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Librairie Hatchuel
103 MONTAGUE (Lady Mary Wortley). Œuvres (...), contenant sa vie, sa correspondance
avant son mariage, avant et durant l’ambassade en Turquie, et pendant les deux
voyages qu’elle a faits en Asie durant son Ambassade. Paris, de l’Imprimerie de Valade,
Henrichs et Arthus Bertrand, A Bordeaux, Melon & Cie, An XII-1804. 4 volumes in-12,
brochés, couverture de parution de papier rose de l’époque, pièces de titre imprimées,
exemplaire entièrement non rogné. (34824) 850 €
Edition française, la plus complète, de la correspondance de
Lady Mary Montagu, née Pierrepont (1689-1762), journal de ses
voyages, particulièrement en Turquie, à la suite de son mari,
ambassadeur à Constantinople à partir de 1717.
« Véritable ethnographie de la société ottomane. Dans l’hiver
1717, le voyage est périlleux, mais à la peur succède vite la fascination
d’une femme introduite auprès de la Sublime Porte.
Description des mœurs, des coutumes, des costumes, de la ville.
Lady Montagu est fascinée par les paradoxes de cet empire à la
fois moderne et archaïque, violent et raffiné. Paradoxalement,
elle décrit la liberté et le pouvoir des femmes, le seul peuple libre
de l’Empire en terre d’Islam. Comparant avec le trompe-l’œil
des sociétés européennes, elle voit le voile, le harem et le hammam
comme les signes, les lieux d’une homogénéité de la communauté
féminine, d’où elles forment un véritable groupe de pression, politique ou domestique. Un
témoignage riche, passionnant » (Matthieu Reno)
« C’est une femme, portée par sa condition à ressentir l’étendue du paradoxe, qui va rechercher cette
liberté au cœur même du despotisme et créditer l’Orient d’une découverte : celle du pouvoir féminin
» (cf. Anne-Marie Moulin et Pierre Chuvin, L’islam au péril des Femmes - Une Anglaise en
Turquie au XVIII e s.: Mary Montague, La Découverte, 1981).
Voltaire affirmait que les lettres de Lady Montagu étaient supérieures à celle de Madame de Sévigné.
(France Littéraire, VI, 221. Michaud, XXIX, 421. Seulement 3 ex. à Oclc. Un unique dans les bibliothèques
françaises, celui de la BnF).
Bel exemplaire, très frais, entièrement non rogné, tel que paru.
104 MORE (Thomas). L’utopie (...). Idée ingénieuse pour
remédier au malheur des Hommes ; & pour leur procurer une
félicité complette (...). Traduite nouvellement en français par
Mr Gueudeville. Leide, Pierre Vander Aa, 1715. In-12, plein
veau de l’époque, dos à nerfs orné de compartiments dorés,
pièce de titre de maroquin bordeaux, (73) f., 372 p. et 48 p. de
catalogue, frontispice, bandeau, 16 planches gravées. 500 €
Première édition de la traduction de Nicolas Gueudeville, bien complet
des 16 planches hors texte attribuées à Bleyswick, dont celle dite : de
l’«étalage viril ».
L’Utopie est précédée d’un véritable « dossier » autour de cette oeuvre
: épître, préface du traducteur, biographie de Th. More, préface de
celui-ci, extraits de sa correspondance, ainsi qu’une première traduction
des lettres qui lui furent adressées au XVI e siècle.
Cette traduction qui tend à radicaliser le modèle politique égalitaire et communautaire de More, ainsi
que la critique de l’ordre existant, contribua à l’interprétation « révolutionnaire » de l’œuvre.
« Si le genre humain se convertissait à l’Evangile d’Utopie, il n’y aurait pas sur le globe terrestre, un
seul malheureux en fortune (…). La propriété, l’avarice, l’ambition, ces trois pestes de la société civile,
ces trois monstres qui ravagent le genre humain ne se trouvent pas en Utopie » (Nicolas Gueudeville,
in Préface du traducteur, p. 2 et 3).
(Gibson, 22a. Brunet, III, 1894. Cohen, 740).
Très bon état intérieur, très frais, les planches sont en premier tirage.
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