RA_2013
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RA_2013
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Inspection Générale<br />
des Affaires Sociales<br />
IGAS<br />
Rapport d’activité<br />
<strong>2013</strong>
L’IGAS en bref<br />
Corps de contrôle interministériel du secteur<br />
social, l’IGAS contrôle, audite ou évalue<br />
des structures et des politiques, conseille<br />
les pouvoirs publics et apporte son concours<br />
à des projets. Elle intervient à la demande<br />
des ministres ou sur la base de son programme<br />
d’activité.<br />
Elle traite de sujets touchant la vie de tous<br />
les citoyens : emploi, travail et formation, santé,<br />
action sociale et politique familiale, systèmes<br />
de couverture sociale publics ou privés.<br />
En <strong>2013</strong> :<br />
● 195 missions<br />
● 128 membres ’inspectant’<br />
● 217 rapports
❙ Éclairer, contrôler, accompagner<br />
Avec 195 missions menées en <strong>2013</strong>, l’IGAS a contribué à<br />
éclairer la décision publique notamment dans les<br />
domaines de la cohésion sociale, de la protection<br />
sociale, de la santé, du travail et de l’emploi. Elle s’est<br />
particulièrement investie dans l’évaluation et dans<br />
l’appui à la conduite de projets.<br />
Pierre BOISSIER, chef de l’IGAS<br />
> Dans quelle mesure l’IGAS a-t-elle contribué à éclairer la<br />
décision publique en <strong>2013</strong>?<br />
En <strong>2013</strong>, l’IGAS a été largement mobilisée par le gouvernement<br />
danslaperspectivederéformedespolitiquespubliques.<br />
Quelquesexemples:<br />
● nospropositionssurl’activitépartielleontétépratiquementintégralementreprisesdanslaloisurlasécurisationdel’emploidejuin<strong>2013</strong>;<br />
● notrerapportsurlaformationprofessionnelledesdemandeursd’emploiaconduit<br />
àlaréorganisationdescircuitsdetraitementauseindePôleemploietàuneplus<br />
grandecoordinationdesachatsdeformation;<br />
● unemissiondecontrôlesurlecentrehospitalierdeMontluçonaensuitedonné<br />
lieuàuneadministrationprovisoirevisantàlamiseenœuvredespréconisations<br />
durapport.<br />
> Au-delà de ces recommandations, l’IGAS peut-elle être sollicitée pour<br />
accompagner leur mise en œuvre?<br />
C’esteffectivementunepartcroissantedenotreactivité.Celanousaamenéàdévelopperdescompétencesd’appuietdeconduitedeprojet,dontl’administrationa<br />
fortementbesoincomptetenudel’ampleurdesréformesàconduire.<br />
Quelquesexemples:<br />
● unrapportdel’IGASaproposé,souscertainesconditions,lagénéralisationdutiers<br />
payant;l’IGASassuremaintenantlacoordinationdestravauxadministratifspour<br />
samiseenœuvre;<br />
● àlasuitedenostravauxsurlesplacementsderégimescomplémentairesobligatoires,ilnousaétédemandéd’appuyerlaDirectiondelasécuritésocialedans<br />
l’évolutiondelaréglementation;<br />
● l’IGASassurelepilotagedelamiseenœuvreducomptepersonneldeprévention<br />
delapénibilité.<br />
IGAS 3
L’IGAS a mené en <strong>2013</strong> des missions de contrôles marquantes. Le contrôle<br />
reste-t-il le socle des métiers de l’IGAS?<br />
Effectivement,cepouvoirdecontrôlenousestdirectementdonnéparlaloi.Nous<br />
devonsvérifierlebonfonctionnementdesorganismessurlesquelsl’Étatauneresponsabilité<br />
ainsi que le bon usage des financements publics, des cotisations<br />
obligatoires,desfondsissusdelagénérositépublique.Celanousconduitàintervenir<br />
auprès de nombreuses structures publiques ou privées. En revanche, nous ne<br />
sommespluscompétentsdèslorsqu’iln’yapasprélèvementsobligatoiresoudons:<br />
ainsi,nousnepouvonspascontrôleruneentreprisequinebénéficieraitpasdece<br />
typedefinancement,mêmesielleintervientdanslesecteursocial.<br />
Concrètement,unebonnepartiedenoscontrôlesestinscritedansnotreprogramme<br />
d’activitéélaboréeninterne.Lesministrespeuventaussinousconfierdesmissions<br />
decontrôlesurteloutelorganisme.<br />
> Quelques exemples de contrôles menés en <strong>2013</strong>?<br />
Danslecadredecespouvoirsconférésparlaloi,unimportantcycledecontrôledes<br />
placementsderégimescomplémentairesobligatoiress’estintéresséauxconditions<br />
danslesquellessontplacéscesfondssurlesmarchésfinanciers.<br />
Nousavonségalementprocédéàplusieurscontrôlesdanslesecteurhospitalieràla<br />
demandedesministres:lefonctionnementdugroupehospitalierPaulGuirauden<br />
régionparisienne,l’AssistancePublique-HôpitauxdeMarseille,ainsiquelesrelationsentrelaFondationMaréchalFochetl’associationHôpitalFoch.<br />
> En quoi consiste un contrôle réalisé par l’IGAS?<br />
Lecontrôleestunexerciceexigeant.Ilfautsavoirquelesinspecteursdel’IGASn’ont<br />
paslespouvoirsdesofficiersdepolicejudiciaireetnesontpasassermentés.Ilsdoivent<br />
donc tirer les preuves nécessaires à la rédaction de leur rapport à partir<br />
d’élémentsécritsetdepiècesjustificatives,mêmes’ilss’appuientsurdesentretiens<br />
pourguiderleursinvestigations.<br />
L’exerciceconcretducontrôleestextrêmementdiversselonl’objetducontrôle:on<br />
necontrôlepasdelamêmemanièrelapertinenced’unepolitiquedeplacements,le<br />
respectducodedesmarchéspublicsoulefonctionnementd’unblocopératoire.<br />
> L’IGAS a mené en 2012-<strong>2013</strong> plusieurs administrations provisoires<br />
d’établissements de santé en difficulté (Ajaccio, Montluçon…)<br />
Eneffet,depuis2009 1 ,lesinspecteursdel’IGASfontpartiedespersonnessusceptiblesd’assurerl’administrationprovisoiredesétablissementsdesanté.<br />
Cesontdesmissionspeunombreuses,maisquipèsentlourdementsurleplande<br />
chargedel’IGAS,caruneadministrationprovisoirepeutdurerde12à18moiset<br />
mobilise,surlapériode,de3à5inspecteurs.<br />
4 IGAS
L’IGAS a-t-elle développé une méthodologie particulière dans ce domaine?<br />
Toutd’abord,nousintervenonstoujoursenéquipe,aumoinsundirecteurd’hôpital<br />
etunmédecin,auxquelsserajoutesouvent,suivantlasituationdel’établissement,un<br />
inspecteurquiseconsacreauxquestionsfinancièreset/ouunautrequiseconsacre<br />
auxressourceshumaines.<br />
Ensuite,nousprocédonsàuneévaluationdétailléedelasituationsocialeetfinancièredel’établissement,ainsiquedesaplacedansl’offreterritorialedesoins.<br />
Puis,nousremettonssurrailsl’établissement,avantdepasserlamainàunenouvelle<br />
équipededirection.<br />
> Quels en ont été les résultats?<br />
L’interventiondel’IGASs’est,danslaquasi-totalitédescas,avéréepositiveetapermisdesprogrèsimportantsdansdesétablissementsengrandedifficulté.<br />
Leprincipalécueilestceluidelasortied’unepérioded’administrationprovisoire.À<br />
cemoment,l’établissementestplusconvalescentquevéritablementguéri.Etune<br />
rechute est probable si le directeur qui prend la suite ne peut s’appuyer sur une<br />
équipededirectiondequalitéetsurunsoutienfortdel’agencerégionaledesanté.<br />
1. Disposition inscrite<br />
dans loi du 21 juillet<br />
2009 ’Hôpital, Patients,<br />
Santé, Territoires’<br />
(HPST) transcrite<br />
dans le Code de<br />
la santé publique.<br />
IGAS 5
Dans la Tour Mirabeau (Paris 15 e ), l’IGAS occupe deux niveaux.
❙ IGAS<br />
S O M M A I R E<br />
9<br />
9<br />
10<br />
12<br />
13<br />
15<br />
19<br />
21<br />
25<br />
25<br />
32<br />
38<br />
43<br />
49<br />
54<br />
57<br />
61<br />
61<br />
62<br />
68<br />
69<br />
L’IGAS en <strong>2013</strong><br />
Contrôler, auditer, évaluer…<br />
Sollicitations ministérielles<br />
et programme d’activité<br />
195 missions en <strong>2013</strong><br />
Une majorité de missions<br />
d’évaluation en <strong>2013</strong><br />
Une organisation collégiale<br />
pour accompagner les missions<br />
Suite aux recommandations de l’IGAS<br />
Le service et le corps de l’IGAS<br />
Les rapports de l’IGAS en <strong>2013</strong>,<br />
par domaine d’activité<br />
Cohésion sociale<br />
Protection sociale<br />
Santé<br />
Travail – emploi – formation professionnelle<br />
Appui et conseil au management<br />
Les missions permanentes de l’IGAS<br />
Les missions interministérielles<br />
rattachées à l’IGAS<br />
Annexes<br />
L’organigramme (décembre <strong>2013</strong>)<br />
Liste des rapports rendus publics<br />
en <strong>2013</strong><br />
Quelques définitions : contrôle, inspection,<br />
enquête, évaluation, audit, appui…<br />
Liste des sigles et abréviations
❙ L’IGAS en <strong>2013</strong><br />
Contrôler, auditer, évaluer…<br />
Corpsdecontrôleinterministérieldusecteursocial,l’IGAScontrôle,auditeouévalue<br />
des structures et des politiques, conseille les pouvoirs publics et apporte son<br />
concoursàdesprojets.Elleintervientàlademandedesministresousurlabasede<br />
sonprogrammed’activité.<br />
Elletraitedesujetstouchantlaviedetouslescitoyens:emploi,travailetformation,santé,<br />
actionsocialeetpolitiquefamiliale,systèmesdecouverturesocialepublicsouprivés.<br />
Servicerelevantdupouvoirexécutif,sonchampd’investigationcouvrel’ensemble<br />
desstructuresetpolitiquespubliquesdudomainesocial;maiselleestégalement<br />
compétente,enapplicationdel’article42delaloidu28mai1996,pourcontrôler,<br />
quellequesoitleurnaturejuridique,touslesorganismesquibénéficientdefinancements<br />
de l’État, d’une collectivité territoriale, de la sécurité sociale ou de<br />
contributionsprovenantdel’UnionEuropéenne.<br />
Laloiluidonneégalementcompétencepourcontrôlerlesstructuresfinancéespar<br />
descotisationsobligatoiresetintervenantdanslechampsocial,ainsiquelescomptes<br />
d’emploisdesressourcescollectéesauprèsdupublicparlesorganismesquifontappel<br />
àlagénérositépublique.<br />
Ses contrôles 2 peuventprendredesformesdiverses:depuislavérificationdubon<br />
fonctionnement d’un service hospitalier jusqu’à l’analyse de la sécurité des placementsderégimesderetraite,enpassantpardesenquêtesencasdesuspicionde<br />
comportementfautif.<br />
En matière d’audit 2 , elleintervientdedeuxmanières :<br />
● entantqu’auditeurinternedel’Étatpourl’ensembledesministèressociauxetdes<br />
organismesplacéssousleurtutelle ;<br />
● entantqu’auditeurexternedelaCommissionEuropéennepourlavérificationdu<br />
bonusageduFondssocialeuropéenetduFondsd’aideauxplusdémunis.<br />
Les évaluations 2 conduitesparl’IGASvisentàéclairerlespouvoirspublicssurlaqualité<br />
desinterventionspubliques:leursrésultats,leursimpacts…Ellessefondentsurlacollecteetl’analysedesdonnées,notammentstatistiques,disponibles,maiségalementsur<br />
desinvestigationsdeterrainetsurl’écoutedesacteursdespolitiquespubliques.<br />
Àlademandedesministres,l’IGASpeutenfinapportersonconcoursàla mise en<br />
œuvre de projets: déclinaisonopérationnellededécisiongouvernementale,réorganisationdestructurespouvantaller,danslecasdesétablissementspublicsdesanté,<br />
jusqu’àl’administrationprovisoire.<br />
Danstouscesmétiers,l’Inspectiongénéralenesebornejamaisauxseulsconstats:<br />
touscestravauxdébouchentsurdespréconisationsvisant,selonlescas,àtirerles<br />
conséquencesentermeshumainsetstructurelsdescontrôles,àéclairerlechoixdes<br />
pouvoirspublicsoudesresponsablesdestructures.<br />
2. Cf. les définitions des<br />
métiers de l’IGAS p. 68<br />
IGAS 9
Sollicitations ministérielles et programme d’activité<br />
<strong>2013</strong>neromptpasaveclatraditionquifaitquel’IGAS,entermesdenombredemissions<br />
réaliséeschaqueannée,traiteenpremierlieudesujetsrelevantdu champ de la santé<br />
(70missions,ycomprislesmissionshospitalièresrelevantdel’appuietduconseilau<br />
management).Cetteapparenteprioritéestlefruitdeconsidérationsdediversordres.<br />
Enpremierlieu,quellequesoitl’organisationgouvernementaleenvigueur,l’IGAS<br />
estplacéesousl’autoritéduministreenchargedelasanté.<br />
Au-delàdecetaspectréglementaire,c’estaussilelieuoùlesministressaventqu’ils<br />
peuventtrouverdescompétencesenmatièredesanté(médecin,pharmacien,directeurd’hôpital)pourmeneràbienlesmissionsnécessitantunteléclairage.<br />
Ladésignationd’uninspecteurayantunequalificationmédicaleétaitainsipresque<br />
incontournablepourmener,aveclaChancellerie,lamissiond’évaluationdunouveauschémad’organisationdelamédecinelégale.<br />
Detellescompétencessontégalementprécieuses,croiséesavecd’autresprofils,pour<br />
la plupart des missions faisant intervenir l’IGAS sur le champ hospitalier, qu’il<br />
s’agissedecontrôles(commeceluimenésurunservicederadiothérapieàl’Institut<br />
Curie),demissionsd’évaluationoudemissionsd’administrationprovisoired’établissementspublicsdesantéengrandesdifficultésfinancières(généralementavec<br />
d’autrescollègues,deprofilhospitalier).Cetteannéeencore,l’IGASestainsiintervenuesurdeuxétablissements:lecentrehospitalierd’AjaccioetceluideMontluçon.<br />
Lesmédecinsdel’IGASsontégalementsollicitéspourinstruireetrapporter,devant<br />
lacommissiondediscipline,lesquelquesdossiersindividuelsdepraticiensquiy<br />
sontsoumischaqueannée.<br />
Entermesdesecteurd’activité,etennombredemissionslancées,c’estle secteur de<br />
la cohésion sociale quiarrive,cetteannée,second.L’IGASestainsiintervenuesurla<br />
missiond’accessibilitédeLaBanquePostale,àlademandeduministredel’économie,ousurl’évaluationdel’ordonnancedeprotectiondesvictimes,àlademandedu<br />
ministreenchargedelajustice…<br />
Cetteannée,danscedomaine,septmissionsd’évaluationdepolitiquespubliquesse<br />
sontinscritesdanslacadredelaMAP(modernisationdel’actionpublique).Ont<br />
ainsiétéévaluées:lagouvernancedelaprotectiondel’enfance,lapréventiondes<br />
expulsionslocatives,l’admissionauséjouretaupremieraccueildesdemandeurs<br />
d’asile,lapolitiqueenfaveurdel’économiesocialeetsolidaire,lesprestationsen<br />
faveurdespopulationsrelevantduministreenchargedesancienscombattantsetla<br />
politiqued’accueildesprimo-arrivants.<br />
Ontrouveégalementdanscesecteurlesmissionsauxquellesl’IGASparticipe,dans<br />
lecadreducomitédepilotagedesDDI(directionsdépartementalesinterministérielles)installéauprèsdesservicesduPremierministre.Comptetenudesonchamp<br />
de compétence, l’IGAS intervient notamment auprès des DDCS 3 (Puy-de-Dôme,<br />
Savoie,Pas-de-Calais)etDDCSPP(Ille-et-Vilaine).<br />
3 . Cf. liste des sigles<br />
et abréviations p. 69<br />
Cesecteurestaussiceluidespolitiquessocialesdécentralisées,champsurlequella<br />
compétencedel’IGASestexplicitementprévueparlaloietquifondeunepartiedes<br />
10<br />
IGAS
missionsprévuesauprogrammed’activitédel’IGAS.Acetitre,ilaétéprocédéàun<br />
contrôled’unservicedépartementald’aidesocialeàl’enfance.C’estégalementsurla<br />
basedesescompétenceslégalesquel’IGASachoisidecontrôlerunorganismefaisant<br />
appelàlagénérositépublique,enl’espèce,laFondationRaoulFollereau.<br />
En<strong>2013</strong>,l’IGASestintervenuesurle champ «travail, emploi, formation professionnelle»,dansunvolumeàpeuprèscomparableàceluidelacohésionsocialeen<br />
termesdenombredemissions.<br />
Toutcommedanscechamp,plusieursmissions(6)ontétélancéesautitredelaMAP,<br />
parexemplesurlapolitiquedeformationprofessionnelleàdestinationdesdemandeursd’emploisousurlesaidesàl’alternance.Danscesecteur,ledéclenchementdes<br />
missionssurlabasedesaisineministérielleouinterministérielleestplusfréquent<br />
encorequ’enmatièredecohésionsociale.<br />
Ainsi,deuxmissionsseulementontétélancéesdanscechampautitreduprogramme<br />
d’activité.Ellesontpermisàl’IGASdesepenchersurlathématiquedelasantéautravailet,notamment,surlaquestiondel’articulationentrelespolitiquesdesantéau<br />
travailetdesantépublique,surlabased’uneillustrationàpartirdesmaladiescardiovasculaires.Làencore,uninspecteurayantunecompétencemédicaleaétémobilisé.<br />
Lesmissionslancéesdansle champ de la protection sociale ont,plusqued’habitude,relevéduprogrammed’activité.C’esteneffetdansceprogrammequesont<br />
inscriteslesmissionsd’évaluationdesconventionsd’objectifsetdegestion(COG)<br />
quilientl’Étatetlesgrandescaissesetrégimesdelasécuritésociale.Engagéedans<br />
cetexercicedepuislacréationdel’instrumentCOG,l’IGASestintervenue,en<strong>2013</strong>,<br />
surtroisdesquatrebranchesdurégimegénéraldesécuritésociale:l’ACOSS(recouvrement),laCNAVTS(assurancevieillesse)etlaCNAMTS(assurancemaladie).<br />
DanslecadredelaMAP,l’IGASestintervenuesurlamesuredel’efficiencedelagestion<br />
de l’assurance maladie obligatoire et complémentaire. Elle a également été<br />
sollicitéepourlapréparationdegrandesréformes,enmatièrederetraiteparexemple,<br />
mais aussi d’assurance maladie, en étudiant la faisabilité et en posant les<br />
conditionsdelagénéralisationdutierspayantenville.<br />
C’estégalementuninspecteurdel’IGASquiassureladirectionduprojetdemiseen<br />
œuvreducomptepersonneldepréventiondelapénibilité.<br />
Trois quart des missions issues de commandes ministérielles<br />
● C’est sur la base de lettres de mission que l’IGAS intervient le plus fréquemment.<br />
Au total, sur l’ensemble du champ, ces lettres de mission, signées d’un ou plusieurs ministres,<br />
représentent environ 75 % de l’activité d’une année (près de 140 missions en <strong>2013</strong>).<br />
● Les missions peuvent également être lancées sur la base du programme d’activité de l’IGAS.<br />
Prévu par le décret statutaire (décret n o 2011-931 du 1 er août 2011), il rassemble les missions<br />
proposées par les inspecteurs, après débats en collèges (cf. p. 17). Ces propositions sont<br />
ensuite confrontées aux avis des directeurs d’administration centrale et directeurs de cabinet<br />
des ministres concernés. Elles sont ensuite lancées à l’initiative du chef de l’IGAS.<br />
Compte tenu des très nombreuses sollicitations ministérielles sur des sujets d’actualité, le<br />
programme d’activité s’est limité en <strong>2013</strong> à 15 % environ du total des missions lancées.<br />
● Enfin, les missions d’audit interne déclinent le programme d’audit des ministères sociaux et les<br />
missions d’audit des fonds européens, le programme de vérification validé par la Commission.<br />
IGAS 11
195 missions en <strong>2013</strong><br />
Larépartitionparchamp/collègeaétélasuivante:<br />
Champ/collège<br />
Nombre de<br />
missions en <strong>2013</strong><br />
Cohésion sociale 42 21<br />
Protection sociale 29 15<br />
Santé 46 24<br />
Travail - emploi – formation<br />
professionnelle (TEFP)<br />
%<br />
39 20<br />
Appui & conseil au management 28 14<br />
Mission Permanente<br />
Inspection Contrôle - MPIC<br />
Mission d’audit interne<br />
des ministères sociaux - MAI<br />
2 1<br />
9 5<br />
195 100<br />
Cohésion sociale<br />
Protection sociale<br />
Santé<br />
Travail - emploi – formation<br />
professionnelle (TEFP)<br />
Appui & conseil au management<br />
Mission Permanente<br />
Inspection Contrôle - MPIC<br />
Mission d’audit interne<br />
des ministères sociaux - MAI<br />
14 %<br />
1% 5%<br />
21 %<br />
15 %<br />
20 %<br />
24 %<br />
12 IGAS
Une majorité de missions d’évaluation en <strong>2013</strong><br />
En<strong>2013</strong>,lesmissionsd’évaluationontétélesplusnombreusesavec44 %desinterventionsréalisées,suiviesparlesmissionsd’appuietdeconseil,puislesmissions<br />
d’inspection-contrôle 4 .<br />
1. Les missions d’inspection-contrôle (17 % des missions en <strong>2013</strong>)<br />
Parexemple,en<strong>2013</strong>:contrôledesplacementsderégimescomplémentairesobligatoires,<br />
contrôle de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille, contrôle du<br />
fonctionnementdugroupehospitalierPaulGuiraud,contrôledesrelationsentrela<br />
FondationMaréchalFochetl’associationHôpitalFoch.<br />
2. Les missions d’audit (4 % des missions en <strong>2013</strong>)<br />
Parexemple,en<strong>2013</strong>:auditdudéploiementdecontrôleinternebudgétairedansle<br />
secteurtravailetemploietformationprofessionnelle,auditdel’organisationdela<br />
directiongénéraledelasantépourgérerlerecoursàl’expertise.<br />
3. Les missions d’évaluation (44 % des missions en <strong>2013</strong>)<br />
Parexemple,en<strong>2013</strong>:évaluationpartenarialedelapolitiquedeformationprofessionnelledesdemandeursd’emploi,leretouràl’emploidesseniorsauchômage,les<br />
centresdesanté,interactionsentresantéettravail,évaluationdufinancementetdu<br />
pilotagedel’investissementhospitalier,lefinancementdel’insertionparl’activité<br />
économique,évaluationdurégimedel’auto-entrepreneur,affectationetmobilitédes<br />
fonctionnairessurleterritoire,l’accompagnementdesélèvesensituationdehandicap,évaluationdelapolitiqued’accueildesétrangersprimo-arrivants,letierspayant<br />
pourlesconsultationsdemédecinedeville,l’évaluationdequatreconventionsd’objectifsetdegestionentrel’Étatetcertainescaissesdesécuritésociale,lesformations<br />
paramédicales : bilan et poursuite du processus d’intégration dans le dispositif<br />
Licence,Master,Doctorat(LMD),réformedelatarificationdesétablissementsetdes<br />
servicesmédico-sociauxpourpersonneshandicapées.<br />
4. Les missions d’appui et de conseil (30 % des missions en <strong>2013</strong>)<br />
Parexemple,en<strong>2013</strong>:appuiàladirectiondelasécuritésocialepourl’évolutiondela<br />
réglementationconcernantlesplacementsdesrégimesderetraitecomplémentaires<br />
obligatoires,appuiàlamiseenœuvredelasuppressiondelavignettepharmaceutique,conduiteduprojetdemiseenœuvreducomptepersonneldepréventiondela<br />
pénibilité,conduiteduprojetdemiseenplaceducomptepersonneldeformation.<br />
L’IGASpeutaussiassureruneassistanceàdesintervenantsextérieurspourlarédactionderapports(parexemple:parlementairesoupersonnalitésqualifiéesencharge<br />
d’unemissionpourlecomptedel’exécutif).<br />
5. Les administrations provisoires/management de transition (2 % des missions en<br />
<strong>2013</strong>)<br />
Par exemple : administrations provisoires des centres hospitaliers d’Ajaccio et de<br />
Montluçon.<br />
Parailleurs,l’IGASeffectuedesmissionsméthodologiquesinternes.<br />
4. Cf. les définitions des<br />
métiers de l’IGAS p. 68<br />
IGAS 13
En<strong>2013</strong>,larépartitionparmétieraétélasuivante:<br />
Métier<br />
Nombre de<br />
missions en <strong>2013</strong><br />
Inspection – contrôle 33 17<br />
Audit 8 4<br />
Évaluation 86 44<br />
Appui – conseil 59 30<br />
Travaux internes 6 3<br />
Administrations provisoires/<br />
Management de transition<br />
%<br />
3 2<br />
195 100<br />
3% 2%<br />
17 %<br />
30 %<br />
4%<br />
Inspection – contrôle<br />
Audit<br />
Évaluation<br />
Appui – conseil<br />
Travaux internes<br />
Administrations provisoires/<br />
Management de transition<br />
44 %<br />
14<br />
IGAS
Une organisation collégiale<br />
pour accompagner les missions<br />
Comment se déroule une mission?<br />
Lesmissionsdurentenmoyennedeunàcinqmoisetdonnentlieuàlaproduction<br />
d’unrapportremisau(x)ministre(s)commanditaire(s).<br />
Lesgrandesétapesdedéroulementd’unemissiondel’IGASsontschématiséesci-dessous:<br />
Le déroulement d’une mission de l’IGAS<br />
1. Cadrage 2. Investigations<br />
3. Rédaction 4. Fin de mission 5. Diffusion<br />
• Lettre de mission<br />
ou programme<br />
d’activité<br />
• Désignation<br />
d’une équipe<br />
de mission et d’un<br />
relecteur<br />
• Note de cadrage<br />
• Réunion<br />
collégiale de<br />
lancement<br />
(copairs =<br />
comité<br />
des pairs)<br />
• Réunion de<br />
cadrage avec<br />
la Direction<br />
• Recherche documentaire,<br />
investigations sur pièces<br />
et sur place<br />
(entretiens, examen<br />
des dossiers…)<br />
• Analyse,<br />
premières synthèses,<br />
pistes de solution,<br />
préconisations…<br />
• Discussion avec le relecteur<br />
• Copairs intermédiaire<br />
• Finalisation du<br />
diagnostic et<br />
élaboration des<br />
préconisations<br />
• Rédaction du<br />
rapport et de<br />
ses annexes<br />
• Discussion<br />
avec le relecteur<br />
• Rédaction<br />
de la lettre de<br />
transmission au(x)<br />
ministre(s)<br />
• Copairs final<br />
• Réunion<br />
de fin de<br />
mission avec<br />
la Direction<br />
• Validation<br />
de la lettre de<br />
transmission<br />
du rapport<br />
au(x)<br />
ministre(s)<br />
• Fabrication<br />
• Si contrôle :<br />
phase<br />
contradictoire,<br />
rapport<br />
provisoire,<br />
puis définitif<br />
(avec réponses<br />
des<br />
organismes)<br />
• Envoi du<br />
rapport aux<br />
destinataires :<br />
commanditaires<br />
et<br />
organismes<br />
concernés<br />
• Diffusion<br />
suivant le<br />
sujet<br />
• Réponses<br />
aux<br />
demandes<br />
de communication<br />
de<br />
rapports<br />
• Éventuelle<br />
mise en ligne<br />
et communication<br />
Environ 1 mois à 5 mois<br />
><br />
IGAS 15
L’équipedemission,constituéededeuxàquatrepersonnesenmoyenne,avecdes<br />
profilscomplémentaires,mènesonenquêtesurunàcinqmois:investigationssur<br />
piècesetsurleterrain,rencontresaveclespersonnesconcernées(dequelquesentretiensjusqu’àplusd’unecentaine).<br />
Lechoixdeséquipesaffectéesauxdifférentesmissionstientcomptedelacarrièredes<br />
inspecteurs;laconnaissancedusecteurestprivilégiée,maislesinspecteursnesont<br />
jamaisaffectésàdescontrôlesquipourraientlesplacerenrisquedeconflitd’intérêt.<br />
Ilfautnoterque,danslecasdesrapportsdecontrôle,l’IGASneprocèdepasàdes<br />
«auditions»quidonneraientlieuàprocès-verbalsignéparlesintéressés:elles’entretientaveceuxafind’orientersestravauxd’investigation,maislesrapportssont<br />
fondéssurdespiècesécritesjointesenannexe.<br />
L’équipedemissionrédigeensuiteunrapportproposantuneanalysedelasituation,<br />
laformulationd’undiagnostic,despréconisationsd’actionsàmener.<br />
Lesdéplacementssurleterrainsontunprincipefondamentaldel’IGASquiobjective<br />
ainsisesconstats.Lesrapportsdesynthèsesenourrissentsouventderapportsdesite<br />
permettantunecomparaisondespratiques;ilsdégagentlesenseignementsgénéraux<br />
del’enquête.<br />
Àl’occasiondesesinvestigations,l’IGASaunlargeaccèsàl’information:ellepeut<br />
intervenirlibrementauprèsdetouslesorganismesentrantdanssonchampd’interventionquidoiventluiprêterleursconcours.Lamissionpeutavoiraccèsdansle<br />
cadredesesinvestigationsàl’ensembledesdonnéesinformatisées.<br />
Lespouvoirsd’investigationdel’IGASsontfondéssurdesdispositionsspécifiques<br />
(art.43delaloin o 96-343du12avril1996)quiprévoientlasanctiondel’entraveà<br />
uncontrôledel’IGAS.<br />
Unrelecteur-référent,choisiparchaquemission,luiapportesesconseilsetassure<br />
unerelecturedel’ensembledesdocumentsproduits.<br />
Toutaulongdelamission,lescomitésdespairs(unedizainedepersonnesplusparticulièrementinvestiessurlesecteur)accompagnentchaqueéquipe.<br />
Lesrapportsdecontrôleetd’auditsontsoumisàuneprocédurecontradictoire:lerapportprovisoireestadresséauxorganismesconcernés.Leursréponses,accompagnées<br />
desobservationsdelamissionenretour,sontintégréesdanslerapportdéfinitif.<br />
Lesmembresdel’IGASontunetotaleindépendancedejugementetilsengagentleur<br />
responsabilitésurlesconstatsetpréconisationsformulées.Celle-ciseformalisepar<br />
lasignatureindividuelledesrapportsqu’ilsétablissentetdontilsontl’entièreresponsabilité(lesinstancescollégialesdel’Inspectionetlechefdeservicenepeuvent<br />
leurimposerunemodificationdeleursconclusions).Lechefdeservicea,poursa<br />
part,laresponsabilitédelatransmissiondesrapportsauxministrescommanditaires.<br />
Quelle organisation collégiale?<br />
L’Inspectiongénéraledesaffairessocialesamisenplaceuneorganisationcollégiale<br />
dontl’objectifesttriple:<br />
● accompagneretsoutenirlesinspecteursdansleurtravailquotidien;<br />
● veilleràlaqualitédestravaux;<br />
● créeruneculturethématiquepartagée.<br />
16 IGAS
Les collèges et les copairs<br />
Le chef de l’IGAS réunit les présidents de collège<br />
et les autres membres de l’équipe de direction<br />
au sein du Comité exécutif (COMEX), tous les 15 jours.<br />
Quatre collèges « secteur »:<br />
● cohésion sociale<br />
● protection sociale<br />
● santé<br />
● travail, emploi,<br />
formation professionnelle<br />
Un collège « métier »:<br />
missions d’appui et de<br />
conseil au management<br />
Collège<br />
Programme d’activité<br />
Veille sectorielle<br />
et professionnelle<br />
Capitalisation<br />
des missions…<br />
Président de collège<br />
+ 2 suppléants<br />
Copairs<br />
Accompagnement<br />
des missions<br />
en appui du<br />
relecteur-référent *<br />
* Le relecteur-référent est choisi pour chaque mission au sein du copairs ou en dehors<br />
Unefoisparmois,les collèges,quiréunissentlesmembresdel’IGASpargrandssecteurs(uneformationd’unetrentainedepersonnes),fontlepointsurleprogramme<br />
d’activitédel’IGAS,l’actualitésociale,lesenseignementstirésdesmissions…<br />
Quatrecollègessontainsichargésdusuividespolitiquessociales:cohésionsociale<br />
–protectionsociale–santé–travail/emploi/formationprofessionnelle.<br />
Un collège « métier » est spécialisé dans les missions d’appui et de conseil aux<br />
équipes de direction dans les structures opérationnelles. Il recouvre les missions<br />
d’appuitemporaireauxdirecteurs,demédiationencasdecrise,degestiondetransition,d’administrationprovisoire,quelquesoitlesecteur.<br />
Formationrestreintedescollèges,les comités des pairs (copairs)constituentlesinstances<br />
‘qualité’ de l’IGAS. Ils se réunissent aussi souvent que nécessaire pour<br />
accompagnerlesmissionsets’assurerdelaqualitédestravauxetdesrapports.<br />
Chaqueprésidentdecollège/copairsanimeletravaildesdeuxinstancesetparticipe<br />
auComitéexécutifdel’IGAS.<br />
Cefonctionnementcollégialapporteunedoublegarantie:<br />
● unegarantiedequalité,danslamesureoùiloffrel’opportunitéauxmembresde<br />
chaquemissiondeconfronterleursanalysesetleurspointsdevueàceuxd’un<br />
groupedeleurscollègues;àcetitre,lecomitédespairsintervientauxprincipales<br />
étapesdelamissiontantsurlaméthodequesurlefond;<br />
IGAS 17
● unegarantied’indépendance,carladiscussioncollégialecontribueàrenforcerlepoint<br />
devuedel’Inspectionetdonneunsurcroîtdelégitimitéauxconclusionsdelamission.<br />
Le Comité exécutif de l’IGAS comprendlesprésidentsdecollègesetlesmembresdu<br />
Comité de direction (lechefdel’IGAS,sesdeuxadjointes,lesecrétairegénéraletla<br />
responsablediffusion).<br />
Ladirectiondel’IGASs’estdotéedenouvellescompétencesenmatièredegestiondes<br />
carrièresetdescompétencesainsiquedediffusiondesrapportsquidonnent,dans<br />
leurdomaine,unenouvelleorientationauxfonctionssupports.<br />
Six missions permanentes<br />
● Trois missions internes à l’IGAS:<br />
- la Mission permanente inspection contrôle (MPIC) apporte un appui aux<br />
réseauxterritoriauxpourlesactivitésd’inspection-contrôledesagencesrégionalesdesanté(ARS)etdesdirectionsrégionalesdelajeunesse,dessportsetde<br />
lacohésionsociale(DRJSCS);<br />
- la Mission santé pénitentiaire exerceunemissiondeveillesurlesréclamations<br />
enmatièredesantédesdétenusetd’hygièneenprison.<br />
- la Mission internationale aunrôledeveilleetd’appuiauxéquipesdemissionde<br />
l’IGASenmatièred’analysescomparéesetde‘benchmarkinternational’;<br />
● Trois missions interministérielles rattachées à l’IGAS :<br />
- la Mission d’audit interne des ministères sociaux (MAI) élabore et met en<br />
œuvrelapolitiqued’auditinternedesministèreschargésdelasanté,dela<br />
cohésionsociale,delasécuritésociale,dutravail,del’emploi,delaformation<br />
professionnelle;<br />
- la Mission permanente d’audit des fonds européens:entantquemembredela<br />
Commissioninterministérielledecoordinationdescontrôlesportantsurlesopérationscofinancéesparlesfondseuropéens(CICC),l’IGASréalisedesauditsde<br />
fonctionnementdessystèmesdegestiondesservicesdel’État,descollectivités<br />
territorialesetdesautresorganismeschargésdemettreenœuvrelescréditsdu<br />
Fondssocialeuropéen(FSE);<br />
- la Mission inspection santé sécurité au travail (ISST) regroupelesinspecteurs<br />
santé-sécuritéautravaildesministèreschargésdesaffairessocialesetdelasanté,<br />
etdutravail,del’emploi,dudialoguesocial.Ilsontunrôledecontrôle,deconseil<br />
etd’alerteenmatièredesantéautravail,depréventiondesrisquesprofessionnels<br />
etd’améliorationdesconditionsdetravail.<br />
Ilfautégalementnoterque:<br />
● l’IGASestrapporteurpermanentdevantleComiténationaldel’organisationsanitaireetsociale(CNOSS);<br />
● lesmembresdel’IGASayantlaqualitédemédecinoudepharmaciensontsollicités<br />
pourtraiter,enqualitéderapporteurs,dedossiersdisciplinairesoud’insuffisance<br />
professionnelledespraticienshospitaliers,danslecadredesprocéduresmenées<br />
parleCentrenationaldegestiondespraticienshospitaliersetdespersonnelsde<br />
directiondelafonctionpubliquehospitalière(CNG).<br />
18 IGAS
Suite aux recommandations de l’IGAS…<br />
Chaque rapport de l’IGAS propose un diagnostic et des<br />
recommandationstransmisauministre,soncommanditaire,<br />
afindel’éclairerdanssesdécisions.<br />
En<strong>2013</strong>/2014,un certain nombre de recommandations de<br />
l’IGAS ont été transformées en décisions publiques dans les<br />
champs les plus divers. Parexemple:<br />
● dansledomainedel’emploi,lespropositionsdurapport<br />
surl’activitépartielleontétépratiquementintégralement<br />
reprisesdanslaloisurlasécurisationdel’emploidejuin<br />
<strong>2013</strong>etdanslestextesdemiseenœuvre;<br />
● àtraverslerapportsurl’emploidesseniors,l’IGASacontribué<br />
à renforcer le volet recrutement de cette population<br />
danslescontratsdegénérationinstituésenmars<strong>2013</strong>;<br />
● dansledomainedelaformationprofessionnelle,l’IGASa<br />
menéuneimportantemissionsurlaformationprofessionnelle<br />
des demandeurs d’emploi qui a conduit à la<br />
réorganisation des circuits de traitement au sein de Pôle<br />
emploi,àuneplusgrandecoordinationdesachatsdeformation<br />
et à l’inscription dans la loi d’un principe de<br />
modularisationdel’offre;<br />
● dansunautredomaine,lamissionsurlasimplificationdesrelationsentrelesassurésetleursrégimesderetraiteacontribuéàlacréation,danslaloiretraites,duGIP<br />
‘UniondesInstitutionsetservicesderetraite’;<br />
● lerapportsurlescoûtsdegestiondel’assurancemaladieaaboutiàlaréintégration<br />
duGAMEXdansleréseaudelaMutualitésocialeagricole(MSA)etaétélargement<br />
utilisédanslanégociationencoursdelaCOGCNAM;<br />
● lamissiondecontrôlesurlecentrehospitalierdeMontluçonaensuitedonnélieuà<br />
uneadministrationprovisoirevisantàlamiseenœuvredespréconisationsdurapport;<br />
● plusieurspropositionssurlesmédicamentsvétérinairesontétéreprisesdansle<br />
projetdeloisurl’avenirdel’agriculture.<br />
De plus, l’IGAS a été particulièrement sollicitée en <strong>2013</strong>/2014 pour accompagner<br />
la mise en œuvre de certaines de ses recommandations. Parexemple:<br />
● unrapportdel’IGASaproposé,souscertainesconditions,lagénéralisationdutiers<br />
payant.L’IGASassuremaintenantlacoordinationdestravauxadministratifspour<br />
samiseenœuvre;<br />
● àlasuitedestravauxdel’IGASsurlesplacementsderégimescomplémentaires<br />
obligatoires,illuiaétédemandéd’aiderlaDirectiondelasécuritésocialeàfaire<br />
évoluerlestextes;<br />
● l’IGASjoueégalementunrôleimportantdanslamiseenplaceducompteindividuel<br />
de formation, en lien avec un groupe de travail associant notamment les<br />
partenairessociaux.<br />
Etaussi:laréformedel’insertionparl’activitééconomique,laréformedel’assurance<br />
maladiedestravailleursfrontalierssuisses…<br />
IGAS 19
Au-delàdesdécisionsdirectesprisesparleGouvernement,lesdiagnosticsetpréconisations<br />
de l’IGAS connaissent une audience importante auprès des acteurs<br />
concernés,grâceàleurmiseenligne.<br />
Ainsi,fin<strong>2013</strong>,506rapportsdel’IGASétaientdisponiblesenlignesurlessitesinternetdel’IGASetdelaDocumentationfrançaise.<br />
En<strong>2013</strong>,lesrapportsdel’IGASontenregistré137000téléchargementssurlesitedela<br />
Documentationfrançaise.Depuis2003,ilsontenregistré1,1milliondetéléchargements.<br />
Lesiteinternetdel’IGAS,quiprésentelesactivitésdel’IGAS,aconnuen<strong>2013</strong>une<br />
fréquentationde117000connexions.<br />
Certains rapports de l’IGAS ont fait l’objet d’une communication particulière en<br />
<strong>2013</strong>.Quelquesexemples:lescentresdesanté,rapportdel’IGASsurl’hôpital,évaluation<br />
partenariale de la politique de formation professionnelle des demandeurs<br />
d’emploi(MAP),retouràl’emploidesseniorsauchômage,évaluationdurégimede<br />
l’auto-entrepreneur,interactionsentresantéettravail,évaluationdufinancementet<br />
dupilotagedel’investissementhospitalier…<br />
20 IGAS
Le service et le corps de l’IGAS<br />
Ilyaunedifférenceentrelecorpsdel’IGAS(quiestunstatutavecsesrèglesderecrutement,promotion…)etleservicedel’IGASquiestunserviced’inspectiongénérale<br />
interministérielle.<br />
Ilyadesmembresducorpsquitravaillenthorsduservice,commeilyadesmembres<br />
duservicequin’appartiennentpasaucorps(desadministrateurscivils,desconseillersgénérauxdesétablissementsdesanté…).(cf.schémaci-dessousau31décembre<br />
<strong>2013</strong>)<br />
Le service de l’IGAS :<br />
128 membres ’inspectant’<br />
3 inspecteurs généraux<br />
en service extraordinaire<br />
16 conseillers généraux des<br />
établissements de santé<br />
14 fonctionnaires détachés<br />
ou mis à disposition par<br />
leur administration<br />
95 inspecteurs<br />
membres du corps<br />
de l’IGAS présents<br />
dans le service<br />
Le corps de l’IGAS :<br />
177 membres<br />
82 membres<br />
du corps de l’IGAS<br />
hors du service<br />
Lesmembresducorpssontrecrutésàlasortiedel’Écolenationaled’administration<br />
ouparlemécanismedes«tours».<br />
Les modes de recrutement dans le corps: l’ÉNA<br />
et le mécanisme des ‘tours’<br />
Lesmembresdel’IGASsontrecrutésàlasortiedel’ENAaugraded’inspecteurde2 e<br />
classe.Pourlepassageaugraded’inspecteurde1 e classe,deuxnominationsparpromotioninterneouvrentlapossibilitéd’unenomination,aprèsavisd’uncomitéde<br />
sélection,pourdescandidatsextérieursissusdelafonctionpublique.<br />
Pourlepassageaugraded’inspecteurgénéral,ilyatoutd’abordtroisnominations<br />
parpromotioninterned’inspecteursquideviennentinspecteursgénéraux;ensuite<br />
unequatrièmenominationestpossible,aprèsavisd’uncomitédesélection,pourdes<br />
candidatsextérieursissusdelafonctionpublique,sousconditiond’anciennetéetde<br />
responsabilitésexercées.<br />
IGAS 21
Àl’issuedecesquatrenominationspeutintervenirunecinquièmenomination,au<br />
choixdugouvernement.Unefoisquecelle-ciestréalisée,lecycledes‘tours’recommence(3promotionsinternes+1tour‘fonctionnaire’+1tour‘gouvernement’).<br />
La mobilité des membres du corps<br />
Pourlesmembresducorpsdel’IGAS,lesdispositionslégalesetréglementairesqui<br />
déterminentlesconditionsdedétachementetdedisponibilitésontcellesapplicables<br />
àl’ensembledesagentsdelafonctionpubliqued’État,enparticulieràceuxquirelèventdescorpsrecrutésparlavoiedel’ENA.Ellessontcomplétéessurdespoints<br />
particulierspardesrèglesspécifiquesquifigurentdanslestatutparticulierducorps<br />
del’IGAS(décretn o 2011-931du1 er août2011).Endétachementoudisponibilité,<br />
lesmembresducorpsnesontplusrattachésauservicedel’IGASetnedisposentdès<br />
lorsnaturellementplusdespouvoirsliésàleurprésencedansleservice.<br />
Lamobilitéestunepratiquetraditionnellepourlesfonctionnairesrecrutésparla<br />
voiedel’ENA,elleintervientengénéralauboutdedeuxàquatreansaprèslasortie<br />
del’ENA.<br />
Lecorpsdel’IGAScompte,au31décembre<strong>2013</strong>,177membres.Parmieux,95sont<br />
présentsdansleservice(53,7 %)et82sonthorsduservice(46,3 %).Chaqueannée,<br />
untiersenvirondesinspecteursdel’IGASquittentleservice,etuntiersyreviennent.<br />
128 membres dans le service<br />
Au31décembre<strong>2013</strong>,leservicedel’IGAScompte128membres‘inspectant’,quel<br />
quesoitleurstatut:95inspecteursmembresducorpsdel’IGAS,3inspecteursgénérauxenserviceextraordinaire,16conseillersgénérauxdesétablissementsdesanté<br />
(rattachésàl’IGASdepuis2010),ainsique14fonctionnairesdétachésoumisàdispositionparleuradministration.<br />
Unegrandepartiedesfonctionnairesprésentsdansleserviceestissuedel’École<br />
nationaled’administration,maisleservicecompteégalementensonseindesmédecins,<br />
des pharmaciens, des ingénieurs, des anciens directeurs d’établissements de<br />
santé,oudesanciensinspecteursdutravail.62 %sontdeshommes,et38 %des<br />
femmes.L’âgemoyenestde50ans.<br />
Enfin,l’article16dudécretn o 2011-931du1 er août2011portantstatutparticulier<br />
ducorpsdel’IGASprévoit:‘Le corps de l’Inspection générale des affaires sociales peut<br />
accueillir, en position de détachement, de mise à disposition ou en position normale d’activité,<br />
pour une durée totale ne pouvant excéder cinq ans les membres des corps recrutés<br />
par la voie de l’École nationale d’administration ou de l’École polytechnique, les fonctionnaires<br />
de catégorie A de niveau comparable, les magistrats de l’ordre judiciaire et les<br />
militaires ayant au moins le grade de colonel ou un grade équivalent’.<br />
22 IGAS
S’agissantdes33membresduservicedel’IGAS(au31décembre<strong>2013</strong>)quinesont<br />
pasmembresducorpsdel’IGAS,larépartitionestlasuivante:<br />
● les14fonctionnairesdétachésoumisàdispositionparleuradministrationsont<br />
présentsdansleservicepouruneduréede2à3ans.Unrenouvellementestpossibledanslalimitemaximalede5années;<br />
● les3inspecteursgénérauxenserviceextraordinairesontnomméspourunedurée<br />
de5ansnonrenouvelables;<br />
● les16conseillersgénérauxdesétablissementsdesanté(rattachésàl’IGASdepuis<br />
2010)sontnomméspour3ansavecdeuxrenouvellementspossibles.<br />
Service de l’IGAS : origine des membres ’inspectant’ (au 31 décembre <strong>2013</strong>)<br />
Origine Total %<br />
ENA (sortie directe) 36 28<br />
Administrateurs civils 23 18<br />
Médecins/pharmaciens 18 14<br />
Directeurs d’hôpital 17 13<br />
Inspecteurs du travail 2 2<br />
Anciens militaires 1 1<br />
Autres 31 24<br />
Ensemble 128 100<br />
Lesmembresduserviceconsacrentlatotalitédeleuractivitéauxmissions.Laplupartdutemps,ils’agitdesmissionsd’évaluation,decontrôle,d’appui…Maisdans<br />
uncertainnombredecas,ilspeuventêtreaffectésàd’autrestâchesrelevantdescompétencesdel’IGAS.<br />
Parexemple,lechefdel’IGASetsonadjointe,membresducorps,assurentladirectionduservice;uneinspectricegénéraleestenchargedelagestiondescompétences<br />
etdescarrières;cinqmembresdel’IGASassurentàmi-tempslesprésidencesdescollèges<br />
sectoriels de l’Inspection ; deux inspectrices générales sont affectées<br />
respectivementàlaprésidenceduHautconseilpourl’avenirdel’assurancemaladie<br />
etduHautconseildufinancementdelaprotectionsocialeetréalisenttoutoupartie<br />
deleurstravauxd’évaluationdanslecadredecesinstances.<br />
IGAS 23
Les conditions d’affectation aux missions<br />
Encequiconcernelesconditionsd’affectationauxmissions,l’IGASaprogressivementrenforcésondispositif:<br />
● avant2011,c’estlechefdeservicequivérifiequ’iln’yapasd’incompatibilitéentre<br />
lesfonctionsantérieuresetl’objetdelamissionàlaquellel’inspecteurestaffecté;<br />
● depuis2011,lesactivitésantérieuresàlanominationàl’Inspectionainsiqueles<br />
activitésexercéesendehorsduserviceparlescollaborateursdel’IGASfontl’objet<br />
d’unexamenapprofondiparlechefdeserviceàdeuxoccasions:<br />
- d’unepart,annuellementetdemanièretransversale,àl’occasiondesentretiens<br />
professionnels;<br />
- d’autrepart,àl’occasiondechaqueaffectationenmission.<br />
Depuis<strong>2013</strong>,lesinspecteurssont,enoutre,interrogésparécritlorsqu’unordrede<br />
missionleuresttransmissurd’éventuelsconflitsd’intérêtsdéfiniscomme:«étant<br />
toute situation d’interférence entre un intérêt public et des intérêts publics ou privés de<br />
nature à compromettre ou paraître compromettre l’exercice indépendant, impartial et<br />
objectif des fonctions»;encasdeconflitd’intérêtsainsicaractériséilsnepeuvent<br />
intervenirsurlamission.<br />
Dèslorsqu’iln’yapasrisquedecompromettrel’impartialitédestravaux,lechefde<br />
servicepeutaffecteruninspecteurdansunsecteurd’activitédanslequelilatravaillé<br />
parlepassé.Celaestaussiungagedecompétence.<br />
Une trentaine de personnes en charge des fonctions supports<br />
Section des rapports, systèmes d’information, documentation, budget-logistiquedéplacements,ressourceshumaines-formation:cesservicesjouentunrôlemajeur<br />
poursoutenirl’intelligencecollectivedel’Inspection.<br />
Àtitred’exemple,lasectiondesrapportsfinalise,chaqueannée,lamiseenformede<br />
plusde210rapportsetassureleurdiffusion;ladocumentationestensupportpermanentdesmissions;leservicedessystèmesd’informationdéveloppeetmetàla<br />
dispositiondesinspecteursdesoutilsspécifiquesauxfonctionsduservice(système<br />
desuividesmissions,espacescollaboratifs,outilsdecontrôleautomatisés…).<br />
24<br />
IGAS
❙ Les rapports de l’IGAS en <strong>2013</strong><br />
par domaine d’activité<br />
Le collège cohésion sociale en <strong>2013</strong><br />
Lecollègecohésionsocialetraitedespolitiquesenfaveurdespersonnes<br />
vulnérables, mineurs en danger, personnes âgées<br />
dépendantes, personnes en situation de handicap ou d’exclusion<br />
sociale,visantàlacompensationdesmanquesindividuelsetàl’accès<br />
auxdroitssociauxet,plusgénéralement,despolitiquesayantpour<br />
objetdeconforterourestaurerlacohésionsociale,entenduecomme<br />
lacapacitéd’unesociétéàfairevivreensembletouslescitoyens.<br />
Cedomainesecaractérisepar l’importance des compétences des<br />
collectivités territoriales et de l’intervention des associations, amenant<br />
l’État à jouer un rôle de législateur et de stratège et, plus<br />
rarement,d’acteurdirectdelamiseenœuvredespolitiques.<br />
Ilestégalementmarquéparlaforte dimension interministérielle de<br />
ces politiques,amenantfréquemmentl’IGASàintervenirconjointementavecd’autresinspectionsgénérales.<br />
En <strong>2013</strong>, l’activité de l’IGAS dans ce domaine est marquée par le<br />
poids des missions d’évaluation des politiques, notamment dans le<br />
cadre de la modernisation de l’action publique (MAP):surles42missionslancées<br />
en<strong>2013</strong>,plusdelamoitié(23)sontdesmissionsd’évaluation.<br />
Celles-ciportentsurdeschampstrèsdivers:accueildesétrangers,luttecontrela<br />
pauvreté,protectiondel’enfance,miseenœuvredesplansenfaveurdespersonnes<br />
âgéesetdesmaladesd’Alzheimer.Ellesvisentàmesurerl’impactdespolitiquesmais<br />
aussiàanalyserlesmodalitésconcrètesdeleurmiseenœuvre– quatreauditsde<br />
directionsdépartementalesinterministériellesontainsiétélancésen<strong>2013</strong>ainsique<br />
deuxmissionssurlamutualisationdesmoyensentreservices –etl’organisationde<br />
leurpilotage,parexempledanslecasdelapolitiquedelaville.<br />
L’IGAS a, en outre, fourni un appui important à l’administration ou à des parlementaires<br />
pour conduire des réflexions et préparer des réformes : 14 missions<br />
lancéesen<strong>2013</strong>contribuentouontcontribuéàproposerdesévolutionsdespolitiques<br />
dans des domaines aussi variés que la tarification des établissements<br />
médico-sociaux,lapriseenchargedespersonneshandicapéesvieillissantes,lepilotage<br />
de l’allocation aux adultes handicapées, l’adaptation de la société au<br />
vieillissement,lesdispositifsfinanciersdesoutienauxrevenusd’activitédestravailleursmodestesoulamaîtrisedesdépensesdescollectivitésterritoriales.<br />
Lesmissionsdecontrôlelancéesen<strong>2013</strong>ontétépeunombreuses(4)maisdiversifiées<br />
:ellesontportésurlefonctionnementd’unservicedéconcentrédel’État,d’un<br />
service d’aide sociale à l’enfance, d’un organisme faisant appel à la générosité<br />
publiqueetd’uneassociationgestionnairedeservicesmédico-sociaux.<br />
IGAS 25
L’accompagnement des élèves en situation de handicap<br />
Fadéla AMA<strong>RA</strong> et Huguette VIGNERON-MELEDER (IGAS)<br />
Martine CA<strong>RA</strong>GLIO (IGAENR) et Jean-Pierre DELAUBIER (IGEN)<br />
Aucoursdecesdernièresannées,lascolarisationdesjeunesensituationdehandicap<br />
aprogressétrèsrapidement,àtouslesniveauxdusystèmeéducatif.Cetteévolution<br />
aétéfavoriséeparlamobilisationdemoyensimportantset,entreautres,parledéveloppement<br />
de l’accompagnement humain. Si la présence d’un auxiliaire de vie<br />
scolaire(AVS)constitue,dansdenombreuxcas,unfacteurderéussiteduparcours<br />
scolaire,plusieursrapportsrécentsmettentenévidencelesdifficultéssoulevéespar<br />
l’ampleurdelademanded’accompagnementindividuel,qu’ils’agissedel’évaluation<br />
desbesoins,descritèresetdesmodalitésd’attributionoudelamiseenœuvredes<br />
prescriptions.<br />
Silaprescriptiondel’aidehumainesesituedésormaisdanslecadreétabliparlaloi<br />
du11février2005,elletrouvesesoriginesdansdestextesantérieurs,enparticulier<br />
danslaloidu30avril2003relativeauxassistantsd’éducation.Lamissionconstate<br />
quelacirculaireinterministérielledu11juin2003installelerôledel’AVSdansun<br />
modedefonctionnementquin’estpastrèséloignédecequiestobservéaujourd’hui.<br />
Cettecirculaireinduitnotammentunprincipede«demande»dontl’écoleestàl’origine<br />
et qui reste présent dans l’esprit des acteurs locaux. L’évolution récente<br />
introduiteparledécretdu23juillet2012,quiprendenconsidérationladiversitédes<br />
situationsdehandicapetdistingueaideindividuelleetaide«mutualisée»,n’estévidemmentpassansconséquencesurlaprescriptionetsursamiseenœuvre.<br />
LesdonnéesrecueilliesauprèsdelaCaissenationaledelasolidaritépourl’autonomie(CNSA)etdesmaisonsdépartementalesdespersonneshandicapées(MDPH),<br />
étayentlesconstatsdelamissiond’unecroissance rapide et continue de l’aide individuelle<br />
apportée aux élèves en situation de handicap et de l’hétérogénéité des<br />
prescriptions d’un département à l’autre.<br />
Quatretypesdefacteurspeuventl’expliquer:<br />
● l’augmentationdunombred’élèveshandicapésscolarisés;<br />
● lacroissancedelademande;<br />
● lesmodalitésdelaprescriptionetdel’évaluation;<br />
● l’insuffisancedupilotage.<br />
Cesconstatsconduisentlamission à organiser ses propositions autour de deux<br />
objectifs prioritaires:<br />
● installerun pilotage efficace et partagé au niveau national et départemental,<br />
● passerd’unedémarchefondéesurl’expressionetletraitementd’unedemandeà<br />
une démarche d’évaluation des besoins de la personne et de réponse adaptée à<br />
ces besoins,enagissantpourcelaconjointementsurtroisfacteurs:lesoutilsmis<br />
enœuvre,lerôledesacteursdel’éducationnationaleetlefonctionnementdes<br />
équipespluridisciplinairesdesMDPH.<br />
26 IGAS
Évaluation de la politique de soutien à la parentalité<br />
Bénédicte JACQUEY-VAZQUEZ, Michel <strong>RA</strong>YMOND, Patricia SITRUK<br />
Des dispositifs en cercles concentriques<br />
Stricto sensu,lesoutienàlaparentalitérassemblesixdispositifs:réseauxd’écouteet<br />
d’appui aux parents (REAAP), lieux d’accueil enfants parents (LAEP), contrats<br />
locauxd’accompagnementàlascolarité(CLAS),pointsinfofamille(PIF),médiation<br />
familiale,espacesderencontre.Cesdispositifstouchentunmilliondebénéficiaires,<br />
pouruncoûtd’environ150M€en2012.<br />
Uneapprochepluslarge,enintégrantl’actiondescentressociauxendirectiondes<br />
familles(20M€),les«travailleusesfamiliales»delabranchefamille(80M€)etles<br />
aidesauxvacancesfamiliales(60M€),conduitàunchiffragedel’ordrede300M€.<br />
Aujourd’hui,enFrance,unenfantsurdeuxnaîthorsmariage,3millionsdejeunes<br />
sontélevésdansunefamillemonoparentale,1,6milliond’enfantsgrandissentausein<br />
d’unefamillerecomposée,etunenfantsurcinqvitdansunefamillepauvre.La fonction<br />
parentale s’exerce dans un contexte profondément bouleversé. LaFrancea<br />
doncdéveloppéunepolitiquedesoutienàlaparentalitépouraccompagnercesévolutionset«aiderlesparentsàêtreparents».<br />
Enfin,lesoutienàlaparentalitéirrigueaussid’autrespolitiquespubliques(protectionmaternelleetinfantile,politiquedelaville,éducationnationale…)<br />
Cependant, la traduction budgétaire du soutien à la parentalité reste à ce jour<br />
assez symbolique.Ainsi,les74M€paranqu’yconsacrelaCaissenationaledesallocationsfamiliales(CNAF)nereprésententguèreque0,6<br />
%desprestationsfamiliales.<br />
Danssonrapportde2011surl’architecturedelapolitiquefamiliale,leHautconseil<br />
delafamille(HCF)s’enétonnaitd’ailleurs: «Au regard de la littérature relative à la<br />
parentalité et de l’importance sociale de son accompagnement, au regard également du<br />
relatif consensus des acteurs nationaux et locaux sur l’intérêt de ce nouvel axe des politiques<br />
familiales, les moyens qui y sont consacrés paraissent apriori très faibles».<br />
Lamissionaenquêtédansseptdépartementsetexploitéuneabondantelittérature<br />
évaluative.Al’issuedesesinvestigations,elleobservequelesoutienàlaparentalité<br />
estpertinentdanssesobjectifsetplutôtefficientdanssesmodalitésd’intervention.<br />
Pourlamission,lesoutienàlaparentalitéparticipeainsid’uninvestissement social<br />
«rentable»quipermetd’éviterdesinterventionscurativesultérieurescoûteuses.A<br />
cetitre,lespouvoirspublicsauraienttoutintérêtàleconsidérercommeunlevierde<br />
préventionprimaireetàorganisersondéploiementplusambitieux,àl’instardesprogrammesde«positive<br />
parenting»conduitsàl’étranger.<br />
IGAS 27
Le financement des soins dispensés dans les établissements<br />
pour personnes âgées dépendantes (EHPAD)<br />
Mission complémentaire d’évaluation du tarif global de soins<br />
Nathalie DESTAIS<br />
L’IGASaremisenoctobre<strong>2013</strong>unsecondrapportd’évaluation(faisantsuiteàcelui<br />
de2011)surlefinancementdessoinsdispensésdanslesétablissementsd’hébergementpourpersonnesâgéesdépendantes(EHPAD).<br />
Le tarif global de soins: L’objectifconsistaitàéclairer,àlafoissousl’angleéconomiqueetsous<br />
versement aux EHPAD l’angledelaqualitédessoins,ladécisiondesministresquantàl’intérêtet<br />
d’une dotation budgétaire<br />
aux conditions d’une éventuelle réouverture du tarif global de soins,<br />
globale pour la rémunération<br />
des soins courants dispensés lequels’appliqueaujourd’huiàunpeuplusd’untiersdesplacesd’EHPAD<br />
à leurs résidents.<br />
en vertu d’un droit d’option des établissements, toutefois suspendu<br />
depuis 2010. La situation alternative consiste en un versement aux<br />
EHPADd’unbudgetplusrestrictifcouvrantprincipalementlessoinsinfirmierset<br />
d’aides-soignants,cependantquelesautressoinsdevillesontpayésparlesrésidents<br />
etremboursésselonledroitcommun.<br />
> Budgets de soins<br />
de l’ensemble<br />
des EHPAD:<br />
9,3 Mds € en <strong>2013</strong>.<br />
Lamissionamobilisélessystèmesd’informationetlescompétencesstatistiquesde<br />
laCaissenationaled’assurancemaladie(CNAMTS)etdelaCaissenationaledesolidarité<br />
pour l’autonomie (CNSA) pour calculer le coût quasi-complet des soins<br />
dispensésàcettepopulation,qu’ils’agissedesoinsdevilleremboursésauxrésidents,<br />
desoinsfinancésdirectementparladotationdel’EHPADoud’hospitalisationen<br />
courtséjour-uncalculnovateuretcomplexe.<br />
Il ressort que le tarif global s’est traduit en 2012 par un surcoût d’ampleur limitée<br />
pour l’assurance maladie,quireflètelesmodalitésavantageusesd’attributiondes<br />
dotationsglobalesdesoinsauxEHPADdanslapremièredécenniedesannées2000<br />
(traduction d’une politique volontariste de médicalisation de ces structures) ; il<br />
devraits’éroderrapidement.<br />
Parailleurs,le tarif global présente un intérêt pour la qualité des prises en charge.<br />
LesEHPADconcernésonteneffetpurenforcerleurencadrementsoignant,permettantdessoinsmédicauxetparamédicauxplusadaptésauxbesoinsderésidents,dont<br />
uneproportiongrandissantesouffredetroublescognitifsetdetroublesducomportement.<br />
La responsabilité d’un budget de soins courants entraîne également une<br />
vigilanceaccruedel’établissementsurl’organisationdessoinsetsurleurtraçabilité,<br />
àlafaveursouventd’unecoopérationresserréeaveclesmédecinstraitants.<br />
Letarifglobaldesoins,incitantàladéfinitionlocalementd’unensembledesoins<br />
pertinentsfondéssuruneorganisationpluscollectivedessoinsprimaires,apparaît<br />
cohérentavecl’évolutiondesbesoinsdespopulationsaccueilliesenEHPAD.Aussi<br />
le rapport préconise-t-il la réouverture de cette option, dans des conditions réaménagées<br />
pourgarantirlerespectdesenveloppesbudgétairesdesagencesrégionalesde<br />
santé, accompagner des stratégies de qualité et d’efficience des établissements et<br />
moderniserleursrelationsaveclesautoritéstarifaires.<br />
28 IGAS
L’accueil des étrangers<br />
Cethèmeadonnélieuàtroismissionsen<strong>2013</strong>portantsurplusieursaspects<br />
delapolitiqued’accueildesétrangers.<br />
Évaluation de la politique d’accueil des étrangers primo-arrivants<br />
Constance BENSUSSAN (IGAS),<br />
Ariane CRONEL et Werner GAGNERON (IGA)<br />
200000étrangersparanentrentlégalementenFranceaujourd’hui.Sitouspassent<br />
unevisitemédicaleàl’Officefrançaisdel’immigrationetdel’intégration(OFII),seule<br />
lamoitiéd’entreeuxestconcernéeparlesactionsdelapolitiqued’accueildesprimoarrivants:cettedernièrecible,eneffet,uniquementlesétrangersquiontvocationày<br />
demeurerdurablement,soitessentiellementceuxadmisauséjourpourmotiffamilial.<br />
La politique d’accueil repose sur un dispositif unique: le «contrat d’accueil et d’intégration»<br />
(CAI), généralisédepuis2007.Pilotéparleministèredel’intérieur,misen<br />
œuvreparl’OFII,leCAIproposedesprestationsdontlesthématiquesconstituentun<br />
soclepertinentpourl’intégration:apprentissagedelalangue,initiationauxvaleursde<br />
laRépublique,présentationdesdémarchespratiquesetaideàlarecherched’emploi.<br />
Toutefois,leursmodalitésderéalisationenlimitentl’impact,quecesoitenraisonde<br />
leurcaractèretropstandardisé,delafaiblessedel’ambitiondelaformationlinguistique,ouencoredumanqued’efficacitédel’aideàl’accèsàl’emploifaceauchômage<br />
de25 %desprimo-arrivants.<br />
Anoterquelesmoyensfinanciersconsacrésàlapolitiqued’accueilontconsidérablementdécrudepuis2010:lescréditsdepaiementduprogramme104«Intégration<br />
etaccèsàlanationalitéfrançaise»ontdiminuéde25 %etlasubventionverséeà<br />
l’OFIIde36 %,alorsquelesdépensesliéesauCAIcontinuentàaugmenter.<br />
Dans ce contexte, la mission propose les évolutions suivantes:<br />
● refondrelesprestationsduCAI,enabandonnantlesdispositifsdontl’impactparaît<br />
faibleounul,maisaussiensimplifiantlaformationcivique,dontlecontenugagneraitàêtrerecentrésurquelquesmessagesessentiels,commelalaïcitéoul’égalité<br />
hommes-femmes;<br />
● réformerl’aideàl’accèsaumarchédutravaildesprimo-arrivants,notammenten<br />
intégrantdavantagelaformationlinguistiquedanslaformationprofessionnelle;<br />
● renforcersignificativementleniveaudelaformationlinguistique;<br />
● lierladélivranced’untitredeséjourpluriannuelàl’acquisitiondunouveauniveau<br />
demaîtrisedufrançaisfixé,letitreannuelrestantentoutétatdecauseacquis.<br />
Lescénarioproposéparlamissionreprésenteraituneffortfinancierdel’ordrede3,5<br />
à4,5M€.Ceteffort,àrapporteràlaréductiondesmoyensfinanciersconsacrésàla<br />
politique d’accueil depuis cinq ans, correspond, selon la mission, à un rebasage<br />
nécessairedufinancementdelapolitiqued’accueil.<br />
Le contrat d’accueil et d’intégration (CAI)<br />
● signé par tout étranger de plus de 16 ans, non ressortissant d’un État<br />
membre de l’Union européenne,<br />
● titulaire pour la première fois d’un titre de séjour l’autorisant à s’installer<br />
durablement sur le territoire.<br />
IGAS 29
L’hébergement et la prise en charge financière<br />
des demandeurs d’asile<br />
Christine D’AUTUME (IGAS),<br />
Alban HAUTIER, Jean-Philippe de SAINT-MARTIN et Laurent VACHEY (IGF),<br />
Jean-Pierre BATTESTI, Arnaud TEYSSIER et Florian VALAT (IGA)<br />
Danslecontextedelanouvelleaccélérationdelademanded’asile,lesdispositifsdeprise<br />
enchargesontsoumisàdestensionscroissantes:saturationdesstructuresd’hébergementd’unepart,envoléedesdépensesbudgétaires2007-2012consacréesrespectivement<br />
àl’allocationtemporaired’attente(+250 %)etàl’hébergementd’urgence(+140 %).<br />
> En 2012:<br />
● Les délais<br />
de traitement<br />
des demandes<br />
d’asile<br />
dépassaient<br />
19 mois pour<br />
75 % des dossiers<br />
● Plus de 50 %<br />
des demandeurs<br />
d’asile étaient<br />
hébergés dans<br />
des structures<br />
d’urgence.<br />
Le principal levier pour maîtriser ces dépenses reste de réduire fortement les délais<br />
de traitement des demandes d’asile,quidépassaient19moispour75 %desdossiers<br />
en2012.C’estaussiunimpératifpourlimiterlerecoursmassifàl’hébergementd’urgence,dûàl’engorgementdescentresd’accueildesdemandeursd’asile(CADA)dont<br />
lescapacitéssontrestéesstables.En2012,plusde50 %desdemandeursd’asileétaient<br />
hébergésdansdesstructuresd’urgence(principalementenhôtel),avecunemoindre<br />
qualitédepriseenchargequ’enCADA,maispouruncoûtglobalementéquivalentdu<br />
faitduversementdel’allocationtemporaired’attente(ATA).<br />
A court terme, une réforme de la gestion de l’allocation temporaire d’attente<br />
(ATA),actuellementconfiéeàPôleemploi,permettraitdelimiterlepoidsdesindus<br />
(25-30M€)etdedégagerdeséconomiessubstantielles.Sontransfertàl’OFP<strong>RA</strong>ou<br />
àl’OFIIestpréconisé.<br />
Enrevanche,s’agissant de l’hébergement d’urgence,lesperspectivesd’économies<br />
budgétairesapparaissenttrèslimitéesàcourtterme.Lapoursuiteprobabledel’augmentation<br />
de la demande d’hébergement dans les prochaines années invite par<br />
ailleursàrestructurerenprofondeurl’offreactuellepourpouvoirassurerl’accueilde<br />
l’ensemble des demandeurs d’asile en procédure normale dans des structures<br />
pérennesdetypeCADA.Uneciblede35000placesd’hébergementdetypeCADA<br />
estproposéeàl’horizon2018.<br />
Mieux maîtriser l’accueil des demandeurs d’asile nécessite, en outre, une meilleure<br />
régulation de leur parcours.Unesimplificationestproposée(suppressionde<br />
l’obligation de domiciliation), ainsi que la mise en place d’un dispositif national<br />
d’orientationfondésurunrééquilibrageterritorialdescapacitésd’hébergement.Une<br />
plusgrandeeffectivitédesmesuresd’éloignementestparailleursnécessaire.Lerenforcement<br />
du pilotage interministériel doit intégrer le rôle d’ajustement joué par<br />
l’hébergementd’urgencededroitcommun.<br />
Enfin,ilconvientderemédier à la dispersion actuelle excessive des responsabilités<br />
(SGII,OFII,OFP<strong>RA</strong>,préfectures,Pôleemploi),a minima parlamiseenplaced’un<br />
systèmed’informationcommunpermettantderetraceretdesuivrelesparcoursdes<br />
demandeursd’asile.<br />
30 IGAS
L’admission au séjour des étrangers malades<br />
Dr. François CHIEZE (IGAS)<br />
Olivier DIEDERICHS, Renaud FOURNALES et Marc VERNHES (IGA)<br />
Depuis1996,laFrances’estdotéed’uncadrejuridiquerelatifàl’admissionauséjour<br />
desétrangersmaladesquipermetàdesressortissantsétrangers,entrésensituation<br />
régulièreouirrégulière,d’obteniruntitredeséjourdepleindroit,afindebénéficier<br />
desoinsappropriéslorsquelamaladiepeutavoirdesconséquencesd’uneexceptionnellegravitépourlapersonne.Cedroitauséjourestsubordonnéàuneconditionde<br />
résidencehabituellesurleterritoirefrançais.<br />
> Chaque année,<br />
6000<br />
primo-délivrances<br />
et 20000<br />
renouvellements<br />
de titres de séjour.<br />
Cedispositifaétéencadréplusstrictementparlamodificationenjuin2011del’articleL.313-11,11<br />
eme alinéaduCodedel’entréeetduséjourdesétrangersetdudroit<br />
d’asile(CESEDA),passantd’unétatdesanténécessitantunepriseenchargemédicaledanslecadred’unparcoursdesoins,àl’absenced’untraitementappropriédans<br />
lepaysd’origine,saufcirconstanceshumanitairesexceptionnelles.<br />
La proportion, ainsi que le flux annuel des primo-délivrances (environ 6 000<br />
chaque année) et le stock des renouvellements (environ 20000) se caractérisent<br />
par une stabilité étonnante dans le temps,endépitdeschangementsdelégislation<br />
oudejurisprudence.<br />
Néanmoins, le dispositif génère de sérieuses difficultés dans son application.<br />
Parmilesfaiblessesdudispositif,lamissionrelèveàtitreprincipall’absencederéférentielsmédicauxetd’informationssurl’offredesoinsdanslespaysd’origine,mais<br />
égalementlemanqued’instructionsprécisesauxpréfets,l’exigencededocuments<br />
nonprévusparlaloi,lenon-respectdesdélais,lescarencesenmatièredeformation<br />
despersonnels.<br />
Il en résulte des disparités importantes, voire des irrégularités, dans le traitement<br />
des dossiers génératrices d’inégalités de traitement injustifiablesselonlelieude<br />
dépôtdelademande.Ilexisted’undépartementàl’autre,unécartdusimpleautriple<br />
desavisfavorablesrendus.<br />
Afin de garantir une équité de traitement,ilaétéproposé:<br />
● deredéfinirparlaloilecritèreliéàl’existencedutraitementappropriédanslepays<br />
d’origine;<br />
● deprendreencompteparlaloidessituationsdeconjointsdeparentsetd’enfants<br />
d’étrangersmalades;<br />
● deformaliseruneinstructiongénéraleauxpréfectures;<br />
● deresserrerl’ensembledudispositifd’expertisemédicaleparladisparitiond’une<br />
étapeenregroupantauniveaudesmédecinsdel’OFIIlescompétencesactuellementdévoluesauxmédecinsagréésetauxmédecinsdesARS;<br />
● d’abandonnerlanotiondecirconstanceshumanitairesexceptionnellesdéjàprésentedansl’articleL.313-14ducodeprécité.<br />
IGAS 31
Le collège protection sociale en <strong>2013</strong><br />
En<strong>2013</strong>,lecollègeaeuàconnaître29missions,essentiellementd’évaluation.<br />
Les trois quarts des missions ont été consacrées à<br />
l’évaluation de la gestion du service public de la protection<br />
sociale,qu’ils’agisse:<br />
● delatotalitéd’unrisque:missionMAPsurlescoûts<br />
degestiondesassurancesmaladie;<br />
● d’unréseau(ex:lesbranchesvieillesseetrecouvrementdurégimegénéral);<br />
● d’unorganisme:CN<strong>RA</strong>CL 5 ,CRPNPAC,organismes<br />
degestiondesartistesauteurs,activitésderetraite<br />
complémentairedugroupeREUNICA,CARPIMKO;<br />
● d’unprocessus:tierspayantpourlamédecinedeville,politiqued’implantationterritoriale<br />
des organismes de sécurité sociale, guichet unique du spectacle<br />
occasionnel,simplificationdesrelationsentrelesassurésetlesrégimesderetraite,<br />
auditdesindicateursdemaîtrisedesrisques.<br />
Cetteforteimplicationsurlessujetsdegestionestnécessairedansunsystèmede<br />
pouvoirsoùl’Étatadéléguélagestiondelaprotectionsocialeàdesorganismesautonomesetensituationdemonopoleetoùildoits’assurerdelaproductivitéetdela<br />
qualitédeservicedecesorganismesdonttousnosconcitoyenssontpotentiellement<br />
prestatairesàdesmomentsclésdeleurvie.<br />
Un quart des missions a été consacré à l’évaluation des politiques publiques dans<br />
ledomaine…<br />
● delaretraite:comparaisonsinternationalesdesdispositifsdepriseencomptede<br />
lapénibilitéautravail,pilotagefinancierdesrégimesderetraitecomplémentaire,<br />
placementsdesrégimesderetraiteprofessionnels;<br />
● delapréretraite:créationd’unevoied’accèsindividuelaudispositifdepréretraite<br />
destravailleursdel’amiante;<br />
● delafamille:gestiondesindusdanslesCAF;<br />
● del’assurancemaladie(couverturedesfrontalierssuisses),delamobilitéprofessionnelle(évaluationduversementtransport),desrèglesd’affiliation(régimedes<br />
auto-entrepreneurs).<br />
Dansuncertainnombredecas,l’IGASaétésollicitéepourappuyerl’administration<br />
danslamiseenœuvredesesrecommandations:réécrituredestextesrelatifsauxplacementsdesrégimesderetraiteprofessionnels,tierspayantpourlesconsultationsde<br />
médecinedeville.<br />
5. Cf. liste des sigles et<br />
abréviations p. 69<br />
Ainsiqu’onlevoit,l’IGASestprésenteàtouslesniveauxdelaprotectionsocialeen<br />
termesderisques,derégimes(régimegénéral,régimesspéciauxdusecteurpublic,<br />
régimesdesnonsalariés),deniveau(base/complémentaire).Etelles’efforce,àchacune<br />
de ses missions, de remettre ses propositions dans la perspective d’une<br />
actualisationjusteetefficientedu« panierdedroits»etdesinstitutionsexistantes,<br />
seulegarantedelapérennitédenotreprotectionsociale.<br />
32<br />
IGAS
Le tiers payant pour les consultations de médecine de ville<br />
Etienne MARIE et Juliette ROGER<br />
Cettemissionvisaitàdresserunbilandespratiquesactuellesdetierspayantenmédecinedevilleetd’étudiersisagénéralisationétaituneréformejustifiéesurlefondet<br />
techniquementpossible,notammentauregarddesalargepratiquechezd’autresprofessionnelsdesanté.Lerapportrendcompted’untravailconduitsurlabased’une<br />
consultationétenduedesorganisationsprofessionnelles,desassurancesmaladieset<br />
desautoritéspubliques.<br />
La généralisation du tiers payant est une réforme justifiée sur le fond : elle est<br />
conformeauxprincipesd’uneassurancemaladieuniverselleencesensqu’unefoisses<br />
cotisationsacquittéesetlerisquedesantésurvenu,l’assurén’apasàfairel’avancedes<br />
frais;c’estd’ailleurslapratiquedelagrandemajoritédespaysdotésd’uneassurance<br />
maladie (ex : Allemagne, Autriche, Pays-Bas) ; cette généralisation permettrait une<br />
simplificationdesformalitésdel’ensembledesassurésetunmeilleuraccèsauxsoins<br />
pourlesménagespourlesquelsl’avancedesfraisdemeureunproblème.<br />
Cette mesure devrait toutefois être accompagnée demesuresd’accèsauxsoinspour<br />
lesménageslesplusmodestesentermesdemontantdefraisetentermesd’accessibilité<br />
administrative, géographique et « culturelle » à ces soins et par une réforme<br />
profondedurecouvrementdelaparticipationforfaitairede1euro,lamissionproposantd’autoriserlesorganismesd’assurancemaladieàprélevercetteparticipationsur<br />
lecomptedesassurés.<br />
La généralisation du tiers payant est une réforme techniquement possible, à certaines<br />
conditions.Lamissionrappellequ’ellenedoitconduirevis-à-visdesmédecins<br />
àaucunrisquedetrésorerie,aucunrisquedepertefinancièreencasd’absencededroits<br />
dupatient(l’acteayantétédispensé),enfinaucunrisquedechargeadministrativesupplémentaireliéeaurecoupemententrelesfacturesémisesetlespaiementsreçus.La<br />
missionformuledespropositionsdestinéesàmaîtrisercesrisques.<br />
La mission propose l’option fondamentale d’éclater les flux de facturation entre l’assurance<br />
maladie obligatoire et les assurances maladie complémentaires dèslorsque<br />
celles-ciseraientregroupéesenquelquesplateformesdegestion,optionactuellement<br />
envigueurpourlesautresprofessionnelsdesantéentierspayant.<br />
S’agissantd’unemutationhistorique,institutionnelleetgestionnaireimportante,la<br />
mission insiste sur la nécessité d’une pleine implication des parties prenantes en<br />
termesdeprocessus(unegénéralisation«volontaire»conçuecommelagénéralisation<br />
delapossibilitépourlesmédecinsd’accorderletierspayant)etentermesdepilotage<br />
duprojetsurladurée.<br />
La généralisation du tiers payant<br />
Début 2014, un membre de l’IGAS a été désigné directeur de projet pour la généralisation du<br />
tiers payant à tous les assurés d’ici 2017. La dispense d’avance de frais par les patients lors d’une<br />
consultation médicale figure parmi les principaux axes de la stratégie nationale de santé (SNS)<br />
annoncée par la ministre des affaires sociales et de la santé.<br />
IGAS 33
Contrôle des placements de régimes de retraite complémentaire<br />
obligatoires<br />
Virginie CAYRE, Paulo GEMELGO, Pascal PENAUD, Vincent RUOL<br />
Contrôle des placements<br />
de six organismes<br />
L’IGASaétésaisied’unemissiondecontrôledesplacementsdesrégimescomplémentaires<br />
obligatoiresd’assurancevieillessequivisaitàprésenterunétatdeslieuxdesplacementset<br />
deleurgestion,etàévaluerlecadreréglementaireetlesmodalitésdecontrôleparl’État.<br />
L’IGAS a contrôlé, sur place,<br />
les placements de :<br />
● Fédérations ARRCO et AGIRC<br />
● Institution de retraite<br />
complémentaire des agents<br />
non titulaires de l’État et des<br />
collectivités publiques (IRCANTEC)<br />
● Caisse autonome de retraite<br />
des médecins de France (CARMF)<br />
● Caisse d’assurance vieillesse des<br />
pharmaciens (CAVP)<br />
● Caisse de retraite des notaires (CRN)<br />
● Caisse de retraite des personnels<br />
navigants professionnels de<br />
l’aéronautique civile (CRPNPAC).<br />
Laretraitecomplémentaireobligatoire(RCO)estcaractériséepar<br />
ladiversité,d’unepart,desorganismesgestionnaireset,d’autre<br />
part,desrèglesprudentiellesapplicables.Fin2011,lesplacements<br />
représentatifsdesréservesconstituéess’élèventà110Mds€en<br />
valeurderéalisation.<br />
L’IGASacontrôlésurplacesixorganismes,représentant52 %du<br />
totaldesplacementsetademandéàtouslesRCOdesétatsdétaillésdeleursplacements.<br />
À l’issue de ses investigations, l’IGAS constate une grande<br />
variété de situations:silesorganismesadossésàdesstructures<br />
solides(ARRCOetAGIRC,IRCANTEC)sesont,àdesdegrés<br />
divers,dotésd’unepolitiquedeplacements,teln’estpaslecasdes<br />
caissesisolées.<br />
Le cas des caisses des professions libérales estparticulièrement<br />
typiquedesinsuffisancesconstatées:<br />
● ladoctrinedeconstitutionetdereprisedesréservesn’estjamaisformalisée,pasplusque<br />
lesmodalitésdegestionretenuesnil’encadrementdesrisquesauxquelsl’organisme<br />
acceptedes’exposer;<br />
● lesorganesdélibérantssontparfoisdéfaillantsdansleurrôledesuivietdecontrôlede<br />
l’actiondesservices;ilenvademêmedelasélectiondesgérantsd’actifsqui,pourles<br />
«fondsdédiés»,sefaitgénéralementhorsducadredelacommandepublique,etdeleur<br />
suivi,notamments’agissantdesfraisdegestionoudesquestionsdéontologiques.<br />
Demanièregénérale,certainescaissesnedisposentpasdescompétencesadaptéesàlacomplexitédesinstrumentsfinanciersqu’ellesmettentenœuvre,etlesdispositifsdecontrôle<br />
interneetdegestiondesrisquesapparaissentinsuffisantsenmatièred’investissements.<br />
Au delà des contrôles menés sur place, l’IGAS a procédé à une évaluation de la réglementation.<br />
Lamissionaconstatédeslacunesmajeuresdanscetteréglementation,trop<br />
lâcheetpermettantdesprisesderisqueinconsidérées,notammentautraversdelagestion<br />
déléguéequireprésenteplusdesdeuxtiersdesencours.<br />
Au regard de ces constats, l’IGAS fait des recommandations de trois ordres:<br />
● unerévisionetuneunificationducadreréglementairedanslesensd’unrenforcement<br />
prudentiel;<br />
● l’améliorationdelagouvernanceetdespratiquesdegestion;<br />
● lerenforcementdusuivietducontrôledescaisses.<br />
L’IGAS appuie désormais la Direction de la sécurité sociale dans la révision de la réglementation.<br />
34<br />
IGAS
Les indus de la branche famille<br />
Céline MOUNIER et Pierre RICORDEAU (IGAS)<br />
Paul BAZIN, Pierre CUNEO et Bruno PARENT (IGF)<br />
Lesindusdanslescaissesd’allocationsfamiliales(CAF)etceuxquileurcorrespondentdanslescaissesdelamutualitésocialeagricole(CMSA)apparaissentcomme<br />
unphénomènedemasse:en2012,lesCAFontprocédéà3,3millionsdedétections<br />
d’indus d’un montant moyen de 600 €, pour un montant global de 2 Mds €,<br />
(43,7 M €pourlesCMSA),cequireprésente3 %dumontanttotaldeprestations<br />
verséeset2,4millionsd’allocatairesdesCAFconcernés,principalementdesbénéficiairesduRSAetdesallocationsdelogement.<br />
Enleurajoutantlesrappelsdeprestations,onpeutconsidérerquelenon-paiement<br />
àbondroitetàbonnedatereprésenteenviron7Mds€paranetparticipedela<br />
défianceetdel’incompréhensiondanslesrelationsallocataires/caisses.<br />
OutreleserreursdesCAF(10à20 %desindus),laresponsabilitédesindusrelève<br />
principalementdel’allocataire(50à60 %)maiségalementdelalégislation(15à<br />
20 %),certainesrèglesgénérantparnaturedesindus(enparticuliercellesrelatives<br />
auxdatesd’effetdesmesuresd’abattementetdeneutralisationquelamissionproposedemodifier).<br />
Lesindussontrecouvrésà80 %parprélèvementsurlesprestations,principalement<br />
surlesrappels.Lemécanismedelafongibilitéetlaprocéduredecontrainteont<br />
contribuéàl’efficacitéetàl’efficiencedecerecouvrement.<br />
L’impact du recouvrement des indus sur les allocataires, notamment les plus<br />
modestes,estnotable:lesindusetleurrépétitionconstituentunobstacleàlalisibilitéetlaprévisibilitédesprestations.<br />
Lamissionproposequel’améliorationducontenudesnotificationssoitprioritaire.<br />
Elleproposel’expérimentationd’unbarèmederecouvrementplusprogressifpour<br />
mieux préserver le reste à vivre des personnes les plus défavorisées. Elle recommande<br />
aussi d’expérimenter une grille d’aide à la décision des commissions de<br />
recoursamiablepourmesurersonimpactfinancier.Elleproposeenfind’expérimenterenalternativelafixationd’enveloppesderemisededettesparcaisses.<br />
Cespropositionsnesuffirontcependantpasàrésoudreleproblèmegénéraldunon<br />
paiementàbondroit;ledispositifrèglementaireactuelextrêmementfinetréactif<br />
pouraccompagnerl’évolutiondelasituationdechaqueallocataireapourcontrepartieunevolatilitécertainedesversementsdeprestations.Lamissionsoulignedonc<br />
l’intérêt majeur du chantier de simplification de la réglementation mené par la<br />
CNAF,laCCMSAetladirectiondelasécuritésociale.<br />
Les indus dans les CAF en chiffres<br />
● 3,3 millions de détections d’indus d’un montant moyen de 600€,<br />
● pour un montant global de 2 Mds €, soit 3 % du montant total de prestations versées,<br />
● 2,4 millions d’allocataires des CAF concernés.<br />
IGAS 35
L’évaluation par l’IGAS des conventions d’objectif et de gestion<br />
(COG) entre l’État et les caisses nationales de Sécurité Sociale<br />
Quatre missions du programme d’activité de l’IGAS<br />
Quatre évaluations<br />
de COG en <strong>2013</strong><br />
En <strong>2013</strong>, l’IGAS a lancé<br />
l’évaluation de quatre conventions<br />
d’objectifs et de gestion (COG)<br />
entre l’État et certaines caisses<br />
nationales de Sécurité Sociale:<br />
● la Caisse nationale d’assurance<br />
vieillesse (CNAV)<br />
● l’Agence centrale des<br />
organismes de sécurité sociale<br />
(ACOSS)<br />
● la Caisse nationale de<br />
l’assurance maladie des<br />
travailleurs salariés (CNAMTS)<br />
● la Caisse nationale de<br />
retraites des agents des<br />
collectivités Locales (CN<strong>RA</strong>CL).<br />
Leservicepublicdelasécuritésocialeesthistoriquementorganiséautourd’unÉtat,<br />
quiconçoitlespolitiques,etdesorganismesdesécuritésocialeautonomes,quiles<br />
gèrent. L’État ne saurait toutefois se désintéresser de cette gestion, en ce qu’elle<br />
concernelamiseenœuvreréelledespolitiquesqu’ildécide,queces<br />
politiquestouchentpotentiellementtousnosconcitoyensetnotamment<br />
les plus modestes d’entre eux et ceux qui supportent des<br />
chargeslespluslourdes.L’Étatdoitalorss’assurerdelaqualitédeservicedesorganismesdesécuritésocialedanslalimitenaturellement<br />
decoûtsdegestionoptimisés.<br />
Les COGfixent les objectifs et moyens budgétaires des caisses pour<br />
quatre ans<br />
LesrelationsentreÉtatetorganismesdesécuritésocialesontence<br />
sensorganisées,depuispresquevingtans(pourlerégimegénéral),<br />
pardesconventionsd’objectifsetdegestion(COG)quifixent,soità<br />
unréseau(ex:labranchevieillessedurégimegénéralavecunorganisme<br />
national et 16 caisses régionales), soit à une unique caisse<br />
nationalelorsquecelle-cinedisposepasderéseau(ex:laCN<strong>RA</strong>CL)<br />
desobjectifsetdesmoyensbudgétairescohérentssuruneduréeen<br />
règlegénéraledequatreans.<br />
Danscettesituation,l’État,malgréundialoguedegestionannuelaveclescaissesnationalesautourdetableauxdebord,resteensituationd’asymétried’informationfaceàun<br />
grandréseauouunegrandecaissenationalepourévaluer,auboutdequatreans,les<br />
résultatsréelsobtenusetpréparerlecycledegestionàvenir,sesobjectifsconcrets,ses<br />
moyensbudgétaires.C’estpourdépassercettesituationqu’intervientl’IGAS.<br />
L’évaluation des COG par l’IGAS<br />
Lesméthodesdel’IGASenmatièred’évaluationdeCOGconsistentfondamentalement:<br />
● àrecueillirl’opiniondel’ensembledespartiesprenantesinternesetexternesdela<br />
caissenationaleconcernée,<br />
● àrencontrersurleterrainlesdirections,lesagentsetlesassurés(lesentreprises<br />
pourlabrancherecouvrement),<br />
● àconsulterdesdossiersindividuels,<br />
● àvérifierlapertinenceetlafiabilitédurecueildesindicateurs,<br />
● àconsulterdefaçoncritiquelestravauxinternesdesréseaux,<br />
● àmenerdescomparaisonsentrecaissesd’unmêmeréseaumaisaussientreréseaux,<br />
● àmobiliserlesconclusionsderapportsthématiquesdel’IGASetlaparticipation<br />
desinspecteursàdenombreuxtravauxdemodernisationdelagestionpublique.<br />
36 IGAS
Surcettebase,l’IGASporteunjugementrétrospectifetprospectifsurleréseauoula<br />
caisseconcernéeentermesdecoûtsdegestionetdeleviersdeproductivité(ex:<br />
développement des systèmes d’information, alignement des performances sur les<br />
meilleurescaisses,mutualisation,développementdescompétences)etentermesde<br />
qualitédeserviceetdesesleviers(ex:dématérialisation,accueilmulticanal).<br />
L’IGASévalueaussilespolitiquesd’actionsocialedontlesconseilsdescaissesnationalesetlocalesontlaresponsabilité,souventvieilliesetmalpriorisées.<br />
En <strong>2013</strong>, l’IGAS a lancé l’évaluation de quatre COG<br />
Aucoursdel’année<strong>2013</strong>,l’IGASaévaluélesCOGpasséesaveclaCNAVetl’ACOSS<br />
etengagél’évaluationdecelle,spécifique,delaCNAMTS.Elleaévaluéparailleurs<br />
la COG de la CN<strong>RA</strong>CL (gérée par la Caisse des dépôts et consignations) où la<br />
démarcheCOGestbeaucoupplusrécente.Elleaenfinévaluél’opportunitédelier<br />
parunefutureCOGl’Étatetlacaissederetraitedupersonnelnavigantprofessionnel<br />
del’aéronautiquecivile(CRPNPAC).<br />
Des acquis et des limites<br />
Instrument fondamental par la programmation pluriannuelle objectifs-moyens<br />
qu’elles réalisent, les COG ont organisé une profonde modernisation du service<br />
publicdelasécuritésocialeetdesgainsdeproductivitéimportants.Cesgainsdeproductivité<br />
ont été davantage liés à la progression des charges qu’à une baisse des<br />
effectifs,comptetenud’unepartdelapersonnalisationconstantedesdroits,d’autre<br />
partducontexteéconomiquedifficilequiaccroîtlerecoursdenosconcitoyensaux<br />
organismesdesécuritésociale.<br />
Cettevisionàlongtermenesauraitfaireoublierleslenteursderéalisationdecertains<br />
grands projets de productivité, ni le mauvais service existant dans certains organismes.<br />
Ce sont ces acquis et ces limites que s’efforce de documenter de façon<br />
indépendantel’IGASdanschacunedesesévaluations.<br />
L’Inspectiongénéraleappelleenfin,àchacunedesesévaluationsdeCOG,l’attention<br />
desministresetdesadministrationssurlacomplexitéetl’instabilitédelaréglementation<br />
qui influent directement sur la productivité et la qualité de service des<br />
organismesdesécuritésociale.<br />
IGAS 37
Le collège santé en <strong>2013</strong><br />
Lasanté,horsmissionsd’appui-conseildansle<br />
domainehospitalier,représenteen<strong>2013</strong>prèsdu<br />
quartdesmissionsdel’IGAS(soit46missions).<br />
L’année <strong>2013</strong> a été marquée par plusieurs missions<br />
concernant les professions de santé,<br />
notammentleschirurgiens-dentistesetlescentres<br />
de santé. La formation initiale des<br />
professions paramédicales et le dispositif de<br />
développementprofessionnelcontinuontégalementfaitl’objetd’uneattentionparticulière.<br />
Les missions relatives aux produits de santé<br />
ontportésurlaprescriptiondesmédicamentsen<br />
ville,ainsiquesurlesantibiotiquesàusagevétérinaire,etsurledispositifdedistribution,detarificationetd’achatdesdispositifsmédicaux.<br />
Le champ hospitalier restebienentenduunaxedetravailimportant.Outreplusieurs<br />
missions de contrôle d’établissements de santé (notamment l’Assistance<br />
publique–HôpitauxdeMarseilleetlecentrehospitalierspécialiséPaulGiraud)et<br />
defondations,l’IGASaproduitunrapportsurl’évolutiondesvolumeshospitaliers.<br />
Les missions d’évaluation représentent à elles seules la moitié des missions effectuées<br />
dans le champ santé.Ellesportentsurl’ensembledespolitiquesdesanté:<br />
comme par exemple la politique en faveur de la santé des étudiants, le nouveau<br />
schémad’organisationdelamédecinelégale,lesmaisonsdesadolescents,ledispositif<br />
médicosocial de prise en charge des conduites addictives ou l’application du<br />
référentield’organisationdusecoursàpersonneetdel’aidemédicaled’urgence.<br />
Enfin,l’IGAS a fourni un appui à l’administration, à des parlementaires ou à des<br />
personnalités (14missions),notammentsurl’organisationdepremierrecoursdans<br />
lecadredesréflexionssurlastratégienationaledesanté,surlastructurationdela<br />
filièresangoul’évaluationduplancancerouduplanAlzheimer.<br />
38 IGAS
Interactions entre santé et travail<br />
Philippe BARBEZIEUX, Anne-Carole BENSADON, avec la contribution de<br />
François-Olivier CHAMPS, stagiaire<br />
Une mission du programme d’activité de l’IGAS<br />
L’IGASainscritàsonprogrammed’activité2012-2014unemissionvisantàidentifier<br />
lesinteractionsentresantéautravail,santépubliqueetsantéenvironnementale.A<br />
l’issuedecestravaux,lamissionaidentifiéquatreaxesd’amélioration.<br />
1. Mieux appréhender l’impact des conditions de travail sur la santé<br />
Lerepérageetlapréventiondesrisquesliésauxsituationsdetravailconstituentune<br />
priorité,enliaison,selonlestypesderisque,avecledéveloppementdenouveaux<br />
modesd’organisationdutravail.<br />
2. Etre attentif à l’évolution technique et organisationnelle du monde du travail<br />
Lestechniquesdeproductionévoluent.Lecasdesnanoparticulesoffreunexemple<br />
d’articulations fortes à construire en termes d’analyse et de maîtrise des risques<br />
autourdediagnosticsetdestratégiespartagésetpermetdecomprendrecomment<br />
l’entreprise et les différents acteurs prennent en compte (ou pas) et traitent ces<br />
risquesémergents.<br />
3. Veiller à ce que l’attractivité professionnelle n’aggrave pas des pathologies préexistantes<br />
Lanécessitédepriseenchargeglobaledelapersonneatteintedemaladiechronique<br />
interrogesurlesmodalitéslesplusàmêmedepermettreunparcourscohérent.Cela<br />
supposeunearticulationentrelesdifférentsacteurs,ycomprisdesacteursdelasanté<br />
autravail,danslerespectdesdroitsdelapersonnemalade.<br />
4. Utiliser le lieu de travail, comme lieu de promotion de la santé<br />
Lorsdu32èmecongrèsdemédecinedutravail,lerôlequepourraientavoirlesservices<br />
de santé au travail pour la promotion de la santé face à une population<br />
vulnérableetcelatoutaulongdelavieprofessionnelleaétésouligné.L’utilisationde<br />
l’entreprisecommelieudepromotiondelasantédoitêtremisendébatauseindes<br />
comitésd’hygiène,desécuritéetdesconditionsdetravail(CHSCT).<br />
IGAS 39
Les formations paramédicales: bilan et poursuite du processus<br />
d’intégration dans le dispositif LMD<br />
Vincent MARSALA (IGAS)<br />
Patrick ALLAL et Isabelle ROUSSEL (IGAENR)<br />
> Les professions<br />
paramédicales:<br />
● 20 professions<br />
● près de 840 000<br />
professionnels<br />
● plus de 120 000<br />
étudiants en<br />
2011.<br />
Lestravauxderéingénieriedesformationsparamédicalesdanslecadredeleurinscriptiondansledispositiflicence-master-doctorat(LMD)ontdébutéennovembre2008.<br />
Fin2012,lesministreschargésdelasantéetdel’enseignementsupérieurontchargé<br />
l’IGASetl’IGAENRd’eneffectuerlebilanetd’entirerdesenseignementspourla<br />
poursuiteduprocessus.<br />
Lestravauxderéingénierien’étaient,alors,achevésquepourquelquesformationset<br />
seuleunepromotiond’infirmiersavaitbénéficiédeladélivrancedugradedelicence.<br />
Lerapportdresseunbilanglobalementpositifdelaréformedelaformationinfirmière.<br />
Cependant,ilpréconiseuneévaluationdurésultatdelaréforme,entermesdequalitédes<br />
professionnelsformés,paruneautoritéscientifiqueetdesprofessionnelsindépendants,<br />
aprèsaumoinstroispromotions.Ilfaitdespréconisationsd’adaptationetdesimplification<br />
àmettreenœuvresansattendre.<br />
Concernantlesautresformations,ilengagelesdeuxministèresàreprendrerapidementetdefaçonconjointeleprocessusengagéetàpoursuivreprioritairementla<br />
réingénieriedesformationssoclesdansuneapprochequinesoitplusprofessionpar<br />
professionmaisinterdisciplinaire.<br />
Ilmetengardecontrelerisqued’allongementdesétudessansadossementàdes<br />
besoinsréelsenmatièredesantépubliqueetensoulignelesfortsinconvénients.<br />
Ilinsistesurl’importancequis’attacheaustrictrespectdel’enchaînement:élaboration<br />
duréférentield’activités,puisdecompétenceset,enfin,deformation,tantenceque<br />
concernelesmétierssoclesquelespoursuitesd’étudesau-delàdudiplômedebase.<br />
Il distingue clairement expertise, spécialisation, pratique avancée et nouveaux<br />
métiersetengageàdonnersuiteaurapportrelatifauxmétiersdesantédeniveau<br />
intermédiairedejanvier2011avanttoutereconnaissanceéventuelledegradeuniversitairecorrespondant.<br />
Parailleurs,ilinciteàfaciliterl’accèsàdesmastersderecherchepluridisciplinaires<br />
detouslesprofessionnelsparamédicauxquisouhaitentpoursuivredanscettevoieet<br />
donnedespistespourcefaire.<br />
Ilfaitégalementdespropositionsenvued’améliorerlaviedesétudiantsetlemodede<br />
sélectionàl’entréedesformationsinitiales,dansunsoucid’égalitédansl’accèsauxformationsetdansledéroulementdesétudes.Ilinsistesurl’importancedeconserverles<br />
possibilitésd’admissionparpasserellesuniversitairesetpromotionprofessionnelle.<br />
Enfin, il fait des recommandations concernant la certification, l’évaluation périodiqueetl’agrémentetengageàavoiruneapprocheintégréedecestroiséléments.<br />
40 IGAS
L’évolution des volumes d’activité des établissements de santé:<br />
description, déterminants et prévision<br />
Stéphanie DUPAYS, Jean-Philippe NATALI, avec l’appui de Marine JEANTET<br />
La mission a étudié l’évolution des volumes hospitaliers sur les dernières années<br />
(2009-2011)afind’enidentifierlesdéterminants.Lestravauxontportésurlechamp<br />
Médecine-Chirurgie-Obstétrique(MCO)etsurl’ensembledesactivitésfinancées<br />
àl’activité(séjours,séances,urgences,actesetconsultationsexternes).<br />
Des séjours hospitaliers plus nombreux et plus sévères<br />
Lenombredeséjoursarégulièrementaugmentéentre2009et2011passantde16,7<br />
à 17 millions de séjours soit une augmentation totale de 1,8 % sur deux ans.<br />
L’évolutiondunombredeséjoursestmoinsfortedanslesecteurpublicquedansles<br />
établissementsprivésàbutlucratifounon.Maisrapportéeaupoidsdechaquesecteur,cetteévolutionmodéréedusecteurpublicexpliqueàelleseulelamoitiéde<br />
l’augmentationtotale.<br />
Silacroissancedunombredeséjoursexpliqueuntiersdelacroissanceduvolume<br />
économique,ladéformationdelanaturemêmedesséjoursenexpliquelesdeux<br />
tiers,notammentenraisondelaprogressiondesniveauxdesévérité.<br />
Une très forte augmentation des séances<br />
L’essentieldel’augmentationdel’activitéhospitalièreentre2009et2011provientdes<br />
séances.Lenombredeséances(horsdialyseetradiothérapiepourleprivé)arégulièrementaugmentéentre2009et2011passantde5,6à6millions,soitunehausse<br />
de8,2 %.<br />
Le vieillissement de la population n’explique qu’une partie de la croissance<br />
Cettefortecroissancedel’activitéhospitalières’expliqueparplusieursfacteursintriqués,<br />
hospitaliers ou extrahospitaliers, jouant dans des sens différents, mais<br />
principalementpardeschangementsdepratiquesmédicales(progrèsmédical,chirurgieambulatoire,hospitalisationàdomicileetc.)quiexpliqueraientunquartdela<br />
progressiondesdépensesenhuitans.<br />
Lacroissanceetlevieillissementdelapopulationsontégalementdesdéterminants<br />
importantsetconduisentmécaniquementàuneaugmentationsupérieureà1 %par<br />
andesséjourshospitaliers.<br />
De fortes disparités régionales<br />
Le taux de recours à l’hôpital varie, selon les régions, de 248 à 303 séjours par an<br />
pour 1000 habitants. Ces fortes disparités régionales ne reflètent pas des<br />
différences d’état de santé. De plus, les augmentations les plus fortes ne<br />
correspondent pas nécessairement aux régions au taux de recours faible qui<br />
rattraperaient ainsi leur retard.<br />
IGAS 41
Les centres de santé:<br />
situation économique et place dans l’offre de soins de demain<br />
Philippe GEORGES et Cécile WAQUET, avec la contribution de Juliette PART, stagiaire<br />
Aunombred’environ1220,lescentresdesantéformentunmondetrèsvariédepar<br />
leursactivités,leurstaillesetleursgestionnaires.Uneforteidentitélesréunitcependant<br />
: ils sont tenus de respecter les tarifs opposables de la sécurité sociale, de<br />
pratiquerladispensed’avancedefrais,dedévelopperdesactionsd’accompagnement<br />
socialetdesantépubliqueetdesalarierleurpersonnel,ycomprissoignant.<br />
S’ilsnereprésententqu’unefaiblepartdesdépensesdesantéauniveaunational,ils<br />
assurentuneaccessibilitéfinancièreetsocialeàdessoinsambulatoiresdeproximité<br />
dans des quartiers à faible densité de professionnels libéraux. Ils répondent aux<br />
attentesd’unebonnepartiedesjeunesprofessionnelsquisouhaitenttravailleren<br />
équipeetdemanièrecoordonnée.<br />
Or,lescentresdesantésontfragiles.Ilshéritentsouventdelonguesannéesdegestionpeuefficaceetpâtissentd’unmodèleéconomiqueboiteux.Aucunmécanisme<br />
n’assurelacohérenceentreleursrecettes,quiproviennentprincipalementdel’assurancemaladiesurlabased’unpaiementàl’acte,etleursdépenses,structurellement<br />
supérieuresàcellesdeslibérauxenraisondechargesspécifiquesnefaisantl’objet<br />
d’aucunfinancementprécis,hormisleforfaitoptionneldecoordination,paradoxalementpeuutilisé.Leuréquilibreestdoncin<br />
fine assuréparlessubventionsdeleurs<br />
gestionnaires.Maislararéfactiondecesfinancementsconduitàrechercherunnouveaumodèleéconomique.<br />
Auregarddeleurutilitésanitaireetsociale,quienjointauxpouvoirspublicsd’assurerleurpérennité,troissériesderecommandationsvisentàlesancrerdansl’offre<br />
regroupéeetcoordonnéedesoinsambulatoires.Ilconvientdefaciliterleurgestion<br />
quotidienne par l’allègement des contraintes administratives, notamment pour la<br />
dispensed’avancedefrais.Ilimportedecréerunedynamiquepourlesaccompagner<br />
danslavoied’uneaméliorationdeleurgestiontoutenreconnaissantlaspécificitéde<br />
leurmodèleéconomique:ilestproposédeleuroctroyerunerémunérationforfaitaire<br />
sousréserved’effortsdegestion.Unpilotagestratégiquedescentresdesantéimpliquantàlafoisleniveaunationaletrégionaldoitêtremisenplace.<br />
Les centres de santé<br />
● Environ 400 centres médicaux ou polyvalents (gérés par des associations,<br />
des mutuelles, des communes, des caisses de sécurité sociale ou des<br />
établissements de santé),<br />
● Un peu plus de 400 centres dentaires (75 % gérés par des mutuelles),<br />
● Près de 400 centres de soins infirmiers (76 % gérés par des associations),<br />
● 2,4 % des dépenses de santé ambulatoire.<br />
42 IGAS
Le collège travail-emploiformation<br />
professionnelle en <strong>2013</strong><br />
En<strong>2013</strong>,lecollègetravail-emploi-formation<br />
professionnelle(TEFP)aassuréuneveilledes<br />
savoirsetunecapitalisationméthodologique,<br />
toutenaccompagnantlesdifférentesmissions<br />
relavantdesonchamp,enformationdeCopairs.<br />
L’année<strong>2013</strong>avuuninvestissementméthodologiqueimportantportantsurlacartographiedes<br />
politiquespubliques,commesurlatenuedes<br />
«Focusgroups»,danslecadredelamodernisation<br />
de l’action publique (recueil de<br />
l’appréciationdesdemandeursd’emploirelatives<br />
auxpolitiquesdeformation).<br />
Aucoursdel’année<strong>2013</strong>,l’IGASestintervenuedanslechampTEFPpourréaliser<br />
37missionsquiserépartissententroisensembles:<br />
● Évaluation:13missions(untiers),dont6danslecadredelamodernisationdel’actionpublique;<br />
● Auditetcontrôle:13missions(untiers),dont7relativesauFondSocialEuropéen<br />
(FSE);<br />
● Appui-conseil:11missions.<br />
Trois missions de modernisation de l’action publique duchamptravail-emploi-formation-évaluationdesaidesfinancièresauxcontratsdeformationparalternance,<br />
formationprofessionnelledesdemandeursd’emploi,politiqueterritorialedel’emploi-ontcontribuéauxannoncesfaitesdanslecadredescomitésinterministériels<br />
pourlamodernisationdel’actionpublique(CIMAP)tenusen<strong>2013</strong>.<br />
Les missions de contrôle ou d’audit sur le fonctionnement des services ont aussi<br />
mobilisé le collège TEFP: aveclecontrôledel’Associationpourl’insertionprofessionnelledesjeunesdiplômés<br />
(AFIJ)etl’auditdel’Institutnationalderechercheet<br />
de sécurité (INRS), ou encore le contrôle de l’exécution des marchés publics de<br />
contratsd’autonomiedansdeuxdépartements.<br />
L’IGASaétémobiliséepourdesmissions d’appui-conseil préparatoiresàlaloisurla<br />
formationprofessionnelleetladémocratiesociale,commesurlaresponsabilitésociale<br />
desentreprises(RSE).Elleaco-animélestravauxdemiseenœuvredelaréformedu<br />
financementdel’insertionparl’activitééconomique(IAE).Elleaassurélaprésidence<br />
dujurydel’examenprofessionneld’accèsaucorpsdel’inspectiondutravail.<br />
IGAS 43
Lesinterventionsdel’IGASen<strong>2013</strong>formentunensemblecohérentautourdesquestions<br />
d’accès et de retour à l’emploi, avec l’évaluation du retour à l’emploi des<br />
demandeursd’emploiseniors,lebilandescontratsdesécurisationprofessionnelle,<br />
laréformedufinancementdel’IAEouencoredel’évaluationdudispositifnouvel<br />
accompagnementpourlacréationetlareprised’entreprise(NACRE).<br />
Enmatièredecontinuité des parcours professionnels et de la formation tout au<br />
long de la vie,onpeutciterlesmissionssurl’évaluationduservicepublicdel’orientation,<br />
les aides financières à l’alternance, la formation professionnelle des<br />
demandeursd’emploietdespersonnessousmaindejustice,toutcommelesmissionsd’appuiautourducomptepersonneldeformationetduconseilenévolution<br />
professionnelle.<br />
L’IGASaformulédespropositionsvisantàaméliorerl’effectivitéde la politique territoriale<br />
de l’emploi :élaborationd’orientationsstratégiquesdel’offredeservices,<br />
miseenplaced’unschémadirecteurd’implantationdesaccueilsphysiques,définition<br />
de zones communes d’intervention et d’un cadre renouvelé de concertation<br />
entrecollectivités,Étatetpartenairessociaux.<br />
Elleacontribuéauxdiscussionsautourdel’améliorationdela qualité de vie au travail<br />
etduprojetdeloipourl’égalitéhommes-femmes,enconduisantunecomparaison<br />
internationalesurlespolitiquesd’égalitéprofessionnelle.<br />
44 IGAS
La politique d’égalité professionnelle en France<br />
Éléments de comparaison avec le Québec, la Belgique et la Suède<br />
Constance BENSUSSAN, Christine B<strong>RA</strong>NCHU, Frédéric LALOUE<br />
LaFrancemèneunepolitiqued’égalitéprofessionnelleambitieusemaisdontl’effectivité<br />
est limitée : l’écart salarial médian entre les hommes et les femmes s’élève<br />
encoreà15 %,tandisquemoinsde20 %defemmessiègentdanslesconseilsd’administrationdesgrandesentreprises.<br />
Danscecontexte,lamissions’estintéresséeauxprincipauxenseignementsàtirerdes<br />
politiquesdéveloppéesnotammentauQuébec,enBelgiqueetenSuède.<br />
Concernant la lutte contre les écarts de rémunération entre les femmes et les<br />
hommes,leQuébecamisenplaceunsystèmedecomparaisonparlesentreprisesdes<br />
rémunérationsdesemploismajoritairementfémininsaveccellesdesemploismajoritairementmasculins,assortid’uneobligationdemenerunepolitiquederattrapage<br />
desécartsdesalaires.LaBelgiqueaengagédesactionsdesensibilisationdespartenairessociauxauxeffetsperversdesdiscriminationssalariales.<br />
Enmatièredelutte contre la ségrégation dans l’emploi,leQuébecainstauréundispositifdecomparaisondelapartdesemploisoccupéspardesfemmesaveclapartdes<br />
emploisqu’ellesdevraientstatistiquementoccuper,métierparmétier.<br />
Enfin,lapromotion d’une meilleure conciliation entre les temps professionnel et<br />
privé sefaitenSuèdeàtraversdescongésparentauxobligatoirementpartagésentre<br />
lesdeuxparents.EnGrande-Bretagne,lapossibilitéd’ajustersontempsdetravailà<br />
sasituationpersonnellefaitl’objetd’uneprocédureétroitementbalisée.<br />
> L’écart salarial<br />
médian entre<br />
les hommes et les<br />
femmes s’élève<br />
encore à 15 %,<br />
tandis que moins<br />
de 20 % de<br />
femmes siègent<br />
dans les conseils<br />
d’administration<br />
des grandes<br />
entreprises.<br />
Surcettebase,lamissionaproposé:<br />
● d’avoir une connaissance plus fine et actualisée des écarts de rémunération,<br />
notammentgrâceàunepublicationstatistiqueannuelledecesécartsafind’enétudierlescauses;<br />
● de développer la mixité des métiers grâceàundispositifdeformationinterprofessionnellevisantàlapromotiondefemmescadres,maisaussiviaunsuividela<br />
proportiondefemmesparmétiersouencoreparlacréationd’indicateursdemixité<br />
auniveaudesbranches;<br />
● de favoriser la conciliation entre la vie professionnelle et la vie privée endéveloppantdesorganisationssouplesdutempsdetravaildanslesentreprisesassorties<br />
degarantiesprocéduralespourlesalariéetsonemployeur.Lepartageeffectifdu<br />
recoursauxcongésparentauxentrelesdeuxparentspourraitêtremisenplaceet<br />
lestraitementsdéfavorablesliésàleurutilisationdevaientfigurerparmilesmotifs<br />
dediscriminationprohibés;<br />
● de renforcer l’engagement de l’État enintégrantlesconditionsrelativesaurespect<br />
del’égalitéprofessionnelledanslesdossiersdecandidatureetdansl’exécutiondes<br />
marchés publics, ou encore en instaurant une obligation pour les employeurs<br />
condamnéspourdiscriminationsdefinancerunauditpublicdeleursituation.<br />
IGAS 45
Retour à l’emploi des seniors au chômage<br />
Rapport d’évaluation et Programme allemand ‘Perspektive 50+’<br />
Christine DANIEL, Laurence ESLOUS, Anousheh KARVAR<br />
Une mission du programme d’activité de l’IGAS<br />
> Un million de<br />
demandeurs<br />
d’emploi de plus<br />
de 50 ans,<br />
y compris des<br />
seniors ayant une<br />
activité réduite,<br />
dont 550000<br />
au chômage<br />
depuis plus d’un<br />
an (fin 2012).<br />
AlorsquelapartdesseniorsquitravaillentaaugmentéenFrancedufaitdureculde<br />
l’âgedelaretraiteetdelasuppressionprogressivedesdispositifsdepré-retraites,la<br />
missionsoulignel’accroissementcontinudunombredesdemandeursd’emploide<br />
plusde55ans,enparticulierdepuisle2èmesemestre2011.Ellerappelleainsique<br />
Pôleemploirecensait,fin2012,unmilliondedemandeursd’emploideplusde50<br />
ans, y compris des seniors ayant une activité réduite, dont 550 000 au chômage<br />
depuisplusd’unan.<br />
Jusqu’ici,lespolitiquespubliquesmisesenplaceontprivilégiélemaintiendansl’emploi,avecdesplansseniorsoùlapartdurecrutementresteminoritaire.<br />
Face à cette évolution préoccupante, la mission préconise de renforcer la place du<br />
recrutement dans le contrat de génération, dispositif destiné à favoriser l’embauche<br />
des jeunes et le maintien des seniors dans l’emploi, opérationnel depuis<br />
mars <strong>2013</strong>.<br />
Afindeprévenirlechômagedelongueduréedesseniors,lamissionplaidepourune<br />
priseenchargeprécoceparPôleemploi,viaunentretiend’inscriptionetdediagnostic<br />
plus approfondi et une prescription de prestations adaptées, notamment des<br />
actionsdeformationpréparantàuneprisedeposteopérationnelle,avecembauche<br />
àlaclé.<br />
Ellepréconiseégalementdemaintenirlerégimed’indemnisationchômageactuellementplusfavorablepourlesplusde50ans,rappelantquelesallocatairesduRSA<br />
sontdeplusenplusnombreuxdanscettecatégoried’âge.<br />
Lamissionn’ayantpuétayerlafaiblessedutauxderetouràl’emploidesseniorspar<br />
descaractéristiquesintrinsèquesauxchômeursâgéscommeunemoindreproductivité,elleaétéconduiteàfairel’hypothèsed’unediscriminationdesseniorssurle<br />
marchédel’emploiaumotifdeleurâge. Pouryrépondre,elleformuleneufrecommandationsafind’améliorerlatransparence,d’objectiverdavantageladiscrimination<br />
parl’âgeetderenforcerlacommunicationsurlespratiqueseffectivesderecrutement<br />
desentreprises,enconfiantunemissionspécifiqueauDéfenseurdesdroits.<br />
Enfin, la mission propose d’aller au-delà, en expérimentant un accompagnement<br />
pourlesseniorsauchômagesurlemodèleduprogrammeallemand‘Perspektive<br />
50plus’.L’expérimentationproposéesefondesurl’initiativelocale,enprocédantpar<br />
unappelàprojetsàlancerparladirectiongénéraledel’emploietdelaformationprofessionnelle<br />
(DGEFP) auprès des agences locales de Pôle emploi. Celles-ci<br />
définiraientlibrementleurprojet,parexemplesurlesportefeuillesdedemandeurs<br />
d’emploiàsuivre,pouruneduréedetroisans,etellespourraients’associerentreelles<br />
etavecdespartenaireslocauxpertinentspourleconcevoiretlemettreenœuvre.<br />
46 IGAS
Évaluation de la politique de la formation professionnelle<br />
des demandeurs d’emploi<br />
Paulo GEMELGO, Anousheh KARVAR, Bruno VINCENT, avec le concours<br />
d’Adrien BREGER, stagiaire<br />
L’IGASaétésaisieen<strong>2013</strong>d’unemissiond’évaluationdelapolitiquedelaformation<br />
professionnelledesdemandeursd’emploi(MAP).Lesrecommandationsformulées<br />
lorsdecetteévaluationontnourrilanégociationinterprofessionnellededécembre<br />
<strong>2013</strong>,ainsiquelaloidu5mars2014relativeàlaformationprofessionnelle,àl’emploietàladémocratiesociale.<br />
Lamissionconsistaitenl’évaluationdel’adéquationentrel’offredeformationetdela<br />
demandedetravail,desparcoursd’entréeenformation,delagouvernancedelapolitique,desdispositifsetfluxfinanciersainsiquedelaqualitédel’offredeformation.<br />
Lesconstatsdelamissionontconduitàpointer:<br />
● leslimitesdel’approcheadéquationnisteentreformationetemploietàappréhender<br />
l’apport de la formation dans une perspective large d’accroissement ou de<br />
maintiendel’employabilitésurlelongterme;<br />
● les facteurs de complexité (informatiques, procéduraux et informationnels) qui<br />
entraventlafluiditédesparcoursd’accèsetdécouragentdesdemandeursd’emploi,<br />
enparticulierdesmoinsqualifiés;<br />
● lesconséquencesnéfastesd’unegouvernancequicloisonnelespublics(chaque<br />
financeursuivantsesdispositifsetpublicssansvisiond’ensemble,cequiinduitun<br />
empilementdesfinancementsetundéfautdelisibilité);<br />
● lemanqued’évaluationetdecontrôledesactionsdeformationfinancées.<br />
À partir de ces constats, la mission a fait 30 propositions visant à améliorer la formation<br />
professionnelle des demandeurs d’emploi, autour de quatre thèmes transversaux:<br />
● introduire davantage de souplesse pour mieux répondre aux besoins des demandeurs<br />
d’emploi, etceenfacilitantl’accèsàlaformation,enadaptantl’accompagnementaudegréd’autonomiedesdemandeursd’emploietenrenforçantl’outillageà<br />
ladispositiondesdemandeursd’emploiafindefluidifierleursparcours;<br />
● améliorer la qualité du service tout au long du parcours du demandeur d’emploi,<br />
ensécurisantlesparcours(respecterleprincipe«àtouteformation,<br />
une rémunération » ou suivre un indicateur de délai<br />
Après ce rapport…<br />
Les recommandations formulées<br />
d’entréeenformation),enrenforçantl’évaluationdel’apportet dans ce rapport de l’IGAS ont nourri<br />
laqualitédelaformation;<br />
la négociation interprofessionnelle<br />
● apporter les simplifications nécessaires à la lisibilité des de décembre <strong>2013</strong>, ainsi que la loi<br />
démarches et des dispositifs,enallégeantlesprocéduresadministrativesdevalidationàl’entréeetenoffrantuneplusgrande<br />
du 5 mars 2014 relative à la formation<br />
professionnelle, à l’emploi et<br />
à la démocratie sociale.<br />
lisibilitésurlesdatesd’ouvertureetdefermeturedessessions;<br />
● responsabiliser chaque acteur et redéfinir la gouvernance globale, enclarifiantles<br />
rôlesentrefinanceursetacheteurs,cequipasseparunregroupementdel’ensemble<br />
desachatscollectifssouslaresponsabilitédesrégionsetparlatenuedeconférences<br />
régionales et nationales des financeurs, et en responsabilisant davantage les<br />
employeurs,nonseulementsurlesformationsqu’ilsoctroientàleurssalariésmais<br />
aussisurleurfinancementdelaformationdesdemandeursd’emploi.<br />
IGAS 47
Le financement de l’insertion par l’activité économique (IAE)<br />
Michaël DANON et Stéphanie FILLION (IGAS)<br />
Vincent CLAUDON, Hélène PELOSSE, avec le concours d’Elsa COLONNA D’ISTRIA (IGF)<br />
En2010,prèsde120000salariéseninsertiononttravaillédansunestructured’insertionenmoyennechaquemois.Entre1et1,3Mds€definancementspublics(État,<br />
collectivitésterritoriales,fondssocialeuropéen–horsexonérationssociales)sont<br />
allouésausecteurchaqueannée.Cetteestimationinduituncoûtmoyende21000€<br />
pour56000ETPquimasquedesdisparitésentrelestypesdestructures:pourlesateliersetchantiersd’insertion(ACI),ilvarieentre35000et49000€parETP.L’État<br />
finance la moitié du secteur, les conseils généraux en financent un quart.<br />
L’empilementdesinterventionsestsourcedecomplexitéetlesmodalitésdeversementdesaidessontessentiellementforfaitaires.<br />
Lepilotageestmarquéparunelogiquedereconductiondel’existant,lemodede<br />
répartitiondescréditsneprenantpasenconsidérationlesbesoinsdesterritoires.La<br />
gouvernancelocalemanquedevisionstratégiqueetlacoordinationentrelesfinanceursestlacunaire.<br />
Enfin, l’efficacité de l’IAE en termes d’insertion professionnelle est limitée et les<br />
outilsd’évaluationsontlacunaires.<br />
La réforme proposée: instaurer une aide au poste généralisée et modulée<br />
Cetteaideuniquesesubstitueàtouslesfinancementsversésaujourd’huiparl’État.<br />
Ellecomprendunmontantsocleetunmontantmoduléfondésurtroiscritèreségalementpondérés:leprofildesbénéficiaires,leseffortsd’insertiondelastructureet<br />
lesrésultatsentermesd’insertion.<br />
Cescénarioprésentetroisobjectifs:simplificationdumodedefinancementdel’État,<br />
harmonisationdesmodalités,quelquesoitletypedestructure,etvalorisationdes<br />
structuresd’insertionparl’activitééconomique(SIAE)surlaqualitédeleurtravail.<br />
Ilpeutsedéployersoitàmoyensconstantssoitpardescréditssupplémentaires.<br />
Cetteréformeestassortiedecinqconditionsderéussite:<br />
● uneconsolidationetunefiabilisationdesdonnéesrelativesausecteur;<br />
● unoutild’évaluationmesurantladistanceàl’emploietassurantunsuividessorties;<br />
● unciblageaccrusurlespublicsenayantleplusbesoinetunniveauderéinsertion<br />
professionnelleplusimportant;<br />
● unrenforcementdeladimensionstratégiquedupilotageetuneaméliorationdela<br />
coordinationentrelesfinanceurs;<br />
● unaccèsfacilitéàd’autresfinancements(ex:clausessociales,mécénats).<br />
Dans la continuité du rapport, l’IGAS a réalisé, fin <strong>2013</strong>, un appui à la Direction<br />
générale de l’emploi et de la formation professionnelle (DGEFP) en vue de la mise<br />
en œuvre de la réforme.<br />
L’insertion par l’activité économique<br />
● 120 000 salariés en insertion employés chaque mois<br />
● quatre types de structures: les entreprises d’insertion (EI), les ateliers et chantiers d’insertion<br />
(ACI), les entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI) et les associations intermédiaires (AI).<br />
48 IGAS
Le collège appui et conseil au management en <strong>2013</strong><br />
Si le champ privilégié de l’activité du collège<br />
et du copairs appui et conseil au management<br />
(ACM) est resté celui des établissements<br />
de santé, le secteur de l’audit<br />
interne des services de l’administration centrale<br />
aconnuundéveloppementsignificatif.<br />
Ilareprésenté20 %desrapportsexaminés.<br />
S’agissant du champ des établissements de<br />
santé, deux administrations provisoires de<br />
longueduréeontétéassuréespardesmembresdel’IGAS:aucentrehospitalierd’Ajaccio<br />
etaucentrehospitalierdeMontluçon.<br />
Quatre missions d’appui-conseil ontétémenéesdanslebutdeproposerdesmesuresde<br />
réorganisationdesétablissements,depréciserleurplacedansl’offredesoinsoud’expertiserdessituationsjuridiquescomplexes.<br />
HuitmissionssesontdérouléesdanslecadreduComité de performance et de la<br />
modernisation de l’offre de soins (COPERMO)qu’ils’agissedevérifierledegréde<br />
réalisationdeplansderetouràl’équilibrefinancieroud’analyserdesprojetsd’investissementdegrandeampleur.<br />
Crééenjuin<strong>2013</strong>,leCOPERMOapourmission,d’unepart,dedéfinirlastratégie<br />
nationaled’investissementhospitalieretd’améliorationdelaperformancedesétablissementsdesantéet,d’autrepart,d’accompagnerlatransformationd’unnombrelimité<br />
d’établissementsprésentantdefortsenjeux,notammententermesderetouràl’équilibrefinancieretdeportagedesinvestissements.Lechefdel’IGASsiègeauseindela<br />
formationdélibérantedececomitéetdeuxmembresducollègeappuietconseilau<br />
managementparticipentauxgroupestechniqueschargésdepréparerlesdécisions.<br />
Le futur hôpital<br />
d’Ajaccio (2017), projet<br />
lancé dans le cadre<br />
de l’administration<br />
provisoire de l’IGAS<br />
(2012-2014)<br />
Lecopairsappuietconseilaumanagementasuivihuit missions d’audit concernantprincipalementlesdispositifsdecontrôleinternedesservicesdel’administrationcentrale.<br />
Trois missions d’évaluation ontétéréaliséesconcernantl’affectationetlamobilitédes<br />
fonctionnaires,lamobilisationdufoncierpublicetlagestiondel’Institutionnationale<br />
desinvalides.<br />
Deux missions d’appui-conseil ontétéconduitesl’uneauprèsduCentred’étudesde<br />
l’emploietl’autresurlamodernisationetlasimplificationdesoutilsdepilotageetde<br />
compte-rendudesadministrationscentralesetdéconcentrées.<br />
IGAS 49
L’administration provisoire du Centre hospitalier d’Ajaccio<br />
En <strong>2013</strong>: Dominique ACKER, Dr. Carole CRETIN, Dr. Francis FELLINGER,<br />
François-Xavier SELLERET<br />
En 2012: Dominique ACKER, Hubert de BEAUCHAMP, Jean-Louis BONNET<br />
Pardécisionendatedu29juillet2012,ledirecteurdel’Agencerégionaledesantéde<br />
Corse a placé le Centre Hospitalier d’Ajaccio sous administration provisoire, en<br />
applicationdel’articleL6143.3.1duCodedelasantépublique,comptetenudesa<br />
situationfinancièreetsociale.<br />
Cetteadministrationprovisoirefaisaitsuiteàunepremièreadministrationprovisoire<br />
conduitesurlapériodedu6octobre2008au6octobre2010.<br />
Un établissement en situation très dégradée<br />
Lamissiondesadministrateursprovisoiresétaitdouble:redresserlefonctionnement<br />
del’établissementetpréparerleprojetdunouvelhôpitalattendudepuisprèsde15<br />
ansparlapopulationduGrandAjaccio.Elleaétécadréeparunelettredelaministre<br />
desaffairessocialesetdelasantéendatedu20décembre2012.<br />
Lesadministrateursprovisoiresontfaitleconstatd’uneéquipededirectiontrèsaffaiblie,<br />
d’un climat social tendu, d’un bâti vétuste et inadapté, d’une organisation<br />
balkanisée,d’effectifsnonmaîtrisés,d’unsystèmed’informationdéficient,toutceci<br />
contribuantàundéficitstructurelreprésentantenviron20 %dubudget.<br />
Adoption du projet médical et du plan de modernisation et de progrès<br />
Dèslemoisd’octobre2012,lesadministrateursprovisoiresontrétabliledialogue<br />
socialetfaitvoterleprojetmédicaldel’établissementpourcadrerl’activitésurla<br />
période <strong>2013</strong>/2017, conformément au plan régional de santé, et adopter le programmedesbesoinsdunouvelhôpital.<br />
Enmars<strong>2013</strong>,ilsontprésentéauxinstancesunplandemodernisationetdeprogrès<br />
répondant,pourlapériode<strong>2013</strong>/2017,auxexigencesdemiseenœuvreduprojet<br />
médicaletderetouràl’équilibrefinancier.<br />
L’ensembledesactionsproposéesdevraitpermettreunretouràl’équilibred’ici2018,<br />
grâceàunprogrammed’économiesetàuneaméliorationdesrecettesliéesnotammentauxnouvellesactivitésdéployéesdanslecadreduprojetmédical.<br />
Lepremiervoletduplanestpratiquementachevéfin<strong>2013</strong>.Lanégociationsurle<br />
tempsdetravailetlesconditionsdetravail,lagestionprévisionnelledesemplois<br />
médicauxetnonmédicauxsontencours.L’établissementprépareenfinlavisitede<br />
certificationpourlemoisdejuin2014.<br />
Un nouvel hôpital en 2017<br />
Ledossierdunouvelhôpital,accompagnéduplanderetouràl’équilibre,aétéprésentédevantleComitépourlaperformanceetlamodernisationdel’offredesoins<br />
(COPERMO)les16juilletet22octobre<strong>2013</strong>etaobtenusonagrémentetsonfinancement.Lejuryduconcourss’estréunile16décembre<strong>2013</strong>pourdésignerl’équipe<br />
lauréate.<br />
L’offreretenuepermetderespecterl’enveloppefixéeparleCOPERMO(138M€)et<br />
lesdélaisdelivraison(été2017).Lechantieradémarréle18mars2014.<br />
50 IGAS
Les administrations provisoires<br />
et les missions d’appui conseil outre-mer<br />
En2012et<strong>2013</strong>,l’IGASaréalisétroismissionsd’appui-conseiletdeuxadministrations<br />
provisoiresauxAntilles.Desenseignementspeuventêtretirés,lesunscommunsavec<br />
desmissionsconduitesenmétropole,d’autresplusparticuliersàlasituationlocale.<br />
Des finances dégradées<br />
Danscesétablissements,lasituationfinancièreétait,commeailleurs,<br />
extrêmementdégradéeet,parfois,lasécuritédespatientsmenacée.<br />
Lescausesensontl’absencedeformalisationduprocessusdécisionnel<br />
danslerespectdesmissionsdesinstancesetdesacteursenresponsabilité,<br />
l’absence de maîtrise des processus « support » (finances,<br />
ressourceshumaines,achats…),l’inefficiencedesorganisations,médicalesounon,diversécartsàlaréglementationetl’absencedeprojet<br />
institutionnelainsiquedestratégiecollective.<br />
Des spécificités propres aux territoires d’outre-mer<br />
Toutefois,nombredepointssontpropresauxterritoiresantillaisqui<br />
retentissentsurl’offredesoins,surtouthospitalière.Levieillissementde<br />
lapopulationestassociéàundépartdesjeunesactifsetladémographie<br />
médicaleestfaibledansuncontextesocialdéfavorable.S’yajoutentdes<br />
particularitésépidémiologiques,tantnutritionnelles,auximpactsconséquentstantpourlespathologiescardio-vasculairesqu’infectieuses.<br />
Les missions en outre-mer<br />
en 2012-<strong>2013</strong><br />
● Deux administrations<br />
provisoires d’établissements<br />
de santé aux Antilles: le Centre<br />
Hospitalier de Basse-Terre en<br />
Guadeloupe, l’établissement<br />
public de santé mentale (EPDSM)<br />
de Colson à la Martinique;<br />
● Trois missions d’appui conseil<br />
aux Antilles: deux missions<br />
auprès de l’ARS Martinique:<br />
l’une pour la mise en œuvre du<br />
projet médical de territoire,<br />
l’autre pour la préparation du<br />
CPOM du futur CHU de<br />
Martinique; une 3 ème auprès du<br />
centre hospitalier de Martinique<br />
(CHUM) pour l’élaboration de<br />
l’accord cadre de l’établissement.<br />
Ces régions-départements, fort éloignées, parfois isolées de l’Hexagone, doivent<br />
offrir tout l’éventail des spécialités médicales et une offre de soins de recours au<br />
regard d’une très faible population. Ces caractéristiques locales ont été prises en<br />
comptedanslespréconisationsdesmissions.<br />
Cependant,desusageslocauxexistent,fruitsdel’histoire,pourlespersonnelsdes<br />
hôpitauxcommeceuxdesdifférentesadministrationsdontl’IGASarelevél’absence<br />
debaseréglementaire:notammentlesjoursdecongéssupplémentairesetlesaprèsmididumercrediouvendredioùlesservicesadministratifset,plusgénéralement,les<br />
servicesàhorairesfixessontfermés.<br />
Au-delàdelafeuillederouteconstituéepourlesdirecteurs,ilseraitnécessairedestatuersurcesécartsderéglementation,qui,s’ilsdevaientêtreofficiellementpérennisés,<br />
mériteraientd’êtreintégrésdanslecalculducoefficientgéographiqueappliquéaux<br />
élémentstarifaires.<br />
Cesmissionsposentaussilaquestiondusuivi:lesdirecteursenplaceontbesoinde<br />
montreràleursinterlocuteurs(médecins,organisationssyndicales,élus…)queles<br />
plansd’actionàmettreenœuvrerépondentàunedemandedespouvoirspublics,en<br />
contrepartiedesaidesexceptionnellesapportées.Unretourrégulierdesmissionsserait<br />
denatureàconvaincrelesacteursquel’absenced’actionn’estpasuneoptionpossible.<br />
IGAS 51
Évaluation du financement<br />
et du pilotage de l’investissement hospitalier<br />
Dr Pierre ABALLÉA, Patrice LEG<strong>RA</strong>ND, Arnaud VANNESTE, avec la contribution<br />
de Pierre COLLETTE, stagiaire (IGAS)<br />
Didier BANQUY, Pierre PAINAULT (IGF)<br />
Une mission du programme d’activité de l’IGAS<br />
Lacapacitéd’évolutiondusystèmehospitalierpasseparl’investissement.Faceaux<br />
défautsdefinancementetdepilotage,lamissionaexaminélesmoyensdemaintenir<br />
lacapacitéd’investirdesétablissementsdesanté.<br />
Un financement qui doit avant tout passer par une reconstitution de la marge brute<br />
Lamissionad’aborddémontréquelestarifsn’incluentpastouslescoûtsd’investissement<br />
:ilsnecouvrentquel’investissementcourantetunepartiedescharges<br />
d’investissementimmobilierlourd.Lesopérationsrelevantdelarecompositionde<br />
l’offredesoinspeuventdoncjustifierunfinancementpardotation.Lamissionaaussi<br />
misenévidenceundécrochageentretarifsetcharges,quimenacelasituationfinancièredesétablissementsetnécessite,pourenlimiterl’effet,demaîtriserl’évolution<br />
deschargesetd’évaluerdansl’ONDAM 6 hospitalierlequantum d’économiesportant<br />
surleschargeseffectivementréalisablesannuellementparlesétablissementsdesanté.<br />
Lerecoursàl’empruntestnécessaireàl’investissementhospitalier.Or,l’accroissement<br />
mal maîtrisé de l’endettement hospitalier, largement dû au cycle<br />
d’investissement,asaturélespossibilitésderecoursàl’emprunt.Parailleurs,lesnouvelles<br />
règles prudentielles imposent aux banques une sélection de leurs<br />
emprunteurs.L’accèsaucréditbancaireétantconditionnéàlacapacitéderemboursement<br />
sans incident, il est donc impératif que les pratiques des établissements<br />
s’adaptentrapidement.<br />
Aufinal,dégagerunmaximumd’autofinancementparunegestioninternepilotéeà<br />
lamargebrutenonaidéedemeurelacleflaplusimmédiatepourfinancerl’investissement.L’établissementdoitêtrelepremieràpréserversacapacitéfutureàinvestir.<br />
Ainsi,lamissionapudémontrerstatistiquementqu’ilexisteunniveauincompressibled’investissementcourantà3%desproduitsd’exploitation,etquelachargedela<br />
dette,finançantl’investissementimmobilierlourd,représente4à5%.<br />
Lefinancementdel’investissementn’estdoncsoutenablequesilamargebrutenon<br />
aidéed’unétablissementcouvrel’investissementcourantetlachargedesadette,soit<br />
environ8 %desesproduitsd’exploitation.<br />
6. Cf. liste des sigles<br />
et abréviations p. 69<br />
Les agences régionales de santé doivent être en première ligne<br />
Enfin,l’investissementhospitalierdoits’inscriredanslarecompositiondel’offrede<br />
soins.Lamissionestdoncconvaincuedel’intérêtdedéconcentrerleprocessusd’investissementauxagencesrégionalesdesanté(ARS).Ellesdoiventdoncêtreplus<br />
sélectivesdansleursdécisions,etresterenpremièrelignedel’expertisedesprojets,<br />
mêmesicescompétencessontglobalementinsuffisantes.LacentralisationdesdécisionsauniveauduCOPERMOnedoitdoncpasaboutiràdessaisirlesARS.<br />
52<br />
IGAS
Affectation et mobilité des fonctionnaires sur le territoire<br />
Frédéric SALAS (IGAS)<br />
Corinne DESFORGES et Xavier DOUBLET (IGA) - Jérôme FOURNEL (IGF)<br />
EnapplicationdesdécisionsduComitéinterministérielpourlamodernisationde<br />
l’actionpublique(CIMAP),unemissionaétéconfiéeauxtroisinspectionsgénérales<br />
interministérielles(IGF/IGAS/IGA)envued’évaluerlapolitiqued’affectationetde<br />
mobilitédesfonctionnairesdansetentrelestroisfonctionspubliques,enparticulier<br />
danslesrégions,départementsouleszonesruraleseturbainespeuattractifs.<br />
Elleyconstatequelamobilité des fonctionnaires de l’État est supérieure à ce qu’elle<br />
est dans le secteur privé;malgrélesnombreuxfreinsetobstacles,4,5%desfonctionnairesd’Étatchangentdedépartementchaqueannéecontre2,5%del’ensembledes<br />
français.Asoninitiative,unsondageaétéeffectuéauprèsdesfonctionnairesdestrois<br />
fonctionspubliques.Ilamisenévidenceque7agentssur10ontdéjàconnuune<br />
mobilitémaisquel’accompagnementestconsidérécommedéficient.<br />
Autermedesonanalyse,la mission a proposé quatre scénarios d’évolution des dispositifs<br />
d’affectation et de mobilité.<br />
Lescénariodebasepréconiseunegestionplusqualitativedesressourceshumaines<br />
passantparuneaméliorationdelagestionprévisionnelledel’emploietdescompétences,lerenforcementdelapublicitédespostesvacantsavecconsolidationentreles<br />
troisfonctionspubliquesetunemeilleurepersonnalisationdesprocessusd’affectationnotammentparledéveloppementdespostesàprofiletlerecueildel’avisdes<br />
managerssurlescandidatures.<br />
Lamissionproposeégalementtroisscénarioscomplémentaires:<br />
● danslescénarioduterritoire,lamissionproposedecréerunespacelocaldel’emploipublic.<br />
● dansceluidustatut,elleproposedepallierlessituationsdesuretsousmobilité<br />
par une inscription programmée de la mobilité dans la relation employeuremployé.<br />
● enfin,danslescénariodesmétiers,elleproposeuneréformedel’organisationdes<br />
fonctionstransverses.<br />
IGAS 53
Les missions permanentes de l’IGAS en <strong>2013</strong><br />
La Mission permanente<br />
inspection-contrôle (MPIC)<br />
en <strong>2013</strong><br />
En <strong>2013</strong>, la Mission permanente inspection-contrôle<br />
(MPIC) a succédé à la<br />
Missionméthodologieperformance(MMP)<br />
pourseconsacrerexclusivementaurenforcement<br />
de l’appui apporté aux réseaux<br />
territoriauxpourlesactivitésd’inspectioncontrôle<br />
(IC) des agences régionales de<br />
santé(ARS)etdesdirectionsrégionalesde<br />
la jeunesse, des sports et de la cohésion<br />
sociale(DRJSCS).<br />
LaMPICestchargée:<br />
● d’offrir un cadre national pour l’inspection-contrôle, avec la définition chaque<br />
annéedesorientationsnationalesdecontrôle;<br />
● d’évaluer la fonction inspection-contrôle en réalisant le bilan national des programmesd’inspection-contrôleeffectuésparlesARSen2012;<br />
● d’assurerunappuietdeproposerdesoutilsméthodologiquespourlesréseauxterritoriauxd’inspection-contrôleetdefavoriserleséchangesd’expériencesetde<br />
bonnespratiques.<br />
Uneéquipedesixinspecteursterritoriaux(IT)assurentl’animationdelafonction<br />
inspection-contrôleauseindesrégions.<br />
Aucoursdel’année<strong>2013</strong>,laMPICs’estattachéeàrenforcerlaprésenceterritoriale<br />
auprèsdesstructuresd’inspection-contrôledesARSetdesDRJSCS.<br />
Unprogrammedetravailcomplètelesorientationsinitialesdesmissionsconfiées<br />
auxinspecteursterritoriauxenrelationaveclaMPIC.<br />
Ainsi,àl’issuedesoncycleannuelderéunions,lacommissionnationaledeprogrammationdescontrôlesdesARSaretenu11orientationsautitredel’année<strong>2013</strong>.<br />
L’élaborationd’untableaudebordnationaldesprogrammesdecontrôleapermisla<br />
collectedesprogrammesd’inspection-contrôleeffectuésparlesARS.Suiteàunpremier<br />
bilan national de ces programmes, un ensemble de recommandations a été<br />
intégréauprogrammedetravaildelaMPICpour2014-2015.<br />
Ontétéfinalisésousontencoursd’élaborationplusieursguidesméthodologiquesde<br />
contrôle,notammentunguidepourlaconstructiond’uncontrôledesétablissements<br />
desanté.Lapremièreversiondel’outilexpérimentaldeciblagedescontrôlesenétablissementsdesantéaétédéployéeauprèsdes26agencesrégionalesdesanté.<br />
Unréseaucollaboratifd’échangesdestinéauxréférentsinspection-contrôledesARS<br />
etDRJSCScomplètelespagesMPICsurl’intranet.Ilaétéenrichiparlacréationd’un<br />
espaceouvertauxrégions,permettantlapromotiondesoutilsqu’ellesdéveloppent,<br />
facilitantainsiladiffusiondesbonnespratiques.<br />
54 IGAS
L’animationdesréseauxterritoriauxs’estpoursuivie,enrelationétroiteaveclesecrétariatgénéraldesministèresenchargedesaffairessociales,parlatenuedeséminaires<br />
nationauxetl’organisationderencontresrégionalespourlesresponsablesd’inspection-contrôledesARSetdesDRJSCS,permettantdevaloriserlesbonnespratiques<br />
territorialesidentifiées.<br />
La mission internationale en <strong>2013</strong><br />
Lamissioninternationaledel’IGASnecontribuepasàdesprestationsd’assistance<br />
techniqueauprèsdepaystiers,maiselleaunrôledeveilleetd’appuiauservicedu<br />
développementdesanalysescomparées,de‘benchmarkinternational’,danslecadre<br />
desmissionshabituellesdel’IGAS.<br />
Lechoixdeprocéderàdescomparaisonsinternationalesdanslecadredeleursinvestigationsappartienttoutefoisauxéquipeschargéesdesmissions,demêmequele<br />
choixdespaysetdispositifsvisés;celadépendnaturellementdusujettraitéetdes<br />
conditions,dedélainotamment,deréalisationdesmissions.<br />
Lamissioninternationale,parexemple,s’estefforcéedeclarifierlesmodalitésdesollicitation<br />
des conseillers des affaires sociales par les membres de l’IGAS ; elle a<br />
égalementélaboréetmisàdispositionunrecensementdesprincipalesressources<br />
web,documentairesetstatistiques,pouvantnourrircesmisesenperspectiveinternationales.<br />
La relation de travail avec la direction des affaires européennes et<br />
internationalesduministèreetlesconseillerssociauxrelèveenrevanchedirectement<br />
dechaquemission.<br />
La mission santé pénitentiaire en <strong>2013</strong><br />
Depuis2011,lagestionducourrierémanantdesparticuliersaétéréorganisée,avec<br />
unenouvelleapplicationinformatique.Lefluxdecourrierleplusimportantestcelui<br />
quiémanedesdétenus,quis’adressentàl’IGASenraisondelamissionconfiéeau<br />
serviceautitredel’articleD348-1ducodedeprocédurepénale:« L’IGAS et les services<br />
déconcentrés du ministère chargé de la santé veillent à l’observation des mesures<br />
nécessaires au maintien de la santé des détenus et de l’hygiène dans les établissements<br />
pénitentiaires».<br />
Danscecadre,l’IGASaétédestinatairede140courriersémanantdepersonnesdétenuesaucoursdel’année<strong>2013</strong>,soitunehaussedel’ordrede15<br />
%parrapportà<br />
l’annéeantérieure.Parrapportàlamassedescourriersémanantdeparticuliers,les<br />
correspondancesdedétenusreprésentent33 %duflux.<br />
Lechefdel’IGASfigureparmilesautoritésadministrativesoujudiciairesaveclesquelles<br />
les détenus peuvent correspondre sous pli fermé (art. A40 du code de<br />
procédurepénale).Decefait,nombrededétenuss’adressentauservicepourtenter<br />
deréglerdesdifficultésquirelèventdelacompétencedel’administrationpénitentiaire,<br />
des autorités judiciaires ou d’autres administrations de l’État ou des<br />
collectivitésterritoriales.En<strong>2013</strong>,cesont45 %descourriersémanantdedétenus<br />
quiontétéretransmisauministèredelajusticecarlademandeserapportaitaufonctionnementdel’établissementouàl’activitédesservicessociaux.<br />
IGAS 55
75courriersdedétenusontdonnélieuàunetransmissionauxautoritéssanitaires.<br />
La plupart des plaintes ont été instruites par les médecins inspecteurs de santé<br />
publique(MISP)desagencesrégionalesdesanté(ARS)concernées.Lemédecininspecteurgénéralchargédelamissionsantépénitentiairen’intervientdirectementque<br />
pour les situations dont le traitement requiert son expertise et/ou des échanges<br />
directsaveclesmédecinsinspecteurs,voirelesmédecinstraitantsdurequérantau<br />
seindel’établissement.<br />
L’examendescourriersrelevantduchampdecompétencesdel’IGASamisenévidence<br />
des problématiques récurrentes : modalités de prise en charge des détenus<br />
malades,priseencomptedessituationsdehandicapetdéfautdesoinsdentairessont<br />
lesprincipauxsujetsrencontrés.<br />
Des médecins ou pharmaciens de l’IGAS, rapporteurs de<br />
dossiers disciplinaires auprès du Centre national de gestion<br />
des praticiens hospitaliers<br />
Lesmembresdel’IGASayantlaqualitédemédecinoudepharmaciensontrégulièrementsollicitéspourtraiter,enqualitéderapporteurs,dedossiersdisciplinairesou<br />
d’insuffisanceprofessionnelledespraticienshospitaliers,danslecadredesprocédures<br />
menées par le Centre national de gestion des praticiens hospitaliers et des<br />
personnelsdedirectiondelafonctionpubliquehospitalière(CNG).<br />
L’IGAS, rapporteur permanent devant le comité national de<br />
l’organisation sanitaire et sociale (CNOSS)<br />
Lesrecourshiérarchiques(articleL-6122-10-1ducodedelasantépublique)prévus<br />
danslerégimedesautorisationsd’installations,d’équipementslourdsetd’activités<br />
desoinsdanslesétablissementsdesanté(articleL-6122-1)sontadressésparladirectiongénéraledel’offredesoinsauchefdel’Inspectiongénéraledesaffairessociales<br />
envuedeleurinstructionetdeleurprésentationdevantlecomiténationaldel’organisationsanitaireetsociale(CNOSS).<br />
En<strong>2013</strong>,30recoursontétéprésentésenCNOSS.Ilsportaientnotammentsurles<br />
soinsdesuite(5),lematériellourd(8),nonrenouvellementd’activitédesoins(7),<br />
letraitementducancer(5).<br />
56 IGAS
Les missions interministérielles<br />
rattachées à l’IGAS en <strong>2013</strong><br />
La Mission d’audit interne des ministères chargés des affaires<br />
sociales (MAI) en <strong>2013</strong><br />
Rattachéeàl’Inspectiongénéraledesaffairessociales,laMissiond’auditinterne<br />
(MAI)élaboreetmetenœuvrelapolitiqued’auditinternedesministèreschargés<br />
delasanté,delacohésionsociale,delasécuritésociale,dutravail,del’emploi,<br />
delaformationprofessionnelle,desdroitsdesfemmes,dessports,delajeunesse,<br />
de l’éducation populaire et de la vie associative, dénommés collectivement<br />
«ministèreschargésdesaffairessociales».<br />
Elleestplacéesousl’autoritédirectedesministres.<br />
Les principales actions en <strong>2013</strong><br />
LaMAI,composéeen<strong>2013</strong>dequatreagents,réalisesesmissionsavecdesinspecteursdel’IGASetdel’IGJS.<br />
Decréationrécente(2011),lamissionapoursuivien<strong>2013</strong>ledéveloppementde<br />
l’auditinterneauseindesministèressociauxpar:<br />
● l’élaborationduplanpluriannueld’auditinterne(<strong>2013</strong>-2015)pourcesministères;<br />
● lafinalisationducadred’interventiondel’auditinterneaveclapublicationde<br />
lacharted’auditinterne,ducodededéontologieetdurèglementintérieurdu<br />
comitéd’audit;<br />
● laformalisationd’élémentsméthodologiquesconstituantlesfondementsd’une<br />
démarchequalité ;<br />
● l’achèvementdesauditsdelaprogrammation2012-<strong>2013</strong>etlelancementdes<br />
premiersauditsdelaprogrammation<strong>2013</strong>-2015 ;<br />
● lapoursuitedestravauxdesuividesrecommandations,avecnotammentl’appui<br />
delaMAIauprèsdesservicesauditésdansledéveloppementdesplansd’action;<br />
● laparticipationauxtravauxinterministérielsduComitéd’harmonisationde<br />
l’auditinterne(CHAI):productiond’unepremièreversionducadrederéférencedel’auditinternedel’Étatetdeguidesd’audit.<br />
LaMAIaparailleursassurélesecrétariatduComitéstratégiquedemaîtrisedes<br />
risques(CSMR)etduComitéd’auditinterne(CAI)quisesontréunisunefois<br />
en<strong>2013</strong>.Elleaégalementapportéunappuiausecrétairegénéraldesministères<br />
sociauxsurlesdossierssuivants : relanced’unedémarchedecartographiedes<br />
risques «métiers» avec l’ensemble des administrations centrales, exercice de<br />
suiviannueldesrecommandationsdelaCourdesComptes,bibliothèquedes<br />
rapportsconcernantlesministères.<br />
Bilan et perspectives 2014<br />
L’auditinternedanslesministèressociauxestdésormaisbienimplanté:<br />
● les instances sont installées, se réunissent régulièrement et la maîtrise des<br />
risquesdevientdeplusenplusunoutildemanagement;<br />
● lesauditsinternessedéveloppentàlafoissurleschampsbudgétairesetcomptablesetsurleschampsmétiers,dansuncadrederéférencedésormaisbienétabli;<br />
IGAS 57
● l’appuiméthodologiqueseconsolide,aveclaproductionderéférentielsetde<br />
guidesdestinésauxauditeursetledéveloppementd’uneoffredeformation.<br />
LaMAIrestenéanmoinstrèsdépendantedesservicesd’inspectionpourlaréalisationdesmissions,commelesouligned’ailleurslaCourdesComptes.Ceci<br />
conduitàré-internaliserlesfonctionsd’auditauseindesdeuxinspectionsgénérales,afindefaciliterledéploiementdeméthodesquiontdésormaisfaitleurs<br />
preuvesetd’accroîtrelenombred’actions.<br />
La Mission permanente d’audit des fonds européens<br />
L’IGASestmembre,depuisl’origine,delaCommissioninterministérielledecoordinationdescontrôlesportantsurlesopérationscofinancéesparlesfondseuropéens<br />
(CICC).<br />
En<strong>2013</strong>,lamissionarédigé11rapportsd’auditet8notesdesuivisurlamiseen<br />
œuvredesrecommandationsdesauditsantérieurs.Elleaétésollicitéedanslecadre<br />
de6auditscommunautaires,dontl’unportaitsurlaCICCelle-même.<br />
Lamissionasélectionnépuisassurélesuivides115contrôlesd’opérationsréalisés<br />
sousl’autoritédelaCICCparlesservicesrégionauxdecontrôledesDIRECCTEet<br />
lamissionorganisationdescontrôlesdelaDGEFP.<br />
Uninspecteurgénéraldel’IGASs’estvuconfiélaprésidenceducomitédesuividela<br />
gestionFSEenrégionPACA.<br />
La Mission Inspection santé et sécurité au travail en <strong>2013</strong><br />
Danscecadre,l’IGASréalisedesauditsdefonctionnementdessystèmesdegestion<br />
desservicesdel’État,descollectivitésterritorialesetdesautresorganismeschargés<br />
demettreenœuvrelescréditsduFondssocialeuropéen(FSE).<br />
Acetitre,huitauditsontétéréalisésen<strong>2013</strong>parlesmembresdel’IGAS.Laconformitéetl’efficacitédessystèmesdegestionetdecontrôleontétéévaluéesenrégion<br />
Basse-Normandie,Bourgogne,Franche-Comté,Limousin,Poitou-Charentes,Haute-<br />
Normandie,AlsaceetPays-de-la-Loire.<br />
UnemissiondesuiviconduiteenjanvierdanslesAntillesetenGuyaneaparailleurs<br />
permisdes’assurerdelamiseenœuvredesrecommandationsfaitesen2011.<br />
L’objectiffixéparlastratégied’auditdelaCICCdecontrôlerl’ensembledesprogrammesopérationnelsdelapériode2007-<strong>2013</strong>adoncétéatteint.<br />
LaMissionInspectionsantéetsécuritéautravailregroupelesinspecteurssantésécuritéautravail(ISST)desministèreschargésdesaffairessocialesetdelasantéetdu<br />
travail,del’emploi,delaformationprofessionnelleetdudialoguesocial.<br />
LesISSTontunrôledecontrôle,deconseiletd’alerteenmatièredesantéautravail,<br />
depréventiondesrisquesprofessionnelsetd’améliorationdesconditionsdetravail.<br />
58 IGAS
LesquatreISST(unmédecingénéraldesantépublique,deuxdirecteursadjointsdu<br />
travailetunattaché)sontcompétentspourlesadministrationscentralesdesministèrescités,pourlesdirectionsrégionalesdesentreprises,delaconcurrence,dela<br />
consommation,dutravailetdel’emploi(DIRECCTE)(enpartageaveclesISSTdes<br />
ministèreséconomiquesetfinanciers)etpourlesagencesrégionalesdesanté(ARS),<br />
ainsiquepourcertainsétablissementspublicsadministratifs.<br />
En <strong>2013</strong>, la mission a analysé les actions mises en œuvre pour la prévention de la<br />
souffrance psychique en lien avec le travail.Cechoixs’inscritdansledroitfildeson<br />
activitédesdeuxdernièresannées.<br />
Sousl’impulsiondesdeuxdirectionsenchargedesressourceshumaines,desinitiatives<br />
ont été prises, ces deux dernières années, pour prévenir et combattre la<br />
souffranceautravail.<br />
Ilestapparuimportantd’enanalyserlesconditionsdemiseenœuvre,afindemieux<br />
identifieretdefaireconnaîtrelesbonnespratiquesetdecontribuerainsiàlapréparationdesactionsqueleministèrevadevoirconduireen2014,enapplicationdu<br />
protocole d’accord cadre relatif à la prévention des risques psychosociaux (RPS),<br />
signéle22octobre<strong>2013</strong>entrelesreprésentantsdesemployeurspublicsetdesorganisationssyndicalesdestroisfonctionspubliques.<br />
Ceprotocoleprévoitlamiseenplaced’unplannationald’actiondepréventiondes<br />
RPSquisetraduiraparl’élaborationparchaqueemployeurpublicd’unpland’évaluation<br />
et de prévention des RPS. Ces plans devront s’appuyer sur un diagnostic<br />
réalisédès2014etintégrédansledocumentuniqued’évaluationdesrisquesprofessionnels,lamiseenœuvredesplansintervenantauplustarden2015.<br />
IlressortdestravauxdesISST,reprisdansleurrapportd’activitéannuel,quelasouffrance<br />
psychique en lien avec le travail est présente dans toutes les ARS, les<br />
DIRECCTEetlaplupartdesétablissementspublicsnationaux.Ellen’estplusoccultée,etundiagnosticestengagédanslaquasi-totalitédesstructures.<br />
Maisl’analysedesrisquesrestesouventrestreinteàl’étudedesressentisindividuels,<br />
sansrecherchedesfacteursderisquesorganisationnels,limitantlaportéedudiagnostic<br />
à une approche descriptive peu opérationnelle. Les ISST ont observé<br />
qu’actuellement,environuncinquièmeseulementdesstructuresontengagéunplan<br />
d’action.Faceàlalenteurdesréponses,l‘accordde<strong>2013</strong>estuneopportunitépour<br />
compléter,actualiseretrelancerunedynamiqued’action.<br />
IGAS 59
60 IGAS
❙ Annexes<br />
Organigramme de l’IGAS en décembre <strong>2013</strong><br />
Adjointe et suppléante<br />
Pascale ROMENTEAU **<br />
Chef de l’Inspection générale<br />
des affaires sociales<br />
Pierre BOISSIER **<br />
Adjointe, carrières – compétences<br />
Christine DANIEL **<br />
Mission<br />
d’audit interne<br />
des ministères<br />
chargés des<br />
affaires sociales<br />
Didier<br />
EYSSARTIER<br />
Mission<br />
Inspection santé<br />
sécurité<br />
au travail (ISST)<br />
Philippe<br />
BARBEZIEUX<br />
Mission<br />
d’audit des fonds<br />
europeens<br />
François<br />
BRUN<br />
(*) Membres du<br />
Comité exécutif<br />
(orientations<br />
stratégiques)<br />
(**) Membres du<br />
Comité exécutif<br />
et du Comité de<br />
direction<br />
Cohésion<br />
sociale<br />
Pascal<br />
PENAUD*<br />
Collèges – Comités des pairs<br />
Protection<br />
sociale<br />
Étienne<br />
MARIE*<br />
Santé<br />
Marine<br />
JEANTET*<br />
Travail, emploi,<br />
formation<br />
professionnelle<br />
Anousheh<br />
KARVAR*<br />
Inspecteurs et inspecteurs généraux des affaires sociales<br />
Conseillers généraux des établissements de santé<br />
Mission permanente<br />
inspection contrôle<br />
Maryse<br />
FOURCADE*<br />
Missions permanentes<br />
Mission pénitentiaire<br />
Dr. Sylvain<br />
PICARD<br />
Appui et<br />
conseil au<br />
management<br />
Jean-Louis<br />
BONNET*<br />
Mission internationale<br />
Nathalie<br />
DESTAIS<br />
Diffusion<br />
chef de cabinet<br />
Patricia<br />
MOUNIER**<br />
Section<br />
des rapports<br />
Vanessa<br />
LOCRET<br />
Secrétariat<br />
général<br />
Pierre<br />
BOCQUET**<br />
Ressources<br />
humaines<br />
Lydie<br />
LE MEIL<br />
Budget-Logistique<br />
Olivier<br />
MARCILHAC<br />
Systèmes<br />
d’information<br />
Philippe<br />
ROMENTEAU<br />
Documentation<br />
Sylvie<br />
BERTANI<br />
IGAS 61
Liste des rapports rendus publics en <strong>2013</strong><br />
La diffusion des rapports de l’IGAS<br />
Touslesrapportsdel’IGASnesontpaspublics.Ilfauttoutd’aborddistinguerladiffusiondesrapports,leurcommunicationetleurpublication.<br />
Pour ce qui concerne la diffusion,lesrapportsdel’IGASappartiennentàleurscommanditaires(Premierministreetministres),lechefdel’IGASestresponsabledeles<br />
leurtransmettre.Au-delàducommanditaire,lesrapportssontgénéralementtransmisauxadministrationsenchargedusujetexaminé.<br />
Au-delàdecettepremièrediffusion,lesproduitsdel’IGASsontdesdocumentsadministratifs<br />
au sens de la loi n o 78-753 du 17 juillet 1978 modifiée ; ils sont<br />
communicablesdanslesconditionsprévuesparcetexte.<br />
Les rapports peuvent enfin être rendus publics: lesministrespeuventdéciderleur<br />
publication. Ils sont alors mis en ligne sur le site de la Documentation française<br />
depuis2003(www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports)etdepuisfin2009surlesite<br />
internetdel’IGAS.<br />
506 rapports en ligne<br />
Fin<strong>2013</strong>,506rapportsdel’IGASétaientdisponiblessurlessitesinternetdel’IGAS<br />
etdelaDocumentationfrançaise.<br />
En<strong>2013</strong>,lesrapportsdel’IGASontenregistré137000téléchargementssurlesitede<br />
laDocumentationfrançaise.Depuis2003,ilsontenregistré1,1milliondetéléchargements.<br />
Lesiteinternetdel’IGAS,quiprésentelesactivitésdel’IGAS,aconnuen<strong>2013</strong>une<br />
fréquentationde117000connexions.<br />
Certains rapports de l’IGAS ont fait l’objet d’une communication particulière en<br />
<strong>2013</strong>.Quelquesexemples:lescentresdesanté,rapportdel’IGASsurl’hôpital,évaluation<br />
partenariale de la politique de formation professionnelle des demandeurs<br />
d’emploi(MAP),retouràl’emploidesseniorsauchômage,évaluationdurégimede<br />
l’auto-entrepreneur,interactionsentresantéettravail,évaluationdufinancementet<br />
dupilotagedel’investissementhospitalier…<br />
62 IGAS
Cohésion sociale<br />
Évaluation de la mise en place du dispositif «maison des adolescents» (MDA)<br />
Fadéla AMA<strong>RA</strong> et Pierre NAVES<br />
Rapprochement entre le Secrétariat général du Comité interministériel des villes<br />
(SG-CIV) et l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances<br />
(ACSé)<br />
Gildas LE COZ (mission conjointe IGF/CGEDD/IGA)<br />
Évaluation de la prise en charge des aides techniques pour les personnes âgées<br />
dépendantes et les personnes handicapées<br />
Philippe BLANCHARD, Hélène STROHL-MAFFESOLI, Bruno VINCENT<br />
L’hébergement et la prise en charge financière des demandeurs d’asile<br />
Christine D’AUTUME (mission conjointe IGF/ IGA)<br />
Une mission d’enquête sur le placement familial au titre de l’aide sociale à<br />
l’enfance<br />
Stéphane PAUL et Bernard VERRIER<br />
Évaluation des dispositifs d’accompagnement des personnes présentes dans les<br />
campements<br />
François-Xavier SELLERET (mission conjointe IGA/ CGEDD/IGAENR)<br />
Comité national de pilotage sur le parcours de santé des personnes âgées en<br />
risque de perte d’autonomie - Rapport sur la mise en œuvre des projets pilotes<br />
Céline MOUNIER et Cécile WAQUET<br />
Appel à la générosité publique: contrôle du compte d’emploi des ressources<br />
de l’institut Pasteur 2009-2011<br />
André BERNAY et Béatrice BUGUET<br />
Rapport sur l’admission au séjour des étrangers malades<br />
Dr. François CHIÈZE (mission conjointe IGA)<br />
Rapport sur l’égalité entre les filles et les garçons dans les modes d’accueil de la<br />
petite enfance<br />
Philippe GEORGES et Brigitte GRESY<br />
L’accompagnement des élèves en situation de handicap<br />
Fadéla AMA<strong>RA</strong> et Huguette VIGNERON-MELEDER (mission conjointe IGAENR)<br />
Évaluation de la politique de soutien à la parentalité (MAP volet 1)<br />
Bénédicte JACQUEY-VAZQUEZ, Patricia SITRUK et Michel <strong>RA</strong>YMOND<br />
IGAS 63
Protection sociale<br />
Contrôle des placements de régimes de retraite complémentaire obligatoires<br />
(rapport de synthèse)<br />
Virginie CAYRE, Paulo GEMELGO, Pascal PENAUD, Vincent RUOL<br />
Etsixrapportsdesite:<br />
● Contrôle des placements de la Caisse autonome de retraite des médecins<br />
de France (CARMF)<br />
Virginie CAYRE et Vincent RUOL<br />
● Contrôle des placements de la Caisse de retraite des personnels navigants<br />
professionnels de l’aéronautique civile (CRPNPAC)<br />
Yann-Gaël AMGHAR, Paulo GEMELGO, Pascal PENAUD, Vincent RUOL<br />
● Contrôle des placements des fédérations ARRCO et AGIRC<br />
Virginie CAYRE et Vincent RUOL<br />
● Contrôle des placements de la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens<br />
(CAVP)<br />
Paulo GEMELGO et Pascal PENAUD<br />
● Contrôle des placements de l’Institution de retraite complémentaire des agents<br />
non titulaires de l’État et des collectivités publiques (IRCANTEC)<br />
Vincent RUOL<br />
● Contrôle des placements de la Caisse de retraite des notaires (CRN)<br />
Paulo GEMELGO et Pascal PENAUD<br />
Simplification technique des relations entre les assurés et leurs régimes de retraite<br />
Michel LAROQUE, Julien ROUSSELON, Bernard VERRIER<br />
L’unification des organismes de sécurité sociale des artistes auteurs<br />
et la consolidation du régime<br />
Michel <strong>RA</strong>YMOND (mission conjointe IGAC)<br />
Évaluation des indicateurs de maîtrise des risques dans cinq conventions<br />
d’objectifs et de gestion<br />
Vincent MAYMIL et Alexandre PASCAL (mission conjointe MNC)<br />
Intégration dans le droit commun de l’assurance maladie des frontaliers résidant<br />
en France et travaillant en Suisse<br />
Julien ROUSSELON (mission conjointe IGF)<br />
Évaluation préalable à la première convention d’objectifs et de gestion (COG)<br />
entre l’État et l’Établissement national des Invalides de la marine (ENIM)<br />
Anne AUBURTIN, Philippe COSTE et Carole LEPINE (mission conjointe CGEDD)<br />
64 IGAS
Santé<br />
Encadrement des pratiques commerciales pouvant influencer la prescription<br />
des antibiotiques vétérinaires<br />
Muriel DAHAN (mission conjointe IGF/ CGAAER)<br />
Les centres de santé: situation économique et place dans l’offre de soins de demain<br />
Philippe GEORGES, Cécile WAQUET et Juliette PART (stagiaire)<br />
Interactions entre santé et travail<br />
Anne-Carole BENSADON, Philippe BARBEZIEUX et François-Olivier CHAMPS (stagiaire)<br />
Modalités de mise en œuvre d’un diplôme unique de manipulateur<br />
d’électroradiologie médicale<br />
Myriam MESCLON-<strong>RA</strong>VAUD (mission conjointe IGAENR)<br />
La fiscalité spécifique applicable aux produits de santé et à l’industrie qui<br />
les fabrique<br />
Michel DU<strong>RA</strong>FFOURG et Simon VANACKERE (mission conjointe IGF)<br />
Le contrat d’objectifs et de performance de l’Agence de biomédecine : évaluation<br />
du contrat 2007-2011 et préparation du contrat 2012-2015<br />
Pierre ABALLEA, Hervé LEOST, Juliette ROGER<br />
Évaluation de la place et du rôle des cliniques privées dans l’offre de soins<br />
Fabienne BARTOLI, Nathalie DESTAIS, Hubert de BEAUCHAMP, Isabelle YENI<br />
Rapport 2012 de l’IGAS: L’Hôpital<br />
Ouvrage collectif<br />
IGAS 65
Travail, Emploi, Formation professionnelle<br />
Évaluation de la politique territoriale de l’emploi - cartographie, bilan<br />
et recommandations (MAP)<br />
Patrice BOREL, Benjamin FER<strong>RA</strong>S, Gildas LE COZ, Christian VILLE<br />
Évaluation partenariale de la politique de formation professionnelle<br />
des demandeurs d’emploi (Modernisation de l’action publique)<br />
Paulo GEMELGO, Anousheh KARVAR et Bruno VINCENT, Adrien BREGER (stagiaire)<br />
RSE ET DIALOGUE SOCIAL - MODE D’EMPLOI<br />
Christian LENOIR (mission conjointe CGEDD)<br />
Retour à l’emploi des seniors au chômage - Rapport d’évaluation<br />
Christine DANIEL, Laurence ESLOUS, Anousheh KARVAR<br />
Contrôle de l’association pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes<br />
diplômés (AFIJ)<br />
Anne-Claire AMPROU et Michel PELTIER (mission conjointe IGF/IGAENR)<br />
Le contrat de sécurisation professionnelle: premier bilan d’un dispositif<br />
individualisé de retour à l’emploi et d’accès a la formation, analyses<br />
et préconisations<br />
Philippe DOLE<br />
Le financement de l’insertion par l’activité économique<br />
Michaël DANON et Stéphanie FILLION (mission conjointe IGF)<br />
Évaluation du régime de l’auto-entrepreneur<br />
Dorothée IMBAUD et Philippe LAFFON (mission conjointe IGF)<br />
Le service public de l’orientation (SPO): état des lieux et perspectives<br />
dans le cadre de la prochaine réforme de décentralisation<br />
Laurent CAILLOT (mission conjointe IGAENR)<br />
La politique d’égalité professionnelle en France – éléments de comparaison<br />
avec le Québec, la Belgique et la Suède<br />
Constance BENSUSSAN, Christine B<strong>RA</strong>NCHU, Frédéric LALOUE<br />
66 IGAS
Appui-conseil au management des structures opérationnelles<br />
Affectation et mobilité des fonctionnaires sur le territoire<br />
Frédéric SALAS (mission conjointe IGA/IGF)<br />
Évaluation du financement et du pilotage de l’investissement hospitalier<br />
Dr. Pierre ABALLEA, Patrice LEG<strong>RA</strong>ND, Arnaud VANNESTE, Pierre COLLETTE (stagiaire) -<br />
(mission conjointe IGF)<br />
Mission permanente inspection contrôle<br />
Les conditions favorisant une meilleure articulation des démarches d’inspection<br />
contrôle entre les réseaux territoriaux, ARS et DRJSCS/DDI (domaine social)<br />
et leurs partenaires nationaux et locaux<br />
Françoise SCHAETZEL et Jean-Jacques TREGOAT<br />
Articulation de la fonction inspection contrôle des ARS avec les autres fonctions<br />
concourant à l’amélioration de la qualité au sein des établissements sanitaires<br />
et médicosociaux (certification, évaluation, contractualisation)<br />
Françoise SCHAETZEL et Jean-Jacques TREGOAT<br />
IGAS 67
Quelques définitions : contrôle, inspection, enquête,<br />
évaluation, audit, appui …<br />
Voici,enquelquesdéfinitions,lesmétiersdel’Inspectiongénéraledesaffairessociales:<br />
Inspection ou contrôle de services, organismes ou professionnels<br />
-Le contrôle viseàs’assurerqu’unservice,unétablissement,unorganismeouun<br />
professionnel,setrouvedansunesituationconformeauxrèglesquilerégissentet<br />
auxexigencesd’efficiencerequised’unestructurebiengérée.<br />
-L’inspection estuncontrôlespécifiquequisupposedesprésomptionsdedysfonctionnementetdontlesrecommandationssontessentiellementdenaturecorrective.<br />
L’enquête administrative estuncontrôlequiapourbutd’enquêtersurlaconduite<br />
d’unagentoud’ungrouped’agentssurlabased’informationsfaisantétatdemauvaisegestionoudeviolationsdesrègles.<br />
Évaluation des politiques publiques<br />
Elleapourobjetde«rechercher si les moyens juridiques, administratifs ou financiers<br />
mis en œuvre permettent de produire les effets attendus de cette politique et d’atteindre les<br />
objectifs qui lui sont assignés» (décretn o 90-82du22janvier1990relatifàl’évaluation<br />
despolitiquespubliques).<br />
Contrôle des organismes faisant appel à la générosité publique (OFAG)<br />
Laloiimposeauxorganismesquifontappelàlagénérositépubliquedanslecadre<br />
decampagnesmenéesàl’échelonnationald’enfaireladéclarationpréalableenpréfectureetd’établir«un<br />
compte emploi annuel des ressources collectées auprès du public,<br />
qui précise notamment l’affectation des dons par type de dépenses »(loin o 91-772du7<br />
août1991).<br />
Depuis1996,l’IGASapourmissiondecontrôlercecompted’emplois’agissantdes<br />
organismesquiinterviennentdanslesdomainesdelasécuritéetdelaprévoyance<br />
sociales,delaprotectionsanitaireetsociale,dutravail,del’emploietdelaformation<br />
professionnelles « afin de vérifier la conformité des dépenses engagées par ces organismes<br />
aux objectifs poursuivis par l’appel à la générosité publique».<br />
Audit interne au sein des ministères sociaux et des structures rattachées<br />
L’auditportesurlesorganismesplacéssousl’autoritéoulatutelledesministreschargésdesaffairessociales.Ilapourbutd’évaluerl’efficacitédesdispositifsdemaîtrise<br />
desrisquesdecesorganismesetdefairetoutesrecommandationsnécessairespour<br />
améliorerleurperformance.<br />
Mission d’appui, de conseil ou d’études<br />
Lamissiond’appuietdeconseilestdestinéeàapporteràunorganismeuneassistanceméthodologiqueenvuedeconcevoiroudemettreenœuvreunprojetd’une<br />
certaineampleur,ouàgérerunesortiedecrise,nécessitant,pouruntempslimité,<br />
unconcoursextérieurouuneapprocheinterinstitutionnelle.Ellesvontd’unsimple<br />
concourstemporaireàuneadministrationprovisoire.<br />
68 IGAS
Liste des sigles et abréviations<br />
ACI: ateliersetchantiersd’insertion<br />
ACM: appuietconseilaumanagement<br />
ACOSS: Agencecentraledesorganismesdesécuritésociale<br />
ACSé: Agencenationalepourlacohésionsocialeetl’égalitédeschances<br />
AFIJ: Associationpourfaciliterl’insertionprofessionnelledesjeunesdiplômés<br />
AGIRC: Associationgénéraledesinstitutionsderetraitedescadres<br />
AI: associationsintermédiaires<br />
ARRCO: Associationpourlerégimederetraitecomplémentairedessalariés<br />
ARS: agencerégionaledesanté<br />
ASE:aidesocialeàl’enfance<br />
ATA: allocationtemporaired’attente<br />
AVS: auxiliairedeviescolaire<br />
CADA: centred’accueildesdemandeursd’asile<br />
CAF: caissed’allocationsfamiliales<br />
CAI: contratd’accueiletd’intégration<br />
CAI: Comitéd’auditinterne<br />
CARMF: CaisseautonomederetraitedesmédecinsdeFrance<br />
CARPIMKO: Caisseautonomederetraiteetdeprévoyancedesinfirmiers,<br />
masseurs-kinésithérapeutes,pédicures-podologues,orthophonistesetorthoptistes<br />
CAVP: Caissed’assurancevieillessedespharmaciens<br />
CCMSA: Caissecentraledelamutualitésocialeagricole<br />
CESEDA: Codedel’entréeetduséjourdesétrangersetdudroitd’asile<br />
CGAAER: Conseilgénéraldel’alimentation,del’agricultureetdesespacesruraux<br />
CGEDD: Conseilgénéraldel’environnementetdudéveloppementdurable<br />
CHAI: Comitéd’harmonisationdel’auditinterne<br />
CHSCT: comitéd’hygiène,desécuritéetdesconditionsdetravail<br />
CHU: centrehospitalieruniversitaire<br />
CICC: Commissioninterministérielledecoordinationdescontrôlesportantsurles<br />
opérationscofinancéesparlesfondseuropéens<br />
CIMAP: comitéinterministérielpourlamodernisationdel’actionpublique<br />
CLAS: contratslocauxd’accompagnementàlascolarité<br />
CNAF: Caissenationaledesallocationsfamiliales<br />
CNAMTS: Caissenationaledel’assurancemaladiedestravailleurssalariés<br />
CNAVTS : Caissenationaledel’assurancevieillessedestravailleurssalariés<br />
CNG: Centrenationaldegestiondespraticienshospitaliersetdespersonnelsde<br />
directiondelafonctionpubliquehospitalière<br />
CNOSS : Comiténationaldel’organisationsanitaireetsociale<br />
CN<strong>RA</strong>CL: Caissenationalederetraitesdesagentsdescollectivitéslocales<br />
CNSA: Caissenationaledesolidaritépourl’autonomie<br />
COG: conventiond’objectifsetdegestion<br />
Copairs: comitédespairs<br />
COPERMO: Comitédeperformanceetdelamodernisationdel’offredesoins<br />
CPF: comptepersonneldeformation<br />
CPOM: contratpluriannueld’objectifsetdemoyens<br />
IGAS 69
CRN: Caissederetraitedesnotaires<br />
CRPNPAC: Caissederetraitedespersonnelsnavigantsprofessionnels<br />
del’aéronautiquecivile<br />
CSMR: Comitéstratégiquedemaîtrisedesrisques<br />
DDCS: directiondépartementaledelacohésionsociale<br />
DDCSPP: directiondépartementaledelacohésionsocialeetdelaprotection<br />
despopulations<br />
DDI: directiondépartementaleinterministérielle<br />
DGEFP: Directiongénéraledel’emploietdelaformationprofessionnelle<br />
DGOS: Directiongénéraledel’offredesoins<br />
DIRECCTE: directionrégionaledesentreprises,delaconcurrence,<br />
delaconsommation,dutravailetdel’emploi<br />
DRJSCS: directionrégionaledelajeunesse,dessportsetdelacohésionsociale<br />
DSS: Directiondelasécuritésociale<br />
EHPAD: établissementd’hébergementpourpersonnesâgéesdépendantes<br />
EI: entreprisesd’insertion<br />
ENA: Écolenationaled’administration<br />
ENIM: Établissementnationaldesinvalidesdelamarine<br />
EPDSM: établissementpublicdesantémentale<br />
ETP: équivalenttempsplein<br />
ETTI: entreprisesdetravailtemporaired’insertion<br />
FSE: Fondssocialeuropéen<br />
GAMEX: Gestionnairedel’assurancemaladiedesexploitantsagricoles<br />
GIP: groupementd’intérêtpublic<br />
HCAAM: Hautconseilpourl’avenirdel’assurancemaladie<br />
HCF: Hautconseildelafamille<br />
HCFi-PS: Hautconseildufinancementdelaprotectionsociale<br />
HPST: loiHôpital,Patients,Santé,Territoires<br />
IAE : insertionparl’activitééconomique<br />
IC: inspection-contrôle<br />
IGA: Inspectiongénéraledel’administration<br />
IGAC: Inspectiongénéraledesaffairesculturelles<br />
IGAENR: Inspectiongénéraledel’administrationdel’éducationnationale<br />
etdelarecherche<br />
IGAS: Inspectiongénéraledesaffairessociales<br />
IGF: Inspectiongénéraledesfinances<br />
IGJS: Inspectiongénéraledelajeunesseetdessports<br />
INRS: Institutnationalderechercheetdesécurité<br />
IRCANTEC: Institutionderetraitecomplémentairedesagentsnontitulaires<br />
del’Étatetdescollectivitéspubliques<br />
ISST: inspecteurssantésécuritéautravail<br />
IT: inspecteursterritoriaux<br />
70 IGAS
LAEP: lieuxd’accueilenfantsparents<br />
LMD: Licence,Master,Doctorat<br />
MAI: Missiond’auditinterne<br />
MAP: Modernisationdel’actionpublique<br />
MCO: Médecine-Chirurgie-Obstétrique<br />
MDA: maisondesadolescents<br />
MDPH: maisonsdépartementalesdespersonneshandicapées<br />
MISP: médecinsinspecteursdesantépublique<br />
MMP: Missionméthodologieperformance<br />
MNC: Missionnationaledecontrôleetd’auditdesorganismesdesécuritésociale<br />
MPIC: Missionpermanenteinspectioncontrôle<br />
MSA: Mutualitésocialeagricole<br />
NACRE: nouvelaccompagnementpourlacréationetlareprised’entreprise<br />
OFAG: organismefaisantappelàlagénérositépublique<br />
OFII: Officefrançaisdel’immigrationetdel’intégration<br />
OFP<strong>RA</strong>: Officefrançaisdeprotectiondesréfugiésetapatrides<br />
ONDAM: Objectifnationaldesdépensesd’assurancemaladie<br />
PIF: pointinfofamille<br />
RCO: retraitecomplémentaireobligatoire<br />
REAAP: réseauxd’écouteetd’appuiauxparents<br />
RPS: risquespsychosociaux<br />
RSA: revenudesolidaritéactive<br />
RSE: responsabilitésocialedel’entreprise<br />
SG-CIV : SecrétariatgénéralduComitéinterministérieldesvilles<br />
SGII: Secrétariatgénéralàl’immigrationetàl’intégration<br />
SIAE: structured’insertionparl’activitééconomique<br />
SNS: stratégienationaledesanté<br />
SPO: servicepublicdel’orientation<br />
TEFP: travail-emploi-formationprofessionnelle<br />
IGAS 71
Le service de l’IGAS en octobre <strong>2013</strong><br />
72 IGAS
IGAS 73
74 IGAS<br />
Crédits photos<br />
© IGAS/DICOM/Jacques Witt/SIPA : p. 3<br />
© IGAS/Patricia Mounier : p. 6<br />
© Fotolia : p. 19 - 25 - 32 - 38 - 43 - 54<br />
© Aart Farah Architectes Associés : p. 49<br />
© IGAS/Yves Rabineau : p. 72
IGAS 75
Inspection générale des affaires sociales<br />
39-43 quai André-Citroën<br />
75739 Paris cedex 15<br />
www.igas.gouv.fr<br />
© Ministère des Affaires sociales et de la Santé/DICOM (DICOM/BCIA) • Rédaction : IGAS • Conception : La Fabrique/DICOM (DICOM/BCGM) • Réalisation : Élise Julienne-Grosberg • Impression : ICL • Septembre 2014