Biodiversité : mon hôtel agit - Caribbean Tourism Organization
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© naturepl.com / Claudio CONTRERAS / WWF-Canon<br />
Le mérou géant (Epinephelus itajara) suscite en particulier<br />
des préoccupations dans la région des Caraïbes. Il vit dans<br />
les eaux tropicales et subtropicales de l’océan Atlantique<br />
et de l’océan Pacifique oriental et il est énormément pêché<br />
dans le Golfe du Mexique et dans la plupart de la mer<br />
des Caraïbes. Cette espèce revêt un intérêt commercial<br />
et récréatif significatif et les caractéristiques de son cycle<br />
biologique la rendent très vulnérables à la surpêche.<br />
Bien qu’il existe actuellement plusieurs réglementations<br />
interdisant sa capture (ex : de puis 1990 aux États-Unis ;<br />
depuis 1993 dans les Caraïbes américaines ; depuis<br />
2002 au Brésil), il est toujours inscrit comme En danger<br />
critique d’extinction sur la Liste rouge de l’UICN. Une autre<br />
espèce pertinente pour les Caraïbes est la badèche bonaci<br />
(Mycteroperca bonaci) qui est répartie des Bermudes et<br />
du Massachusetts (États-Unis) au Brésil, y compris dans<br />
la région des Caraïbes. Autrefois, cette espèce était le<br />
mérou de grande taille le plus abondant dans les eaux peu<br />
profondes. La badèche bonaci est fréquemment débarquée<br />
dans les pêcheries commerciales de mérou dans le Golfe<br />
du Mexique et l’océan Atlantique Sud et est également très<br />
fréquente dans la pêche récréative. Elle a été fortement<br />
pêchée dans l’ensemble de son aire de répartition. Les<br />
débarquements commerciaux de cette espèce dépassent<br />
ceux de tout autre espèce de mérou par exemple en Floride<br />
et à Cuba et une réduction significative de la production<br />
dans ces régions et d’autres (ex : les Caraïbes mexicaines)<br />
est attribuée à l’accroissement constant des efforts de<br />
pêche. La badèche bonaci est actuellement inscrite comme<br />
Quasi menacée sur la Liste rouge de l’UICN, tout comme<br />
le mérou rouge (Epinephelus morio), réparti également dans<br />
toutes les Caraïbes, qui fait face à une situation similaire<br />
avec un déclin particulièrement marqué de la population<br />
dans certaines zones à cause de la surpêche.<br />
• Grenadier bleu. Ces dernières années, les ventes de grenadier<br />
bleu pêché au large de la Nouvelle-Zélande sont en hausse<br />
comme produit de remplacement durable de la morue. Bien<br />
que cette espèce soit certifiée par le MSC, l’organisation<br />
écologique néo-zélandaise Forest & Bird soutient qu’il y a de<br />
grandes quantités de captures accessoires d’otaries australes,<br />
d’albatros et d’autres oiseaux de mer, ainsi qu’une surpêche<br />
du grenadier bleu lui-même.<br />
• Espadon. Ce poisson spectaculaire se trouve en haut de la<br />
chaîne alimentaire et joue un rôle essentiel dans l’écosystème<br />
marin. C’est pourquoi sa surpêche pourrait avoir des<br />
conséquences d’une portée considérable. Les captures<br />
accessoires d’espèces non ciblées, comme les requins (sur<br />
les palangres), les dauphins et les tortues de mer (dans les<br />
filets dérivants illégaux principalement au large de l’Afrique<br />
du Nord et dans le reste de la Méditerranée) est un problème<br />
pour de nombreuses pêcheries d’espadon. L’espadon pêché<br />
au harpon et à la ligne à main en provenance de l’Atlantique<br />
Nord américain représente le meilleur choix, ces pêches<br />
étant bien gérées et appliquant des mesures pour limiter les<br />
captures accessoires de tortues de mer menacées.<br />
Partie III : TRAFFIC recommande<br />
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