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C’EST VOTÉ 25
Les retombées touristiques suivront.
Un classement au patrimoine
mondial entraîne une hausse de
fréquentation d’au moins 30 %. « Et
puis c’est un atout majeur dans
notre combat contre les projets
d’exploitation des gaz de schiste
sur ce territoire », note le conseiller
général du Caylar. L’octroi par le
gouvernement des permis de recherche
de ces gaz avait failli faire
capoter la candidature au classement
Unesco. « C’est maintenant le
classement qui va faire capoter les
projets des grands groupes industriels
», se félicite l’élu.
Etre à la hauteur
Car il faudra être vigilant, le label
Unesco n’est pas acquis pour
toujours. Un site peut être déclassé.
« Ce n’est pas seulement un
honneur, c’est aussi une responsabilité
», confirme Frédéric Roig.
« Passée l’euphorie de l’annonce,
il faut se mettre au travail. » La
priorité : doter le site d’un plan de
gestion qui permettra de le préserver,
le mettre à disposition du
public, favoriser l’agriculture et le
tourisme, mais aussi aménager le
territoire pour qu’il continue à se
développer. Le classement Unesco
n’est pas une fin. Tout commence
maintenant.
(*) dont 16 communes de l’Hérault entre
Montpeyroux et Le Caylar
Classement Unesco :
des réactions
Laurent Pons
PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION
GRAND SITE DE NAVACELLES
« Je veux remercier toutes les
personnes qui ont travaillé sur
ce dossier depuis dix ans : les
élus, les scientifiques et les
techniciens. L’Unesco a classé le
site Causses et Cévennes sur des
critères qu’il faudra maintenir et
faire évoluer. D’ailleurs, le site
est classé en tant qu’ « espace
culturel, vivant et évolutif ».
L’agropastoralisme est donc très
important. Les agriculteurs en
sont le bras armé. On a besoin
de les garder, on a besoin qu’ils
soient dynamiques et occupent
l’espace. Il faut qu’ils continuent
à faire du Roquefort, du
Pélardon, des cèbes,
des oignons doux AOC ! »
Gilles Sagne
GÉRANT DES GROTTES DE LABEIL
« Cette inscription est la reconnaissance
du travail de l’homme
ici, dans les paysages rudes du
Larzac. Déjà mon arrière-arrière
grand-mère faisait du Roquefort
à Labeil et les grottes servaient
à l’affiner. C’est pourquoi cette
inscription me touche personnellement.
»
Christol Olivier
AGRICULTEUR À ROMIGUIÈRES
« Notre rôle, c’est d’entretenir
l’espace, le rouvrir quand
il se ferme. Il faut faire valoir
nos paysages et nos produits.
Je vais tout faire pour faire venir
les gens à la ferme ! »
N°205 – SEPTEMBRE 2011
herault.fr