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A L’HONNEUR
■ TAVAUX / SPORT-MATCH DE FOOT / 9 NOVEMBRE
Un match de foot au service de la recherche
Photos union sportive Tavaux Damparis saison 80-81
Afin d’aider la recherche dans le domaine de la maladie, le Jura Dolois sous la présidence de Gilles Sire, la
mairie de Tavaux, la zone commerciale de Choisey, le club de foot de Saint-Aubin organisent un match de
foot le 9 novembre au stade Paul Martin de Tavaux à 15 h entre le Variétés Club de France qui sera composé
de 25 personnalités et les anciens joueurs du club de foot de Tavaux classé en deuxième division dans
les années 70-80. L’occasion de faire le point sur cet évènement avec Stéphane Bourrachot, à l’initiative de
ce projet, père d’un enfant atteint de dysplasie fibreuse des os.
Les parents d’Etienne, atteint du syndrome de Mc Cune-Albright
“Je suis dirigeant du club de
foot de Saint-Aubin depuis
10 ans. Nous avons eu l’idée
d’inviter le Variétés Club de
France fondé en 1971, cette
équipe composée de personnalités
aux noms prestigieux
tels que Patrick Bruel, Yannick
Noah, Thierry Roland,
Michel Denisot. Cela fait trois
ans que nous essayons de les
faire venir. Mais il nous fallait
une équipe d’Anciens en face.
C’est pour cette raison que
nous avons fait appel aux
anciens joueurs de la
deuxième Division du club de
foot Tavaux. C’est Hervé Boisson
qui s’occupe de réunir les
joueurs sur les 3 saisons sportives
de la deuxième division”
explique Stéphane Bourrachot,
à l’initiative de ce projet.
“L’objectif de ce match
consiste à récolter des fonds
pour aider la recherche. Je
souhaiterais atteindre les
8 000 à 10 000 euros” poursuit
celui-ci. “Nous vendrons aussi
des programmes qui serviront
de tombola avec comme
lots des maillots à gagner”.
Une implication humaniste
et médicale au service d’une
association
Mettre le sport au service
d’une cause humaniste et
médicale à travers l’organisation
d’une manifestation festive
et fédératrice, telle est
l’ambition de Stéphane Bourrachot,
dont le fils Etienne
âgé de 11 ans se trouve
atteint d’une maladie génétique.
Une maladie découverte
assez tard à l’âge de
6 ans. “Quand il a appris à
Les organisateurs du match entre le Variétés Club, Gilles Sire,
président du Jura Dolois, Hervé Boisson, en charge de tous les
anciens joueurs, et les Anciens du club de foot de deuxième
division de Tavaux se mobilisent pour la récolte de fonds.
faire du vélo, il est tombé et a
boité pendant un moment.
C’est lors de radios que nous
avons appris qu’il avait cette
maladie génétique, le syndrome
de Mc Cune Albright”.
Une maladie traître car “non
visible”. “Etienne se porte
comme les autres enfants.
Mais cette maladie atteint les
os. Il s’agit de fibres qui poussent
dans l’os et le font exploser.
Mon fils est atteint de
dysplasie fibreuse au niveau
du fémur et du tibia” explique
Stéphane qui depuis 2003 fait
partie de l’association Assymcal
(association des malades
du syndrome de Mc Cune
Albright) basée à Marseille.
Pas de traitements particuliers.
“Pour le moment, on
soigne essentiellement la
douleur”, mais “Etienne a des
broches dans le fémur et tous
les 6 mois, il se rend à l’hôpital
pendant trois jours pour
des perfusions de calcium”.
Fractures, fatigue, déformations,
autant de troubles qui
apparaissent avec cette maladie.
“200 malades sont touchés
par cette maladie en
France”, d’où l’idée d’organiser
une manifestation sportive.
“Pour les 10 ans de l’association
créée en 1998, nous
souhaiterions trouver un parrain
illustre” souligne Stéphane.
Une manifestation sportive
d’envergure
“Le sport est fédérateur.
Comme le dit le slogan de
l’association : en parler, c’est
déjà nous aider. Il est important
de faire connaître cette
maladie pour que la
recherche avance.” Et puis
avec le Variétés Club, nous
espérons attirer du monde.
“Nous tablons déjà sur 1 000
personnes”. Pas de noms précis
à révéler pour le moment.
Ce sera la surprise. Encore
une raison supplémentaire
pour se rendre au match…
Une rencontre qui sera arbitrée
par Stéphane Moulin,
arbitre de ligue 1.
Etienne Bourachot
Témoignage d’Etienne Bourrachot,
11 ans, atteint du syndrome
de Mc Cune Albright.
“Je ne vis pas trop mal cette
maladie au quotidien même si
j’ai des douleurs au fémur et
au tibia. Je ne peux pas faire
de sport, je ne peux ni sauter
ni courir. Je suis dispensé de
gym, mais mes professeurs
adaptent les jeux pour que je
puisse participer. Les autres
enfants de ma classe prennent
soin de moi, et je suis
bien intégré”.
Chloé Chamouton
Entrée 5 euros
Programme de 2 euros pour la
tombola. Les programmes seront
en vente mi-octobre.
Le 9 novembre au stade
Paul Martin de Tavaux à 15 h
CHARLES BRETON ET ANDRÉ MACCHIONI,
VICE-PRÉSIDENT ET PRÉSIDENT DU CLUB DE TAVAUX
André Macchioni, Charles Breton
et son épouse Yvette, la cantinière du club
Qu’avez-vous ressenti lors du passage du club
à la Seconde Division ?
A l’époque, c’est-à-dire en 1976, l’objectif consistait à rester
en championnat de France amateur. Ce passage au niveau
de seconde division a été extraordinaire surtout sur trois saisons
en 1976-1977 puis en 1979-1980 et 1980-1981. Je me
Le 9 novembre au stade Paul Martin
de Tavaux à 15 h
Match de gala entre le Variétés Club de France composé de
25 personnalités et les anciens joueurs du club de foot de Tavaux
MICHEL PILETTE, JOUEUR DE L’US TAVAUX DAMPARIS
Michel Pilette a fait
partie de la première
saison de division 2
“Je faisais partie de la première saison. C’était en 1976-1977. Le club
n’arrêtait pas de faire des allers et retours entre la division d’honneur et la
troisième division. Alors cette montée en deuxième division, le niveau semiprofessionnel
a été une surprise. C’était assez inattendu. En deux ans, nous
sommes passés de deux niveaux” se souvient Michel Pilette. La raison de
cette ascension ? “Sans doute le fruit d’un esprit local, d’une énergie, d’une
ambiance résultant du fait que les joueurs étaient tous du cru : Dole, Tavaux,
Saint-Aubin. Moi-même, j’habitais à 300 mètres du stade. Des bons scores
qui ont propulsé le club à ce niveau. Le premier match de deuxième division,
on l’a joué à Tavaux contre Monaco. Cela reste gravé dans les mémoires”
raconte Michel qui est tombé dans le foot dès l’âge de 9 ans. Une passion
transmise par son père, grand gardien de but. “Au sein de l’équipe, je jouais ailier gauche. J’ai un
titre de meilleur buteur national de 3 e division.” “Je suis très heureux de participer à ce match de
gala et de retrouver les anciens” poursuit Michel, qui a gardé bon pied bon œil, jouant dans le club
de foot des Vétérans, pratiquant marche et vélo. Quant à l’affrontement avec le Variétés Club, il ne
le redoute pour rien au monde. “Les joueurs n’ont qu’à bien se tenir. Ce sont eux qui risquent
d’avoir peur de nous”.
FRANÇOIS DAUBIGNEY, À 19 ANS DANS L’EQUIPE FANION
“J’ai commencé le foot à l’âge de 16 ans. J’avais 19 ans lorsque j’ai joué dans le club de Tavaux.
J’ai participé à la montée du club” se souvient avec émotion François Daubigney, tavellois de
naissance. “Je jouais en réserve. Lors du 1 er match de la saison 75-76, le capitaine se blesse. C’est
ainsi que j’ai enchaîné les matchs avec beaucoup de victoires”. L’instituteur se souvient de ces
trois années de D2 comme une épopée, une aventure humaine et sportive. “Il y avait beaucoup de
solidarité et de camaraderie sur le terrain, avec de bons joueurs. Peu importe le temps,
l’entraînement restait une priorité. Tavaux a vécu un moment
historique. On était vraiment assidu. Un de mes meilleurs
souvenirs reste l’entrée sur le stade vélodrome lorsque nous
avons joué contre Marseille ou encore le départ pour Ajaccio.”
Fier de ce glorieux passé sportif, François conserve comme un
trésor les maillots et la tenue de l’époque. “C’est un trophée, je
ne m’en séparerai jamais”. A 52 ans, François Daubigney
compte bien effectuer un beau match contre le Variétés Club.
“Avec les anciens joueurs surtout ceux de Tavaux, nous
prenons toujours plaisir à nous retrouver. J’ai même entraîné
A 19 ans, François Daubigney
était le plus jeune joueur du
club tavellois.
Hervé Boisson lorsqu’il était gamin. Aujourd’hui je cours un peu
pour ce match, histoire de me maintenir en forme” conclut
François Daubigney en souriant.
“Une période glorieuse”
rappelle le dernier match à Amnéville où nous avons concrétisé
cela. C’était un beau challenge et la découverte d’un
autre monde, car les joueurs se mesuraient à des équipes professionnelles
du style Monaco, Cannes, Toulouse. C’est un
moment qui reste gravé dans les annales avec de belles rencontres
sportives et la présence de stars du football. Pour le
club, c’était une belle performance et une belle renommée.
Comment expliquez-vous ce succès ?
Les joueurs étaient tous du coin, la plupart travaillaient chez
Solvay. Nous étions tous solidaires. Les épouses préparaient
les casse-croûte. C’est la conjonction de cette solidarité et de
joueurs exceptionnels et travailleurs qui a contribué à la
réussite du club avec des familles entières comme Tapella ou
Bideau. On a eu de bons entraîneurs également.
Quels souvenirs gardez-vous de ces années ?
On voulait mettre le paquet. On a refait le stade, les gradins,
les lumières. Tout le monde a participé à cette aventure de la
D2 tavelloise. C’étaient de belles années. C’était la bagarre des
Petit Poucet contre des professionnels. Cela reste une période
glorieuse. On revoit toujours les anciens joueurs avec plaisir.
Propos recueillis par Chloé Chamouton
Pays Dolois - Octobre 2008- 16