n° 128 - Université Paul Valéry
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Réussites<br />
Hier, étudiants à l’UPV, aujourd’hui…<br />
BSC News :la culture Web !<br />
Rencontre avec Nicolas Vidal,<br />
ancien étudiant de l’UPV,<br />
fondateur et rédacteur en<br />
chef du BSC News Magazine.<br />
Le premier magazine culturel<br />
et littéraire francophone gratuit<br />
et entièrement en ligne.<br />
› Nicolas Vidal, quel cursus avez-vous<br />
suivi à l’université <strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong> ?<br />
››› J’ai commencé mon cursus en philosophie<br />
avec beaucoup d’enthousiasme.<br />
Je me suis investi et je me suis<br />
rendu compte que je n’étais pas assez<br />
rigoureux dans la façon de travailler.<br />
Je n’avais peut-être pas l’esprit suffisamment<br />
universitaire pour produire<br />
des sujets qui correspondaient à ce<br />
que l’on attendait de moi. Par contre,<br />
je me suis régalé à étudier Platon et<br />
les autres philosophes. L’année où je<br />
suis arrivé à l’université, en 2001, il y a<br />
eu la fameuse grève qui a duré<br />
presque deux mois. J’ai donc eu, en<br />
très peu de temps, le panel de tout ce<br />
qui fait l’effervescence de l’université<br />
<strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong> : les cours, les enseignements<br />
donnés ainsi que le côté revendication<br />
sur certaines mesures. C’était<br />
une belle expérience qui a duré une<br />
année et demie.<br />
› Qu’avez-vous fait après votre passage<br />
à l’université <strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong> ?<br />
››› Après mon passage à l’UPV, j’ai<br />
monté ma maison d’édition Satori<br />
Prod & Press avec un ami. J’étais tout<br />
jeune à l’époque, j’avais 21 ans. On<br />
publiait des gens qui étaient encore<br />
plus jeunes que nous. Le premier<br />
auteur que nous avions publié était<br />
Yannick Privat. Il avait fait de brillantes<br />
études à l’UPV. Aujourd’hui, il travaille<br />
à Paris, dans le cinéma et la publicité.<br />
L’idée était de publier des livres qui<br />
nous plaisaient et qui résonnaient en<br />
nous. J’avais été désigné comme « le<br />
plus jeune éditeur de France » par le<br />
magazine Lire en 2001. C’était notre<br />
particularité, car en France on aime<br />
bien les étiquettes. Aujourd’hui, je suis<br />
même un des plus jeunes directeurs<br />
de presse.<br />
› En 2007, vous avez fondé BSC News<br />
Magazine dont vous êtes aujourd’hui le<br />
directeur de publication et le rédacteur<br />
en chef. Comment cela s’est-il passé ?<br />
››› Au départ, je voulais absolument<br />
concilier Internet et littérature. En<br />
2007, c’était tout récent, la littérature<br />
faisait une entrée fébrile et frileuse<br />
sur la grande toile qu’est le Web. J’ai<br />
eu l’idée donc de proposer une newsletter,<br />
car à la base, BSC News Magazine<br />
n’était qu’une newsletter. L’idée<br />
était d’aiguiller les écrivains dans le<br />
monde de l’édition. On leur donnait<br />
des informations et des astuces sur<br />
les maisons d’édition. Nous voulions<br />
avoir un public qualifié. On voulait<br />
montrer que sur Internet, on peut<br />
trouver des gens par centre d’intérêt.<br />
Dans la vie réelle, toucher les gens<br />
que vous voulez toucher demande un<br />
investissement publicitaire énorme. à<br />
l’époque, il n’y avait pas encore Facebook,<br />
on a donc débuté sur MySpace.<br />
On a commencé à sélectionner toutes<br />
les personnes qui écrivaient ou qui<br />
étaient auteurs et c’est comme cela<br />
que l’on est arrivé à fédérer autour<br />
de nous des gens qui avaient le même<br />
centre d’intérêt, c’est-à-dire l’écriture.<br />
Ces gens-là se sont pris d’affection<br />
pour notre newsletter et au bout<br />
d’un mois et demi, c’est devenu un<br />
premier magazine de 9 pages. Je l’ai<br />
toujours chez moi d’ailleurs (sourire).<br />
› Vous avez passé une partie de votre vie<br />
aux États-Unis. Cela vous a-t-il influencé<br />
dans votre envie de créer ce magazine<br />
original ?<br />
››› Effectivement. Avant et après mon<br />
passage à <strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong>, j’ai vécu à Boston<br />
et à New York. Ce sont des éléments<br />
fondateurs qui m’ont beaucoup<br />
construit dans ma façon de<br />
vivre, d’écrire et de monter mon<br />
magazine. Au début, on m’a souvent<br />
taquiné avec BSC News Magazine. On<br />
me disait « ça n’a rien de français ! »,<br />
mais on peut faire de la qualité sans<br />
pour autant avoir un titre français.<br />
› Aujourd’hui, BSC News Magazine est<br />
en pleine expansion. Il est lu dans 12<br />
pays (70 000 lecteurs). Vos objectifs<br />
demeurent-ils les mêmes ?<br />
››› Ce qui m’intéresse aujourd’hui,<br />
c’est de parler de gens qui méritent<br />
qu’on parle d’eux. On a un public très<br />
large. Mon objectif est de garder<br />
notre ligne éditoriale et de donner la<br />
parole à des gens qui ont du talent<br />
mais aucune surface médiatique. C’est<br />
pour cette raison que nous avons des<br />
journalistes chevronnés à la rédaction.<br />
à BSC News on est une grande<br />
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FÉVRIER 2012 – LE DIT DE L’UPV