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39 saverne sarre-union DOSSENHEIM-SUR-ZINSEL Salondessportsetloisirsnature Unretour àlanature QDIMANCHE28AVRIL2013 Lessportsetloisirsnature,célébrésceweek-endàDossenheim-sur-Zinsel,sontenpleinessor.Lesfamillesapprécientla libertéofferteparcespratiquesetlapossibilitédedécouvrirlepatrimoineculturel. Larandonnéeestparticulièrementpriséeparlesamateursde sportsenmilieunaturel. PHOTO ARCHIVES DNA Dans une société de consommation où tout va plus vite, « les familles peuvent se sentir dépasser et veulent sans doute revenir vers des choses plus simples, plus classiques. Elles veulent peutêtre retrouver des valeurs sûres ». Parmi elles, analyse Pierre Beyrath, les sports et loisirs de pleine nature occupent sans conteste une part importante et grandissante. Signe qui ne trompe pas, depuis trois ans, le salon des sports et loisirs nature de Dossenheim-sur-Zinsel – « le seul dans le grand Est de la France », dit-il – que Pierre Beyrath a lancé, ne désemplit pas. Intérêtgrandissant pourdessports librementorganisés Entre la salle de la Zinsel et le site naturel du Gauxberg, le secrétaire du comité des fêtes voit défiler chaque année un public plutôt familial, « plutôt jeune, déjà sensibilisé à ces activités, venu pour découvrir de nouvelles choses, d’autres formes de pratique » Letiràl’arcfaitpartiedesnombreusesactivitésproposéesau salondessportsetloisirsnature. PHOTO DNA – G.E. plus simples et moins contraignantes. Les sports de nature permettent ainsi de s’emanciper des pratiques institutionnels, qui se déroulent davantage en milieu urbain, sur le mode associatif. Avec une activité régulière encadrée par des professionnels dans un environnement délimité et un temps imparti. Pierre Beyrath observe également la tendance des familles à se tourner plus facilement vers des sports dits « traditionnels », comme la marche, le vélo (VTT) ou encore la pêche. Autant d’activités qui nécessitent peu de matériel et qui peuvent s’organiser librement. D’autres, comme le cheval, la tyrolienne, les parcours pédestres thématiques ou le canoë, qui connaissent également un intérêt croissant, peuvent désormais se pratiquer à l’envie, sans s’acquitter au préalable d’une cotisation dans des clubs. Des bases de loisirs attirent à cet effet un public en quête de sorties ponctuelles. Enfin, le développement des sports et loisirs de nature s’explique également par la possibilité de visiter des zones naturelles ou touristiques. Les sorties randonnée ou les marches offrent un moyen privilégié de sortir des villes et permettent de découvrir des lieux insolites, touristiques ou à caractères historiques. Sportnatureet visitestouristiques De même, le patrimoine culturel local (architecture, folklore, gastronomie) vient en complément à ces pratiques. Ici, les activités propices à la découverte d’une région ou d’un lieu, telles que la randonnée pédestre, équestre, à ski, en canoë-kayak et à VTT sont prisés. Dans les deux cas, le parc naturel des Vosges du Nord, dont Dossenheim-sur-Zinsel est l’une des portes, offre un éventail de possibilités qui peut plaire aux amateurs des pratiques et activités de pleine nature. R G.E. Q Lesalonsepoursuit aujourd’huide10hà18h.Tarif uniquede3eurosàpartirde12 ans.Lebilletdonneaccèsà l’ensembledesactivitéssurtout lesite.<strong>Petit</strong>erestaurationsur place. SAVERNEAucentredesecours Desprosentraînent lesjeunespompiers Rencontre,aucentrede secoursdeSaverne,avecsix pompiersvolontaires,candidatsauconcoursdesapeur professionnelquidébuteen mai.Pourlapremièrefois cetteannée,ilssontaidés parungroupedepompiers expérimentés. LE STRESS DES EXAMENS, TERRIBLE SENSATION qu’on a tous connu au moins une fois dans sa vie : mains moites, tremblements, sueur qui dégouline le long de son front… Chacun a ses raisons d’angoisser, chacun a sa motivation qui le pousse à avancer. Eux souhaitent devenir pompiers. Six amis qui veulent devenir sapeurs Sapeurs volontaires depuis longtemps, ces six amis, âgés de 21 à 30 ans, connaissent déjà parfaitement l’univers des soldats du feu. Sébastien, par exemple, a revêtu son uniforme bleu pour la première fois en 2003. Antoine a commencé bien avant ses 18 ans en tant que JSP (jeune sapeur-pompier) et a continué son activité parallèlement à ses études de droit puis d’informatique. Aujourd’hui, ils se préparent à faire de leur passion leur métier. Mais, pour ce faire, il faut s’entraîner. Comme eux, ce sont plus de 1500 aspirants pompiers du Bas-Rhin et du Doubs qui vont tenter le concours. Celui-ci a lieu au même moment partout en France, mais différents départements peuvent s’associer en fonction de leurs besoins et se répartir ensuite les grands vainqueurs. Les six Savernois devront lutter pour réussir à décrocher l’un des 81 postes disponibles. Nouveauté : un groupe d’entraide Cet examen nécessite au minimum six mois d’entraînement acharné. 2013 marque justement, pour le centre de secours de Saverne, une nouveauté, car professionnels et volontaires s’associent depuis janvier pour former un groupe d’entraide très solidaire. Celui-ci a pour but de préparer les six candidats, cinq hommes et une femme, à affronter les épreuves qui les attendent. Deux sapeurs professionnels sont à l’initiative de ce groupe, mais tous participent pour aider au mieux leurs amis et, peut-être, futurs collègues. La tâche est rude car comme le dit Cyril, un pro : « C’est vraiment rare qu’on réussisse du premier coup ». Face à la concurrence, la moindre erreur peut être fatale. Cyril prévient les candidats : « Faites vraiment gaffe, ce concours, c’est un tri pur et simple. Même si on a les compétences pour réussir, on peut être éliminé bêtement. Un pied placé sur la mauvaise ligne, et c’est foutu ! » La première épreuve a lieu le 10 mai. Elle se compose d’une dictée d’une demi-heure et d’une série de questions précises sur le savoir propre aux pompiers. Si cette première étape est réussie, vient alors celle des tests physiques, qui aura lieu en juin, suivie, pour les meilleurs, par un entretien oral avec un jury d’officiers. Ils craignent moins le sport que la dictée Le niveau exigé en sport est très élevé. Pour réussir à décrocher le 20/20, il faut tenir en position de gainage, c’est-à-dire allongé en ne se soulevant que grâce à ses coudes et à la pointe de ses pieds, pendant quatre minutes, en traction avec la tête au-dessus de la barre pendant 74 secondes ou encore faire un 50 mètres en nage libre en 25 secondes. Avis aux amateurs… Antoine,EricetSébastiens’entraînentpresquequotidiennementpourleconcours. PHOTO DNA Pourtant, ces six volontaires sont habitués à faire du sport quotidiennement et craignent plutôt la dictée. Que ce soit chez eux, avec leurs proches, ou à la caserne, avec les professionnels, ils enchaînent les exercices à la Bernard Pivot. Eric, ancien apprenti pâtissier, explique : « La dictée, c’est ce que j’appréhende le plus ! Le sport, j’en fais presque quotidiennement et les questions sur les connaissances des pompiers, c’est ce que je vis à chaque intervention. » À l’approche de la date fatidique, candidats et mentors se réunissent le plus souvent possible, en soirée, et tentent ensemble de combattre le stress qui augmente constamment. La forte cohésion de ce tout premier groupe de travail leur permet de se motiver entre eux, de mieux cerner et combattre leurs lacunes, de comparer leurs capacités et d’avoir sans cesse envie de s’améliorer. Sébastien compte suivre le jour J l’un des nombreux conseils donnés par un « ancien » : « Me vider la tête au maximum, rester à fond dedans du début à la fin ». Dans leurs yeux, on lit de l’appréhension mais aussi une grande excitation, une envie débordante de pouvoir vivre de leur passion. C’est d’ailleurs de ce désir dont ils devront faire part lors de la dernière épreuve, l’entretien oral, ultime barrière se dressant entre eux et leur rêve. R LUCIE JUNGLIND LSS 01