335 02-2012 - Centre culturel de Dison

ACTU CULTURE
Patrimoine
Le coin
du wallon
Ce mois de février marquera
~ un tournant pour le «Coin du Wallon».
Cette rubrique, appréciée de nombreux
lecteurs, change en effet de rédacteur.
Après de longues
années
à nos côtés,
Joseph
Jaegers prendra
un congé.
Sans pour autant signifier qu'il
ne reviendra pas nous faire
partager sa prose dans le futur.
Pour poursuivre l'aventure,
toujours en wallon, nous
pourrons compter sur Denise
Willem. Soit pas une inconnue,
puisque Madame Willem fait
partie des artistes de la commune
et est également professeur
au sein de l'Université du
3ème âge de Liège.
Nous tenons à remercier
Joseph Jaegers pour l'excellente
collaboration que nous
avons eu avec lui. Nous lui disons
à bientôt et souhaitons la
bienvenue à Denise Willem.
Ne l’écoutez pas
C'est l'histoire d'un couple en voiture qu'un
gendarme arrête sur la route.
— Le gendarme (très poliment) : « Quelle nouvelle
Monsieur ! Vous roulez trop vite, le radar
vous a photographié alors que vous rouliez à
190 km ! »
— L'homme : « Oui, je le reconnais, Monsieur
l'agent, mais cela n'a pas duré longtemps… C'est
une nouvelle voiture voyez-vous et je voulais me
rendre compte de ce qu'elle avait dans le moteur.
Mais je ne le ferais plus, c'était juste pour une fois
(et je n'avais pas vu le radar !) »
— Sa femme : « Ne l'écoutez pas m'sieu
l'Agent ! Il roule toujours comme si il était à
Francorchamps. »
— Le mari (à sa femme) : « Taisez-vous donc ! »
— Le gendarme : « Où est votre ceinture ? Vous
ne l'avez pas mise ! »
— L'homme : « Mais monsieur l'Agent, je l'ai
détachée lorsque vous m'avez fait signe… »
— Sa femme : « Ne l'écoutez pas, il ne la met
jamais… il dit que cela le gêne pour conduire,
à cause de son gros ventre… ! »
— Le mari (fâché, à sa femme) : « Mais allezvous
vous taire ! On ne vous demande rien ! »
— Le gendarme : « Allumez vos phares et clignotants
» (il fait le tour de la voiture).
— L'homme (à sa femme, profitant de l'absence
de l'agent) : « Que vous arrive-t-il, vous
allez me faire mettre un procès et peut-être
même retirer mon permis ! »
— Le gendarme : « A gauche, les lampes ne
marchent plus, vous le saviez ? »
— L'homme : « Oh non m'sieu l'Agent, cela je
l'ignorais, mais je vais m'arrêter au premier
garage pour réparer cela. »
— Sa femme : « Ne l'écoutez pas, monsieur
l'Agent, avant de partir, il m'a dit qu'il ferait réparer
cela lorsque les autres seront aussi en panne,
pour payer moins cher au garage ! »
— L'homme (levant la main sur sa femme.) :
« Mauvaise bête que vous êtes… Serpent…
mégère… »
— Le gendarme (éberlué, à la dame) : « Il vous
parle souvent ainsi Madame ? »
— La femme : « Oh non, monsieur l'Agent, c'est
seulement lorsqu'il a bu ! »
D.W.
D'après une histoire
trouvée sur Internet
Nèi houtez nin…
C'èst l'fåve d'ine cope en vwèture qu'on jandarme
arèstêye so l'route.
— Li jandarme, (fwèrt polimint) : « Ké novèle
don là Mossieur ! Vos rôlez trop vite ! li radâr
a pris vosse foto adon qui vos rouflîz à cint èt
nonante kilomètes ! »
— L'ome : « Awé, dj'èl ric'nohe m'sieû l'ajent,
mins çoula n'a nin duré longteimps…. c'è-st ine
novèle vwèture vèyève èt c'ésteût po m'rinde
compte du çou qu'èle aveût èt moteûr… Mins
dij n'èl f'rè pus, c'èsteût djusse bon po on cop !
(èt dji n'a nin vèyou l'agayon !) »
— Si feume : « Nèl houtez nin Mossieur l'ajent ! il
rôle tofèr come si l'èsteût a Francortchamps. »
— L'ome (à s'feume) : « Tèhîves don vos !
— Li jandarme : « Et vosse cintûre ? Vos n'lavez
nin mètou ! »
— L'ome : « Mins Mossieur l'jandarme, dji l'a
disfêt qwand vos m'avez fêt sène… »
— Si feume : « Nèl houtez nin savez, i n'èl mète
jamay… I dit qui çoula l'djin-ne po miner case
di s'gros vinte… ! »
— L’ome (mava à s'feume) : « Mins vis alez-v'
têre vos ! On n'vis à rin d'mandé ! »
— Li jandarme : « Fez on pô alèr totes vos loumîres
là… » (i fêt l'tour d'èl vwtûre)
— L'ome (à s'feume, profitant qui l'ajent n'èest
pu ad'lé zèl.) : « Ki v' print-i don vos, m'alez tot
rade fé aveûr on procès et mutwèt m'fé r'tirer
mu permis ! »
— Li jandarme : « A hintche, vos loumîres sont
so flote, vos l'savîz ? »
— L'ome : « Oh nèni, mossieur l'ajent, çoula dji
n'èle saveût nin, mins dji m'va arèster å prumî
garèdje po lès fé rimète d'adram ! »
— Si feume : « Nèl houtez nin, divant d'en
aler, i m'a dit qi f'reût rimète çoula come i fåt
qwand lès ôtes n'îrît pus, po payî mons tchîr å
gårèdje ! »
— L'ome (tot lèvant l'mins so feume.) : « Måle
biesse qui vos-èstez… chèrpint… måle
grawe… »
— Li jandarme (èware à l'feume) : « I v'djåze
souvint come çoula Madame ? »
— Li feume : « Nèni Monsieur l'ajent, c'èst
seûl'mint qwand il a bu ! »
Denise Willem
Mai 2011
Sorlon ine pitite fåve
trovée so Internet
numéro 335 I février 2012
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