Composites ferroélectriques/diélectriques commandables pour ...
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Introduction générale<br />
Introduction générale<br />
Le but de ces travaux de thèse est d’explorer de nouveaux matériaux<br />
<strong>ferroélectriques</strong> <strong>pour</strong> une intégration dans des dispositifs accordables en<br />
hyperfréquences tels les déphaseurs variables, les filtres agiles en fréquence, les<br />
capacités variables, les oscillateurs accordables. Les applications potentielles sont<br />
autant militaires que civiles avec en particulier les télécommunications. Dans tous<br />
ces cas, les matériaux recherchés doivent être capables de modifier leur permittivité<br />
par application d’un champ électrique statique. Cette propriété est appelée agilité.<br />
Pour pouvoir être intégrés dans ces dispositifs, les matériaux doivent respecter le<br />
cahier des charges suivant :<br />
• Posséder une agilité suffisante. La variation de la constante diélectrique lorsqu’un<br />
champ électrique est appliqué devra être au moins de 10%.<br />
• La valeur de la constante diélectrique devra être faible voire moyenne, soit des<br />
valeurs comprises entre 30 et 1000.<br />
• Il est nécessaire d’avoir des pertes <strong>diélectriques</strong> les plus faibles possibles <strong>pour</strong><br />
autoriser l’intégration du matériau dans le circuit. La tangente de pertes (tg δ) devra<br />
être inférieure à 0,01. Plus la valeur de la tangente de pertes sera petite, plus les<br />
pertes d’insertion du dispositif seront faibles. Pour de nombreux matériaux<br />
<strong>ferroélectriques</strong>, une faible valeur de la constante diélectrique entraîne une valeur<br />
plus faible des pertes <strong>diélectriques</strong>.<br />
• Le matériau devra présenter des valeurs de permittivité et de tangente de pertes<br />
indépendantes de la fréquence et de la température. Un tel comportement en<br />
température requiert la maîtrise des transitions de phase qui <strong>pour</strong>raient avoir lieu<br />
dans le matériau aux températures d’utilisation.<br />
• Le coût et l’encombrement seront réduits.<br />
Les matériaux possédants la dépendance de la permittivité en fonction d’un champ<br />
électrique sont des oxydes <strong>ferroélectriques</strong>, par exemple, de type BaTiO3. Depuis les<br />
années 40, dates auxquelles les propriétés des matériaux <strong>ferroélectriques</strong> ont été<br />
découvertes, les chercheurs n’ont eu de cesse de les explorer. En 1960, Georg<br />
Rupprecht [1] se demandait déjà <strong>pour</strong>quoi les matériaux <strong>ferroélectriques</strong> n’avaient<br />
pas jusqu’alors trouvé leur application dans les dispositifs micro-ondes. La réponse<br />
est simple. La plupart d’entre eux possèdent des pertes <strong>diélectriques</strong> trop élevées. Il<br />
se posait de ce fait la question suivante : quelle est la raison des pertes micro-ondes<br />
observées dans les matériaux <strong>ferroélectriques</strong> et comment sont-elles reliées à leurs<br />
propriétés <strong>diélectriques</strong>?<br />
Actuellement, les matériaux <strong>diélectriques</strong> du diagramme de phases BaTiO3-SrTiO3,<br />
sous forme massive et de couches minces, <strong>pour</strong> des applications en<br />
hyperfréquences suscitent de nombreuses recherches, notamment aux USA [2] [3]<br />
[4] [5] [6] [7] [8] [9]. Ils possèdent des propriétés originales qui <strong>pour</strong>raient permettre<br />
leur utilisation dans les filtres tractables ou les déphaseurs variables.<br />
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