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30 ÉLUS SUR LE TERRAIN CELA FAIT DÉBAT Faut-il faire payer les ordures ménagères au kilo ? CHAQUE FRANÇAIS produit environ 350 kg de déchets par an, 20% sont recyclés. D’où cette piste envisagée par le Grenelle de l’environnement : facturer leur enlèvement au poids. Mais le problème semble concerner d’abord les industriels… “RISQUÉ” L es Français paient déjà une taxe d’enlèvement des ordures ménagères. En cas d’instauration d’une redevance au poids, certains risquent d’aller jeter directement leurs détritus dans la nature afin de ne pas être surtaxés… D’autant qu’à ce jour, la multiplication des déchetteries gratuites n’a jamais empêché les dépôts sauvages. Avant de s’attaquer au problème du recyclage, il faudrait donc commencer par réduire à la source la quantité de déchets produite. Dans un paquet de biscuits, le contenu s’avère jusqu’à cinq fois plus léger que celui du contenant ! Alors autant faire pression sur les fournisseurs, quitte à les boycotter, pour qu’ils limitent leurs emballages, notamment les plastiques, difficilement recyclables et nuisibles à l’environnement et à la santé. Et privilégier des solutions simples et concrètes comme les bouteilles consignées et autres recharges. “INJUSTIFIÉ” Alors que la taxe actuelle, couplée à l’impôt foncier, passe relativement inaperçue, une redevance précise facturée selon le volume des poubelles apparaîtrait comme une nouvelle charge pour les citoyens. Ce système aurait donc un coût politique et social très lourd, tout en s’avérant injustifié : difficile en effet d’inciter les gens à réduire leurs déchets alors qu’ils n’en ont pas la possibilité. Les ménages ont su s’adapter à la suppression des sacs plastiques dans les supermarchés. Mais quelles autres alternatives ont-ils, puisqu’en amont les industriels mettent en œuvre trop peu de mesures contre le sur-emballage ? Au bout du compte, on demande au citoyen de trier toujours plus ses déchets, de façon volontaire et non rémunérée. Même si cet acte éco-responsable semble légitime, on entre dans un cumul d’obligations et de taxations, sans aucune contrepartie. CHRISTOPHE MORGO, conseiller général du canton de Mèze, commission Environnement, Agenda 21, Tourisme BRUNO MARESCA, sociologue, directeur de recherche au Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
EXPRESSION LIBRE 31 Ces propos sont sous la stricte responsabilité de leurs auteurs. Loi de démocratie de proximité (27/02/2002) Groupe d’opposition de Droite Groupe Démocratie et République Compte administratif 2009 - Budget Supplémentaire 2010 Le 28 juin 2010, l’assemblée Départementale a voté les comptes administratifs 2009 et le budget supplémentaire 2010. S’agissant du budget principal, le compte administratif en retrace l’exécution pendant l’année concernée avec un taux de réalisation proche de 100% pour le budget de fonctionnement, ce qui est habituel, et un taux de réalisation variable selon les collectivités, pour ce qui concerne le budget d’investissement. Ce taux dans le domaine de l’investissement est élevé pour le Département de l’Hérault (93%), mais cela au prix de dix décisions modificatives annuelles. Sans entrer dans le détail, le budget supplémentaire proposé le 28 juin dernier n’est en fait ni plus ni moins qu’une décision modificative parmi les autres. On pourrait donc dire aussi qu’on nous propose dix budgets supplémentaires dans l’année. Certes c’est bien pour le taux de réalisation, c’est moins bien pour la signification et la lisibilité du budget primitif, sans cesse remanié et qui donc ne signifie pas grand-chose lorsque nous le votons. Dans ces conditions et nous étant déjà abstenus sur les budgets primitifs 2009 et 2010, le groupe d’opposition « Démocratie et République » s’est également abstenu pour le compte administratif 2009 et le budget supplémentaire 2010. Groupe communiste De la culture et de la solidarité pour construire sa vie La période estivale, c’est le temps, pour beaucoup, de profiter des nombreuses initiatives culturelles qui sont organisées dans notre département. C’est une profusion de festivals et de manifestations en tous genres qui permettent à chacun, touriste ou résidant, d’élargir son horizon et de se faire plaisir. Mais la culture et plus largement l’action culturelle ne peuvent se résumer à des actions d’envergure sur la seule période des vacances. Ce sont les grandes structures qui fonctionnent à l’année (théâtres, musées, salles de concerts…) et les nombreuses animations et spectacles qui sont organisés au quotidien - le plus souvent d’ailleurs par des bénévoles et des élus passionnés - c’est la multitude de troupes et d’artistes qui œuvrent inlassablement dans des conditions difficiles. C’est encore la formation dédiée au plus grand nombre et la pratique amateur qui irrigue nos villes et nos villages. C’est d’ailleurs ce que les professionnels du secteur ont rappelé fortement à l’Etat - dont le désengagement dans ce domaine est patent - par les voix conjuguées de leurs organisations syndicales, comme à l’ouverture du festival d’Avignon en présence du ministre de la Culture. Acteur de la proximité et du quotidien, notre institution départementale, malgré les nuages lourds qui pèsent sur son avenir, tant en termes de survie financière que d’autonomie de la décision, doit s’inscrire dans une résistance à la baisse de son intervention en ce domaine. Le choix de la culture, comme le choix de l’intervention sociale, visent à donner à l’individu les moyens de construire sa vie, dans les meilleures conditions possibles. C’est le choix de l’humain contre la régression sociale orchestrée par la soumission aux puissances de l’argent. Groupe majoritaire socialistes et apparentés Pour des collèges de la réussite Le Département veille à ce que chaque collégien héraultais ait le même accès aux dispositifs : bourse départementale, aides à la restauration, transports scolaires, mais aussi halles de sport, éducation artistique et culturelle. Chaque rentrée amène son lot de nouveautés dans la vie des élèves : nouvelles matières, nouveaux professeurs et parfois nouveaux équipements ou nouveaux locaux. L’objectif est de construire des collèges à taille humaine. La modernisation des établissements scolaires doit servir à placer les collégiens dans les meilleures conditions de réussite. L’Hérault a été précurseur en matière de haute qualité environnementale avec la construction de bâtiments scolaires durables et économes en énergies, limitant ainsi l’impact sur l’environnement. Des améliorations sont progressivement et régulièrement apportées pour l’accessibilité, l’accueil et la fonctionnalité des locaux. Les collectivités locales ont un devoir d’innovation et le Département est l’un des plus importants maîtres d’ouvrage. La chaîne du bâtiment a beaucoup évolué ces dernières années et nous avons décidé de généraliser la démarche de développement durable à la construction ou la réhabilitation de nos collèges et bâtiments scolaires. Notre collectivité s’est engagée pleinement dans l’exercice de ses responsabilités pour assurer l’avenir de nos enfants et préserver la planète. Mais aussi beaux que soient nos bâtiments, cela ne garantit pas la réussite de nos enfants. Pour réussir ensemble la nécessaire éducation de tous les collégiens, le Département a pour ambition d’apporter au plus près du lieu de vie de l’élève les moyens de contribuer à son éveil social et culturel, celle aussi de combattre l’échec scolaire. Grâce aux contrats éducatifs locaux et à l’aide financière du Département, de nombreuses communes mettent en place sur leurs territoires des projets péri-scolaires ou extra-scolaires. Bonne rentrée à tous dans des conditions d’éducation et d’apprentissage optimales. N°194 – SEPTEMBRE 2010 herault.fr
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