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DIGITHÈQUE - Université Libre de Bruxelles

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24 BRUXELLOIS À VIENNE, VIENNOIS À BRUXELLES<br />

pénalisante 75 . Toutes ces mesures permettaient d’adoucir les vieux jours <strong>de</strong> ces<br />

fidèles serviteurs, <strong>de</strong>venus incapables <strong>de</strong> prester leur service.<br />

A leur décès, ils laissaient souvent une famille démunie. Dans plusieurs cas, les<br />

autorités ont pris <strong>de</strong>s dispositions pour soutenir les veuves et les filles <strong>de</strong>s courriers<br />

décédés. Par résolution <strong>de</strong> Charles <strong>de</strong> Lorraine sur une consulte du Conseil <strong>de</strong>s<br />

finances en date du 23 avril 1755, la veuve du courrier Jean Schoonheydt a obtenu<br />

la jouissance <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong> son mari à titre <strong>de</strong> pension, sa vie durant. Lui-même<br />

avait bénéficié d’un « pain d’abbaye », c’est-à-dire une pension payée par l’abbaye<br />

Notre-Dame <strong>de</strong>s Ecoliers à Mons <strong>de</strong>puis le 1 er avril 1749 76 . Au décès <strong>de</strong> Loiseaux en<br />

1767, Marie-Thérèse accorda une pension <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents florins à sa veuve « pour lui<br />

éviter l’humiliante nécessité <strong>de</strong> mandier » 77 . Une pension <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents florins fut<br />

également octroyée à la veuve Nieubourg, à la mort <strong>de</strong> son mari, en 1779 78 . On relève<br />

dans la liste <strong>de</strong>s pensions et « pains d’abbaye » durant le règne <strong>de</strong> Marie-Thérèse, une<br />

pension <strong>de</strong> cinquante florins assignée sur le couvent <strong>de</strong>s Alexiens à <strong>Bruxelles</strong> et une<br />

pension <strong>de</strong> 85 florins 16 sols, sur l’abbaye <strong>de</strong> Forest en faveur <strong>de</strong> la veuve du courrier<br />

Nieubourg. Leur fille, Jeanne, obtiendra le 1 er janvier 1792, une pension <strong>de</strong> cent florins<br />

sur l’abbaye Saint-Adrien <strong>de</strong> Grammont 79 . En 1781, après la mort <strong>de</strong> Charles <strong>de</strong><br />

Lorraine, la veuve du courrier Motte introduisit une requête pour obtenir une pension.<br />

Blanchisseuse à la Cour du prince <strong>de</strong>puis l’avènement <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, elle se disait<br />

chargée <strong>de</strong> l’entretien <strong>de</strong> son père nonagénaire, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sœurs et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux enfants 80 .<br />

Sa fille reçut une gratification annuelle à partir <strong>de</strong> cette année 81 . Lorsque Giovanelli<br />

décéda le 21 décembre 1786, sa veuve, Agnès Le Juste, née à Nivelles, âgée <strong>de</strong><br />

soixante ans, sollicita et obtint une pension. Elle possédait une maison qu’elle louait<br />

en partie, mais ses revenus étant peu élevés, elle aurait dû, sans cette ai<strong>de</strong>, « se retirer<br />

en chambre » 82 . Sa fille, Anne, obtiendra un « pain d’abbaye » <strong>de</strong> cent cinquante<br />

florins, pension affectée sur l’abbaye d’Aywiers, à partir du 30 juin 1791 83 . Les trois<br />

75<br />

CF 2373 : Lettre <strong>de</strong> Crumpipen au baron <strong>de</strong> Cazier, signalant l’octroi d’une gratification<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents florins à Neumann et Nieubourg, 4 janvier 1773. Cette gratification suscita les<br />

contestations <strong>de</strong> Giovanelli qui souhaitait en recevoir une partie, en vertu du contrat passé avec<br />

Nieubourg.<br />

CGG 1241 : Note <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong>s comptes <strong>de</strong>stinée à la prési<strong>de</strong>nce du Conseil du<br />

gouvernement général, du 22 août 1789, signalant le versement d’un « ad personam » <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

cents florins à Her<strong>de</strong>n <strong>de</strong>puis 1783.<br />

76<br />

CAPB 931, f° 84.<br />

77<br />

CAPB 462 : Rapport <strong>de</strong> Kaunitz du 27 juillet 1767 – Dépêche du même jour.<br />

78<br />

CF 2374 ; CAPB 478 : Rapport <strong>de</strong> Kaunitz du 13 mars 1779, sur relation <strong>de</strong> Charles <strong>de</strong><br />

Lorraine du 16 février 1779.<br />

79<br />

CAPB 931, f° 68.<br />

80<br />

CF 7627. Dossiers relatifs à la liquidation <strong>de</strong> la mortuaire <strong>de</strong> Charles <strong>de</strong> Lorraine<br />

81<br />

CF 2374 ; CAPB 931, f° 59v.<br />

82<br />

CF 2375 : Requête <strong>de</strong> la veuve Giovanelli, 1786. Ordonnance <strong>de</strong> paiement d’une<br />

pension <strong>de</strong> 140 florins, 21 décembre 1786.<br />

83<br />

CAPB 931, f° 48v.

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