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Position et production de l'artiste dans un contexte périurbain - Blog

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POSITION ET PRODUCTION DE L’ARTISTE DANS UN CONTEXTE PERIURBAIN<br />

Il, elle, ce sont les personnages <strong>de</strong> la fiction. Les livres en regorgent, les romans <strong>et</strong> les contes, les<br />

légen<strong>de</strong>s <strong>et</strong> les mythes les m<strong>et</strong>tent en scène, les poursuivent. Personnages nés <strong>de</strong> l’imaginaire, formes<br />

<strong>de</strong> projection, malléables, ils nous accompagnent comme lecteurs, comme auteurs. Ils font partie <strong>de</strong><br />

nos rêveries, <strong>de</strong> nos fantasmes.<br />

Sierre, elle<br />

Sierre, elle se découvre lorsque l’on déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> se laisser surprendre <strong>et</strong> <strong>de</strong> se pencher sur l’étrang<strong>et</strong>é <strong>de</strong><br />

ses rues, <strong>de</strong> sa circulation, <strong>de</strong> son organisation. Elle abrite <strong>de</strong>s personnalités spécifiques dont le mo<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> vie se construit sur plusieurs lieux, <strong>dans</strong> plusieurs maisons qui varient selon les saisons <strong>et</strong> les<br />

occupations. Elle engendre <strong>un</strong> rapport à la terre, à la possession, <strong>et</strong> à l’i<strong>de</strong>ntité tout à fait particulier.<br />

8.3.4. Nous<br />

Nous étions quelques-<strong>un</strong>s<br />

Nous étions quelques-<strong>un</strong>s à nous déplacer <strong>de</strong> conserve. Un je<strong>un</strong>e homme, qui n’avait pas l’air très<br />

intelligent, parla quelques instants avec <strong>un</strong> monsieur qui se trouvait à côté <strong>de</strong> lui, puis alla s’asseoir.<br />

Deux heures plus tard, je le rencontrai <strong>de</strong> nouveau ; il était en compagnie d’<strong>un</strong> camara<strong>de</strong> <strong>et</strong> parlait<br />

chiffons.<br />

Nous esquissons<br />

Nous : <strong>un</strong>e équipe s’est formée, nous nous sommes rencontrés. Notre but est <strong>de</strong> chercher ensemble<br />

quelque chose, d’échanger <strong>de</strong>s idées, <strong>de</strong>s images, <strong>de</strong>s textes. Nous ne savons au départ que regar<strong>de</strong>r,<br />

ni même comment regar<strong>de</strong>r <strong>un</strong> obj<strong>et</strong> qui nous échappe, car impossible à circonscrire, la périphérie,<br />

l’i<strong>de</strong>ntité.<br />

A travers <strong>de</strong>s malentendus, <strong>de</strong>s tentatives, <strong>de</strong>s tâtonnements, nous nous frayons <strong>un</strong> chemin, nous<br />

esquissons <strong>de</strong>s questions, <strong>de</strong>s envies, nous relevons les impasses.<br />

Nous, c’est difficile. Nous sommes <strong>de</strong>s individus ré<strong>un</strong>is par <strong>un</strong>e part <strong>de</strong> hasard, nous, c’est toujours je +<br />

je + je. Nous restons incertains <strong>et</strong> fragiles <strong>dans</strong> le groupe. Le collectif constitue parfois <strong>un</strong>e force qui<br />

perm<strong>et</strong> d’aller plus loin, <strong>de</strong> dépasser l’individu <strong>et</strong> l’individualisme, parfois <strong>un</strong>e tare <strong>et</strong> <strong>un</strong> danger lorsque<br />

le nous <strong>de</strong>vient dogme, nation, race.<br />

Nous cherchons, nous nous égarons, nous proposons.<br />

Nous, Valaisans<br />

L’i<strong>de</strong>ntité valaisanne se présente souvent comme <strong>un</strong> “ nous ”. On reconnaît le Valaisan qui se déplace<br />

souvent en groupe, qui forme <strong>un</strong> collectif. Je me souviens qu’à l’Université, les Valaisans, comme les<br />

Tessinois, se connaissaient tous. Ils formaient <strong>un</strong>e comm<strong>un</strong>auté.<br />

A lire Nanchen, le groupe se réduit, il existe, fort vecteur d’i<strong>de</strong>ntité, mais il se trouve <strong>dans</strong> le quartier :<br />

“ Muraz, Villa, Borzuat, Glarey, Zerv<strong>et</strong>taz <strong>et</strong> les autres quartiers ont <strong>de</strong>s racines profon<strong>de</strong>s, <strong>un</strong>e longue<br />

histoire <strong>et</strong> <strong>un</strong> caractère bien défini. Ces noms expriment <strong>de</strong>s zones homogènes aux limites distinctes,<br />

<strong>un</strong>e image forte <strong>et</strong> <strong>un</strong>e i<strong>de</strong>ntité, le “ nous par rapport à eux ”.<br />

Avant d’être sierrois, on appartient à <strong>un</strong>e <strong>de</strong> ces comm<strong>un</strong>autés villageoises. Il ne vient pas à l’idée d’<strong>un</strong><br />

habitant <strong>de</strong> Villa d’aller habiter Glarey, <strong>et</strong> encore moins le centre. ”<br />

8.3.5. Vous<br />

Les copains<br />

Les copains étaient assis autour d’<strong>un</strong>e table <strong>de</strong> café lorsque Albert les rejoignit. Il y avait là René,<br />

Robert, Adolphe, Georges, Théodore.<br />

- Alors ça va ? <strong>de</strong>manda cordialement Robert.<br />

- Ça va, dit Albert.<br />

Proj<strong>et</strong> DORE – ECAV, 2001 44

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