La ventilation des immeubles de bureaux - Energie Wallonie

La norme NBN EN 13779 considère que, si aucune indication n'est donnée, il faut supposer
qu'il est interdit de fumer. Cette hypothèse est peut-être conforme aux us et coutumes dans
certains pays européens, mais ne l’est pas pour la Belgique. Dans notre pays en effet, les
espaces non fumeurs sont toujours clairement signalés. Par conséquent, afin de maintenir une
qualité d’air acceptable, il semble plus judicieux de considérer que, à défaut d'indication
d'interdiction explicite, il est autorisé de fumer.
A défaut de prévoir une interdiction de fumer explicite, le concepteur d’un bâtiment
doit considérer qu’il est autorisé de fumer et doit prévoir les débits d’air en
conséquence ( article 5.2).
Cette méthode indirecte appelle plusieurs remarques :
1. Il s'agit d'air extérieur, indépendamment de sa catégorie. L'air est supposé avoir été filtré
correctement (voir Table 12).
2. Ces valeurs ont été calculées sur base de l'hypothèse d'un taux d'émission de CO2 de 18 l/h,
ce qui correspond à une activité de bureau sédentaire (avec un métabolisme de ± 1.2 met).
Elles supposent également que l'efficacité de la ventilation est égale à 1, et que les
matériaux soient peu polluants. Au cas où ces hypothèses ne sont pas satisfaites, les débits
proposés devraient être revus à la hausse (et ce en dépit du coefficient correcteur).
3. Le taux de renouvellement d'air d'un espace peut varier en fonction du nombre de
personnes présentes dans cet espace. Tout comme la classification selon le taux de CO2, la
classification indirecte autorise la ventilation en fonction de la demande réelle. Une telle
stratégie permettra de réaliser des économies d'énergie.
4. Si l'occupation nominale n'est pas connue lors du dimensionnement du système de
ventilation, on se basera sur des valeurs par défaut (voir § 9.2).
5.2.2 Classification en fonction de la pollution liée au bâtiment et à son utilisation
Classification directe en fonction de la perception de la qualité de l'air par les occupants
Nous l'avons vu, les sources de pollution dans un bâtiment sont multiples et ne sont
certainement pas uniquement liées au métabolisme humain. Une méthode a été développée
pour prendre en considération d'autres types de polluants.
Le principe est de quantifier de manière objective la perception de la qualité de l'air par les
occupants, due au sens olfactif (situé dans la cavité nasale) et à la sensibilité chimique (située
dans les muqueuses nasales et dans les yeux). Cette méthode a nécessité la création de deux
nouvelles unités : les olfs et les décipols.
La pollution standard d'un employé de bureau moyen dont la sensation thermique est neutre
est définie comme étant égale à 1 olf. Suivant le taux de ventilation de l'espace où cet
"employé standard" se trouve, un nombre plus ou moins important de personnes sera
insatisfait de la qualité de l'air. L'intensité d'une source quelconque de pollution peut dès lors
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