et Luce, de-
puis qu'elle était assez grande pour com-
prendre la vie, sentait bien que c était
en ce petit cœur qu'elle trouverait tou-
jours aussi son appui ; et elle partageait
presque également sa puissance d'affec-
tion entre sa petite amie et sa mère.
Tels étaient les héritiers de ces êtres si
divers, au moment où leurs parents sem-
blaient bien arriver au port, après une
vingtaine d'années d'une série ininter-
rompue de succès, presque de triomphes.
Et, pour eux aussi, la vie semblait s'ou-
vrir toute belle, toute radieuse : ils
avaient tous, à des degrés divers, la ri-
chesse, la beauté avec la grâce, la santé,
«(ui est encore uns des plus belles formes
de la réussite sur cette terre.
Et ils ne soupçonnaient pas, à cette mi-
nute, dans cette matinée, où pourtant
tout un nouveau drame allait éclater en-
tre eux, que rien pût enrayer la marche
triomphale et ascendante de leur petit
« bloc », dont Fernand prétendait renfer-
mer toute la philosophie et tontes las as-
pirations dans les banales naroles qui le
peignaient bien en entier : « qu'on n'é-
tait pas sur cette terre pour s'embêter ».
Et l'auto était repartie à son allure fol-
le ; et déjà la côte de Picardie était gra-
vie, la côte de Montretout, était atteinte ;
et Raymonde frémissait de plaisir à la
pensée de la grande descente de Sures-
nes, tandis que Mathilde, toute frémis-
sante de peur, se blottissait contre ea
grande amie, qui avait bien un peu de
crainte aussi, mais souriait pour rassu-
rer la mignonne créature, puisque, en
somme, son frère pilotait si bien sa ma-
chine.
Tout au plus si elle osa lui dire, quand
ils eurent dépassé Saint-Gloud :
— Prends garde... Si elle allait pren-
dre le mors aux dents, ta soixante che-
vaux I
Mais Fernand ne l'entendait même
pas ; et la côte tout entière fut descen-
due avec une rapidité vertigineuse qui
provoqua des imprécations, lorsqu'ils
approchèrent du pont du chemin de fer...
et de la station des tramways... Et, du
grouillement qui se trouve toujours aux
abords de la Seine, étaient sortis une as-
sez grande quantité de curieux, parlant
déjà d'auto emballé, d'accident immi-
nent..
L'amour-propre de Fernand n'en fut
que plus caressé, comme celui de Ray-
mondo .lorsque, manœuvrant ses freins
avec autant de prudence que d'énergie,
il parvint à ralentir sa machine, exacte-
ment à la seconde où. de l'autre côté de
la Seino, à l'entrée du Bois, apparais-
saient deux agents de la préfecture de
police ; et Raymond© éclata de rire, de
la plus belle humeur, comme lorsque, en
leur enfance, ils jouaient un bon tour à
leurs maîtres ou à leurs parents.
| Très sagement, tout modestement,
j Fernand traversa le pont, daigna saluer
I avec bienveillance les ©Hiiployés de l'oc-
1 troi, qui le voyaient continuellement.
Et il parut encore fort raisonnable,
tant qu'il suivit la montée qui menait à
la Cascade.
Mais, au croisement de la route qui
contourne Longehamp par les derrières,
ils croisèrent, encore quatre agents. Et,
quelque cents mètres plus loin, Fernand
disait à Raymonde, avec toute la malice
du gamin qui a échappé à la surveillance
du pion :
— On va pouvoir s'en payer, ma pe-
tite... On n'en trouvera plus un, mainte-
nant I
Et, en effet, à peine avaient-ils remonté
la petite cô!e de la Cascade, qu'ils recom-
mençaient à faire du 50 à 1 heure, dans
ce Bois, où la plus élémentaire prudence
recommanderait de ne pas dépasser une
vitesse de 12 à 15 kilomètres à l'heure.
Mathilde eut un cri de terreur, et Luce,
cette fois, voulut protester :
— Mais, Fernand, tu vas, sûrement,
nous fatea arriver mi accident...
— Allons donc ' sécria-t-il en haus-
sant les épaules : il n'y a plus personne
au Bois, à cette heure... Nous allons être
déjà bien assez attrapes à la maison •
laisse-moi au moins regagner quriaues
minutes...
H
Il était près d'une heure, en effet • et
vraiment, ils n'avaient rien à craindre'
Pour avoir encore plus de chances de
n otre pas forcé do ralentir Fernand
biaisait, dans le Bois, do façon à attein-
dre les environs de la MuBOo, d'où l'a-
venue Henri-Martin leur permettrait da
gagner l'avenue Victor-Hugo, en évi.'ant
la grande avenue du. Bois, toujours un
peu encombrée. Et il allait enfin dimi-
nuer sa vitesse, pour un virago un peu
court... quand, au croisement de la route
avec une petite allée ombreuse, apparut
la tête d'un cheval.
Il se passa alors mie minute., pas mê-
[me une minute... quelques secondes
inoubliables pour les quatre jeau» gens.
La mort venait peut-être de se dresse*
entre eux et un cavalier, qui montai*
une superbe bête de sang, dont le W
seau tout fumant était déjà sur le mu-
tant do fer qui supportait la bâche

to
LE NUMÉRO 5CENTIME*
Organe ise Sociale et I&eligrieiise
: Toulouse, Rue Roqueîaine, 25
LE NUMÉRO 5 CENTIMES
Trois moil Sii moi»
HATJTE-GARONNÏ ET DÉPARTEMENTS LIMITROPHES. ... 6 b. -H fr.
DÉPARTEMENTS NON LIMITROl'HES 7 - *3 -
ÉTRANGER (Union poitiït) 2a'S3
ANNONCES (!• page) ... „ ^ .
RÉCLAMES _ . ! * * 0T.80
RÉCLAMES (3. pa2e, . .* * ,* * J ' , - J ' ^ _ \ \ EO
LOCALES. . . f''
— 3-»
L»3 Annonces

SSSBEESSHSKSE
Champagne, voilà ras bma ârtomphe pa«r bas
émis du Vatica.ii.
. i/e compte-rendu du conseil des ministres
Bous apprend que le garde des sceaux a déféré
to jugement à la Cour de cassation.
» C'est parfait ; mais l'incident, il nous sem-
Jalo, appelle d'autres sanctions. A M. Guyot-
Dessaigno d'en juger, a, lui d'agir sans tarder.»
De M. Cornély, dans ,lo Siècle, a propos de
l'arrêt de la Cour de cassation relatif au sa-
laire de la journée de repos :
« Voilà un homme qui gagne 7 francs par
flour, vous lui accordez et en fait vous lui im-
posez 52 jours de repos.
» 52 fois 7 font 304 francs par an.
» Pouvez-vous forcer le patron à lui payer
ces 364 francs î
» Vous ne le pouvez pas, puisque vous rui-
neriez le patron en thème temps que vous
commettriez une absurdité en le forçant à
payer pour un travail dont il ne iproflte pas.
» Alors, c'est l'ouvrier qui va perdre ces
3G-1 francs : la valeur de son loyer V
a Est-ce cola que vous avez voulu ? »
De la République française :
« Avec sa vigueur ordinaire d'argumenta-
ition, M. Jules Roche a démontré l'erreur cri-
minelle de ceux. qui mènent les masses à l'as-
saut de nos finances au irisque de nous ruiner
d'abord, puis de détruire les forces de ce
pays, ses initiatives et son courage, par l'effet
dissolvant d'épreuves répétées aboutissant à la
misère générale.
» Rien de plus profondément vrai ; c'est au
nom d© l'intérêt public comme au nom de
tous les intérêts particuliers que nous dénon-
çons l'iaterventioiiisme, l'état isme, le socialis-
me d'Etat comme des fléaux mortels ; n'ont-lis
pas suffi à détruire l'empire romain qui, pour-
tant, comme force active et sociale, était au-
trement ifésistant qu'un Etat mdoerne ?
» Mais c'est is privilège de l'histoire que ses
enseignements soient constamment inéCOn-
ptiS, »
BHflMBBHBS)
M. CaaS&nat. — lm ouvriers ont faim et
ponmratoit s.® iâjym" contre les patrons à des
actes que vous ôc^wrîez regretter.
M. fia i'Esîous-fceiïJon. — |urtout si vous les
«settez. (Explosion de fureur * gauche.)
M. Cadejîat. — Je vais dire à "ce fiïo-nsieux
qu'iil ne connaît pas la situation et qu'il eri S
xnemtt »
M. do l'Estourbcillon s© borne à hausser les
épaulas.
Voix à droite. — A l'oirdre. »
M. Brisson n© bouge pas ©t, regarde l'extre-
ma -gauche, qui exulte..
M, G?.-tî'3nat. — Les ouvriers ont demandé
l'unification des tarifs ; ils so sont heurtés à
un patron millionnaire.
M. Coliiartî. — Je demande que la proposi-
tion Ijefas soit renvoyé© à la commission du
(sravail, car .une nouvelle commission entraî-
nerait des dépenses qu'il vaudrait mieux em-
ployer à soulager les victimes du chômage. »
M. Brisson met aux voix la proposition Col-
llard, qui est, adoptée par 326 voix contre 261.
M. l'abbé Leimire a .la parole pour une pro-
position de relèvement des tarifs de douane
sur la cordonnerie.
L© renvoi à la commission des douanes,
accoté par M. l'abbé Lemire, est ordonné.
M. BétouiU© dépose une proposition tendant
à l'ouverture d'un crédit extraordinaire de
100,000 francs 'pour venir en aida aux grévistes
de Fougères : il demande l'urgence.
M. Vivian). — Lo gouvernement ne s'oppose
pas à. l'urgence.
M. Lefas. — Nous acceptons l'urgence à con-
dition que la répartition des secours &e fasse
loyalement.
18, î-nsies. — Et qu'on n'arrose pas seule-
ment les meneurs du syndicat, t (Bruit.)
L'urgence .est déclarée.
Le président règle l'ordre du jour : l'inter-
pellation Lasics sur les caisses diocésaines est
fixée à mardi ; l'interpellation Brousse sur
l'affaire Saint-Aubin est fixée à vendredi.
La Chambre décide de se réunir lundi et
lève sa séance à 4 h. 50.
Samedi 12
Paris, 11 janvier.
La séance est ouverte à 2 heures ; M. Louis
Passy, doyen d'âge, préside.
Election ù'tn\ secrétaire
Le président. — L'ordre du jour appelle lo
troisième tour de scrutin, pour la nomination
d'un secrétaire. »
Le scrutin est ouvert à 2 h. 20.
M. Lassas. — Faites rouler le tambour, car
il n'y a personne. » (Rires.)
L'unie est apportés à ia tribune par un huis-
sier et les quelques députés présents défilent
pour voter.
A 3 bu 30, 1© scrutin ©st clos ; le président
proclame Je , résultat de l'élection : votants,
332 ; ont obtenu : M. Violette, 167 voix, élu ;
M. Isoard, 158.
L'eCTtôraevgauch© .applaudit timidement.
M. Lssies. — Ne vous fatiguez pas. (Rires.)
3,-3 présidant. — Le bureau étant définitive-
ment constitué, avis en sera donné à M. le
ie la République.
s. — Ça lui fera bien plaisir. (Ri-
lux
Tes.)
Le pré
siâent di
teuil. »
M. Bri
lier qui
M. P;
prendre
ré la m
Lo Sâi
la mair
meaaoe
M. Bf
ietî
l C
iident. — J'invite M. Brisson, élu pré-
la Chambre, à prendre place au ïaai-
Applaudiss-ements à gauche.)
ison quitte son banc ©t gravit l'esca-
conduit au fauteuil.
Discours Us M. Bs-îsson
ssy quitte le f-puteu.il et d scend re-
386 avoir &ex-
Parls, 11 janvier.
AVSÎJÎ la eéatHW
L© Sénat, on 1© sait, installe son bureau
définitif et commence la discussion du budget.
En outre du discours de remerciements do
M. Antonin Dubost, il y aura le di/cours de
M. Pôincaré, ouvrant il a discussion générale
du budget.
Pour toutes ces raisons, l'affiuence au Sénat
est considérable ; tous les sénateurs, ou peu
s'en faut, sont à leurs fauteuils ; les tribunes
et ies galeries sont combles.
La séance
La séance ©st ouverte à 2 h. 35, sous la pré-
sidence- de M. Antonin Dubost,
Le dïssous-s du président
M. Antonin Dubost prononce l'allocution
d'usage.
Après avoir remercié ses collègues du grand
honneur qu'ils lui ont fait on le réélisant, lo
président assure ses collègues de son zèle,
de sa loyauté et de son impartialité.
m. Anton ht Eube-si. — Après avoir fondé
la République et l'avoir mise à l'abri des pé-
rils extérieurs par de fortes institutions ca-
pables d© garantir l'indépendance nationale,
n'est-ià pas naturel, en effet, de travailler à
mettre la France et la démocratie en posses-
ace à son banc,
n à M. Brisson.
œ se fait ; 54. Brisson, un papier à
l'air plus lugubre que jamais, eom-
n discours.
son. — Messteuars et chars collègues,
itiez-moi de remercier d'abord au nom
Chambre nos trop heureux secrétaires
ig© ot notre cher doyen ; remercions sur-
it ©o dernier d'avoir fait sonner si haut et
fièreme
îî 'S «01
n'es t .pas
le inonde,
le monde
La H. ;>••
elle pas
de l'aotivi
berté d© <
le presse,
dation, n
me Re
donné
que n
are la
La :
tirade
at le mot de liberté,
si&té non sans finessse que ce mot
eàrSssuiii de la même façon par tout
, mais n 7 ^^!^!!^ excellent que tout
s© réclame de la Ît3î3jpt4 !
ublique, à ce point de vue, ne peui-
fcre justement fier© ? De quelque côté
lté politique que l'on se tourne, li-
discussion parfernentoiro, liberté de
, liberté de réunion, .liberté d'asso-
•e pas par les lois d© la trois!è-
puhlique fju© toutes ces libertés ont été
as à la France, et cette manière prati-
est-ell© |>as la meilleure façon d'enten-
iiajorité applaudit à tout rompre cette
M. BrissoîT. -
au lendemain d'élect
vous exhortions au ti
l'exemple que nous li
iature, dont les tirava
Vous vous êtes mis
En juin dernier, messieurs,
'élections mémorables, nous
au travail ; c'était d'ailleurs
dornière légis-
é si féconds.
Lamp à la beso-
gne ; vous atîéZ tenu à honneur de voter avant
la fin de l'année le budget d© 1307 ; vous vous
êtes par là donné la quasi certitude que 1©
budget de 1808 serait voté et promulgué ©n
temps -utile, c'est-à-dire an cours de 1E07. (Ex-
clamations à droite, applaudissements à gau-
the. )
M. Lasles. — Ça signifie : A bas le Sénat !
M. Brisson. — Notre budget, messieurs, a
été critiqué ; mais que n'eùt-on pas dit si
vous ne l'aviez pas voté, si aux difficultés que
peut présenter la préparation du budget de
1908, vous aviez, par vos retards, ajouté celles
qu'aurait entraînées, comme en 1905 et en
190G l'ajournement jusqu'en avril du vote du
budget de l'exercice courant ?
Probablement vos censeurs les plus acer-
bes eussent dit alors que vous aviez manqué
à votre premier devoir, que ce premier devoir
Était de donner tout de suite au pays le bud-
get de l'exercice suivant, qu'on vous aurait
pardonné, pour satisfaire à cet intérêt pri-
mordial, d© faire un budget d'attente et de
remettre à l'année d'après les grandes dis-
cussions financières.
C'est ce que vous avez compris ; vous avez
reçu le projet du budget le 26 juin, vous avez
hçmmô votre commission le 6 juillet.
Grâce à son zèle et à son activité, vous
«tvez pu commencer la discussion le 25 no-
vembre et vous l'avez parachevée dans les
délais voulus.
Au lieu des quatre douzièmes des exercices
1905 ©t 1306s il y a tout lieu d'espérer que le
douzième déjà voté suffira, que le budget de
1908 pourra être déposé de bonne heure et que
cette année nous rentrerons tout à fait dans
la règsl©. (Applaudissements ironiques à
droite.)
M. Lasiea. — Ça ne mordra pas toujours I
M. Briason. — Tous les partis dams la Cham-
bre se sont, d'ailleurs, prêtés à assurer ce ré-
sultat ; quoi qu'on en dise, c'est un heureux
délwit ©t un heureux présage ; tous les partis
s© prêteront encore à 1© réaliser, j'en suis con-
vaincu ; ainsi vous pourrez, dans l'année qui
s'ouvre, consaorex une grande parti© de vofre
temps ©1 de vos efforts a ia discussion des ré-
formes politiques, fiscales et sociales p repo-
sée* par l'initiative parSementaire ou annon-
cée* paor-la déclaration du gouvernement dont
le caractère général est attesté par ta création
du mtevistère du travail et de la prévoyance
(A,ppte«Aissements à gauche.)
Que ©es réformes soient rendues difficiles
par la pesanteur des charges qu© nous a lé-
guées un passé de réaction violente contre l'es-
prit démocratique, qui pourrait le nier ? Rai-
son d« pius pour leur donner tout notre cœur,
touSe notre volonté. (Applaudissements à gau-
che vioieates protestations à droit© et au cen-
tre.)
Une voix à droite. — Parlez-nous des spo-
liations. (Hurlements à gaucho, applaudisse-
ments nmirris à gauche.)
M. La»!es. — Les réacteurs violents sont les
spoliateurs. (Applaudisseirrents à droite.)
FW. Brisson. — Lmonorabl© rapporteur géné-
ral du budpet au Sénat s'exprime ainsi :
« N«us t«uohorks à une phase décisive du dé-
veloppemenl d© nos institutions démocrati-
ques ; 1© moment est v©nu d'orienter notre or-
ganisation économique et sociale vers cet idéal
de justice ©t cl© solidarité qui donne à la vie
«sa signification la plus belle et qui sera, à
n'en pas douter, la loi supérieur© d© l'huma-
nité d« demain. »
La. même pensée vous anime, Messieurs et
chers coliègues : avec cet accord des Cha.m-
Dree et du gouvernement la nation, poursui-
!Î25M2I " fl ?- rch e pacifique, peut compter sur
un* logis! atur© uMlo et fécond© >
La nn ou discours de M Brissrm est ac-
cueillie plus que fraïcnero.e«t.
LA GRÈVE DE FOUGÈRES
M Letfas dépose un projet de résolution tan-
dairat 4 ouvrir une enquête sur l'industrie de
Fou^èS1 ilire en Franoa et entièrement à
bres cammisslon d'enquête serait de 22 mem-
W. VlvîsiîS, ministre du travail. — L© son-
vpamait ,n« 8 oppose pas à cette demande
d'omiuète qui. l'éclairera sur les origines du
sion durable des bienfaits qu'elles ont le droit
d'étendre d'un gouvernement auquel elles
sont attachées depuis plus de trente-sis ans
avec tant de coiistsncô et que tout récemment!
encore elles ont consacré avee iant d'éclat.
Sans doute, la réalisation progressive d'un©
pareille entreprise exigera tout d© votre pru-
dence, tout de votre clairvoyance pour résou-
dre les jyr.aves problèmes qui se poseront cha-
que jour devant vous ; sans doute, tout en
marchant sans hésitation et sans faiblesse
vers le but à atteindre, faut-il que ce soit sans
erreurs, car une seule pourrait compromettre
le bien déjà acquis et retarder au lieu de
hâter l'évolution sociale.
M. iïsîiîhsiyo. — si c'était vrai, il y a long-
temps que vous ne seriez plus là.
Le pré&iâent. — Mais cemment n'y parvien-
drions-nous pas ? Ne sommas-eioiis pas assu-
rés de rencontrer dans tous les pouvoirs de
l'Etat une égal© sollicitude et dans l'immense
majorité de l'opinion une égale bonne vo-
lonté ?
Dès lors, n© suffira-t-11 pas, pour réussir, de
s'inspirer des voeux certains du pays pour le
progrès et la sécurité, pour le maintien d© la
tranquillité, et de la confiance, en ne faisant
rien qui soit une entrave au développement
économique de la rfcheiss© publique et aux
libres initiatives qui en sont la condition es-
sentielle et sn apportant dans l'emploi et l'ad-
ministration des ressources de la nation la
patience et la maturité sans lesquelles on n©
peut aboutir à rien d'effectif et de durable.
Déjà, dans un conflit où il importe de con-
cilier le respect des croyances avec i'étâbiis-
semant définitif de la neutralité de l'Etat,
c'est en donnant l'exemple du calme, du sang-
froid, d'un large esprit de tolérance, que le
gouvernement de la République recueille et
recueillera de plus en plus les fruits de sa
sage et prévoyante attitude. (Très bien ! très
bien ! à gauche.)
J'adresse les remerciements du Sénat à son
digne ©t vénéré doyen d'âge, ainsi qu'aux au-
tres membreis du bureau provisoire.
LE BttBART
En 1907, il Saut avant tout satisfaire a
91 millions do dépenses oui s'ajoutent au sup-
plémont délit voté pour 1906.
il v a des dépenses passagères, mais il y en
a surtout de porman&ntes ot qui sont destinées
pour la plupart à sa développer rapidement.
NOVT sommes en présence, d'une part, d'un
pr-êTS*"*" déficit de plus de 100 millions innéron*
à l'exercice ; d'autre part, d'un second déficit
dérivant rie dépenses D?to&opdinafr©8 faites à
l'occasion des affaires du MaxGC. ,
L© cabinet dont j© faisais partie avait pei'^?
qu'en face d'une situation si grave, le devoir
du goi'vern©n\2«,t était rte dire aux.Chambres
la vérité ; j'ai donc fait tout d'abord mon
compte consciencieusement ; le malheur a
voulu que j'arrive ainsi à un budget dépassant
qua.tr© milliards ; j'étais perdu. (Explosion de
irires.)
On a craint l'effet qu'il produirait dans le
pays ; il fallait trots milliards neuf cent qua-
tre-vingt-dix-neuf millions. (Nouveaux rirss.)
Voix à gaucho. — L'opposition en. jowoaif,
M. Poiîiears. — L'opposition jouera de tout,
mais surtout d© vos mensonges ; il n'y a
qu'une chose- qui puisse te déformer, c'est la
vérité. (Très bien ! Applaudissements.)
La commission de la Chambre, pour rwtof
au-dessous du chiffre fatidique, a fractionné
les dépenses sur plusieurs exercices, mais le
chiffre dos impôts nouveaux- reste- inférieur
aux nécœaifS&s ; il faudra encore reecurir à
rempnmt. mais ce sera un «mjsrnnt. sans
amcrtessomeTit, us emprunt dissimulé.
Résout-on 1© prob'.ême en substituant à un
emprunt amortissable un emprunt sans amor-
tissement ? 1^9 seul grief un pou fondé ou on
puisse me faire, c'est de n'avoir pas tout .u j •
quidé, puisque l'emprunt ne comprend qu© les
obligations à terme déjà émises.
J'aurais bien vouiu 4e taire, mais j'en ai été
empêché parc© que les obligations sont en
circulation.
— En supprimant l'amortissement, on ne
supprime pas l'omnrunt, on le morcelle.
On prétend que, pour 1908, la dépense pré-
vue de 128 millions se soldera sur les ressour-
ces générales du budget ; c'est là un© illusion
dangereuse.
L'excédent réel des recettes de 1905 sur les
prévisions budgétaires n'est que d© 45 mil-
lions
D'autre part, les crédits supplérneintan'eï
inour 1906 s'élèvent déjà à 66 millions ; ils
seront vraisemblablemennt au total, avec les
crédits d'exercices clos, de 115 millions.
M. la ministre fait espérer un© possibilité
d'annulation de cent millions ; la moyenne
des cinq dernières années n'a été que de 78
millions ; l'augmentation nette à atteindra est
donc de 37 miLlioas.
Toutes compensations opérées, l'exercice
1906 ne peut se solder que. par un excédent
provisoire, et je ne fais pas entrer en compte
les 50 millions de dépenses extra-budgétai-
res.
11 n'est donc pas douteux que les 128 mil-
liens de dépenses militaires prévues retombe-
ront sur la dette flottante ; on dit que ces dé-
penses peuvent être soldées sur les excédents
des exercices 1903, 1U04 et 1905 ; mais ces ex-
cédents n© sont pas libres ; ils sont immobi-
lisés ou absorbés. (Très bien ! Très bien !)
lis ont déjà servi en très grande partie à rem-
bourser les obligations à court terme en cir-
culation ou à couvrir des insuffisances' bud-
gétaires.
R faudra donc inévitableanant puiser dans
la dette flottante ; or, 1© chiffre des découverts
au 1" janvier 1906 était de plus d'un milliard;
la dette flottante est l'antichambre des em-
prunts.
Le système d© la Chambre aboutit à de^e-
tits paquets d'emprunts non amortissables
prélevés sur la dette flottante pour aboutir à
un emprunt officiel dans un délai plus ou
moins rapproché. (Applaudissements. )
Dans mon projet, il ne s'agissait pas d'3-'
mortissament fictif ; nous rétablissons l'équi-
iibr© par un© masse compact© d'impôts nou-
veaux.
Je n'espérais pas, par ce système, satisfaire
ooaiatéraâ à partir du 5» degré ; 1» mesura sse-
ra loto do produire le résultat qu'on en at-
1 "si 'l'on vaut qu© l'équilibre du budget de
1908 soit alncèCO, & n© reste qu© les impôts ot
les économies ; il y a une force âépflnsiere
très donaepense, c© sont is» associations de
fonctionnaires, elles r/ulairient partout lo
traitement du ministère m plus favorisé.
R faut donner aux foncttonnairçs un sta-
tut régulier et mai.ntemr, d'autre part, l'au-
torité du niinisSre, seul responsable. (Ap-
piaiiiis-'icmcnts.) „
Cherchons ù iccr.es'wer ; à quelle solu-
tion aliom-wnous être acculés t .-v.^-"s-no!.s
fttre ob&gés d» choisir entre les dépenses de
défense nationale et les .dépenses d'ordre so-
•' j« ne m© résoudrai jaiuaiis, quant a moi,
à réduire 'les premières pour faire face aux
autres. (Appta)idLsseqieots. )
Mais cas doux caVgories d© dépenaes ne
sont pas inoonoi/liablos, nous devons rester
un© grand© puissance militaire et maritime,
tnaiis les administrations de la guerr© ot de
la marin© ont le devoir d'aider le ministre
-des finances à réprimer le coulage. (Très bien
©t vifs a.im'aïudissoinonts. )
Nous devons, d'autre part, répudier les pro-
meaàes trompeuses ©t les surenchères ; meus
devenu préférer à la poîitkru© des tormules
et des mots la politique de* résilies.
Il faut sniibordonner surtomt nos promesMis
à nos effca - ts. (Très bien I)
C'est la politique à laquelle 1© Sénat restera
attaché ; il voudira sauvogaïKlev les finances
Dubiiquos, toit en acceptant las sacrifices
que lui rarramandaront le pata-iotlsm© ot l'hu-
saanètè.» (Vifs apptoudissenients sua- un grand
nombre d© bancs.)
M Pofc^airé, en desoendant de la tribun©,
reçoit les Krhoi'a.uona d'un grand nombre d©
ses collègues. „ „ .
Le Sénat s'ajour-ft© s deanawi 2 heures et
concurremment avec un© missMm «lletrwnde. L
La mission, partie d© la Sangha, a atteint la
frontière de la Guinée espagnole en octobre ;
l© retour s'est effectué par le l ittoral jusqu à
Libreville où elle s'est embarquée le 24 decem-
bl Les rapports les plus courtois n'ont cessé de
régner cnlro les commissaires des deux na-
tions • le capitaine Fœrstcr et le lieutenant
SVhwartz pour l'Allemagne, lo capitaine Cot-
tes ©t l'ingénieur Michel pour la Franco.
Ces derniers étaient assistés du médecin ma-
jor Gravot, du lieutenant Boissot, de l'olflcier
d'administration d'artillerie Guérm, des sous-
ofilciers Leprix, Corvony, Genty et G.irond.
D'après un© interview prise au capitaine Cot-
tes, la mission a eu pour nous des résultats
importants. (
AMERICAINS ET JAPONAIS
New-York, 11 janvier.
I/e département de la marine a décidé de
(transférer de l'Atlantique au Pacifique quatre
de ses plus formidables cuirassés.
Cette nouvelle semble confirmer les craintes
émises à propos des relations plutôt tendues
du Japon

Samedi 12 Janvier
MJËI
ÏP fl iisirraieii
Les Magasins sont fermés aujourd'hui
pour la clôture de l'Inventaire annuel.
La Vente des Marchandises mi PRIX
Sstimé aura lieu dans l'ordre suivant, à
partir de LUNDI PROCHAIN, à 9 heures
du malin.
Lainages fantaisie.
Cotons pour Robes
si
MARDI I Lingerie défraîchie, Pei-
gnoirs, Jupons, Corsages
Manteaux, "?o6es
Fourrures
Soieries noires et cou-
leurs, Velours, etc.
Blanc dépareillé
Tapis ameublement
Gants, Fichus
Bonneterie, Ombrelles
N FRiiâiRE
On arrête du ministre de l'instruction pu-
Miffue fixe ainsi qu'il suit la date des exa-
mens et concours de l'enseignement primaire
^Certificat d'aptitude à renseignement du
dessin dans les écoles normales et les écoles
Primaires supérieures (aspirants et aspiran-
lK Date de l'ouverture de la session : 1er mars.
f2ô*are du registre d'inscription : 14 février.
Ekamen pour l'obtention des bourses dans
ïes 'établissements d'enseignement
supérieur : ...
Paris (aspirants et aspirantes) :
Date de l'ouverture de la session
Clôture du registre d'inscription
Départements (aspirants) :
Date de l'ouverture de la session :
Clôture du registre d'inscription
Départements (aspirantes) :
Date de l'ouvertUTe de la session
Clôture du registre d'inscription :
Certificat d'aptitude à l'enseignement du
chant dans les écoles normales et dans les
écoles primaires supérieures (aspirants et as-
pirantes) :
Degré élémentaire :
Date de l'ouverture de la session : 23 mai.
Clôture du registre d'inscription : 8 mai.
Degré supérieur :
Date do l'ouverture de la session : 30 mai.
Clôture du registre d'inscription : 15 mal.
Certificat d'aptitude au professorat des éco-
les normales et des écoles primaires supérieu-
res (lettres et sciences) :
Date de l'ouverture de la session •. 5 juin.
Clôture du registre d'inscription : 4 mai.
Concours d'admission aux écoles normales
supérieures d'enseignement primaire de St-
Cloud et d
primaire
: 2 mai.
30 mars.
: 13 mai.
: 30 mars.
16 mai.
30 mars.
\ dite Fontaine d'âmonr y U O il 18 ASSOL
Eau c!e table par excellence
Analysé» en jumet 1906 par MM. les
docteurs F. Carrigou et A. Cautlo, oui
ont conclu à sa pureté absolue, ainsi
qu'à ses qualités alcalines et diurétiques.
Vendue 0 fr. 15 la bouteille
EotT""101 général : Paul Décampa, rue
d'Aubuisson, 2Î.
Icole Spéciale Militaire
Des compositions écrites pour l'admission à
l'Ecole spéciale militaire on 1907 amont heu
les 11, 13 et 14 juin prochain.
Les candidats doivent se faire Inscrire avant
lo 15 avril au soir, à la. préfecture du départe-
ment où ils étudient. Pour les candidats mi-
litaires, l'inscription a lieu à la préfecture du
département dans lequel ils sont en garnison.
Le régime futur de l'Ecole n'étant pas en-
core déterminé, aucune indication ne peut
être donnée, pour le moment, au sujet de la
marche à suivre pour obtenir la concession
de places gratuites. S'il y a lieu, des instruc-
tion,» à cet égard seront données en tempy
utile, par voie d'insertion, au « Journal offi-
ciai », au Bulletin officiel du ministère de la
guerre et dans les journaux.
Un de nos excellents abonnés veut bien oou«
poser le cas suivant :
a Mon oncle ayant laissé, en mourant, la
somme tto mille francs a la Fabrique, pour ré-
parations à l'église, la Fabrique nexistant
plus aujourd'hui, et l'église pouvant être d'un
moment à l'autre désaffectée, ,1e gouvernement
peut-il m'obliger a pa;-^ * »
Nous n'hésitons pas" à répondre par la Hgft.
ttve. Le donateur voulait essentiellement ré-
parer l egfase.et s'en étant remis à la Fabri-
que du soin de l'exécution. L'exécuteur dési-
gne n existe plus, et l'église a été remise à la
commune ; dès lors la fin Poursuivie par le
donateur ne peut plus être atteinte, car mani-
festement son intention était la réparation de
' eglise-paroisse, et non la réparation d'un édi-
fice sans nom et sans destination
De plus, l'agent de réalisation, de la donation
était la Fabrique ; or, la Fabrique est suppri-
més,
Donc l'héritier du donateur peut répondre
négativement au gouvernement, si celui-ci a
l'incroyable aplomb de rée-laiyer le legs.
Fontenay-aux-Roses (lettres et
prêtre,

Semedi 12 Janvier 1907
iimi e die! il de manière autres modifications ont été proposées on
ce qui concerne l'artkde 12 nelatif aux condi-
tions d'inspection.
D'après le projet du Sénat,rin«pacteU3P watt
le droit de se fa.iro remettre les livres et de-
voir et d'interroger les élève-..
Ee ministre propose que l'inspecteur ait le
'iroit non seulement d'entrer dans les classes,
mais encore d'y assister.
D'autre part, alors que d'après le projet du
jSénat les fermetures d'étahltosemente privés
doivent être faites d'après l'avis du conseil
inriidémique par décret rendu au conseil des
ministres, sur avis conforme du conseil su-
périeur de l'instruction publique, dans le pro-
jet. Briand le mot « conforme » disparaît.
Le ministre considère qu'il est seul respon-
sable devant les Chambres et qu'il convient
do ne pas donner au conseil académique un
pouvoir trop étendu.
On voit que, par là, le projet organisé par
je gouvernement laisse une menace perpétuel-
lement suspendue sur l'enseignement libre.
LÉGION D'HONNEUR
WlNlSltUE DU TRAVAIL
Paris, 12 janvier.
On lit dans la pciile MmWwç :
« M. René Vivian!, ministie du ÇaxtSL a
transmis à la grande chancellerie de la Lé-
gron d'honneur la promotion des croix affec-
tées à son département ministériel.
» Les dossiers seront renvoyés aujourd'hui
au ministère et paraîtrai '
manche matin au journa
» Dans la liste des can
du travail à la
Mon d'honneur,
Evrard, sécréta
UKxment déjà, attendant ; ia Taissa s'éloigner
ie fils du général André, puis se rapprocha
de Dreyfus :
— Vous êtes bien le commandant Dreyfus ?
Voue êtes u» trait*», indigne de portes' la
Légion d'honneur. »
Ce disant, il lui arracha sa décoration avec
violence et, de son autre main restée libre, il
le frappa vigoureusement au visage.
» Comme le commandant Dreyfus faisait
mine de .vouloir se défendre, l'inconnu saisit
sa. propre canne et 5a déposa non doucement,
à quatre ou cinq rotnrises, au travers du visa-
ge de l'officier juif ; puis, lui ayant encore
octroyé quelques vigoureux coups de pied qui
le jetèrent par terre, il s'enfuit.
» Le commandant Dreyfus porterait des
traces durables au visage de cette exécution ;
il en aurait ausitôt informé la rue Saint-Do-
minique et la maison du coin du quai. Mais,
dans rimipossibllité où la Sûreté se trouve,
jusqu'ici, de trouver l'agresseur, on aurait ré-
solu de tenir l'incident secret, de crainte qu'à
l'avenir 11 ne se renouvelle.
» Telle est la version détaillée qui nous fut.
faito, dans l'après-midi d'hier, comme exacte
du fait. «
OS y* v
obablement di
û Journal Officiel.
* des candidats du ministère
croix de chevalier de la Lè-
se trouve un ouvrier, M. F.
re général du Syndicat des
de-Calais, qui, depuis de lon-
Dccupe activement de toutes
iéreesant les ouvriers mi-
Ev rd a joué un
i congrès natlo
rôle prépondérant
naux et internatio-
Paris, 12 janvier.
VAutorité rapporte qu'Alfred Dreyfus aurait
été, jeudi, vers une heure, cours Ragot, à
Saint-Denis, pris à partie par un passant et
violemment frappé et giflé ; voici le récit de
«être confrère, auquel nous laissons la res-
ponsabilité de son information :
« Le commandant Dreyfus sortait de déjeu-
ner d'un restaurant du cours Ragot, où le
lieutenant André lui avait tenu compagnie.
x Les deux amis, sortis ensemble, remontè-
rent pendant quelques mètres le cours Ragot
côte à côte, puis se séparèrent, le lieutenant
André et Dreyfus allant chacun de son côté.
D A ce moment, un troisième personnage in-
tervint : de taille moyenne, de mine ordinaire,
il faisait les cent pas sur l'avenue depuis un
Le teck-eut de Fougères
Fougères, 12 janvier.
Le comité die la grève a fait afficher un ap-
pel à la population.
MM. Surcoût et Le Hérissé ont eu une en-
trevue avec le comité de la grève à lai Bourse
du travail ; le comité a déclaré qu'il était
disposé à entrer en pourparlers avec les pa-
trons à la condition que ceux-ci reconnais-
sent officiellement le syndicat et modifient
les tarife en vigueur.
Après avoir conféré avec les patrons, MM.
Le Hérissé et Surcoût ont adressé an comité
gréviste une lettre où ils annoncent que les
patrons ne croient pas devoir discuter à nou-
veau avec le syndicat.
L'attitude des grévistes restant toujours me-
macante iun groupe de convmerçentis a pris
l'initiative d'une pétition demandant l'envoi
des troupes qui avait été refusé par le préfet
à la niunietp aillé démissionnaire.
«lunaires
Paris, 12 janvier.
Le colonel Farineux, direetwor de ,£»J^rfg
à La Rochelle, est nomme chef d état-ma]or
du 9e corps d'armée.
Le capitaine Delouche, du 144 e , est mis en
non activité hors cadre, et nomme officier
d'ordonnance du général eoimnandant la 34»
brigade d'infanterie
Nos Ambassadeurs'
Paris, 12 janvier.
La Liberté dit que le prochain conseil des
ministres examinera "
les de M. Pichon pour l'ambaissade fie Madrid.
Il serait encore question de M. Revoil.lequel
serait remplacé à Berne paa' un directeur de
raduiinistrartion centrale.
Madrid, 12 janvier.
Le ministère d'Etat communique la note sui-
vante :
« Il est inexact que le cabinet de Madrid
demande à M. Leygues de renoncer à son
mandat de député pour venir à l'ambassade
de Madrid ; l'agrément pour cet homme pu-
blic fut, conformément aux usages, sollicite
il y a quelques jours, et le ministère d'Etat
«"empressa de répondre que le roi et le gou-
vernement verraient avec le pius grand plai-
sir la désignation d'une personne chez qui so
réunissent tant de qualités brillantes.
» Néanmoins ,comme en même temps une
partie de la presse française donnait à enten-
dre que la nomination devrait se faire avec
un caractère transitoire, le gouvernement de
Sa Majesté demanda qu'en tout cas M. Ley-
gues fût nommé à titre définitif.
» Le ministre des affaires étrangères do
France, trouvant, très juste V^bàèrv-lion du
gouvernement de & Majesté', oliercha, d'ac-
cord ^vê-3 Bï. Leygues, à trouver un moyen
d'arranger les choses ; mais M. Leygues
n'ayant pas voulu se soumettre à la réélec-
tion, ce qui était l'unique formule possible
suivant les règles parlementaires française^,
pour que si nomination ne fût pas latte a
titre de mission temporaire pour quelques
mois, le cabinet do Paris abandonna son pro-
jet et 13 se propose d'indiquer uno autre per-
sonnalité : mais il n'a pas pris encore de dé-
cision sur le choix de celle-ci. »
Le Mauvais Temps
La Haye, 12 janvier.
Une formidable inondation s'est produite
sur la côte méridionale de Poflo-Siraaloti, ou
40 habitants ont péri dams l'île Tapa, ou ow
personnes ont disparu.
Perpignan, 12 janvier.
Au cours de la tempête de vent qui sévit sur
une partie du département, des personnes ont
été jetées à terre et des véhicules renversés
par la bourrasque.
BOURSE DE
Du U janvier (dépCclio télégraphique)
AU COMPTANT
FONDS D'ÉTAT
o/
Consolidé h
— k
— 3
_ 3
3
P.).
Les familles MORAS, BERNET et SALVAN
prient leurs amis et conaissances de leur fai-
re l'honneur d'assister à la messe d'anniver-
saire qui sera célébrée le mardi 15 janvier, à
11 heures, à la métropole Saint-Etienne, pour
le repos de l'âme de
Monsieur Pml MORAS
On se réunira à l'église.
Lo présent avis tiendra lieu de lettre de fai-
re part.
W^^\mBKÊkWÊL\WÊÊKk^ ail sass?^
. £ ....... _i -. . :..•.<
3 % amortissable
Dette tunisienne
misse i % is67 et 1809
— 4 % 1880
_ 4 or 18S9
_ 4 % or isoo
_ 4 «.' or 1893
4 % or 1894 ••••••
% i" et 2" séries.
% 1901
% or 1S91
% or 1890
„ J % Or 1894.—...
Letres de gage 3 i-
Bons ruess ..
1580 ..
1230 ..
1575 ..
712 709 ..
GG5 ., 665 ..
090 .. fiiX) ,*
1110 .. 1095 ..
1IÎG0 ., ItlfiJ ..
. ,
1707 ..
1.108
1760
o io ,. S't7 ,.
*875 .. 870 ..
uoo . . 686 ..
029 .. 620 ..
075 .. 679 ..
737 .. 738 ..
188 ..
287 .. 28.9
446 .. 446 ..
.451 ..
1800 ..
760 .. '753 .'.
840 ..
281 ..
339 ..
278 ..
227 .. 228 ..
165 ..
188 ..
165 ..
189 ..
128 50
268 00
12S
208 50
129 .. 129 ..
OBLIGATIONS
Ville de Paris 1865
— 1809
— 1871
— 1875
— 1870
— 1802
— 1891-1895
— 189S
— 1S99
Foncières 1879..
1SS3..
1885..
1895. .
— .o\'ô
Cor^a.vroMes 1879
— 1680
— 1891
— 189S
— 1899
Midi 3 % anciennes
Orléans 3 % anciennes
Lyon 3 % fusion anciennes
Nord 3 % anciennes
Ouest 3 % anciennes
Est 3 % anciennes
Est-Algérien
Ouest-Algérien
Bôr.e-Guclma
Saragosso
Nord-Espagne
Portugais
Autrichiens 3 % 1" hypothèque...
Lombardes anciennes
Suez
Panama lots 1889
Panama, lots libérés
Lots Congo
Ottomanes 4 % consolidées
Douanes ottomanes
Priorités ottomanes
A TERME
CHAI
Hambourg
Londres
Londres (chèques)
Madrid (papier court)
Madrid (papier long)
Buenos-Ayres (or)
GE
.. 100 3[4
.. 177 ll2
.. 102 U2
121 23T32
25 18 ii2
25 21 .î.
45S li2
457 lt2
127 27 .1.
3 %
Italien
Espagne Extérieure '.
Portugais 3 %. 1" série.
Consolidé anglais
Turc unifié 4 %
Métropolitain ,
Banque do Franco "
Cléuit LyonnaU
Banque Ottomane
Nord-Espagne
Saragosso
Suez
Rio-Tinto
Scsnowico
De Beers ,
Goldflelfla
K.-a R;ind i..!!!!
Rand Mines
May et C"
Charterod
Cape Copper
Biiansk
Robinson Go!d
Tharsls
51! fi
533 ..
459 *. 458 ..
402 •* 40:1 50
r>it 50
372 ..
1172 50
4'- ) 8
428 ..
lu
413 ..
505
503
is i 429 '. '.
Ad 470 '..
4tiS •
469 50
499
501) ..
479
480 ..
59; 505 ..
4f-0 ..
899 ..
457 455 ..
408 '..
441 ; 440 50
445
441
454 .. 452 30
429 .. 427 ..
4o8 ..
432 .. 432 50
43U .. 428 50
439 ..
398
438 75
397 50
885 .. 380 ..
37:ï .. 375 ..
447 50 450 ..
831 75 832 ..
G07 .. 609 ..
118 50 117 ..
*84 !! *85
490 .. 486 ..
502 .. 49S ..
499
COURS COURS
ntÉcÉit. DU JOL'IÏ
y 0 / Ù 95 47
M\\ ' 1
1U 1 ttU lui .1)
i O
i\J lit)
70 (r,
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95 20
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/.(Y-;j; r-f'i
'iCrlll tj\J 4080 50
12158 1282
CSG 685
2i>7
287 \\
445 444 '
4520 4525
2288 2290 !!
1210 .. 1243 ..
641 50 655 ..
120 .. 123 ..
123 50 150 ..
181 50 1S6 ..
72 50 72 50
46 .. 48 75
20S 30 208 50
316 .. 315 ..
2l7 30 217 ..
222 50 223 50
BOURSE DE TOULOUSR
Fonds d'Etal français. — 3 % porteur
Amortissable 93 70: Obligation Tiuii' i, ;,„„ 3 d»
Tonkill S ! '!.', 79 15. ' 3 X
Fonds d'Etat étranger:;. - Hongrois /, c/ ^
Russes 1891 64; 18S9 73 45; Russe consolidé
0,1 Ok
7.) 4!>; liosse consolidé ,il "» M.
série 77: Extérieure estamjiillée c - "^jga
cho 99 00.
T * J Mut?.
Valeurs dlvç;^ (.ixflons). — Mines de Ca
lRlf>; r,«t 875; Paris ï/von-Meiliterramio 1309?B
."7Ù7; Midi 1110; Orléafia 1300; Ouest 84,"
446; Nord Espagne 987.
Obligations diverses. — Moulin du B.vaeu ,
310; l.'lïpaigno 475; Ville de Paris 186.1 530; unAjl
189'J T l> 374; 1898 4Î8 ; 189! '.OC; Foncièi 'C.s 1*79 î' 40»j
1885 469; Est ancienne 488: Midi nouvelle «5 v ac l
ancienne 454; Orléans nouv.Ue p,i 7.1; P.-r, '
terra née ancienne 449 50; Obligations Bons P««ÏW
il lots, rst;ininl!lées 385; Sarnuo^se, première hî?*
thèquo 397 Lombarde. 3 % X 335. -eu-
Change.
Espagne, les 100 pesetas 91 90.
Foires et
MARCHE DE PARIS
Du 11 ,lan\>. %
Farines. — Courant, 29 40; prochain, -9 33; janvil.
février, 19 55; 4 de mars, 29 80; 4 do mai -j,, 1 *
tendance soulemie ; circulation, 3,900 ; consomn?''
tion, 52. " na '
Blés. — Courant, 23 15; prochain, 23 ir,; jai)v,
février, 23 25; 4 de mars 23 40; 4 de mai, « 3u- V„ N
dance soutenue.
Seigles. — Courant, 17 50; prochain, n 7i;
Intérieure
BOURSE DE MADRID
81 57 | Extérieure,
APRES BOURSE
; 95 47 1 East Rand.
Beers 655 ,.lRan iiines.
COURS DES PRIMES
dont 25
3 % dont 50... ...
3 % d^ut 10
1
Extér. dont 50...
Banq. ottoin. d.5
Rio dont 10
95 65
95 93
2314
dont 25
dont 2 fr. 50.
dont 5
130 ..
186 ..
95 80
94 75
687 .
2339 50
février, 17 75; 4 de mars, 17 75; 4 de mai, 17 75. t e ^
danco calme. ' *
Suifs. — Paris, 80; province, 80.
Avoines. — Courant, 20 25; prochain, 20 35; janvio»
février, 20 45; 4 do mars, 20 50; 4 dé mai, 20 30-
dance faible. ' ea ',
Colza. — Disponible en cuves à nu. S5 50; couru»»
83 25; prochain. 74 73; mars-avril, 68 59; 4 ri» S
02 25; tendance faible. ""W
Lin. — Disponible en cuves -k lui, 4S 50; courir,- 1
47 75; prochain, 47 70; mars-avril, 47 75; 4 Û6 "M
49; tendance 6'.;,ricnue.
mil u.
Alcools. — Disponible, '.2 ; courant, 42 55- r.^,'
Clain, 42 50; mars-avril, 43; 4 de mai, 44 25; tendît
ce terme ; stock, 19.250 ; circulation, 225.
Sucres. — Disponible. 26 625; couvant, 26 625- n rnk
chain, 26 875; 1 de mars, 27 125; 4 de mai, 27; tondîif
ce terme ; roux cuites, 24 ; autres jets, 24 . i-aral
nés, 58.
HAUTE-GARONNE
Toulouse, n mimer.
Denrées. — Bladettes et blés Uns supérieurs in
80 kilos, 18 50 il 18 75; bladettes et blés lioiiiM.'ouJp;?
18 25 à 18 50; bladettes et blés ordinaires de is i
18 25 ; blés mitadins fins, de 17 à 17 5g
seigle,-
les 75 liilos, de 13 à 13 50 ; orge, les 60 Kilos, de
à 10 25 ; avoine, de 10 25 à 10 .30 les 50 Kilos ; niaîj
blanc, les 75 kilos, de 13 50 à 14 ; haricots, iw
litre, de 28 à 30 ; fèves, les 65 kilos, 12.
Farines et issues. — rrerslêres, les 122 kilos, « .
secondes, 30 ; farine déclassée, dite R. G., les 1*
kilos, de 17 50 à 18 ; sons gros, les 100 kilos, de il
à 13 ; ^ï, s fins, 13 50 les 100 liilos.
Graines fourragères.— Luzerne (sainfoin du pays);
de 90 à 100 ; esparcette, l'hectolitre, de 8 à S 50. |
Foin, 4 75 à 5 25 ; sainfoin, première coupe (noa» ;
veau), 5 25 à 5 75 ; deuxième et troisième coupesf'
5 »» à 5 50 ; paille-blé, 2 75 à 3 25, le tout les 50 Kilos.-
Bois à briller. — Bois, le stère, première qualité,
do 16 à 17 ; les 50 kilos, de 1 50 à 1 55.
K3^.-» F!h x> £>Se wéjlerdês imitations et deaden* I
R'îiÊ! J„ KHf PB S Wrtcn inrerieun. Exigez 1» eixm.
&iU«9 08 SMÏIÇfcttttr» BOTOT. En Venta PortooU
Rhumes, Points de Côté, Maux de Gorge
Grand papa a des rhumatismes; il va j
se coucheremportantun paquet de Ouate
Ttiermogèno qu'il appliquera sur ses
douleurs; demain il se réveillera sinon
guéri, tout au moins fort soulagé.
I.eTher morçène (commeson nom l'in-
dique) engendre à la surface du corps
cette chaleur douce, bienfaisante et con-
tinue, si utile dans les maladies de poi-
trine et toutes les affections rhumatis-
males. Il est aujourd'hui le remède po-
pulaire par excellence. Dans les plus
petits hameaux aussi bien que clans les
grandes villes, la mère de famille son-
des siens a toujours en réserve une boîte
Qu'un enfant tousse, que le mari ait des
douleurs rhumatismales, qu'elle même souffre do névralgies
ou de points de côté, on applique un Thermogèneet on ne
pense plus au mal.
Mais si l'on veut qu'il donne toujours satisfaction il est in-
dispensable de l'appliquer convenablement; nous insistons
donc auprès des personnes qui font usage du Thermogène
pour qu'elles lisent attentivement la Notice qui se trouve dans
la Boîte.
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sion. Roues caoutchouc l'îhu»
sable Salât, marque déposée,
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de Thermogèno.
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à représentants voyageurs con-
naissant parfaitement l'article
Lecoq, 10, place de la Bourse,
Paris.
EXIGES î& IFEMïTJIlMf
Madame Denoght
La plus ancienne des marchandes de journaux
de Paris
Mme Denoght est aujourd'hui âgée de 84 ans. Elle
souffrait de l'estomac depuis l'âge de 45 ans, âge souvent
critique et parfois dangereux pour les femmes. Mme
Denoght ne mangeait ni ne digérait plus bien. Après ses
repas, elle avait des renvois, des gonflements, des maux
de tête, des palpitations. Elle ressentait souvent une
gêne ou bien une douleur au creux de l'estomac. Elle
était vite essoufflée et fatiguée au moindre effort. Elle
avait souvent des cauchemars et des insomnies ; elle
était devenue triste et neurasthénique . Aucun traite-
ment n'avait de prise sur elle. Elle s'en plaignait amère-
ment à un voisin, qui lui signala de nombreuses guérî-
Bons de cas semblables obtenues par les Poudres de
Cock. Elle en prit pendant trois semaines et aujourd'hui
elle répond à tous ceux qui s'intéressent à sa santé :
Oh ! je suis guérie, je suis toute rajeunie, les Poudres de
Cock m'ont sauvée. »
Vous tous donc oui souffrez de l'estomac, prenez
donc aussi les Poudres de Cock. Si les Poudres de
Cock guérissent si bien les estomacs déjà plus ou moins
abîmés par l'âge, à plus forte raison guériront-elles
des estomacs plus jeunes. Les Poudres de Cock peuvent
toujours être prises sans le moindre inconvénient par
toute personne âgée d'au moins dix .ans. La plus impor-
tante des nrécautions à prendre est de ne pas se laisser
mettre, par le Pharmacien, à la place des Poudres de
Cock, des imitations ou des produits quelconques, mais
de toujours bien exiger les boîtes de Poudres de Cock,
qui portent la marque de garantie : « L'Homme
au coup de marteau. »
Etude de M» CASTELNAU,
avoué à Toulouse, 1, rue du
May.
Aux enchères
Le 31 ]Gnvier 1907,ù1 heure
Au tribunal civil de Toulouse
Une maison à Montauban,
rue saint-Jean-Villenouvelle, 24
Mise à prix. . . 1.501 fr.
Pour extrait :
G. CASTELNAU, signé
Depuis plus de auatre-vfagfs SSBthM
f&BHR fa D r GUïLMB est ems)Io^
*veo succès contre les maladies du'
Foie, de l'Estomac, du Gcenr. Goïtte,
Rhcmatisnies, Fièvres Peluàéennoa et m
Pemscieusss, la Djsentorie, ia Grippe?
ou Influocza, les maladies de la Pëan
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battre les rhumes, la grippe, l'influente et Cu général les
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108 Feuilleton du 12 janvier 1907
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Pierre SALES
I
LES HÉRITIERS
*
Et, « pour ne pas s'embêter », durant
tes quelques années qui les séparaient
tous les quatre du mariage, ils voulaient
n'en faire qu'à leur tête : il y avait de la
bonne galette dans les deux maisons ;
c'était rendre service aux parents que de
les aider à la dépenser convenablement.
Et, plus tard, quand le mariage aurait
apporté quelque changement à leur vie,
pas trop ! on se tiendrait bien encore,
tous les quatre « en bons copains », pour
que l'ingérence de familles étrangères
une les « embêtât pas davantage ».
Mais, quand Fernand parlait mariage,
sas yeux prenaient un éclat encore plus
aigu, tandis qu'ils se fixaient sur Ray-
monde ; et, quoiqu'il ne lui eût jamais
déclaré son intention, la belle fille savait
bien qu'il ne voyait pas, dans l'avenir,
d'autres beaux-parents que ses parents h
elle — ambition qui ne serait sans doute
pas du goût de Guillaume Lureau ; mais
Antonia était faible, surtout à Paris, ou
elle surveillait beaucoup moins sa fille
qu'à la campagne ; et Fernand comptait
Èien les mettre un jour devant un fait ac-
compli, devant une volonté qui se rirait
de tous leurs obstacles. Et, comme dans
une telle entreprise on ne saurait avoir
trop d'alliés, il manifestait un attache-
ment de plus en plus grand à Luce et à
Mathilde, — que toute la jeunesse de la
famille fût pour lui. Et elles, d'âme toute
naïve, se figuraient être le plus tendre-
ment du monde aimées par lui. N'était-ce
pas naturel, du reste, puisque Luce était
sa sœur et qu'il avait toujours vu Mathil-
de auprès de Luce, dans sa maison ? .
L'amitié, très unie entre les trois jeu-
nes filles, était plus resserrée encore en-
tre Luce et Mathilde, qui avaient à peu
près le même âge et avaient été élevées
ensemble sous la direction d'une même
institutrice. Lorsque la belle Antonia, en
effet, était devenue la. femme de Guillau-
me Lureau, après n'être entrée chez lui
que pour élever sa fille, il avait bien
fallu chercher une institutrice pour Ma-
thilde ; et, comme c'était le moment où
Mathieu Bernou allait envoyer Luce au
couvent, Guillaume Lureau avait offert
que cette institutrice fit l'éducation des
deux enfants. Simone Bernou avait vai-
nement tenté de s'y opposer, disant que
l'émulation d'un couvent était préféra-
ble, qu'il était excellent aussi qu'une en-
fant eût des petites camarades, et, en
réalité parce qu'elle commençait à souf-
frir atrocement de la mainmise d'Anto-
nia surtout ce qui lui appartenait, même
ses enfants. Mais la. chose convenait à
Guillaume Lureau et à Antonia, qui au-
rait donné, ainsi, une excellente petite
camarade à Mathilde ; et Mathieu Ber-
nou avait imposé sa volonté à sa femme,
qui avait fini par s'y résigner. — Elle ne
le regrettait pas, aujourd'hui, cette ami-
tié étant charmante et la petite Mathilde
mériant la plus infinie tandressa
De telle sorte que, dans l'amitié de ces
quatre jeunes gens, et dans l'intimité des
deux familles, Mathilde et Luce for-
maient un petit coin à part, où Mathilde
était la protégée, moralement et physi-
quement, car elle était demeurée une pe-
tite chose, toute mignonne, un délicieux
saxe, tandis que Lucienne était une fort
belle fille ,aux traits accentués ; et Ma-
thilde, avec ses façons d'oiselet, se réfu-
giait sans cesse sous son aile. Elle lui
confiait tout, ne prenait jamais conseil
que d'elle, ne pensait jamais sans que
Luce fût de moitié dans son esprit ; et,
quand elles étaient seules, il lui arrivait,
en se serrant contre sa poitrine, de l'ap-
peler « sa petite maman ». Et Luce, de-
puis qu'elle était assez grande pour com-
prendre la vie, sentait bien que c'était
en (*> petit cœur qu'elle trouverait tou-
jours aussi son appui ; et eJle partageait
presque également sa puissance d'affec-
tion entre sa petite amie et sa mère.
Tels étaient les héritiers de ces êtres si
divers, au moment où leurs parents sem-
blaient bien arriver au port, après une
vingtaine d'années d'une série ininter-
rompue de succès, presque de triomphes.
Et, pour eux aussi, la vie semblait s'ou-
vrir toute belle, toute radieuse : ils
avaient tous, à des degrés divers, la ri-
chesse, la beauté avec la grâce, la santé,
qui est encore une des plus belles formes
de la réussite sur cette terre.
Et ils ne soupçonnaient, pas, à cette mi-
nute, dans cette matinée, où pourtant
tout un nouveau drame allait éclater en-
tre eux, que rien pût enrayer la marche
triomphale et. ascendante de leur petit
« bloc », dont Fernand prétendait renfer-
mer toute la philosophie et toutes les as-
pirations dans les banales paroles qui le
peignaient bien en entier : « qu'on n'é-
tait pas sur cette terre pour s'embêter »,
Et l'auto était repartie à son allure f