MANUEL GÉNÉRÂL - Institut français de l'éducation
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<strong>MANUEL</strong> GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE.<br />
nées à celles du peuple <strong>de</strong> la Vistule, au commencement<br />
du quatorzième siècle.<br />
Mais peu à peu croissait dans l'est, au centre <strong>de</strong> la<br />
plaine, une fécon<strong>de</strong> nation, qui, trouvant <strong>de</strong>vant elle <strong>de</strong><br />
grands horizons <strong>de</strong> terres vierges, <strong>de</strong>vint la plus nombreuse<br />
et la plus forte parmi se- sœurs. Dès qu'elle fut la<br />
maîtresse <strong>de</strong> son sort, elle se mil à conquérir tant sur<br />
les Sla"es que sur les Asiatiques, et aujourd'hui les<br />
Russes sont loin <strong>de</strong> la France comme Paris l'est <strong>de</strong> Barcelone.<br />
De la Suèle à la Chine, <strong>de</strong> la mer Glaciale aux<br />
monts d'Arménie, <strong>de</strong> la rivière qui porta le ra<strong>de</strong>au <strong>de</strong><br />
Tils'tt aux <strong>de</strong>ux fleuves qui coulent du Toit du Mon<strong>de</strong>, ils<br />
comman<strong>de</strong>nt à plus du septième, et presque au sixième<br />
<strong>de</strong>s terres du Globe.<br />
Une province <strong>de</strong> la Russie, la Finlan<strong>de</strong>, large isthme<br />
aux lacs sans nombre, sert <strong>de</strong> pont entre la gran<strong>de</strong><br />
plaine continentale; et la Scandinavie, qui est une presqu'île<br />
aux côtes découpées, au climat plus tempéré dans<br />
les vallées que ne le voudrait la latitu<strong>de</strong>. Par ce double<br />
caractère, par la valeur considérable en toutes choses<br />
fie ses six millions d'habitants, par la place qu'elle eut<br />
dans riiistoire, par les éléments vigoureux qu'elle envoie<br />
à l'Amérique du Ko''d, la Scandinavie fait bien partie <strong>de</strong><br />
celte Europe occi<strong>de</strong>ntale qu'on est en droit d'appeler l'Europe<br />
péninsulaire. Ce qui distingue en effet tout particulièrement<br />
l'Europe OI'ci<strong>de</strong>nlale du reste <strong>de</strong> la Terre, c'est<br />
la merveilleuse in<strong>de</strong>ntation <strong>de</strong> ses rivages ; aucun lambeau<br />
du filobe n'est en communication aussi intime avec<br />
l'eau marine, gran<strong>de</strong> route du commerce, foyer <strong>de</strong>s températures<br />
molles, mère <strong>de</strong>s climats sans contraste barbare<br />
entre le froid et la chaleur. Il n'y a pas un seul<br />
poini <strong>de</strong> l'Europe péninnilaire qui soit plus loin <strong>de</strong> la mer<br />
que Paris <strong>de</strong> Marseil'e.<br />
Aussi l'Europe occi<strong>de</strong>ntale prime-t-elle toute autre région<br />
du mon<strong>de</strong> par la douceur comparative <strong>de</strong> ses climats.<br />
Qui croirait que les mêmes latitu<strong>de</strong>s passent sur l'humi<strong>de</strong><br />
rivage <strong>de</strong> la Norvège et sur la ci^te groënlandaise,<br />
assaillie par les glaçons flottants ou emprisonnée dans<br />
les glaces fixes; sur l'Irlan<strong>de</strong> où la différence entre le<br />
mois_^le plus chaud et le mois le plus froid n'est que<br />
<strong>de</strong> 15 <strong>de</strong>grés et sur la Sibérie d'Irkoulsk où ce même<br />
écart est <strong>de</strong> 57 à 58 <strong>de</strong>grés? Quel contraste entre l'Angleterre<br />
méridionale et l'abominable Labrador, entre<br />
Paris et Québec, où le mercure peut geler, entre Cannes<br />
et le rivage <strong>de</strong> la Mantchourie, entre l^apleset Kew-York,<br />
entre la rive andalouse et le littoral <strong>de</strong> 'Washington ou <strong>de</strong><br />
la Chine du nord !<br />
Des <strong>de</strong>ux mers serrant dans leurs bras l'Europe occi<strong>de</strong>ntale,<br />
celle <strong>de</strong> l'ouest et du nord, qui est l'Atlantique,<br />
prèle son lit à un courant d'une tempéralure <strong>de</strong> plusieurs<br />
<strong>de</strong>grés, supérieure à la chaleur <strong>de</strong>s couches d'eau qu'il<br />
fend. Ce courant, qu'on peut appeler courant du golfe,<br />
rpais il est plus connu sous le nom anglais <strong>de</strong> Gulf-Stteam,<br />
vient du golfe du Mexique, l'une <strong>de</strong>s étuves <strong>de</strong> notre<br />
jilanètp ; il lunge d'abord, à quelque distance, le rivage<br />
<strong>de</strong>s Etats-Unis; puis, dans les parages <strong>de</strong> Terre-Neuve,<br />
il se porte à l'orient, et franchissant toute l'Atlantique,<br />
il vient jeter son immense fleuve d'eaux tiè<strong>de</strong>s contre<br />
les riv.iges <strong>de</strong> !'Euro| e péninsulaire, du Portugal à la<br />
Laponie. La mer du midi qui est la Méditerranée, n'a<br />
]ioint part au courant du golfe, mais les Alpes et <strong>de</strong>s<br />
cliaînes côiièros la protègent <strong>de</strong>s vents du nord; elle s'étale<br />
à ceux du sud; éclos sous le ciel ar<strong>de</strong>nt, sur le sol<br />
<strong>de</strong> braise du Sahara, et elle est si bien abritée contre les<br />
froidures que, >auf la m T Rouge et le golfe Persique,<br />
il n'y a pas d'eausalée aussi chau<strong>de</strong> à une telle distance <strong>de</strong><br />
rE([ualeur.<br />
La clialeur <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux mers attiédit encore un climat<br />
déjà très tiénin grâce à la pénétration réciproque <strong>de</strong>s<br />
terres et dos eaux. Par un autre privilège, le sol est harmonieusement<br />
mouvementé dans l'Europe occi<strong>de</strong>ntale ;<br />
tout s'y fait équilibre : les plaines, les vallées, les plateaux<br />
et les montagnes. Par le gouffre salé nous avons<br />
ce qu'il nous faut d a r fortifiant, d'humidité, <strong>de</strong> pluie,<br />
<strong>de</strong> chaleur égale sans parler <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> milliers<br />
<strong>de</strong> matelot? qui rapprochent les tronçons épars <strong>de</strong> la race<br />
mortelle. Par la disposilioii du sol, nous avons tous les<br />
terrains; la montagne, qui en mnverne reçoit ici <strong>de</strong>ux<br />
fois plus d'eau du ciel que le i lat pays, 13(10 millimètres<br />
par an au lieu <strong>de</strong> 575, nous donne ses neiges étei'nelle?.<br />
réservoirs <strong>de</strong>s rivières, ses hommes robustes qui réparent<br />
les généi'ations usées <strong>de</strong>là plaine, sesalluvions qui rajeunissent<br />
les terres épuisées. —0. RECLUS*.<br />
INSTRUCTION<br />
CIVIQUE<br />
DIRECTIOXS. — I^a constitution. — Introduction historique.<br />
— Idée générale <strong>de</strong>s différents régimes politiques<br />
par lesquels la France a passé <strong>de</strong>puis 1789 et <strong>de</strong>s<br />
différentes constitutions auxquelles ces régimes ont donné<br />
lien (constitution <strong>de</strong> 1791 ; <strong>de</strong> 1793 ; <strong>de</strong> l'an III ; <strong>de</strong> l'an<br />
Vni ; charte <strong>de</strong> 1814; acte additionnel <strong>de</strong> 1815; charte<br />
<strong>de</strong> 1850; constitution <strong>de</strong> 1848 ; événements qui ont conduit<br />
aux lois constitutionnelles <strong>de</strong> 1875). — C- D.<br />
CALCUL ET SYSTEME METRIQUE<br />
PROGRAMME ET DIBECTIOSS. — IVonibres entiers (suite).<br />
— 1. Division <strong>de</strong>s nombres entiers : théorie élémontaire<br />
rie cette opération. Délinition générale <strong>de</strong> la division ; la<br />
division est une opération qui a pour but, étant dotinô<br />
le produit <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nombres, produit qu'on apnelle divitlen<strong>de</strong>,<br />
et l'un <strong>de</strong> ces nombres, appelé diviseur, <strong>de</strong><br />
trouver le second facteur, qu'on nomme quotient. Détinilion<br />
qui peut convenir à la division quand le diviseur<br />
est entier : La division est une opération qui a pour but<br />
<strong>de</strong> partager un nombre appelé divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>, en autant <strong>de</strong><br />
parties épies qu'il y a d'unités dans un autre nombre<br />
appelé diviseur. Montrer que la division n'est qu'une<br />
soustraction afcr^c/ée.Divisiond'un nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux chiffres<br />
par un nombre d'un seul chiffre quand le divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong> est<br />
inférieur à 10 fois le diviseur usage <strong>de</strong> la table <strong>de</strong><br />
l'ytlîagore, pour la résolution <strong>de</strong> ce cas <strong>de</strong> la division.<br />
Divisii n d'un nombre quelconque par un nombre quelconque,<br />
le quotient ne <strong>de</strong>vant avoir qu'un seul chiffre.<br />
Ex. : 7435 à diviser par 864. On pourrait faire l'opération<br />
en effectuant successivement les produits <strong>de</strong> 864 par<br />
1, par 2, etc., jusqu'à ce qu'on trouvât un produit qui,<br />
retranché <strong>de</strong> 7435, donnât un reste nul ou < 864. — Moyen<br />
d'abréger le calcul. Considérer que le produit qui donnera<br />
ce reste nul ou < 864 peut se décomposer ainsi :<br />
8 centaines x quotient, 6 dizaines x quotient, 4 unités<br />
X quotient. Le premier <strong>de</strong> ces produits partiels ne donnera<br />
que <strong>de</strong>s centaines ; il ne pourra se trouver que dans<br />
les 74 centaines du divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>. C'est pourquoi il suffira <strong>de</strong><br />
diviser 74 par 8. Le -quotient <strong>de</strong> la division <strong>de</strong> '74 par 8<br />
peut, cependant, donner un chitlre trop fort. Ce qu'on<br />
fera en ce cas. Règle. — II. Cas général : division dont<br />
le quotient a plusieurs chiffres. Démonstration la plus<br />
simple : Soit 7435' à partager entre 86 personnes. 7435 se<br />
compose <strong>de</strong> 7 mille francs 4 centaines <strong>de</strong> francs, etc. Il<br />
sutfit, pour obtenir le quotient cherché, <strong>de</strong> partager entre<br />
6 personnes 7 mille francs, puis 4 centaines <strong>de</strong> francs, etc.<br />
Le quotient <strong>de</strong> 7 par'86 ne donnant pas un nombre entier,<br />
prenons 74 centaines ; le quotient <strong>de</strong> 74 centaines par<br />
86 ne donnant pas un nombre entier <strong>de</strong> centaines, prenons<br />
743 dizaines; le quotient <strong>de</strong> 743 par 86 = 8; il reste<br />
55 centaines non partagées, joignons-les aux 5 unités qui<br />
restent, nous obtiendrons 555; divisons 555 par 86 et<br />
nous aurons le chiffre <strong>de</strong>s unités du quotient. D'où la<br />
règle générale <strong>de</strong> la division. — III. Revision du système<br />
métrique. Mesures <strong>de</strong> volume et <strong>de</strong> capacité. — IV et V<br />
Exercices et problèmes divers (Certificat d'étu<strong>de</strong>s). Exercices<br />
<strong>de</strong> calcul mental.<br />
PROBLÈMES. — I . Un cheval dépense chaque jour 8 litres<br />
d'avoine, valant 11' l'hect. et 13 kilog. <strong>de</strong> foin valant 15'les<br />
100bottes <strong>de</strong> 2kb,500 chacune. On <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ce que coûte<br />
annuellement l'entretien <strong>de</strong> ce cheval ?<br />
Solution. Poids <strong>de</strong> 100 bottes <strong>de</strong> foin :<br />
2Kg,5 X 100 = 250^8.<br />
Prix <strong>de</strong> 13Kg <strong>de</strong> foin :<br />
15'X13 3'X13<br />
= 0',78.<br />
250 50<br />
Prix <strong>de</strong> 8' d'avoine :<br />
11'X 0,08 = 0',<br />
Dépense journalière :<br />
Dépense annuelle :<br />
1',60x363=:B05',»0.<br />
l',66.<br />
1. La terre à vol d'oiseau ; 2 vol. cart. et illustrés, 10 fr.