Question Q214 RAPPORT - AIPPI
Question Q214 RAPPORT - AIPPI
Question Q214 RAPPORT - AIPPI
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
26<br />
puisqu’il s’agit d’une atteinte engageant la responsabilité civile de son<br />
auteur. A titre d’exemple, l’ordonnance de référé du 18 avril 2008 du<br />
Tribunal de Grande Instance de Paris, portant sur la notoriété des marques<br />
d’Elite, a été rendue au visa de l’article 809 du CPC.<br />
De la même façon, le titulaire d’une marque de renommée peut<br />
notamment :<br />
- avant tout procès obtenir les informations qui lui sont nécessaires pour<br />
établir la preuve des faits ou solliciter les mesures d’instructions<br />
admissibles – y compris sur requête, au visa de l’article 145 CPC, ou<br />
- solliciter une communication de pièces auprès du juge de la mise en<br />
état dans le cadre des articles 11, 132 et 770 CPC.<br />
d) Les sanctions applicables<br />
i- En cas d’atteinte à une marque de renommée nationale<br />
L’atteinte à une marque de renommée au sens de l’article L.713-5 du CPI<br />
engage la responsabilité civile de son auteur. Dans le cadre d’une action<br />
fondée sur l’article L.713-5 du CPI, les juges peuvent condamner<br />
l’usurpateur aux sanctions habituelles de l’action en responsabilité civile de<br />
droit commun et celui-ci peut être condamné à réparer le préjudice en<br />
nature ou par équivalent.<br />
Les sanctions peuvent donc être les suivantes :<br />
- des mesures de destruction ou de confiscation des objets revêtus de la<br />
marque,<br />
- le versement de dommages et intérêts,<br />
- l’interdiction de poursuivre pour l’avenir les agissements illicites, sous<br />
astreinte<br />
- la nullité de la marque postérieure (voir ci-dessus),<br />
- les mesures de publication.<br />
Le CPI prévoit diverses sanctions pénales à l'encontre du contrefacteur<br />
de marque. Ces sanctions ne peuvent pas être retenues dans le cas<br />
d’une atteinte à une marque nationale de renommée.<br />
De la même façon, les articles L.716-8 et suivants du CPI relatifs à la<br />
retenue douanière ne peuvent pas s’appliquer en cas d’atteinte à une<br />
marque de renommée française.