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Université de Bourgogne - HAL - INRIA

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tel-00849276, version 1 - 31 Jul 2013<br />

CHAPITRE 1 :<br />

Influence <strong>de</strong> la palatabilité sur la thermogénèse postprandiale<br />

Leblanc J & L Bron<strong>de</strong>l. Role of palatability on meal-induced thermogenesis in human subjects.<br />

Am. J. Physiol., 1985, 248: E333-E336.<br />

I - Introduction<br />

En 1902 Neuman (1) puis en 1922 Gulick (2) ont observé que leur propre poids restait<br />

stable malgré une augmentation <strong>de</strong> leurs apports énergétiques. Ces observations princeps<br />

montrent que la dépense énergétique peut augmenter lorsque les apports énergétiques augmentent<br />

dans le but <strong>de</strong> maintenir le poids corporel à une valeur stable (Il ne sera pas détaillé<br />

ici les mécanismes à l’origine <strong>de</strong> l’homéostasie énergétique). Ces observations ont été confirmées<br />

chez <strong>de</strong>s prisonniers volontaires sains puisque, à la suite d’une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> suralimentation,<br />

certains sujets avaient une prise <strong>de</strong> poids correspondant au surplus d’énergie ingérée<br />

mais d’autres avaient un gain <strong>de</strong> poids inférieur à celui prévu (3, 4). En chambre calorimétrique<br />

il a également été noté que la suralimentation était capable d’augmenter la dépense<br />

énergétique (5). A cela on peut ajouter, d’une part, qu’une enquête réalisée en Gran<strong>de</strong>-<br />

Bretagne en 1967 a révélé que la classe sociale élevée avait une alimentation plus abondante<br />

que celle <strong>de</strong>s pauvres alors que l’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’obésité y était plus faible (6) et, d’autre part,<br />

qu’une étu<strong>de</strong> a mis en évi<strong>de</strong>nce que les personnes « gros mangeurs » avaient une composante<br />

<strong>de</strong> la dépense énergétique (la thermogénèse postprandiale, j’y reviendrai) supérieure à celle <strong>de</strong><br />

« petits mangeurs » (7).<br />

Chez l’animal, <strong>de</strong> très nombreuses étu<strong>de</strong>s ont conduit aux mêmes observations. Nous<br />

citerons simplement <strong>de</strong>ux exemples : <strong>de</strong> jeunes cochons ayant libre accès à une alimentation<br />

pauvre en proti<strong>de</strong>s ont eu une croissance pondérale comparable à celle <strong>de</strong> cochons contrôles<br />

dont l’alimentation équilibrée était quantitativement limitée, alors qu’ils avaient ingéré… cinq<br />

fois plus d’énergie (8) [Chez <strong>de</strong>s cochons plus âgés, l’excès d’énergie ingérée était retrouvée<br />

sous forme <strong>de</strong> graisse ] ; chez <strong>de</strong> jeunes rats l’absence <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> poids a également été notée<br />

lors d’expériences <strong>de</strong> suralimentation (9, 10) [Chez <strong>de</strong>s rats plus âgés, une prise <strong>de</strong> poids était<br />

observée après suralimentation même si celle-ci était inférieure à la prise <strong>de</strong> poids attendue<br />

(11, 12)].<br />

Il existe donc, tant chez l’Homme que chez l’animal, un mécanisme d’adaptation<br />

permettant <strong>de</strong> brûler l’énergie ingérée en excès pour éviter que celle-ci soit stockée sous<br />

8

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