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RA_2013

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Inspection Générale<br />

des Affaires Sociales<br />

IGAS<br />

Rapport d’activité<br />

<strong>2013</strong>


L’IGAS en bref<br />

Corps de contrôle interministériel du secteur<br />

social, l’IGAS contrôle, audite ou évalue<br />

des structures et des politiques, conseille<br />

les pouvoirs publics et apporte son concours<br />

à des projets. Elle intervient à la demande<br />

des ministres ou sur la base de son programme<br />

d’activité.<br />

Elle traite de sujets touchant la vie de tous<br />

les citoyens : emploi, travail et formation, santé,<br />

action sociale et politique familiale, systèmes<br />

de couverture sociale publics ou privés.<br />

En <strong>2013</strong> :<br />

● 195 missions<br />

● 128 membres ’inspectant’<br />

● 217 rapports


❙ Éclairer, contrôler, accompagner<br />

Avec 195 missions menées en <strong>2013</strong>, l’IGAS a contribué à<br />

éclairer la décision publique notamment dans les<br />

domaines de la cohésion sociale, de la protection<br />

sociale, de la santé, du travail et de l’emploi. Elle s’est<br />

particulièrement investie dans l’évaluation et dans<br />

l’appui à la conduite de projets.<br />

Pierre BOISSIER, chef de l’IGAS<br />

> Dans quelle mesure l’IGAS a-t-elle contribué à éclairer la<br />

décision publique en <strong>2013</strong>?<br />

En <strong>2013</strong>, l’IGAS a été largement mobilisée par le gouvernement<br />

danslaperspectivederéformedespolitiquespubliques.<br />

Quelquesexemples:<br />

● nospropositionssurl’activitépartielleontétépratiquementintégralementreprisesdanslaloisurlasécurisationdel’emploidejuin<strong>2013</strong>;<br />

● notrerapportsurlaformationprofessionnelledesdemandeursd’emploiaconduit<br />

àlaréorganisationdescircuitsdetraitementauseindePôleemploietàuneplus<br />

grandecoordinationdesachatsdeformation;<br />

● unemissiondecontrôlesurlecentrehospitalierdeMontluçonaensuitedonné<br />

lieuàuneadministrationprovisoirevisantàlamiseenœuvredespréconisations<br />

durapport.<br />

> Au-delà de ces recommandations, l’IGAS peut-elle être sollicitée pour<br />

accompagner leur mise en œuvre?<br />

C’esteffectivementunepartcroissantedenotreactivité.Celanousaamenéàdévelopperdescompétencesd’appuietdeconduitedeprojet,dontl’administrationa<br />

fortementbesoincomptetenudel’ampleurdesréformesàconduire.<br />

Quelquesexemples:<br />

● unrapportdel’IGASaproposé,souscertainesconditions,lagénéralisationdutiers<br />

payant;l’IGASassuremaintenantlacoordinationdestravauxadministratifspour<br />

samiseenœuvre;<br />

● àlasuitedenostravauxsurlesplacementsderégimescomplémentairesobligatoires,ilnousaétédemandéd’appuyerlaDirectiondelasécuritésocialedans<br />

l’évolutiondelaréglementation;<br />

● l’IGASassurelepilotagedelamiseenœuvreducomptepersonneldeprévention<br />

delapénibilité.<br />

IGAS 3


L’IGAS a mené en <strong>2013</strong> des missions de contrôles marquantes. Le contrôle<br />

reste-t-il le socle des métiers de l’IGAS?<br />

Effectivement,cepouvoirdecontrôlenousestdirectementdonnéparlaloi.Nous<br />

devonsvérifierlebonfonctionnementdesorganismessurlesquelsl’Étatauneresponsabilité<br />

ainsi que le bon usage des financements publics, des cotisations<br />

obligatoires,desfondsissusdelagénérositépublique.Celanousconduitàintervenir<br />

auprès de nombreuses structures publiques ou privées. En revanche, nous ne<br />

sommespluscompétentsdèslorsqu’iln’yapasprélèvementsobligatoiresoudons:<br />

ainsi,nousnepouvonspascontrôleruneentreprisequinebénéficieraitpasdece<br />

typedefinancement,mêmesielleintervientdanslesecteursocial.<br />

Concrètement,unebonnepartiedenoscontrôlesestinscritedansnotreprogramme<br />

d’activitéélaboréeninterne.Lesministrespeuventaussinousconfierdesmissions<br />

decontrôlesurteloutelorganisme.<br />

> Quelques exemples de contrôles menés en <strong>2013</strong>?<br />

Danslecadredecespouvoirsconférésparlaloi,unimportantcycledecontrôledes<br />

placementsderégimescomplémentairesobligatoiress’estintéresséauxconditions<br />

danslesquellessontplacéscesfondssurlesmarchésfinanciers.<br />

Nousavonségalementprocédéàplusieurscontrôlesdanslesecteurhospitalieràla<br />

demandedesministres:lefonctionnementdugroupehospitalierPaulGuirauden<br />

régionparisienne,l’AssistancePublique-HôpitauxdeMarseille,ainsiquelesrelationsentrelaFondationMaréchalFochetl’associationHôpitalFoch.<br />

> En quoi consiste un contrôle réalisé par l’IGAS?<br />

Lecontrôleestunexerciceexigeant.Ilfautsavoirquelesinspecteursdel’IGASn’ont<br />

paslespouvoirsdesofficiersdepolicejudiciaireetnesontpasassermentés.Ilsdoivent<br />

donc tirer les preuves nécessaires à la rédaction de leur rapport à partir<br />

d’élémentsécritsetdepiècesjustificatives,mêmes’ilss’appuientsurdesentretiens<br />

pourguiderleursinvestigations.<br />

L’exerciceconcretducontrôleestextrêmementdiversselonl’objetducontrôle:on<br />

necontrôlepasdelamêmemanièrelapertinenced’unepolitiquedeplacements,le<br />

respectducodedesmarchéspublicsoulefonctionnementd’unblocopératoire.<br />

> L’IGAS a mené en 2012-<strong>2013</strong> plusieurs administrations provisoires<br />

d’établissements de santé en difficulté (Ajaccio, Montluçon…)<br />

Eneffet,depuis2009 1 ,lesinspecteursdel’IGASfontpartiedespersonnessusceptiblesd’assurerl’administrationprovisoiredesétablissementsdesanté.<br />

Cesontdesmissionspeunombreuses,maisquipèsentlourdementsurleplande<br />

chargedel’IGAS,caruneadministrationprovisoirepeutdurerde12à18moiset<br />

mobilise,surlapériode,de3à5inspecteurs.<br />

4 IGAS


L’IGAS a-t-elle développé une méthodologie particulière dans ce domaine?<br />

Toutd’abord,nousintervenonstoujoursenéquipe,aumoinsundirecteurd’hôpital<br />

etunmédecin,auxquelsserajoutesouvent,suivantlasituationdel’établissement,un<br />

inspecteurquiseconsacreauxquestionsfinancièreset/ouunautrequiseconsacre<br />

auxressourceshumaines.<br />

Ensuite,nousprocédonsàuneévaluationdétailléedelasituationsocialeetfinancièredel’établissement,ainsiquedesaplacedansl’offreterritorialedesoins.<br />

Puis,nousremettonssurrailsl’établissement,avantdepasserlamainàunenouvelle<br />

équipededirection.<br />

> Quels en ont été les résultats?<br />

L’interventiondel’IGASs’est,danslaquasi-totalitédescas,avéréepositiveetapermisdesprogrèsimportantsdansdesétablissementsengrandedifficulté.<br />

Leprincipalécueilestceluidelasortied’unepérioded’administrationprovisoire.À<br />

cemoment,l’établissementestplusconvalescentquevéritablementguéri.Etune<br />

rechute est probable si le directeur qui prend la suite ne peut s’appuyer sur une<br />

équipededirectiondequalitéetsurunsoutienfortdel’agencerégionaledesanté.<br />

1. Disposition inscrite<br />

dans loi du 21 juillet<br />

2009 ’Hôpital, Patients,<br />

Santé, Territoires’<br />

(HPST) transcrite<br />

dans le Code de<br />

la santé publique.<br />

IGAS 5


Dans la Tour Mirabeau (Paris 15 e ), l’IGAS occupe deux niveaux.


❙ IGAS<br />

S O M M A I R E<br />

9<br />

9<br />

10<br />

12<br />

13<br />

15<br />

19<br />

21<br />

25<br />

25<br />

32<br />

38<br />

43<br />

49<br />

54<br />

57<br />

61<br />

61<br />

62<br />

68<br />

69<br />

L’IGAS en <strong>2013</strong><br />

Contrôler, auditer, évaluer…<br />

Sollicitations ministérielles<br />

et programme d’activité<br />

195 missions en <strong>2013</strong><br />

Une majorité de missions<br />

d’évaluation en <strong>2013</strong><br />

Une organisation collégiale<br />

pour accompagner les missions<br />

Suite aux recommandations de l’IGAS<br />

Le service et le corps de l’IGAS<br />

Les rapports de l’IGAS en <strong>2013</strong>,<br />

par domaine d’activité<br />

Cohésion sociale<br />

Protection sociale<br />

Santé<br />

Travail – emploi – formation professionnelle<br />

Appui et conseil au management<br />

Les missions permanentes de l’IGAS<br />

Les missions interministérielles<br />

rattachées à l’IGAS<br />

Annexes<br />

L’organigramme (décembre <strong>2013</strong>)<br />

Liste des rapports rendus publics<br />

en <strong>2013</strong><br />

Quelques définitions : contrôle, inspection,<br />

enquête, évaluation, audit, appui…<br />

Liste des sigles et abréviations


❙ L’IGAS en <strong>2013</strong><br />

Contrôler, auditer, évaluer…<br />

Corpsdecontrôleinterministérieldusecteursocial,l’IGAScontrôle,auditeouévalue<br />

des structures et des politiques, conseille les pouvoirs publics et apporte son<br />

concoursàdesprojets.Elleintervientàlademandedesministresousurlabasede<br />

sonprogrammed’activité.<br />

Elletraitedesujetstouchantlaviedetouslescitoyens:emploi,travailetformation,santé,<br />

actionsocialeetpolitiquefamiliale,systèmesdecouverturesocialepublicsouprivés.<br />

Servicerelevantdupouvoirexécutif,sonchampd’investigationcouvrel’ensemble<br />

desstructuresetpolitiquespubliquesdudomainesocial;maiselleestégalement<br />

compétente,enapplicationdel’article42delaloidu28mai1996,pourcontrôler,<br />

quellequesoitleurnaturejuridique,touslesorganismesquibénéficientdefinancements<br />

de l’État, d’une collectivité territoriale, de la sécurité sociale ou de<br />

contributionsprovenantdel’UnionEuropéenne.<br />

Laloiluidonneégalementcompétencepourcontrôlerlesstructuresfinancéespar<br />

descotisationsobligatoiresetintervenantdanslechampsocial,ainsiquelescomptes<br />

d’emploisdesressourcescollectéesauprèsdupublicparlesorganismesquifontappel<br />

àlagénérositépublique.<br />

Ses contrôles 2 peuventprendredesformesdiverses:depuislavérificationdubon<br />

fonctionnement d’un service hospitalier jusqu’à l’analyse de la sécurité des placementsderégimesderetraite,enpassantpardesenquêtesencasdesuspicionde<br />

comportementfautif.<br />

En matière d’audit 2 , elleintervientdedeuxmanières :<br />

● entantqu’auditeurinternedel’Étatpourl’ensembledesministèressociauxetdes<br />

organismesplacéssousleurtutelle ;<br />

● entantqu’auditeurexternedelaCommissionEuropéennepourlavérificationdu<br />

bonusageduFondssocialeuropéenetduFondsd’aideauxplusdémunis.<br />

Les évaluations 2 conduitesparl’IGASvisentàéclairerlespouvoirspublicssurlaqualité<br />

desinterventionspubliques:leursrésultats,leursimpacts…Ellessefondentsurlacollecteetl’analysedesdonnées,notammentstatistiques,disponibles,maiségalementsur<br />

desinvestigationsdeterrainetsurl’écoutedesacteursdespolitiquespubliques.<br />

Àlademandedesministres,l’IGASpeutenfinapportersonconcoursàla mise en<br />

œuvre de projets: déclinaisonopérationnellededécisiongouvernementale,réorganisationdestructurespouvantaller,danslecasdesétablissementspublicsdesanté,<br />

jusqu’àl’administrationprovisoire.<br />

Danstouscesmétiers,l’Inspectiongénéralenesebornejamaisauxseulsconstats:<br />

touscestravauxdébouchentsurdespréconisationsvisant,selonlescas,àtirerles<br />

conséquencesentermeshumainsetstructurelsdescontrôles,àéclairerlechoixdes<br />

pouvoirspublicsoudesresponsablesdestructures.<br />

2. Cf. les définitions des<br />

métiers de l’IGAS p. 68<br />

IGAS 9


Sollicitations ministérielles et programme d’activité<br />

<strong>2013</strong>neromptpasaveclatraditionquifaitquel’IGAS,entermesdenombredemissions<br />

réaliséeschaqueannée,traiteenpremierlieudesujetsrelevantdu champ de la santé<br />

(70missions,ycomprislesmissionshospitalièresrelevantdel’appuietduconseilau<br />

management).Cetteapparenteprioritéestlefruitdeconsidérationsdediversordres.<br />

Enpremierlieu,quellequesoitl’organisationgouvernementaleenvigueur,l’IGAS<br />

estplacéesousl’autoritéduministreenchargedelasanté.<br />

Au-delàdecetaspectréglementaire,c’estaussilelieuoùlesministressaventqu’ils<br />

peuventtrouverdescompétencesenmatièredesanté(médecin,pharmacien,directeurd’hôpital)pourmeneràbienlesmissionsnécessitantunteléclairage.<br />

Ladésignationd’uninspecteurayantunequalificationmédicaleétaitainsipresque<br />

incontournablepourmener,aveclaChancellerie,lamissiond’évaluationdunouveauschémad’organisationdelamédecinelégale.<br />

Detellescompétencessontégalementprécieuses,croiséesavecd’autresprofils,pour<br />

la plupart des missions faisant intervenir l’IGAS sur le champ hospitalier, qu’il<br />

s’agissedecontrôles(commeceluimenésurunservicederadiothérapieàl’Institut<br />

Curie),demissionsd’évaluationoudemissionsd’administrationprovisoired’établissementspublicsdesantéengrandesdifficultésfinancières(généralementavec<br />

d’autrescollègues,deprofilhospitalier).Cetteannéeencore,l’IGASestainsiintervenuesurdeuxétablissements:lecentrehospitalierd’AjaccioetceluideMontluçon.<br />

Lesmédecinsdel’IGASsontégalementsollicitéspourinstruireetrapporter,devant<br />

lacommissiondediscipline,lesquelquesdossiersindividuelsdepraticiensquiy<br />

sontsoumischaqueannée.<br />

Entermesdesecteurd’activité,etennombredemissionslancées,c’estle secteur de<br />

la cohésion sociale quiarrive,cetteannée,second.L’IGASestainsiintervenuesurla<br />

missiond’accessibilitédeLaBanquePostale,àlademandeduministredel’économie,ousurl’évaluationdel’ordonnancedeprotectiondesvictimes,àlademandedu<br />

ministreenchargedelajustice…<br />

Cetteannée,danscedomaine,septmissionsd’évaluationdepolitiquespubliquesse<br />

sontinscritesdanslacadredelaMAP(modernisationdel’actionpublique).Ont<br />

ainsiétéévaluées:lagouvernancedelaprotectiondel’enfance,lapréventiondes<br />

expulsionslocatives,l’admissionauséjouretaupremieraccueildesdemandeurs<br />

d’asile,lapolitiqueenfaveurdel’économiesocialeetsolidaire,lesprestationsen<br />

faveurdespopulationsrelevantduministreenchargedesancienscombattantsetla<br />

politiqued’accueildesprimo-arrivants.<br />

Ontrouveégalementdanscesecteurlesmissionsauxquellesl’IGASparticipe,dans<br />

lecadreducomitédepilotagedesDDI(directionsdépartementalesinterministérielles)installéauprèsdesservicesduPremierministre.Comptetenudesonchamp<br />

de compétence, l’IGAS intervient notamment auprès des DDCS 3 (Puy-de-Dôme,<br />

Savoie,Pas-de-Calais)etDDCSPP(Ille-et-Vilaine).<br />

3 . Cf. liste des sigles<br />

et abréviations p. 69<br />

Cesecteurestaussiceluidespolitiquessocialesdécentralisées,champsurlequella<br />

compétencedel’IGASestexplicitementprévueparlaloietquifondeunepartiedes<br />

10<br />

IGAS


missionsprévuesauprogrammed’activitédel’IGAS.Acetitre,ilaétéprocédéàun<br />

contrôled’unservicedépartementald’aidesocialeàl’enfance.C’estégalementsurla<br />

basedesescompétenceslégalesquel’IGASachoisidecontrôlerunorganismefaisant<br />

appelàlagénérositépublique,enl’espèce,laFondationRaoulFollereau.<br />

En<strong>2013</strong>,l’IGASestintervenuesurle champ «travail, emploi, formation professionnelle»,dansunvolumeàpeuprèscomparableàceluidelacohésionsocialeen<br />

termesdenombredemissions.<br />

Toutcommedanscechamp,plusieursmissions(6)ontétélancéesautitredelaMAP,<br />

parexemplesurlapolitiquedeformationprofessionnelleàdestinationdesdemandeursd’emploisousurlesaidesàl’alternance.Danscesecteur,ledéclenchementdes<br />

missionssurlabasedesaisineministérielleouinterministérielleestplusfréquent<br />

encorequ’enmatièredecohésionsociale.<br />

Ainsi,deuxmissionsseulementontétélancéesdanscechampautitreduprogramme<br />

d’activité.Ellesontpermisàl’IGASdesepenchersurlathématiquedelasantéautravailet,notamment,surlaquestiondel’articulationentrelespolitiquesdesantéau<br />

travailetdesantépublique,surlabased’uneillustrationàpartirdesmaladiescardiovasculaires.Làencore,uninspecteurayantunecompétencemédicaleaétémobilisé.<br />

Lesmissionslancéesdansle champ de la protection sociale ont,plusqued’habitude,relevéduprogrammed’activité.C’esteneffetdansceprogrammequesont<br />

inscriteslesmissionsd’évaluationdesconventionsd’objectifsetdegestion(COG)<br />

quilientl’Étatetlesgrandescaissesetrégimesdelasécuritésociale.Engagéedans<br />

cetexercicedepuislacréationdel’instrumentCOG,l’IGASestintervenue,en<strong>2013</strong>,<br />

surtroisdesquatrebranchesdurégimegénéraldesécuritésociale:l’ACOSS(recouvrement),laCNAVTS(assurancevieillesse)etlaCNAMTS(assurancemaladie).<br />

DanslecadredelaMAP,l’IGASestintervenuesurlamesuredel’efficiencedelagestion<br />

de l’assurance maladie obligatoire et complémentaire. Elle a également été<br />

sollicitéepourlapréparationdegrandesréformes,enmatièrederetraiteparexemple,<br />

mais aussi d’assurance maladie, en étudiant la faisabilité et en posant les<br />

conditionsdelagénéralisationdutierspayantenville.<br />

C’estégalementuninspecteurdel’IGASquiassureladirectionduprojetdemiseen<br />

œuvreducomptepersonneldepréventiondelapénibilité.<br />

Trois quart des missions issues de commandes ministérielles<br />

● C’est sur la base de lettres de mission que l’IGAS intervient le plus fréquemment.<br />

Au total, sur l’ensemble du champ, ces lettres de mission, signées d’un ou plusieurs ministres,<br />

représentent environ 75 % de l’activité d’une année (près de 140 missions en <strong>2013</strong>).<br />

● Les missions peuvent également être lancées sur la base du programme d’activité de l’IGAS.<br />

Prévu par le décret statutaire (décret n o 2011-931 du 1 er août 2011), il rassemble les missions<br />

proposées par les inspecteurs, après débats en collèges (cf. p. 17). Ces propositions sont<br />

ensuite confrontées aux avis des directeurs d’administration centrale et directeurs de cabinet<br />

des ministres concernés. Elles sont ensuite lancées à l’initiative du chef de l’IGAS.<br />

Compte tenu des très nombreuses sollicitations ministérielles sur des sujets d’actualité, le<br />

programme d’activité s’est limité en <strong>2013</strong> à 15 % environ du total des missions lancées.<br />

● Enfin, les missions d’audit interne déclinent le programme d’audit des ministères sociaux et les<br />

missions d’audit des fonds européens, le programme de vérification validé par la Commission.<br />

IGAS 11


195 missions en <strong>2013</strong><br />

Larépartitionparchamp/collègeaétélasuivante:<br />

Champ/collège<br />

Nombre de<br />

missions en <strong>2013</strong><br />

Cohésion sociale 42 21<br />

Protection sociale 29 15<br />

Santé 46 24<br />

Travail - emploi – formation<br />

professionnelle (TEFP)<br />

%<br />

39 20<br />

Appui & conseil au management 28 14<br />

Mission Permanente<br />

Inspection Contrôle - MPIC<br />

Mission d’audit interne<br />

des ministères sociaux - MAI<br />

2 1<br />

9 5<br />

195 100<br />

Cohésion sociale<br />

Protection sociale<br />

Santé<br />

Travail - emploi – formation<br />

professionnelle (TEFP)<br />

Appui & conseil au management<br />

Mission Permanente<br />

Inspection Contrôle - MPIC<br />

Mission d’audit interne<br />

des ministères sociaux - MAI<br />

14 %<br />

1% 5%<br />

21 %<br />

15 %<br />

20 %<br />

24 %<br />

12 IGAS


Une majorité de missions d’évaluation en <strong>2013</strong><br />

En<strong>2013</strong>,lesmissionsd’évaluationontétélesplusnombreusesavec44 %desinterventionsréalisées,suiviesparlesmissionsd’appuietdeconseil,puislesmissions<br />

d’inspection-contrôle 4 .<br />

1. Les missions d’inspection-contrôle (17 % des missions en <strong>2013</strong>)<br />

Parexemple,en<strong>2013</strong>:contrôledesplacementsderégimescomplémentairesobligatoires,<br />

contrôle de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille, contrôle du<br />

fonctionnementdugroupehospitalierPaulGuiraud,contrôledesrelationsentrela<br />

FondationMaréchalFochetl’associationHôpitalFoch.<br />

2. Les missions d’audit (4 % des missions en <strong>2013</strong>)<br />

Parexemple,en<strong>2013</strong>:auditdudéploiementdecontrôleinternebudgétairedansle<br />

secteurtravailetemploietformationprofessionnelle,auditdel’organisationdela<br />

directiongénéraledelasantépourgérerlerecoursàl’expertise.<br />

3. Les missions d’évaluation (44 % des missions en <strong>2013</strong>)<br />

Parexemple,en<strong>2013</strong>:évaluationpartenarialedelapolitiquedeformationprofessionnelledesdemandeursd’emploi,leretouràl’emploidesseniorsauchômage,les<br />

centresdesanté,interactionsentresantéettravail,évaluationdufinancementetdu<br />

pilotagedel’investissementhospitalier,lefinancementdel’insertionparl’activité<br />

économique,évaluationdurégimedel’auto-entrepreneur,affectationetmobilitédes<br />

fonctionnairessurleterritoire,l’accompagnementdesélèvesensituationdehandicap,évaluationdelapolitiqued’accueildesétrangersprimo-arrivants,letierspayant<br />

pourlesconsultationsdemédecinedeville,l’évaluationdequatreconventionsd’objectifsetdegestionentrel’Étatetcertainescaissesdesécuritésociale,lesformations<br />

paramédicales : bilan et poursuite du processus d’intégration dans le dispositif<br />

Licence,Master,Doctorat(LMD),réformedelatarificationdesétablissementsetdes<br />

servicesmédico-sociauxpourpersonneshandicapées.<br />

4. Les missions d’appui et de conseil (30 % des missions en <strong>2013</strong>)<br />

Parexemple,en<strong>2013</strong>:appuiàladirectiondelasécuritésocialepourl’évolutiondela<br />

réglementationconcernantlesplacementsdesrégimesderetraitecomplémentaires<br />

obligatoires,appuiàlamiseenœuvredelasuppressiondelavignettepharmaceutique,conduiteduprojetdemiseenœuvreducomptepersonneldepréventiondela<br />

pénibilité,conduiteduprojetdemiseenplaceducomptepersonneldeformation.<br />

L’IGASpeutaussiassureruneassistanceàdesintervenantsextérieurspourlarédactionderapports(parexemple:parlementairesoupersonnalitésqualifiéesencharge<br />

d’unemissionpourlecomptedel’exécutif).<br />

5. Les administrations provisoires/management de transition (2 % des missions en<br />

<strong>2013</strong>)<br />

Par exemple : administrations provisoires des centres hospitaliers d’Ajaccio et de<br />

Montluçon.<br />

Parailleurs,l’IGASeffectuedesmissionsméthodologiquesinternes.<br />

4. Cf. les définitions des<br />

métiers de l’IGAS p. 68<br />

IGAS 13


En<strong>2013</strong>,larépartitionparmétieraétélasuivante:<br />

Métier<br />

Nombre de<br />

missions en <strong>2013</strong><br />

Inspection – contrôle 33 17<br />

Audit 8 4<br />

Évaluation 86 44<br />

Appui – conseil 59 30<br />

Travaux internes 6 3<br />

Administrations provisoires/<br />

Management de transition<br />

%<br />

3 2<br />

195 100<br />

3% 2%<br />

17 %<br />

30 %<br />

4%<br />

Inspection – contrôle<br />

Audit<br />

Évaluation<br />

Appui – conseil<br />

Travaux internes<br />

Administrations provisoires/<br />

Management de transition<br />

44 %<br />

14<br />

IGAS


Une organisation collégiale<br />

pour accompagner les missions<br />

Comment se déroule une mission?<br />

Lesmissionsdurentenmoyennedeunàcinqmoisetdonnentlieuàlaproduction<br />

d’unrapportremisau(x)ministre(s)commanditaire(s).<br />

Lesgrandesétapesdedéroulementd’unemissiondel’IGASsontschématiséesci-dessous:<br />

Le déroulement d’une mission de l’IGAS<br />

1. Cadrage 2. Investigations<br />

3. Rédaction 4. Fin de mission 5. Diffusion<br />

• Lettre de mission<br />

ou programme<br />

d’activité<br />

• Désignation<br />

d’une équipe<br />

de mission et d’un<br />

relecteur<br />

• Note de cadrage<br />

• Réunion<br />

collégiale de<br />

lancement<br />

(copairs =<br />

comité<br />

des pairs)<br />

• Réunion de<br />

cadrage avec<br />

la Direction<br />

• Recherche documentaire,<br />

investigations sur pièces<br />

et sur place<br />

(entretiens, examen<br />

des dossiers…)<br />

• Analyse,<br />

premières synthèses,<br />

pistes de solution,<br />

préconisations…<br />

• Discussion avec le relecteur<br />

• Copairs intermédiaire<br />

• Finalisation du<br />

diagnostic et<br />

élaboration des<br />

préconisations<br />

• Rédaction du<br />

rapport et de<br />

ses annexes<br />

• Discussion<br />

avec le relecteur<br />

• Rédaction<br />

de la lettre de<br />

transmission au(x)<br />

ministre(s)<br />

• Copairs final<br />

• Réunion<br />

de fin de<br />

mission avec<br />

la Direction<br />

• Validation<br />

de la lettre de<br />

transmission<br />

du rapport<br />

au(x)<br />

ministre(s)<br />

• Fabrication<br />

• Si contrôle :<br />

phase<br />

contradictoire,<br />

rapport<br />

provisoire,<br />

puis définitif<br />

(avec réponses<br />

des<br />

organismes)<br />

• Envoi du<br />

rapport aux<br />

destinataires :<br />

commanditaires<br />

et<br />

organismes<br />

concernés<br />

• Diffusion<br />

suivant le<br />

sujet<br />

• Réponses<br />

aux<br />

demandes<br />

de communication<br />

de<br />

rapports<br />

• Éventuelle<br />

mise en ligne<br />

et communication<br />

Environ 1 mois à 5 mois<br />

><br />

IGAS 15


L’équipedemission,constituéededeuxàquatrepersonnesenmoyenne,avecdes<br />

profilscomplémentaires,mènesonenquêtesurunàcinqmois:investigationssur<br />

piècesetsurleterrain,rencontresaveclespersonnesconcernées(dequelquesentretiensjusqu’àplusd’unecentaine).<br />

Lechoixdeséquipesaffectéesauxdifférentesmissionstientcomptedelacarrièredes<br />

inspecteurs;laconnaissancedusecteurestprivilégiée,maislesinspecteursnesont<br />

jamaisaffectésàdescontrôlesquipourraientlesplacerenrisquedeconflitd’intérêt.<br />

Ilfautnoterque,danslecasdesrapportsdecontrôle,l’IGASneprocèdepasàdes<br />

«auditions»quidonneraientlieuàprocès-verbalsignéparlesintéressés:elles’entretientaveceuxafind’orientersestravauxd’investigation,maislesrapportssont<br />

fondéssurdespiècesécritesjointesenannexe.<br />

L’équipedemissionrédigeensuiteunrapportproposantuneanalysedelasituation,<br />

laformulationd’undiagnostic,despréconisationsd’actionsàmener.<br />

Lesdéplacementssurleterrainsontunprincipefondamentaldel’IGASquiobjective<br />

ainsisesconstats.Lesrapportsdesynthèsesenourrissentsouventderapportsdesite<br />

permettantunecomparaisondespratiques;ilsdégagentlesenseignementsgénéraux<br />

del’enquête.<br />

Àl’occasiondesesinvestigations,l’IGASaunlargeaccèsàl’information:ellepeut<br />

intervenirlibrementauprèsdetouslesorganismesentrantdanssonchampd’interventionquidoiventluiprêterleursconcours.Lamissionpeutavoiraccèsdansle<br />

cadredesesinvestigationsàl’ensembledesdonnéesinformatisées.<br />

Lespouvoirsd’investigationdel’IGASsontfondéssurdesdispositionsspécifiques<br />

(art.43delaloin o 96-343du12avril1996)quiprévoientlasanctiondel’entraveà<br />

uncontrôledel’IGAS.<br />

Unrelecteur-référent,choisiparchaquemission,luiapportesesconseilsetassure<br />

unerelecturedel’ensembledesdocumentsproduits.<br />

Toutaulongdelamission,lescomitésdespairs(unedizainedepersonnesplusparticulièrementinvestiessurlesecteur)accompagnentchaqueéquipe.<br />

Lesrapportsdecontrôleetd’auditsontsoumisàuneprocédurecontradictoire:lerapportprovisoireestadresséauxorganismesconcernés.Leursréponses,accompagnées<br />

desobservationsdelamissionenretour,sontintégréesdanslerapportdéfinitif.<br />

Lesmembresdel’IGASontunetotaleindépendancedejugementetilsengagentleur<br />

responsabilitésurlesconstatsetpréconisationsformulées.Celle-ciseformalisepar<br />

lasignatureindividuelledesrapportsqu’ilsétablissentetdontilsontl’entièreresponsabilité(lesinstancescollégialesdel’Inspectionetlechefdeservicenepeuvent<br />

leurimposerunemodificationdeleursconclusions).Lechefdeservicea,poursa<br />

part,laresponsabilitédelatransmissiondesrapportsauxministrescommanditaires.<br />

Quelle organisation collégiale?<br />

L’Inspectiongénéraledesaffairessocialesamisenplaceuneorganisationcollégiale<br />

dontl’objectifesttriple:<br />

● accompagneretsoutenirlesinspecteursdansleurtravailquotidien;<br />

● veilleràlaqualitédestravaux;<br />

● créeruneculturethématiquepartagée.<br />

16 IGAS


Les collèges et les copairs<br />

Le chef de l’IGAS réunit les présidents de collège<br />

et les autres membres de l’équipe de direction<br />

au sein du Comité exécutif (COMEX), tous les 15 jours.<br />

Quatre collèges « secteur »:<br />

● cohésion sociale<br />

● protection sociale<br />

● santé<br />

● travail, emploi,<br />

formation professionnelle<br />

Un collège « métier »:<br />

missions d’appui et de<br />

conseil au management<br />

Collège<br />

Programme d’activité<br />

Veille sectorielle<br />

et professionnelle<br />

Capitalisation<br />

des missions…<br />

Président de collège<br />

+ 2 suppléants<br />

Copairs<br />

Accompagnement<br />

des missions<br />

en appui du<br />

relecteur-référent *<br />

* Le relecteur-référent est choisi pour chaque mission au sein du copairs ou en dehors<br />

Unefoisparmois,les collèges,quiréunissentlesmembresdel’IGASpargrandssecteurs(uneformationd’unetrentainedepersonnes),fontlepointsurleprogramme<br />

d’activitédel’IGAS,l’actualitésociale,lesenseignementstirésdesmissions…<br />

Quatrecollègessontainsichargésdusuividespolitiquessociales:cohésionsociale<br />

–protectionsociale–santé–travail/emploi/formationprofessionnelle.<br />

Un collège « métier » est spécialisé dans les missions d’appui et de conseil aux<br />

équipes de direction dans les structures opérationnelles. Il recouvre les missions<br />

d’appuitemporaireauxdirecteurs,demédiationencasdecrise,degestiondetransition,d’administrationprovisoire,quelquesoitlesecteur.<br />

Formationrestreintedescollèges,les comités des pairs (copairs)constituentlesinstances<br />

‘qualité’ de l’IGAS. Ils se réunissent aussi souvent que nécessaire pour<br />

accompagnerlesmissionsets’assurerdelaqualitédestravauxetdesrapports.<br />

Chaqueprésidentdecollège/copairsanimeletravaildesdeuxinstancesetparticipe<br />

auComitéexécutifdel’IGAS.<br />

Cefonctionnementcollégialapporteunedoublegarantie:<br />

● unegarantiedequalité,danslamesureoùiloffrel’opportunitéauxmembresde<br />

chaquemissiondeconfronterleursanalysesetleurspointsdevueàceuxd’un<br />

groupedeleurscollègues;àcetitre,lecomitédespairsintervientauxprincipales<br />

étapesdelamissiontantsurlaméthodequesurlefond;<br />

IGAS 17


● unegarantied’indépendance,carladiscussioncollégialecontribueàrenforcerlepoint<br />

devuedel’Inspectionetdonneunsurcroîtdelégitimitéauxconclusionsdelamission.<br />

Le Comité exécutif de l’IGAS comprendlesprésidentsdecollègesetlesmembresdu<br />

Comité de direction (lechefdel’IGAS,sesdeuxadjointes,lesecrétairegénéraletla<br />

responsablediffusion).<br />

Ladirectiondel’IGASs’estdotéedenouvellescompétencesenmatièredegestiondes<br />

carrièresetdescompétencesainsiquedediffusiondesrapportsquidonnent,dans<br />

leurdomaine,unenouvelleorientationauxfonctionssupports.<br />

Six missions permanentes<br />

● Trois missions internes à l’IGAS:<br />

- la Mission permanente inspection contrôle (MPIC) apporte un appui aux<br />

réseauxterritoriauxpourlesactivitésd’inspection-contrôledesagencesrégionalesdesanté(ARS)etdesdirectionsrégionalesdelajeunesse,dessportsetde<br />

lacohésionsociale(DRJSCS);<br />

- la Mission santé pénitentiaire exerceunemissiondeveillesurlesréclamations<br />

enmatièredesantédesdétenusetd’hygièneenprison.<br />

- la Mission internationale aunrôledeveilleetd’appuiauxéquipesdemissionde<br />

l’IGASenmatièred’analysescomparéesetde‘benchmarkinternational’;<br />

● Trois missions interministérielles rattachées à l’IGAS :<br />

- la Mission d’audit interne des ministères sociaux (MAI) élabore et met en<br />

œuvrelapolitiqued’auditinternedesministèreschargésdelasanté,dela<br />

cohésionsociale,delasécuritésociale,dutravail,del’emploi,delaformation<br />

professionnelle;<br />

- la Mission permanente d’audit des fonds européens:entantquemembredela<br />

Commissioninterministérielledecoordinationdescontrôlesportantsurlesopérationscofinancéesparlesfondseuropéens(CICC),l’IGASréalisedesauditsde<br />

fonctionnementdessystèmesdegestiondesservicesdel’État,descollectivités<br />

territorialesetdesautresorganismeschargésdemettreenœuvrelescréditsdu<br />

Fondssocialeuropéen(FSE);<br />

- la Mission inspection santé sécurité au travail (ISST) regroupelesinspecteurs<br />

santé-sécuritéautravaildesministèreschargésdesaffairessocialesetdelasanté,<br />

etdutravail,del’emploi,dudialoguesocial.Ilsontunrôledecontrôle,deconseil<br />

etd’alerteenmatièredesantéautravail,depréventiondesrisquesprofessionnels<br />

etd’améliorationdesconditionsdetravail.<br />

Ilfautégalementnoterque:<br />

● l’IGASestrapporteurpermanentdevantleComiténationaldel’organisationsanitaireetsociale(CNOSS);<br />

● lesmembresdel’IGASayantlaqualitédemédecinoudepharmaciensontsollicités<br />

pourtraiter,enqualitéderapporteurs,dedossiersdisciplinairesoud’insuffisance<br />

professionnelledespraticienshospitaliers,danslecadredesprocéduresmenées<br />

parleCentrenationaldegestiondespraticienshospitaliersetdespersonnelsde<br />

directiondelafonctionpubliquehospitalière(CNG).<br />

18 IGAS


Suite aux recommandations de l’IGAS…<br />

Chaque rapport de l’IGAS propose un diagnostic et des<br />

recommandationstransmisauministre,soncommanditaire,<br />

afindel’éclairerdanssesdécisions.<br />

En<strong>2013</strong>/2014,un certain nombre de recommandations de<br />

l’IGAS ont été transformées en décisions publiques dans les<br />

champs les plus divers. Parexemple:<br />

● dansledomainedel’emploi,lespropositionsdurapport<br />

surl’activitépartielleontétépratiquementintégralement<br />

reprisesdanslaloisurlasécurisationdel’emploidejuin<br />

<strong>2013</strong>etdanslestextesdemiseenœuvre;<br />

● àtraverslerapportsurl’emploidesseniors,l’IGASacontribué<br />

à renforcer le volet recrutement de cette population<br />

danslescontratsdegénérationinstituésenmars<strong>2013</strong>;<br />

● dansledomainedelaformationprofessionnelle,l’IGASa<br />

menéuneimportantemissionsurlaformationprofessionnelle<br />

des demandeurs d’emploi qui a conduit à la<br />

réorganisation des circuits de traitement au sein de Pôle<br />

emploi,àuneplusgrandecoordinationdesachatsdeformation<br />

et à l’inscription dans la loi d’un principe de<br />

modularisationdel’offre;<br />

● dansunautredomaine,lamissionsurlasimplificationdesrelationsentrelesassurésetleursrégimesderetraiteacontribuéàlacréation,danslaloiretraites,duGIP<br />

‘UniondesInstitutionsetservicesderetraite’;<br />

● lerapportsurlescoûtsdegestiondel’assurancemaladieaaboutiàlaréintégration<br />

duGAMEXdansleréseaudelaMutualitésocialeagricole(MSA)etaétélargement<br />

utilisédanslanégociationencoursdelaCOGCNAM;<br />

● lamissiondecontrôlesurlecentrehospitalierdeMontluçonaensuitedonnélieuà<br />

uneadministrationprovisoirevisantàlamiseenœuvredespréconisationsdurapport;<br />

● plusieurspropositionssurlesmédicamentsvétérinairesontétéreprisesdansle<br />

projetdeloisurl’avenirdel’agriculture.<br />

De plus, l’IGAS a été particulièrement sollicitée en <strong>2013</strong>/2014 pour accompagner<br />

la mise en œuvre de certaines de ses recommandations. Parexemple:<br />

● unrapportdel’IGASaproposé,souscertainesconditions,lagénéralisationdutiers<br />

payant.L’IGASassuremaintenantlacoordinationdestravauxadministratifspour<br />

samiseenœuvre;<br />

● àlasuitedestravauxdel’IGASsurlesplacementsderégimescomplémentaires<br />

obligatoires,illuiaétédemandéd’aiderlaDirectiondelasécuritésocialeàfaire<br />

évoluerlestextes;<br />

● l’IGASjoueégalementunrôleimportantdanslamiseenplaceducompteindividuel<br />

de formation, en lien avec un groupe de travail associant notamment les<br />

partenairessociaux.<br />

Etaussi:laréformedel’insertionparl’activitééconomique,laréformedel’assurance<br />

maladiedestravailleursfrontalierssuisses…<br />

IGAS 19


Au-delàdesdécisionsdirectesprisesparleGouvernement,lesdiagnosticsetpréconisations<br />

de l’IGAS connaissent une audience importante auprès des acteurs<br />

concernés,grâceàleurmiseenligne.<br />

Ainsi,fin<strong>2013</strong>,506rapportsdel’IGASétaientdisponiblesenlignesurlessitesinternetdel’IGASetdelaDocumentationfrançaise.<br />

En<strong>2013</strong>,lesrapportsdel’IGASontenregistré137000téléchargementssurlesitedela<br />

Documentationfrançaise.Depuis2003,ilsontenregistré1,1milliondetéléchargements.<br />

Lesiteinternetdel’IGAS,quiprésentelesactivitésdel’IGAS,aconnuen<strong>2013</strong>une<br />

fréquentationde117000connexions.<br />

Certains rapports de l’IGAS ont fait l’objet d’une communication particulière en<br />

<strong>2013</strong>.Quelquesexemples:lescentresdesanté,rapportdel’IGASsurl’hôpital,évaluation<br />

partenariale de la politique de formation professionnelle des demandeurs<br />

d’emploi(MAP),retouràl’emploidesseniorsauchômage,évaluationdurégimede<br />

l’auto-entrepreneur,interactionsentresantéettravail,évaluationdufinancementet<br />

dupilotagedel’investissementhospitalier…<br />

20 IGAS


Le service et le corps de l’IGAS<br />

Ilyaunedifférenceentrelecorpsdel’IGAS(quiestunstatutavecsesrèglesderecrutement,promotion…)etleservicedel’IGASquiestunserviced’inspectiongénérale<br />

interministérielle.<br />

Ilyadesmembresducorpsquitravaillenthorsduservice,commeilyadesmembres<br />

duservicequin’appartiennentpasaucorps(desadministrateurscivils,desconseillersgénérauxdesétablissementsdesanté…).(cf.schémaci-dessousau31décembre<br />

<strong>2013</strong>)<br />

Le service de l’IGAS :<br />

128 membres ’inspectant’<br />

3 inspecteurs généraux<br />

en service extraordinaire<br />

16 conseillers généraux des<br />

établissements de santé<br />

14 fonctionnaires détachés<br />

ou mis à disposition par<br />

leur administration<br />

95 inspecteurs<br />

membres du corps<br />

de l’IGAS présents<br />

dans le service<br />

Le corps de l’IGAS :<br />

177 membres<br />

82 membres<br />

du corps de l’IGAS<br />

hors du service<br />

Lesmembresducorpssontrecrutésàlasortiedel’Écolenationaled’administration<br />

ouparlemécanismedes«tours».<br />

Les modes de recrutement dans le corps: l’ÉNA<br />

et le mécanisme des ‘tours’<br />

Lesmembresdel’IGASsontrecrutésàlasortiedel’ENAaugraded’inspecteurde2 e<br />

classe.Pourlepassageaugraded’inspecteurde1 e classe,deuxnominationsparpromotioninterneouvrentlapossibilitéd’unenomination,aprèsavisd’uncomitéde<br />

sélection,pourdescandidatsextérieursissusdelafonctionpublique.<br />

Pourlepassageaugraded’inspecteurgénéral,ilyatoutd’abordtroisnominations<br />

parpromotioninterned’inspecteursquideviennentinspecteursgénéraux;ensuite<br />

unequatrièmenominationestpossible,aprèsavisd’uncomitédesélection,pourdes<br />

candidatsextérieursissusdelafonctionpublique,sousconditiond’anciennetéetde<br />

responsabilitésexercées.<br />

IGAS 21


Àl’issuedecesquatrenominationspeutintervenirunecinquièmenomination,au<br />

choixdugouvernement.Unefoisquecelle-ciestréalisée,lecycledes‘tours’recommence(3promotionsinternes+1tour‘fonctionnaire’+1tour‘gouvernement’).<br />

La mobilité des membres du corps<br />

Pourlesmembresducorpsdel’IGAS,lesdispositionslégalesetréglementairesqui<br />

déterminentlesconditionsdedétachementetdedisponibilitésontcellesapplicables<br />

àl’ensembledesagentsdelafonctionpubliqued’État,enparticulieràceuxquirelèventdescorpsrecrutésparlavoiedel’ENA.Ellessontcomplétéessurdespoints<br />

particulierspardesrèglesspécifiquesquifigurentdanslestatutparticulierducorps<br />

del’IGAS(décretn o 2011-931du1 er août2011).Endétachementoudisponibilité,<br />

lesmembresducorpsnesontplusrattachésauservicedel’IGASetnedisposentdès<br />

lorsnaturellementplusdespouvoirsliésàleurprésencedansleservice.<br />

Lamobilitéestunepratiquetraditionnellepourlesfonctionnairesrecrutésparla<br />

voiedel’ENA,elleintervientengénéralauboutdedeuxàquatreansaprèslasortie<br />

del’ENA.<br />

Lecorpsdel’IGAScompte,au31décembre<strong>2013</strong>,177membres.Parmieux,95sont<br />

présentsdansleservice(53,7 %)et82sonthorsduservice(46,3 %).Chaqueannée,<br />

untiersenvirondesinspecteursdel’IGASquittentleservice,etuntiersyreviennent.<br />

128 membres dans le service<br />

Au31décembre<strong>2013</strong>,leservicedel’IGAScompte128membres‘inspectant’,quel<br />

quesoitleurstatut:95inspecteursmembresducorpsdel’IGAS,3inspecteursgénérauxenserviceextraordinaire,16conseillersgénérauxdesétablissementsdesanté<br />

(rattachésàl’IGASdepuis2010),ainsique14fonctionnairesdétachésoumisàdispositionparleuradministration.<br />

Unegrandepartiedesfonctionnairesprésentsdansleserviceestissuedel’École<br />

nationaled’administration,maisleservicecompteégalementensonseindesmédecins,<br />

des pharmaciens, des ingénieurs, des anciens directeurs d’établissements de<br />

santé,oudesanciensinspecteursdutravail.62 %sontdeshommes,et38 %des<br />

femmes.L’âgemoyenestde50ans.<br />

Enfin,l’article16dudécretn o 2011-931du1 er août2011portantstatutparticulier<br />

ducorpsdel’IGASprévoit:‘Le corps de l’Inspection générale des affaires sociales peut<br />

accueillir, en position de détachement, de mise à disposition ou en position normale d’activité,<br />

pour une durée totale ne pouvant excéder cinq ans les membres des corps recrutés<br />

par la voie de l’École nationale d’administration ou de l’École polytechnique, les fonctionnaires<br />

de catégorie A de niveau comparable, les magistrats de l’ordre judiciaire et les<br />

militaires ayant au moins le grade de colonel ou un grade équivalent’.<br />

22 IGAS


S’agissantdes33membresduservicedel’IGAS(au31décembre<strong>2013</strong>)quinesont<br />

pasmembresducorpsdel’IGAS,larépartitionestlasuivante:<br />

● les14fonctionnairesdétachésoumisàdispositionparleuradministrationsont<br />

présentsdansleservicepouruneduréede2à3ans.Unrenouvellementestpossibledanslalimitemaximalede5années;<br />

● les3inspecteursgénérauxenserviceextraordinairesontnomméspourunedurée<br />

de5ansnonrenouvelables;<br />

● les16conseillersgénérauxdesétablissementsdesanté(rattachésàl’IGASdepuis<br />

2010)sontnomméspour3ansavecdeuxrenouvellementspossibles.<br />

Service de l’IGAS : origine des membres ’inspectant’ (au 31 décembre <strong>2013</strong>)<br />

Origine Total %<br />

ENA (sortie directe) 36 28<br />

Administrateurs civils 23 18<br />

Médecins/pharmaciens 18 14<br />

Directeurs d’hôpital 17 13<br />

Inspecteurs du travail 2 2<br />

Anciens militaires 1 1<br />

Autres 31 24<br />

Ensemble 128 100<br />

Lesmembresduserviceconsacrentlatotalitédeleuractivitéauxmissions.Laplupartdutemps,ils’agitdesmissionsd’évaluation,decontrôle,d’appui…Maisdans<br />

uncertainnombredecas,ilspeuventêtreaffectésàd’autrestâchesrelevantdescompétencesdel’IGAS.<br />

Parexemple,lechefdel’IGASetsonadjointe,membresducorps,assurentladirectionduservice;uneinspectricegénéraleestenchargedelagestiondescompétences<br />

etdescarrières;cinqmembresdel’IGASassurentàmi-tempslesprésidencesdescollèges<br />

sectoriels de l’Inspection ; deux inspectrices générales sont affectées<br />

respectivementàlaprésidenceduHautconseilpourl’avenirdel’assurancemaladie<br />

etduHautconseildufinancementdelaprotectionsocialeetréalisenttoutoupartie<br />

deleurstravauxd’évaluationdanslecadredecesinstances.<br />

IGAS 23


Les conditions d’affectation aux missions<br />

Encequiconcernelesconditionsd’affectationauxmissions,l’IGASaprogressivementrenforcésondispositif:<br />

● avant2011,c’estlechefdeservicequivérifiequ’iln’yapasd’incompatibilitéentre<br />

lesfonctionsantérieuresetl’objetdelamissionàlaquellel’inspecteurestaffecté;<br />

● depuis2011,lesactivitésantérieuresàlanominationàl’Inspectionainsiqueles<br />

activitésexercéesendehorsduserviceparlescollaborateursdel’IGASfontl’objet<br />

d’unexamenapprofondiparlechefdeserviceàdeuxoccasions:<br />

- d’unepart,annuellementetdemanièretransversale,àl’occasiondesentretiens<br />

professionnels;<br />

- d’autrepart,àl’occasiondechaqueaffectationenmission.<br />

Depuis<strong>2013</strong>,lesinspecteurssont,enoutre,interrogésparécritlorsqu’unordrede<br />

missionleuresttransmissurd’éventuelsconflitsd’intérêtsdéfiniscomme:«étant<br />

toute situation d’interférence entre un intérêt public et des intérêts publics ou privés de<br />

nature à compromettre ou paraître compromettre l’exercice indépendant, impartial et<br />

objectif des fonctions»;encasdeconflitd’intérêtsainsicaractériséilsnepeuvent<br />

intervenirsurlamission.<br />

Dèslorsqu’iln’yapasrisquedecompromettrel’impartialitédestravaux,lechefde<br />

servicepeutaffecteruninspecteurdansunsecteurd’activitédanslequelilatravaillé<br />

parlepassé.Celaestaussiungagedecompétence.<br />

Une trentaine de personnes en charge des fonctions supports<br />

Section des rapports, systèmes d’information, documentation, budget-logistiquedéplacements,ressourceshumaines-formation:cesservicesjouentunrôlemajeur<br />

poursoutenirl’intelligencecollectivedel’Inspection.<br />

Àtitred’exemple,lasectiondesrapportsfinalise,chaqueannée,lamiseenformede<br />

plusde210rapportsetassureleurdiffusion;ladocumentationestensupportpermanentdesmissions;leservicedessystèmesd’informationdéveloppeetmetàla<br />

dispositiondesinspecteursdesoutilsspécifiquesauxfonctionsduservice(système<br />

desuividesmissions,espacescollaboratifs,outilsdecontrôleautomatisés…).<br />

24<br />

IGAS


❙ Les rapports de l’IGAS en <strong>2013</strong><br />

par domaine d’activité<br />

Le collège cohésion sociale en <strong>2013</strong><br />

Lecollègecohésionsocialetraitedespolitiquesenfaveurdespersonnes<br />

vulnérables, mineurs en danger, personnes âgées<br />

dépendantes, personnes en situation de handicap ou d’exclusion<br />

sociale,visantàlacompensationdesmanquesindividuelsetàl’accès<br />

auxdroitssociauxet,plusgénéralement,despolitiquesayantpour<br />

objetdeconforterourestaurerlacohésionsociale,entenduecomme<br />

lacapacitéd’unesociétéàfairevivreensembletouslescitoyens.<br />

Cedomainesecaractérisepar l’importance des compétences des<br />

collectivités territoriales et de l’intervention des associations, amenant<br />

l’État à jouer un rôle de législateur et de stratège et, plus<br />

rarement,d’acteurdirectdelamiseenœuvredespolitiques.<br />

Ilestégalementmarquéparlaforte dimension interministérielle de<br />

ces politiques,amenantfréquemmentl’IGASàintervenirconjointementavecd’autresinspectionsgénérales.<br />

En <strong>2013</strong>, l’activité de l’IGAS dans ce domaine est marquée par le<br />

poids des missions d’évaluation des politiques, notamment dans le<br />

cadre de la modernisation de l’action publique (MAP):surles42missionslancées<br />

en<strong>2013</strong>,plusdelamoitié(23)sontdesmissionsd’évaluation.<br />

Celles-ciportentsurdeschampstrèsdivers:accueildesétrangers,luttecontrela<br />

pauvreté,protectiondel’enfance,miseenœuvredesplansenfaveurdespersonnes<br />

âgéesetdesmaladesd’Alzheimer.Ellesvisentàmesurerl’impactdespolitiquesmais<br />

aussiàanalyserlesmodalitésconcrètesdeleurmiseenœuvre– quatreauditsde<br />

directionsdépartementalesinterministériellesontainsiétélancésen<strong>2013</strong>ainsique<br />

deuxmissionssurlamutualisationdesmoyensentreservices –etl’organisationde<br />

leurpilotage,parexempledanslecasdelapolitiquedelaville.<br />

L’IGAS a, en outre, fourni un appui important à l’administration ou à des parlementaires<br />

pour conduire des réflexions et préparer des réformes : 14 missions<br />

lancéesen<strong>2013</strong>contribuentouontcontribuéàproposerdesévolutionsdespolitiques<br />

dans des domaines aussi variés que la tarification des établissements<br />

médico-sociaux,lapriseenchargedespersonneshandicapéesvieillissantes,lepilotage<br />

de l’allocation aux adultes handicapées, l’adaptation de la société au<br />

vieillissement,lesdispositifsfinanciersdesoutienauxrevenusd’activitédestravailleursmodestesoulamaîtrisedesdépensesdescollectivitésterritoriales.<br />

Lesmissionsdecontrôlelancéesen<strong>2013</strong>ontétépeunombreuses(4)maisdiversifiées<br />

:ellesontportésurlefonctionnementd’unservicedéconcentrédel’État,d’un<br />

service d’aide sociale à l’enfance, d’un organisme faisant appel à la générosité<br />

publiqueetd’uneassociationgestionnairedeservicesmédico-sociaux.<br />

IGAS 25


L’accompagnement des élèves en situation de handicap<br />

Fadéla AMA<strong>RA</strong> et Huguette VIGNERON-MELEDER (IGAS)<br />

Martine CA<strong>RA</strong>GLIO (IGAENR) et Jean-Pierre DELAUBIER (IGEN)<br />

Aucoursdecesdernièresannées,lascolarisationdesjeunesensituationdehandicap<br />

aprogressétrèsrapidement,àtouslesniveauxdusystèmeéducatif.Cetteévolution<br />

aétéfavoriséeparlamobilisationdemoyensimportantset,entreautres,parledéveloppement<br />

de l’accompagnement humain. Si la présence d’un auxiliaire de vie<br />

scolaire(AVS)constitue,dansdenombreuxcas,unfacteurderéussiteduparcours<br />

scolaire,plusieursrapportsrécentsmettentenévidencelesdifficultéssoulevéespar<br />

l’ampleurdelademanded’accompagnementindividuel,qu’ils’agissedel’évaluation<br />

desbesoins,descritèresetdesmodalitésd’attributionoudelamiseenœuvredes<br />

prescriptions.<br />

Silaprescriptiondel’aidehumainesesituedésormaisdanslecadreétabliparlaloi<br />

du11février2005,elletrouvesesoriginesdansdestextesantérieurs,enparticulier<br />

danslaloidu30avril2003relativeauxassistantsd’éducation.Lamissionconstate<br />

quelacirculaireinterministérielledu11juin2003installelerôledel’AVSdansun<br />

modedefonctionnementquin’estpastrèséloignédecequiestobservéaujourd’hui.<br />

Cettecirculaireinduitnotammentunprincipede«demande»dontl’écoleestàl’origine<br />

et qui reste présent dans l’esprit des acteurs locaux. L’évolution récente<br />

introduiteparledécretdu23juillet2012,quiprendenconsidérationladiversitédes<br />

situationsdehandicapetdistingueaideindividuelleetaide«mutualisée»,n’estévidemmentpassansconséquencesurlaprescriptionetsursamiseenœuvre.<br />

LesdonnéesrecueilliesauprèsdelaCaissenationaledelasolidaritépourl’autonomie(CNSA)etdesmaisonsdépartementalesdespersonneshandicapées(MDPH),<br />

étayentlesconstatsdelamissiond’unecroissance rapide et continue de l’aide individuelle<br />

apportée aux élèves en situation de handicap et de l’hétérogénéité des<br />

prescriptions d’un département à l’autre.<br />

Quatretypesdefacteurspeuventl’expliquer:<br />

● l’augmentationdunombred’élèveshandicapésscolarisés;<br />

● lacroissancedelademande;<br />

● lesmodalitésdelaprescriptionetdel’évaluation;<br />

● l’insuffisancedupilotage.<br />

Cesconstatsconduisentlamission à organiser ses propositions autour de deux<br />

objectifs prioritaires:<br />

● installerun pilotage efficace et partagé au niveau national et départemental,<br />

● passerd’unedémarchefondéesurl’expressionetletraitementd’unedemandeà<br />

une démarche d’évaluation des besoins de la personne et de réponse adaptée à<br />

ces besoins,enagissantpourcelaconjointementsurtroisfacteurs:lesoutilsmis<br />

enœuvre,lerôledesacteursdel’éducationnationaleetlefonctionnementdes<br />

équipespluridisciplinairesdesMDPH.<br />

26 IGAS


Évaluation de la politique de soutien à la parentalité<br />

Bénédicte JACQUEY-VAZQUEZ, Michel <strong>RA</strong>YMOND, Patricia SITRUK<br />

Des dispositifs en cercles concentriques<br />

Stricto sensu,lesoutienàlaparentalitérassemblesixdispositifs:réseauxd’écouteet<br />

d’appui aux parents (REAAP), lieux d’accueil enfants parents (LAEP), contrats<br />

locauxd’accompagnementàlascolarité(CLAS),pointsinfofamille(PIF),médiation<br />

familiale,espacesderencontre.Cesdispositifstouchentunmilliondebénéficiaires,<br />

pouruncoûtd’environ150M€en2012.<br />

Uneapprochepluslarge,enintégrantl’actiondescentressociauxendirectiondes<br />

familles(20M€),les«travailleusesfamiliales»delabranchefamille(80M€)etles<br />

aidesauxvacancesfamiliales(60M€),conduitàunchiffragedel’ordrede300M€.<br />

Aujourd’hui,enFrance,unenfantsurdeuxnaîthorsmariage,3millionsdejeunes<br />

sontélevésdansunefamillemonoparentale,1,6milliond’enfantsgrandissentausein<br />

d’unefamillerecomposée,etunenfantsurcinqvitdansunefamillepauvre.La fonction<br />

parentale s’exerce dans un contexte profondément bouleversé. LaFrancea<br />

doncdéveloppéunepolitiquedesoutienàlaparentalitépouraccompagnercesévolutionset«aiderlesparentsàêtreparents».<br />

Enfin,lesoutienàlaparentalitéirrigueaussid’autrespolitiquespubliques(protectionmaternelleetinfantile,politiquedelaville,éducationnationale…)<br />

Cependant, la traduction budgétaire du soutien à la parentalité reste à ce jour<br />

assez symbolique.Ainsi,les74M€paranqu’yconsacrelaCaissenationaledesallocationsfamiliales(CNAF)nereprésententguèreque0,6<br />

%desprestationsfamiliales.<br />

Danssonrapportde2011surl’architecturedelapolitiquefamiliale,leHautconseil<br />

delafamille(HCF)s’enétonnaitd’ailleurs: «Au regard de la littérature relative à la<br />

parentalité et de l’importance sociale de son accompagnement, au regard également du<br />

relatif consensus des acteurs nationaux et locaux sur l’intérêt de ce nouvel axe des politiques<br />

familiales, les moyens qui y sont consacrés paraissent apriori très faibles».<br />

Lamissionaenquêtédansseptdépartementsetexploitéuneabondantelittérature<br />

évaluative.Al’issuedesesinvestigations,elleobservequelesoutienàlaparentalité<br />

estpertinentdanssesobjectifsetplutôtefficientdanssesmodalitésd’intervention.<br />

Pourlamission,lesoutienàlaparentalitéparticipeainsid’uninvestissement social<br />

«rentable»quipermetd’éviterdesinterventionscurativesultérieurescoûteuses.A<br />

cetitre,lespouvoirspublicsauraienttoutintérêtàleconsidérercommeunlevierde<br />

préventionprimaireetàorganisersondéploiementplusambitieux,àl’instardesprogrammesde«positive<br />

parenting»conduitsàl’étranger.<br />

IGAS 27


Le financement des soins dispensés dans les établissements<br />

pour personnes âgées dépendantes (EHPAD)<br />

Mission complémentaire d’évaluation du tarif global de soins<br />

Nathalie DESTAIS<br />

L’IGASaremisenoctobre<strong>2013</strong>unsecondrapportd’évaluation(faisantsuiteàcelui<br />

de2011)surlefinancementdessoinsdispensésdanslesétablissementsd’hébergementpourpersonnesâgéesdépendantes(EHPAD).<br />

Le tarif global de soins: L’objectifconsistaitàéclairer,àlafoissousl’angleéconomiqueetsous<br />

versement aux EHPAD l’angledelaqualitédessoins,ladécisiondesministresquantàl’intérêtet<br />

d’une dotation budgétaire<br />

aux conditions d’une éventuelle réouverture du tarif global de soins,<br />

globale pour la rémunération<br />

des soins courants dispensés lequels’appliqueaujourd’huiàunpeuplusd’untiersdesplacesd’EHPAD<br />

à leurs résidents.<br />

en vertu d’un droit d’option des établissements, toutefois suspendu<br />

depuis 2010. La situation alternative consiste en un versement aux<br />

EHPADd’unbudgetplusrestrictifcouvrantprincipalementlessoinsinfirmierset<br />

d’aides-soignants,cependantquelesautressoinsdevillesontpayésparlesrésidents<br />

etremboursésselonledroitcommun.<br />

> Budgets de soins<br />

de l’ensemble<br />

des EHPAD:<br />

9,3 Mds € en <strong>2013</strong>.<br />

Lamissionamobilisélessystèmesd’informationetlescompétencesstatistiquesde<br />

laCaissenationaled’assurancemaladie(CNAMTS)etdelaCaissenationaledesolidarité<br />

pour l’autonomie (CNSA) pour calculer le coût quasi-complet des soins<br />

dispensésàcettepopulation,qu’ils’agissedesoinsdevilleremboursésauxrésidents,<br />

desoinsfinancésdirectementparladotationdel’EHPADoud’hospitalisationen<br />

courtséjour-uncalculnovateuretcomplexe.<br />

Il ressort que le tarif global s’est traduit en 2012 par un surcoût d’ampleur limitée<br />

pour l’assurance maladie,quireflètelesmodalitésavantageusesd’attributiondes<br />

dotationsglobalesdesoinsauxEHPADdanslapremièredécenniedesannées2000<br />

(traduction d’une politique volontariste de médicalisation de ces structures) ; il<br />

devraits’éroderrapidement.<br />

Parailleurs,le tarif global présente un intérêt pour la qualité des prises en charge.<br />

LesEHPADconcernésonteneffetpurenforcerleurencadrementsoignant,permettantdessoinsmédicauxetparamédicauxplusadaptésauxbesoinsderésidents,dont<br />

uneproportiongrandissantesouffredetroublescognitifsetdetroublesducomportement.<br />

La responsabilité d’un budget de soins courants entraîne également une<br />

vigilanceaccruedel’établissementsurl’organisationdessoinsetsurleurtraçabilité,<br />

àlafaveursouventd’unecoopérationresserréeaveclesmédecinstraitants.<br />

Letarifglobaldesoins,incitantàladéfinitionlocalementd’unensembledesoins<br />

pertinentsfondéssuruneorganisationpluscollectivedessoinsprimaires,apparaît<br />

cohérentavecl’évolutiondesbesoinsdespopulationsaccueilliesenEHPAD.Aussi<br />

le rapport préconise-t-il la réouverture de cette option, dans des conditions réaménagées<br />

pourgarantirlerespectdesenveloppesbudgétairesdesagencesrégionalesde<br />

santé, accompagner des stratégies de qualité et d’efficience des établissements et<br />

moderniserleursrelationsaveclesautoritéstarifaires.<br />

28 IGAS


L’accueil des étrangers<br />

Cethèmeadonnélieuàtroismissionsen<strong>2013</strong>portantsurplusieursaspects<br />

delapolitiqued’accueildesétrangers.<br />

Évaluation de la politique d’accueil des étrangers primo-arrivants<br />

Constance BENSUSSAN (IGAS),<br />

Ariane CRONEL et Werner GAGNERON (IGA)<br />

200000étrangersparanentrentlégalementenFranceaujourd’hui.Sitouspassent<br />

unevisitemédicaleàl’Officefrançaisdel’immigrationetdel’intégration(OFII),seule<br />

lamoitiéd’entreeuxestconcernéeparlesactionsdelapolitiqued’accueildesprimoarrivants:cettedernièrecible,eneffet,uniquementlesétrangersquiontvocationày<br />

demeurerdurablement,soitessentiellementceuxadmisauséjourpourmotiffamilial.<br />

La politique d’accueil repose sur un dispositif unique: le «contrat d’accueil et d’intégration»<br />

(CAI), généralisédepuis2007.Pilotéparleministèredel’intérieur,misen<br />

œuvreparl’OFII,leCAIproposedesprestationsdontlesthématiquesconstituentun<br />

soclepertinentpourl’intégration:apprentissagedelalangue,initiationauxvaleursde<br />

laRépublique,présentationdesdémarchespratiquesetaideàlarecherched’emploi.<br />

Toutefois,leursmodalitésderéalisationenlimitentl’impact,quecesoitenraisonde<br />

leurcaractèretropstandardisé,delafaiblessedel’ambitiondelaformationlinguistique,ouencoredumanqued’efficacitédel’aideàl’accèsàl’emploifaceauchômage<br />

de25 %desprimo-arrivants.<br />

Anoterquelesmoyensfinanciersconsacrésàlapolitiqued’accueilontconsidérablementdécrudepuis2010:lescréditsdepaiementduprogramme104«Intégration<br />

etaccèsàlanationalitéfrançaise»ontdiminuéde25 %etlasubventionverséeà<br />

l’OFIIde36 %,alorsquelesdépensesliéesauCAIcontinuentàaugmenter.<br />

Dans ce contexte, la mission propose les évolutions suivantes:<br />

● refondrelesprestationsduCAI,enabandonnantlesdispositifsdontl’impactparaît<br />

faibleounul,maisaussiensimplifiantlaformationcivique,dontlecontenugagneraitàêtrerecentrésurquelquesmessagesessentiels,commelalaïcitéoul’égalité<br />

hommes-femmes;<br />

● réformerl’aideàl’accèsaumarchédutravaildesprimo-arrivants,notammenten<br />

intégrantdavantagelaformationlinguistiquedanslaformationprofessionnelle;<br />

● renforcersignificativementleniveaudelaformationlinguistique;<br />

● lierladélivranced’untitredeséjourpluriannuelàl’acquisitiondunouveauniveau<br />

demaîtrisedufrançaisfixé,letitreannuelrestantentoutétatdecauseacquis.<br />

Lescénarioproposéparlamissionreprésenteraituneffortfinancierdel’ordrede3,5<br />

à4,5M€.Ceteffort,àrapporteràlaréductiondesmoyensfinanciersconsacrésàla<br />

politique d’accueil depuis cinq ans, correspond, selon la mission, à un rebasage<br />

nécessairedufinancementdelapolitiqued’accueil.<br />

Le contrat d’accueil et d’intégration (CAI)<br />

● signé par tout étranger de plus de 16 ans, non ressortissant d’un État<br />

membre de l’Union européenne,<br />

● titulaire pour la première fois d’un titre de séjour l’autorisant à s’installer<br />

durablement sur le territoire.<br />

IGAS 29


L’hébergement et la prise en charge financière<br />

des demandeurs d’asile<br />

Christine D’AUTUME (IGAS),<br />

Alban HAUTIER, Jean-Philippe de SAINT-MARTIN et Laurent VACHEY (IGF),<br />

Jean-Pierre BATTESTI, Arnaud TEYSSIER et Florian VALAT (IGA)<br />

Danslecontextedelanouvelleaccélérationdelademanded’asile,lesdispositifsdeprise<br />

enchargesontsoumisàdestensionscroissantes:saturationdesstructuresd’hébergementd’unepart,envoléedesdépensesbudgétaires2007-2012consacréesrespectivement<br />

àl’allocationtemporaired’attente(+250 %)etàl’hébergementd’urgence(+140 %).<br />

> En 2012:<br />

● Les délais<br />

de traitement<br />

des demandes<br />

d’asile<br />

dépassaient<br />

19 mois pour<br />

75 % des dossiers<br />

● Plus de 50 %<br />

des demandeurs<br />

d’asile étaient<br />

hébergés dans<br />

des structures<br />

d’urgence.<br />

Le principal levier pour maîtriser ces dépenses reste de réduire fortement les délais<br />

de traitement des demandes d’asile,quidépassaient19moispour75 %desdossiers<br />

en2012.C’estaussiunimpératifpourlimiterlerecoursmassifàl’hébergementd’urgence,dûàl’engorgementdescentresd’accueildesdemandeursd’asile(CADA)dont<br />

lescapacitéssontrestéesstables.En2012,plusde50 %desdemandeursd’asileétaient<br />

hébergésdansdesstructuresd’urgence(principalementenhôtel),avecunemoindre<br />

qualitédepriseenchargequ’enCADA,maispouruncoûtglobalementéquivalentdu<br />

faitduversementdel’allocationtemporaired’attente(ATA).<br />

A court terme, une réforme de la gestion de l’allocation temporaire d’attente<br />

(ATA),actuellementconfiéeàPôleemploi,permettraitdelimiterlepoidsdesindus<br />

(25-30M€)etdedégagerdeséconomiessubstantielles.Sontransfertàl’OFP<strong>RA</strong>ou<br />

àl’OFIIestpréconisé.<br />

Enrevanche,s’agissant de l’hébergement d’urgence,lesperspectivesd’économies<br />

budgétairesapparaissenttrèslimitéesàcourtterme.Lapoursuiteprobabledel’augmentation<br />

de la demande d’hébergement dans les prochaines années invite par<br />

ailleursàrestructurerenprofondeurl’offreactuellepourpouvoirassurerl’accueilde<br />

l’ensemble des demandeurs d’asile en procédure normale dans des structures<br />

pérennesdetypeCADA.Uneciblede35000placesd’hébergementdetypeCADA<br />

estproposéeàl’horizon2018.<br />

Mieux maîtriser l’accueil des demandeurs d’asile nécessite, en outre, une meilleure<br />

régulation de leur parcours.Unesimplificationestproposée(suppressionde<br />

l’obligation de domiciliation), ainsi que la mise en place d’un dispositif national<br />

d’orientationfondésurunrééquilibrageterritorialdescapacitésd’hébergement.Une<br />

plusgrandeeffectivitédesmesuresd’éloignementestparailleursnécessaire.Lerenforcement<br />

du pilotage interministériel doit intégrer le rôle d’ajustement joué par<br />

l’hébergementd’urgencededroitcommun.<br />

Enfin,ilconvientderemédier à la dispersion actuelle excessive des responsabilités<br />

(SGII,OFII,OFP<strong>RA</strong>,préfectures,Pôleemploi),a minima parlamiseenplaced’un<br />

systèmed’informationcommunpermettantderetraceretdesuivrelesparcoursdes<br />

demandeursd’asile.<br />

30 IGAS


L’admission au séjour des étrangers malades<br />

Dr. François CHIEZE (IGAS)<br />

Olivier DIEDERICHS, Renaud FOURNALES et Marc VERNHES (IGA)<br />

Depuis1996,laFrances’estdotéed’uncadrejuridiquerelatifàl’admissionauséjour<br />

desétrangersmaladesquipermetàdesressortissantsétrangers,entrésensituation<br />

régulièreouirrégulière,d’obteniruntitredeséjourdepleindroit,afindebénéficier<br />

desoinsappropriéslorsquelamaladiepeutavoirdesconséquencesd’uneexceptionnellegravitépourlapersonne.Cedroitauséjourestsubordonnéàuneconditionde<br />

résidencehabituellesurleterritoirefrançais.<br />

> Chaque année,<br />

6000<br />

primo-délivrances<br />

et 20000<br />

renouvellements<br />

de titres de séjour.<br />

Cedispositifaétéencadréplusstrictementparlamodificationenjuin2011del’articleL.313-11,11<br />

eme alinéaduCodedel’entréeetduséjourdesétrangersetdudroit<br />

d’asile(CESEDA),passantd’unétatdesanténécessitantunepriseenchargemédicaledanslecadred’unparcoursdesoins,àl’absenced’untraitementappropriédans<br />

lepaysd’origine,saufcirconstanceshumanitairesexceptionnelles.<br />

La proportion, ainsi que le flux annuel des primo-délivrances (environ 6 000<br />

chaque année) et le stock des renouvellements (environ 20000) se caractérisent<br />

par une stabilité étonnante dans le temps,endépitdeschangementsdelégislation<br />

oudejurisprudence.<br />

Néanmoins, le dispositif génère de sérieuses difficultés dans son application.<br />

Parmilesfaiblessesdudispositif,lamissionrelèveàtitreprincipall’absencederéférentielsmédicauxetd’informationssurl’offredesoinsdanslespaysd’origine,mais<br />

égalementlemanqued’instructionsprécisesauxpréfets,l’exigencededocuments<br />

nonprévusparlaloi,lenon-respectdesdélais,lescarencesenmatièredeformation<br />

despersonnels.<br />

Il en résulte des disparités importantes, voire des irrégularités, dans le traitement<br />

des dossiers génératrices d’inégalités de traitement injustifiablesselonlelieude<br />

dépôtdelademande.Ilexisted’undépartementàl’autre,unécartdusimpleautriple<br />

desavisfavorablesrendus.<br />

Afin de garantir une équité de traitement,ilaétéproposé:<br />

● deredéfinirparlaloilecritèreliéàl’existencedutraitementappropriédanslepays<br />

d’origine;<br />

● deprendreencompteparlaloidessituationsdeconjointsdeparentsetd’enfants<br />

d’étrangersmalades;<br />

● deformaliseruneinstructiongénéraleauxpréfectures;<br />

● deresserrerl’ensembledudispositifd’expertisemédicaleparladisparitiond’une<br />

étapeenregroupantauniveaudesmédecinsdel’OFIIlescompétencesactuellementdévoluesauxmédecinsagréésetauxmédecinsdesARS;<br />

● d’abandonnerlanotiondecirconstanceshumanitairesexceptionnellesdéjàprésentedansl’articleL.313-14ducodeprécité.<br />

IGAS 31


Le collège protection sociale en <strong>2013</strong><br />

En<strong>2013</strong>,lecollègeaeuàconnaître29missions,essentiellementd’évaluation.<br />

Les trois quarts des missions ont été consacrées à<br />

l’évaluation de la gestion du service public de la protection<br />

sociale,qu’ils’agisse:<br />

● delatotalitéd’unrisque:missionMAPsurlescoûts<br />

degestiondesassurancesmaladie;<br />

● d’unréseau(ex:lesbranchesvieillesseetrecouvrementdurégimegénéral);<br />

● d’unorganisme:CN<strong>RA</strong>CL 5 ,CRPNPAC,organismes<br />

degestiondesartistesauteurs,activitésderetraite<br />

complémentairedugroupeREUNICA,CARPIMKO;<br />

● d’unprocessus:tierspayantpourlamédecinedeville,politiqued’implantationterritoriale<br />

des organismes de sécurité sociale, guichet unique du spectacle<br />

occasionnel,simplificationdesrelationsentrelesassurésetlesrégimesderetraite,<br />

auditdesindicateursdemaîtrisedesrisques.<br />

Cetteforteimplicationsurlessujetsdegestionestnécessairedansunsystèmede<br />

pouvoirsoùl’Étatadéléguélagestiondelaprotectionsocialeàdesorganismesautonomesetensituationdemonopoleetoùildoits’assurerdelaproductivitéetdela<br />

qualitédeservicedecesorganismesdonttousnosconcitoyenssontpotentiellement<br />

prestatairesàdesmomentsclésdeleurvie.<br />

Un quart des missions a été consacré à l’évaluation des politiques publiques dans<br />

ledomaine…<br />

● delaretraite:comparaisonsinternationalesdesdispositifsdepriseencomptede<br />

lapénibilitéautravail,pilotagefinancierdesrégimesderetraitecomplémentaire,<br />

placementsdesrégimesderetraiteprofessionnels;<br />

● delapréretraite:créationd’unevoied’accèsindividuelaudispositifdepréretraite<br />

destravailleursdel’amiante;<br />

● delafamille:gestiondesindusdanslesCAF;<br />

● del’assurancemaladie(couverturedesfrontalierssuisses),delamobilitéprofessionnelle(évaluationduversementtransport),desrèglesd’affiliation(régimedes<br />

auto-entrepreneurs).<br />

Dansuncertainnombredecas,l’IGASaétésollicitéepourappuyerl’administration<br />

danslamiseenœuvredesesrecommandations:réécrituredestextesrelatifsauxplacementsdesrégimesderetraiteprofessionnels,tierspayantpourlesconsultationsde<br />

médecinedeville.<br />

5. Cf. liste des sigles et<br />

abréviations p. 69<br />

Ainsiqu’onlevoit,l’IGASestprésenteàtouslesniveauxdelaprotectionsocialeen<br />

termesderisques,derégimes(régimegénéral,régimesspéciauxdusecteurpublic,<br />

régimesdesnonsalariés),deniveau(base/complémentaire).Etelles’efforce,àchacune<br />

de ses missions, de remettre ses propositions dans la perspective d’une<br />

actualisationjusteetefficientedu« panierdedroits»etdesinstitutionsexistantes,<br />

seulegarantedelapérennitédenotreprotectionsociale.<br />

32<br />

IGAS


Le tiers payant pour les consultations de médecine de ville<br />

Etienne MARIE et Juliette ROGER<br />

Cettemissionvisaitàdresserunbilandespratiquesactuellesdetierspayantenmédecinedevilleetd’étudiersisagénéralisationétaituneréformejustifiéesurlefondet<br />

techniquementpossible,notammentauregarddesalargepratiquechezd’autresprofessionnelsdesanté.Lerapportrendcompted’untravailconduitsurlabased’une<br />

consultationétenduedesorganisationsprofessionnelles,desassurancesmaladieset<br />

desautoritéspubliques.<br />

La généralisation du tiers payant est une réforme justifiée sur le fond : elle est<br />

conformeauxprincipesd’uneassurancemaladieuniverselleencesensqu’unefoisses<br />

cotisationsacquittéesetlerisquedesantésurvenu,l’assurén’apasàfairel’avancedes<br />

frais;c’estd’ailleurslapratiquedelagrandemajoritédespaysdotésd’uneassurance<br />

maladie (ex : Allemagne, Autriche, Pays-Bas) ; cette généralisation permettrait une<br />

simplificationdesformalitésdel’ensembledesassurésetunmeilleuraccèsauxsoins<br />

pourlesménagespourlesquelsl’avancedesfraisdemeureunproblème.<br />

Cette mesure devrait toutefois être accompagnée demesuresd’accèsauxsoinspour<br />

lesménageslesplusmodestesentermesdemontantdefraisetentermesd’accessibilité<br />

administrative, géographique et « culturelle » à ces soins et par une réforme<br />

profondedurecouvrementdelaparticipationforfaitairede1euro,lamissionproposantd’autoriserlesorganismesd’assurancemaladieàprélevercetteparticipationsur<br />

lecomptedesassurés.<br />

La généralisation du tiers payant est une réforme techniquement possible, à certaines<br />

conditions.Lamissionrappellequ’ellenedoitconduirevis-à-visdesmédecins<br />

àaucunrisquedetrésorerie,aucunrisquedepertefinancièreencasd’absencededroits<br />

dupatient(l’acteayantétédispensé),enfinaucunrisquedechargeadministrativesupplémentaireliéeaurecoupemententrelesfacturesémisesetlespaiementsreçus.La<br />

missionformuledespropositionsdestinéesàmaîtrisercesrisques.<br />

La mission propose l’option fondamentale d’éclater les flux de facturation entre l’assurance<br />

maladie obligatoire et les assurances maladie complémentaires dèslorsque<br />

celles-ciseraientregroupéesenquelquesplateformesdegestion,optionactuellement<br />

envigueurpourlesautresprofessionnelsdesantéentierspayant.<br />

S’agissantd’unemutationhistorique,institutionnelleetgestionnaireimportante,la<br />

mission insiste sur la nécessité d’une pleine implication des parties prenantes en<br />

termesdeprocessus(unegénéralisation«volontaire»conçuecommelagénéralisation<br />

delapossibilitépourlesmédecinsd’accorderletierspayant)etentermesdepilotage<br />

duprojetsurladurée.<br />

La généralisation du tiers payant<br />

Début 2014, un membre de l’IGAS a été désigné directeur de projet pour la généralisation du<br />

tiers payant à tous les assurés d’ici 2017. La dispense d’avance de frais par les patients lors d’une<br />

consultation médicale figure parmi les principaux axes de la stratégie nationale de santé (SNS)<br />

annoncée par la ministre des affaires sociales et de la santé.<br />

IGAS 33


Contrôle des placements de régimes de retraite complémentaire<br />

obligatoires<br />

Virginie CAYRE, Paulo GEMELGO, Pascal PENAUD, Vincent RUOL<br />

Contrôle des placements<br />

de six organismes<br />

L’IGASaétésaisied’unemissiondecontrôledesplacementsdesrégimescomplémentaires<br />

obligatoiresd’assurancevieillessequivisaitàprésenterunétatdeslieuxdesplacementset<br />

deleurgestion,etàévaluerlecadreréglementaireetlesmodalitésdecontrôleparl’État.<br />

L’IGAS a contrôlé, sur place,<br />

les placements de :<br />

● Fédérations ARRCO et AGIRC<br />

● Institution de retraite<br />

complémentaire des agents<br />

non titulaires de l’État et des<br />

collectivités publiques (IRCANTEC)<br />

● Caisse autonome de retraite<br />

des médecins de France (CARMF)<br />

● Caisse d’assurance vieillesse des<br />

pharmaciens (CAVP)<br />

● Caisse de retraite des notaires (CRN)<br />

● Caisse de retraite des personnels<br />

navigants professionnels de<br />

l’aéronautique civile (CRPNPAC).<br />

Laretraitecomplémentaireobligatoire(RCO)estcaractériséepar<br />

ladiversité,d’unepart,desorganismesgestionnaireset,d’autre<br />

part,desrèglesprudentiellesapplicables.Fin2011,lesplacements<br />

représentatifsdesréservesconstituéess’élèventà110Mds€en<br />

valeurderéalisation.<br />

L’IGASacontrôlésurplacesixorganismes,représentant52 %du<br />

totaldesplacementsetademandéàtouslesRCOdesétatsdétaillésdeleursplacements.<br />

À l’issue de ses investigations, l’IGAS constate une grande<br />

variété de situations:silesorganismesadossésàdesstructures<br />

solides(ARRCOetAGIRC,IRCANTEC)sesont,àdesdegrés<br />

divers,dotésd’unepolitiquedeplacements,teln’estpaslecasdes<br />

caissesisolées.<br />

Le cas des caisses des professions libérales estparticulièrement<br />

typiquedesinsuffisancesconstatées:<br />

● ladoctrinedeconstitutionetdereprisedesréservesn’estjamaisformalisée,pasplusque<br />

lesmodalitésdegestionretenuesnil’encadrementdesrisquesauxquelsl’organisme<br />

acceptedes’exposer;<br />

● lesorganesdélibérantssontparfoisdéfaillantsdansleurrôledesuivietdecontrôlede<br />

l’actiondesservices;ilenvademêmedelasélectiondesgérantsd’actifsqui,pourles<br />

«fondsdédiés»,sefaitgénéralementhorsducadredelacommandepublique,etdeleur<br />

suivi,notamments’agissantdesfraisdegestionoudesquestionsdéontologiques.<br />

Demanièregénérale,certainescaissesnedisposentpasdescompétencesadaptéesàlacomplexitédesinstrumentsfinanciersqu’ellesmettentenœuvre,etlesdispositifsdecontrôle<br />

interneetdegestiondesrisquesapparaissentinsuffisantsenmatièred’investissements.<br />

Au delà des contrôles menés sur place, l’IGAS a procédé à une évaluation de la réglementation.<br />

Lamissionaconstatédeslacunesmajeuresdanscetteréglementation,trop<br />

lâcheetpermettantdesprisesderisqueinconsidérées,notammentautraversdelagestion<br />

déléguéequireprésenteplusdesdeuxtiersdesencours.<br />

Au regard de ces constats, l’IGAS fait des recommandations de trois ordres:<br />

● unerévisionetuneunificationducadreréglementairedanslesensd’unrenforcement<br />

prudentiel;<br />

● l’améliorationdelagouvernanceetdespratiquesdegestion;<br />

● lerenforcementdusuivietducontrôledescaisses.<br />

L’IGAS appuie désormais la Direction de la sécurité sociale dans la révision de la réglementation.<br />

34<br />

IGAS


Les indus de la branche famille<br />

Céline MOUNIER et Pierre RICORDEAU (IGAS)<br />

Paul BAZIN, Pierre CUNEO et Bruno PARENT (IGF)<br />

Lesindusdanslescaissesd’allocationsfamiliales(CAF)etceuxquileurcorrespondentdanslescaissesdelamutualitésocialeagricole(CMSA)apparaissentcomme<br />

unphénomènedemasse:en2012,lesCAFontprocédéà3,3millionsdedétections<br />

d’indus d’un montant moyen de 600 €, pour un montant global de 2 Mds €,<br />

(43,7 M €pourlesCMSA),cequireprésente3 %dumontanttotaldeprestations<br />

verséeset2,4millionsd’allocatairesdesCAFconcernés,principalementdesbénéficiairesduRSAetdesallocationsdelogement.<br />

Enleurajoutantlesrappelsdeprestations,onpeutconsidérerquelenon-paiement<br />

àbondroitetàbonnedatereprésenteenviron7Mds€paranetparticipedela<br />

défianceetdel’incompréhensiondanslesrelationsallocataires/caisses.<br />

OutreleserreursdesCAF(10à20 %desindus),laresponsabilitédesindusrelève<br />

principalementdel’allocataire(50à60 %)maiségalementdelalégislation(15à<br />

20 %),certainesrèglesgénérantparnaturedesindus(enparticuliercellesrelatives<br />

auxdatesd’effetdesmesuresd’abattementetdeneutralisationquelamissionproposedemodifier).<br />

Lesindussontrecouvrésà80 %parprélèvementsurlesprestations,principalement<br />

surlesrappels.Lemécanismedelafongibilitéetlaprocéduredecontrainteont<br />

contribuéàl’efficacitéetàl’efficiencedecerecouvrement.<br />

L’impact du recouvrement des indus sur les allocataires, notamment les plus<br />

modestes,estnotable:lesindusetleurrépétitionconstituentunobstacleàlalisibilitéetlaprévisibilitédesprestations.<br />

Lamissionproposequel’améliorationducontenudesnotificationssoitprioritaire.<br />

Elleproposel’expérimentationd’unbarèmederecouvrementplusprogressifpour<br />

mieux préserver le reste à vivre des personnes les plus défavorisées. Elle recommande<br />

aussi d’expérimenter une grille d’aide à la décision des commissions de<br />

recoursamiablepourmesurersonimpactfinancier.Elleproposeenfind’expérimenterenalternativelafixationd’enveloppesderemisededettesparcaisses.<br />

Cespropositionsnesuffirontcependantpasàrésoudreleproblèmegénéraldunon<br />

paiementàbondroit;ledispositifrèglementaireactuelextrêmementfinetréactif<br />

pouraccompagnerl’évolutiondelasituationdechaqueallocataireapourcontrepartieunevolatilitécertainedesversementsdeprestations.Lamissionsoulignedonc<br />

l’intérêt majeur du chantier de simplification de la réglementation mené par la<br />

CNAF,laCCMSAetladirectiondelasécuritésociale.<br />

Les indus dans les CAF en chiffres<br />

● 3,3 millions de détections d’indus d’un montant moyen de 600€,<br />

● pour un montant global de 2 Mds €, soit 3 % du montant total de prestations versées,<br />

● 2,4 millions d’allocataires des CAF concernés.<br />

IGAS 35


L’évaluation par l’IGAS des conventions d’objectif et de gestion<br />

(COG) entre l’État et les caisses nationales de Sécurité Sociale<br />

Quatre missions du programme d’activité de l’IGAS<br />

Quatre évaluations<br />

de COG en <strong>2013</strong><br />

En <strong>2013</strong>, l’IGAS a lancé<br />

l’évaluation de quatre conventions<br />

d’objectifs et de gestion (COG)<br />

entre l’État et certaines caisses<br />

nationales de Sécurité Sociale:<br />

● la Caisse nationale d’assurance<br />

vieillesse (CNAV)<br />

● l’Agence centrale des<br />

organismes de sécurité sociale<br />

(ACOSS)<br />

● la Caisse nationale de<br />

l’assurance maladie des<br />

travailleurs salariés (CNAMTS)<br />

● la Caisse nationale de<br />

retraites des agents des<br />

collectivités Locales (CN<strong>RA</strong>CL).<br />

Leservicepublicdelasécuritésocialeesthistoriquementorganiséautourd’unÉtat,<br />

quiconçoitlespolitiques,etdesorganismesdesécuritésocialeautonomes,quiles<br />

gèrent. L’État ne saurait toutefois se désintéresser de cette gestion, en ce qu’elle<br />

concernelamiseenœuvreréelledespolitiquesqu’ildécide,queces<br />

politiquestouchentpotentiellementtousnosconcitoyensetnotamment<br />

les plus modestes d’entre eux et ceux qui supportent des<br />

chargeslespluslourdes.L’Étatdoitalorss’assurerdelaqualitédeservicedesorganismesdesécuritésocialedanslalimitenaturellement<br />

decoûtsdegestionoptimisés.<br />

Les COGfixent les objectifs et moyens budgétaires des caisses pour<br />

quatre ans<br />

LesrelationsentreÉtatetorganismesdesécuritésocialesontence<br />

sensorganisées,depuispresquevingtans(pourlerégimegénéral),<br />

pardesconventionsd’objectifsetdegestion(COG)quifixent,soità<br />

unréseau(ex:labranchevieillessedurégimegénéralavecunorganisme<br />

national et 16 caisses régionales), soit à une unique caisse<br />

nationalelorsquecelle-cinedisposepasderéseau(ex:laCN<strong>RA</strong>CL)<br />

desobjectifsetdesmoyensbudgétairescohérentssuruneduréeen<br />

règlegénéraledequatreans.<br />

Danscettesituation,l’État,malgréundialoguedegestionannuelaveclescaissesnationalesautourdetableauxdebord,resteensituationd’asymétried’informationfaceàun<br />

grandréseauouunegrandecaissenationalepourévaluer,auboutdequatreans,les<br />

résultatsréelsobtenusetpréparerlecycledegestionàvenir,sesobjectifsconcrets,ses<br />

moyensbudgétaires.C’estpourdépassercettesituationqu’intervientl’IGAS.<br />

L’évaluation des COG par l’IGAS<br />

Lesméthodesdel’IGASenmatièred’évaluationdeCOGconsistentfondamentalement:<br />

● àrecueillirl’opiniondel’ensembledespartiesprenantesinternesetexternesdela<br />

caissenationaleconcernée,<br />

● àrencontrersurleterrainlesdirections,lesagentsetlesassurés(lesentreprises<br />

pourlabrancherecouvrement),<br />

● àconsulterdesdossiersindividuels,<br />

● àvérifierlapertinenceetlafiabilitédurecueildesindicateurs,<br />

● àconsulterdefaçoncritiquelestravauxinternesdesréseaux,<br />

● àmenerdescomparaisonsentrecaissesd’unmêmeréseaumaisaussientreréseaux,<br />

● àmobiliserlesconclusionsderapportsthématiquesdel’IGASetlaparticipation<br />

desinspecteursàdenombreuxtravauxdemodernisationdelagestionpublique.<br />

36 IGAS


Surcettebase,l’IGASporteunjugementrétrospectifetprospectifsurleréseauoula<br />

caisseconcernéeentermesdecoûtsdegestionetdeleviersdeproductivité(ex:<br />

développement des systèmes d’information, alignement des performances sur les<br />

meilleurescaisses,mutualisation,développementdescompétences)etentermesde<br />

qualitédeserviceetdesesleviers(ex:dématérialisation,accueilmulticanal).<br />

L’IGASévalueaussilespolitiquesd’actionsocialedontlesconseilsdescaissesnationalesetlocalesontlaresponsabilité,souventvieilliesetmalpriorisées.<br />

En <strong>2013</strong>, l’IGAS a lancé l’évaluation de quatre COG<br />

Aucoursdel’année<strong>2013</strong>,l’IGASaévaluélesCOGpasséesaveclaCNAVetl’ACOSS<br />

etengagél’évaluationdecelle,spécifique,delaCNAMTS.Elleaévaluéparailleurs<br />

la COG de la CN<strong>RA</strong>CL (gérée par la Caisse des dépôts et consignations) où la<br />

démarcheCOGestbeaucoupplusrécente.Elleaenfinévaluél’opportunitédelier<br />

parunefutureCOGl’Étatetlacaissederetraitedupersonnelnavigantprofessionnel<br />

del’aéronautiquecivile(CRPNPAC).<br />

Des acquis et des limites<br />

Instrument fondamental par la programmation pluriannuelle objectifs-moyens<br />

qu’elles réalisent, les COG ont organisé une profonde modernisation du service<br />

publicdelasécuritésocialeetdesgainsdeproductivitéimportants.Cesgainsdeproductivité<br />

ont été davantage liés à la progression des charges qu’à une baisse des<br />

effectifs,comptetenud’unepartdelapersonnalisationconstantedesdroits,d’autre<br />

partducontexteéconomiquedifficilequiaccroîtlerecoursdenosconcitoyensaux<br />

organismesdesécuritésociale.<br />

Cettevisionàlongtermenesauraitfaireoublierleslenteursderéalisationdecertains<br />

grands projets de productivité, ni le mauvais service existant dans certains organismes.<br />

Ce sont ces acquis et ces limites que s’efforce de documenter de façon<br />

indépendantel’IGASdanschacunedesesévaluations.<br />

L’Inspectiongénéraleappelleenfin,àchacunedesesévaluationsdeCOG,l’attention<br />

desministresetdesadministrationssurlacomplexitéetl’instabilitédelaréglementation<br />

qui influent directement sur la productivité et la qualité de service des<br />

organismesdesécuritésociale.<br />

IGAS 37


Le collège santé en <strong>2013</strong><br />

Lasanté,horsmissionsd’appui-conseildansle<br />

domainehospitalier,représenteen<strong>2013</strong>prèsdu<br />

quartdesmissionsdel’IGAS(soit46missions).<br />

L’année <strong>2013</strong> a été marquée par plusieurs missions<br />

concernant les professions de santé,<br />

notammentleschirurgiens-dentistesetlescentres<br />

de santé. La formation initiale des<br />

professions paramédicales et le dispositif de<br />

développementprofessionnelcontinuontégalementfaitl’objetd’uneattentionparticulière.<br />

Les missions relatives aux produits de santé<br />

ontportésurlaprescriptiondesmédicamentsen<br />

ville,ainsiquesurlesantibiotiquesàusagevétérinaire,etsurledispositifdedistribution,detarificationetd’achatdesdispositifsmédicaux.<br />

Le champ hospitalier restebienentenduunaxedetravailimportant.Outreplusieurs<br />

missions de contrôle d’établissements de santé (notamment l’Assistance<br />

publique–HôpitauxdeMarseilleetlecentrehospitalierspécialiséPaulGiraud)et<br />

defondations,l’IGASaproduitunrapportsurl’évolutiondesvolumeshospitaliers.<br />

Les missions d’évaluation représentent à elles seules la moitié des missions effectuées<br />

dans le champ santé.Ellesportentsurl’ensembledespolitiquesdesanté:<br />

comme par exemple la politique en faveur de la santé des étudiants, le nouveau<br />

schémad’organisationdelamédecinelégale,lesmaisonsdesadolescents,ledispositif<br />

médicosocial de prise en charge des conduites addictives ou l’application du<br />

référentield’organisationdusecoursàpersonneetdel’aidemédicaled’urgence.<br />

Enfin,l’IGAS a fourni un appui à l’administration, à des parlementaires ou à des<br />

personnalités (14missions),notammentsurl’organisationdepremierrecoursdans<br />

lecadredesréflexionssurlastratégienationaledesanté,surlastructurationdela<br />

filièresangoul’évaluationduplancancerouduplanAlzheimer.<br />

38 IGAS


Interactions entre santé et travail<br />

Philippe BARBEZIEUX, Anne-Carole BENSADON, avec la contribution de<br />

François-Olivier CHAMPS, stagiaire<br />

Une mission du programme d’activité de l’IGAS<br />

L’IGASainscritàsonprogrammed’activité2012-2014unemissionvisantàidentifier<br />

lesinteractionsentresantéautravail,santépubliqueetsantéenvironnementale.A<br />

l’issuedecestravaux,lamissionaidentifiéquatreaxesd’amélioration.<br />

1. Mieux appréhender l’impact des conditions de travail sur la santé<br />

Lerepérageetlapréventiondesrisquesliésauxsituationsdetravailconstituentune<br />

priorité,enliaison,selonlestypesderisque,avecledéveloppementdenouveaux<br />

modesd’organisationdutravail.<br />

2. Etre attentif à l’évolution technique et organisationnelle du monde du travail<br />

Lestechniquesdeproductionévoluent.Lecasdesnanoparticulesoffreunexemple<br />

d’articulations fortes à construire en termes d’analyse et de maîtrise des risques<br />

autourdediagnosticsetdestratégiespartagésetpermetdecomprendrecomment<br />

l’entreprise et les différents acteurs prennent en compte (ou pas) et traitent ces<br />

risquesémergents.<br />

3. Veiller à ce que l’attractivité professionnelle n’aggrave pas des pathologies préexistantes<br />

Lanécessitédepriseenchargeglobaledelapersonneatteintedemaladiechronique<br />

interrogesurlesmodalitéslesplusàmêmedepermettreunparcourscohérent.Cela<br />

supposeunearticulationentrelesdifférentsacteurs,ycomprisdesacteursdelasanté<br />

autravail,danslerespectdesdroitsdelapersonnemalade.<br />

4. Utiliser le lieu de travail, comme lieu de promotion de la santé<br />

Lorsdu32èmecongrèsdemédecinedutravail,lerôlequepourraientavoirlesservices<br />

de santé au travail pour la promotion de la santé face à une population<br />

vulnérableetcelatoutaulongdelavieprofessionnelleaétésouligné.L’utilisationde<br />

l’entreprisecommelieudepromotiondelasantédoitêtremisendébatauseindes<br />

comitésd’hygiène,desécuritéetdesconditionsdetravail(CHSCT).<br />

IGAS 39


Les formations paramédicales: bilan et poursuite du processus<br />

d’intégration dans le dispositif LMD<br />

Vincent MARSALA (IGAS)<br />

Patrick ALLAL et Isabelle ROUSSEL (IGAENR)<br />

> Les professions<br />

paramédicales:<br />

● 20 professions<br />

● près de 840 000<br />

professionnels<br />

● plus de 120 000<br />

étudiants en<br />

2011.<br />

Lestravauxderéingénieriedesformationsparamédicalesdanslecadredeleurinscriptiondansledispositiflicence-master-doctorat(LMD)ontdébutéennovembre2008.<br />

Fin2012,lesministreschargésdelasantéetdel’enseignementsupérieurontchargé<br />

l’IGASetl’IGAENRd’eneffectuerlebilanetd’entirerdesenseignementspourla<br />

poursuiteduprocessus.<br />

Lestravauxderéingénierien’étaient,alors,achevésquepourquelquesformationset<br />

seuleunepromotiond’infirmiersavaitbénéficiédeladélivrancedugradedelicence.<br />

Lerapportdresseunbilanglobalementpositifdelaréformedelaformationinfirmière.<br />

Cependant,ilpréconiseuneévaluationdurésultatdelaréforme,entermesdequalitédes<br />

professionnelsformés,paruneautoritéscientifiqueetdesprofessionnelsindépendants,<br />

aprèsaumoinstroispromotions.Ilfaitdespréconisationsd’adaptationetdesimplification<br />

àmettreenœuvresansattendre.<br />

Concernantlesautresformations,ilengagelesdeuxministèresàreprendrerapidementetdefaçonconjointeleprocessusengagéetàpoursuivreprioritairementla<br />

réingénieriedesformationssoclesdansuneapprochequinesoitplusprofessionpar<br />

professionmaisinterdisciplinaire.<br />

Ilmetengardecontrelerisqued’allongementdesétudessansadossementàdes<br />

besoinsréelsenmatièredesantépubliqueetensoulignelesfortsinconvénients.<br />

Ilinsistesurl’importancequis’attacheaustrictrespectdel’enchaînement:élaboration<br />

duréférentield’activités,puisdecompétenceset,enfin,deformation,tantenceque<br />

concernelesmétierssoclesquelespoursuitesd’étudesau-delàdudiplômedebase.<br />

Il distingue clairement expertise, spécialisation, pratique avancée et nouveaux<br />

métiersetengageàdonnersuiteaurapportrelatifauxmétiersdesantédeniveau<br />

intermédiairedejanvier2011avanttoutereconnaissanceéventuelledegradeuniversitairecorrespondant.<br />

Parailleurs,ilinciteàfaciliterl’accèsàdesmastersderecherchepluridisciplinaires<br />

detouslesprofessionnelsparamédicauxquisouhaitentpoursuivredanscettevoieet<br />

donnedespistespourcefaire.<br />

Ilfaitégalementdespropositionsenvued’améliorerlaviedesétudiantsetlemodede<br />

sélectionàl’entréedesformationsinitiales,dansunsoucid’égalitédansl’accèsauxformationsetdansledéroulementdesétudes.Ilinsistesurl’importancedeconserverles<br />

possibilitésd’admissionparpasserellesuniversitairesetpromotionprofessionnelle.<br />

Enfin, il fait des recommandations concernant la certification, l’évaluation périodiqueetl’agrémentetengageàavoiruneapprocheintégréedecestroiséléments.<br />

40 IGAS


L’évolution des volumes d’activité des établissements de santé:<br />

description, déterminants et prévision<br />

Stéphanie DUPAYS, Jean-Philippe NATALI, avec l’appui de Marine JEANTET<br />

La mission a étudié l’évolution des volumes hospitaliers sur les dernières années<br />

(2009-2011)afind’enidentifierlesdéterminants.Lestravauxontportésurlechamp<br />

Médecine-Chirurgie-Obstétrique(MCO)etsurl’ensembledesactivitésfinancées<br />

àl’activité(séjours,séances,urgences,actesetconsultationsexternes).<br />

Des séjours hospitaliers plus nombreux et plus sévères<br />

Lenombredeséjoursarégulièrementaugmentéentre2009et2011passantde16,7<br />

à 17 millions de séjours soit une augmentation totale de 1,8 % sur deux ans.<br />

L’évolutiondunombredeséjoursestmoinsfortedanslesecteurpublicquedansles<br />

établissementsprivésàbutlucratifounon.Maisrapportéeaupoidsdechaquesecteur,cetteévolutionmodéréedusecteurpublicexpliqueàelleseulelamoitiéde<br />

l’augmentationtotale.<br />

Silacroissancedunombredeséjoursexpliqueuntiersdelacroissanceduvolume<br />

économique,ladéformationdelanaturemêmedesséjoursenexpliquelesdeux<br />

tiers,notammentenraisondelaprogressiondesniveauxdesévérité.<br />

Une très forte augmentation des séances<br />

L’essentieldel’augmentationdel’activitéhospitalièreentre2009et2011provientdes<br />

séances.Lenombredeséances(horsdialyseetradiothérapiepourleprivé)arégulièrementaugmentéentre2009et2011passantde5,6à6millions,soitunehausse<br />

de8,2 %.<br />

Le vieillissement de la population n’explique qu’une partie de la croissance<br />

Cettefortecroissancedel’activitéhospitalières’expliqueparplusieursfacteursintriqués,<br />

hospitaliers ou extrahospitaliers, jouant dans des sens différents, mais<br />

principalementpardeschangementsdepratiquesmédicales(progrèsmédical,chirurgieambulatoire,hospitalisationàdomicileetc.)quiexpliqueraientunquartdela<br />

progressiondesdépensesenhuitans.<br />

Lacroissanceetlevieillissementdelapopulationsontégalementdesdéterminants<br />

importantsetconduisentmécaniquementàuneaugmentationsupérieureà1 %par<br />

andesséjourshospitaliers.<br />

De fortes disparités régionales<br />

Le taux de recours à l’hôpital varie, selon les régions, de 248 à 303 séjours par an<br />

pour 1000 habitants. Ces fortes disparités régionales ne reflètent pas des<br />

différences d’état de santé. De plus, les augmentations les plus fortes ne<br />

correspondent pas nécessairement aux régions au taux de recours faible qui<br />

rattraperaient ainsi leur retard.<br />

IGAS 41


Les centres de santé:<br />

situation économique et place dans l’offre de soins de demain<br />

Philippe GEORGES et Cécile WAQUET, avec la contribution de Juliette PART, stagiaire<br />

Aunombred’environ1220,lescentresdesantéformentunmondetrèsvariédepar<br />

leursactivités,leurstaillesetleursgestionnaires.Uneforteidentitélesréunitcependant<br />

: ils sont tenus de respecter les tarifs opposables de la sécurité sociale, de<br />

pratiquerladispensed’avancedefrais,dedévelopperdesactionsd’accompagnement<br />

socialetdesantépubliqueetdesalarierleurpersonnel,ycomprissoignant.<br />

S’ilsnereprésententqu’unefaiblepartdesdépensesdesantéauniveaunational,ils<br />

assurentuneaccessibilitéfinancièreetsocialeàdessoinsambulatoiresdeproximité<br />

dans des quartiers à faible densité de professionnels libéraux. Ils répondent aux<br />

attentesd’unebonnepartiedesjeunesprofessionnelsquisouhaitenttravailleren<br />

équipeetdemanièrecoordonnée.<br />

Or,lescentresdesantésontfragiles.Ilshéritentsouventdelonguesannéesdegestionpeuefficaceetpâtissentd’unmodèleéconomiqueboiteux.Aucunmécanisme<br />

n’assurelacohérenceentreleursrecettes,quiproviennentprincipalementdel’assurancemaladiesurlabased’unpaiementàl’acte,etleursdépenses,structurellement<br />

supérieuresàcellesdeslibérauxenraisondechargesspécifiquesnefaisantl’objet<br />

d’aucunfinancementprécis,hormisleforfaitoptionneldecoordination,paradoxalementpeuutilisé.Leuréquilibreestdoncin<br />

fine assuréparlessubventionsdeleurs<br />

gestionnaires.Maislararéfactiondecesfinancementsconduitàrechercherunnouveaumodèleéconomique.<br />

Auregarddeleurutilitésanitaireetsociale,quienjointauxpouvoirspublicsd’assurerleurpérennité,troissériesderecommandationsvisentàlesancrerdansl’offre<br />

regroupéeetcoordonnéedesoinsambulatoires.Ilconvientdefaciliterleurgestion<br />

quotidienne par l’allègement des contraintes administratives, notamment pour la<br />

dispensed’avancedefrais.Ilimportedecréerunedynamiquepourlesaccompagner<br />

danslavoied’uneaméliorationdeleurgestiontoutenreconnaissantlaspécificitéde<br />

leurmodèleéconomique:ilestproposédeleuroctroyerunerémunérationforfaitaire<br />

sousréserved’effortsdegestion.Unpilotagestratégiquedescentresdesantéimpliquantàlafoisleniveaunationaletrégionaldoitêtremisenplace.<br />

Les centres de santé<br />

● Environ 400 centres médicaux ou polyvalents (gérés par des associations,<br />

des mutuelles, des communes, des caisses de sécurité sociale ou des<br />

établissements de santé),<br />

● Un peu plus de 400 centres dentaires (75 % gérés par des mutuelles),<br />

● Près de 400 centres de soins infirmiers (76 % gérés par des associations),<br />

● 2,4 % des dépenses de santé ambulatoire.<br />

42 IGAS


Le collège travail-emploiformation<br />

professionnelle en <strong>2013</strong><br />

En<strong>2013</strong>,lecollègetravail-emploi-formation<br />

professionnelle(TEFP)aassuréuneveilledes<br />

savoirsetunecapitalisationméthodologique,<br />

toutenaccompagnantlesdifférentesmissions<br />

relavantdesonchamp,enformationdeCopairs.<br />

L’année<strong>2013</strong>avuuninvestissementméthodologiqueimportantportantsurlacartographiedes<br />

politiquespubliques,commesurlatenuedes<br />

«Focusgroups»,danslecadredelamodernisation<br />

de l’action publique (recueil de<br />

l’appréciationdesdemandeursd’emploirelatives<br />

auxpolitiquesdeformation).<br />

Aucoursdel’année<strong>2013</strong>,l’IGASestintervenuedanslechampTEFPpourréaliser<br />

37missionsquiserépartissententroisensembles:<br />

● Évaluation:13missions(untiers),dont6danslecadredelamodernisationdel’actionpublique;<br />

● Auditetcontrôle:13missions(untiers),dont7relativesauFondSocialEuropéen<br />

(FSE);<br />

● Appui-conseil:11missions.<br />

Trois missions de modernisation de l’action publique duchamptravail-emploi-formation-évaluationdesaidesfinancièresauxcontratsdeformationparalternance,<br />

formationprofessionnelledesdemandeursd’emploi,politiqueterritorialedel’emploi-ontcontribuéauxannoncesfaitesdanslecadredescomitésinterministériels<br />

pourlamodernisationdel’actionpublique(CIMAP)tenusen<strong>2013</strong>.<br />

Les missions de contrôle ou d’audit sur le fonctionnement des services ont aussi<br />

mobilisé le collège TEFP: aveclecontrôledel’Associationpourl’insertionprofessionnelledesjeunesdiplômés<br />

(AFIJ)etl’auditdel’Institutnationalderechercheet<br />

de sécurité (INRS), ou encore le contrôle de l’exécution des marchés publics de<br />

contratsd’autonomiedansdeuxdépartements.<br />

L’IGASaétémobiliséepourdesmissions d’appui-conseil préparatoiresàlaloisurla<br />

formationprofessionnelleetladémocratiesociale,commesurlaresponsabilitésociale<br />

desentreprises(RSE).Elleaco-animélestravauxdemiseenœuvredelaréformedu<br />

financementdel’insertionparl’activitééconomique(IAE).Elleaassurélaprésidence<br />

dujurydel’examenprofessionneld’accèsaucorpsdel’inspectiondutravail.<br />

IGAS 43


Lesinterventionsdel’IGASen<strong>2013</strong>formentunensemblecohérentautourdesquestions<br />

d’accès et de retour à l’emploi, avec l’évaluation du retour à l’emploi des<br />

demandeursd’emploiseniors,lebilandescontratsdesécurisationprofessionnelle,<br />

laréformedufinancementdel’IAEouencoredel’évaluationdudispositifnouvel<br />

accompagnementpourlacréationetlareprised’entreprise(NACRE).<br />

Enmatièredecontinuité des parcours professionnels et de la formation tout au<br />

long de la vie,onpeutciterlesmissionssurl’évaluationduservicepublicdel’orientation,<br />

les aides financières à l’alternance, la formation professionnelle des<br />

demandeursd’emploietdespersonnessousmaindejustice,toutcommelesmissionsd’appuiautourducomptepersonneldeformationetduconseilenévolution<br />

professionnelle.<br />

L’IGASaformulédespropositionsvisantàaméliorerl’effectivitéde la politique territoriale<br />

de l’emploi :élaborationd’orientationsstratégiquesdel’offredeservices,<br />

miseenplaced’unschémadirecteurd’implantationdesaccueilsphysiques,définition<br />

de zones communes d’intervention et d’un cadre renouvelé de concertation<br />

entrecollectivités,Étatetpartenairessociaux.<br />

Elleacontribuéauxdiscussionsautourdel’améliorationdela qualité de vie au travail<br />

etduprojetdeloipourl’égalitéhommes-femmes,enconduisantunecomparaison<br />

internationalesurlespolitiquesd’égalitéprofessionnelle.<br />

44 IGAS


La politique d’égalité professionnelle en France<br />

Éléments de comparaison avec le Québec, la Belgique et la Suède<br />

Constance BENSUSSAN, Christine B<strong>RA</strong>NCHU, Frédéric LALOUE<br />

LaFrancemèneunepolitiqued’égalitéprofessionnelleambitieusemaisdontl’effectivité<br />

est limitée : l’écart salarial médian entre les hommes et les femmes s’élève<br />

encoreà15 %,tandisquemoinsde20 %defemmessiègentdanslesconseilsd’administrationdesgrandesentreprises.<br />

Danscecontexte,lamissions’estintéresséeauxprincipauxenseignementsàtirerdes<br />

politiquesdéveloppéesnotammentauQuébec,enBelgiqueetenSuède.<br />

Concernant la lutte contre les écarts de rémunération entre les femmes et les<br />

hommes,leQuébecamisenplaceunsystèmedecomparaisonparlesentreprisesdes<br />

rémunérationsdesemploismajoritairementfémininsaveccellesdesemploismajoritairementmasculins,assortid’uneobligationdemenerunepolitiquederattrapage<br />

desécartsdesalaires.LaBelgiqueaengagédesactionsdesensibilisationdespartenairessociauxauxeffetsperversdesdiscriminationssalariales.<br />

Enmatièredelutte contre la ségrégation dans l’emploi,leQuébecainstauréundispositifdecomparaisondelapartdesemploisoccupéspardesfemmesaveclapartdes<br />

emploisqu’ellesdevraientstatistiquementoccuper,métierparmétier.<br />

Enfin,lapromotion d’une meilleure conciliation entre les temps professionnel et<br />

privé sefaitenSuèdeàtraversdescongésparentauxobligatoirementpartagésentre<br />

lesdeuxparents.EnGrande-Bretagne,lapossibilitéd’ajustersontempsdetravailà<br />

sasituationpersonnellefaitl’objetd’uneprocédureétroitementbalisée.<br />

> L’écart salarial<br />

médian entre<br />

les hommes et les<br />

femmes s’élève<br />

encore à 15 %,<br />

tandis que moins<br />

de 20 % de<br />

femmes siègent<br />

dans les conseils<br />

d’administration<br />

des grandes<br />

entreprises.<br />

Surcettebase,lamissionaproposé:<br />

● d’avoir une connaissance plus fine et actualisée des écarts de rémunération,<br />

notammentgrâceàunepublicationstatistiqueannuelledecesécartsafind’enétudierlescauses;<br />

● de développer la mixité des métiers grâceàundispositifdeformationinterprofessionnellevisantàlapromotiondefemmescadres,maisaussiviaunsuividela<br />

proportiondefemmesparmétiersouencoreparlacréationd’indicateursdemixité<br />

auniveaudesbranches;<br />

● de favoriser la conciliation entre la vie professionnelle et la vie privée endéveloppantdesorganisationssouplesdutempsdetravaildanslesentreprisesassorties<br />

degarantiesprocéduralespourlesalariéetsonemployeur.Lepartageeffectifdu<br />

recoursauxcongésparentauxentrelesdeuxparentspourraitêtremisenplaceet<br />

lestraitementsdéfavorablesliésàleurutilisationdevaientfigurerparmilesmotifs<br />

dediscriminationprohibés;<br />

● de renforcer l’engagement de l’État enintégrantlesconditionsrelativesaurespect<br />

del’égalitéprofessionnelledanslesdossiersdecandidatureetdansl’exécutiondes<br />

marchés publics, ou encore en instaurant une obligation pour les employeurs<br />

condamnéspourdiscriminationsdefinancerunauditpublicdeleursituation.<br />

IGAS 45


Retour à l’emploi des seniors au chômage<br />

Rapport d’évaluation et Programme allemand ‘Perspektive 50+’<br />

Christine DANIEL, Laurence ESLOUS, Anousheh KARVAR<br />

Une mission du programme d’activité de l’IGAS<br />

> Un million de<br />

demandeurs<br />

d’emploi de plus<br />

de 50 ans,<br />

y compris des<br />

seniors ayant une<br />

activité réduite,<br />

dont 550000<br />

au chômage<br />

depuis plus d’un<br />

an (fin 2012).<br />

AlorsquelapartdesseniorsquitravaillentaaugmentéenFrancedufaitdureculde<br />

l’âgedelaretraiteetdelasuppressionprogressivedesdispositifsdepré-retraites,la<br />

missionsoulignel’accroissementcontinudunombredesdemandeursd’emploide<br />

plusde55ans,enparticulierdepuisle2èmesemestre2011.Ellerappelleainsique<br />

Pôleemploirecensait,fin2012,unmilliondedemandeursd’emploideplusde50<br />

ans, y compris des seniors ayant une activité réduite, dont 550 000 au chômage<br />

depuisplusd’unan.<br />

Jusqu’ici,lespolitiquespubliquesmisesenplaceontprivilégiélemaintiendansl’emploi,avecdesplansseniorsoùlapartdurecrutementresteminoritaire.<br />

Face à cette évolution préoccupante, la mission préconise de renforcer la place du<br />

recrutement dans le contrat de génération, dispositif destiné à favoriser l’embauche<br />

des jeunes et le maintien des seniors dans l’emploi, opérationnel depuis<br />

mars <strong>2013</strong>.<br />

Afindeprévenirlechômagedelongueduréedesseniors,lamissionplaidepourune<br />

priseenchargeprécoceparPôleemploi,viaunentretiend’inscriptionetdediagnostic<br />

plus approfondi et une prescription de prestations adaptées, notamment des<br />

actionsdeformationpréparantàuneprisedeposteopérationnelle,avecembauche<br />

àlaclé.<br />

Ellepréconiseégalementdemaintenirlerégimed’indemnisationchômageactuellementplusfavorablepourlesplusde50ans,rappelantquelesallocatairesduRSA<br />

sontdeplusenplusnombreuxdanscettecatégoried’âge.<br />

Lamissionn’ayantpuétayerlafaiblessedutauxderetouràl’emploidesseniorspar<br />

descaractéristiquesintrinsèquesauxchômeursâgéscommeunemoindreproductivité,elleaétéconduiteàfairel’hypothèsed’unediscriminationdesseniorssurle<br />

marchédel’emploiaumotifdeleurâge. Pouryrépondre,elleformuleneufrecommandationsafind’améliorerlatransparence,d’objectiverdavantageladiscrimination<br />

parl’âgeetderenforcerlacommunicationsurlespratiqueseffectivesderecrutement<br />

desentreprises,enconfiantunemissionspécifiqueauDéfenseurdesdroits.<br />

Enfin, la mission propose d’aller au-delà, en expérimentant un accompagnement<br />

pourlesseniorsauchômagesurlemodèleduprogrammeallemand‘Perspektive<br />

50plus’.L’expérimentationproposéesefondesurl’initiativelocale,enprocédantpar<br />

unappelàprojetsàlancerparladirectiongénéraledel’emploietdelaformationprofessionnelle<br />

(DGEFP) auprès des agences locales de Pôle emploi. Celles-ci<br />

définiraientlibrementleurprojet,parexemplesurlesportefeuillesdedemandeurs<br />

d’emploiàsuivre,pouruneduréedetroisans,etellespourraients’associerentreelles<br />

etavecdespartenaireslocauxpertinentspourleconcevoiretlemettreenœuvre.<br />

46 IGAS


Évaluation de la politique de la formation professionnelle<br />

des demandeurs d’emploi<br />

Paulo GEMELGO, Anousheh KARVAR, Bruno VINCENT, avec le concours<br />

d’Adrien BREGER, stagiaire<br />

L’IGASaétésaisieen<strong>2013</strong>d’unemissiond’évaluationdelapolitiquedelaformation<br />

professionnelledesdemandeursd’emploi(MAP).Lesrecommandationsformulées<br />

lorsdecetteévaluationontnourrilanégociationinterprofessionnellededécembre<br />

<strong>2013</strong>,ainsiquelaloidu5mars2014relativeàlaformationprofessionnelle,àl’emploietàladémocratiesociale.<br />

Lamissionconsistaitenl’évaluationdel’adéquationentrel’offredeformationetdela<br />

demandedetravail,desparcoursd’entréeenformation,delagouvernancedelapolitique,desdispositifsetfluxfinanciersainsiquedelaqualitédel’offredeformation.<br />

Lesconstatsdelamissionontconduitàpointer:<br />

● leslimitesdel’approcheadéquationnisteentreformationetemploietàappréhender<br />

l’apport de la formation dans une perspective large d’accroissement ou de<br />

maintiendel’employabilitésurlelongterme;<br />

● les facteurs de complexité (informatiques, procéduraux et informationnels) qui<br />

entraventlafluiditédesparcoursd’accèsetdécouragentdesdemandeursd’emploi,<br />

enparticulierdesmoinsqualifiés;<br />

● lesconséquencesnéfastesd’unegouvernancequicloisonnelespublics(chaque<br />

financeursuivantsesdispositifsetpublicssansvisiond’ensemble,cequiinduitun<br />

empilementdesfinancementsetundéfautdelisibilité);<br />

● lemanqued’évaluationetdecontrôledesactionsdeformationfinancées.<br />

À partir de ces constats, la mission a fait 30 propositions visant à améliorer la formation<br />

professionnelle des demandeurs d’emploi, autour de quatre thèmes transversaux:<br />

● introduire davantage de souplesse pour mieux répondre aux besoins des demandeurs<br />

d’emploi, etceenfacilitantl’accèsàlaformation,enadaptantl’accompagnementaudegréd’autonomiedesdemandeursd’emploietenrenforçantl’outillageà<br />

ladispositiondesdemandeursd’emploiafindefluidifierleursparcours;<br />

● améliorer la qualité du service tout au long du parcours du demandeur d’emploi,<br />

ensécurisantlesparcours(respecterleprincipe«àtouteformation,<br />

une rémunération » ou suivre un indicateur de délai<br />

Après ce rapport…<br />

Les recommandations formulées<br />

d’entréeenformation),enrenforçantl’évaluationdel’apportet dans ce rapport de l’IGAS ont nourri<br />

laqualitédelaformation;<br />

la négociation interprofessionnelle<br />

● apporter les simplifications nécessaires à la lisibilité des de décembre <strong>2013</strong>, ainsi que la loi<br />

démarches et des dispositifs,enallégeantlesprocéduresadministrativesdevalidationàl’entréeetenoffrantuneplusgrande<br />

du 5 mars 2014 relative à la formation<br />

professionnelle, à l’emploi et<br />

à la démocratie sociale.<br />

lisibilitésurlesdatesd’ouvertureetdefermeturedessessions;<br />

● responsabiliser chaque acteur et redéfinir la gouvernance globale, enclarifiantles<br />

rôlesentrefinanceursetacheteurs,cequipasseparunregroupementdel’ensemble<br />

desachatscollectifssouslaresponsabilitédesrégionsetparlatenuedeconférences<br />

régionales et nationales des financeurs, et en responsabilisant davantage les<br />

employeurs,nonseulementsurlesformationsqu’ilsoctroientàleurssalariésmais<br />

aussisurleurfinancementdelaformationdesdemandeursd’emploi.<br />

IGAS 47


Le financement de l’insertion par l’activité économique (IAE)<br />

Michaël DANON et Stéphanie FILLION (IGAS)<br />

Vincent CLAUDON, Hélène PELOSSE, avec le concours d’Elsa COLONNA D’ISTRIA (IGF)<br />

En2010,prèsde120000salariéseninsertiononttravaillédansunestructured’insertionenmoyennechaquemois.Entre1et1,3Mds€definancementspublics(État,<br />

collectivitésterritoriales,fondssocialeuropéen–horsexonérationssociales)sont<br />

allouésausecteurchaqueannée.Cetteestimationinduituncoûtmoyende21000€<br />

pour56000ETPquimasquedesdisparitésentrelestypesdestructures:pourlesateliersetchantiersd’insertion(ACI),ilvarieentre35000et49000€parETP.L’État<br />

finance la moitié du secteur, les conseils généraux en financent un quart.<br />

L’empilementdesinterventionsestsourcedecomplexitéetlesmodalitésdeversementdesaidessontessentiellementforfaitaires.<br />

Lepilotageestmarquéparunelogiquedereconductiondel’existant,lemodede<br />

répartitiondescréditsneprenantpasenconsidérationlesbesoinsdesterritoires.La<br />

gouvernancelocalemanquedevisionstratégiqueetlacoordinationentrelesfinanceursestlacunaire.<br />

Enfin, l’efficacité de l’IAE en termes d’insertion professionnelle est limitée et les<br />

outilsd’évaluationsontlacunaires.<br />

La réforme proposée: instaurer une aide au poste généralisée et modulée<br />

Cetteaideuniquesesubstitueàtouslesfinancementsversésaujourd’huiparl’État.<br />

Ellecomprendunmontantsocleetunmontantmoduléfondésurtroiscritèreségalementpondérés:leprofildesbénéficiaires,leseffortsd’insertiondelastructureet<br />

lesrésultatsentermesd’insertion.<br />

Cescénarioprésentetroisobjectifs:simplificationdumodedefinancementdel’État,<br />

harmonisationdesmodalités,quelquesoitletypedestructure,etvalorisationdes<br />

structuresd’insertionparl’activitééconomique(SIAE)surlaqualitédeleurtravail.<br />

Ilpeutsedéployersoitàmoyensconstantssoitpardescréditssupplémentaires.<br />

Cetteréformeestassortiedecinqconditionsderéussite:<br />

● uneconsolidationetunefiabilisationdesdonnéesrelativesausecteur;<br />

● unoutild’évaluationmesurantladistanceàl’emploietassurantunsuividessorties;<br />

● unciblageaccrusurlespublicsenayantleplusbesoinetunniveauderéinsertion<br />

professionnelleplusimportant;<br />

● unrenforcementdeladimensionstratégiquedupilotageetuneaméliorationdela<br />

coordinationentrelesfinanceurs;<br />

● unaccèsfacilitéàd’autresfinancements(ex:clausessociales,mécénats).<br />

Dans la continuité du rapport, l’IGAS a réalisé, fin <strong>2013</strong>, un appui à la Direction<br />

générale de l’emploi et de la formation professionnelle (DGEFP) en vue de la mise<br />

en œuvre de la réforme.<br />

L’insertion par l’activité économique<br />

● 120 000 salariés en insertion employés chaque mois<br />

● quatre types de structures: les entreprises d’insertion (EI), les ateliers et chantiers d’insertion<br />

(ACI), les entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI) et les associations intermédiaires (AI).<br />

48 IGAS


Le collège appui et conseil au management en <strong>2013</strong><br />

Si le champ privilégié de l’activité du collège<br />

et du copairs appui et conseil au management<br />

(ACM) est resté celui des établissements<br />

de santé, le secteur de l’audit<br />

interne des services de l’administration centrale<br />

aconnuundéveloppementsignificatif.<br />

Ilareprésenté20 %desrapportsexaminés.<br />

S’agissant du champ des établissements de<br />

santé, deux administrations provisoires de<br />

longueduréeontétéassuréespardesmembresdel’IGAS:aucentrehospitalierd’Ajaccio<br />

etaucentrehospitalierdeMontluçon.<br />

Quatre missions d’appui-conseil ontétémenéesdanslebutdeproposerdesmesuresde<br />

réorganisationdesétablissements,depréciserleurplacedansl’offredesoinsoud’expertiserdessituationsjuridiquescomplexes.<br />

HuitmissionssesontdérouléesdanslecadreduComité de performance et de la<br />

modernisation de l’offre de soins (COPERMO)qu’ils’agissedevérifierledegréde<br />

réalisationdeplansderetouràl’équilibrefinancieroud’analyserdesprojetsd’investissementdegrandeampleur.<br />

Crééenjuin<strong>2013</strong>,leCOPERMOapourmission,d’unepart,dedéfinirlastratégie<br />

nationaled’investissementhospitalieretd’améliorationdelaperformancedesétablissementsdesantéet,d’autrepart,d’accompagnerlatransformationd’unnombrelimité<br />

d’établissementsprésentantdefortsenjeux,notammententermesderetouràl’équilibrefinancieretdeportagedesinvestissements.Lechefdel’IGASsiègeauseindela<br />

formationdélibérantedececomitéetdeuxmembresducollègeappuietconseilau<br />

managementparticipentauxgroupestechniqueschargésdepréparerlesdécisions.<br />

Le futur hôpital<br />

d’Ajaccio (2017), projet<br />

lancé dans le cadre<br />

de l’administration<br />

provisoire de l’IGAS<br />

(2012-2014)<br />

Lecopairsappuietconseilaumanagementasuivihuit missions d’audit concernantprincipalementlesdispositifsdecontrôleinternedesservicesdel’administrationcentrale.<br />

Trois missions d’évaluation ontétéréaliséesconcernantl’affectationetlamobilitédes<br />

fonctionnaires,lamobilisationdufoncierpublicetlagestiondel’Institutionnationale<br />

desinvalides.<br />

Deux missions d’appui-conseil ontétéconduitesl’uneauprèsduCentred’étudesde<br />

l’emploietl’autresurlamodernisationetlasimplificationdesoutilsdepilotageetde<br />

compte-rendudesadministrationscentralesetdéconcentrées.<br />

IGAS 49


L’administration provisoire du Centre hospitalier d’Ajaccio<br />

En <strong>2013</strong>: Dominique ACKER, Dr. Carole CRETIN, Dr. Francis FELLINGER,<br />

François-Xavier SELLERET<br />

En 2012: Dominique ACKER, Hubert de BEAUCHAMP, Jean-Louis BONNET<br />

Pardécisionendatedu29juillet2012,ledirecteurdel’Agencerégionaledesantéde<br />

Corse a placé le Centre Hospitalier d’Ajaccio sous administration provisoire, en<br />

applicationdel’articleL6143.3.1duCodedelasantépublique,comptetenudesa<br />

situationfinancièreetsociale.<br />

Cetteadministrationprovisoirefaisaitsuiteàunepremièreadministrationprovisoire<br />

conduitesurlapériodedu6octobre2008au6octobre2010.<br />

Un établissement en situation très dégradée<br />

Lamissiondesadministrateursprovisoiresétaitdouble:redresserlefonctionnement<br />

del’établissementetpréparerleprojetdunouvelhôpitalattendudepuisprèsde15<br />

ansparlapopulationduGrandAjaccio.Elleaétécadréeparunelettredelaministre<br />

desaffairessocialesetdelasantéendatedu20décembre2012.<br />

Lesadministrateursprovisoiresontfaitleconstatd’uneéquipededirectiontrèsaffaiblie,<br />

d’un climat social tendu, d’un bâti vétuste et inadapté, d’une organisation<br />

balkanisée,d’effectifsnonmaîtrisés,d’unsystèmed’informationdéficient,toutceci<br />

contribuantàundéficitstructurelreprésentantenviron20 %dubudget.<br />

Adoption du projet médical et du plan de modernisation et de progrès<br />

Dèslemoisd’octobre2012,lesadministrateursprovisoiresontrétabliledialogue<br />

socialetfaitvoterleprojetmédicaldel’établissementpourcadrerl’activitésurla<br />

période <strong>2013</strong>/2017, conformément au plan régional de santé, et adopter le programmedesbesoinsdunouvelhôpital.<br />

Enmars<strong>2013</strong>,ilsontprésentéauxinstancesunplandemodernisationetdeprogrès<br />

répondant,pourlapériode<strong>2013</strong>/2017,auxexigencesdemiseenœuvreduprojet<br />

médicaletderetouràl’équilibrefinancier.<br />

L’ensembledesactionsproposéesdevraitpermettreunretouràl’équilibred’ici2018,<br />

grâceàunprogrammed’économiesetàuneaméliorationdesrecettesliéesnotammentauxnouvellesactivitésdéployéesdanslecadreduprojetmédical.<br />

Lepremiervoletduplanestpratiquementachevéfin<strong>2013</strong>.Lanégociationsurle<br />

tempsdetravailetlesconditionsdetravail,lagestionprévisionnelledesemplois<br />

médicauxetnonmédicauxsontencours.L’établissementprépareenfinlavisitede<br />

certificationpourlemoisdejuin2014.<br />

Un nouvel hôpital en 2017<br />

Ledossierdunouvelhôpital,accompagnéduplanderetouràl’équilibre,aétéprésentédevantleComitépourlaperformanceetlamodernisationdel’offredesoins<br />

(COPERMO)les16juilletet22octobre<strong>2013</strong>etaobtenusonagrémentetsonfinancement.Lejuryduconcourss’estréunile16décembre<strong>2013</strong>pourdésignerl’équipe<br />

lauréate.<br />

L’offreretenuepermetderespecterl’enveloppefixéeparleCOPERMO(138M€)et<br />

lesdélaisdelivraison(été2017).Lechantieradémarréle18mars2014.<br />

50 IGAS


Les administrations provisoires<br />

et les missions d’appui conseil outre-mer<br />

En2012et<strong>2013</strong>,l’IGASaréalisétroismissionsd’appui-conseiletdeuxadministrations<br />

provisoiresauxAntilles.Desenseignementspeuventêtretirés,lesunscommunsavec<br />

desmissionsconduitesenmétropole,d’autresplusparticuliersàlasituationlocale.<br />

Des finances dégradées<br />

Danscesétablissements,lasituationfinancièreétait,commeailleurs,<br />

extrêmementdégradéeet,parfois,lasécuritédespatientsmenacée.<br />

Lescausesensontl’absencedeformalisationduprocessusdécisionnel<br />

danslerespectdesmissionsdesinstancesetdesacteursenresponsabilité,<br />

l’absence de maîtrise des processus « support » (finances,<br />

ressourceshumaines,achats…),l’inefficiencedesorganisations,médicalesounon,diversécartsàlaréglementationetl’absencedeprojet<br />

institutionnelainsiquedestratégiecollective.<br />

Des spécificités propres aux territoires d’outre-mer<br />

Toutefois,nombredepointssontpropresauxterritoiresantillaisqui<br />

retentissentsurl’offredesoins,surtouthospitalière.Levieillissementde<br />

lapopulationestassociéàundépartdesjeunesactifsetladémographie<br />

médicaleestfaibledansuncontextesocialdéfavorable.S’yajoutentdes<br />

particularitésépidémiologiques,tantnutritionnelles,auximpactsconséquentstantpourlespathologiescardio-vasculairesqu’infectieuses.<br />

Les missions en outre-mer<br />

en 2012-<strong>2013</strong><br />

● Deux administrations<br />

provisoires d’établissements<br />

de santé aux Antilles: le Centre<br />

Hospitalier de Basse-Terre en<br />

Guadeloupe, l’établissement<br />

public de santé mentale (EPDSM)<br />

de Colson à la Martinique;<br />

● Trois missions d’appui conseil<br />

aux Antilles: deux missions<br />

auprès de l’ARS Martinique:<br />

l’une pour la mise en œuvre du<br />

projet médical de territoire,<br />

l’autre pour la préparation du<br />

CPOM du futur CHU de<br />

Martinique; une 3 ème auprès du<br />

centre hospitalier de Martinique<br />

(CHUM) pour l’élaboration de<br />

l’accord cadre de l’établissement.<br />

Ces régions-départements, fort éloignées, parfois isolées de l’Hexagone, doivent<br />

offrir tout l’éventail des spécialités médicales et une offre de soins de recours au<br />

regard d’une très faible population. Ces caractéristiques locales ont été prises en<br />

comptedanslespréconisationsdesmissions.<br />

Cependant,desusageslocauxexistent,fruitsdel’histoire,pourlespersonnelsdes<br />

hôpitauxcommeceuxdesdifférentesadministrationsdontl’IGASarelevél’absence<br />

debaseréglementaire:notammentlesjoursdecongéssupplémentairesetlesaprèsmididumercrediouvendredioùlesservicesadministratifset,plusgénéralement,les<br />

servicesàhorairesfixessontfermés.<br />

Au-delàdelafeuillederouteconstituéepourlesdirecteurs,ilseraitnécessairedestatuersurcesécartsderéglementation,qui,s’ilsdevaientêtreofficiellementpérennisés,<br />

mériteraientd’êtreintégrésdanslecalculducoefficientgéographiqueappliquéaux<br />

élémentstarifaires.<br />

Cesmissionsposentaussilaquestiondusuivi:lesdirecteursenplaceontbesoinde<br />

montreràleursinterlocuteurs(médecins,organisationssyndicales,élus…)queles<br />

plansd’actionàmettreenœuvrerépondentàunedemandedespouvoirspublics,en<br />

contrepartiedesaidesexceptionnellesapportées.Unretourrégulierdesmissionsserait<br />

denatureàconvaincrelesacteursquel’absenced’actionn’estpasuneoptionpossible.<br />

IGAS 51


Évaluation du financement<br />

et du pilotage de l’investissement hospitalier<br />

Dr Pierre ABALLÉA, Patrice LEG<strong>RA</strong>ND, Arnaud VANNESTE, avec la contribution<br />

de Pierre COLLETTE, stagiaire (IGAS)<br />

Didier BANQUY, Pierre PAINAULT (IGF)<br />

Une mission du programme d’activité de l’IGAS<br />

Lacapacitéd’évolutiondusystèmehospitalierpasseparl’investissement.Faceaux<br />

défautsdefinancementetdepilotage,lamissionaexaminélesmoyensdemaintenir<br />

lacapacitéd’investirdesétablissementsdesanté.<br />

Un financement qui doit avant tout passer par une reconstitution de la marge brute<br />

Lamissionad’aborddémontréquelestarifsn’incluentpastouslescoûtsd’investissement<br />

:ilsnecouvrentquel’investissementcourantetunepartiedescharges<br />

d’investissementimmobilierlourd.Lesopérationsrelevantdelarecompositionde<br />

l’offredesoinspeuventdoncjustifierunfinancementpardotation.Lamissionaaussi<br />

misenévidenceundécrochageentretarifsetcharges,quimenacelasituationfinancièredesétablissementsetnécessite,pourenlimiterl’effet,demaîtriserl’évolution<br />

deschargesetd’évaluerdansl’ONDAM 6 hospitalierlequantum d’économiesportant<br />

surleschargeseffectivementréalisablesannuellementparlesétablissementsdesanté.<br />

Lerecoursàl’empruntestnécessaireàl’investissementhospitalier.Or,l’accroissement<br />

mal maîtrisé de l’endettement hospitalier, largement dû au cycle<br />

d’investissement,asaturélespossibilitésderecoursàl’emprunt.Parailleurs,lesnouvelles<br />

règles prudentielles imposent aux banques une sélection de leurs<br />

emprunteurs.L’accèsaucréditbancaireétantconditionnéàlacapacitéderemboursement<br />

sans incident, il est donc impératif que les pratiques des établissements<br />

s’adaptentrapidement.<br />

Aufinal,dégagerunmaximumd’autofinancementparunegestioninternepilotéeà<br />

lamargebrutenonaidéedemeurelacleflaplusimmédiatepourfinancerl’investissement.L’établissementdoitêtrelepremieràpréserversacapacitéfutureàinvestir.<br />

Ainsi,lamissionapudémontrerstatistiquementqu’ilexisteunniveauincompressibled’investissementcourantà3%desproduitsd’exploitation,etquelachargedela<br />

dette,finançantl’investissementimmobilierlourd,représente4à5%.<br />

Lefinancementdel’investissementn’estdoncsoutenablequesilamargebrutenon<br />

aidéed’unétablissementcouvrel’investissementcourantetlachargedesadette,soit<br />

environ8 %desesproduitsd’exploitation.<br />

6. Cf. liste des sigles<br />

et abréviations p. 69<br />

Les agences régionales de santé doivent être en première ligne<br />

Enfin,l’investissementhospitalierdoits’inscriredanslarecompositiondel’offrede<br />

soins.Lamissionestdoncconvaincuedel’intérêtdedéconcentrerleprocessusd’investissementauxagencesrégionalesdesanté(ARS).Ellesdoiventdoncêtreplus<br />

sélectivesdansleursdécisions,etresterenpremièrelignedel’expertisedesprojets,<br />

mêmesicescompétencessontglobalementinsuffisantes.LacentralisationdesdécisionsauniveauduCOPERMOnedoitdoncpasaboutiràdessaisirlesARS.<br />

52<br />

IGAS


Affectation et mobilité des fonctionnaires sur le territoire<br />

Frédéric SALAS (IGAS)<br />

Corinne DESFORGES et Xavier DOUBLET (IGA) - Jérôme FOURNEL (IGF)<br />

EnapplicationdesdécisionsduComitéinterministérielpourlamodernisationde<br />

l’actionpublique(CIMAP),unemissionaétéconfiéeauxtroisinspectionsgénérales<br />

interministérielles(IGF/IGAS/IGA)envued’évaluerlapolitiqued’affectationetde<br />

mobilitédesfonctionnairesdansetentrelestroisfonctionspubliques,enparticulier<br />

danslesrégions,départementsouleszonesruraleseturbainespeuattractifs.<br />

Elleyconstatequelamobilité des fonctionnaires de l’État est supérieure à ce qu’elle<br />

est dans le secteur privé;malgrélesnombreuxfreinsetobstacles,4,5%desfonctionnairesd’Étatchangentdedépartementchaqueannéecontre2,5%del’ensembledes<br />

français.Asoninitiative,unsondageaétéeffectuéauprèsdesfonctionnairesdestrois<br />

fonctionspubliques.Ilamisenévidenceque7agentssur10ontdéjàconnuune<br />

mobilitémaisquel’accompagnementestconsidérécommedéficient.<br />

Autermedesonanalyse,la mission a proposé quatre scénarios d’évolution des dispositifs<br />

d’affectation et de mobilité.<br />

Lescénariodebasepréconiseunegestionplusqualitativedesressourceshumaines<br />

passantparuneaméliorationdelagestionprévisionnelledel’emploietdescompétences,lerenforcementdelapublicitédespostesvacantsavecconsolidationentreles<br />

troisfonctionspubliquesetunemeilleurepersonnalisationdesprocessusd’affectationnotammentparledéveloppementdespostesàprofiletlerecueildel’avisdes<br />

managerssurlescandidatures.<br />

Lamissionproposeégalementtroisscénarioscomplémentaires:<br />

● danslescénarioduterritoire,lamissionproposedecréerunespacelocaldel’emploipublic.<br />

● dansceluidustatut,elleproposedepallierlessituationsdesuretsousmobilité<br />

par une inscription programmée de la mobilité dans la relation employeuremployé.<br />

● enfin,danslescénariodesmétiers,elleproposeuneréformedel’organisationdes<br />

fonctionstransverses.<br />

IGAS 53


Les missions permanentes de l’IGAS en <strong>2013</strong><br />

La Mission permanente<br />

inspection-contrôle (MPIC)<br />

en <strong>2013</strong><br />

En <strong>2013</strong>, la Mission permanente inspection-contrôle<br />

(MPIC) a succédé à la<br />

Missionméthodologieperformance(MMP)<br />

pourseconsacrerexclusivementaurenforcement<br />

de l’appui apporté aux réseaux<br />

territoriauxpourlesactivitésd’inspectioncontrôle<br />

(IC) des agences régionales de<br />

santé(ARS)etdesdirectionsrégionalesde<br />

la jeunesse, des sports et de la cohésion<br />

sociale(DRJSCS).<br />

LaMPICestchargée:<br />

● d’offrir un cadre national pour l’inspection-contrôle, avec la définition chaque<br />

annéedesorientationsnationalesdecontrôle;<br />

● d’évaluer la fonction inspection-contrôle en réalisant le bilan national des programmesd’inspection-contrôleeffectuésparlesARSen2012;<br />

● d’assurerunappuietdeproposerdesoutilsméthodologiquespourlesréseauxterritoriauxd’inspection-contrôleetdefavoriserleséchangesd’expériencesetde<br />

bonnespratiques.<br />

Uneéquipedesixinspecteursterritoriaux(IT)assurentl’animationdelafonction<br />

inspection-contrôleauseindesrégions.<br />

Aucoursdel’année<strong>2013</strong>,laMPICs’estattachéeàrenforcerlaprésenceterritoriale<br />

auprèsdesstructuresd’inspection-contrôledesARSetdesDRJSCS.<br />

Unprogrammedetravailcomplètelesorientationsinitialesdesmissionsconfiées<br />

auxinspecteursterritoriauxenrelationaveclaMPIC.<br />

Ainsi,àl’issuedesoncycleannuelderéunions,lacommissionnationaledeprogrammationdescontrôlesdesARSaretenu11orientationsautitredel’année<strong>2013</strong>.<br />

L’élaborationd’untableaudebordnationaldesprogrammesdecontrôleapermisla<br />

collectedesprogrammesd’inspection-contrôleeffectuésparlesARS.Suiteàunpremier<br />

bilan national de ces programmes, un ensemble de recommandations a été<br />

intégréauprogrammedetravaildelaMPICpour2014-2015.<br />

Ontétéfinalisésousontencoursd’élaborationplusieursguidesméthodologiquesde<br />

contrôle,notammentunguidepourlaconstructiond’uncontrôledesétablissements<br />

desanté.Lapremièreversiondel’outilexpérimentaldeciblagedescontrôlesenétablissementsdesantéaétédéployéeauprèsdes26agencesrégionalesdesanté.<br />

Unréseaucollaboratifd’échangesdestinéauxréférentsinspection-contrôledesARS<br />

etDRJSCScomplètelespagesMPICsurl’intranet.Ilaétéenrichiparlacréationd’un<br />

espaceouvertauxrégions,permettantlapromotiondesoutilsqu’ellesdéveloppent,<br />

facilitantainsiladiffusiondesbonnespratiques.<br />

54 IGAS


L’animationdesréseauxterritoriauxs’estpoursuivie,enrelationétroiteaveclesecrétariatgénéraldesministèresenchargedesaffairessociales,parlatenuedeséminaires<br />

nationauxetl’organisationderencontresrégionalespourlesresponsablesd’inspection-contrôledesARSetdesDRJSCS,permettantdevaloriserlesbonnespratiques<br />

territorialesidentifiées.<br />

La mission internationale en <strong>2013</strong><br />

Lamissioninternationaledel’IGASnecontribuepasàdesprestationsd’assistance<br />

techniqueauprèsdepaystiers,maiselleaunrôledeveilleetd’appuiauservicedu<br />

développementdesanalysescomparées,de‘benchmarkinternational’,danslecadre<br />

desmissionshabituellesdel’IGAS.<br />

Lechoixdeprocéderàdescomparaisonsinternationalesdanslecadredeleursinvestigationsappartienttoutefoisauxéquipeschargéesdesmissions,demêmequele<br />

choixdespaysetdispositifsvisés;celadépendnaturellementdusujettraitéetdes<br />

conditions,dedélainotamment,deréalisationdesmissions.<br />

Lamissioninternationale,parexemple,s’estefforcéedeclarifierlesmodalitésdesollicitation<br />

des conseillers des affaires sociales par les membres de l’IGAS ; elle a<br />

égalementélaboréetmisàdispositionunrecensementdesprincipalesressources<br />

web,documentairesetstatistiques,pouvantnourrircesmisesenperspectiveinternationales.<br />

La relation de travail avec la direction des affaires européennes et<br />

internationalesduministèreetlesconseillerssociauxrelèveenrevanchedirectement<br />

dechaquemission.<br />

La mission santé pénitentiaire en <strong>2013</strong><br />

Depuis2011,lagestionducourrierémanantdesparticuliersaétéréorganisée,avec<br />

unenouvelleapplicationinformatique.Lefluxdecourrierleplusimportantestcelui<br />

quiémanedesdétenus,quis’adressentàl’IGASenraisondelamissionconfiéeau<br />

serviceautitredel’articleD348-1ducodedeprocédurepénale:« L’IGAS et les services<br />

déconcentrés du ministère chargé de la santé veillent à l’observation des mesures<br />

nécessaires au maintien de la santé des détenus et de l’hygiène dans les établissements<br />

pénitentiaires».<br />

Danscecadre,l’IGASaétédestinatairede140courriersémanantdepersonnesdétenuesaucoursdel’année<strong>2013</strong>,soitunehaussedel’ordrede15<br />

%parrapportà<br />

l’annéeantérieure.Parrapportàlamassedescourriersémanantdeparticuliers,les<br />

correspondancesdedétenusreprésentent33 %duflux.<br />

Lechefdel’IGASfigureparmilesautoritésadministrativesoujudiciairesaveclesquelles<br />

les détenus peuvent correspondre sous pli fermé (art. A40 du code de<br />

procédurepénale).Decefait,nombrededétenuss’adressentauservicepourtenter<br />

deréglerdesdifficultésquirelèventdelacompétencedel’administrationpénitentiaire,<br />

des autorités judiciaires ou d’autres administrations de l’État ou des<br />

collectivitésterritoriales.En<strong>2013</strong>,cesont45 %descourriersémanantdedétenus<br />

quiontétéretransmisauministèredelajusticecarlademandeserapportaitaufonctionnementdel’établissementouàl’activitédesservicessociaux.<br />

IGAS 55


75courriersdedétenusontdonnélieuàunetransmissionauxautoritéssanitaires.<br />

La plupart des plaintes ont été instruites par les médecins inspecteurs de santé<br />

publique(MISP)desagencesrégionalesdesanté(ARS)concernées.Lemédecininspecteurgénéralchargédelamissionsantépénitentiairen’intervientdirectementque<br />

pour les situations dont le traitement requiert son expertise et/ou des échanges<br />

directsaveclesmédecinsinspecteurs,voirelesmédecinstraitantsdurequérantau<br />

seindel’établissement.<br />

L’examendescourriersrelevantduchampdecompétencesdel’IGASamisenévidence<br />

des problématiques récurrentes : modalités de prise en charge des détenus<br />

malades,priseencomptedessituationsdehandicapetdéfautdesoinsdentairessont<br />

lesprincipauxsujetsrencontrés.<br />

Des médecins ou pharmaciens de l’IGAS, rapporteurs de<br />

dossiers disciplinaires auprès du Centre national de gestion<br />

des praticiens hospitaliers<br />

Lesmembresdel’IGASayantlaqualitédemédecinoudepharmaciensontrégulièrementsollicitéspourtraiter,enqualitéderapporteurs,dedossiersdisciplinairesou<br />

d’insuffisanceprofessionnelledespraticienshospitaliers,danslecadredesprocédures<br />

menées par le Centre national de gestion des praticiens hospitaliers et des<br />

personnelsdedirectiondelafonctionpubliquehospitalière(CNG).<br />

L’IGAS, rapporteur permanent devant le comité national de<br />

l’organisation sanitaire et sociale (CNOSS)<br />

Lesrecourshiérarchiques(articleL-6122-10-1ducodedelasantépublique)prévus<br />

danslerégimedesautorisationsd’installations,d’équipementslourdsetd’activités<br />

desoinsdanslesétablissementsdesanté(articleL-6122-1)sontadressésparladirectiongénéraledel’offredesoinsauchefdel’Inspectiongénéraledesaffairessociales<br />

envuedeleurinstructionetdeleurprésentationdevantlecomiténationaldel’organisationsanitaireetsociale(CNOSS).<br />

En<strong>2013</strong>,30recoursontétéprésentésenCNOSS.Ilsportaientnotammentsurles<br />

soinsdesuite(5),lematériellourd(8),nonrenouvellementd’activitédesoins(7),<br />

letraitementducancer(5).<br />

56 IGAS


Les missions interministérielles<br />

rattachées à l’IGAS en <strong>2013</strong><br />

La Mission d’audit interne des ministères chargés des affaires<br />

sociales (MAI) en <strong>2013</strong><br />

Rattachéeàl’Inspectiongénéraledesaffairessociales,laMissiond’auditinterne<br />

(MAI)élaboreetmetenœuvrelapolitiqued’auditinternedesministèreschargés<br />

delasanté,delacohésionsociale,delasécuritésociale,dutravail,del’emploi,<br />

delaformationprofessionnelle,desdroitsdesfemmes,dessports,delajeunesse,<br />

de l’éducation populaire et de la vie associative, dénommés collectivement<br />

«ministèreschargésdesaffairessociales».<br />

Elleestplacéesousl’autoritédirectedesministres.<br />

Les principales actions en <strong>2013</strong><br />

LaMAI,composéeen<strong>2013</strong>dequatreagents,réalisesesmissionsavecdesinspecteursdel’IGASetdel’IGJS.<br />

Decréationrécente(2011),lamissionapoursuivien<strong>2013</strong>ledéveloppementde<br />

l’auditinterneauseindesministèressociauxpar:<br />

● l’élaborationduplanpluriannueld’auditinterne(<strong>2013</strong>-2015)pourcesministères;<br />

● lafinalisationducadred’interventiondel’auditinterneaveclapublicationde<br />

lacharted’auditinterne,ducodededéontologieetdurèglementintérieurdu<br />

comitéd’audit;<br />

● laformalisationd’élémentsméthodologiquesconstituantlesfondementsd’une<br />

démarchequalité ;<br />

● l’achèvementdesauditsdelaprogrammation2012-<strong>2013</strong>etlelancementdes<br />

premiersauditsdelaprogrammation<strong>2013</strong>-2015 ;<br />

● lapoursuitedestravauxdesuividesrecommandations,avecnotammentl’appui<br />

delaMAIauprèsdesservicesauditésdansledéveloppementdesplansd’action;<br />

● laparticipationauxtravauxinterministérielsduComitéd’harmonisationde<br />

l’auditinterne(CHAI):productiond’unepremièreversionducadrederéférencedel’auditinternedel’Étatetdeguidesd’audit.<br />

LaMAIaparailleursassurélesecrétariatduComitéstratégiquedemaîtrisedes<br />

risques(CSMR)etduComitéd’auditinterne(CAI)quisesontréunisunefois<br />

en<strong>2013</strong>.Elleaégalementapportéunappuiausecrétairegénéraldesministères<br />

sociauxsurlesdossierssuivants : relanced’unedémarchedecartographiedes<br />

risques «métiers» avec l’ensemble des administrations centrales, exercice de<br />

suiviannueldesrecommandationsdelaCourdesComptes,bibliothèquedes<br />

rapportsconcernantlesministères.<br />

Bilan et perspectives 2014<br />

L’auditinternedanslesministèressociauxestdésormaisbienimplanté:<br />

● les instances sont installées, se réunissent régulièrement et la maîtrise des<br />

risquesdevientdeplusenplusunoutildemanagement;<br />

● lesauditsinternessedéveloppentàlafoissurleschampsbudgétairesetcomptablesetsurleschampsmétiers,dansuncadrederéférencedésormaisbienétabli;<br />

IGAS 57


● l’appuiméthodologiqueseconsolide,aveclaproductionderéférentielsetde<br />

guidesdestinésauxauditeursetledéveloppementd’uneoffredeformation.<br />

LaMAIrestenéanmoinstrèsdépendantedesservicesd’inspectionpourlaréalisationdesmissions,commelesouligned’ailleurslaCourdesComptes.Ceci<br />

conduitàré-internaliserlesfonctionsd’auditauseindesdeuxinspectionsgénérales,afindefaciliterledéploiementdeméthodesquiontdésormaisfaitleurs<br />

preuvesetd’accroîtrelenombred’actions.<br />

La Mission permanente d’audit des fonds européens<br />

L’IGASestmembre,depuisl’origine,delaCommissioninterministérielledecoordinationdescontrôlesportantsurlesopérationscofinancéesparlesfondseuropéens<br />

(CICC).<br />

En<strong>2013</strong>,lamissionarédigé11rapportsd’auditet8notesdesuivisurlamiseen<br />

œuvredesrecommandationsdesauditsantérieurs.Elleaétésollicitéedanslecadre<br />

de6auditscommunautaires,dontl’unportaitsurlaCICCelle-même.<br />

Lamissionasélectionnépuisassurélesuivides115contrôlesd’opérationsréalisés<br />

sousl’autoritédelaCICCparlesservicesrégionauxdecontrôledesDIRECCTEet<br />

lamissionorganisationdescontrôlesdelaDGEFP.<br />

Uninspecteurgénéraldel’IGASs’estvuconfiélaprésidenceducomitédesuividela<br />

gestionFSEenrégionPACA.<br />

La Mission Inspection santé et sécurité au travail en <strong>2013</strong><br />

Danscecadre,l’IGASréalisedesauditsdefonctionnementdessystèmesdegestion<br />

desservicesdel’État,descollectivitésterritorialesetdesautresorganismeschargés<br />

demettreenœuvrelescréditsduFondssocialeuropéen(FSE).<br />

Acetitre,huitauditsontétéréalisésen<strong>2013</strong>parlesmembresdel’IGAS.Laconformitéetl’efficacitédessystèmesdegestionetdecontrôleontétéévaluéesenrégion<br />

Basse-Normandie,Bourgogne,Franche-Comté,Limousin,Poitou-Charentes,Haute-<br />

Normandie,AlsaceetPays-de-la-Loire.<br />

UnemissiondesuiviconduiteenjanvierdanslesAntillesetenGuyaneaparailleurs<br />

permisdes’assurerdelamiseenœuvredesrecommandationsfaitesen2011.<br />

L’objectiffixéparlastratégied’auditdelaCICCdecontrôlerl’ensembledesprogrammesopérationnelsdelapériode2007-<strong>2013</strong>adoncétéatteint.<br />

LaMissionInspectionsantéetsécuritéautravailregroupelesinspecteurssantésécuritéautravail(ISST)desministèreschargésdesaffairessocialesetdelasantéetdu<br />

travail,del’emploi,delaformationprofessionnelleetdudialoguesocial.<br />

LesISSTontunrôledecontrôle,deconseiletd’alerteenmatièredesantéautravail,<br />

depréventiondesrisquesprofessionnelsetd’améliorationdesconditionsdetravail.<br />

58 IGAS


LesquatreISST(unmédecingénéraldesantépublique,deuxdirecteursadjointsdu<br />

travailetunattaché)sontcompétentspourlesadministrationscentralesdesministèrescités,pourlesdirectionsrégionalesdesentreprises,delaconcurrence,dela<br />

consommation,dutravailetdel’emploi(DIRECCTE)(enpartageaveclesISSTdes<br />

ministèreséconomiquesetfinanciers)etpourlesagencesrégionalesdesanté(ARS),<br />

ainsiquepourcertainsétablissementspublicsadministratifs.<br />

En <strong>2013</strong>, la mission a analysé les actions mises en œuvre pour la prévention de la<br />

souffrance psychique en lien avec le travail.Cechoixs’inscritdansledroitfildeson<br />

activitédesdeuxdernièresannées.<br />

Sousl’impulsiondesdeuxdirectionsenchargedesressourceshumaines,desinitiatives<br />

ont été prises, ces deux dernières années, pour prévenir et combattre la<br />

souffranceautravail.<br />

Ilestapparuimportantd’enanalyserlesconditionsdemiseenœuvre,afindemieux<br />

identifieretdefaireconnaîtrelesbonnespratiquesetdecontribuerainsiàlapréparationdesactionsqueleministèrevadevoirconduireen2014,enapplicationdu<br />

protocole d’accord cadre relatif à la prévention des risques psychosociaux (RPS),<br />

signéle22octobre<strong>2013</strong>entrelesreprésentantsdesemployeurspublicsetdesorganisationssyndicalesdestroisfonctionspubliques.<br />

Ceprotocoleprévoitlamiseenplaced’unplannationald’actiondepréventiondes<br />

RPSquisetraduiraparl’élaborationparchaqueemployeurpublicd’unpland’évaluation<br />

et de prévention des RPS. Ces plans devront s’appuyer sur un diagnostic<br />

réalisédès2014etintégrédansledocumentuniqued’évaluationdesrisquesprofessionnels,lamiseenœuvredesplansintervenantauplustarden2015.<br />

IlressortdestravauxdesISST,reprisdansleurrapportd’activitéannuel,quelasouffrance<br />

psychique en lien avec le travail est présente dans toutes les ARS, les<br />

DIRECCTEetlaplupartdesétablissementspublicsnationaux.Ellen’estplusoccultée,etundiagnosticestengagédanslaquasi-totalitédesstructures.<br />

Maisl’analysedesrisquesrestesouventrestreinteàl’étudedesressentisindividuels,<br />

sansrecherchedesfacteursderisquesorganisationnels,limitantlaportéedudiagnostic<br />

à une approche descriptive peu opérationnelle. Les ISST ont observé<br />

qu’actuellement,environuncinquièmeseulementdesstructuresontengagéunplan<br />

d’action.Faceàlalenteurdesréponses,l‘accordde<strong>2013</strong>estuneopportunitépour<br />

compléter,actualiseretrelancerunedynamiqued’action.<br />

IGAS 59


60 IGAS


❙ Annexes<br />

Organigramme de l’IGAS en décembre <strong>2013</strong><br />

Adjointe et suppléante<br />

Pascale ROMENTEAU **<br />

Chef de l’Inspection générale<br />

des affaires sociales<br />

Pierre BOISSIER **<br />

Adjointe, carrières – compétences<br />

Christine DANIEL **<br />

Mission<br />

d’audit interne<br />

des ministères<br />

chargés des<br />

affaires sociales<br />

Didier<br />

EYSSARTIER<br />

Mission<br />

Inspection santé<br />

sécurité<br />

au travail (ISST)<br />

Philippe<br />

BARBEZIEUX<br />

Mission<br />

d’audit des fonds<br />

europeens<br />

François<br />

BRUN<br />

(*) Membres du<br />

Comité exécutif<br />

(orientations<br />

stratégiques)<br />

(**) Membres du<br />

Comité exécutif<br />

et du Comité de<br />

direction<br />

Cohésion<br />

sociale<br />

Pascal<br />

PENAUD*<br />

Collèges – Comités des pairs<br />

Protection<br />

sociale<br />

Étienne<br />

MARIE*<br />

Santé<br />

Marine<br />

JEANTET*<br />

Travail, emploi,<br />

formation<br />

professionnelle<br />

Anousheh<br />

KARVAR*<br />

Inspecteurs et inspecteurs généraux des affaires sociales<br />

Conseillers généraux des établissements de santé<br />

Mission permanente<br />

inspection contrôle<br />

Maryse<br />

FOURCADE*<br />

Missions permanentes<br />

Mission pénitentiaire<br />

Dr. Sylvain<br />

PICARD<br />

Appui et<br />

conseil au<br />

management<br />

Jean-Louis<br />

BONNET*<br />

Mission internationale<br />

Nathalie<br />

DESTAIS<br />

Diffusion<br />

chef de cabinet<br />

Patricia<br />

MOUNIER**<br />

Section<br />

des rapports<br />

Vanessa<br />

LOCRET<br />

Secrétariat<br />

général<br />

Pierre<br />

BOCQUET**<br />

Ressources<br />

humaines<br />

Lydie<br />

LE MEIL<br />

Budget-Logistique<br />

Olivier<br />

MARCILHAC<br />

Systèmes<br />

d’information<br />

Philippe<br />

ROMENTEAU<br />

Documentation<br />

Sylvie<br />

BERTANI<br />

IGAS 61


Liste des rapports rendus publics en <strong>2013</strong><br />

La diffusion des rapports de l’IGAS<br />

Touslesrapportsdel’IGASnesontpaspublics.Ilfauttoutd’aborddistinguerladiffusiondesrapports,leurcommunicationetleurpublication.<br />

Pour ce qui concerne la diffusion,lesrapportsdel’IGASappartiennentàleurscommanditaires(Premierministreetministres),lechefdel’IGASestresponsabledeles<br />

leurtransmettre.Au-delàducommanditaire,lesrapportssontgénéralementtransmisauxadministrationsenchargedusujetexaminé.<br />

Au-delàdecettepremièrediffusion,lesproduitsdel’IGASsontdesdocumentsadministratifs<br />

au sens de la loi n o 78-753 du 17 juillet 1978 modifiée ; ils sont<br />

communicablesdanslesconditionsprévuesparcetexte.<br />

Les rapports peuvent enfin être rendus publics: lesministrespeuventdéciderleur<br />

publication. Ils sont alors mis en ligne sur le site de la Documentation française<br />

depuis2003(www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports)etdepuisfin2009surlesite<br />

internetdel’IGAS.<br />

506 rapports en ligne<br />

Fin<strong>2013</strong>,506rapportsdel’IGASétaientdisponiblessurlessitesinternetdel’IGAS<br />

etdelaDocumentationfrançaise.<br />

En<strong>2013</strong>,lesrapportsdel’IGASontenregistré137000téléchargementssurlesitede<br />

laDocumentationfrançaise.Depuis2003,ilsontenregistré1,1milliondetéléchargements.<br />

Lesiteinternetdel’IGAS,quiprésentelesactivitésdel’IGAS,aconnuen<strong>2013</strong>une<br />

fréquentationde117000connexions.<br />

Certains rapports de l’IGAS ont fait l’objet d’une communication particulière en<br />

<strong>2013</strong>.Quelquesexemples:lescentresdesanté,rapportdel’IGASsurl’hôpital,évaluation<br />

partenariale de la politique de formation professionnelle des demandeurs<br />

d’emploi(MAP),retouràl’emploidesseniorsauchômage,évaluationdurégimede<br />

l’auto-entrepreneur,interactionsentresantéettravail,évaluationdufinancementet<br />

dupilotagedel’investissementhospitalier…<br />

62 IGAS


Cohésion sociale<br />

Évaluation de la mise en place du dispositif «maison des adolescents» (MDA)<br />

Fadéla AMA<strong>RA</strong> et Pierre NAVES<br />

Rapprochement entre le Secrétariat général du Comité interministériel des villes<br />

(SG-CIV) et l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances<br />

(ACSé)<br />

Gildas LE COZ (mission conjointe IGF/CGEDD/IGA)<br />

Évaluation de la prise en charge des aides techniques pour les personnes âgées<br />

dépendantes et les personnes handicapées<br />

Philippe BLANCHARD, Hélène STROHL-MAFFESOLI, Bruno VINCENT<br />

L’hébergement et la prise en charge financière des demandeurs d’asile<br />

Christine D’AUTUME (mission conjointe IGF/ IGA)<br />

Une mission d’enquête sur le placement familial au titre de l’aide sociale à<br />

l’enfance<br />

Stéphane PAUL et Bernard VERRIER<br />

Évaluation des dispositifs d’accompagnement des personnes présentes dans les<br />

campements<br />

François-Xavier SELLERET (mission conjointe IGA/ CGEDD/IGAENR)<br />

Comité national de pilotage sur le parcours de santé des personnes âgées en<br />

risque de perte d’autonomie - Rapport sur la mise en œuvre des projets pilotes<br />

Céline MOUNIER et Cécile WAQUET<br />

Appel à la générosité publique: contrôle du compte d’emploi des ressources<br />

de l’institut Pasteur 2009-2011<br />

André BERNAY et Béatrice BUGUET<br />

Rapport sur l’admission au séjour des étrangers malades<br />

Dr. François CHIÈZE (mission conjointe IGA)<br />

Rapport sur l’égalité entre les filles et les garçons dans les modes d’accueil de la<br />

petite enfance<br />

Philippe GEORGES et Brigitte GRESY<br />

L’accompagnement des élèves en situation de handicap<br />

Fadéla AMA<strong>RA</strong> et Huguette VIGNERON-MELEDER (mission conjointe IGAENR)<br />

Évaluation de la politique de soutien à la parentalité (MAP volet 1)<br />

Bénédicte JACQUEY-VAZQUEZ, Patricia SITRUK et Michel <strong>RA</strong>YMOND<br />

IGAS 63


Protection sociale<br />

Contrôle des placements de régimes de retraite complémentaire obligatoires<br />

(rapport de synthèse)<br />

Virginie CAYRE, Paulo GEMELGO, Pascal PENAUD, Vincent RUOL<br />

Etsixrapportsdesite:<br />

● Contrôle des placements de la Caisse autonome de retraite des médecins<br />

de France (CARMF)<br />

Virginie CAYRE et Vincent RUOL<br />

● Contrôle des placements de la Caisse de retraite des personnels navigants<br />

professionnels de l’aéronautique civile (CRPNPAC)<br />

Yann-Gaël AMGHAR, Paulo GEMELGO, Pascal PENAUD, Vincent RUOL<br />

● Contrôle des placements des fédérations ARRCO et AGIRC<br />

Virginie CAYRE et Vincent RUOL<br />

● Contrôle des placements de la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens<br />

(CAVP)<br />

Paulo GEMELGO et Pascal PENAUD<br />

● Contrôle des placements de l’Institution de retraite complémentaire des agents<br />

non titulaires de l’État et des collectivités publiques (IRCANTEC)<br />

Vincent RUOL<br />

● Contrôle des placements de la Caisse de retraite des notaires (CRN)<br />

Paulo GEMELGO et Pascal PENAUD<br />

Simplification technique des relations entre les assurés et leurs régimes de retraite<br />

Michel LAROQUE, Julien ROUSSELON, Bernard VERRIER<br />

L’unification des organismes de sécurité sociale des artistes auteurs<br />

et la consolidation du régime<br />

Michel <strong>RA</strong>YMOND (mission conjointe IGAC)<br />

Évaluation des indicateurs de maîtrise des risques dans cinq conventions<br />

d’objectifs et de gestion<br />

Vincent MAYMIL et Alexandre PASCAL (mission conjointe MNC)<br />

Intégration dans le droit commun de l’assurance maladie des frontaliers résidant<br />

en France et travaillant en Suisse<br />

Julien ROUSSELON (mission conjointe IGF)<br />

Évaluation préalable à la première convention d’objectifs et de gestion (COG)<br />

entre l’État et l’Établissement national des Invalides de la marine (ENIM)<br />

Anne AUBURTIN, Philippe COSTE et Carole LEPINE (mission conjointe CGEDD)<br />

64 IGAS


Santé<br />

Encadrement des pratiques commerciales pouvant influencer la prescription<br />

des antibiotiques vétérinaires<br />

Muriel DAHAN (mission conjointe IGF/ CGAAER)<br />

Les centres de santé: situation économique et place dans l’offre de soins de demain<br />

Philippe GEORGES, Cécile WAQUET et Juliette PART (stagiaire)<br />

Interactions entre santé et travail<br />

Anne-Carole BENSADON, Philippe BARBEZIEUX et François-Olivier CHAMPS (stagiaire)<br />

Modalités de mise en œuvre d’un diplôme unique de manipulateur<br />

d’électroradiologie médicale<br />

Myriam MESCLON-<strong>RA</strong>VAUD (mission conjointe IGAENR)<br />

La fiscalité spécifique applicable aux produits de santé et à l’industrie qui<br />

les fabrique<br />

Michel DU<strong>RA</strong>FFOURG et Simon VANACKERE (mission conjointe IGF)<br />

Le contrat d’objectifs et de performance de l’Agence de biomédecine : évaluation<br />

du contrat 2007-2011 et préparation du contrat 2012-2015<br />

Pierre ABALLEA, Hervé LEOST, Juliette ROGER<br />

Évaluation de la place et du rôle des cliniques privées dans l’offre de soins<br />

Fabienne BARTOLI, Nathalie DESTAIS, Hubert de BEAUCHAMP, Isabelle YENI<br />

Rapport 2012 de l’IGAS: L’Hôpital<br />

Ouvrage collectif<br />

IGAS 65


Travail, Emploi, Formation professionnelle<br />

Évaluation de la politique territoriale de l’emploi - cartographie, bilan<br />

et recommandations (MAP)<br />

Patrice BOREL, Benjamin FER<strong>RA</strong>S, Gildas LE COZ, Christian VILLE<br />

Évaluation partenariale de la politique de formation professionnelle<br />

des demandeurs d’emploi (Modernisation de l’action publique)<br />

Paulo GEMELGO, Anousheh KARVAR et Bruno VINCENT, Adrien BREGER (stagiaire)<br />

RSE ET DIALOGUE SOCIAL - MODE D’EMPLOI<br />

Christian LENOIR (mission conjointe CGEDD)<br />

Retour à l’emploi des seniors au chômage - Rapport d’évaluation<br />

Christine DANIEL, Laurence ESLOUS, Anousheh KARVAR<br />

Contrôle de l’association pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes<br />

diplômés (AFIJ)<br />

Anne-Claire AMPROU et Michel PELTIER (mission conjointe IGF/IGAENR)<br />

Le contrat de sécurisation professionnelle: premier bilan d’un dispositif<br />

individualisé de retour à l’emploi et d’accès a la formation, analyses<br />

et préconisations<br />

Philippe DOLE<br />

Le financement de l’insertion par l’activité économique<br />

Michaël DANON et Stéphanie FILLION (mission conjointe IGF)<br />

Évaluation du régime de l’auto-entrepreneur<br />

Dorothée IMBAUD et Philippe LAFFON (mission conjointe IGF)<br />

Le service public de l’orientation (SPO): état des lieux et perspectives<br />

dans le cadre de la prochaine réforme de décentralisation<br />

Laurent CAILLOT (mission conjointe IGAENR)<br />

La politique d’égalité professionnelle en France – éléments de comparaison<br />

avec le Québec, la Belgique et la Suède<br />

Constance BENSUSSAN, Christine B<strong>RA</strong>NCHU, Frédéric LALOUE<br />

66 IGAS


Appui-conseil au management des structures opérationnelles<br />

Affectation et mobilité des fonctionnaires sur le territoire<br />

Frédéric SALAS (mission conjointe IGA/IGF)<br />

Évaluation du financement et du pilotage de l’investissement hospitalier<br />

Dr. Pierre ABALLEA, Patrice LEG<strong>RA</strong>ND, Arnaud VANNESTE, Pierre COLLETTE (stagiaire) -<br />

(mission conjointe IGF)<br />

Mission permanente inspection contrôle<br />

Les conditions favorisant une meilleure articulation des démarches d’inspection<br />

contrôle entre les réseaux territoriaux, ARS et DRJSCS/DDI (domaine social)<br />

et leurs partenaires nationaux et locaux<br />

Françoise SCHAETZEL et Jean-Jacques TREGOAT<br />

Articulation de la fonction inspection contrôle des ARS avec les autres fonctions<br />

concourant à l’amélioration de la qualité au sein des établissements sanitaires<br />

et médicosociaux (certification, évaluation, contractualisation)<br />

Françoise SCHAETZEL et Jean-Jacques TREGOAT<br />

IGAS 67


Quelques définitions : contrôle, inspection, enquête,<br />

évaluation, audit, appui …<br />

Voici,enquelquesdéfinitions,lesmétiersdel’Inspectiongénéraledesaffairessociales:<br />

Inspection ou contrôle de services, organismes ou professionnels<br />

-Le contrôle viseàs’assurerqu’unservice,unétablissement,unorganismeouun<br />

professionnel,setrouvedansunesituationconformeauxrèglesquilerégissentet<br />

auxexigencesd’efficiencerequised’unestructurebiengérée.<br />

-L’inspection estuncontrôlespécifiquequisupposedesprésomptionsdedysfonctionnementetdontlesrecommandationssontessentiellementdenaturecorrective.<br />

L’enquête administrative estuncontrôlequiapourbutd’enquêtersurlaconduite<br />

d’unagentoud’ungrouped’agentssurlabased’informationsfaisantétatdemauvaisegestionoudeviolationsdesrègles.<br />

Évaluation des politiques publiques<br />

Elleapourobjetde«rechercher si les moyens juridiques, administratifs ou financiers<br />

mis en œuvre permettent de produire les effets attendus de cette politique et d’atteindre les<br />

objectifs qui lui sont assignés» (décretn o 90-82du22janvier1990relatifàl’évaluation<br />

despolitiquespubliques).<br />

Contrôle des organismes faisant appel à la générosité publique (OFAG)<br />

Laloiimposeauxorganismesquifontappelàlagénérositépubliquedanslecadre<br />

decampagnesmenéesàl’échelonnationald’enfaireladéclarationpréalableenpréfectureetd’établir«un<br />

compte emploi annuel des ressources collectées auprès du public,<br />

qui précise notamment l’affectation des dons par type de dépenses »(loin o 91-772du7<br />

août1991).<br />

Depuis1996,l’IGASapourmissiondecontrôlercecompted’emplois’agissantdes<br />

organismesquiinterviennentdanslesdomainesdelasécuritéetdelaprévoyance<br />

sociales,delaprotectionsanitaireetsociale,dutravail,del’emploietdelaformation<br />

professionnelles « afin de vérifier la conformité des dépenses engagées par ces organismes<br />

aux objectifs poursuivis par l’appel à la générosité publique».<br />

Audit interne au sein des ministères sociaux et des structures rattachées<br />

L’auditportesurlesorganismesplacéssousl’autoritéoulatutelledesministreschargésdesaffairessociales.Ilapourbutd’évaluerl’efficacitédesdispositifsdemaîtrise<br />

desrisquesdecesorganismesetdefairetoutesrecommandationsnécessairespour<br />

améliorerleurperformance.<br />

Mission d’appui, de conseil ou d’études<br />

Lamissiond’appuietdeconseilestdestinéeàapporteràunorganismeuneassistanceméthodologiqueenvuedeconcevoiroudemettreenœuvreunprojetd’une<br />

certaineampleur,ouàgérerunesortiedecrise,nécessitant,pouruntempslimité,<br />

unconcoursextérieurouuneapprocheinterinstitutionnelle.Ellesvontd’unsimple<br />

concourstemporaireàuneadministrationprovisoire.<br />

68 IGAS


Liste des sigles et abréviations<br />

ACI: ateliersetchantiersd’insertion<br />

ACM: appuietconseilaumanagement<br />

ACOSS: Agencecentraledesorganismesdesécuritésociale<br />

ACSé: Agencenationalepourlacohésionsocialeetl’égalitédeschances<br />

AFIJ: Associationpourfaciliterl’insertionprofessionnelledesjeunesdiplômés<br />

AGIRC: Associationgénéraledesinstitutionsderetraitedescadres<br />

AI: associationsintermédiaires<br />

ARRCO: Associationpourlerégimederetraitecomplémentairedessalariés<br />

ARS: agencerégionaledesanté<br />

ASE:aidesocialeàl’enfance<br />

ATA: allocationtemporaired’attente<br />

AVS: auxiliairedeviescolaire<br />

CADA: centred’accueildesdemandeursd’asile<br />

CAF: caissed’allocationsfamiliales<br />

CAI: contratd’accueiletd’intégration<br />

CAI: Comitéd’auditinterne<br />

CARMF: CaisseautonomederetraitedesmédecinsdeFrance<br />

CARPIMKO: Caisseautonomederetraiteetdeprévoyancedesinfirmiers,<br />

masseurs-kinésithérapeutes,pédicures-podologues,orthophonistesetorthoptistes<br />

CAVP: Caissed’assurancevieillessedespharmaciens<br />

CCMSA: Caissecentraledelamutualitésocialeagricole<br />

CESEDA: Codedel’entréeetduséjourdesétrangersetdudroitd’asile<br />

CGAAER: Conseilgénéraldel’alimentation,del’agricultureetdesespacesruraux<br />

CGEDD: Conseilgénéraldel’environnementetdudéveloppementdurable<br />

CHAI: Comitéd’harmonisationdel’auditinterne<br />

CHSCT: comitéd’hygiène,desécuritéetdesconditionsdetravail<br />

CHU: centrehospitalieruniversitaire<br />

CICC: Commissioninterministérielledecoordinationdescontrôlesportantsurles<br />

opérationscofinancéesparlesfondseuropéens<br />

CIMAP: comitéinterministérielpourlamodernisationdel’actionpublique<br />

CLAS: contratslocauxd’accompagnementàlascolarité<br />

CNAF: Caissenationaledesallocationsfamiliales<br />

CNAMTS: Caissenationaledel’assurancemaladiedestravailleurssalariés<br />

CNAVTS : Caissenationaledel’assurancevieillessedestravailleurssalariés<br />

CNG: Centrenationaldegestiondespraticienshospitaliersetdespersonnelsde<br />

directiondelafonctionpubliquehospitalière<br />

CNOSS : Comiténationaldel’organisationsanitaireetsociale<br />

CN<strong>RA</strong>CL: Caissenationalederetraitesdesagentsdescollectivitéslocales<br />

CNSA: Caissenationaledesolidaritépourl’autonomie<br />

COG: conventiond’objectifsetdegestion<br />

Copairs: comitédespairs<br />

COPERMO: Comitédeperformanceetdelamodernisationdel’offredesoins<br />

CPF: comptepersonneldeformation<br />

CPOM: contratpluriannueld’objectifsetdemoyens<br />

IGAS 69


CRN: Caissederetraitedesnotaires<br />

CRPNPAC: Caissederetraitedespersonnelsnavigantsprofessionnels<br />

del’aéronautiquecivile<br />

CSMR: Comitéstratégiquedemaîtrisedesrisques<br />

DDCS: directiondépartementaledelacohésionsociale<br />

DDCSPP: directiondépartementaledelacohésionsocialeetdelaprotection<br />

despopulations<br />

DDI: directiondépartementaleinterministérielle<br />

DGEFP: Directiongénéraledel’emploietdelaformationprofessionnelle<br />

DGOS: Directiongénéraledel’offredesoins<br />

DIRECCTE: directionrégionaledesentreprises,delaconcurrence,<br />

delaconsommation,dutravailetdel’emploi<br />

DRJSCS: directionrégionaledelajeunesse,dessportsetdelacohésionsociale<br />

DSS: Directiondelasécuritésociale<br />

EHPAD: établissementd’hébergementpourpersonnesâgéesdépendantes<br />

EI: entreprisesd’insertion<br />

ENA: Écolenationaled’administration<br />

ENIM: Établissementnationaldesinvalidesdelamarine<br />

EPDSM: établissementpublicdesantémentale<br />

ETP: équivalenttempsplein<br />

ETTI: entreprisesdetravailtemporaired’insertion<br />

FSE: Fondssocialeuropéen<br />

GAMEX: Gestionnairedel’assurancemaladiedesexploitantsagricoles<br />

GIP: groupementd’intérêtpublic<br />

HCAAM: Hautconseilpourl’avenirdel’assurancemaladie<br />

HCF: Hautconseildelafamille<br />

HCFi-PS: Hautconseildufinancementdelaprotectionsociale<br />

HPST: loiHôpital,Patients,Santé,Territoires<br />

IAE : insertionparl’activitééconomique<br />

IC: inspection-contrôle<br />

IGA: Inspectiongénéraledel’administration<br />

IGAC: Inspectiongénéraledesaffairesculturelles<br />

IGAENR: Inspectiongénéraledel’administrationdel’éducationnationale<br />

etdelarecherche<br />

IGAS: Inspectiongénéraledesaffairessociales<br />

IGF: Inspectiongénéraledesfinances<br />

IGJS: Inspectiongénéraledelajeunesseetdessports<br />

INRS: Institutnationalderechercheetdesécurité<br />

IRCANTEC: Institutionderetraitecomplémentairedesagentsnontitulaires<br />

del’Étatetdescollectivitéspubliques<br />

ISST: inspecteurssantésécuritéautravail<br />

IT: inspecteursterritoriaux<br />

70 IGAS


LAEP: lieuxd’accueilenfantsparents<br />

LMD: Licence,Master,Doctorat<br />

MAI: Missiond’auditinterne<br />

MAP: Modernisationdel’actionpublique<br />

MCO: Médecine-Chirurgie-Obstétrique<br />

MDA: maisondesadolescents<br />

MDPH: maisonsdépartementalesdespersonneshandicapées<br />

MISP: médecinsinspecteursdesantépublique<br />

MMP: Missionméthodologieperformance<br />

MNC: Missionnationaledecontrôleetd’auditdesorganismesdesécuritésociale<br />

MPIC: Missionpermanenteinspectioncontrôle<br />

MSA: Mutualitésocialeagricole<br />

NACRE: nouvelaccompagnementpourlacréationetlareprised’entreprise<br />

OFAG: organismefaisantappelàlagénérositépublique<br />

OFII: Officefrançaisdel’immigrationetdel’intégration<br />

OFP<strong>RA</strong>: Officefrançaisdeprotectiondesréfugiésetapatrides<br />

ONDAM: Objectifnationaldesdépensesd’assurancemaladie<br />

PIF: pointinfofamille<br />

RCO: retraitecomplémentaireobligatoire<br />

REAAP: réseauxd’écouteetd’appuiauxparents<br />

RPS: risquespsychosociaux<br />

RSA: revenudesolidaritéactive<br />

RSE: responsabilitésocialedel’entreprise<br />

SG-CIV : SecrétariatgénéralduComitéinterministérieldesvilles<br />

SGII: Secrétariatgénéralàl’immigrationetàl’intégration<br />

SIAE: structured’insertionparl’activitééconomique<br />

SNS: stratégienationaledesanté<br />

SPO: servicepublicdel’orientation<br />

TEFP: travail-emploi-formationprofessionnelle<br />

IGAS 71


Le service de l’IGAS en octobre <strong>2013</strong><br />

72 IGAS


IGAS 73


74 IGAS<br />

Crédits photos<br />

© IGAS/DICOM/Jacques Witt/SIPA : p. 3<br />

© IGAS/Patricia Mounier : p. 6<br />

© Fotolia : p. 19 - 25 - 32 - 38 - 43 - 54<br />

© Aart Farah Architectes Associés : p. 49<br />

© IGAS/Yves Rabineau : p. 72


IGAS 75


Inspection générale des affaires sociales<br />

39-43 quai André-Citroën<br />

75739 Paris cedex 15<br />

www.igas.gouv.fr<br />

© Ministère des Affaires sociales et de la Santé/DICOM (DICOM/BCIA) • Rédaction : IGAS • Conception : La Fabrique/DICOM (DICOM/BCGM) • Réalisation : Élise Julienne-Grosberg • Impression : ICL • Septembre 2014

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