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Librairie Hatchuel
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Première et unique édition française dans la traduction de Madame Lavoisier de Essay on phlogiston,
and the constitution of acids, « attaque directe de la théorie de Lavoisier » (J.-P. Poirier,
Lavoisier, p. 190), qui fut favorablement accueillie en Europe.
Lavoisier et ses amis ripostèrent en publiant cette édition critique de l’ouvrage de Kirwan, traduit par
Madame Lavoisier et par l’assistante de Guyton de Morveau, traduction que Lavoisier, Morveau, La
Place, Monge, Berthollet, & de Fourcroy accompagnent de notes et commentaires pour réfuter les
assertions de Kirwan (voir Duveen & Klickstein, p. 277-281).
Une importante note de Lavoisier concerne « la précipitation des métaux les uns par les autres ».
Petite restauration au faux-titre, auréole en marge de qqs feuillets.
(Duveen & Klickstein, n° 243. Cole, 721. Ferguson, p. 472).
78 LA FONTAINE (Jean de). Les Œuvres postumes [sic]. Paris, Jean Pohier, 1696.
In-12, plein veau brun de l’époque, dos à 5 nerfs ornés de compartiments dorés (coins
émoussés), (24), 276 p. 650 €
Edition originale, partagée entre Guillaume Deluyne et Jean Pothier associés au privilège, publiée par
Mme Ulrich, admiratrice et amie de La Fontaine et du marquis de Sablé auquel le recueil est dédié.
« Renferme bon nombre de pièces inédites ou de pièces seulement éditées en Hollande : vers, épîtres,
lettres, balades, envois, sonnets, élégies, églogues, madrigaux, chansons, traductions, huit fables,
un conte, l’épitaphe » (Rochambeau).
Au nombre des huit fables en édition originale on trouve Le Soleil et les grenouilles ainsi que La Ligue
des Rats. Le conte nouveau est Le Quiproquo.
(Rochambeau, n° 28. Brunet, III, 762. Tchemerzine-Scheler, III, 892).
Bon exemplaire, relié à l’époque.
79 [LA FONT DE SAINT-YENNE (Etienne)]. L’ombre du grand Colbert, Le Louvre
& la ville de Paris. Dialogue. Réflexion sur quelques causes de l’état présent de la
Peinture en France, et sur les Beaux Arts. Avec quelques lettres de l’auteur à ce sujet.
S.l.n.d. [Paris, Michel Lambert], 1752. 5 parties en un volume in-8, vélin rigide de l’épo -
que, pièce de titre de maroquin fauve, lxx, 367 p., 5 parties sous page de titre particulière
et pagination continue, frontispice de Eisen, bandeaux et lettrines. 700 €
Seconde édition en partie originale augmentée de plusieurs pièces sous page de titre particulière,
dont Réflexion sur quelques causes de l’état présent de la Peinture en France, et d’un frontispice en
premier tirage, gravé par Lebas d’après un dessin d’Eisen, qui manque souvent.
Cité comme l’un des premiers critiques d’art des temps modernes, l’auteur met en scène un dialogue
entre la ville de Paris et le Louvre, celui-ci se plaignant de l’état d’abandon dans lequel il est laissé.
De nombreux détails concernent sa dégradation et l’état déplorable de ses environs. De fait, la prépondérance
de Versailles et la mort de Perrault avaient contribué au quasi-abandon du Louvre, jusqu’à
sa restauration par Gabriel à partir de 1754.
La Font de Saint-Yenne soumet, l’un des premiers, le projet de transformer
le Louvre en lieu public d’exposition des collections royales.
Parmi les documents annexés une pièce de Voltaire : Sur le Louvre
(p. 77-178)
Sur l’auteur et cette oeuvre, cf. R. Desne, L’éveil du sentiment national
et la critique d’art : La Font de St-Yenne, précurseur de Diderot.
(Cohen, col. 546. Mareuse, n° 1879).
Envoi autographe signé de l’auteur au verso du frontispice :« Pour
Mademoiselle de St Lubin, de la part de son très humble serviteur,
de la Font de St Yenne », sans doute la préceptrice de la fille de
Madame de Pompadour, cité par celle-ci dans ses Mémoires.
Quelques corrections manuscrites dans le texte, probablement de la
main de l’auteur.
Les photos des livres sont visibles sur www.hatchuel.com