Télécharger le magazine au format PDF - Conseil Général de l'Hérault

38 GENS D’HÉRAULT AVENTURE CITOYENNE
Surveiller et sauver
MARINA FARINES a passé l’été à la plage. Banal ? Pas tant que ça. Car elle le fait
pour sécuriser vos vacances. Et le maillot de bain est son uniforme de travail.
Un prénom prédestiné pour une naïade. Mais Marina ne
se prélasse pas sur le sable de Palavas. Elle a choisi d’être
utile en se formant au sein de la Société nationale de
sauvetage en mer (SNSM). Durant tout l’été, six jours sur
sept, elle fait partie des bénévoles de cette association
qui surveillent nos plages. « Il y a quatre ans, j’avais 17 ans,
en discutant avec les sauveteurs d’un poste de secours,
j’ai trouvé passionnant ce qu’ils faisaient. J’ai eu envie de
faire la même chose. » Après huit mois de formation – brevet
de maître nageur sauveteur, permis bateau, certificat
de radiotéléphonie, secourisme… – elle passe à son tour
de l’autre côté de la barrière. Celle qui sépare le vacancier
MARINA FARINES
De l’Outremer à la Méditerranée
Dans l’Hérault depuis 2006
1989 : naît à Limoges.
1991 : en Guadeloupe, avec son père gendarme.
1996 : en Guyane, toujours au gré des mutations
paternelles.
2003 : en Nouvelle-Calédonie, où elle s’initie
à la plongée.
2008 : Centre de formation et d’intervention
de Palavas (SNSM).
« Quand on sauve
une vie, on se
sent responsable
et utile »
insouciant du sauveteur
en permanence
sur le qui-vive. Sa
journée commence
à 10 h 30. « D’abord
nous vérifions l’état
de nos appareils :
bouteille d’oxygène, défibrillateur, radio VHF. Ensuite nous
rangeons et nettoyons le poste de secours. » C’est là que
Marina voit défiler toute la bobologie de l’été : entailles,
piqûre de vives, etc. De temps en temps, il faut enfourcher
le jet-ski ou prendre le Zodiac pour rappeler la réglementation
aux plaisanciers qui naviguent dans les zones de baignade.
Et parfois plonger dans des bains d’émotions fortes.
Sauvetage de deux fillettes au niveau des épis, rappel
à la vie d’un « papy » de 73 ans victime d’une hydrocution
et, malheureusement, efforts restés vains l’an passé pour
un noyé d’à peine 16 ans. « Ces drames, seule la cohésion
du groupe permet de les surmonter peu à peu. C’est très
dur. Mais, en même temps, on se sent responsable et utile,
surtout quand on sauve une vie. » A 18 h 30, il est temps
de fermer le poste. Encore une journée bien remplie entre
mer et ciel. Aujourd’hui, même une mouette à l’aile cassée
aura bénéficié des attentions de Marina.
plus d’infos http://www.snsm34.fr
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT