Composites ferroélectriques/diélectriques commandables pour ...
Composites ferroélectriques/diélectriques commandables pour ...
Composites ferroélectriques/diélectriques commandables pour ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Chapitre 1 : Etat de l’art des céramiques <strong>ferroélectriques</strong> et de leurs composites <strong>pour</strong><br />
applications microondes<br />
1.2 Rappels sur les propriétés<br />
<strong>diélectriques</strong><br />
1.2.1 Polarisation spontanée. Susceptibilité<br />
A l’échelle macroscopique, c’est à dire dans le cadre de la théorie de Maxwell [6], il<br />
est possible d’interpréter les propriétés des <strong>diélectriques</strong> par la présence en volume<br />
d’une polarisation, parfois permanente (cas des électrets et des <strong>ferroélectriques</strong>),<br />
mais le plus souvent induite par le champ électrique. Dans un matériau diélectrique<br />
linéaire, la relation entre ces deux grandeurs est décrite par la relation suivante :<br />
r r<br />
= εεεε 0χχχχ<br />
E<br />
(1)<br />
P e<br />
où χe est appelée la susceptibilité électrique, gandeur sans dimension. Dans le cas<br />
de matériaux non isotropes, χe est un tenseur. La forme tensorielle permet de rendre<br />
compte de l’anisotropie de la matière, liée soit à la structure cristalline, soit à un<br />
paramètre extérieur (ex : polarisation de l’échantillon).<br />
La permittivité ε d’un milieu linéaire et isotrope est définie en fonction du champ<br />
macroscopique par :<br />
r r<br />
D = εεεε E avec ε = ε0(1+χe) (2)<br />
Dans le vide, on a ε=ε0. D’où le nom de permittivité relative, ou constante<br />
diélectrique, qui est donnée à εr=ε/ε0, soit εr = 1+χe.<br />
Lorsque le diélectrique est soumis à un champ électrique variable, la polarisation<br />
peut ne pas arriver à suivre instantanément le champ électrique. Cela se traduit par<br />
une constante diélectrique dépendante de la fréquence (c’est le phénomène de<br />
dispersion) et par une absorption et une dissipation de l’énergie dans le milieu<br />
(phénomène à associer aux pertes <strong>diélectriques</strong>). Les formules (1) et (2) restent<br />
valables mais la susceptibilité et par conséquent la permittivité deviennent des<br />
grandeurs complexes tensorielles dépendantes notamment de la température et de<br />
la fréquence. On écrit alors :<br />
* ' "<br />
= χχχχ − χχχχ et<br />
χχχχ i<br />
εεεε i<br />
* ' "<br />
= εεεε − εεεε<br />
(3)<br />
La partie réelle (ε’, χ’) de ces grandeurs est à associer au phénomène de dispersion<br />
tandis que la partie imaginaire (ε’’, χ’’) est à associer à la dissipation d’énergie.<br />
9