Vers l'égalité entre les genres au Burkina Faso - Sida
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Les droits des<br />
femmes et la loi<br />
Le <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong> a signé toutes <strong>les</strong> conventions internationa<strong>les</strong> et africaines<br />
sur <strong>les</strong> droits humains, ceci inclus la Convention on the Elimination of All<br />
Forms of Discrimination against Women (CEDAW). Par conséquent, Le <strong>Burkina</strong><br />
<strong>Faso</strong> a essayé d’ajuster sa législation à ces conventions. Mais comme<br />
il a déjà été suggéré plus tôt dans ce rapport, il existe un écart <strong>entre</strong> la<br />
législation nationale et son application. Dans ce chapitre, je vais commencer<br />
par résumer <strong>les</strong> lois nationa<strong>les</strong> en faveur des droits des<br />
femmes. Ensuite, je vais décrire comment le rapport du <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong> fait<br />
pour le comité des Nations Unies sur la non-discrimination des femmes a<br />
été reçu et <strong>les</strong> recommandations qui ont été faites par le comité.<br />
Les lois nationa<strong>les</strong> en faveur des femmes<br />
La Constitution du <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong>, qui a été adopté en 1991, est explicite<br />
sur <strong>les</strong> droits ég<strong>au</strong>x pour <strong>les</strong> hommes et <strong>les</strong> femmes. 156 Certains codes plus<br />
spécifiques ont été préparés plus tôt, en particulier la Réorganisation<br />
Agraire et Foncière (RAF) et le Code de la Personne et de la Famille sont<br />
un héritage de la politique radicale du gouvernement de Thomas<br />
Sankara (1984–1987).<br />
La constitution assure <strong>les</strong> droits civils <strong>au</strong>x femmes en déclarant que<br />
tous <strong>les</strong> <strong>Burkina</strong>bés sont nés ég<strong>au</strong>x en droits. La constitution interdit la<br />
discrimination sexuelle et insiste sur le consentement libre en ce qui<br />
concerne le mariage et sur le traitement égal des enfants indépendamment<br />
de leur sexe.<br />
Les droits civils sont <strong>au</strong>ssi assurés par le Code de la Personne et de la<br />
Famille de 1990. Comme il est dit dans le deuxième chapitre, cette loi<br />
interdit <strong>les</strong> mariages forcés et insiste sur le consentement libre des deux<br />
époux. Cela stipule que <strong>les</strong> époux ont des droits et des devoirs ég<strong>au</strong>x et que<br />
<strong>les</strong> deux sont juridiquement compétents. Ce qui veut dire que le «chef de<br />
famille» n’existe plus et que la notion d’«<strong>au</strong>torité du père» a été remplacée<br />
par celle d’«<strong>au</strong>torité des parents». Ensemble, <strong>les</strong> époux sont moralement et<br />
matériellement responsab<strong>les</strong> du ménage et ils décident ensemble où ils vont<br />
vivre après le mariage. Chacun des époux a le droit de travailler sans la<br />
permission de l’<strong>au</strong>tre et chacun a le droit de signer un contrat <strong>au</strong> nom de la<br />
156 Ce résumé de la législation nationale est fondé sur une brochure éditée par l’association des femmes juristes du <strong>Burkina</strong><br />
<strong>Faso</strong>. (AFJ/BF 2001) Cette brochure est plus à jour que le rapport du <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong> fait à la Commission du CEDAW qui a été<br />
préparé en 1997.<br />
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