Chapitre I Introduction : Objectif de l'étude - OATAO (Open Archive ...
Chapitre I Introduction : Objectif de l'étude - OATAO (Open Archive ...
Chapitre I Introduction : Objectif de l'étude - OATAO (Open Archive ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
ce sont elles qui jouent le rôle primordial dans la dissipation d’énergie lors <strong>de</strong> la compression<br />
<strong>de</strong>s tubes. Mais les essais <strong>de</strong> Schultz & Hyer, décris ci-<strong>de</strong>ssus contredisent cette conclusion.<br />
De toute façon, les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> ruines mis en jeu sont si complexes que l’on ne peut pas<br />
généraliser les observations. Ainsi Mamalis et col. [MAM 96] constatent pour un profilé<br />
complexe en verre/époxy, composé <strong>de</strong> plis UD à 0° et 90° et <strong>de</strong> plis en fibre courte, et<br />
s’écrasant en évasement, une augmentation <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong> la SEA lors <strong>de</strong>s essais dynamiques.<br />
Augmentation qu’il attribue non pas à une évolution <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong> la matrice mais à<br />
un changement du coefficient <strong>de</strong> frottement dans la zone d’évasement.<br />
Il est nécessaire d’améliorer notre compréhension <strong>de</strong>s phénomènes et <strong>de</strong> quantifier la<br />
part d’énergie dissipée par chaque mécanisme car il est impossible à l’heure actuelle <strong>de</strong><br />
corréler <strong>de</strong> manière fiable comportement statique et dynamique au crash. Cette<br />
compréhension <strong>de</strong>s phénomènes peut se faire à partir d’essais quasi-statiques ou dynamiques,<br />
les mêmes mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> ruine étant observés, pas forcément sur les mêmes essais !<br />
I.2.3.2) Matériaux<br />
Les trois principales fibres composites que sont les fibres <strong>de</strong> verre, les fibres arami<strong>de</strong>s<br />
(Kevlar) et les fibres <strong>de</strong> carbone ont été comparées. Farley & Jones établissent [FAR 92 A]<br />
que le carbone présente les meilleures SEA, suivi par le verre et le Kevlar. Ces affirmations<br />
sont confirmées par l’ensemble <strong>de</strong> la communauté scientifique et reprises dans <strong>de</strong>s articles<br />
récapitulatifs [MAM 97] [RAM 97], où <strong>de</strong>s explications plus pointues sont avancées.<br />
Mamalis et col. constatent que la différence <strong>de</strong> SEA entre le carbone et le verre est<br />
exclusivement à porter au crédit <strong>de</strong> la plus faible <strong>de</strong>nsité du premier, les niveaux d’énergie<br />
absorbée par volume étant sensiblement i<strong>de</strong>ntiques. Le kevlar est le seul à présenter un mo<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> ruine par succession <strong>de</strong> flambage locale, à cause <strong>de</strong> son plus grand allongement à rupture<br />
[RAM 97], et c’est une <strong>de</strong>s causes [FAR 89] <strong>de</strong> sa faible SEA. Il a en revanche l’avantage <strong>de</strong><br />
présenter une bonne intégrité post-crash, c'est-à-dire un aspect compact et peu <strong>de</strong> débris, ce<br />
qui peut constituer un avantage pour certaines applications industrielles.<br />
Les scientifiques ont voulu combiner les avantages <strong>de</strong> chaque matériau. Notamment en<br />
alliant la gran<strong>de</strong> résistance du carbone à la stabilité et l’intégrité du Kevlar. Karbhari et col.<br />
[KAR 97] établissent ainsi que <strong>de</strong>s structures complexes carbone-Kevlar présentent une SEA<br />
bien supérieure à celles constituées uniquement <strong>de</strong> carbone, en permettant le développement<br />
d’un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> ruine plus efficace. Sur une structure tubulaire en fibres tressées, Chiu et col.<br />
[CHI 99] donnent l’avantage au tout carbone en terme <strong>de</strong> SEA mais conseille l’utilisation<br />
partielle <strong>de</strong> fibre <strong>de</strong> kevlar dans le tressage afin d’améliorer l’intégrité <strong>de</strong> l’absorbeur écrasé.<br />
Farley & Jones parviennent à la même conclusion [FAR 89]. Au final, l’ajout <strong>de</strong> fibre kevlar à<br />
un composite carbone semble permettre d’améliorer à faible coût en SEA l’intégrité <strong>de</strong>s<br />
structures, mais n’est pas capable d’atteindre les SEA affichées par du carbone pur dans <strong>de</strong>s<br />
mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> ruine bien maîtrisés [MAM 97].<br />
En terme <strong>de</strong> résine, le choix se fait entre une matrice thermodurcissable (époxy…) ou<br />
thermoplastique (PEEK…). S. Ramakrishna [RAM 97] met en évi<strong>de</strong>nce la supériorité <strong>de</strong> la<br />
matrice PEEK. Elle trouve son origine dans les bonnes caractéristiques interlaminaires, la<br />
force <strong>de</strong> l’adhésion fibre-matrice et l’allongement à rupture important <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> matrice.<br />
Mais son coût et sa complexité <strong>de</strong> mise en œuvre limitent son utilisation.<br />
Ces observations ont permis <strong>de</strong> mieux comprendre les conséquences d’un choix <strong>de</strong><br />
matériaux. Une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Farley & Jones [FAR 89] démontrent qu’une matrice époxy<br />
présentant une plus gran<strong>de</strong> déformation à rupture absorbe plus d’énergie car elle réduit le<br />
développement <strong>de</strong> fissure interlaminaire, ce qui favorise une ruine par fragmentation dissipant<br />
plus d’énergie. S. Ramakrishna [RAM 97] confirme cette observation puisqu’il obtient <strong>de</strong>s<br />
31