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Tirages et restaurations de la Cinémathèque ... - Ciné-ressources

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La Fleuriste<br />

<strong>de</strong> Toneso<br />

Camille <strong>de</strong> Morlhon<br />

1913<br />

Réal. Camille <strong>de</strong> Morlhon. Dates <strong>de</strong> tournage : 27-<br />

31 janvier 1913 (sources : C.R.H.). Date <strong>de</strong> sortie :<br />

octobre 1913. Se. original <strong>de</strong> Camille <strong>de</strong> Morlhon.<br />

Prod. : Films Val<strong>et</strong>te. Editeur : Pathé Frères.<br />

Métrage: 1 450 m (Sources: C.R.H.), 1 045 m.<br />

(Sources : courrier cinématographique). Int. : Jean<br />

Dax, Léontine Massart. NB. : dans <strong>la</strong> presse d'époque,<br />

le film porte en sous-titre : Scène dramatique en<br />

trois parties. (Source : CF : Fonds <strong>de</strong> <strong>la</strong> Commission<br />

<strong>de</strong> Recherches Historiques (C.R.H.) : dossiers Camille<br />

<strong>de</strong> Morlhon [papiers personnels/interviews par Musidora<br />

en 1949].)<br />

Restauration en cours: A partir du négatif f<strong>la</strong>m<br />

d'origine, établissement d'un matériel <strong>de</strong> conservation<br />

saf<strong>et</strong>y (interpositif) <strong>et</strong> d'un positif mu<strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

présentation. Mise dans l'ordre du positif <strong>de</strong> présentation.<br />

Réalisation, puis intégration <strong>de</strong>s intertitres dans<br />

c<strong>et</strong>te copie. Conformation <strong>de</strong> l'interpositif.<br />

64<br />

Jean Dax, Paul Guidé, (?)<br />

Le comte <strong>de</strong> Beaupertin, en mourant, charge son notaire <strong>de</strong> r<strong>et</strong>rouver sa fille illégitime, à <strong>la</strong>quelle il<br />

lègue sa fortune. Georges <strong>de</strong> Passamont, neveu du comte, intercepte <strong>la</strong> correspondance du notaire <strong>et</strong><br />

découvre <strong>la</strong> jeune fille, Malvina, vit en Italie à Toneso : désireux <strong>de</strong> l'épouser, afin <strong>de</strong> s'emparer <strong>de</strong> sa<br />

fortune, il <strong>la</strong> persua<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> trahison <strong>de</strong> son fiancé, le contrebandier Stello <strong>et</strong> <strong>la</strong> convainct <strong>de</strong> le suivre à<br />

Nice. A sa sortie <strong>de</strong> prison, Stello se <strong>la</strong>nce à <strong>la</strong> poursuite du ravisseur <strong>de</strong> sa fiancée. Il arrive à temps pour<br />

sauver Malvina, qui se refusait à épouser Passamont.<br />

Camille <strong>de</strong> <strong>la</strong> Val<strong>et</strong>te <strong>de</strong> Morlhon (1869-1952). Auteur dramatique, scénariste, réalisateur. En mai 1912,<br />

fon<strong>de</strong> sa propre maison <strong>de</strong> production, les Films Val<strong>et</strong>ta, pour qui il réalise tous ses films jusqu'en 1920. En<br />

1924-1928, se contente d'écrire <strong>de</strong>s adaptations, pour d'autres réalisateurs, surtout E.B. Donatien. Dernier<br />

film en 1930. Au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 1908-1912, il écrit environ 105 scénarios, qu'il réalise presque tous lui-<br />

même. Parmi ceux-ci (qui mesurent en moyenne 200 mètres) : Pour l'uniforme, Le Refl<strong>et</strong> vivant, Benvenuto<br />

Cellini, Olivier Cromwell, Mater Dolorosa, La Gueuse, La Belle niçoise, Le Bouqu<strong>et</strong> <strong>de</strong> viol<strong>et</strong>tes, Les Deux<br />

pigeons, P<strong>et</strong>ite rosse, Le Roman <strong>de</strong> l'écuyère, Cagliostro, La L<strong>et</strong>tre, La Reine Margot, Olivier Twist, Madame<br />

Tallien, Bouqu<strong>et</strong>, 1812, Sémiramis, La Fin <strong>de</strong> Lincoln, Pail<strong>la</strong>sse, Le Noël du chemineau, Rodogune, Anne<br />

<strong>de</strong> Boleyn, Le Collier <strong>de</strong> <strong>la</strong> reine, Madame du Barry, Polyeucte, Les mains d'Yvonne, Vengeance Kabyle,<br />

L'Ouled-Naïl, En mission, L'Otage, <strong>et</strong>c. Ensuite films <strong>de</strong> 1 400 à 1 800mètres. 1912: L'Ambitieuse,<br />

Britannicus, L'Usurier, Don Quichotte, L'Escarpol<strong>et</strong>te tragique, La Fleuriste <strong>de</strong> Toneso. 1913 : La Broyeuse<br />

<strong>de</strong> coeurs, La Calomnie, La Brute humaine, Sacrifice surhumain, Le Secr<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'orpheline, L'Infamie d un<br />

autre. 1914 : Vingt ans <strong>de</strong> haine, La Vieillesse du Père Moreux, Le Roman du Tzigane (Roumanie), La<br />

D<strong>et</strong>te <strong>de</strong> l'aventurière (id.). 1915 : La P<strong>et</strong>ite marchan<strong>de</strong> <strong>de</strong> fleurs, Sous l'uniforme, Le Faux père, Les<br />

Effluves funestes, 1916 : Cœur <strong>de</strong> Gavroche, Fille d'artiste, Le Secr<strong>et</strong> <strong>de</strong> Geneviève, Marise. 1917 ; L'Orage,<br />

Miséricor<strong>de</strong>, Expiation, Simone. 1918 ■ Il n'y a plus d'enfant, L'Ibis bleu. 1919 : Une fleur dans les ronces.<br />

1920 : Fabienne, fille du Peuple. 1930 : Roumanie, terre d'amour.<br />

N.G.<br />

P.H.<br />

Henri Nassi<strong>et</strong>, Serge Benn<strong>et</strong>eau<br />

Jojo vit avec sa grand'mère dans un rez-<strong>de</strong>-chaussée humi<strong>de</strong> <strong>et</strong> sombre que l'on croirait situé sous un<br />

pont <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine. La grand'mèrepasse ses nuits à confectionner <strong>de</strong>s couronnes mortuaires. Lui va à l'usine<br />

pour y gagner quelques centaines <strong>de</strong> francs <strong>de</strong>vant une machine qui, pour une secon<strong>de</strong> d'inatention, vous<br />

coupe un doigt. Il était enfant encore à <strong>la</strong> Libération <strong>et</strong> il gar<strong>de</strong> dans les oreilles le fracas <strong>de</strong>s<br />

bombar<strong>de</strong>ments. Qu'a-t-on fait pour lui ? Quelle éducation lui a-t-on donnée ? On lui a donné en pâture<br />

tous les faits divers d'un mon<strong>de</strong> où savoir spéculer en Bourse est le summum <strong>de</strong> <strong>la</strong> civilisation. On lui a<br />

donné <strong>de</strong>s films où le colt prime <strong>la</strong> science. Alors, quand il rencontre un homme sympathique, M. Charles,<br />

le marchand <strong>de</strong> cycles, c<strong>et</strong> homme ne peut, dans son esprit, qu 'avoir été un champion ou un gangster. Et<br />

comme M. Charles n'a pas envie <strong>de</strong> parler <strong>de</strong> son passé, le gosse « cristallise » son enthousiasme sur un<br />

passé ' fantastique ».<br />

Monsieur Charles a épousé une jeune fille, à peine plus âgée que Jojo, à <strong>la</strong>quelle, non plus, <strong>la</strong> société n'a<br />

jamais donné le goût <strong>de</strong>s choses saines. Le bon M. Charles lui a donné ce qu'il pouvait : une vie tranquille,<br />

aisée dans <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> ses moyens. Mais elle lit <strong>de</strong>s romans. Lesquels ? Ceux <strong>de</strong>s séries « g<strong>la</strong>uques » <strong>et</strong><br />

morbi<strong>de</strong>s. Elle aussi «cristallise» sur le passé <strong>de</strong> M. Charles. D'ailleurs, pourquoi disparaît-il tous les<br />

jeudis? Quand Jojo <strong>et</strong> <strong>la</strong> jeune femme apprendront que c'est pour pêcher à <strong>la</strong> ligne, le brave homme<br />

perdra tout intérêt à leurs yeux, <strong>et</strong> ils partiront « vivre leur vie », c<strong>et</strong>te dérisoire « gran<strong>de</strong> vie » sur le<br />

mauvais chemin. M. Charles rattrapera Jojo sur ce chemin, au sacrifice <strong>de</strong> sa vie, mais il n'aura c<strong>et</strong>te<br />

chance que parce que Jojo est un brave gosse. (L'Ecran Français, n°329,31 octobre 1951.)<br />

Tourné en décors naturels, le film est bien fait (même <strong>de</strong> grands moments) en dépit <strong>de</strong> faibles moyens<br />

matériels. Bonne photo <strong>et</strong> excellents interprètes au jeu très nuancé.<br />

Fiche U.F.O.C.E.L. d'époque.<br />

Le document est irréfutable. Il a <strong>la</strong> valeur d'un constat, ce qui n'est pas si mal. La Gran<strong>de</strong> vie est un <strong>de</strong>s<br />

rares films français qui n'embellit pas <strong>la</strong> condition ouvrière.<br />

Mais <strong>de</strong>rrière le constat, se profile une leçon <strong>de</strong> résignation. En 1950, le mot d'ordre <strong>de</strong> l'extrême gauche<br />

« r<strong>et</strong>roussez vos manches » était encore vivace. Le film se ressent <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te passivité. Jojo sera ouvrier ou<br />

gangster <strong>et</strong> s'il refuse d'aller à l'usine, il tournera mal. Il n'a pas d'issue. C'est un <strong>de</strong>stin manichéen.<br />

Monsieur Charles joue le rôle d'une entité morale. Par <strong>la</strong> vertu <strong>de</strong> son exemple, il rem<strong>et</strong> dans le droit<br />

chemin les apprentis qui rêvent trop. Il enseigne l'acceptation. Bien qu'il soit rigoureusement athée, il fait<br />

songer au Père F<strong>la</strong>naghan <strong>de</strong>s Anges aux figures sales.<br />

C est ce côté moralisateur qui gâche La Gran<strong>de</strong> vie. Nous attendions un témoignage sans comp<strong>la</strong>isance -<br />

disons Los Hur<strong>de</strong>s ou Umberto D - <strong>et</strong> nous débouchons sur Le Carrefour <strong>de</strong>s enfants perdus.<br />

N °' e : V0lr Jussi : L'Ecran Français du 24 octobre 1951 <strong>et</strong> Positif, n° 4.<br />

Raymond Bor<strong>de</strong>, Image <strong>et</strong> Son, n° 143 Bis, fiche, été 1951.<br />

Henri Schnei<strong>de</strong>r. Dans les dix années qui précédèrent <strong>la</strong> « nouvelle vague », plusieurs tentatives <strong>de</strong> ruptures<br />

ave c le système <strong>et</strong> les co<strong>de</strong>s pour plonger dans le réel social (celles <strong>de</strong> Pagliero, Schnei<strong>de</strong>r, Aisner,<br />

womberger,...) échouèrent. Henri Schnei<strong>de</strong>r reste l'homme d'un seul film, aujourd'hui oublié, <strong>et</strong> sa biographie<br />

ne «gure nulle part.<br />

P.E.<br />

La Gran<strong>de</strong> vie<br />

Henri Schnei<strong>de</strong>r<br />

1951<br />

Ec<strong>la</strong>ir Journal présente.- La Gran<strong>de</strong> vie. Avec :<br />

Henri Nassi<strong>et</strong> (Monsieur Charles), C<strong>la</strong>ire Guibert<br />

(Fernan<strong>de</strong>), Serge Benn<strong>et</strong>eau (jojo) [(alias Serge<br />

Bento)], Jane Morl<strong>et</strong> (<strong>la</strong> grand'mère), Renée Dennsy<br />

(Madame Jules), José Casa (l'entraîneur), Luc<br />

Andrieux (le voleur), Jean-C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Der<strong>et</strong>, Gilbert<br />

Parizot, Lucien Gonzales, Raoul Dany, Bernard Soukoff<br />

(trafiquant), Jean-Pierre Vaguer (trafiquant),<br />

Jean Viol<strong>et</strong>te, Rémy C<strong>la</strong>ry (un voyou), Emile Genevois<br />

(un ouvrier), Marcel Magnat, Catherine Erard,<br />

Marcelle Féry, Laure Paill<strong>et</strong>te, Jean Maxime, Paul<br />

Bisciglia, Georges Montai, Jacques Micaelli, Colin,<br />

Coutellier, Descand, Maury, avec Catherine Dam<strong>et</strong><br />

(<strong>la</strong> belle dîneuse), <strong>et</strong> Roger Sag<strong>et</strong> (Michot). Prod. :<br />

Paris Sélection Films en col<strong>la</strong>boration avec Ec<strong>la</strong>ir-<br />

Journal. Producteur délégué : Roger Geissman. 5c.<br />

<strong>et</strong> dial. : Albert Riéra <strong>et</strong> Henri Schnei<strong>de</strong>r. Dir. <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> photographie : Jean Lehérissey. Caméraman :<br />

Robert Schnei<strong>de</strong>r. Assts : P. Traxel, R. Neumann.<br />

Ingénieur du son : Louis Hoch<strong>et</strong>. Assts. : Dacquay <strong>et</strong><br />

Rubin. Assts. à <strong>la</strong> mise en scène : André Geissmann,<br />

Philippe Cahen. Script.- Rose Robin. Déc. : Alexandre<br />

Hinchis. Régie générale : Henri Charv<strong>et</strong>n. Accessoiriste<br />

: Rouh<strong>et</strong>te. Maquilleur : Gauchat. Habilleuses :<br />

N. Jeannerey, L. Bessières. Mont. : Denise Charvein.<br />

Assts. : A. Ri<strong>de</strong>l, C. Grenier. Photographe : Jacques<br />

Lacourie. Musique nouvelle <strong>de</strong> Francis Lemarque.<br />

Arrangements.- Marc Heyral. Mélodies <strong>de</strong> Goer,<br />

Bobby Astor <strong>et</strong> Mick Micheyl, Rudi Revil, Marc<br />

Heyral-Dréjac, Eddy Marnay. Improvisations à <strong>la</strong><br />

guitare : Stéphane Goldmann <strong>et</strong> <strong>la</strong> voix <strong>de</strong> C<strong>la</strong>ire<br />

Leclerc. Editions : Les Nouvelles Editions Meripian.<br />

Enregistrement sonore: S.I.M.O. Laboratoires<br />

Ec<strong>la</strong>ir. Mise en scène : Henri Schnei<strong>de</strong>r. (Sources :<br />

générique copie, crédits acteurs ajoutés par P.E.).<br />

Ad. Durée : 100 minutes. Tournage <strong>et</strong> extérieurs<br />

réels (Aubervilliers). Sélectionné pour le Festival <strong>de</strong><br />

Karlovy-Vary, 1951. Le film fut présenté à Paris le<br />

3 mai 1951 <strong>et</strong> sorti le 26 octobre 1951 (Le Pa<strong>la</strong>ce).<br />

Prix Jean Vigo 1951. (Sources : Chirat <strong>et</strong> presse<br />

d'époque).<br />

Tirage 1986: A partir du négatif f<strong>la</strong>m d'origine,<br />

établissement d'un matériel <strong>de</strong> conservation saf<strong>et</strong>y<br />

(interpositif) <strong>et</strong> d'une copie standard <strong>de</strong> présentation.<br />

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