Mise en page 1 - Algérie news quotidien national d'information

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Jacques Vergès
Mansour n’est plus
Jacques Vergès, un des avocats les plus redoutés du barreau de
Paris, est mort jeudi à Paris à l'âge de 88 ans de causes naturelles.
Un autre ami de l’Algérie qui s’en va.
> Page 6
FLN face
à ses députés
La situation
se corse
La réunion du Bureau
politique du FLN qui se
tiendra aujourd’hui au
siège du parti risque
d’être perturbée par le
président du groupe
parlementaire. Tahar
Khaoua, qui conteste la
légitimité de l’actuel
coordinateur,
Abderrahmane Belayat,
mène ces derniers
jours une campagne de
boycott. > Page 5
Wail Gzoly
Egypte
Le cauchemar
La situation reste sous tension en Egypte au lendemain d'une journée sanglante, après
la dispersion des manifestations pro-Morsi. Plusieurs chefs d'Etat dont Barack Obama
et François Hollande ont condamné la répression. On déplore hier plus de 50 morts.
> Pages 2 et 3
Abdelmalek
Sellal
Une sortie
politiquement
ratée !
En visite de travail et
d’inspection, jeudi,
dans la wilaya de Jijel,
Abdelmalek Sellal aura
complètement raté sa
sortie. Le Premier
ministre est passé à
côté de l’actualité
politique brûlante.
> Page 5
Apparition
publique
du président
Les avis
divergent
L’apparition du
président de la
République, Abdelaziz
Bouteflika, sur les
écrans de la télévision
nationale algérienne, a
suscité différentes
réactions de la classe
politique. > Page 4
Albert Camus
Les faits et le mythe
A la rentrée, le landerneau parisien sera en émoi. La librairie Gallimard se
prépare en effet à célébrer le centenaire de la naissance d’Albert Camus.
> Pages 11, 12 et 13
Quotidien national - Samedi 17 août 2013 - N°1590 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406

2 > A L A U N E
LE LIEN
Massinissa Boudaoud
Le cauchemar
continue
Les affrontements se poursuivent
en Egypte avec une violence inouïe
et une intensité hors du commun.
Chaque jour a son lot de tueries et
de morts. Aucune partie ne veut
céder. Et c’est l’Egypte toute
entière qui s’enlise dans
l’incertitude. Déjà en temps normal,
l’économie était en berne. Quelle
sera l’impact d’une telle tragédie
sur tous les domaines de la vie ?
Sur le plan international, en tout
cas, la condamnation est unanime,
démontrant que l’actuel régime a
vraiment franchi le Rubicon : il y
eut une véritable boucherie au sens
propre du terme à Rabea' Al-
Adawiya et à la place Nahda. les
images qui proviennent in-situ sont
terriblement horribles : l’odeur de
la mort est partout. Des corps
calcinés, des cadavres jonchent les
trottoirs, des bâtiments en
flammes, des femmes
ensanglantées, des enfants en
larmes et les face-à-face
s’inscrivent dans la durée. En un
mot : Le Caire brûle. Pour la
première fois, le Conseil de sécurité
s’est prononcé d’une seule voix
pour exprimer sa consternation et
pour rappeler «le besoin de faire
cesser les violences et de
progresser vers une réconciliation
nationale». Jamais depuis l'éviction
de Morsi par la junte militaire, le 3
juillet dernier, les Nations unies
n'étaient parvenues à s'exprimer
d'une seule voix sur cette crise
politique. C'est chose faite depuis
jeudi soir. Sur demande expresse
de la France, de l'Australie et de la
Grande-Bretagne, le vice-secrétaire
général des Nations unies, le
Suédois Jan Eliasson, a «briefé le
Conseil» à huis clos avant de
pendre un communiqué.
Cependant, d’aucuns estiment que
l'organisation onusienne ne peut
pas aller au-delà de cette
condamnation verbale, car il y a de
nombreux paramètres en jeu, à
commencer par les intérêts US et
de l’Etat hébreu. D’ailleurs la
position de la Maison-Blanche
demeure ambiguë. Tandis qu'il
donnait l'impression de réagir
fermement aux bains de sang,
Obama a glissé des messages en
filigrane qui soutiennent le pouvoir
militaire égyptien. «Nous savons
que beaucoup d'Egyptiens, des
millions d'Égyptiens, peut-être
même une majorité d'Egyptiens
appelaient à un changement de
cours», a-t-il expliqué, au sujet du
renversement du président Morsi.
Dans son message audio
enregistré, le président américain a
plus défendu la position
américaine, en déclarant que les
États-Unis ne soutiennent aucune
partie.
L’Oncle Sam refusait, jusqu’à
présent, de qualifier de coup d’État,
l’éviction du président des Frères
musulmans, pour qu’il ne soit pas
obligé de rompre ses programmes
d'aide, qui sont surtout militaires, à
l'Egypte. Il s’est lancé en revanche
dans une justification
particulièrement aventureuse du
changement de régime. Dans ces
mêmes remarques, le président
américain a rappelé que son pays
défend «un ensemble de
principes»: « la non-violence, le
respect des droits universels et un
processus de réforme politique et
économique». Curieusement, le
mot «démocratie» n'a pas été
prononcé. Il a disparu de la liste
des principes recommandés à
l'Egypte. La morale dans cette
affaire, c’est qu’il n’appartient
qu’aux Egyptiens, et uniquement à
eux, de trouver une issue à leur
crise.
A la place Rabea’ Al Adawiya
Ça sent le mort
De notre envoyé spécial au Caire :
Mahmoud Aboubakr
Au lendemain de l’assaut opéré par les
forces de police contre les partisans du
président déchu Mohamed Morsi, la
place Rabea’ Al-Adawiya, donne
l’image d’une zone de guerre : un véritable
champ de bataille. Décombres, tentes incendiées,
plaques brûlées, balles et restes des cartouches,
de l’eau qui coulait partout, mais aussi du sang.
Ça sent le mort. Rien ne sent la vie, par contre.
Les origines et les ethnies importent peu face à
l’homme qui a perdu son humanité lorsqu’il a
décidé d’entrer dans une guerre sur une terre
qui, autrefois, était bondée de monde et considérée
parmi les plus développées de l’est du Caire.
Même la mosquée éponyme a vu sa façade
incendiée. Des citoyens et habitants essayent
tant bien que mal de tirer des restes des décombres,
tandis que d’autres cherchent leurs proches
parmi les cadavres et les disparus. Rien n’augure
à l’optimisme devant l’amertume de la mort et
de la violence devenue l’unique langue capable
de s’imposer. « La survie est-elle pour le plus
fort ? », comme l’on a dit lorsqu’on a accédé au
trône ? Est-ce là la sagesse ou l’ignorance ? Entre
les décombres, à peine j’essaye de ne pas tomber
sur la mort qui venait tout juste de poser son
ombre. Je retiens mon cœur et ce qui reste de ma
conscience, tout en essayant avec mes camarades-journalistes
d’atteindre le lieu de la « catastrophe
» dont les signes n’ont toujours pas quitté
la terre et la mémoire.
Nous brandissons nos cartes de presse devant
le portier. Après quelques mètres, Eva refuse de
poursuivre le chemin. Norvégienne de nationalité,
Eva n’a jamais eu à couvrir les guerres. Elle,
c’est une journaliste habituée à couvrir les
congrès et les concours à vocation artistique et
esthétique. Mais, le destin l’a conduite en Egypte
en tant que journaliste indépendante, parce
qu’elle était attirée par le parcours de la révolution
pacifique égyptienne qui « a surpris le
monde entier » et enchanté ses leaders, avant
qu’elle ne se renverse pour ses guerres sanguinaires.
« Je ne m’avancerai pas avec vous », dira-telle,
les yeux remplis de larmes. Michael (le journaliste
français) et Mohamed Al-Charkaoui
essayent de la convaincre à renoncer à sa décision.
En vain. Elle explose et court en arrière.
Une journaliste l’accompagne jusqu’à l’extérieur
de la place. Al-Charkaoui me dit qu’« elle a dû
voir quelque chose d’horrible dans les cadavres».
« C’est la malédiction des pharaons», clame une
femme voilée qui venait de sortir de l’intérieur,
dans un état hystérique. Ses accompagnateurs
tentent désespérément de lui boucler la bouche.
Je m’approche de l’un d’entre eux, il me dira que
son mari figure parmi les disparus. Elle n’a plus
d’information sur lui, depuis le début du ramadhan,
alors qu’il participait au rassemblement de
Rabea’. On n’a trouvé aucune trace de lui. Il n’est
pas aussi parmi les cadavres déposés à l’intérieur
de la mosquée. L’un des journalistes tente de
photographier une femme, qui s’en est pris à lui
avant de maudire la presse et de médire sur les
reporters, qui selon elle, ont fait montre d’une
flagrante partialité.
Des témoignages
et des comités populaires
A proximité de rabea’ Al Adawiya des membres
du comité tentent avec des moyens de fortune
de déblayer la chaussée. Sarwat Marous, 30
ans, faisait partie des manifestants présents sur le
pont du 6-Octobre, dans le nord-est du Caire. Il
est désormais étendu sur un brancard, un bandage
sur l’œil droit et une perfusion dans le bras.
«J’ai été touché par des tirs de grenade à l’œil,
dans le cou et sur les bras, détaille-t-il. C’est la
police qui nous a attaqués. J’étais près d’un
camion de la police lorsque j’ai été touché. «Tous
racontent ici la même histoire : les policiers ont
d’abord utilisé des gaz lacrymogènes avant d’ouvrir
le feu sur la foule.» La plupart des blessures
sont la cause de balles réelles dans la tête», assure
Moustapha Hassanein, un jeune médecin qui a
vu défiler les victimes.
Aziz Al Azbi, 26 ans, dit avoir était témoin
d’horribles scènes. «Je n’ai jamais cru qu’on
puisse arriver un jour à cette désolante situation:
des Egyptiens qui tuent d’autres Egyptiens en
plein jour ». Le jeune Egyptien estime que l’intervention
policière pour déloger les Frères était
sans doute sanglante, mais elle ne diffère point
du traitement au cours des deux derniers mois.
Les Frères ont-ils des armes ? s’interroge un
journaliste qui nous accompagne. Aziz hésite
avant de dodeliner. Il fulmine comme un fou :
« J’ai donné ma voix à Morsi, mais je n’oserai
jamais prendre des armes pour qu’il reste au
pouvoir. Des journalistes français ont été molestés.
Les Frères en colère s’en prennent à tout le
monde. La scène où jadis les dirigeants de la
mouvance islamiste prônaient leurs discours est
en ruine. Un groupe de badauds s’amasse sur ce
lieu, un autre prend des photos. Nous parcourons
le tas de détritus et de débris pour parvenir
à la mosquée éponyme, « Masjid Rabea’ Al
Adawiya ». Une façade de ce lieu de culte est calcinée.
Evitant les débris sur le sol, slalomant
entre les véhicules calcinés, les voitures avancent
librement au milieu de ce qui était, il y a deux
jours encore, le principal bastion des milliers de
partisans du président déchu, Mohamed Morsi.
Elle faisait pignon sur rue. Lors des sit-in, elle
était le lieu de prédilection des sympathisants de
Morsi. Sur le bas-côté de la route, des employés
se sont affairés à nettoyer la place, comme pour
effacer toute trace de vie, toute trace de mort
aussi. Un effort contrarié par les quelques restes
de gaz lacrymogènes mais, surtout, par une
odeur pestilentielle, vilain mélange de brûlé,
d’excréments et de cadavres, rappelant que ces
larges allées ont été, mercredi, le théâtre d’un
massacre, l’un de ceux qui ne s’oublient pas.
Une mosquée fait office de morgue
A quelques encablures se trouve une autre
mosquée : Masjid El Iman ; celle-là fait désormais
office de morgue où l’on dépose les cadavres
par centaines. C’est la désolation. Il n’ y avait
pas que des morts. C’est quasiment une zone de
guerre ? Des vivants qui cherchent des proches
morts. Des blessés qui gémissent de douleurs.
Près de 250 corps calcinés par le feu sont entreposés
dans la mosquée Al Iman, dans le nord-est
du Caire, rapportent jeudi des témoins, précisant
que le dernier bilan de 525 morts établi par les
autorités à l'échelle nationale risque de s'alourdir.
Les personnes présentes sur place accusent le
gouvernement de ne pas tenir compte des rangées
de corps allongés et enveloppés dans des linceuls
blancs et placés dans la mosquée, comme
au lendemain d'une bataille de la Première
Guerre mondiale. Des infirmiers et des bénévoles
ont disposé des bâtons d'encens dans les blocs
de glace qui recouvrent les corps et ont vaporisé
de l'air frais pour couvrir l'odeur nauséabonde
de décomposition.
Ceux qui travaillent à la mosquée indiquent
que les corps ne sont pas recensés dans le dernier
bilan du ministère de la Santé, qui fait état d'au
moins 525 personnes tuées dans les violences
déclenchées par l'intervention des forces de sécurité
contre deux campements au Caire des partisans
du président déchu Mohamed Morsi.
«Le ministère ne veut pas les reconnaître, la
police ne veut pas les reconnaître», a déclaré
Wafaa Hefny, professeur de littérature anglaise à
l'université Al Azhar du Caire, venu en aide au
personnel de santé présent sur place.
Un journaliste de Reuters a comptabilisé 228
corps, précisant que le bilan exact est difficile à
établir puisque certains des corps ont été déplacés
à l'intérieur de la mosquée et placés dans des
cercueils en vue d'être emportés. Le personnel
médical a, quant à lui, fait état de 259 corps.
M. A.
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013

Journée de colère en Egypte
Cinquante autres morts
Les partisans du président islamiste déchu
ont manifesté vendredi, notamment au
Caire. Alors que policiers et soldats ont
l'autorisation d'ouvrir le feu, des affrontements
ont encore fait des morts en Egypte. Les
Frères musulmans avaient appelé à un «vendredi
de la colère». Il est placé sous le signe de la
violence. A la mi-journée, les manifestations des
partisans du président déchu Mohamed Morsi
ont commencé partout dans le pays. Elles font
suite à l'opération sanglante menée mercredi
par l'armée pour déloger les pro-Morsi réunis
en deux rassemblements au Caire. Face à ces
violences, le gouvernement a décrété l'état d'urgence.
Depuis, l'Egypte est au bord de la guerre
civile et la communauté internationale manifeste
son inquiétude. François Hollande et
Angela Merkel ont appelé à «une cessation
immédiate des violences» et ont demandé une
concertation urgente au niveau européen.
Laurent Fabius s'est dit inquiet face à la radicalisation
de la situation et a assuré que la diplomatie
française «fait tout pour éviter la guerre
civile». Catherine Ashton, porte-parole de la
diplomatie de l'Union européenne, a demandé
aux gouvernements européens d'évoquer entre
eux les «mesures adéquates» à prendre face à la
situation. Le pouvoir égyptien dit se battre
contre «un complot terroriste». «Le gouvernement
affirme que ses membres, les forces
armées, la police et le grand peuple d'Egypte
sont unis pour combattre le complot terroriste
malveillant ourdi par les Frères musulmans», liton
dans un communiqué du cabinet du Premier
ministre. Hollande et l'Italien Enrico Letta
demandent une «réaction européenne» à l'issue
Le coordinateur général et porteparole
de l'Alliance des
révolutionnaires d'Egypte, a estimé
dans cet entretien, que la
responsabilité de ce qui s’est passé
mercredi matin en Egypte,
incombe au procureur, et aux
leaders des Frères musulmans,
« qui ont incité les manifestants à
la violence ». Notre interlocuteur a
appelé également l’actuel
président égyptien par intérim Adly
Mansour, de ne pas accepter la
démission, de son vice-président,
en l’occurrence, le Prix Nobel de la
paix Mohamed El-Baradei.
Algérie News : Quelle lecture faites-vous sur
la situation politique qui prévaut
aujourd’hui en Egypte, suite notamment
aux événements de mercredi, suite à l’assaut
de la police contre les deux places du
Caire contre les pro-Morsi, ce qui a causé
des centaines de morts ?
Amr El-Wakil : C’est un scénario
désolant et sanglant. Nous avons mis en
garde contre ce scénario depuis le 30 juin
dernier, et nous travaillons pour favoriser la
sagesse et le dialogue, sur la violence dans la
levée des rassemblements, et cela avec tous
les acteurs concernés. Et nous étions toujours
en contact avec les «Frères», avec lesquels
nous avons travaillé depuis la révolution
du 25 janvier, ainsi qu’avec des grands
responsables du Haut conseil des forces militaires,
et des responsables du gouvernement.
Mais, il paraît, que c’est la partie la plus radicale
au pouvoir, qui a pu imposer son avis de
favoriser l’intervention militaire, soutenue
par notamment les médias qui veulent en
finir avec ces rassemblements, même avec la
manière dont elle a été faite mercredi. Les
d'un entretien téléphonique. «Ils ont également
souhaité que les élections annoncées puissent
effectivement se tenir», indique l'Elysée. Au
Maroc, des centaines d'islamistes manifestent
dans le calme contre la répression en Egypte.
Environ 500 personnes ont défilé à Rabat à l'appel
de la principale mouvance islamiste du
Maroc. Ils ont appelé à «l'arrêt immédiat des
crimes commis» dans ce pays. Le roi Abdallah
d'Arabie saoudite a proclamé son ferme appui
leaders des Frères ont réussi également à
inciter les manifestants à la violence, tout en
refusant les autres solutions, et initiatives
proposées afin d’éviter au pays ce scénario
sanglant. Le résultat auquel nous sommes
aujourd’hui en train d’assister est l’embrasement
de notre pays, ainsi que tous ses patrimoines.
Les Frères musulmans ont décidé
d’embraser l’Egypte, comme une réaction
sur la levée des rassemblements.
Quelles étaient vos initiatives dont vous
parlez pour éviter à l’Egypte un scénario
pareil ?
Comme je viens de vous le dire, nous
étions en contact avec tous les acteurs pour
éviter ce scénario à notre pays. Comme nous
avons mis en garde contre les incitations à la
violence des Frères musulmans. Nous avons
appelé à trouver une solution politique à travers
un dialogue national. Mais ces gens ont
préféré recourir à la violence au détriment
du dialogue. Les Frères ont refusé toutes les
initiatives locales et internationales, ils
n’étaient pas prêts au dialogue. L’initiative du
D r Mohamed Salim Alloua, et des représentants
du courant salafiste, représenté par le
parti d’Annour, n’a pas abouti. Les Frères ne
veulent pas écouter l’avis des autres, ces derniers
ne croient qu’à une seule hypothèse
«tout le monde s’est révolté contre les Frères
et l’Islam» et cela par un putsch militaire.
Mais la réalité, c’est que le peuple s’est révolté
contre leur gouvernance, tout en refusant de
perdre ce qui a été arraché lors de leur révolution
contre l’ancien régime. Ces leaders, ne
voient aucun problème de refaire en Egypte
le même scénario syrien, à travers ses appels
pour la création d’une armée récalcitrante et
«libre». Pour cela, les Frères assument tout ce
qui s’est passé dans ce pays. Mais je ne comprends
pas comment le ministère de
l’Intérieur n’a pas appréhendé ces leaders
jusqu’à présent.
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013
Au milieu de ces événements quels sont les
issus probables pour sortir de cette crise politique
en Egypte ?
La situation est très compliquée
aujourd’hui depuis le 30 juin, notamment
après ce qui s’est passé récemment. Alors il est
très difficile de trouver une solution rapide à
cette situation peu reluisante. Il s’agit d’une
crise de perte de confiance, ce qui demande de
grands efforts pour sortir de ce cercle vicieux.
Les frères qui jouissent de très bonnes relations
avec le Qatar, n’ont pas entendu sa suggestion
et ses appels à la sagesse. Ce qui est désolant, les
Frères ont compté sur le soutien des
Occidentaux et les Etats-Unis pour revenir au
pouvoir. Il y a également l’initiative du D r
Catherine Ashton, qui jouit des relations privilègiées
avec les frères, et qui a réussi à l’époque
de Morsi, lors de la crise de la Constitution en
novembre 2012, elle a rencontré Morsi, et puis
elle a pu le convaincre d’effectuer un remaniement
gouvernemental. Pourtant cette
demande de remaniement a été refusée par le
même président lorsque le peuple lui a
demandé d’effectuer ce changement, c’est vraiment
très grave.
Devant cette situation, vous ne craignez pas
l’internationalisation de la crise, notamment
suite à ce qui s’est passé mercredi ?
Le spectre de l’internationalisation est toujours
de mise, il est d’ailleurs l’une des revendications
des Frères musulmans. Ces derniers,
n’ont pas cessé lors de leurs rassemblements à
l’intervention étrangère pour le retour de
Morsi au pouvoir. Même leurs discours ont été
donnés par des différentes langues sans compter
les messages envoyés par les Frères aux différents
pays étrangers, pour l’internationalisation
de la crise, mais ils refusent les initiatives
locales. La France et l’Allemagne ont convoqué
les ambassadeurs d’Egypte dans leurs pays respectifs,
pour avoir plus d’explications sur les
événements de mercredi. Sans oublier bien sûr
> A L A U N E
au pouvoir égyptien «face au terrorisme» et
dénoncé «les ingérences» dans ce pays meurtri
par les violences entre partisans du président
islamiste déchu et forces de sécurité. «Le gouvernement
et le peuple d'Arabie saoudite se tiennent
aux côtés de leurs frères en Egypte, contre
le terrorisme et face à tous ceux qui tentent de
porter atteinte aux affaires intérieures» de ce
pays, a déclaré le roi.
Synthèse Yanis Ramy
Amr El-Wakil
«Les militaires radicaux imposent leur loi »
3
La mention a été
adoptée à
l’unanimité
L’ONU appelle
à la retenue
Le Conseil de sécurité de l’ONU
appelle à un « maximum de
retenue » en Egypte. La déclaration
a été faite après une réunion
d’urgence à la demande de la
France, de la Grande-Bretagne et
de l’Australie qui marque la
première prise de position
commune du Conseil sur la crise
égyptienne. Même s’il ne s’agit que
d’un bref communiqué qui se
contente d’appeler les Égyptiens à
la retenue, le fait que le Conseil de
sécurité parle d’une seule voix est
déjà significatif. Le Conseil n’est
pas allé jusqu’à condamner les
violences, ni à souligner la
responsabilité des forces de
sécurité comme l’avait fait le
secrétaire général Ban Ki-moon,
mais il notifie au gouvernement
intérimaire égyptien que le monde
ne ferme pas complètement les
yeux. C’est la première fois que le
Conseil de sécurité s’exprime sur
l’Égypte. Il ne l’avait jamais fait,
pas même au moment de la chute
de Hosni Moubarak. Pendant les
discussions à huis clos, les 15
membres sont tombés d’accord sur
la nécessité de pousser l’Égypte
vers un dialogue avec les Frères
musulmans. Cela donne un peu de
poids aux navettes diplomatiques
qui vont reprendre avec Le Caire et
qui ont jusqu’ici échoué à tempérer
l’armée égyptienne.
le discours d’Obama, et l’initiative du Conseil
de sécurité pour l’organisation d’une séance
spéciale sur l’Egypte. Toutes ces étapes démontrent
que la crise va aller vers l’internationalisation.
La démission de Mohamed El-Baradei a
contribué également dans l’internationalisation
de la crise vu son poids sur le plan international.
Comment vous avez interprété cette démission
?
C’est un grand homme et nous ne voulons
pas qu’il démissionne, notamment à cette
période difficile dans laquelle s’enlise le pays.
C’est un grand acquis pour le pays vu son
poids, sa grandeur et sa politique. Nous le respectons,
mais nous ne sommes pas d’accord
avec lui, sur le timing choisi pour déposer sa
démission. Cette décision pourrait influer
négativement sur l’Egypte, notamment sur le
plan international. Nous le comprenons, il est
contre la violence, et contre la manière avec
laquelle les rassemblements se font. Pour cela,
nous lui avons envoyé une invitation, pour
qu’il renonce à sa décision, et de continuer ainsi
dans le combat, comme nous avons appelé également
l’actuel président égyptien par intérim
Adly Mansour, de refuser sa démission.
Après tout ce qui s’est passé, comment vous
voyez le rôle de l’armée et les Frères dans
l’avenir politique du Pays ?
L’armée doit jouer un grand rôle pour assurer
la sécurité du pays et assurer son existence.
C’est le garant pour le peuple égyptien, et la
seule institution nationale qui reste pour les
Egyptiens, et qui représente les principes nationaux
égyptiens dans son sens large. Et son rôle
aujourd’hui est d’assurer la transition politique
vers la démocratie, et de retourner par la suite
dans leurs casernes après les élections présidentielle
et du Parlement, et de remettre ainsi le
pouvoir aux civils.
Entretien réalisé par Mahmoud Aboubakr

4 > A C T U
Abdelmalek Sellal en visite dans la wilaya de Jijel
Une sortie politiquement ratée !
« Nous travaillons à achever le quinquennat, bien que des projets ne puissent être reçus qu’ultérieurement (…), je ne
sais pas si je serai encore là pour continuer le chemin, auquel cas, d’autres viendront pour le faire », a déclaré Sellal.
En visite de travail et
d’inspection, jeudi, dans
la wilaya de Jijel,
Abdelmalek Sellal aura
complètement raté sa sortie. Le
Premier ministre est passé à côté
de l’actualité politique brûlante.
Lui qui était l’hôte du président
de la République Abdelaziz
Bouteflika, qui a réapparu après
une absence d’un mois (depuis le
16 juillet, date de son retour au
pays après une absence de plus de
80 jours), aurait pu profiter de
l’occasion pour éclairer l’opinion
sur les dossiers en suspens,
notamment la révision de la
Constitution et la LFC. Deux
jours auparavant, un mandat
d’arrêt international était lancé
par l’Algérie contre Chakib Khelil,
ancien ministre de l’Energie et des
Mines. Sellal n’en soufflera aucun
mot sur le sujet, encore moins sur
le scandale appelé Sonatrach II. La
rencontre tant attendue avec les
représentants de la société civile
n’a pas été riche en déclarations
lorsque Sellal prendra la parole
pour rassurer les Algériens que «
le gouvernement restera au service
du citoyen, pour qui, il a le
souci d’améliorer la situation et le
vécu quotidien ». Le Premier
ministre n’a pas trouvé utile de
verser dans les sujets « importants
». Ou bien, fut-il tenu, la veille,
d’esquiver les questions qui
fâchent et qui touchent aux «
équilibres » du pays ?
Évasif qu’il était même concernantcertaines
questions sensibles
soulevées par les intervenants
durant le débat l’ayant opposé
aux citoyens de Jijel, Sellal doutera
de l’option de sa reconduction
à la tête de l’exécutif. « Nous
travaillons à achever le quinquennat,
bien que des projets ne puissent
être reçus qu’ultérieurement
(…) et je ne sais pas si je serai
encore là pour continuer le chemin,
auquel cas, d’autres viendront
pour le faire », a déclaré
l’ex-ministre des Ressources en
Eaux. Il n’est un secret pour personne
qu’un remaniement ministériel
est imminent. Le maintien
de Sellal en poste signifie clairement
que sa candidature à la prochaine
présidentielle est à mettre
au tiroir. Dans le cas contraire, les
analyses prêteront à moult interprétations.
Des propositions telles
que « la décentralisation des projets
d’investissement dans le secteur
de la Santé », « l’intégration
des travailleurs du pré-emploi qui
sont exclus après deux années
d’exercice »,une réalité que posera
une diplômée dont le contrat de
travail a pris fin, les questions de
Apparition publique du président
Les avis divergent
du président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, sur les écrans de la télévision
nationale algérienne, a suscité différentes
L’apparition
réactions de la classe politique. Alors que certains partis
proches du cercle présidentiel se réjouissent du «retour» du
Président aux affaires, d’autres estiment que ces images
sont insuffisantes. Elles démontrent uniquement une présence
physique.
Joint hier, par téléphone, Soufiane Djilali, président de
Jil El Jadid, a indiqué que l’apparition inattendue et furtive
de Bouteflika, signifie seulement qu’il est toujours présent
physiquement. Le problème, selon le président de Jil El
Jadid, réside dans le fait que la présence physique, à elle
seule, ne suffit pas , notamment si elle ne se traduit pas par
un suivi de projets et de la gestion des affaires de la Cité.
« Bouteflika n’est pas apte à assumer ses fonctions. Nous
avons une image d’une Algérie sans président depuis maintenant
plus de quatre mois », estime Soufiane Djilali, soulignant
que l’Algérie a franchi un pas vers une situation
périlleuse. Conformément à l’actuelle loi fondamentale,
l’ensemble des pouvoirs constitutionnels sont concentrés
entre les mains du président de la République, or celui-ci et
incapable d’accomplir ces devoirs, il aurait été plus judicieux
qu’il remette son mandat, a indiqué Soufiane Djilali.
A la lumière des donnes géopolitiques et des bouleversements
qui surviennent dans le monde, précise-t-il, la
magistrature suprême devra être confiée à une personne
jouissant de toutes ses capacités. Selon lui, l’Algérie est au
centre d’une crise géostratégique qui est en train de bouleverser
le monde arabe et en Algérie grâce à la rente pétrolière
qui est distribuée hors normes et en dehors de tout
code légal, est une façon de retarder la solution du problème
et c’est l’Algérie qui payera la facture. Selon le président
de Jil El Jadid, «le pouvoir est en train de jouer à la
roulette russe avec l’avenir du pays. Chacun préserve ses
intérêts personnels et souhaite que la situation perdure», a-
t-il dit. Les mouvements étatiques opérés par le gouvernement
ne sont qu’un trompe-l’œil. Selon lui, la plupart des
membres du gouvernement, voudraient maintenir ce statu
quo. Il y a lieu de noter que nous avons essayé de prendre
attache avec d’autres partis politiques, afin d’avoir leurs
avis, mais nos tentatives sont restées vaines. Pour rappel, le
président de la République est apparu une première fois
mercredi, jour où il recevait en sa résidence à Alger le
Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Et le lendemain, soit
jeudi, c’était autour du chef d’état-major de l’Armée nationale
populaire, Ahmed Gaïd Salah, d’être reçu. C’est la première
apparition sur la télévision du Président Bouteflika
depuis son retour de Paris le 16 juillet dernier, après 80
jours d’hospitalisation. Elle est également la première rencontre
officielle entre le Président et son Premier ministre
depuis cette date.
Mohammed Zerrouki
la « spéculation sur le ciment », «
le pillage du sable », « le dédouanement
des voitures à Jijel » et la «
demande de retrait d’un livre qui
dénigre les citoyens d’El-Milia »,
ne trouveront pas de réponses
chez Sellal.
Seule déclaration à retenir
pour le compte du Premier ministre,
la sécurisation des frontières
avec les pays voisins qui se trouvent
en crise. « L’Algérie, explique-t-il,
possède de grands
moyens de défense lui permettant
d’assurer sa sécurité ». Et d’ajouter
que de par notre stabilité, « les
plus grandes puissances mondiales
nous sollicitent pour jouer un
rôle de leader régional ».
Pourtant, « nous ne sommes pas
intéressés par le leadership »,
estime Sellal qui voit plutôt l’intérêt
du pays dans « l’adoption du
principe de non ingérence ».
Un programme
complémentaire pour
la wilaya
La visite a permis au Premier
ministre, accompagné d’un panel
de ministres dont Ould Kablia,
Amar Ghoul, Tayeb Louh, Amar
Tou, Hocine Necib et Rachid
Benaïssa, d’inaugurer et inspecter
plusieurs projets socioéconomiques
à même de booster le développement
dans cette région.
Inspectant les travaux d’extension
des ouvrages de protection du port
de Djendjen lancés en 2011,
Abdelmalek Sellal a mis l’accent
sur la nécessité de hâter l’achèvement
de ces travaux. Le Premier
ministre a, par ailleurs, procédé au
lancement de la mise en service de
la nouvelle aérogare de l’aéroport
Ferhat-Abbas, d’une capacité de
traitement de plus de 400.000 passagers/an,
et permettant de traiter
plusieurs vols simultanément et
recevoir un flux de passagers plus
importants. Sellal a aussi procédé à
la mise en service du périmètre
irrigué de Lachouat, projet s’inscrivant
dans le cadre de l’aménagement
et de l’équipement des plaines
côtières de la bande Jijel-Tahir,
sur une superficie de 4.885 hectares.
Plusieurs autres projets ont été
inspectés et/ou lancés par le
Premier ministre, qui, à l’issue de
sa visite, a annoncé un programme
complémentaire de développement
au profit de la wilaya de Jijel
qui a «bénéficié de 190 milliards
DA depuis le premier quinquennat»,
rappelle Sellal. Ainsi, un programme
supplémentaire de 5000
logements, selon différentes formules,
cinq complexes sportifs de
proximité et une auberge de jeunes
sont inscrits.
Il est aussi prévu la réalisation
d’une Ecole supérieure de métallurgie,
équipée de 1 000 places
pédagogiques et d’une résidence
de 500 lits pour un coût de 58 millions
de DA à El-Milia. 2,5 milliards
DA sont attribués aux communes
dans le cadre des PCD, et 1
milliard DA pour la réhabilitation
des chemins communaux. Pour les
malades atteints de cancer, Sellal a
annoncé la création d’un service
d’oncologie à l’hôpital de Jijel pour
un coût de 50 millions de dinars.
Le programme prévoit aussi une
trémie supplémentaire à Jijel pour
100 millions de dinars, et une autre
à El-Milia pour 5 millions de
dinars, ainsi que 18 km de route à
Ouled Rabah, pour un coût de 250
millions de dinars.
Aïssa Moussi
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013

A C T U
5
Réunion du Bureau politique du FLN
Une campagne de boycott
menée par Khaoua
La réunion du Bureau politique du FLN, qui se tiendra aujourd’hui au siège du parti, risque d’être perturbée par le
président du groupe parlementaire. Tahar Khaoua, qui conteste la légitimité de l’actuel coordinateur, Abderrahmane
Belayat, mène ces derniers jours une campagne de boycott.
Cependant, Kassa Aïssi, le
porte-parole du parti,
estime dans un communiqué
que « ces menaces
sont vides de sens, et Khaoua ne
représente que lui-même ».
Rappelons, que Tahar Khaoua, a
émis à la veille de cette réunion
qui devrait regrouper les députés
du groupe parlementaire du FLN,
un communiqué qui portait sa
griffe, et qui l’atteste comme président
du groupe parlementaire du
FLN a l'APN. Ce dernier a appelé
au respect du règlement intérieur
de l’Assemblée populaire nationale,
ainsi que de la loi fondamentale
du parti. Le rédacteur de ce
document ne reconnaît pas les
décisions rendues «par celui qui
s’est autoproclamé tuteur du
parti» et qui a accaparé des prérogatives
qui ne relève pas de sa
compétence. Belayat, selon les
députés-protestataires, a profité
d’une situation de la vacance du
poste du secrétaire général». Dans
le même communiqué, Tahar
Khaoua a exhorté son «rival» à
cesser de s'immiscer dans les affaires
de l'institution législative, et le
groupe parlementaire, déclarant
son adhésion au principe d'élec-
Violents affrontements tribaux à Bordj Badji-Mokhtar
40 personnes arrêtées
Un calme précaire a régné sur la ville
frontalière de Bordj Badji-Mokhtar,
située à l’extrême sud de la wilaya
d’Adrar, à plus de 2200 Km de la capitale
Alger, après les échauffourées qui ont éclaté
mardi soir dans cette localité, ont indiqué
avant-hier, les services de la wilaya d’Adrar,
ajoutant que 40 personnes impliquées dans
ces évènements ont été arrêtées par les forces
de sécurité. Les personnes impliquées dans
ces évènements «condamnés par la population
locale» ont été interpellées par les forces
de sécurité et remises à la justice, a-t-on
ajouté de même source. Les autorités locales
poursuivent leurs démarches auprès des différents
acteurs de la société civile locale
pour régler ce conflit qui a éclaté suite à une
tentative de vol d’un magasin avant que la
situation ne dégénère en échauffourées
entre membres de deux communautés de la
région, touarègue et arabes. Le déploiement
des forces antiémeutes à travers les points
névralgiques de la ville a contribué à une
normalisation progressive de la situation et
un calme précaire a régné pendant toute la
journée d’hier, selon la même source.
Les mouvements d’Azawa
réclament une enquête
Trois mouvements de l'Azawad ont
dénoncé, à travers un communiqué conjoint,
les affrontements sanglants, qui ont eu lieu
mercredi matin dans la villa frontalière de
Bordj Badji-Mokhtar entre des touareg et des
arabes de cette localité. Dans une déclaration
commune rendue publique avant-hier, les
trois formations, à savoir, le Mouvement
Nationale de l'Azawad (MNLA), le Haut
tions dans le renouvellement des
structures parlementaires, avec
l'accélération du travail de la session
du comité central, pour
l'élection du secrétaire général.
De son côté, Mohamed
Djemai, l’ex-président du groupe
parlementaire du FLN, a confirmé
avoir reçu une invitation de la part
de Tahar Khaoua pour boycotter
la réunion de samedi, faisant
valoir que les messages téléphoniques
ne sont pas une formule officielle.
« Ces invitations n'indiquent
pas qu'elles sont émises par
le Bureau politique ». Toutefois,
Kassa Aïssi, qui est chargé au sein
du Bureau politique, pour coordonner
entre les différentes parties,
pour la tenue de la réunion,
confirme avoir adressé un communiqué
à travers les médias, à
tous les députés du parti, pour
s'asseoir à la table du dialogue, et
d’ouvrir ainsi un débat sur la
question du renouvellement des
structures dans le calme et la responsabilité.
« Une chose qui nous
permettra de prendre une décision
commune, est acceptée par la
majorité, soit en installant des
structures ou de changer la procédure,
et d’aller ainsi vers des élections
précédées par l'installation
du Comité des candidatures, tel
que stipulé dans la loi fondamentale
du parti, sous la supervision
du Bureau politique ». En commentant
la déclaration faite par
Tahar Khaoua, Kassa Aïssi, dira
que ce dernier «a le droit de déclarer
ce qu'il veut, mais le parti a une
mémoire », en expliquant que la
réunion a été supervisée par le
bureau politique, parce que le
mandat du Khaoua est expiré :
«Alors, ses menaces n'ont pas de
sens, et les députés sont responsables
de leurs action et attitude ».
Ce dernier rappelle également
que le nouveau président du
groupe parlementaire n'a pas
encore été installé, ce qu’il lui
dénit le droit de présider la réunion.
Par ailleurs, certains membres
du Bureau politique, y compris
les ministres du parti au gouvernement,
avaient protesté
contre la démarche, du coordinateur
du Bureau politique,
Abderrahmane Belayat, qui a procédé
à l’installation de structures
du Parlement, sans les consulter
sur les noms qui ont été choisis,
refusant ainsi la méthode de désignation
au lieu de celle d'élection.
Conseil pour l'Unité de l'Azawad (HCUA) et
le Mouvement Arabe de l'Azawad (MAA),
ont demandé au gouvernement d’ouvrir une
enquête urgente pour déterminer les responsabilités
et traduire les instigateurs devant la
justice. Les signataires de la déclaration ont
également appelé le peuple de l’Azawad à «ne
pas se laisser entraîner dans des batailles
marginales», et l’exhortent à «assumer sa responsabilité
vis-à-vis de sa cause, à s’attacher
à ses constantes nationales et à oeuvrer au
renforcement de l’unité de l’Azawad, conformément
aux accords de Nouakchott», signés
par l’ensemble des mouvements de l’Azawad
il y a quelques semaines. Les trois mouvements
mettent en garde contre l’intrusion de
«fauteurs de troubles» dans les rangs du peuple
Azawad, d’essence pluriethnique et transfrontalière,
pour exploiter ses différences
ethniques à des fins de division. Il faut dire
que plusieurs parties dans la région, à commencer
par les mouvements salafistes et djihadiste
chassés du nord du Mali, chercheraient
à étendre leur champ d’action vers
l’Algérie, et à s’y introduire par la multiplication
des foyers de violence. Conscients des
enjeux, les trois mouvements de l’Azawad
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013
Pour cela, ils ont décidé de tenir
une réunion comprend tous les
membres du groupe parlementaire,
pour mettre un terme à cette
confusion, devant l'intransigeance
de Tahar Khaoua. Rappelons enfin
recommandent expressément aux membres
de leur communauté installés à l’étranger de
«respecter les droits locaux en vigueur et à
éviter l'usage de force et de violence».
6 morts et 30 blessés, selon
les autorités locales
Le bilan des victimes de ces échauffourées
s’élève à 6 morts et 30 blessés, dont 6 dans un
état grave, alors que plusieurs biens ont été
incendiés, selon une déclaration du secrétaire
général de la wilaya d’Adrar,
Abdelkader Bradai, rapportée par l’APS. Un
précédent bilan communiqué avant-hier
matin faisait état de quatre morts et 22 blessés.
«Le respect de la loi et le maintien de
l’ordre seront imposés et la justice appliquée
», a souligné, à ce propos, M. Bradai, signalant
que les autorités locales, sont à pieds
d’oeuvres pour oeuvrer à l’apaisement de la
situation et au règlement de ce conflit. Le
secrétaire général de la wilaya a aussi formellement
démenti tout lien entre ces échauffourées
qu’il a qualifiées de «fitna» et la gestion
du dossier des sinistrés des dernières
intempéries, dont la prise en charge se poursuit
«normalement». Le conflit tribal a été
provoqué par la tentative d’un individu de
piller un magasin, avant que la situation ne
dégénère en échauffourées entre les proches
du propriétaire de ce commerce et ceux de la
personne impliquée dans la tentative de vol,
a expliqué ce responsable. Selon la protection
civile de la wilaya d’Adrar, les affrontements
ont fait de nombreux dégâts matériels.
Des véhicules ont été incendiés et des
magasins pillés par les manifestants.
Mohammed Zerrouki
que la réunion d’aujourd’hui, a
pour objectif de préparer la session
de l’automne de l’APN et de
débattre des questions politiques
d’actualité.
Yahia Maouchi
Téléphonie mobile
Mobilis propose
de nouvelles
gammes de
terminaux
L’opérateur historique téléphonique
(Mobilis) vient d’annoncer la
commercialisation d’une nouvelle
gamme de terminaux par
l’introduction de onze nouveaux
modèles à son offre « Mobiles by
Mobilis », disponibles au sein de ses
agences commerciales. Selon un
communiqué parvenu, avant-hier à
notre rédaction. Selon la même
source, les dernières créations des
équipementiers : Sony avec sa
gamme Xperia Z, V et E, les Galaxy
de Samsung S3 mini, S2 et Young en
plus des Nokia Lumia 520, les Nokia
206, 306 et 311. Une gamme très
variée, qui répond aux besoins et
attentes de chaque client tout en
tenant compte des bourses. A
souligner que Mobilis offre
également une garantie d’une année
sur tous les terminaux, en assurant
un service client et une prise en
charge de qualité. « La diversification
de la gamme Mobile by Mobilis,
permettra aux clients de Mobilis de
se préparer à une nouvelle ère
technologique qui leur apportera
plus de facilitations et de confort.
Tout en rassurant que Mobilis
continuera ainsi, à œuvrer pour la
généralisation de l’utilisation des
technologies de l’information et de la
communication à travers tout le
territoire national, même dans les
zones les plus reculées du pays,
lit-on sur le même communiqué.
Zohra C.

6 > A C T U
Abdelmadjid Merdaci
«L’Algérie a perdu un ami»
Le célèbre avocat français, Jacques Vergès, est
décédé jeudi dernier à l’âge de 88 ans à Paris.
Cet homme qui a toujours soutenu la cause
algérienne, en défendant les militants du Front de
Libération nationale (FLN) qui se présentaient
devant la justice française. l’historien Abdelmadjid
Merdaci a affirmé que Vergès est un avocat attitré
du FLN durant la guerre de libération nationale,
notamment entre 1956 et 1975 où il a marqué un
grand tournant pour défendre les militants algériens
du FLN. Selon l’historien Abdelmadjid
Merdaci, l’Algérie vient de perdre un autre ami qui
a oeuvré pour son indépendance. Pour plus de
précision sur l’avis de cet historien sur la disparition
de M e. Vergès. Entretien.
Algérie News : M e Jacques Vergès n’est plus. En
tant qu’historien, comment avez-vous ressenti
son décès ?
A. Merdaci : Tout d’abord, je tiens à dire : Que
Dieu ait son âme. Ensuite, je dirais que l’Algérie a
encore perdu un autre combattant qui a soutenu la
guerre de Libération nationale. Nous avons appris
la mort de M e Vergès avec beaucoup de regret et de
chagrin. Nous sommes très peinés par la disparition
de ce grand maître qui a toujours milité pour
que les peuples aient leur droit à l’indépendance. Il
faut savoir que cet hommeavait acquis une certaine
notoriété durant la Révolution armée, après
avoir défendu les combattants du FLN. M e Vergès
Jacques Vergès
La noblesse en
résistance
S’il fallait sculpter le physique de cet homme, la première image qui
vient à l’esprit est celle du Sphinx.
Par Djoghlal Djemaâ
fallait rédiger sa biographie,
il faudrait plusieurs
mains et plusieurs
mémoires pour S’il
arriver à un texte qui demeurerait
incomplet vu la complexité de sa
vie et le nombre de ses engagements.
Sa naissance dans une
famille pluriculturelle et son engagement,
à l’âge de 17 ans, dans la
Résistance française à Londres
seront les marqueurs indélébiles de
sa vie jusqu’à son dernier souffle,
jamais il ne reniera son milieu ni ses
convictions quelles que soient les
époques et quel que soit le nombre
des aboyeurs. En 1957, l’année qui
comptabilisa le plus grand nombre
de guillotinés algériens, les responsables
du FLN proposèrent à
Jacques Vergès de défendre Djamila
Bouhired qui encourait la peine de
mort, suite aux attentats du Milk
Bar et du Coq Hardi. Président des
étudiants coloniaux, très tôt, il
comprit qu’il fallait inventer une
autre forme de défense face à la justice
coloniale dont l’essence même
était le traitement de l’inégalité des
populations, cette justice coloniale
fut dictée et décidée par l’oppresseur
pour empêcher le dominé de
relever la tête. Maître Vergès inventa
la rupture dans sa plaidoirie et il
s’en servit pour se défendre face au
lynchage physique qu’il évita plusieurs
fois et au lynchage médiatique
qui ne l’épargne même pas le
jour de son décès.
En 2007, il écrivait [1] : « En juillet
1957, je décidais de faire cavalier
a beaucoup soutenu la cause algérienne. La
preuve: Il était un des avocats attrités du FLN. Je
dirais aussi qu’il a pris un grand risque lorsqu’il a
procédé à la création d’un collectif des avocats du
FLN afin de soutenir les militants de cette fédération.
D’ailleurs, le mois d'avril 1957 était un tournant
décisif dans son existence. M e Vergès,n'a que
dix-huit mois d'expérience lorsqu'il est appelé en
Algérie pour défendre une jeune militante du
FLN, Djamila Bouhired, qui a été condamnée à
mort pour avoir déposé une bombe dans un restaurant
de la communauté française, ce qui a causé
la mort de plusieurs français. Mais son exécution
est stoppée par une campagne médiatique menée
par M e Vergès intitulée « défense de rupture ». Il
faut savoir aussi qu’en 1957, cet avocat a écrit un
ouvrage dans lequel il a rendu un vibrant hommage
à Djamila Bouhired, publié aux Editions de
Minuit. Et après l’indépendance de l’Algérie,
Vergès a épousé cette militante.
Qu’en est-il des relations des autorités algériennes
avec Me Vergès durant la période post-indépendance
?
Pour l’Algérie, Vergès est un héros à tel point
que le FLN l’avait baptisé El-Mansour (le victorieux).
Vergès l’a toujours déclaré aux médias
étrangers qu’entre lui et les Algériens, ce fut le
coup de foudre". Alors cela prouve l’attachement
de cet intellectuel vis-à-vis de la cause algérienne.
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013
seul, et publiais aux Editions de
Minuit, avec l’écrivain Georges
Arnaud, un texte [2] sur l’affaire,
débarrassé des scories du procès. Il
n’était plus question d’attentat,
mais de torture. L’effet combla mes
vœux. Dans L’Aurore, le quotidien
partisan de l’Algérie française,
André Frossard exprime sa réprobation
de la torture. Le général de
Gaulle, à qui nous avions adressé le
livre, nous remercie de n’avoir rien
caché du drame humain et, en
m’assurant de son fidèle souvenir,
rappelait aux tortionnaires qui prétendaient
me donner des leçons de
patriotisme que j’avais combattu
sous l’uniforme de la France Libre,
ce qu’eux n’avaient pas fait. » S’il
fallait mesurer la stature intellectuelle
de ses détracteurs, il n’y aurait
pas besoin de plusieurs mètres
puisque le mensonge, le corporatisme
et le communautarisme sont
les dimensions qui les illustrent
parfaitement, ces détracteurs qui
manipulent les mots, les concepts et
les peuples dans l’unique but de
voir triompher le règne des bigots
et des banquiers, les premiers étant
les bachagha Boualem, l’intelligence
vive de Maître Vergès et ses
nombreuses résistances lui évitèrent
de tomber dans le bal des
dupes, le cocu consentant ne pouvait
être sa nature.
Pour Maître Vergès, le massacré
de Madagascar, de Pretoria, de
Harlem, d’Alger, de Sabra et Chatila
et d’Hanoï n’avait ni couleur ni
classe, il était d’abord un être
humain sans défense et n’ayant que
le tort de vouloir vivre libre.
Aux plumitifs des droits de
l’homme sélectifs, il leur répondait
soit par un silence méprisant soit
par un cinglant rappel des génocides
dont leurs mémoires étaient
défaillantes [3] : « Dans cette
affaire, vous pouvez sous-entendre
que je suis la 11 e plaie d’Egypte ou
de Libye, je sais bien, comparaison
provocante pour comparaison provocante,
que je suis plutôt Moïse,
parce que je garde les Tables de la
Loi et que vous ne me ferez pas descendre
de mon Sinaï pour vous
rejoindre dans la plaine avec vos
publicitaires et vos juristes de
peine.» Donner le nom de Maître
Vergès à un tribunal de la capitale
algérienne serait une once de
reconnaissance de la part de ses
« frères » algériens face aux tonnes
d’engagements offerts par Maître
Vergès à la Révolution algérienne.
Mettre ses livres dans les bibliothèques
universitaires des facultés de
droit serait un apport vivant à l’enseignement
des futurs juristes algériens
qui pourraient ainsi comparer
la défense des clients par un avocat
d’affaires et une défense de rupture
par un anticolonialiste.
D. D.
Références
[1] Jacques Vergès, Que mes guerres
étaient belles, essai,
Editions du Rocher, 2007
[2] Georges Arnaud Jacques Vergès, Pour
Djamila Bouhired,
Editions de Minuit, 19 octobre 1957
[3] Jacques Vergès, Pour en finir avec
Ponce Pilate,
Editions Le Pré aux Clercs, 1983
Ce qu’on peut retenir de Jacques Vergès, c’est à la
fois le talent, le courage, l’engagement et le respect
de l’autre. Un avocat n’est pas un mercenaire, c’est
un chevalier, et Jacques Vergès en était un. C’est un
avocat des luttes anti-colonialistes. Entre 1956 et
1957, la défense des militants du FLN était l’une de
ses préoccupations. Pour répondre à votre question,
oui, absolument, les autorités algériennes ont
gardé un très bon contact avec cet avocat militant
engagé pour l’indépendance de notre pays. La
preuve : lors de son dernier déplacement de M e
Vergès en Algérie en 2011, un vibrant hommage
lui a été rendu au niveau du lycée Malika-Gaïd à
Alger. Et comme il a défendu aussi les militants
algériens lors des massacres du 8 Mai 1945 présentés
devant la justice française, alors un autre hommage
lui a été rendu dans la wilaya de Sétif en
2011.
Un dernier mot sur ce militant
Il faut souligner que Maître Vergès a défendu
toutes les causes légales, en l’occurrence la cause
palestinienne. Il était aux côtés de l'Organisation
de libération de la Palestine (OLP). Ce que je peux
dire, c’est qu’il est vraiment nécessaire à ce que
cette future génération prenne conscience du rôle
exemplaire joué par ce grand avocat pour voir
notre Algérie indépendante. Que Dieu l’accueille
dans son vaste paradis.
Propos recueillis par Zohra Chender

C A P I T A L
BOOM
7
Forum économique de la Méditerranée occidentale
La coopération entre
l’Europe et le Maghreb
au menu
La 2 e réunion préparatoire du Forum économique de la Méditerranée occidentale,
organisée par Casa Méditerráneo, aura lieu le 9 septembre 2013 à Alicante (Espagne).
Ce forum se veut être la plate-forme
pour débattre des enjeux économiques
que connaît la Méditerranée
occidentale ainsi que les régions
connexes notamment l’Afrique subsaharienne.
Par ailleurs, ce forum sera rehaussé par
la présence des ministres des Affaires étrangères
des pays du dialogue 5+5 ainsi que celle des
chercheurs et entrepreneurs.
Aussi, des tables rondes et des séminaires
seront à l’ordre du jour afin de débattre sur
des thèmes multiples, à savoir : «La place de la
Méditerranée occidentale dans l’économie
globale », «Le renforcement de la coopération
économique entre l’Europe et le Maghreb avec
l’Afrique subsaharienne», ainsi que «Le financement
des projets pour le progrès».
Notons que lors de la réunion de 2010, le
forum a pu réunir plus de 200 entrepreneurs,
représentants gouvernementaux, institutions
économiques et organisations multilatérales
pour stimuler la compétitivité et la croissance
en Méditerranée occidentale. En fait, la question
de la Méditerranée occidentale est revenue
à l’ordre du jour, timidement à partir de
2001, puis avec force depuis deux ans. On a vu
à l’occasion du sommet 5+5 de Tunis, en
décembre 2003, combien les pays du Maghreb
étaient courtisés à la fois par les Européens et
les Américains : le sommet regroupait les chefs
d’Etat ou de gouvernement des dix pays
concernés (ce que le partenariat euro-méditerranéen
a mis dix ans à obtenir) ; les trois
acteurs majeurs de la politique extérieure
européenne étaient également présents
(R. Prodi, C. Patten, X. Solana, haut représentant
de l’Union pour la politique extérieure).
Beaucoup moins riches que la région du
Golfe, les pays du Maghreb intéressent leurs
partenaires occidentaux à plusieurs titres.
Pour les Américains comme pour les
Européens, la politique extérieure et, en partie,
l’évolution interne des pays du Maghreb
contribuent aujourd’hui à faire de la région
occidentale une Méditerranée tranquille, dans
un contexte international et régional très
agité. La situation algérienne a cessé d’inquiéter
le monde extérieur, et la Libye elle-même a
choisi de revenir dans le « concert des
nations». Pour les Européens, la Méditerranée
occidentale apparaît comme un espace de
repli pour un partenariat privilégié, échappant
à la fois aux tempêtes du Moyen-Orient et,
pour un temps encore, à une trop lourde
influence américaine. C’est le sens de la reprise
du dialogue 5+5 qui implique les « riverains »
de la Méditerranée occidentale. F.A.A.
10 e édition du salon Med-IT
Un concours national de l’innovation
programmé
La 10 e édition du Salon international des
technologies de l'information aura lieu
du 23 au 25 septembre 2013 à Alger,
sous le haut patronage du ministre de la
Poste et des Technologies de l'information et
de la communication.
Le salon accueillera sur 3 jours plus de
5 000 visiteurs et 150 exposants dont les
principaux acteurs algériens du secteur des
technologies de l'information ainsi que 30%
d'entreprises étrangères parmi lesquelles les
grandes multinationales. Organisé depuis
2004, MED-IT est un salon professionnel sur
les technologies de l'information réservé aux
décideurs IT. L'événement, qui se tient dans
l'un des plus beaux sites d'Alger, le Palais de
la culture, accueille chaque année plus de
5 000 visiteurs professionnels et 150 exposants
dont les principaux acteurs algériens du
secteur des TIC ainsi que 30% d'entreprises
étrangères parmi lesquelles les grandes multinationales.
Véritable carrefour d'échanges
entre professionnels du secteur IT, le salon
Med-IT est un rendez-vous très apprécié par
les décideurs qui profitent de cette opportunité
pour s'informer sur les grandes tendances
du marché, découvrir de nouveaux matériels
et solutions IT, rencontrer des experts,
ainsi que des clients des secteurs public et
privé. En marge de cette édition, un concours
national pour récompenser l'innovation IT
algérienne, encourager l'investissement des
entreprises et des administrations algériennes
dans les technologies de l'information,
promouvoir leur utilisation et valoriser les
organismes les plus innovants.
Les inscriptions hebdomadaires au
chômage ont diminué, contre toute
attente aux Etats-Unis lors de la
semaine passée, revenant ainsi à un
plus bas niveau de près de six ans
et témoignant d'une nouvelle
amélioration du marché du travail
américain. L'évolution de l'emploi
est le principal critère sur lequel la
Réserve fédérale se fondera pour
décider quand elle commencera à
revoir à la baisse l'ampleur de son
programme de soutien à l'économie
américaine. Les inscriptions se sont
établies la semaine dernière à
320 000, leur plus bas niveau
depuis octobre 2007, contre 335
500 (chiffre révisé) la semaine
précédente, a annoncé jeudi le
département du Travail. Les
économistes attendaient en
moyenne 335 000 inscriptions au
chômage par rapport à l'estimation
initiale de 333 000 de la semaine
précédente.
CRASH
Le distributeur suédois Hennes &
Mauritz (H&M), numéro deux
mondial du prêt-à-porter, a fait état
d'une baisse inattendue de ses
ventes à périmètre comparable en
juillet, son premier repli depuis le
mois de mars. Ces ventes ont reculé
de 1% en monnaies locales par
rapport à juillet 2012, alors que le
marché attendait au contraire une
hausse de 1% selon le consensus
Reuters. Les ventes totales affichent
une hausse de 9% en monnaies
locales en juillet, contre un
consensus à +10%. Avec la crise
économique en Europe, H&M a vu
la concurrence s'accentuer sur le
segment des premiers prix. Le
groupe, qui réalise le gros de ses
ventes en Europe, n'a pas
commenté les chiffres diffusés
jeudi.
CHIFFRE
300
La direction générale du complexe
sidérurgique d’El Hadjar a promis
de modifier le système de prime de
rendement en la portant à 20% du
salaire de base et d’augmenter la
prime de panier de 250 DA à 300
DA, soit 20% de plus selon le même
document.
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013

8 > P U B L I C I T E
Algérie News 17-08-2013 Anep 537 442 Algérie News 17-08-2013 Anep 537 445
Algérie News 17-08-2013 Anep 537 295 Algérie News 17-08-2013 Anep 537 341
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013

C O U P S D E P R O J E C T E U R
ILS ONT OSÉ LE DIRE En hausse
9
Abdelmalek Sellal
>
Sakina Fouad
«Les Frères msulmans veulent brûler
l’Egypte. Tous les moyens ont été mis en
oeuvre par la présidence provisoire et le
gouvernement pour donner une chance au
dialogue et éviter un bain de sang, mais la
conféririe n’en fait qu’ à sa tête.»
Ayrault a la nostalgie
de ses voyages en
Combi Volkswagen
Jean-Marc Ayrault a la nostalgie du temps de
ses voyages dans son Combi Volkswagen, la
camionnette qui figure dans sa déclaration de
patrimoine pour une valeur de 1 000 euros.
«J'ai toujours ce désir de liberté, mais ce n'est
pas possible aujourd'hui, notamment pour
des questions de sécurité», peut-on lire dans
les confidences faites à L'actu et à Mon
Quotidien, deux journaux de jeunesse à
paraître mercredi. «Si je partais ainsi, je
devrais être suivi en permanence par
plusieurs autres Combi», a plaisanté Jean-
Marc Ayrault, qui confie aussi éviter les dîners
à l'extérieur, essayer de dormir sept heures
par nuit et faire du sport deux fois par
semaine. Des enfants sont venus l'interviewer
lundi lorsque les jardins de l'hôtel Matignon
ont été transformés, le temps d'un après-midi,
en un vaste centre de loisirs. L'utilisation dans
la communication de Jean-Marc Ayrault de ce
véhicule emblématique de la génération
hippie, un Combi blanc aménagé en campingcar
qu'il a acheté en 1988 et avec lequel il a
passé de nombreuses vacances avec son
épouse, a contribué à adoucir l'image austère
de l'ancien maire de Nantes. Il en avait déjà
usé d’ ironie en avril dernier dans la foulée de
l'affaire Jérôme Cahuzac, son ancien ministre
du Budget qui avait parlé de sa «part
d'ombre» à propos de ses mensonges sur son
compte bancaire caché en Suisse.
Abdallah Djaballah
«L’Algérie doit rompre ses relations avec le
nouveau régime en Egypte après qu’il ait
prouvé ses véritables intentions
criminelles. Les putschistes ont démontré
au monde entier qu’ils sont capables de
provoquer des crimes contre l’humanité.»
Le monde de l’insolite
L'auteure de
«Cinquante
Nuances de Gray»
grassement payée
La romancière britannique E.L.
James, auteure de la trilogie de "soft
porn" intitulée Cinquante Nuances
de Grey, fait une entrée fracassante
dans le palmarès annuel des auteurs
les mieux payés au monde établi par
la revue américaine Forbes. Avec des
revenus estimés à 95 millions de
dollars entre juin 2012 et juin 2013
tirés des ventes de cette saga
érotique moquée par certains
comme du «mum porn»
(littéralement de l'érotisme pour
mères de famille), E.L James devance
ainsi des habitués du classement
comme James Patterson, Danielle
Steel et Stephen King. Sur son site
internet, Forbes explique lundi que
le format e-book a joué un rôle
déterminant dans ce succès aussi
foudroyant que planétaire en
permettant aux lecteurs/lectrices de
se procurer cet ouvrage à la
réputation sulfureuse de manière
très discrète et de le dévorer à l'abri
des regards indiscrets.
Boujemaâ Ghechir
«Je m’interroge sur les véritables raisons de
la visite effectuée par la présidence
provisoire égyptienne à la veille de l’assaut.
Ce qui s’est passé est un crime contre
l’humanité. La Ligue arabe et les
organisations des droits de l’Homme
doivent prendre, d’un commun accord, des
décisions fermes.»
Michael Jackson
jouera au football
avec John Lennon
et Gandhi
Michael Jackson jouera la saison
prochaine avec John Lennon et
Mahatma Gandhi sous le maillot de
l'Atlético Clube Goianiense en Serie
B, la deuxième division du football
brésilien. Le joueur de 25 ans, Carlos
Adriano Sousa Cruz de son vrai nom,
ne doit pas ce sobriquet à ses talents
de chanteur mais à sa façon de
célébrer ses buts, inspirée des pas de
danse du défunt "Roi de la pop". A
Goiânia, il aura pour coéquipiers le
défenseur John Lennon - John Lennon
Silva Santos à l'état civil - et
Mahatma Gandhi Heber Pio,
raccourci en Mahatma sur son
maillot. Les footballeurs brésiliens
peuvent jouer sous leur prénom, leur
nom de famille, leur surnom ou
combiner les trois sans autre limite
que celle de leur imagination, ce qui
donne parfois des patronymes
invraisemblables. Le football
brésilien a ainsi vu émerger un Allan
Dellon, l'un des meilleurs joueurs de
l'histoire du club de Vitoria, ou un
Michel Platini, qui n'a aucun lien de
parenté avec l'ancien capitaine des
Bleus.
> >
>
En plus des charges qui lui ont été
confiées , le Premier ministre,
Abdelamlek Sellal, poursuit son périple à
travers les différentes wilayas du pays
pour tâter le pool. Jeudi, il s’est rendu
dans la wilaya de Jijel pour constater de
visu les différents chantiers.
En baisse
Abdelaziz Ziari
Il a fallu que les
services
découvrent le
pot aux rose
pour que trois
nouveaux
médicaments
soient retirés du
marché. Il s'agit
de Molaston,
un médicament
spécial pour les
muscles, ainsi
que Qualogi pour traiter la douleur à
l'estomac, en plus de Treviklon, destiné
aux femmes enceintes. Ces substances
en France, sont interdites de
commercialisation au niveau des
opérations de traitement médical pour
les patients.
Moussa Benhamadi
Des travailleurs
d'Algérie poste
de la wilaya
d’Alger ont
entamé un
mouvement de
grève pour
réclamer des
augmentations
de salaire. La
grève initiée par
le Syndicat
national
autonome des
postiers (SNAP) a paralysé plusieurs
bureaux de poste dans la capitale. Le
SNAP affirme dans un communiqué qu'il
réclame l’application des augmentations
de salaire accordées en 2011 avec effet
rétroactif depuis 2008. Une autre
promesse qui n’a pas été tenue par
Moussa Benhamadi
Farouk Ksentini
L’avocat vole au
secours de l’exministre
de
l’Énergie et des
Mines, Chakib
Khelil qui fait
l’objet d’un
mandat d’arrêt
international
émis par la Cour
d’Alger. Le
président de la
Commission
nationale consultative de promotion et
de protection des droits de l’homme
(CNCPPDH), Farouk Ksentini a fait
parvenir à l’APS un long communiqué qui
se décline comme un plaidoyer, dans
lequel il insiste sur la présomption
d’innocence.
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013

10 > P U B L I C I T E
Demande
d’emploi
H 48 ans présentable,
Instruit Sérieux et
Véhiculé Cherche
Emploi Etudié toutes
les propositions
Tél :
0559-37-18-81
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013
Algérie News 17-08-2013 Anep 537 430

dclg
é
a a e
Analyses &
Décryptages
La rédaction d'Algérie News propose une
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au
décryptage de l'actualité qui nous concerne
et qui nous entoure.
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes
celles qui veulent y contribuer à travers des
articles ou des propositions. Vos contributions
seront les bienvenues.
Contact : ayachinews@yahoo.fr
11
Tac o Tac
Informel
nocturne
Par Yacine Chabi
Albert Camus
Les faits
et le mythe
A la rentrée, le landerneau parisien sera en émoi.
La librairie Gallimard se prépare en effet à célébrer
le centenaire de la naissance d’Albert Camus.
> Suite pages 12 et 13
Le ministre de l'Intérieur
et des Collectivités locales
avait affiché une détermination
sans faille, quelques
jours avant le mois sacré.
Pour lui, l'objectif était
d'éradiquer toute forme de
commerce informel ou non-autorisé devant les
marchés « légaux » et sur la voie publique. Des
milliers de policiers ont été mobilisés. Rien qu'à
Alger, deux à trois camions de police ont pris position
à la périphérie de chaque marché couvert.
Personne n'a réussi à vendre une gerbe de persil en
dehors du circuit légal, du moins, pendant la journée.
Car ce que le dispositif mis en place par les
autorités n’avait pas prévu, c'est l'activité nocturne.
En effet, et selon certains confrères, des
deals ont été conclus. A Oran par exemple, les vendeurs
à la sauvette peuvent s'installer durant les
week-ends dans certains quartiers, sans pour
autant qu'ils soient inquiétés ou leurs marchandises
saisies. A Alger, au niveau du quartier Ferhat-
Boussaad (ex-Meissonier), pas un carton n'est
autorisé sur la voie publique durant la journée. Par
contre, une fois la nuit tombée et le jeûne rompu,
ce sont les trottoirs qui disparaissent sous les cartons
et étals des jeunes décidés à compenser leurs
pertes de chiffre d'affaires. On ne vend pas de
dioul ou de cherbat, on commercialise des milliers
d'articles vestimentaires importés de Chine ou de
Turquie. Réputé pour être un quartier calme la
nuit, Meissonier se transforme en une sorte de bas
fond du commerce en tout genre où les articles se
vendent à la criée. Tout cela devant les commerçants
« en règle » impuissants devant ce tsunami
qui change d'horaire mais reste toujours aussi nuisible
pour leurs activités.
« 90% des marchés informels ont été éradiqués
», a affirmé le ministre de l'Intérieur. Seul
détail qu'il n'avait pas précisé, c'est que seule l'activité
diurne a été stoppée, pas la nocturne. Du
côté des citoyens, on reste partagé. Personne ne
peut cracher sur cent ou deux cents dinars d'économie
qu'offrent les jeunes et leurs cartons, surtout
si l'on doit habiller deux ou trois enfants avec
un salaire qui n'est pas indexé sur le taux d'inflation.
D'autres vont encore plus loin dans leurs
analyses. Ils estiment que rien ne peut éradiquer
un système qui a mis vingt ans à se développer et à
se mettre en place. Les nouveaux marchés
construits pour absorber ces jeunes et éviter de les
voir squatter la voie publique ne suffiront pas.
L'informel a su s'adapter à la nouvelle situation.
Les pouvoirs publics devront encore une fois
revoir leur copie. A quoi peuvent servir de nouveaux
espaces commerciaux et marchés de proximité
si ils ne réussissent pas à absorber les jeunes
du trottoir ? Encore une fois, privilégier la solution
sécuritaire et vouloir l'appliquer dans la précipitation
n'aura eu que des effets contraires. Les altercations,
qui parfois se transforment en affrontements
entre policiers et jeunes vendeurs se multiplient
ces derniers jours. Il est facile de comprendre
l'attitude d'un agent de l’ordre qui ne souhaite
pas voir les choses dégénérer, en ces temps où la
moindre tension pourrait prendre des proportions
autres. Et en même temps, ce même policier ne
comprend pas pourquoi il est aux avant-postes
d'un problème qui ne le concerne pas vraiment, au
lieu de faire ce que lui incombe sa mission !
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013

12 dclg
é a a e
Décryptage
Analyses &
Décryptages
Par Omar Merzoug
Qu’on en juge : sont d’ores et déjà programmés la publication
de la Correspondance de Camus avec Le poète
Francis Ponge (1899-1988), le romancier Louis
Guilloux (1899-1980) et Roger Martin du Gard, prix Nobel
de littérature 1937. De son côté, Catherine Camus fait paraître
« Le Monde en partage » avec un sous-titre qui en indique
le propos « Itinéraires d’Albert Camus ». Albert-Paul Pitous,
qui fut le voisin et le camarade de classe de Camus, livre son
témoignage sous la forme d’une « Lettre à Albert Camus » et
Yves-Marc Ajchenbaum cible le Camus journaliste au quotidien
Combat. Ailleurs, notamment aux éditions Stock, on
annonce un Camus par Benjamin Stora. A défaut de la « panthéonisation
» de Camus qui a tourné court sous le régime
Sarkozy, Aurélie Filipetti, l’actuel ministre de la Culture, a
décrété « célébration nationale» le centième anniversaire de la
naissance de Camus. L’ouragan médiatique et éditorial qui
s’apprête à déferler sur nous fera, à coup sûr, un assourdissant
baroud. Mais c’est qu’en 2010 on n’avait rien vu. « Vous avez
aimé la cuvée Camus 2010, vous adorerez celle de 2013 » . A
l’époque, livres, articles, numéros spéciaux, dossiers thématiques,
émissions radiophoniques et télévisuelles avaient saturé
l’espace médiatique.
Tant de bonnes volontés ne demandant qu’à s’employer,
nul doute que cette fois-ci, et à une échelle encore jamais vue,
on n’hésitera pas à mobiliser les amis survivants de Camus,
Jean Daniel et Roger Grenier. Mais d’autres seront, d’une
manière ou d’une autre, présents, à commencer par Jean-Yves
Guérin, Michel Onfray, Emmanuel Todd « spécialistes » de
Camus sans compter ceux qui voudront bien prêter mainforte
pour faire de cette célébration un événement destiné à
enraciner le mythe d’un Camus, pourfendeur des totalitarismes
et des despotismes, qui peinent un peu à s’imposer. Tous
ces éminents personnages, qui pèsent d’un certain poids dans
le milieu littéraire parisien, se donneront pour tâche de véhiculer
une pensée assez unique, la thèse d’un Camus, homme
libre, d’un Camus humaniste, persécuté par les sartriens et
méprisé par les philosophes qui le tenaient pour un essayiste
de médiocre envergure.
Cette opération ne remplirait pas convenablement son
office si seuls des Européens ou des Français étaient à la
manœuvre. Pour donner plus de crédit à la légende, il faut en
faire scander les moments par des « Arabes » comme aurait
dit Camus. Suivant un procédé éprouvé qui consiste à repérer
les « indigènes » les plus zélés à servir la cause coloniale, on
décide, sous le prétexte des origines algériennes de Camus, de
donner la parole à certains écrivains. Yasmina Khadra,
Abdelkader Djemai et Maissa Bey se sont complaisamment
pliés à cet exercice. Yasmina Khadra, dans un texte intitulé « la
foi en l’homme » a plaidé la cause d’un Camus humaniste.
Admirons la subtilité et la force du procédé : faire célébrer
l’humanisme de Camus par un écrivain algérien, fils de surcroît
d’un officier de l’ALN et issu de l’école des « cadets de la
révolution ». Que dira le populaire ? Si, avec ces titres-là,
même un ancien colonisé reconnaît l’humanisme de Camus,
c’est ce que cet humanisme est attesté. Nul n’a nié que Camus
était humaniste, mais on soutient seulement que l’humanisme
camusien est à l’usage des Européens. Cependant identifier
un humanisme universel chez un écrivain, qui s’est toujours
résolument opposé à l’indépendance algérienne, c’est-àdire
précisément à la reconquête de l’humanité des « indigènes
» traités par les colons de « sous-hommes », se révèle problématique.
Quant à Abdelkader Djemai, il s’imagine que
Camus est son « frère de soleil ». Cette dernière formule est
empruntée à Emmanuel Roblès qui avait d’autres titres que
Djemaî à la revendiquer. A quoi donc serait due cette « fraternité
de soleil » qui ne paraît pas si évidente dans une Algérie
clivée en deux sociétés, l’une, colonisatrice, et l’autre, colonisée
? « Nous sommes nés dans le même pays. Sous le même
soleil. Dans le même paysage ouvert à la lumière » écrit
Djemaï. Naître dans le même pays, sous le même climat ne
signifie rien. On peut être issu du même pays et ne rien partager,
ni les idées, ni les goûts ni même les opinions. On voit
sous ce rapport combien l’ « argument » de Djemai est indigent.
Mais il se peut que Djemaï n’y croie pas lui-même. En
effet, « Frère de soleil » est le titre du dernier livre de Roblès,
publié en 1995, aux éditions du Seuil. Or, il se trouve que c’est
chez ce même éditeur que Djemai publie ses livres. Enfin
Maissa Bey qui chante à qui veut bien l’entendre que Camus
est le seul Algérien à avoir été décoré du Nobel, ignorerait-elle
que Camus ne se présente pas comme Algérien, mais comme
« Français d’Algérie », l’Algérie est seulement le pays où, par
contingence, il est né, mais sa véritable patrie étant la France
? Ces écrivains, j’en parle, parce qu’ils sont tous publiés en
France, et comme en France, il y a un engouement Camus
pour des raisons franco-françaises qui mériteraient à elles
seules une étude, ces écrivains francophones se comportent
comme s’ils étaient les obligés des maisons d’éditions et des
médias et, de peur d’être accusés de « cracher dans la soupe »,
répètent la litanie dominante
Un signe qui ne trompe point. A la mort de Francis
Jeanson, fondateur du réseau qui a soutenu le combat libérateur
des Algériens, je ne crois pas, sauf erreur de ma part,
Albert Camus
Les faits et le m
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013

Décryptage
13
d’écrivains, sollicita de la censure allemande l’autorisation de
faire jouer sa pièce Le Malentendu.
Comme beaucoup de Français de cette époque (1940-43),
Camus était soucieux d’avoir deux fers au feu. Or, à partir du
moment où il apparaissait probable que l’Allemagne était en
train de perdre la guerre, surtout après Stalingrad, cette capitulation
en rase campagne pouvait être du pire effet si le fait
était rendu public. Or tout finit par se savoir. Il fallait donc
faire de la surenchère et s’en prendre à l’autre totalitarisme,
affaire à la fois juteuse et bien moins risquée. La Gestapo était
proche mais le KGB était à des milliers de kilomètres. Ce n’est
sûrement pas la seule raison à la frénésie anticommuniste de
Camus, mais on ne saurait l’écarter. Surtout que le monde
socialiste (l’URSS et la Chine populaire) allait soutenir la
révolution algérienne alors que les forces de l’Otan
appuyaient l’armée française. Dans son livre « La Nuit coloniale
», Ferhat Abbas atteste à quel point le soutien de l’URSS,
des pays socialistes et surtout de la Chine fut essentiel dans la
victoire politique des indépendantistes algériens.
Le 1 er novembre 1954, l’aile activiste du mouvement national
allume la mèche de la guerre de libération nationale. Du
côté français, la guerre va être menée sous le double signe de
la répression et de la torture. Alors que les intellectuels parisiens
se mobilisent contre une pratique avilissante, dégradante
qui exhibe la barbarie française, Camus ne prend pas
part à cette campagne contre la torture. Sollicité par Jérôme
Lindon, patron des éditions de Minuit, pour signer un communiqué
dénonçant la torture en compagnie d’André
Malraux, de Roger Martin du Gard et de Jean-Paul Sartre,
Camus refuse « par lettre » de s’associer à cette démarche.
Camus pratique un humanisme « à deux poids deux mesu
res », un humanisme pour hommes blancs qui ne saurait
Camus partage les clichés et les
stéréotypes de la gauche mollétiste
sur le nationalisme arabe et l’islam.
Quoi qu’il en soit, toute la
philosophie anti-totalitaire de
Camus l’exposait à se méprendre
sur le sens de l’insurrection
algérienne.
ythe
avoir entendu Yasmina Khadra, Djemai ou Maissa Bey lui rendre
hommage et pas davantage rendre hommage à Jean Sénac.
Je ne crois pas non plus les avoir entendus évoquer Henri
Curiel ou les Européens d’Algérie qui ont milité au sein du
FLN tant qu’a duré le combat libérateur. Ce sont pourtant
ceux-là nos véritables frères, et non pas un Camus qui plaidait
pour le maintien du statu quo colonial, qui ne pouvait penser
l'humanisme que dans le cadre français d'Algérie. Mais dès
qu’il s’agit de célébrer le Camus, humaniste, critique du stalinisme,
alors là on est en verve, on ne tarit pas d’éloges dans
une prose qui puise sa sève dans l’abreuvoir universel des clichés
les plus éculés. Mais il vaut la peine d’expliquer pourquoi
Camus suit l’itinéraire qui le mène de l’engagement communiste
à un anticommunisme obsessionnel, et de son texte poignant
sur « La Misère de la Kabylie » à ses décevantes «
Actuelles III ».
Pour des raisons complexes, Camus, à partir du début des
années 1940, devient un adversaire farouche du communisme.
Mais le totalitarisme, ce n’est pas seulement le stalinisme,
c’est aussi le nazisme. Or, Camus a vécu la période de
l’Occupation nazie. Ses deux premiers livres paraissent, en
1942, à un moment où le débat fait rage sur l’opportunité de
publier sous occupation allemande. Camus n’a pas à l’époque
ces pudeurs et assoiffé de gloire et de reconnaissance, il est
prêt à tout pour se propulser sous les « feux de la rampe ».
Dans la première édition du « Mythe de Sisyphe », on chercherait
vainement le chapitre sur Kafka. Et pour cause il a été
censuré par les fonctionnaires vigilants de la Propaganda
Staffel. Ces commis zélés de l’ordre nazi ont demandé à l’éditeur
de supprimer cette étude sur cet écrivain juif pragois et
Camus a consenti à cette coupure. Voilà comment dans un
courrier daté du 7 mars 1942 adressé à Jean Grenier, son exprofesseur
de philosophie de l’Université d’Alger, il annonce
le fait : « L’Etranger, m’a écrit Gallimard, doit paraître ce
mois-ci ou le prochain. Il (c’est-à-dire Gaston Gallimard)
accepterait aussi de publier mon essai (il s’agit du Mythe de
Sisyphe), mais il y a un chapitre (sur Kafka) qui ne peut passer
». Une note dans le livre explique que « le chapitre sur
Kafka, écarté en raison de la politique antijuive de
l’Allemagne et du gouvernement de Vichy, sera rétabli dans
les éditions ultérieures ». Si l’on n’y prend garde, cette note,
joliment faite, blanchit complètement Camus de la reculade
en rase campagne devant les oukases de la censure allemande.
Or, il me semble bien que l’on est responsable de ses écrits et
qu’un certain nombre d’auteurs, Bernanos par exemple, ont
refusé de publier tant que la France serait zone d’occupation.
Cela s’appelle avoir des principes et les exprimer de surcroît
avec un panache qui semble passer au-dessus de la tête de cet
ambitieux qui semblait prêt à tout sacrifier pour arriver. Dans
son livre « Une si douce Occupation » (Albin Michel), l’historien
Gilbert Joseph décrit ainsi Camus. « Camus devenait si
pressé de parvenir qu’il n’observait plus la réserve et le détachement
nécessaires ». De plus, Camus « brigua, à l’occasion
de la parution de L’Etranger, la bourse nationale de voyage littéraire
décernée par le ministère de l’éducation nationale de
Vichy ; elle lui fut refusée ». Enfin, Camus, comme nombre
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013
s’étendre aux Algériens insurgés pour la libération de leur
patrie. Mouloud Mammeri a eu ce mot pour qualifier la position
de Camus : « Camus a basculé dans le sens de ses viscères
». C’est ainsi qu’il interprétait la fameuse (et malheureuse)
formule prononcée lors de son séjour en Suède pour la réception
du prix Nobel : «Je crois à la justice mais je défendrai ma
mère avant la justice». On l’a dit, Camus ne se présente pas du
reste comme Algérien, il est né en Algérie, c’est différent. Il le
dit clairement au moins en deux occasions. Dans ses «
Actuelles III », il note : « Français de naissance et, depuis 1940,
par choix délibéré, je le resterai jusqu’à ce qu’on veuille cesser
d’être Allemand ou russe » et une autrefois au moment de la
réception du Prix Nobel, il se félicite qu’on ait honoré en lui
le Français d’Algérie. Les camarades algériens de Camus
n’exigeaient nullement de lui qu’il cessât d’être Français, comment
l’eussent-ils pu ? On lui demandait, en demeurant français,
d’appuyer un combat libérateur qui s’en prenait, non pas
à la France ou aux Français, mais au colonialisme, ce qui est
tout à fait différent. Autrement, comment comprendrait-on
que des Français qu’aucun lien n’attache à l’Algérie, de
croyances, de confessions différentes, d’engagements politiques
différents, ont appuyé le combat libérateur des
Algériens. Francis Jeanson, Henri Curiel, Chaulet, Henri
Alleg, Maurice Audin sans compter tous ceux qui ont
dénoncé la torture, comme Vidal-Naquet, Pierre-Henri
Simon, Henri Teitgen, Henri Irénée Marrou, etc. La trajectoire
de Jean Sénac ressemble à s’y méprendre à celle de Camus.
Tous deux nés pauvres, tous deux européens d’Algérie, tous
deux de mère femme de ménage, ils ont évolué différemment.
Sénac est la meilleure preuve qu’un choix révolutionnaire en
faveur de l’indépendance était tout à fait possible et même
réel. Or, contrairement à Sénac, Camus tient en piètre estime
le mouvement national algérien et ses leaders. Intoxiqué par
la propagande officielle, il croit que le Fln est inféodé à
l’Egypte et qu’il défend la cause panarabe et panislamique. Or
Camus partage les clichés et les stéréotypes de la gauche mollétiste
sur le nationalisme arabe et l’islam. Quoi qu’il en soit,
toute la philosophie anti-totalitaire de Camus l’exposait à se
méprendre sur le sens de l’insurrection algérienne. N’avait-il
pas écrit : « Quand l’opprimé prend les armes au nom de la
justice, il fait un pas sur la terre de l’injustice ». Souscrire à ce
genre de formule, c’est consentir à l’ordre colonial. Si les
Algériens avaient fait leur la vision du monde de Camus, ils
seraient encore sous le joug colonial qui a brisé des millions
de vies humaines. L’humanisme dont Camus nous a rebattu
les oreilles conduit à des tragédies aussi graves que les crimes
staliniens.
O. M.

14 dclg
é a a e
Kiosque international
Analyses &
Décryptages
Drones :
comment lutter
contre le risque
de piratage?
La France va se doter de
nouveaux drones. En
misant sur ces engins, on
s'expose à un nouveau
danger: le hacking.
Par Stéphanie Plasse : Slate
Magazine
La France entend rattraper
son retard en matière de
surveillance tactique.
Après l'expérience de son
intervention au Mali, le pays se
prépare à acheter 16 drones américains
MQ9 Reaper, des engins
volants sans pilote fabriqués par
General Atomics pour un montant
de 1,5 milliard de dollars. Ces
drones de surveillance au sol doivent
remplacer les Harfang, qui
sont dépassés technologiquement.
Pour financer ces équipements,
la France peut compter sur
l'écoulement de certains biens. Le
JDD a révélé fin juillet que le pays
prévoirait la vente de bâtiments et
de terrains en 2014, d'une valeur
de 300 millions d'euros, ainsi que
la vente de satellites militaires aux
Emirats Arabes Unis et de fréquences
4G aux opérateurs de
téléphonie mobile pour une
somme totale de 6 milliards d'euros.
Un montant conséquent qui
pourrait servir à moderniser le
parc militaire français en finançant
notamment des drones. Un
bijou de technologie qui comporte
toutefois des inconvénients.
En se dotant de drones, la France
devra se confronter à des risques
de piratage. Comme ce fut le cas
le 4 décembre 2011 pour les Etats-
Unis dont le drone d'observation
à longue portée et haute altitude
RQ-170 avait été capturé par
l'Iran alors qu'il effectuait une
mission d'espionnage. Vu l'expansion
des drones sur le marché
européen et américain, le hack de
drones représente-t-il un danger?
Comment contrer les risques de
piratage? Pour Hervé Shauer,
expert en sécurité des systèmes
d'information, comme tout système
informatique, le drone est
susceptible de comporter des vulnérabilités
exploitables par un
attaquant. Mais pour le spécialiste,
la question n'est pas du tout
liée au fait que l'équipement soit
un drone. «Dans ce matériel, vous
avez des systèmes d'exploitation,
un Linux, un freeBSD ou un
Windows, vous avez de l'informatique,
du logiciel, des protocoles
de communication, comme partout
ailleurs. Donc, comme tout
logiciel, il est potentiellement
attaquable. Il n'y a pas de spécificité
du drone par rapport à tous
les systèmes embarqués.»
Même si aucun piratage de
drones n'a été répertorié, Nicolas
Arpagian, directeur scientifique
du cycle «Sécurité numérique» à
l'Institut national des hautes études
de la sécurité et de la justice,
évoque la possibilité que les
détenteurs de drones, principalement
les militaires, ne souhaitent
pas communiquer sur les pertes
éventuelles. «C'est une chose de se
faire abattre un drone, ça c'est
l'art de la guerre et c'est une autre
chose que de se faire piquer un
drone, car c'est moins glorieux.»
Si aucun acte de hacking n'a été
révélé, il en va autrement pour les
interceptions de données. En
2009, des pirates irakiens ont
prouvé qu'ils étaient capables
d'intercepter des images transmises
par un drone en utilisant des
logiciels, comme le programme
SkyGrabber, un logiciel développé
en Russie, que l’on peut
télécharger sur Internet pour la
modique somme de 26 dollars et
qui est capable d'intercepter des
données satellites non cryptées.
Une nouvelle
forme de guerre
Comment les pirates irakiens
ont-ils réussi un tel coup? Pour
Nicolas Arpagian, les hackers ont
profité d'un oubli des prestataires
qui n'avaient pas crypté les images
que le drone envoyait à son
commanditaire. Jusqu'à ce jour, le
Pentagone avait considéré qu’il
était impossible de pirater les
informations transmises par ces
engins sans pilote et que, partant
de là, il était inutile de les crypter.
Les Irakiens ont profité de
cette faille pour intercepter ces
données, mais pas seulement, ils
se sont également servis du
savoir-faire des utilisateurs de
drones. Selon ce spécialiste de la
sécurité informatique, tous ceux
qui ont déjà utilisé des drones
peuvent comprendre comment il
fonctionne et le décortiquer.
Cla fait craindre pour l'avenir,
d'autant plus que les drones occupent
une place grandissante sur le
théâtre des opérations. Le président
américain Barack Obama en
a d'ailleurs fait sa meilleure arme,
en utilisant les drones armés de
type Predator (drone militaire
d'altitude de croisière moyenne et
de longue autonomie, NDLR)
pour éliminer les membres d'al-
Qaida notamment au Pakistan. Le
Bureau of investigative journalism
décompte 368 frappes américaines
dans ce pays entre 2004 et
2013 pour un total de 2.537 à
3.533 morts recensés. Ce qui n'a
pas manqué de faire réagir les djihadistes
pakistanais et afghans
qui ont appelé dans une revue
intitulée Azan (ou adhan, «appel
à la prière», en arabe) au hack des
drones. Un type d'action qui s'explique
selon Nicolas Arpagian car
«l'usage de drones prive al-Qaida
de porter des coups à son adversaire
en tuant des soldats sur le
terrain. Maintenant pour tenter
d'atteindre leur ennemi, ils doivent
piloter ces engins».
Le sabre
et le bouclier
Comment peut-on faire alors
pour contrer ces attaques?
Suivant la logique du sabre et du
bouclier, les détenteurs de drones
doivent disposer de moyens à la
mesure de ce qu'utilisent leurs
adversaires tout en garantissant la
performance de leurs drones. «Le
principe, c'est toujours de se dire
“qu'est-ce qui permet en termes
de cryptage de garantir la sécurité,
tout en étant pas contraignant
en termes d'informations,
en gardant des images fluides non
saccadées, et une captation d'images
bonne”», explique Nicolas
Arpagian.
C'est le défi de grands fabricants
de drones comme l'entreprise
Sagem, la filiale du groupe
Safran, qui essaye elle aussi de se
prémunir contre les risques de
piratage. Forte de son expérience
avec les appareils tactiques
Sperwer déployés par la France,
les Pays-Bas et le Canada en
Afghanistan entre 2003 et 2012,
elle développe depuis quelques
années les Patroller, un drone qui
entre dans la catégorie MALE
léger (Moyenne Altitude Longue
Endurance).
Destiné aux opérations militaires
et à la sécurité nationale, le
Patroller peut réaliser des missions
de 20 à 30 heures avec une
charge de 250 kg et voler à une
altitude de 25.000 pieds et une
vitesse de 300 km/h. Un engin
performant qui nécessite d'être
sécurisé pour éviter toutes sortes
d'intrusion. Pour ce faire, Sagem
a mis en place un dispositif pour
se défendre en cas d'attaques,
mais reste flou quant aux moyens
employés pour contrer les éventuels
intrus.? «On peut difficilement
communiquer là-dessus,
notamment autour des liaisons de
données, on doit faire face aux
risques d'intrusion d'un tiers
dans les fonctions de commandement
et de contrôle du drone
d'une part, mais d'ailleurs aussi
sur la protection des données qui
sont renvoyées vers le sol. Du
coup, on a une liaison de données
qui dispose un dispositif
anti-intrusion», assure Pierre
Joran, le directeur des programmes
drone de la société Sagem.
Selon Nicolas Arpagian, il est
important pour ces grandes
entreprises qu'au-delà du cryptage,
un travail d'analyse et d'introspection
s'opère en amont. Si
les risques de piratage planent sur
les drones destinés aux opérations
militaires, le danger est également
présent pour les drones civils. Un
marché porteur qui pourrait
atteindre environ 2 milliards
d'euros au niveau mondial à l'horizon
2015, selon le cabinet Frost
et Sullivan.
Ces drones à faible autonomie
sont destinés aux amateurs ou
aux professionnels et peuvent servir
pour des missions d'observation
terrestre et de cartographie,
de surveillance d'incendies, et des
frontières. Même plus petits, ces
engins, à l'instar des drones
MALE, peuvent être hackés et
récupérés. «Le hacking dépend de
la liaison que vous avez entre vous
et le drone. Par sécurité, on a toujours
une liaison IRC entre notre
télécommande et le drone, et
cette liaison-là peut être brouillée,
mais elle ne peut pas être
hackée, et si elle est brouillée, le
drone rentre automatiquement
de là où il est parti», explique
Christopher Sevilla, associé majoritaire
d'AUEV Technology,
société spécialisée dans la conception
de drones mini et micro, qui
affirme avoir mis en place un
encodage pour garantir la sécurité
de la liaison. Et pour les terroristes
qui voudraient placer une
bombe sur les drones civils?
Christopher Sevilla rassure: Reste
que la menace de piratages reste
réelle en Europe mais aussi aux
Etats-Unis, qui s'apprêtent à
ouvrir leur espace aérien à ces
engins volants d'ici à octobre
2015. Selon l'Association internationale
pour les systèmes de véhicule
sans pilote (Auvsi), le gain
économique de l'intégration des
drones civils dans l'espace américain
atteindrait 82,1 milliards de
dollars entre 2015 et 2025. Des
chiffres qui donnent le vertige.
Stéphanie Plasse
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013

Lâchée par
son corps, Marion
Bartoli quitte
les courts
Kiosque international dclg
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a a
Analyses &
Décryptages
e
15
Déserts médicaux :
des mesures
pour favoriser
l'installation des
jeunes médecins
Par AFP
A 28 ans, la n°1 française a annoncé
qu'elle mettait un terme à sa carrière,
six semaines après son sacre à
Wimbledon, expliquant que son corps
«n’arrive plus à tout supporter».
La n°1 française Marion Bartoli a créé de nouveau la surprise
mercredi, six semaines après avoir remporté le tournoi de
Wimbledon, en annonçant qu’elle mettait fin à sa carrière,
après sa défaite face à la Roumaine Simona Halep (3-6, 6-4, 6-1) au
deuxième tour du tournoi WTA de Cincinnati (Etats-Unis). «Il est
temps pour moi de mettre un terme à ma carrière», a déclaré Marion
Bartoli, 28 ans, lors d’une conférence de presse. «Mon corps n’arrive
plus à tout supporter». L’annonce intervient deux semaines avant
l’US Open (26 août), dernier tournoi du Grand Chelem de la saison.
Bartoli a déclaré que Wimbledon l’avait aidée à atteindre son meilleur
niveau mais lui avait aussi fait payer physiquement et mentalement.
«J’ai subi beaucoup de blessures depuis le début de l’année. Je
suis sur le circuit depuis si longtemps, et j’ai vraiment forcé et tout
donné pendant ce Wimbledon.» «J’ai senti que j’avais épuisé toute
l’énergie restante dans mon corps. J’ai réalisé mon rêve et ça restera
avec moi pour toujours, mais maintenant mon corps n’arrive plus à
tout supporter.» Bartoli, septième joueuse mondiale, a disputé trois
matches seulement depuis sa victoire à Wimbledon. Pour son retour
à la compétition lors du tournoi de Toronto (Canada) la semaine
dernière, elle avait battu l’Américaine Lauren Davis mais avait dû
abandonner le lendemain face à la Slovaque Magdalena Rybaricova,
33e joueuse mondiale. Les organisateurs avaient alors indiqué qu’elle
souffrait d’une «tension au niveau de la ceinture abdominale», sans
plus de précisions. «J’ai mal partout après 45 minutes ou une heure
de jeu», a-t-elle précisé à l’issue de son dernier match à Cincinnati.
«Je fais ça depuis si longtemps. Et, oui, c’est juste que physiquement
parlant je n’y arrive plus.» «Après un set, tout mon corps me faisait
mal. Tout le monde se souviendra de mon titre à Wimbledon - personne
ne se souviendra de mon match joué ici», a ajouté Marion
Bartoli avant de quitter la salle de conférence.
«Plus de sacrifices que les autres»
Handicapée par un physique qu’elle qualifie elle-même de commun,
obligée de faire «plus de sacrifices que les autres» pour afficher
le niveau de forme exigé, elle n’est à la base «pas faite pour le haut
niveau», a toujours dit son père Walter, un médecin, qui l’a initiée au
tennis à l’âge de six ans. Couvée par ce dernier en dehors de toute
structure fédérale, elle met du temps à percer au plus haut niveau, une
lenteur qu’elle attribue à la priorité accordée aux études jusqu’à la sortie
de l’adolescence. Au prix de plusieurs soubresauts et va-et-vient,
elle s’affranchit de la tutelle de son père, par consentement mutuel,
insiste-t-elle, au cours d’un printemps maussade sur les courts mais
déterminant dans sa vie. Revenue en équipe de France, elle se trouve
d’autres relais comme Amélie Mauresmo. Désormais entourée par
une vraie garde prétorienne, elle rayonne, libérée, pour vivre le plus
grand moment de sa carrière sur le Central de Wimbledon. Marion
Bartoli surprend alors tous les observateurs en enlevant le titre le plus
prestigieux du tennis mondial, devenant la troisième Française depuis
le début de l’ère Open en 1968 à gagner l’un des quatre tournois du
Grand Chelem. L’annonce de sa fin de carrière est tout aussi surprenante,
la joueuse ayant affiché une nouvelle envie de jouer après son
titre à Wimbledon. Elle avait vite retrouvé le chemin des courts pour
préparer son retour lors de la tournée américaine sur dur, avec l’US
Open fin août en ligne de mire. «Il était temps de remettre les bouchées
doubles à l’entraînement, car je veux continuer à gagner. J’aime
travailler dur», avait-elle expliqué la semaine dernière lors d’une
conférence de presse à Toronto.
Par Métro News
Plusieurs textes
relatifs à
l’installation de
jeunes généralistes
dans les territoires
isolés ont été
publiés ce jeudi
dans le Journal
officiel. Leur mise
en place vise à
contribuer à
l'égalité d'accès aux
soins, engagement
majeur de Marisol
Touraine.
Plusieurs textes relatifs à
l’installation de jeunes
généralistes dans les territoires
isolés ont été
publiés ce jeudi dans le Journal
officiel. Leur mise en place vise à
contribuer à l'égalité d'accès aux
soins, engagement majeur de
Marisol Touraine. Avec son "Pacte
territoire-santé" annoncé fin
2012, Marisol Touraine avait fait
de l’égalité de l'accès aux soins
une priorité. Huit mois après
cette annonce, les premières
mesures sont publiées dans le
Journal officiel (JO). Ces textes
(trois décrets et quatre arrêtés)
doivent favoriser l'installation des
jeunes médecins dans des déserts
médicaux. Deux dispositifs voient
ainsi le jour : la création de
contrats de "praticiens territoriaux
de médecine générale"
(PTMG) et le renforcement des
contrats d’engagement de service
public. Première mesure : la création
du statut de PTMG. Ce dispositif
est réservé aux médecins
non encore installés ou installés
depuis moins d’un an. Il vise à
faciliter l'installation de jeunes
généralistes dans des zones qui se
caractérisent "par une offre médicale
insuffisante ou des difficultés
dans l'accès aux soins", précise le
ministère de la Santé. Pour se
faire, ces médecins se voient proposer
pendant deux ans un complément
de revenus, de manière à
leur garantir un salaire net mensuel
de 3640 euros.
Une allocation
plus importante
pour les
étudiants
"De même, des avantages en
matière de protection sociale
seront consentis aux bénéficiaires.
(…) En contrepartie, ils s’engagent,
par contrat à respecter les
tarifs opposables et à participer à
la permanence des soins ambulatoires",
ajoute le ministère. Deux
cents contrats de ce type sont dès
à présent proposés.
Les autres textes publiés au JO
renforcent un dispositif qui existe
déjà, le "contrat d'engagement de
service public". Son objectif ?
Fidéliser des jeunes médecins
dans des spécialités et des lieux
identifiés comme fragiles par les
agences régionales de santé. À
présent, les étudiants et internes
en médecine percevront pendant
leurs études une allocation mensuelle
de 1200 euros bruts. A partir
de la rentrée 2013-2014, les
étudiants en odontologie (médecine
dentaire) seront également
concernés. Mille cinq cents
contrats de ce type seront progressivement
ouverts d’ici 2017.
Le "Pacte territoire-santé" a été
voté dans le cadre de la loi de
financement de la sécurité sociale
pour 2013.
Ce dernier contient douze
engagements, articulés autour de
trois axes : "changer la formation
et faciliter l’installation des jeunes
médecins", "transformer les
conditions d’exercice des professionnels
de santé" et "investir
dans les territoires isolés". Parmi
les autres mesures attendues, la
mise en place d'un stage en médecine
générale pour 100% des étudiants,
le développement de la
télé médecine ou encore la garantie
d’un accès aux soins urgents
en moins de 30 minutes d’ici
2015.
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013

16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E
Les
gens
Rosalia Mera
La co-fondatrice de l'empire du textile espagnol Inditex (Zara), Rosalia Mera, la femme la plus
riche d'Espagne, est décédée jeudi d'une attaque cérébrale à l'âge de 69 ans, a indiqué
vendredi matin une source hospitalière.Rosalia Mera est décédée jeudi vers 20H30 à l'hôpital
San Rafael de La Coruna (nord), a indiqué cette source. Elle avait été transférée dans cet
hôpital après une attaque cérébrale survenue lors de ses vacances aux Baléares, selon la
presse. Rosalia Mera avait co-fondé avec son ex-mari Amancio Ortega le groupe Inditex,
devenu un empire du textile avec des marques comme Zara mais également Massimo Dutti ou
Pull and Bear. Elle en avait quitté le conseil d'administration en 2004 tout en conservant
5,05% du capital, selon le journal ABC.
Attentat à Beyrouth
Le Hezbollah
accuse Israël
«Le terrorisme frappe de nouveau la banlieue sud», a commenté le présentateur d'Al-
Manar pour qui le parti chiite «paye le prix de sa position». Le Hezbollah chiite, un allié
indéfectible du régime de Bachar Al-Assad et qui combat avec ses troupes contre les
rebelles en Syrie, est devenu la bête noire des insurgés syriens, en majorité des sunnites.
Pourtant, la revendication des rebelles
ne convainc pas le régime libanais,
qui a accusé dans la soirée
Israël d'être derrière cet attentat : le
président de la République Michel Sleimane
a estimé que cet acte portait selon lui les
«empreintes d'Israël». «Cet attentat s'inscrit
dans la guerre que se livrent Israël et le mouvement
chiite et qui s'est traduit récemment
par l'incursion de soldats israéliens en territoire
libanais", a expliqué de son côté l'analyse
et expert du Hezbollah Waddah Chaara.
L'Etat hébreu et le Hezbollah s'échangent
actuellement des messages explosifs.» Jeudi
en fin de journée, un attentat à la voiture
piégée a secoué la banlieue sud de Beyrouth,
fief du Hezbollah libanais allié du régime
syrien, faisant au moins dix-huit morts et
250 blessés, selon un nouveau bilan de la
Croix-Rouge publié dans la soirée. Un groupuscule
se réclamant des rebelles syriens et
totalement inconnu a revendiqué l’attentat
dans une vidéo mise en ligne, affirmant qu’il
s’agit d’un «message» au Hezbollah qui participe
aux combats aux côtés du régime du
président Bachar al-Assad. Un porte-parole
de l’armée libanaise a affirmé qu’il s’agissait
d’un attentat à la voiture piégée qui s’est
produit dans une zone commerciale de la
banlieue chiite. La télévision du Hezbollah,
Al-Manar, a montré un énorme incendie,
plusieurs voitures et bâtiments en feu, et des
Mali
Le président par intérim
sortant
malien,
Dioncounda Traoré, a
rendu hommage jeudi, lors de
visites au Nigeria puis au Bénin,
aux présidents de ces deux pays
pour leur rôle dans la restauration
de l'unité du Mali après des
mois de conflit et de chaos.
Traoré s'est d'abord rendu au
Traoré reconnaissant
Nigeria, où il a remercié le président
Goodluck Jonathan pour le
déploiement de 1.000 soldats
dans le cadre de la mission de
paix des Nations unies au Mali
(Minusma) afin de restaurer la
stabilité dans le pays, après le
coup d'Etat militaire de 2012 et
l'insurrection islamiste qui l'ont
plongé dans le chaos. Le Nord
du pays s'était retrouvé sous la
domination de groupes islamistes.
«Merci pour votre solidarité
(...) Le Mali a retrouvé son unité
et la démocratie», a-t-il dit.
Fin juillet, le Nigeria a commencé
à retirer une partie de ses
troupes déployées au Mali car il
a besoin de ces soldats sur son
propre territoire, où il est
confronté à une violente insurrection
islamiste. Traoré s'est
ensuite rendu dans la capitale
économique du Bénin,
Cotonou, pour y rencontrer le
président Thomas Boni Yayi, qui
était président de l'Union africaine
au plus fort de la crise au
Mali. «Je suis à Cotonou pour
dire merci au président Boni
Yayi pour son rôle dans la
recherche de la paix dans mon
pays. Il était président de
l'Union africaine au moment où
nous avons connu cette crise», a
souligné M. Traoré, exprimant
sa reconnaissance pour les
pompiers aidant des habitants bloqués à
descendre de leur appartement, après la très
puissante explosion. La chaîne a également
montré une foule paniquée et en colère
attroupée près du site de l’explosion, d’où
s’élève une épaisse fumée noire. «Le terrorisme
frappe de nouveau la banlieue sud», a
commenté le présentateur d’Al-Manar qui a
estimé que le parti chiite «paye le prix de sa
position». Le Hezbollah chiite, un allié indéfectible
du régime syrien de Bachar Al-Assad
et qui combat avec ses troupes contre les
rebelles en Syrie, est devenu la bête noire des
insurgés syriens, en majorité des sunnites. La
déflagration, qui s’est produite entre les secteurs
populaires de Bir el-Abed et de
Roueiss, survient plus d’un mois après un
attentat à la voiture piégée dans la même
région qui avait fait le 9 juillet une cinquantaine
de blessés. «Il y a beaucoup de corps,
un énorme incendie et de très importants
dégâts. Les ambulances sont arrivées sur
place», a indiqué jeudi un témoin à la chaîne
Al-Mayadeen proche d’Al-Manar. Le nouvel
attentat survient au lendemain d’une interview
du chef du Hezbollah, Hassan
Nasrallah qui a affirmé que son parti prenait
des mesures pour éviter que l’attentat de
juillet ne se reproduise dans son fief.
Y. R.
efforts diplomatiques déployés
par M. Boni Yayi afin d'attirer
l'attention sur la situation dramatique
que connaissait alors le
Mali. «Je suis venu pour lui
témoigner notre reconnaissance
et notre gratitude. Il sera décoré
de la Grand Croix de l'Ordre
national du Mali, la plus grande
distinction du pays, pour tout ce
qu'il a fait pour nous», a-t-il dit.
Traoré a effectué ce voyage après
que le régime de transition eut
organisé le 28 juillet et le 11 août
une élection présidentielle
considérée comme une étape
cruciale dans la restauration de
la stabilité au Mali. Jeudi, des
responsables de l'organisation
de l'élection ont confirmé les
résultats donnant une victoire
écrasante à l'ancien Premier
ministre Ibrahim Boubacar
Keita. Keita a remporté 77,6%
des voix au second tour contre
22,4% à son rival Soumaïla
Cissé. R. I.
Sur le fil
Nouvelle-
Zélande
Un séisme de magnitude 6,8
s'est produit vendredi en
Nouvelle-Zélande, dans le
nord de l'île du sud, près de
la capitale Wellington, une
région qui a enregistré un
net regain de secousses ces
dernières semaines. Le
tremblement de terre a eu
lieu vers 02H30 GMT, à cinq
km à l'est de la bourgade de
Seddon, dans le détroit de
Cook, à 10,6 km de
profondeur, a indiqué
l'Institut géophysique
américain (USGS), qui n'a
pas déclenché une alerte au
tsunami.
La secousse a été ressentie
depuis Christchurch, dans
l'île du sud, jusqu'à
Auckland, dans l'île du nord.
La secousse, suivie par
plusieurs répliques, a été
très forte à Wellington, où
les employés de bureau se
sont précipités sous les
tables pour se protéger.
Plusieurs secousses, qui
n'ont pas fait de dégâts
matériels significatifs, se
sont produites en juillet
dans cette région à quelque
200 km au nord de
Christchurch, deuxième ville
de Nouvelle-Zélande, dont le
centre avait été détruit en
février 2011 par un
tremblement de terre qui a
fait 185 morts.
Pakistan
Un homme armé, qui
réclamait l'imposition de la
loi islamique et qui semblait
souffrir de problèmes
mentaux, a été grièvement
blessé par la police, après un
face-à-face de plus de cinq
heures au coeur
d'Islamabad, retransmis en
direct par les télévisions.
L'homme, identifié par les
médias locaux sous le nom
de Mohammad Sikandar,
avait été arrêté par la police
jeudi en fin d'après-midi,
pour violation du code de la
route, sur l'avenue Jinnah,
artère centrale à moins d'un
kilomètre du palais
présidentiel et du parlement.
Il était alors sorti du véhicule
et avait tiré en l'air avec
deux fusils, rentrant par
moment dans sa voiture
pour boire des gorgées de
boisson énergisante, parler
au téléphone, le tout sous le
regard de sa femme et de
ses deux jeunes enfants.
Inde
Les plongeurs ont récupéré
trois corps dans le sousmarin
militaire indien qui a
coulé en début de semaine à
Bombay (côte ouest) après
une explosion, a indiqué
vendredi la Marine, jugeant
improbable qu'il y ait des
survivants. L'INS
Sindhuraksha, un sousmarin
à propulsion dieselélectrique,
a sombré dans la
nuit de mardi à mercredi à la
suite d'une explosion, alors
qu'il était à quai à Bombay,
avec 18 marins à bord. Les
plongeurs sont parvenus à
pénétrer dans le bâtiment,
dont la partie avant a
totalement été détruite, mais
leur progression est difficile
en raison de la faible
visibilité et des décombres
qui flottent.
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013

N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B
17
Ils ne sont liés par des contrats avec la compagnie libyenne
Zeidan menace
de bombarder des bateaux
Le gouvernement libyen a menacé avant-hier soir de bombarder tout bateau non lié par contrat à la Compagnie
nationale de pétrole (NOC) qui se rapprocherait des ports pétroliers du pays, a indiqué le Premier ministre Ali Zeidan.
Un groupe des gardes des
installations du pétrole
de la région du Centre
a fait comprendre au
directeur de la société Syrte (de
commercialisation du pétrole)
qu'ils vont emmener des bateaux
pour exporter le pétrole, a indiqué
M. Zeidan , avertissant que
tout bateau non lié par des
contrats avec la NOC sera bombardé
par voie aérienne ou maritime.
Selon lui, face à cette situation,
le gouvernement en coordination
avec le Congrès général
national (CGN), la plus haute
autorité politique et législative du
pays, a opté pour la fermeté. Si le
blocage de ces terminaux pétroliers
se poursuit, l'Etat sera dans
l'obligation d'user de son pouvoir
et de toutes les forces dont il dispose
qu'il s'agisse de l'armée ou
des moyens en possession de la
population, a averti M.Zeidan. Le
groupe des gardes des installations
a fermé ces derniers jours les
terminaux pétroliers de Brega,
Zueitina, Ras Lanouf et Sedra
(est) et empêché les bateaux de
charger leurs cargaisons conformément
aux accords avec la NOC,
a précisé M. Zeidan lors d'une
déclaration à la télévision publique
al-Wataniya, en présence des
ministres du Pétrole, de la
Défense et des Affaires étrangères.
Cette unité des gardes d'installation
de pétrole, chargée de la
sécurisation des sites pétroliers, a
bloqué depuis plusieurs semaines
certains ports pétroliers, accusant
notamment le Premier ministre et
le ministre du Pétrole d'avoir
commercialisé du brut en dehors
des circuits habituels. Un accord a
été trouvé avec le comité de
médiation (avec les protestataires)
pour la formation d'une commission
composée de juges afin d'enquêter
sur la véracité des accusations,
a annoncé Ali Zeidan.
Des
protestataires
bloquent des
terminaux
pétroliers
Le gouvernement a menacé
également de recourir à la force
contre des agents de sécurité de
sites de pétrole qui bloquent
depuis plusieurs semaines des terminaux
pétroliers, les accusant de
vouloir commercialiser le brut à
leur profit. Un groupe des gardes
des installations du pétrole de la
région du Centre a décidé d'emmener
des bateaux +par leurs
propres moyens+ pour exporter le
pétrole à leur profit, a affirmé le
Premier ministre Ali Zeidan
Zeidan sur la télévision publique
Al-Wataniya. Il a averti que tout
bateau non lié par des contrats
avec la Compagnie nationale de
pétrole (NOC) et qui s'approcherait
des ports pétroliers sera bombardé
par voie aérienne ou maritime.
Selon lui, cette décision a été
prise en coordination avec le
Congrès général national (CGN),
la plus haute autorité politique et
législative du pays. Si le blocage de
ces terminaux pétroliers se poursuivait,
l'Etat sera dans l'obligation
d'user de son pouvoir et de
toutes les forces dont il dispose y
compris l'armée, a ajouté M.
Zeidan. Ce groupe des gardes des
installations a fermé ces deniers
jours les terminaux pétroliers de
Brega, Zueitina, Ras Lanouf et
Sedra (est) et empêché les bateaux
de charger leurs cargaisons
conformément aux accords avec
la NOC, a précisé M. Zeidan.
Chargée de la sécurisation des
sites pétroliers, cette unité des
gardes des installations du pétrole
bloque depuis plusieurs semaines
plusieurs ports pétroliers et
accuse notamment le Premier
ministre et le ministre du Pétrole
d'avoir commercialisé du brut en
dehors des circuits habituels. Un
accord a été trouvé avec le comité
de médiation (avec les protestataires)
pour la formation d'une
commission composée de juges
afin d'enquêter sur le fondement
de ces accusations, a par ailleurs
indiqué M. Zeidan, en présence
des ministres du Pétrole, de la
Défense et des Affaires étrangères.
Des troubles
qui affectent
l’économie
Ces troubles ont affecté l'économie,
a affirmé de son côté le
ministre du Pétrole Abdelbari al-
Aroussi, précisant que depuis le
25 juillet la Libye a perdu 1,600
milliard de dollars. Selon lui cette
situation a entamé la crédibilité
de la Libye sur le marché mondial
du pétrole, affirmant que certains
clients se détournent de la Libye
vers d'autres marchés pour s'approvisionner.
La production quotidienne,
qui s'établit depuis
début août à 700 000 barils par
jour, était tombée fin juillet à 330
000 b/j à cause de mouvements de
protestation dans les principaux
terminaux pétroliers du pays. La
production de pétrole, qui dépassait
les 1,6 million b/j avant le
conflit qui a mené à la chute de
Khadafi, est presque tombée à
zéro durant le conflit. Mais après
la chute du régime, renversé par
une rébellion armée, elle a en
quelques mois retrouvé quasiment
son niveau d'avant-guerre,
malgré un climat d'insécurité.
Les gens
Abdelilah Benkirane
Le gouvernement Benkirane a réagi par voie de
communiqué, suite aux tueries perpétrées par « le
régime des putschistes militaires égyptiens », à
l’encontre des manifestants islamistes des Frères
musulmans, qui occupaient deux places publiques
de la capitale Egyptienne le Caire, depuis la
déposition par l’armée du président islamiste
Mohamed Morsi. Le Royaume a exprimé son
émotion et sa consternation et déplore les pertes en
vies humaines, estimant que seul le dialogue peut
amener toutes les parties à dégager les compromis
nécessaires.
Formation d'un gouvernement neutre en Tunisie
Le niet d’Ennahda
Le parti islamiste tunisien
Ennahda a rejeté
jeudi une demande de
l'opposition en vue de la formation
d'un gouvernement
non partisan pour sortir le
pays précurseur des
«Printemps arabes» de la
crise politique. Il a également
invité l'opposition à ne
pas se livrer à des spéculations
sur un coup d'Etat
militaire à l'égyptienne.
Jugeant qu'un gouvernement
apolitique n'aiderait
pas la Tunisie à sortir d'une
«situation délicate», le président
d'Ennahda, Rached
Ghannouchi, s'est dit ouvert
à la constitution d'un gouvernement
d'union nationale,
mais à condition que
tous les partis y soient représentés.
«Ce qui se passe
actuellement en Egypte
devrait nous inciter à aller
dans le sens du dialogue", a
dit le chef de file d'Ennahda.
Le président d'Ennahda a
admis que le gouvernement
de transition dominé par sa
formation n'avait pas réussi
notamment à améliorer la
situation économique.
«Nous avons commis des
erreurs mais cela ne mérite
pas un coup d'Etat», a-t-il
fait valoir. Mercredi, le secrétaire
général d'Ennahda,
Hamadi Djebali, s'était dit
favorable à la constitution
d'un gouvernement constitué
de technocrates.
L'un des dirigeants du
Front de salut national
(FSN, qui regroupe une
dizaine de formations de
l'opposition), Jilani
Hammami, a estimé que le
refus opposé par Rached
Ghannouchi annonce «une
lutte de pouvoir avec l'opposition».
«Nous n'accepterons
que la dissolution du gouvernement.
Nous allons
accentuer la pression dans
tout le pays et lancer une
campagne pour obtenir le
départ du pouvoir des islamistes»,
a-t-il également
ajouté. De son côté, le secrétaire
général adjoint de la
puissante centrale syndicale
UGTT, Sami Tahri, a dit que
la position de Rached
Ghannouchi allait «contre la
volonté d'une large partie de
la population».
Appel de l'Allemagne
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, premier responsable
européen important à se rendre en Tunisie depuis le début de la crise il y a trois semaines, a
lancé un appel au dialogue. «La Tunisie n'est pas l'Egypte», a-t-il dit après avoir été reçu par
le Premier ministre tunisien, Ali Larayedh. «La Tunisie est sur la voie du changement et ce qui
se passe en Egypte ne doit pas se produire en Tunisie».
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013

18
> S P O R T S
Football afghan
Une semaine
historique
Le 20 août 2013 fera date
pour la Fédération Afghane
de Football, avec un match
amical historique deux jours
avant le coup d’envoi de la
deuxième saison de son
championnat, l’Afghan
Premier League.
L'Afghanistan et le Pakistan
disputeront un match amical
à Kaboul. Le lancement de la
deuxième saison de l'APL 48
heures après marquera à
son tour l'histoire récente du
football afghan. La rencontre
internationale entre les deux
voisins asiatiques sera la
première du genre en
Afghanistan depuis 2003,
date à laquelle la sélection
locale avait affronté le
Turkménistan au stade
Ghazi. «C'est la première
fois en dix ans que nous
accueillons un match
international. Nous n'avions
plus joué contre le Pakistan
à Kaboul depuis 1977. Ce
match est un coup de
projecteur formidable pour
le football dans notre pays»,
se félicite le Secrétaire
Général de l'AFF, Sayed
Aghazada. «C'est le signe
d'un retour à la normale
après la période très difficile
que notre pays a traversée.
Le football afghan a
progressé en termes
d'organisation et
d'infrastructures. Nous
pensons que notre sport a
un rôle encore plus
important à jouer à travers le
pays. Nous espérons
évidemment évoluer à
guichets fermés devant le
Pakistan.» «C'est un match à
forte dimension symbolique
pour toute la communauté
du football en Asie du Sud-
Est. Cela confirme que notre
sport peut contribuer à
améliorer les relations entre
deux pays voisins», apprécie
le secrétaire général de la
Fédération Pakistanaise de
Football (PFF), le Lieutenantcolonel
Ahmad Yar Khan
Lodhi. Cette rencontre
historique aura lieu au stade
de l'AFF, sur un terrain
synthétique mis en place
grâce au financement du
projet Goal de la Fifa. Cette
même enceinte sera le
théâtre du coup d'envoi de
la deuxième saison du
championnat afghan,
composé de huit équipes
représentant l'ensemble du
pays. Parmi elles, le
champion en titre, Toofan-
Harirood, et De Maiwand
Atalan, une équipe du sudouest
de l'Afghanistan, qui
compte dans ses rangs
certains joueurs issus de
provinces à risque, comme
Helmand et Kandahar. L'AFF
a lancé en avril un
programme de «repérage»
afin de sélectionner les
joueurs aptes à évoluer dans
le championnat. Les
matches seront diffusés en
direct sur la chaîne afghane
Tolo TV. La Fifa a investi 1,5
million de dollars US au
cours des dix dernières
années pour la réalisation de
deux projets Goal à Kaboul :
l'installation d'un terrain
synthétique au stade de
l'AFF et la construction du
siège de la fédération.
En Espagne
La Liga se réinvente
Gerardo Martino au FC Barcelone, Carlo Ancelotti au Real Madrid, Jagoba Arrasate à la Real
Sociedad, Miroslav Djukic au FC Valence, Bernd Schuster à Malaga. Cinq équipes du Top 6 du
dernier championnat espagnol ont changé d'entraîneur. Loin de s'arrêter là, la liste inclut près
de la moitié des clubs de première division.
La phase de groupes de la Ligue
des champions de la CAF
arrive à mi-parcours. Dans le
Groupe A, les géants égyptiens Al
Ahly et Zamalek essaieront de se
racheter après un début de campagne
compliquée. A eux deux, les
rivaux du Caire totalisent 12 titres
de champion d'Afrique. Ils pointent
actuellement à trois longueurs des
Sud-Africains d'Orlando Pirates et
des Congolais de l'AC Léopards.
Dans le Groupe B, la situation
est plus indécise puisque les quatre
clubs possèdent tous trois points à
l'issue des deux premières journées.
À noter que les deux premiers de
chaque groupe seront qualifiés pour
les demi-finales. Le vainqueur de
l'épreuve représentera l'Afrique à la
Coupe du Monde des Clubs de la
FIFA, en fin d'année au Maroc. Au
cours de la dernière journée, les
Pirates ont battu Ahly, tenant du
trophée et club le plus titré dans
l'histoire du tournoi, sur le score
sans appel de (3-0). Cette victoire a
mis fin à une série de 23 matches
sans défaite à domicile dans la
phase de groupes pour les Diables
rouges. Quant aux Buccaneers,
champions d'Afrique en 1995, ils
ont l'ambition de confirmer chez
eux, à l'Orlando Stadium et face à
une formation de Zamalek toujours
Diverses raisons ont
contraint les cadors du
haut du tableau à nommer
un nouveau technicien
pour disputer la 83 e édition de
La Liga BBVA et les seconds couteaux
ont suivi le mouvement.
Crise du mercato oblige, la
demande s'est tournée vers les
orfèvres capables de ciseler un
produit à l'aide de pièces plus
modestes, compte tenu de l'envolée
de l'or. Le départ annoncé de
José Mourinho et celui inattendu
de Tito Vilanova ont permis de
tourner une page et de réduire les
crispations entre les deux poids
lourds. Libéré des tensions extrasportives,
le terrain reprendra ses
droits et l'attention se focalisera
plus que jamais sur les face-à-face
opposant les troupes de choc
emmenées par Cristiano Ronaldo
et Lionel Messi. La supériorité du
Barça et du Real ne fait aucun
doute. L'écart ne cesse apparemment
de se creuser et tout laisse
penser que le duopole, déjà maître
de 25 des 29 derniers titres, fera
une fois de plus la loi cette saison.
«Tata» Martino a annoncé la
couleur lors de sa présentation :
«Ne pas gagner un titre serait un
échec». Son homologue au Real
s'est montré plus discret. «Notre
objectif est de bien jouer au football»,
a-t-il annoncé. Mais il n'a
pas manqué d'ajouter que "le club
se devait de briller dans toutes les
compétitions, notamment en
championnat et en Ligue des
champions. Nous donnerons le
meilleur de nous-mêmes». Le stratège
italien ne cache pas sa joie :
«C'est la meilleure équipe qu'on
m'ait jamais confiée. Je suis ravi.
dangereuse. En championnat
d'Afrique du Sud, les Pirates ont
raté leur entrée en matière en s'inclinant
contre AmaZulu. Mais l'entraîneur
Roger de Sa peut compter
sur une formation solide pour
poursuivre son rêve de devenir le
deuxième entraîneur sud-africain
de l'histoire à remporter l'épreuve.
Les internationaux évoluant pour
les Pirates ont volontairement manqué
le match amical perdu par les
Bafana Bafana contre le Nigeria en
milieu de semaine, afin de se préparer
pour le choc. Côté Zamalek, le
technicien Helmi Toulan enregistre
le retour de trois éléments essentiels
: le gardien Abdelwahed El Sayed, le
chevronné Ahmed Hassan et
Ahmed Eid.
Les autres
rencontres
Avec un petit point en deux rencontres,
Al Ahly est en danger de ne
L'effectif est jeune, efficace et
solide».
«Il ne manquerait plus qu'il se
plaigne !», ruminent sans doute ses
collègues. «Avec l'argent, c'est
facile. Nous, nous n'avons que
l'imagination», grommelait le
nouvel entraîneur de Levante,
Joaquín Caparrós, à l'entame de sa
pré-saison. Car si les recrutements
Ligue des champions de la CAF
Les géants en danger loin
de leurs bases
pas atteindre le dernier carré pour
la troisième fois au cours des neuf
dernières éditions. Pour ne rien
arranger, l'entraîneur Mohamed
Youssef doit composer avec l'absence
des milieux de terrain Ahmed
Fathi et Hossam Ashour, suspendus,
et de son gardien Mosad Awad.
Les trois hommes ont participé au
match amical de l'Égypte contre
l'Ouganda. Cependant, le sélectionneur
des Pharaons, Bob Bradley,
avait quand même épargné plusieurs
joueurs d'Al Ahly, parmi lesquels
le milieu de terrain Mohamed
Aboutrika et le défenseur Wael
Gomaa. Après avoir battu
l'Espérance, vainqueur de l'édition
2011, le Recreativo do Libolo a
chuté (3-0) sur le terrain des
Ivoiriens de Séwé Sport. Le champion
d'Angola en titre sera de nouveau
mis à rude épreuve au
Cameroun, où il affrontera Coton
Sport. Les locaux devraient pouvoir
compter sur l'appui de leur douzième
homme, le club ayant décidé
de rendre l'entrée au stade gratuite
pour cette confrontation. Après
avoir perdu son premier match en
Angola (1-0), l'Espérance s'était
pour sa part imposée (2-0) contre
Coton Sport. Elle se déplace à
Abidjan pour y défier Séwé Sport.
R. A.
se sont faits plus discrets qu'à l'accoutumée,
du moins jusqu'ici, le
Camp Nou a tout de même
accueilli Neymar, tandis que les
Merengues ont intégré Isco et
Illarramendi. Dans le même
temps, leurs rivaux ont vu leurs
stars les abandonner. Autrefois
importateur, le football espagnol
devient pourvoyeur d'expatriés…
Une Liga refondue
Révélation de la saison passée,
la Real Sociedad ose un pari risqué
en faisant son retour sur la scène
européenne avec l'équipe la moins
remaniée de première division. Le
club basque s'est en effet contenté
de changer de technicien et de
recruter un attaquant, le Suisse
Haris Seferovic, et un milieu de
terrain, Esteban Granero, prêté par
queens Park Rangers. Côté
départs, les pertes sont plus lourdes,
avec Illarramendi et Joseba
Llorente. L'Espanyol Barcelone et
le FC Séville ont changé de timonier
dans le courant de la saison
dernière afin de redresser le cap,
une initiative couronnée de succès.
Non content de sauver le
deuxième grand club barcelonais
de la relégation, Javier Aguirre est
passé à un cheveu d'une place
européenne. R. S.
Les gens
Vahid
Halilhodzic
Après la piètre prestation des
Verts, le coach bosnien n’a pas
caché sa deception. Il a
déclaré que ses poulains
aurait pu prendre le dessus
s’ils avaient fait montre de
plus de réalisme. «Ce match
nul est une déception. En
première mi-temps, nous
avons fait preuve d’une grande
efficacité. Après la pause, j’ai
essayé d’apporter des
changements mais ça n’a pas
marché. Nous nous sommes
relâchés. Je m’attendais à un
meilleur niveau de mon équipe
ce soir. La Guinée est une
bonne équipe qui a montré sa
solidité aujourd’hui. J’assume
ce résultat. Je suis satisfait du
rendement de certains joueurs
à l’image du défenseur
Khoualed et du gardien
Doukha, alors que d’autres
m’ont déçu», a-t-il souligné.
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013

M E D I A N E T
19
Xbox One
Microsoft réduit
le nombre de pays
où il sera lancée
Le groupe
informatique
américain
Microsoft a
annoncé
mercredi que
sa nouvelle
console de
jeux vidéo, la
Xbox One,
serait lancée
en novembre dans moins de pays que prévu.
«Nous avions annoncé que la Xbox One serait
disponible dans 21 marchés dans le monde à
son lancement. C'était un objectif ambitieux»,
rappelle un message publié sur le blogue
officiel de Xbox. «Afin de répondre à la
demande, nous avons ajusté le nombre de
marchés qui recevrons la Xbox One en
novembre à 13: Australie, Autriche, Brésil,
Canada, France, Allemagne, Irlande, Italie,
Mexique, Espagne, Royaume-Uni, États-Unis
et Nouvelle-Zélande», ajoute-t-il. L'appareil
devrait ensuite être lancé «le plus tôt possible
en 2014» en Belgique, au Danemark, en
Finlande, aux Pays-Bas, en Norvège, en
Russie, en Suède et en Suisse, poursuit-il. La
Xbox One doit succéder à la Xbox 360, vendue
à 77 millions d'exemplaires depuis fin 2005.
Microsoft l'avait dévoilée officiellement
courant mai, affichant à l'époque son
intention d'imposer l'appareil comme une
plateforme de divertissement incontournable
dans le salon, pour les jeux vidéo mais aussi
d'autres activités. La Xbox One permet par
exemple de zapper de manière instantanée
entre un jeu vidéo, un programme de
télévision ou la navigation sur internet.
Microsoft y a aussi intégré son système
d'appels par vidéo sur internet Skype.
Microsoft n'est pas le seul à renouveler sa
gamme. Le concurrent japonais Sony a lui
aussi annoncé la sortie d'une PlayStation 4
pour la fin de cette année, et le troisième
grand fabricant de console, le japonais
Nintendo, a lancé sa Wii U l'an dernier.
Cisco chute
4 000 postes
d’emploi à supprimer
Cisco a annoncé mercredi la suppression de 4 000 postes, soit 5% des effectifs du
numéro un mondial des équipements réseaux, la société voulant réduire ses coûts et
se concentrer sur des segments en croissance dans un contexte de demande
hésitante pour ses produits.
Alors qu'il n'avait initialement
reculé que de quelque 2,5% à la
suite de la publication de résultats
trimestriels conformes aux
attentes, le titre Cisco chutait de plus de
9% dans des échanges d'après-Bourse en
réaction aux déclarations de John
Chambers, directeur général de l'entreprise,
sur les perspectives.
«L'environnement pour nos métiers
s'est légèrement amélioré mais pas du tout
au rythme que nous aurions souhaité», a-
t-il lors d'une conférence téléphonique
qui a suivi l'annonce des résultats intervenue
peu après la clôture de Wall Street.
Pour le trimestre en cours, le premier de
son exercice fiscal 2013-2014, Cisco prévoit
une hausse de son chiffre d'affaires
comprise entre 3% et 5%, se montrant
ainsi prudent par rapport aux anticipations
de marché au vu de l'évolution
incertaine des dépenses informatiques
mondiales. Les déclarations de John
Chambers en matière de perspectives
pour Cisco sont suivies de près puisque le
groupe, de par ses activités et ses nombreux
clients, est considéré comme un
bon baromètre du secteur technologique.
La fourchette des prévisions annoncée par
Cisco correspond pour le trimestre en
cours à un chiffre d'affaires compris entre
12,2 et 12,5 milliards de dollars alors que
les analystes financiers avaient anticipé en
moyenne 12,5 milliards. Pour le dernier
trimestre de l'exercice 2012-2013, Cisco a
fait état d'une hausse de 6% de son chiffre
d'affaires, évolution conforme aux attentes
des analystes financiers, à la faveur de
ventes soutenues auprès des entreprises.
Le groupe a ainsi réalisé un chiffre d'affaires
de 12,4 milliards de dollars sur la
période et un bénéfice net de 2,3 milliards,
soit 0,42 dollar par action, contre
1,9 milliard (0,36 dollar/action) il y a un
an. Hors éléments exceptionnels, le résultat
par action est de 0,52 dollar alors les
analystes financiers avaient anticipé 0,51
dollar, selon le consensus Thomson
Reuters I/B/E/S.
Vodafone
Du sport et de la
musique pour les
futurs clients 4G
Vodafone va lancer
son service
de téléphonie
mobile de quatrième
génération (4G) à très
haut débit à Londres à la
fin du mois et compte
sur la musique et le
football pour rattraper
le leader Everything
Everywhere (EE).
L'opérateur britannique
et son concurrent O2,
contrôlé par l'espagnol
Telefonica, lanceront
leurs nouveaux services
le 29 août. EE, coentreprise
entre Orange et
Deutsche Telekom, est
pour le moment le seul
acteur sur le marché de
la 4G. Vodafone, actuellement
troisième opérateur
mobile du
Royaume-Uni derrière
EE et 02, proposera à ses
clients 4G la possibilité
de visionner 150 heures
de Premier League sur
la chaîne Sky Sports et
de la musique sur
Spotify Premium en
plus de l'utilisation illimitée
de données pendant
trois mois.
«Nous faisons passer
l'offre 4G dans une
nouvelle dimension en
offrant du sport et toute
la musique que vous
pouvez souhaiter», a
déclaré mercredi Guy
Lawrence, directeur
général de Vodafone
UK. L'opérateur a précisé
que le prix des forfaits
4G démarrerait à
26 livres par mois (30
euros environ).
Vodafone va lancer ses
services 4G à Londres
dans un premier temps
puis dans 12 villes britanniques
d'ici la fin de
l'année.
Appareil photo
Le nouveau
produit de
l ’ O lympus
L'Olympus
PEN est
déjà
considéré
comme
l'un des
meilleurs
appareils
à objectif
interchangeable sans miroir sur
le marché, mais pour les
photographes amateurs de mode,
il ne lui manquait plus qu'un
relooking par un artiste
renommé. Pour remédier à ce
problème, Olympus a créé la «Art
Edition». Disponible
exclusivement chez Harrods à
Londres, chaque appareil photo
«Art Edition» a été peint à la main
par Susie «Suzko» Lowe
(assurant par là qu'ils sont tous
différents) et dispose de son
scooter Vespa correspondant -
considéré ici comme un étui
d'appareil photo premium - et de
son casque. La cerise sur le
gâteau: une leçon photo privée
avec le célèbre photographe de
mode et de rue Jay McLaughlin,
qui a été contracté par Olympus
pour documenter le processus de
customisation (il a d'ailleurs créé
un catalogue sur la
transformation) et aider aux
prises de décision concernant les
spécificités et accessoires de
l'appareil photo.
Securité informatique
IBM achète
Trusteer
Le groupe américain de hautes technologies IBM a annoncé
jeudi l'acquisition d'une «startup» israélienne, Trusteer,
pour développer ses activités dans la sécurité informatique,
en particulier dans le secteur bancaire et financier. Les termes
financiers de l'opération n'ont pas été rendus publics. A la
suite de la transaction, IBM va créer en Israël un nouveau laboratoire
de recherche dans le domaine de la cybersécurité, qui rassemblera
plus de 200 chercheurs venus des deux compagnies.
Cette installation viendra s'ajouter au dispositif de recherche
existant d'IBM en Israël. Fondé en 2006, Trusteer dispose de
bureaux à Tel-Aviv et à Boston. La
société fournit à des centaines d'institutions
financières des logiciels, fournis
via le web sous forme d'abonnement
(SaaS), permettant de protéger
leurs serveurs des attaques de cybercriminels.
L'usage du SaaS permet à
Trusteer d'être très réactif et d'actualiser
immédiatement les logiciels de sécurité de ses clients en cas
de péril informatique. La société israélienne a notamment mis
au point des logiciels qui sécurisent les paiements par téléphone
portable, souligne IBM dans son communiqué. Elle compte
parmi ses clients 7 des 10 plus grandes banques américaines et 9
des 10 plus grandes banques britanniques, fait-il valoir.
«Ensemble, avec les compétences d'IBM en matière de détection
avancée des menaces, d'analyse et de lutte, nous serons désormais
capables d'offrir à nos clients plusieurs lignes de défense
supplémentaires contre des attaques sophistiquées», s'est réjoui
le responsable de la sécurité informatique chez IBM, Brendan
Hannigan, cité dans le texte. Dans un communiqué séparé, IBM
a annoncé avoir obtenu un contrat d'un montant non spécifié
avec la municipalité de Da Nang, la quatrième ville vietnamienne,
pour refondre ses systèmes informatiques, avec pour
priorité une meilleure gestion de ses transports et de son réseau
d'alimentation en eau.
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013

S E L E C T I O N
FBI : Duo très spécial
Ce soir sur M6
Jour de foot - 2e journée
de la Ligue 1
Ce soir sur Canal+
> T É L É V I S I O N
Les gens
Magalie Vaé
21
Mozzie achète le contenu d'un garde-meubles aux enchères. Parmi
les bibelots, il tombe sur une paire de clés et une adresse. Il s'y
rend et, en fouillant les lieux, découvre un passage secret. C'est
alors qu'il est agressé par un homme masqué qui le prend pour
quelqu'un d'autre. Il parvient à s’enfuir et demande de l'aide à
Neal et Peter. Ensemble, ils mettent au jour un réseau
d'espionnage datant de la guerre d'Indépendance.
Les experts : Manhattan
Ce soir sur TF1
Les enquêteurs
sont sur la piste
d'un homme qui
a tué de sangfroid
trois
personnes dans
une boîte de
nuit et enlevé
une jeune
femme. Son
mode opératoire
laisse penser
qu'il s'agit d'un
tueur à gages.
Les policiers
identifient son
otage et
Sheldon
découvre qu'il
s'agit d'une
amie d'enfance, qui est infirmière dans une clinique. Les policiers
remontent bientôt jusqu'à un trafic de médicaments aux
implications considérables.
Fort Boyard
Ce soir sur France 2
Ce soir, le fort
accueille six
célébrités bien
décidées à briller
dans les nouvelles
épreuves, comme
«la laverie», «le
casino», «le manoir»
ou «les parapluies»,
et à défier le maître
des lieux, le père
Fouras. Olivier
Minne va ainsi
guider et mener aux
épreuves dans les coursives du vaisseau de pierre :
Mustapha El Atrassi, animateur et humoriste, Steevy
Boulay, chroniqueur et comédien, Dorothée Kristy,
animatrice, Dani Lary, magicien illusionniste, vedette de
l'émission de Patrick Sébastien «Le plus grand cabaret du
monde», Frédéric de la Nouvelle, journaliste, et Lætitia
Milot, actrice dans «Plus belle la vie» où elle tient le rôle
de Mélanie. Les candidats jouent pour l'association Rose
qui soutient les femmes atteintes de cancer.
A l'occasion de la reprise de la Ligue 1 pour la saison
2013/2014, retrouvez les statistiques dans un format plus
complet pour revenir sur tous les faits marquants de la 2e
journée. Entre l'OL, un leader conduit par Yoann Gourcuff, le
doublé de Dimitri Payet pour ses débuts avec l'OM, la réussite
du FC Nantes contre le SC Bastia en Ligue 1, la série
d'invincibilité du Paris SG ou encore le penalty.
La nouvelle Maud
Ce soir sur France 3
Maud,
revenue
vivre dans
son village
natal
d'Aubeterre
un an plus
tôt, célèbre
le nouveau
nom de son
café. Pour
fêter le
début de
leurs
vacances,
Benjamin et
Lola, les
neveux de
l'ancienne
strip-teaseuse, y organisent une soirée. Le lendemain,
Justine Leclerc, une des participantes, est retrouvée
morte. Dans le même temps, Maud doit s'occuper de
Cédric, un de ses amis d'enfance de retour au village.
Magalie Vaé est une chanteuse française.
De son vrai nom Magalie Bonneau (son
pseudo de Vaé vient de la façon dont elle
appelait bébé sa grande sœur Valérie :
“Va-é-ie”. Ça c'est de l'info, coco !), elle
naît le 6 janvier 1987, loin des paillettes.
Alain, son père, est chauffeur-livreur, et
Annick, sa mère, employée de bureau.
Mais la petite a un joli brin de voix et, très
tôt, elle chante dans une chorale et les
soirées cabarets de la région de Gonesse,
au nord de Paris, où elle grandit. Encore
lycéenne, en Première médico-sociale, elle
est castée pour le télé-crochet qui fait
alors vibrer toute la France, Star Academy,
sur TF1. Face à Maud, la craquante
blondinette, ou Emilie, la Réunionnaise
déjà très pro, les journalistes ne donnent
pas cher des chances de l'ado de banlieue
au look improbable. Le public leur donne
tort et, le 16 décembre 2005, contre toute
attente, c'est Magalie qui remporte la Star
Ac' 5, inscrivant ses pas dans ceux de
Jenifer et Nolwenn !
Tours du monde, tours du ciel
Ce soir sur Arte
Quelle est la place
de la vie terrestre
dans l'univers ?
Comment se
forment les
planètes, les
étoiles, les
galaxies ? Qu'estce
qui les tient
ensemble ? Qu'estce
qu'une naine
blanche, une
géante rouge, un
trou noir ? Vingt
ans après sa série
en dix épisodes contant l'histoire des observatoires
astronomiques et de leurs découvertes, Robert Pansard-
Besson invite à parcourir de nouveau le ciel et la Terre, à la
découverte des dernières connaissances acquises ces vingt
dernières années dans le domaine de l'astrophysique.
Rencontrés dans leurs observatoires, du Japon à l'Amérique
du Sud, des chercheurs font le point sur ce que l'on sait et
sur ce que l'on ignore encore de l'univers et de ses grands
mystères.
28, rue Ahmed Boualem Khalfi
ex-Burdeau, Alger centre
Quotidien d'informations générales
Edité par EURL Express News au
capital de 100.000 DA
RC : 0962805B03
Siège social : Maison de la Presse
Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place
du Premier Mai, Alger…
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ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013

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> P R O M O
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013

Troisième Festival du film arabe de Malmo
Yema de Sahraoui
en compétition
Le film «Yema» de Djamila Sahraoui sera en compétition dans la
catégorie des longs métrages au 3 e Festival du film arabe de Malmo
(Suède) prévu du 2 au 8 septembre prochain, indiquent les
organisateurs du festival.
«
Yema» (2012) participera aux
côtés de 11 autres films en provenance
de pays arabes.
«Winter of discontent»
(Egypte-2012), «Aseel» (Sultanat d’Oman-
2012), «Sea shadow» (EAU-2011), «When
Monaliza smiled» (Jordanie-2012), figurent
parmi les longs métrages en lice à ce festival.
Le film a remporté le prix Bayard d’Or de la
Meilleure comédienne au festival international
du film francophone de Namur
(Belgique), le prix de la meilleure réalisatrice
au Festival international du film de Dubaï
(2012) et l’Etalon d’argent de Yennenga au
dernier Festival panafricain du cinéma de
Ouagadougou (Fespaco).
De son côté, la réalisatrice algérienne,
Yamina Bachir Chouikh, fera partie du jury
pour la catégorie du long métrage aux côtés
de la Libanaise Vicky Habib (Critique de
cinéma), l’Egyptienne Lebleba (Actrice) et
l’acteur palestine Mohamed Bakri. Une trentaine
de courts métrages et 16 documentaires,
sont par ailleurs sélectionnés en compétition
officielle. Des films d’Egypte, de Suède et
d’Italie seront projetés dans le cadre de «Nuits
arabes», une section nouvellement créée par
le festival qui a également programmé des
rencontres sur «L’extrémisme et le cinéma
arabe», «Les droits de la femme et Le cinéma
arabe» et «Deux ans après le printemps
arabe». «Mollement, samedi matin» de
l’Algérienne Sofia Djama avait obtenu, lors
du précédent festival, le Prix du meilleur
court métrage.
R. C.
«Lecture en fête» à Oran
Le coup d’envoi
en septembre
C U L T U R E
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Cinéma
Le prochain film de Ridley Scott
sera tourné au Maroc
Le producteur réalisateur britannique, Ridley Scott, sera de retour
au Maroc pour le tournage de son prochain film, une méga
production revisitant l’épisode épique de l’histoire du peuple juif,
Exodus. Selon le média américain, The Hollywood Reporter, une
pléiade de stars internationales est attendue au royaume, qui
prêtera ainsi ses décors, ses lumières ainsi que ses comparses
comme ce fut le cas pour tant de précédentes grandes
productions cinématographiques internationales. Ainsi, Christian
Bale l’interprète de Batman, jouera le rôle de Moïse, alors que
Joel Edgerton jouera le personnage de Ramsès II pharaon
d’Egypte. Les autres personnages sont encore à définir, les
castings n’étant visiblement pas encore terminés. En plus du
Maroc, des plans seront tournés en Espagne et en Angleterre.
Les gens
Hamdane Hadjadji
L’universitaire algérien, spécialiste
en littérature arabe et traducteur,
Hamdane Hadjadji, décédé le 6
août à Paris à l’âge de 75 ans, sera
inhumé jeudi à Miliana, a-t-on
appris auprès du président de
l’Association des anciens
médersiens, Ait Belkacem Mourad.
Né le 8 février 1938 à Miliana
(Algérie), Hamdane Hadjadji a
dédié toute sa vie à l’étude de la
littérature et de la poèsie arabes à
travers ses nombreux écrits dont
l’ouvrage consacré au poète Ibn
Labbana El Andalousi et le diwan
de Sidi Boumediene El Ghouti ainsi
que ceux consacrés à Ibn Zamrak
et Ibn Khafadja, deux grandes figures de la poésie andalouse,
entre autres. Ancien diplômé de la Médersa Taâlibia en 1954, le
défunt, également grammairien, traducteur et chercheur, était
professeur de langue et de littérature arabes auprès de plusieurs
universités, en Algérie et en France. Il est l’auteur, notamment, de
«Florilège de la poésie andalouse au féminin» (Barzakh, 2011),
une anthologie de poétesses andalouses de l’Espagne
musulmane, à l’instar de Wallada Bent El Moustakfi (1001-1087),
fille du dernier calife omeyyade de Cordoue, et «Les Arabes et
l’amour», paru en 1999, co-écrit avec l’universitaire arabisan
français, André Miquel. Dans un message de condoléances, la
ministre de la Culture, Khalida Toumi, a rappelé les qualités
humaines et les compétences multidisciplinaires du défunt qui
«a fait découvrir et aimer, à des générations d’étudiants et de
lecteurs, la sublîme poésie arabe de l’Andalousie et ses
prolongements en Algérie».
Premier Festival de la poésie populaire à Mostaganem
Dix concerts musicaux
au menu
La 3 ème édition de la manifestation "Lecture en fête" aura lieu du 1er au
15 septembre prochain à Oran, a-t-on appris auprès de la direction
locale de la culture. Cette manifestation devant toucher toutes les
communes de la wilaya d’Oran, dont les localités défavorisées, vise, par le
biais d’activités variées, à susciter chez les enfants et les jeunes l’amour de
la lecture et un intérêt particulier pour le livre, support des connaissances
et du savoir. Le programme prévoit des séances de lecture et de narration
de contes populaires, activités qui ont connu, lors des deux précédentes
éditions, un franc succès auprès du jeune public, des expositions-ventes de
livres, des ateliers de lecture, d’écriture de contes et de dessins. Des
concours artistiques et scientifiques sont également prévus tout le long de
cette manifestation. Un bibliobus sillonnera les différentes localités de la
wilaya pour rapprocher le livre du jeune lecteur. Des spécialistes présents
sur place donneront également des informations aux visiteurs sur le processus
de fabrication du livre et de sa diffusion en Algérie. Lors de la précédente
édition, coïncidant avec le cinquantenaire de l’indépendance, plus
de 3 000 enfants des différentes communes ont été touchés par cette manifestation,
indique-t-on de même source. R. N.
Dix concerts musicaux et
un colloque national sur
la vie et l’œuvre du maître
de la poésie populaire (El
Melhoune) en Algérie, Sidi
Lakhdar Benkhellouf, seront au
menu de la première édition du
Festival national éponyme prévue
du 20 au 26 août à
Mostaganem, a annoncé, mercredi
à Alger, le commissaire
général du festival. La direction
du festival a programmé 10
concerts, tous styles confondus,
avec la participation de troupes
d’Alger, de Blida, de Mostaganem
et d’Oran, a indiqué Abdelkader
Bendaâmache lors d’une conférence
de presse à l’Institut national
supérieur de musique. Parmi
les artistes attendus, figurent
Abdelkader Chaou, Kamel
Bourdib d’Alger pour le genre
musical chaabi, Cheikh El Merniz
Abderrachid de Msila pour le
melhoune et Cheikh Ben Dhiba
Boughirati de Mostaganem pour
le Bedoui outre les représentants
des associations «El Inchirah»
(Alger), «El Qortobya»
(Tlemcen), «Ibn Baja»
(Mostaganem) et «Rachidya»
(Mascara). Par ailleurs, un colloque
avec neuf conférences, traitant
des différents aspects de la
vie de Benkhellouf, sera animé, à
cette occasion, par des chercheurs
et académiciens spécialisés dont
les interventions seront imprimées
à la clôture du festival.
L’organisation de ce festival
«se veut un hommage à cette personnalité
qui a institué la poésie
populaire en Algérie et qui était
connu pour avoir fait l’éloge du
prophète, mais aussi une occasion
pour souligner l’algérianité
de cette personnalité», a indiqué
M. Bendaâmache.
Benkhellouf «est aussi un
sociologue, un soufi, une personnalité
militaire et historique
connue au niveau maghrébin qui
a immortalisé d’importants évènements
par sa poésie à l’instar
de l’arrivée des Andalous en
Algérie et les croisades hispaniques»,
a-t-il ajouté.
ALGERIE NEWS Samedi 17 août 2013

Festival de Djemila
Caracalla ouvre le bal
La neuvième édition
du Festival arabe de
Djemila a été ouverte
avant-hier soir à
l’antique Cuicul (nordest
de Sétif) avec
«Kan ya ma kan», un
spectacle distingué
présenté par La
troupe libanaise
Caracalla.
A côté du public nombreux
composé essentiellement des
familles, la soirée d’ouverture
a été rehaussée par la
présence du représentant de la
ministre de la Culture, les autorités
locales de la wilaya de Sétif, et
le directeur de l’Office national de
la culture et de l’information
(ONCI) et également commissaire
du festival.
La troupe libanaise Caracalla
est revenue sur la grande esplanade
de l’antique Cuicul pour
transporter avec son spectacle
«Kan ya ma kan», le public dans
le monde magique des contes
Mille et une Nuits, racontant
l’histoire du roi Shahryar, ses peines
et ses joies. Abdelhamid
Caracalla, directeur de la troupe a
estimé que la nouvelle pièce théâtrale
qui a duré plus de deux heures
est ’’un message culturel au
L’été en musique
Timide ouverture du 2 e festival
Un concert de musique réunissant
de la folk targuie, du rap
et du hip-hop, marqué par le
show du Dj et rappeur américain «Big
Ali», a été animé dans la soirée de
jeudi à Alger devant un public peu
nombreux.
Organisée par l’office de Ryad El
Feth, cette soirée a marqué l’ouverture
de la deuxième édition du festival
musical «L’été en musique» qui se
poursuivra jusqu’au 30 août sur les
scènes de l’esplanade de Ryad El Feth,
le théâtre de verdure Saïd Mekbel et la
salle Ibn Zeydoun. Dix jours après les
dernières soirées du mois de ramadhan,
l’animation culturelle reprend
timidement et l’affluence du public
algérois aussi. Après les réglages de
sonorisation effectués juste avant le
début du spectacle, le jeune groupe
«Imadiwan» (les amis) venu de
Djanet (wilaya d’Illizi) a ouvert le bal
avec un style proche de la folk comptant
sur la guitare électrique et les
percussions et la poésie traditionnelle
targuies. Même si cette jeune troupe
s’est révélée très prometteuse sur le
plan musical, le style n’a pas réussi à
séduire le public. Dans un genre
musical complètement différent du
premier, le rappeur algérien le plus
connu, «Lotfi double kanon», est
entré sur scène pour assurer une transition
jugée «approximative» par le
public qui s’est aussi plaint de la
«mauvaise qualité du son» qui a beaucoup
altéré la passage du rappeur. Le
rappeur annabi s’est contenté d’interpréter
ses anciens succès et de reprendre
quelques classiques de musique
raï ou kabyle en y greffant quelques
rimes. En dernière partie de soirée la
voix roque et caverneuse du rappeur
new yorkais «Big Ali» retentissait
dans l’esplanade quasiment vide, les
quelques spectateurs encore présents
ont eu droit à un show musique et
danse où se croisaient hip-hop, rap,
funk et R’nB. Même si son show
représentait une curiosité pour le
public présent, celui qu’on considère
comme l’un des meilleurs «MC» a eu
du mal à mettre de l’ambiance avec
son «Urban electro» qui a arraché
quelques pas de danse au public sans
y «mettre le feu» comme à son habitude.
La seconde édition du festival
«L’été en musique» se poursuivra avec
d’autres noms de la musique algérienne
de tous genres comme Naïma
Dzirïa, Abdelkader Chaou, Samir
Toumi, Rabah Asma. Des invités
internationaux seront aussi présents
avec des concerts du Tunisien Ziad
Gharsa, du Français Claude Barzotti
ainsi que le chanteur américain de
reggae Laza Morgan.
R. C.
monde, illustrant l’identité et le
patrimoine du monde arabe profondément
enracinés dans l’histoire’’
et a poursuivi «les traces
d’une civilisation parmi les plus
anciennes dans l’Histoire de l’humanité».
La soirée inaugurale du festival
de Djemila, qui se déroule
cette année en dehors de la cité
archéologique de Cuicul, a été
également l’occasion pour présenter
le folklore riche et diversifié
du patrimoine sétifien.
Les soirées de la neuvième édition
du festival de Djemila se
poursuivront et verront la participation
d’une panoplie d’artistes
arabes et algériens, à l’image de
l’Irakien, Kadhem Essaher, les
libanais Wael Jassar et Moein
Cherif, et pour la première fois
l’artiste syrien Ali Dik, et Noura
mint Seymali de la Mauritanie.
La manifestation qui devra se
dérouler jusqu’au 24 août en
cours verra également la participation
pour la première fois de la
tunisienne Sofia Saddek et Réda
Al Abdallah.
Une pléiade d’artistes algériens
tels Naima Ababssa, Cheb
Khalas, Mouati Al Hadj, Djamel
Laroussi et Hakim Salhi prendront
part à cette manifestation.
Mohamed B.
Festival des arts et cultures
populaires
Une intense activité
à Bouira
Plusieurs activités sont programmées pour le Festival
des arts et cultures populaires, qui débutera
aujourd’hui, a-t-on indiqué à la direction de la culture.
Des expositions des produits artisanaux locaux comme
la poterie, la sculpture, ainsi que des arts plastiques et
de photographies, sont programmées pour l’édition
2013, a indiqué M. Mourad Nacer, directeur de la
culture de Bouira. Des galas artistiques et des
représentations théâtrales ainsi que des spectacles de
danse sont aussi au menu du festival, qui verra la
participation de plusieurs artistes ainsi que des troupes
artistiques et théâtrales, dont Thaziba de Beni Yenni de
Tizi Ouzou. Les chanteurs Cherif Hamani et Lakhdar
Sennane sont invités à prendre part à ce rendez-vous
culturel, et ce, à l’occasion de la semaine culturelle de
Tizi Ouzou à Bouira qui sera organisée à l’occasion du
festival qui s’étalera du 17 jusqu’au 23 du mois, a-t-on
précisé de même source. Parmi les représentations
théâtrales prévues à ce festival culturel local, figure
notamment la pièce « La Terre et le sang », selon le
programme de cette manifestation culturelle qui se
veut une occasion de découvrir, pour les Bouiris, les
valeurs patrimoniales et les différentes richesses
artistiques et culturelles de la wilaya de Tizi Ouzou.