Les Jeux du Val-de-Marne - Conseil général du Val-de-Marne

Val Marne
Le magazine du Conseil général
mai 2013
n°301
Les Jeux du
Val-de-Marne
P.50 et le programme
en supplément
© M. GENON
©D. ADAM
VALERIE dompte
les eaux P.22-23
Le budget 2013
du département
P.26
© A. BACHELLIER

Passeurs de rives
VU PAR JEAN-LUC RIOULT
SEINE / MARNE. En ce mois du festival de l’Oh!, Passeurs de rives remet à flot ses deux catalantes.
L’une vous permettra, les samedis et dimanches, de traverser gratuitement la Marne entre le port de
Nogent et la promenade de Polangis, à Champigny. L’autre reliera le port de Choisy au quai des Gondoles,
les mercredis, samedis et dimanches. Ce service est assuré par l’association Au Fil de l’eau.
Renseignements : 01 48 52 22 22 ou www.aufildeleau.eu.

Vivre
panoramique P. 4-5
Les premières rames
du tramway T 7.
retour en images P. 6-7
actualité P. 8 à 18
La Roseraie, remarquable jardin.
COMMENT çA MARCHE ? P. 19
Les villages de vacances
Jean-Franco et Guébrian.
l’éditorial de
› christian Favier
Sénateur
Président du conseil général du Val-de-Marne
Secrétaire général-adjoint de l’Assemblée des
départements de France
construire
entretien P. 20-21
Avec Michèle Barzach,
présidente de l’UNICEF France.
reportage P. 22-23
Visite du poste de contrôle
de la station anticrue Rieffel,
à Maisons-Alfort.
rencontres P. 24-25
Carole Grundisch,
Lara Almarcegui et
Josette Uranie.
dossier P. 26-33
Budget 2013 : service public et
solidarités
débattre
COURRIER et jeux P. 34-35
vie du conseil P. 36-37
tribunes P. 38-42
bouger
culture P. 44-49
Biennale internationale
des poètes.
sports P. 50-51
Les Jeux du Val-de-Marne.
découverte P. 52-53
Festival de l’Oh! (programme
complet dans ce numéro).
mémoire P. 54-55
1860-1950 : être cheminot
à Villeneuve-Triage.
LE MAGAZINE DU
CONSEIL GÉNÉRAL
DU VAL-DE-MARNE, n°301, Mai 2013.
Hôtel du département, 94011 Créteil Cedex.
Tél. : 39 94. Courriel : cvm@cg94.fr.
Internet : www.cg94.fr. DIRECTEUR DE LA
PUBLICATION : Frédéric Houx. DIRECTEUR
DE LA COMMUNICATION : Alain Germain.
RÉDACTEUR EN CHEF : Alain Jégou.
RÉDACTION : Ali Aït-Salah, Didier Berneau,
Pascale Pisani, Sabrina Costenzo. Avec la
collaboration de Claude Bardavid, Stéphane
Le Puill, Arnaud Balvay, Élise Lewartowski,
Jean-Pierre Delahaye. SECRÉTAIRE DE
RÉDACTION : Anthony Larchet. SECRÉTARIAT :
Joëlle Béroule. RESPONSABLE PÔLE PHOTO :
Alain Bachellier. PHOTOTHÈQUE : Joëlle Javiot.
INTERNET : Marie Dujardin et web@cg94.fr
VAL-INFO 94 : val-info94@cg94.fr
CRÉATION-CONCEPTION : Acte-là! (01 49 96 75 00).
RÉALISATION : Pellicam (01 49 08 01 61).
IMPRESSION : Grenier (01 46 15 83 00).
DISTRIBUTION : Groupement de sociétés
La Poste Mediapost. TIRAGE : 562 000 exemplaires.
ISSN : 1963 - 2614.
Projet de loi sur les métropoles :
la démocratie de proximité fragilisée
Fin mai, le Sénat débattra du projet de loi sur la création des
métropoles, censé constituer la première étape d’un acte III
de la décentralisation. À la lecture de ce texte, je constate qu’il s’agit
de poursuivre un tout autre objectif, celui de consacrer le renforcement
des structures intercommunales et l’émergence de nouvelles entités :
les métropoles, au détriment des collectivités locales de la République,
communes, départements et régions. Le but est clair : réduire la dépense
publique en reconcentrant l’action publique. Au final, ce sont les services
publics locaux, la démocratie de proximité et la qualité de vie des habitants
qui risquent d’être fragilisés.
À l’opposé du principe de décentralisation, qui se fixait comme ambition
de rapprocher les lieux de décisions des citoyens, le développement
des super-intercommunalités et des métropoles engage un processus
radicalement inverse.
Ces structures disposeront, en effet, de compétences élargies dans
des domaines stratégiques : aménagement, logement, développement
économique, développement durable. Elles rayonneront sur des territoires
très importants : plus de 10 millions d’habitants pour la métropole de Paris !
Et cela, hors de tout contrôle démocratique.
C’est le retour à une nouvelle forme de centralisation, plus celle de l’État
certes, mais celle de nouvelles baronnies, comme au Moyen-Âge.
Pour ma part, je considère qu’une telle évolution institutionnelle
devra faire l’objet d’un référendum.
Enfin, je regrette, s’agissant des départements, que rien ne soit encore
prévu pour que l’État garantisse la compensation financière intégrale et
pérenne des compétences relevant de la solidarité nationale.
© J. Lumien
le magazine du conseil général • N°301 • mai 2013

4
Panoramique
vivre le val-de-marne

Panoramique 5
vivre le val-de-marne
LES RAMES DU T 7 ENTrenT EN SCÈne
Vitry-sur-Seine. Les premières rames du tramway T 7 Villejuif /
Athis-Mons ont été livrées fin février au site de maintenance et de
remisage de Vitry. Belles, confortables et économes, 19 rames d’une
capacité d’accueil de 200 voyageurs chacune, proposant 54 places
assises, desserviront 18 stations, traverseront 10 villes, à une vitesse
maximale de 70 km/h. Accessible aux personnes à mobilité réduite,
le T 7 sera équipé d’écrans multimédias, annonçant la durée du trajet
et les correspondances aux 36 000 passagers quotidiens attendus.
Les premiers essais seront réalisés dans le courant du mois de mai,
avant une mise en service prévue à la fin de l’année. A.J.
PHOTO : ALEX BONNEMAISON
le magazINE du cONSEIL générAL • N°301 • MAI 2013

6 retour en images
vivre le val-de-marne
Le hip-hop
à l’honneur
au CCN
© D. Merle
4 AVRIL CRÉTEIL
Jann Gallois (compagnie
BurnOut) est la lauréate 2013
(à droite sur notre photo),
pour sa création P = mg, du prix
Beaumarchais-Sacd qui apporte
une reconnaissance
professionnelle à une jeune
compagnie de danse hip-hop.
Déjà reconnue comme interprète,
elle signait là sa première
chorégraphie avec un solo à
l’énergie ciselée, en lutte avec
la pesanteur du corps comme
des idées reçues. Ce concours
était organisé par le Centre
chorégraphique national de
Créteil et du Val-de-Marne, avec
l’association Beaumarchais-Sacd
(Société des auteurs et
compositeurs dramatiques).
© Celia Pernot
27 MARS PARIS
Notre Département fait désormais partie du club des Collectivités amies des enfants.
Michèle Barzach, présidente de l’UNICEF France (lire entretien pages 20-21), a remis ce
titre à Christian Favier, président du Conseil général, en présence d’Isabelle Santiago,
vice-présidente, lors d’une cérémonie organisée à l’hôtel de ville de Paris. « Nous sommes
sensibles à votre action tournée vers les jeunes », a souligné Michèle Barzach. « Cette
distinction est un encouragement à poursuivre sur cette voie », a commenté Christian Favier.
Les villes de Gentilly et d’Ivry ont également reçu ce label.

etour en images
7
vivre le val-de-marne
28 MARS NOGENT-SUR-MARNE
De l’audiovisuel aux médias, en passant par le numérique et l’innovation technologique,
les premières Assises nationales de l’image ont réuni, au pavillon Baltard, des dizaines
d’entreprises et professionnels, dont l’Institut de l’image Georges-Méliès d’Orly.
Plusieurs ateliers, conférences, et projections ont été l’occasion d’échanger sur les
usages et sur la place de cette filière porteuse en terme de formation et de développement
économique au niveau départemental et régional.
© A. Bonnemaison
3 AVRIL CRÉTEIL
Près de 1 300 jeunes ont parcouru les stands de
la 8 e édition de Jobs d’été 94. Organisée par les
Points info jeunesse du Val-de-Marne, en partenariat
avec le Conseil général, cette manifestation
est destinée à aider les jeunes de
18 à 25 ans à trouver un petit boulot pendant
les vacances d’été. Ces derniers ont pu déposer
des candidatures, assister à des ateliers
pour apprendre à rédiger CV et lettre de
motivation ou encore à préparer son entretien
d’embauche.
11 AVRIL CRÉTEIL
S’engager pour l’égalité des droits des femmes et des hommes. Oui, mais
comment ? La rencontre consacrée à l’éducation à l’égalité des femmes et
des hommes a permis aux actrices (et acteurs) pour l’égalité des sexes des
nombreuses collectivités et associations du Val-de-Marne, réuni(e)s à
l’invitation du Conseil général, d’échanger sur les expériences menées au
quotidien contre les stéréotypes sexistes.
© D. ADAM
© A. BAChellier
13 AVRIL LE KREMLIN-BICÊTRE / VILLEJUIF
Le premier tronçon, entre Paris et Villejuif, de la nouvelle
RD 7 a été inauguré, en présence d’élus du Département et
des villes concernées. Engagée par le Conseil général en
2010, cette opération a transformé l’axe routier en un boulevard
urbain agréable à vivre pour les piétons, les cyclistes
et les usagers des transports en commun.
© A.Bonnemaison
le magazine du conseil général • N°301 • mai 2013

8
ACTUALITÉ
VIVRE LE VAL-DE-MARNE
ROSERAIE DU VAL-DE-MARNE
Remarquable jardin
© D. ADAM
L’Haÿ-les-Roses. Comme chaque année, la Roseraie s’associe aux « Rendez-vous des jardins », afin de faire
découvrir ses collections de roses.
La manifestation nationale les « Rendez-vous
au jardin » se déroulera
les 1 er et 2 juin, au moment où la
Roseraie sera au zénith de sa floraison.
Pendant deux jours, les visiteurs pourront
admirer les 3 000 espèces et variétés
différentes en déambulant parmi les
13 jardins de collections. L’occasion de
découvrir l’histoire d’un lieu étonnant, à
travers des visites guidées, des démonstrations
et échanges de savoir-faire, des
animations familiales mais aussi en assistant
aux concerts du festival « Parfums
de musiques » (lire page 46). Cette année,
on rendra hommage aux créateurs de
jardins, et en particulier à Jules Gravereaux,
géniteur de la Roseraie. Il crée, en
1894 à L’Haÿ-les-Roses, la première roseraie
au monde et demande, en 1899, à
Édouard André, paysagiste, de lui dessiner
un jardin où le rosier, à lui seul, constitue
la décoration végétale. Un jardin remarquable
et unique, qui suscite aujourd’hui
l’intérêt de nombreux pays européens,
mais aussi d’Asie (Chine), d’Amérique du
Sud (Argentine), avec lesquels des collaborations,
des échanges techniques et
scientifiques ont lieu.
La Roseraie est donc un véritable temple
dédié à la rose sous toutes ses formes
(dôme, berceau, pergola, arceau…), qui a
préservé l’ordonnancement de ses origines.
En observant l’évolution du rosier
depuis les formes botaniques jusqu’aux
variétés horticoles, on embrasse un
conservatoire vivant de la rose, situé au
cœur d’un parc boisé de 14 hectares.
Les 13 jardins de collections s’ordonnent
autour de la Roseraie décorative. Sur la
majeure partie du lieu, les roses anciennes :
botaniques, galliques, d’Extrême Orient...
Ces rosiers ont pratiquement tous disparu
des jardins et du commerce. La Roseraie
en possède la collection la plus importante
au monde. Le public pourra également
se pencher sur des roses horticoles,
créées des années 1940 à nos jours.
Et si, lors de la visite, on ressent l’envie
de se promener seul au milieu des fleurs,
il est possible de découvrir encore
davantage le lieu et son histoire en
scannant, à l’aide de son smartphone, les
différents QR codes disséminés un peu
partout. Cette audio-description, sous
forme de commentaires parlés, de
musiques, de sons, est accessible en
français, en anglais et existe aussi dans
un format spécifique pour les personnes
malvoyantes. ■ CLAUDE BARDAVID
POUR EN SAVOIR PLUS : Roseraie du Val-de-Marne,
rue Albert-Watel, à L’Haÿ-les-Roses.
www.roseraieduvaldemarne.fr.

© Nicolas Wietrich
MÉMOIRE
Les collégiens face
aux Guerres mondiales
Du 18 mars au 18 avril, 600 collégiens en classe de 3 e répartis dans 14 établissements
de 12 communes du Val-de-Marne ont poussé les portes du musée de la Grande Guerre
du Pays de Meaux. La visite a été organisée par l'Union départementale des associations
de combattants et victimes de guerre du Val-de-Marne. Ce travail de mémoire fait partie
du projet éducatif du Conseil général, qui encourage chaque année les collégiens à
participer au Concours national de la résistance et de la déportation. S.C.
en bref
ÉCHANGES AVEC
EL SALVADOR
◆◆Du 7 au 14 avril le
Conseil général a reçu
une délégation de la
mairie d’Ahuachapan.
La visite avait pour
objectif de travailler
sur le projet de centre
de développement
infantile (l’équivalent
des crèches), mis en
œuvre dans le cadre
du programme des
actions de coopération
décentralisée que le
Département mène
avec El Salvador.
SORTIE PHOTO
À L’ARC-BOISÉ
◆◆Le 26 mai, les
photographes de tous
poils sont invités à
s’initier à la pratique
de la photographie
des plus petites
espèces de la faune et
la flore forestières.
Cette sortie animée
actualité 9
vivre le val-de-marne
par des spécialistes
est organisée par le
Conseil général,
en collaboration
avec l’Office national
des forêts (ONF) dans
le cadre de la Fête
de la nature.
FILIVAL
◆◆La 4 e édition de
Festi’Filival aura lieu
le 18 mai, de 12 h 30
à 19 h, au pôle culturel
d’Alfortville. Ce
rendez-vous festif
annuel est ouvert à
tous et d’abord aux
usagers de Filival,
service de transport
dédié aux personnes
handicapées.
De nombreuses
animations sont
prévues.
RENSEIGNEMENTS
ET RÉSERVATIONS au
01 41 79 71 85 ou
sur www.pam94.info
FOCUS
Feu vert pour
les projets des
élus collégiens
Les conseillers généraux
ont adopté à l’unanimité,
le 8 avril, les six projets
proposés par les six
commissions de travail du
conseil général des collégiens.
Les actions élaborées par les
jeunes élus pendant les deux
années de leur mandat autour
des discriminations, des
violences quotidiennes, des
conduites à risques, du sport
comme patrimoine culturel et
des dangers des réseaux
sociaux vont pouvoir être
mises en œuvre. L’assemblée
de clôture du mandat aura
lieu courant juin.
© A. Bachellier
le magazine du conseil général • N°301 • MAI 2013

10
ACTUALITÉ
VIVRE LE VAL-DE-MARNE
ENVIRONNEMENT
LA TRANSITION
ÉNERGÉTIQUE
EN QUESTIONS
© A. BACHELLIER
Le Conseil général organise le 15 mai
un débat sur la transition énergétique.
Avec cette initiative, le Val-de-
Marne fait partie des neufs territoires
d’Île-de-France choisis pour porter
le débat national sur ce thème lancé
par le Gouvernement. « Gouvernance
et maîtrise publique de la transition
énergétique » et « Coût / bénéfices
et financements de la transition
énergétique » sont les deux tables
rondes auxquelles le public est invité
à venir donner son avis.
Les échanges s’appuieront sur des
projets forts portés par le Conseil
général : le développement du réseau
de chaleur basé sur la géothermie,
la lutte contre la précarité énergétique,
l’inscription des réseaux de
transports (Orbival, Téléval) dans le
cadre d’une mobilité durable, la
recherche de l’efficacité énergétique
sur le patrimoine bâti du Département.
À l’heure de l’acte III de la décentralisation,
ce sera l’occasion pour le
Département de mettre en avant la
spécificité de son rôle dans la
conduite de la transition énergétique.
Et d’affirmer la nécessité de poursuivre
une politique d’investissements
pour réduire les émissions de
gaz à effet de serre. Les recommandations
formulées lors des débats
territorialisés sont destinées à alimenter
le projet de loi de programmation
pour la transition énergétique
qui sera présenté au Parlement à
l’automne 2013. S.C.
LIEU : 15 mai à 17 h 30, salle des fêtes de l’hôtel
du département.
© D.R.
DÉCENTRALISATION
Inquiétudes des
départements
Lors du Conseil des ministres du 10 avril, le gouvernement a adopté trois projets
de loi pour une nouvelle réforme de la décentralisation et de l’action publique.
Le premier des trois textes présentés au
Conseil des ministres par Marylise
Lebranchu, ministre de la Réforme de
l’État et de la Décentralisation, porte sur la
« modernisation de l’action publique territoriale
et d’affirmation des métropoles ». C’est,
de fait, le pivot de la future organisation territoriale
française et il sera examiné au Sénat,
le 27 mai. Ce texte instaure, dans les régions,
une conférence territoriale de l’action
publique, réunissant les collectivités du territoire
et le préfet. Cette structure, présidée
par le président de la Région, adoptera un
pacte de gouvernance territoriale pour
« l’intervention et les modalités d’organisation
de l’action publique ». Il crée, également, un
statut de métropole pour les agglomérations
de plus de 400 000 habitants. Cette entité
s’occupera du développement économique,
de la politique de la ville et pourra exercer
des compétences jusqu’alors assumées par
les départements. Paris, Lyon et Marseille
auront un statut particulier. Le 1 er janvier 2016,
la métropole de Paris regroupera la capitale et
les intercommunalités de l’unité urbaine rassemblant
quelque 10 millions d’habitants. Ses
compétences seront élargies en matière de
climat-énergie, d’urgence sociale et d’habitat.
Le deuxième projet, confère aux régions, le rôle
de « chef de file » du développement économique
et des transports et aux départements
celui des solidarités sociales, de l’aménagement
numérique et de la solidarité territoriale. Le
dernier texte, institue, entre autre, un Haut
Conseil des territoires, regroupant l’État et les
représentants des collectivités locales.
Les départements oubliés
Prenant acte de ces projets, Claudy Lebreton,
président de l’Assemblée des départements
de France (ADF), a estimé que les élus départementaux
« ressentent comme une forme de mépris »
d’avoir été « oubliés ». Christian Favier, président
du Conseil général, y voit « un recul
pour la décentralisation ». Il condamne « l’éviction
des communes, départements et région de
la gouvernance de la métropole de Paris » et
estime qu’une « telle structure, imposée d’en
haut » est un « recul démocratique ». Il souligne
enfin que ces textes n’apportent aucune
précision quant à la couverture intégrale et
pérenne des charges que l’État a confiées aux
départements au titre de la solidarité nationale.
Une question essentielle à ses yeux et à
ceux de l’ADF. ■ ALAIN JÉGOU

© J. Paisley
ENVIROnneMENT
Abeilles des villes
Créteil. Depuis le 6 avril, cinq colonies d’abeilles ont investi le parc départemental du
Val-de-Marne, à Créteil. Elles pourront butiner un riche bouquet de fleurs en toute
sécurité car l’utilisation des produits phytosanitaires y est bannie. L’installation des
cinq ruches, dont une pédagogique, permet au Conseil général de sensibiliser les Valde-Marnais
au rôle essentiel qu’elles jouent dans l’équilibre écologique en pollinisant
les plantes. Réintroduire des butineuses en milieu urbain permet de lutter contre leur
disparition : menacées à l’échelle planétaire par de multiples facteurs, une attention
particulière est portée à leur survie. S.C.
en bref
LE PARC
DES PRÉS
À L’HONNEUR
◆◆Dix ans après la
renaissance de la
Bièvre au cœur du parc
des Prés, à Fresnes,
l’association Des
Ricochets sous les
pavés vous invite
à découvrir ce lieu,
à travers des expositions,
une visite guidée,
des moments musicaux
et deux temps forts :
en journée, au parc des
Prés, et en soirée,
à l’écomusée, dans
le cadre de la Nuit
européenne des
musées.
http://des-ricochets-sur-lespaves.fr.
UN JEU POUR
LA RECHERCHE
◆◆Le 16 juin, l’institut
Gustave-Roussy
organise la première
édition d’une
« Incroyable chasse
au trésor », au parc de
actualité 11
vivre le val-de-marne
Bercy, à Paris. Cette
manifestation festive
et scientifique pour les
enfants de 7 à 12 ans
et les familles est
destinée à recueillir
des fonds pour
soutenir la lutte
contre les cancers
de l’enfant.
Les inscriptions sont
ouvertes sur le site www.
gustavecontrelecancer.fr.
Nouvel hôpital
Lucie-etraymond-aubrac
◆◆Le centre hospitalier
intercommunal de
Villeneuve-Saint-
Georges s’appellera
hôpital Lucie-et-
Raymond-Aubrac
à partir du mois
prochain. Le nom
du célèbre couple de
résistants devait être
donné à l’unité
mère-enfant, mais
c’est finalement
l’établissement
lui-même qui sera
ainsi baptisé.
ENTRE-NOUS
Étape à Champigny
© C. Petit
Champigny-sur-Marne. Pour la 27 e étape d’« Entre-
Nous », démarche de rencontres avec les habitants et les
élus des communes, Christian Favier, sénateur, président du
Conseil général, a été accueilli par Dominique Adenot, maire
de Champigny, le 4 avril. La matinée a permis aux élus d’avoir
un échange de vues sur des dossiers communs : métro Grand
Paris Express, Est TVM, Altival pour les transports ; reconstruction
du collège Lucie-Aubrac ; besoins d’accueil de la
petite enfance ; projets autour du musée de la Résistance
nationale…
Dans l’après-midi, la visite de la ville, bien connue du président
qui est l’un des conseillers généraux élus sur ce territoire,
a permis de découvrir les travaux de rénovation
urbaine menés dans divers quartiers, comme les Mordacs
ou Bois-l’Abbé, le lieu d’accueil de la future gare Quatre-
Communes et du site de maintenance et de remisage (SMR)
du Grand Paris Express, les voies qui accueilleront les
transports en commun de bus Est TVM et Altival, la ZAC des
Bords-de-Marne… En soirée, à l’hôtel de ville, 250 Campinois
ont dialogué pendant près de trois heures avec Christian
Favier. Après Villecresnes le 25 avril, Christian Favier se
rendra à Vitry-sur-Seine, le 14 juin. STÉPHANE LE PUILL
le magazine du conseil général • N°301 • MAI 2013

12
ACTUALITÉ
VIVRE LE VAL-DE-MARNE
PROTECTION DE L’ENFANCE
Le Conseil général doit veiller à la protection des mineurs en situation de
danger. À cet effet, une cellule de recueil des informations préoccupantes est
chargée d’évaluer et de traiter les appels d’alerte.
© J. MOULIN
AIDE ALIMENTAIRE
LES
BÉNÉFICIAIRES
AUSCULTÉS
De novembre 2011 à avril 2012,
l’Observatoire régional de santé
d’Île-de-France* a ausculté
l’alimentation et l’état de santé
des personnes ayant recours à
l’aide alimentaire dans six zones
urbaines, dont le Val-de-Marne.
Le résultat de cette enquête est
inquiétant. Les bénéficiaires
présentent des troubles de santé
plus marqués que dans le reste de
la population : surpoids, obésité,
hypertension artérielle, diabète.
10 % des personnes rencontrées
n’ont pas de couverture sociale.
Pour beaucoup, les trois repas par
jour ne sont plus la règle. Fruits,
légumes et produits laitiers sont
peu consommés. Les féculents
sont souvent au menu. Ces
produits sont, avec les conserves
et les produits non périssables,
les denrées essentiellement
distribuées.
Sans ce secours, des dizaines
de milliers de familles seraient
confrontées à des difficultés
énormes. On estime à 3,5 millions
le nombre de personnes ayant
recours à l’aide alimentaire. D.B.
POUR EN SAVOIR PLUS : www.ors-idf.org.
* Étude faite en partenariat avec l’Institut de
veille sanitaire, l’Institut national de prévention
et d’éducation pour la santé et la direction
générale de la Cohésion sociale.
© J. MELIN
PROFESSIONNELS
Un guide d’information
Depuis 2007, la protection de l’enfance est
de la pleine responsabilité du Conseil général.
Parmi ses missions, il doit évaluer et traiter
toute information susceptible de laisser
craindre qu’un enfant se trouve en situation
de danger ou de risque de danger. Une Cellule
de recueil des informations préoccupantes
(CRIP) a été créée à cet effet pour analyser
les cas et proposer un traitement approprié
de protection de l’enfant.
Cette cellule départementale occupe une
place centrale et est en contact avec différents
services du Conseil général (Protection
maternelle et infantile, Aide sociale à l’enfance...)
et les juridictions concernées, principalement
le Parquet des mineurs. Elle
sollicite la coopération de l’ensemble des
professionnels qui travaillent avec les
enfants. Le Conseil général a ainsi récemment
signé une convention avec l’Éducation nationale
pour former les personnels aux procédures
de signalement. Cette collaboration de
tous les adultes impliqués auprès d’enfants
est essentielle pour détecter les situations de
La Cellule de recueil des
informations préoccupantes
travaille avec les
professionnels qui côtoient
enfants et adolescents.
maltraitance et favoriser une solution d’aide
et de protection. « Bien souvent, il n’y a pas
d’information forte permettant de voir et comprendre
ces situations mais un faisceau d’éléments,
des clignotants qui doivent éveiller un
doute », explique Jean-Louis Vincent, responsable
adjoint de la CRIP.
La cellule a réalisé un guide d’information qui
aide à déceler ces signes d’alerte et recense
les voies de recours. « L’important, c’est de parler
et de ne pas rester seul avec ses doutes »,
insiste Jean-Louis Vincent. La CRIP assure
une veille téléphonique dédiée aux personnes
travaillant avec des enfants. Pour le
grand public, l’interlocuteur est le 119. ■
DIDIER BERNEAU

GRAND PUBLIC
Allo, le 119
actualité 13
vivre le val-de-marne
Les enfants et les adolescents victimes de
maltraitance et les adultes préoccupés par la
situation d’un mineur de leur entourage
peuvent alerter la cellule de recueil des informations
préoccupantes (CRIP) en appelant le
119. Ce numéro gratuit peut être composé à
tout moment, depuis n’importe quel téléphone.
L’information est traitée par des écoutants,
professionnels de l’enfance, qui vont
avoir un entretien approfondi avec l’appelant.
Après cette conversation, un compte
rendu est transmis à la CRIP. « Tout signalement
fait par le 119 est pris très au sérieux »,
assure Jean-Louis Vincent.
Dès lors, le personnel de la cellule est en
alerte. Il contacte les institutions (crèches,
écoles, centres sociaux…) susceptibles de donner
des renseignements. « Si l’enfant court un
danger avéré, nous réagissons dans l’urgence,
note Jean-Louis Vincent. Nous saisissons le
Parquet des mineurs qui peut prononcer un
placement en foyer, les différentes structures
gérées par le Conseil général permettant un
accueil immédiat. Nous pouvons demander
l’ouverture d’une enquête de police, si des faits
graves sont avérés ».
Ce sont là les cas les plus préoccupants. La CRIP
doit bien souvent traiter la situation d’enfants
livrés à eux-mêmes, victimes de négligences,
© A. BAChellier
souffrant de troubles psychologiques dus à
un conflit parental. Sur la base des éléments
recueillis, deux travailleurs médico-sociaux de
l’Espace des solidarités le plus proche vont
aller à la rencontre de la famille, afin d’aider
les parents à assumer leurs responsabilités et
sortir d’une situation préjudiciable à l’enfant.
À défaut du consentement des parents pour
la mise en place d’un accompagnement social,
la CRIP se retourne vers la justice. ■ D.B.
BILAN
Plus de
4 000 dossiers
La CRIP du Val-de-Marne fonctionne avec huit
personnes. « Le travail en équipe est essentiel
pour établir des évaluations fines de chaque cas,
toutes les situations sont particulières et différentes
les unes des autres, explique Jean-Louis Vincent.
Cette collégialité permet aussi à chacun d’entre
nous de ne pas assumer seul des informations
complexes et sensibles et de garantir un meilleur
traitement de l’information reçue. »
En 2012, la CRIP a reçu 4 068 informations préoccupantes
(+14 % sur 2011), 2 050 ont nécessité
une intervention de la justice, 522 admissions en
urgence ont été faites par l’Aide sociale à l’enfance.
■ D.B.
POUR EN SAVOIR PLUS : cg94.fr/signalement.
© J. MELIN
le magazine du conseil général • N°301 • MAI 2013

14
ACTUALITÉ
VIVRE LE VAL-DE-MARNE
La future Cité de la gastronomie entend faire connaître
les métiers et le savoir-faire français.
ÉCONOMIE
La Cité de la gastronomie
dévoile son menu
© C. PERNOT
Après sa labélisation en janvier, le détail du projet Paris-Rungis de Cité de la gastronomie a été présenté mi-avril
à la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires, ainsi qu’au gouvernement.
Porté par les villes de Chevilly, de
Rungis, le Conseil général et l’EPA-
ORSA, et soutenu par la Région et la
ville de Paris, la Cité de la gastronomie
Paris-Rungis est partie intégrante d’un
réseau national avec Tours et Dijon.
D’envergure métropolitaine, le projet
entend mêler culture, convivialité, sciences,
éducation, formation et activités économiques
sur un espace de 7,5 hectares, à
proximité immédiate du MIN de Rungis, en
face du centre commercial Belle-Épine.
En termes d’équipements, la Cité de la gastronomie
sera composée d’un centre d’interprétation
et d’expérimentation, d’un
espace central d’expositions temporaires,
d’ateliers pédagogiques et gustatifs, d’un
espace ressources et d’un centre de congrès
spécialisé. Il s’agit d’« une Cité de la gastronomie
capable de développer et de faire
connaître l’ensemble des métiers, des savoirfaire
mais aussi de favoriser par la pratique,
la rencontre des milieux, des cultures, des
traditions comme l’émergence des innovations.
C’est une chance extraordinaire pour la
métropole francilienne », souligne Christian
Favier, sénateur et président du Conseil
général.
Quelque 60 000 visiteurs pour l’espace
culturel et 170 000 personnes pour l’espace
professionnel sont attendus chaque année.
Premiers travaux prévus en 2017
La SEMMARIS, gestionnaire du marché de
Rungis, ainsi que les chambres consulaires,
l’ADOR, l’INFA, le CERVIA*, des écoles de la
gastronomie, le Comité départemental du
tourisme… de nombreux acteurs sont mobilisés.
Un comité d’experts, composé de grands
chefs, chercheurs, personnalités de la culture,
est en cours de constitution. « C’est un projet
qui fédère et suscite l’enthousiasme, se réjouit
Christian Hervy, maire de Chevilly-Larue et
conseiller général délégué. Il nous reste à le
faire vivre dans l’imaginaire du public. »
Les premiers travaux pourraient démarrer en
2017 pour une ouverture au public dès 2018.
En attendant, les initiateurs du projet
entendent, dès cette année, faire vivre une
Cité de la gastronomie hors les murs.
Plusieurs initiatives sont prévues en juin, lors
du Forum libération à Vitry, et à l’automne
autour d’une Nuit Blanche sur la RD 7, en
partenariat avec la ville de Paris. ■ ALI AÏT-SALAH
* Chambre de commerce et d’industrie, Chambre des métiers
et de l’artisanat, Association pour le développement
économique du pôle Orly-Rungis, Institut national de
formation et d’application, Centre régional de valorisation et
d’innovation agricole et alimentaire.

© A. Jégou
RECHerCHE
Le CNRS en Val-de-Marne
L’ancrage du Centre national de recherche scientifique (CNRS) en Val-de-Marne était
au cœur de la conférence-rencontre organisée par le Conseil général, le 22 avril, au
campus CNRS de Villejuif (notre photo). Dès les années 1980, la collectivité s’est engagée
auprès de l’enseignement supérieur et la recherche. Depuis 2004, une convention
partenariale avec le CNRS vise à en valoriser les résultats, à soutenir l’innovation et à
promouvoir la culture scientifique. L’objectif est aussi de créer de nouvelles dynamiques
pour le développement économique du territoire, en particulier dans les filières de la
santé, des éco-activités, de l’image et du numérique. Présent en Val-de-Marne depuis
plus de 70 ans, le CNRS en constitue un atout essentiel, avec une quarantaine de laboratoires,
deux campus à Villejuif et Thiais-Vitry, des unités de l’institut Gustave-Roussy
et de l’université Paris-Est - Créteil. Ces structures emploient plus de 1 000 chercheurs,
ingénieurs et techniciens. A.A-S.
en bref
FORUM EMPLOI
◆◆Un forum emploi se
déroulera le 15 mai à
Fontenay-sous-Bois
(parking Auchan du
centre commercial
Val-de-Fontenay). Il
permettra aux jeunes
en recherche d’emploi
en particulier de
rencontrer une
quarantaine d’entreprises
proposant une
centaine de postes.
POUR EN SAVOIR PLUS :
Mission locale au
01 43 94 01 14.
BALADES
NUMÉRIQUES
SUR LA BIÈVRE
actualité 15
vivre le val-de-marne
◆◆Découvrir la Bièvre
muni de tablettes
numérique en 2 heures
et 3 km. C’est ce qui
attend les promeneurs
qui se joindront,
le 8 juin, à la balade
urbaine numérique
proposée dans le cadre
du projet de réouverture
de la Bièvre initié
par le Conseil général.
Rendez-vous à 13 h 45
à Gentilly dans le jardin
de la Paix, allée
René-Cassin.
Inscriptions au 39 94 ou
à demainlabievreg94.fr.
MATINALES
PROJ’AIDE
◆◆Proj’aide organise
« Les Matinales »,
des petits-déjeuners
instructifs et conviviaux
avec un expert sur une
question précise que se
posent les associations.
Le thème de la
prochaine Matinale
est « Dédommager vos
bénévoles : les règles
à connaître ». Rendezvous
le 23 mai à 9 h 30,
péniche la Walde au
136, quai Voltaire
à Choisy-le-Roi.
Inscription obligatoire
au 01 49 56 85 37.
POUR EN SAVOIR PLUS :
projaide.cg94.fr.
projet
T ZEN 5, PROJET DE BUS SUR LA RD 19
© Epiceum / Antoine Chassin 3D pour le STIF
La concertation sur le projet de bus reliant Paris et le pôle d’échanges de Choisy-le-Roi par la RD 19 se
déroulera prochainement. Sur un tracé de 9 km, comprenant 20 stations, ce transport collectif desservira, d’ici
2030, les territoires du 13 e arrondissement de Paris, d’Ivry, Vitry et Choisy où des projets de développement
urbain sont prévus. De nombreuses correspondances seront assurées avec les lignes de métro 5, 10 et 15
(ligne Rouge, Grand Paris Express), et le RER C.
le magazine du conseil général • N°301 • MAI 2013

16
ACTUALITÉ
VIVRE LE VAL-DE-MARNE
Des chantiers près de chez vous
© J. MOULIN
© J. MOULIN
VILLENEUVE-LE-ROI
Assainissement
Avenue Le Foll.
† Depuis le mois de mars,
le Département réhabilite
une canalisation dégradée
d’eaux usées, remplace une
canalisation d’eaux pluviales
et intervient sur les
raccordements des riverains.
† Afin d’améliorer l’environnement,
des techniques innovantes et
écologiques sont utilisées.
† Ces travaux, prévus jusqu’à
la fin de l’année, se déroulent
depuis le croisement des
avenues Henri-Gilbert et
République, jusqu’au croisement
de l’avenue Gambetta et de la
rue des Primevères.
† La circulation est réduite à
une voie dans chaque sens
et les rues du Nord et du
Colonel-Brossolette sont
en impasse.
† Le coût de l’opération est de
2,75 millions d’euros, financé
par le Conseil général.
© J. MOULIN
CHARENTON-LE-PONT
Voirie
Quai de Bercy (RD 103), entre les rues de l’Arcade
et du Port-au-Lion.
† Des aménagements visant à sécuriser les déplacements
des usagers des transports en commun sont engagés
pour deux mois.
† L’îlot végétal central (côté A 4) a été élargi et la circulation
réduite à une voie.
† Le passage piétons situé à droite de la sortie de la rue
de l’Arcade, sous le pont Nelson-Mandela, a été déplacé,
et un îlot de traversée piétonne a été créé.
† Un des arrêts de bus Port-au-Lion a également été déplacé,
et la sortie rue de l’Arcade (quai de Bercy) réaménagée.
† Financé par le Conseil général, le montant de cette
opération s’élève à 200 000 euros.
CRÉTEIL
Voirie
Quai de Halage (RD 215), entre l’avenue
Laferrière et l’impasse des Tilleuls.
† Depuis fin mars, des travaux de
rénovation de la piste cyclable et
replantation d’arbres sont engagés.
† Après l’abattage et l’essouchage de
douze peupliers et deux aulnes, la pose
de nouvelles bordures sur toute la
longueur sera réalisée.
† Le cheminement piétons et le
revêtement, ainsi que le marquage au sol
de la piste cyclable seront entièrement
rénovés. La dernière étape concernera
les plantations de jeunes ormes de
Sibérie (Zelkova) à l’automne prochain.
† Le coût des travaux s’élève à
220 000 euros, financé par le
Conseil général.

L’actualité des chantiers réalisés par le Département
actualité 17
vivre le val-de-marne
VINCENNES
SAINT-
MANDÉ
FONTENAY-
SOUS-BOIS
NOGENT-
SUR-MARNE
LE-
PERREUX-
SUR-
MARNE
BRY-SUR-
MARNE
VILLEJUIF
ARCUEIL
CACHAN
FRESNES
GENTILLY
L’HAŸ-
LES-ROSES
LE KREMLIN-
BICÊTRE
VILLEJUIF
CHEVILLY-
LARUE
RUNGIS
IVRY-
SUR-SEINE
VITRY-
SUR-SEINE
THIAIS
ORLY
CHARENTON-
LE-PONT
MAISONS-
ALFORT
ALFORTVILLE
CHOISY-
LE-ROI
VILLENEUVE-
LE-ROI
ABLON-
SUR-SEINE
SAINT-MAURICE
CRÉTEIL
JOINVILLE-
LE-PONT
VALENTON
VILLENEUVE-
SAINT-GEORGES
SAINT-MAUR-
DES-FOSSÉS
BONNEUIL-
SUR-MARNE
LIMEIL-
BREVANNES
VILLIERS -
SUR-MARNE
CHAMPIGNY-
SUR-MARNE
CHENNEVIÈRES-
SUR-MARNE
ORMESSON-
SUR-MARNE
SUCY-EN-BRIE
BOISSY-
SAINT-LÉGER
VILLECRESNES
NOISEAU
LE-PLESSIS-
TRÉVISE
LA-QUEUE-
EN-BRIE
MAROLLES-
EN-BRIE
SANTENY
© J. MOULIN
MANDRES-
LES-ROSES
PÉRIGNY
Voirie
Boulevard Maxime-Gorki (RD 7), entre l’avenue de Paris
et la rue Daumier.
††
Jusqu’en juin, le chantier de réaménagement
concerne l’élargissement du trottoir côté impair.
††
Il vise à faciliter les déplacements des personnes
à mobilité réduite et à créer une piste cyclable.
††
Ces travaux prolongent, jusqu’au Pôle Louis-
Aragon, la requalification réalisée au Kremlin-Bicêtre
et dans le quartier Guipons-Pasteur (Villejuif).
††
Il s’agit de créer un boulevard urbain sécurisé pour
l’ensemble des usagers (piétons, cyclistes, usagers
des transports en commun et automobilistes).
††
Le coût est de 15 millions d’euros, financé par le
Conseil général avec une participation de la Région.
CHOISY-LE-ROI / THIAIS / ORLY
Voirie-Transports
Avenues du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny
et des Martyrs-de-Châteaubriant (RD 225).
††
Le réaménagement de six carrefours
sur le trajet de la ligne 3 (Athis Car)
s’est achevé fin avril. Il visait à faciliter la
circulation des bus et à sécuriser les
déplacements des piétons.
††
Des carrefours surélevés, des îlots
centraux et des traversées piétonnes
sécurisées ont été créés.
††
Les arrêts de bus ont été déplacés et rendus
accessibles aux personnes à mobilité réduite.
††
Le coût de cette opération s’élève à
1,4 million d’euros, financé par la Région et
le Conseil général dans le cadre du plan
de déplacements urbains (PDU).
© J. MOULIN
et aussi
ABLON
Assainissement,
rue du Bac.
◆◆Poursuite des
travaux, débutés en
novembre, de mise en
conformité du réseau
des eaux usées et des
eaux pluviales.
◆◆Une déviation sera
mise en place pour
accéder au centre-ville
et aux commerces.
◆◆Le coût global de
l’opération s’élève à
570 000 euros, financé
par le Conseil général et
l’Agence de l’eau
Seine-Normandie.
CRÉTEIL
Espaces verts, route de
Choisy (RD 86), de la
rue Déminitroux au
carrefour Pompadour.
◆◆En novembre et
4eme de couv VDM:Mise en page 1 14/05/08 17:08 Page 1
décembre, 86 arbres
ont Vous été êtes plantés riverains ou sur usagers... le
!
terre-plein central du
TransVal-de-Marne,
comprenant 31 sophora
japonica et 55 ormes.
◆◆Coût : 180 000 euros,
financé par le Conseil
général, pour les
travaux de plantation
et de réaménagement
du terre-plein.
CHOISY-LE-ROI
Voirie, avenue de
Villeneuve-Saint-
Georges, entre l’avenue
Victor-Hugo et la rue
des Fusillés.
◆◆Initialement prévus
la nuit du 11 mars,
les travaux de
rénovation du
revêtement de la
chaussée ont été
réalisés les 8 et 9 avril.
◆◆Coût : 85 000 euros,
financé par le Conseil
général.
Info travaux
> www.cg94.fr
le magazine du conseil général • N°301 • MAI 2013

18
médias
le 20 h
le 12 mars
Le téléphérique
est-il l’avenir du
transport urbain ?
◆ Avec les exemples
de New York, Nijni-
Novgorod, Rio, Brest,
Toulouse, Villeneuve-
Saint-Georges, Créteil,
« les téléphériques
urbains se développent
partout dans le monde,
grâce notamment au
savoir-faire français ».
Sur place, interview
du chef de projet du
Val-de-Marne.
◆
ACTUALITÉ
VIVRE LE VAL-DE-MARNE
le 19 mars
On fait la route
ensemble
◆ L’histoire de la
résistance fait l’objet
d’une exposition à
l’hôtel de ville de Paris.
La moitié des pièces
exposées viennent du
musée de la Résistance
nationale de
Champigny-sur-Marne.
19/20
le 20 mars
◆ En direct de la
Briqueterie, interview
de Daniel Favier,
directeur, et Philippe
Prost, architecte.
Le Centre de
développement
chorégraphique du
Val-de-Marne a pour
mission de soutenir la
diffusion et la création
des œuvres.
le 20 mars
Inauguration
de la Briqueterie
◆ Interview
Évelyne Rabardel,
vice-présidente du
Conseil général.
Genèse du projet,
coût et financement.
Que fera-t-on à la
Briqueterie ?
◆
Matin week-end,
le 24 mars
Couverture
de l’A6 B
◆ Les habitants de
Gentilly, d’Arcueil et
du Kremlin-Bicêtre
ont obtenu la
couverture de l’A6 B.
Avec un trafic de plus
de 100 000 voitures
par jour, les riverains
ne supportaient plus
le bruit. Interview
de Christian Favier.
le 27 mars
Premières
Assises nationales
de l’image
◆ Une rencontre prévue
au pavillon Baltard,
à Nogent-sur-Marne,
destinée à prendre la
mesure des défis qui
attendent la France.
le 6 avril
Les collégiens
se piquent
de jouer les
apiculteurs
◆ Au moins 640 ruches
dans le Val-de-Marne.
Deux nouveaux ruchers
sont inaugurés cette
semaine. L’un situé
sur le port de Bonneuil,
le second dans le parc
départemental de Créteil.
le 12 avril
Nouvelle
réforme de la
décentralisation
◆ Christian Favier :
« La métropole de Paris
est un retour aux
baronnies médiévales ».
Le président du
Conseil général estime
que les trois projets
de loi de la nouvelle
réforme constituent
« un recul de la
démocratie » et une
« menace de
dégradation de l’action
publique ».
Un site dédié
aux Maisons de l’adolescent
✱ Un nouveau site internet verra le jour le 4 juin. Cette plateforme hébergera des
informations pratiques sur les Maisons de l’adolescent du Val-de-Marne. Ces lieux
d’écoute sont ouverts à tous les parents et adolescents qui souhaitent discuter - ou
prendre conseil - sur des sujets qui les préoccupent. Sur ce site, vous trouverez des
informations sur ces quatre lieux d’accueil du Val-de-Marne, des actualités, des
numéros d’urgence et même un agenda. Il y aura aussi un espace exclusivement
ouvert aux professionnels du secteur. MARTIN DES BREST
POUR EN SAVOIR PLUS : http://maisondeladolescent94.fr.
Restauration scolaire :
donnez votre avis !
✱ Le Conseil général veut faire de la
restauration scolaire un véritable service
public. Dans ce but, le Département
souhaite recueillir l’opinion des Val-de-
Marnais pour déterminer les grandes
orientations de cette nouvelle cantine.
Jusqu’à la mi-juin, chacun peut donner
son avis en ligne. Le Conseil général
examinera toutes les observations émises
par les Val-de-Marnais et fera une restitution
publique le 18 juin.
POUR EN SAVOIR PLUS :
www.cg94.fr/concertation/cantine.
M.DB.

VILLAGES
VACANCES
Cet été, prenez l’air
de la montagne !
COMMENT ÇA MARCHE ?
19
VIVRE LE VAL-DE-MARNE
Depuis plus de quarante ans, le Conseil
général défend, avec ses deux villages de
vacances, le droit aux vacances pour tous.
Situés dans les Alpes, ils accueillent chaque
année 10 000 vacanciers.
© JANJAK STATKUS
Où et comment partir ?
Le village vacances Jean-Franco
en Savoie (1 650 m) est situé au cœur
de la Tarentaise, à deux pas du parc
de la Vanoise. Celui de Guébriant
(1 370 m) en Haute-Savoie est situé
plein sud, dans un parc boisé de huit
hectares, avec un panorama unique
sur le mont Blanc.
Sports et loisirs sont proposés dans les
deux villages : randonnée, escalade, via
ferrata, alpinisme, vtt, canyoning, tennis,
remise en forme, pétanque, animations
quotidiennes…
Des clubs pourront accueillir vos enfants
de 3 mois à 17 ans.
Cet été, le village Guébriant est ouvert du
samedi 22 juin au samedi 7 septembre,
celui de Jean-Franco du samedi 6 juillet
au samedi 31 août.
Pour qui ?
Les villages vacances sont ouverts à tous
les Val-de-Marnais. Pendant les vacances
scolaires, les familles ayant des enfants
de plus de six ans sont prioritaires.
En toute période, la priorité est donnée
aux familles qui sont parties le moins
souvent. Les comités d’entreprises, clubs
sportifs, retraités et associations peuvent
également bénéficier de séjours.
À quel prix ?
Personne ne paie le prix de revient réel.
Une partie importante du coût est prise
en charge par le budget départemental,
afin de permettre à tous l’accès
aux vacances. Les tarifs sont établis
en fonction des revenus suivant la
méthode du quotient familial pour
les familles. Plus de détails sur
www.cg94.fr/villages-vacances.
Un tarif préférentiel est appliqué
aux jeunes de 18 à 25 ans n’exerçant
aucune activité professionnelle et
séjournant sans leurs parents.
Des tarifs spécifiques s’appliquent
aux groupes.
Au prix du séjour, il convient d’ajouter
celui du voyage, la taxe de séjour
ainsi que la participation aux frais
de certaines activités organisées
par les villages.
Comment réserver ?
Le dossier de demande de réservation
est téléchargeable www.cg94.fr/
villages-vacances.
Le formulaire de réservation doit être
adressé directement à :
Service Mobilité et Villages vacances
Hôtel du département
Conseil général du Val-de-Marne
94054 Créteil cedex
Les réservations ne sont pas prises
par téléphone.
CONTACTS
◆ Le service Mobilité et Villages
vacances vous accueille, vous aide à
préparer votre séjour, vous informe
sur vos droits (bons vacances, chèques
vacances, aides diverses…) du lundi au
vendredi, de 9 h 15 à 16 h 45,
sans interruption.
Le service est fermé le 1 er jeudi matin
de chaque mois.
Tél. : 39 94.
◆ La brochure complète des villages
vacances est téléchargeable sur cg94.fr.
LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL • N°301 • MAI 2013

20 entretien
construire le val-de-marne
« Une action permanente
au service des enfants »
Michèle Barzach, présidente de l’UNICEF France
Le 27 mars, le Comité français pour l’UNICEF a remis le titre « Ami des enfants »
à notre département. Malgré un emploi du temps chargé, sa présidente nous a accordé
une interview pour présenter l’agence.
© UNICEF - William Daniels
Études médicales à la faculté
de médecine de Paris.
1970-1986, exerce la
profession de gynécologue et
psychanalyste. 1986-1988,
ministre de la Santé et de la
Famille. 1988-1990, députée
de Paris. 1989-1995,
conseillère de Paris. 2012,
présidente de l’Unicef France.
Pourriez-vous présenter l’UNICEF
à nos lecteurs ?
◆ L’UNICEF est une agence de l’Organisation
des Nations unies (ONU). Toutes nos actions
sont centrées sur la défense des droits de
l’Enfant : l’éducation, la santé, la protection
contre les violences et les discriminations, la
prévention de la transmission du VIH-sida.
Quand je parle de l’enfant, il s’agit bien sûr
des bébés, mais aussi des adolescents et des
jeunes jusqu’à 18 ans. L’UNICEF développe
également des programmes particuliers pour
les filles et les jeunes mamans. La Convention
internationale des droits de l’enfant (CIDE)
est notre référence.
Quand on évoque l’UNICEF, on pense
d’abord à ses interventions internationales,
principalement dans les pays pauvres.
◆ Nos équipes sont très impliquées, en ce
moment, au Sahel et en Syrie. Nous avons eu
des actions très importantes au Mali avant le
déclenchement du conflit armé, notamment
par des programmes de lutte contre la malnutrition
qui ont permis de sauver des milliers
d’enfants. En Syrie, nous restaurons des écoles
et nous relançons la scolarité d’enfants qui
ne vont plus à l’école depuis deux ans.
Partout, l’UNICEF favorise la vaccination,
facilite l’accès à l’eau potable, développe les
systèmes d’assainissement. Son budget, au
plan international, s’élève à 3,71 milliards de
dollars (2,88 milliards d’euros), 40 % sont dédiés
à l’urgence, 60 % aux actions de développement.
Mais l’UNICEF a aussi un regard sur la France
qui, bien que signataire de la CIDE, doit encore
faire des efforts. Le Comité des droits de
l’enfant de Genève souligne des carences sur
la justice des mineurs, le traitement des enfants
de l’immigration, le déficit de prévention en
matière de santé, l’absence d’une politique
nationale de l’enfance. Le rapport 2012 de
l’UNICEF sur la pauvreté des enfants situe
notre pays au 14 e rang sur les 35 étudiés,
avec 10 % d’enfants pauvres. La France peut
mieux faire.
Vous venez de décerner au Val-de-Marne
le label « Département ami des enfants ».
Pourquoi ce titre ?
◆ Dans un premier temps, à partir de 2002,
nous avons décerné ce titre à des villes. On
compte aujourd’hui 231 villes « amies des
enfants ». En 2008, nous avons repris cette
idée pour les départements. Vous êtes le
quatrième à recevoir ce label. Le but est
d’accompagner les collectivités qui développent
une politique pour l’enfance dans
l’esprit de la CIDE. Le Val-de-Marne est un
bon exemple. Il y a dans votre département
une histoire, des spécificités, des choses bien
faites, de l’innovation sociale. Ce partenariat
entre l’UNICEF, des villes et des départements
est un moyen de rendre visible notre action,
mais aussi de montrer que ces collectivités
peuvent être un vivier d’exemplarités. Chacun
peut se nourrir de l’autre.
Que peuvent faire les simples citoyens
pour soutenir votre action ?
◆ Vous pouvez devenir bénévole de l’UNICEF.
Il y en a 6 000 en France. Ils nous aident à

Enfants jouant dehors, sur les lieux de l'hôpital
du district d’Ouélessébougou, soutenu par l’UNICEF.
Région ouest de Koulikoro. Mali 2012.
entretien 21
construire le val-de-marne
© UNICEF/NYHQ2012-1827/TANYA BINDRA
faire connaître la situation des enfants dans
le monde et nos programmes. Les bénévoles
interviennent notamment dans les écoles et
touchent par ce biais près de 100 000 enfants.
Vous pouvez aussi faire des dons, même
modestes. 50 centimes, 1 euro, tout est utile
et nécessaire. Je vais prendre l’exemple de
la malnutrition aiguë sévère. Quand on arrive
dans certains pays où sévit cette situation,
des enfants ont entre quinze jours et trois
semaines pour survivre. Si on ne fait rien, ils
meurent. C’est quand même hallucinant dans
notre monde. Pour lutter contre cela, nous
disposons de pâtes nutritives thérapeutiques
prêtes à l’emploi. Il faut deux à trois doses
de ces pâtes par enfant, chaque dose coûte
82 centimes. Avec moins de 3 euros, on sauve
un enfant. ■ PROPOS RECUEILLIS PAR DIDIER BERNEAU
UNE PRÉSENCE RECONNUE EN FRANCE
◆ Le Fonds des Nations unies pour
l’enfance (abrégé en UNICEF – United
nations of international children’s
emergency fund) a été créé en 1946.
Il est présent dans 191 pays. Cette
implantation lui permet d’intervenir
rapidement en cas d’urgence ou
pour mettre en œuvre des
programmes de développement
locaux.
L’UNICEF compte également
36 comités nationaux. Le Comité
français pour l’UNICEF date de 1964.
Ses missions sont nombreuses :
représenter l’organisation auprès
des institutions, aider les enfants
en difficulté, diffuser les actions de
l’UNICEF auprès du public, collecter
des moyens au profit des
programmes menés sur le terrain.
L’UNICEF France développe ses
propres programmes (48 dans
35 pays en 2011) et soutient ceux
de l’organisation internationale.
Le budget de l’UNICEF France s’élève
à 85 millions d’euros, 70 millions
proviennent de la générosité
publique.
L’opération « Collectivités amies
des enfants » a été initiée en 2002.
Villes et départements primés
s’engagent à mener des politiques
innovantes en faveur des droits de
l’enfant facilitant son insertion dans
la vie de la cité et encourageant son
ouverture sur le monde.
POUR EN SAVOIR PLUS : www.unicef.fr.
le magazine du conseil génÉRal • N°301 • mai 2013

22 reportage
coNSTruire le val-de-marNE
© m. Genon
ASSAINISSEMENT
Dompteurs des eaux
En un clic, les agents de la station Rieffel peuvent
ouvrir les vannes ou mettre en marche les pompes.
Le Val-de-Marne s’est
doté d’un système de
télégestion qui permet
de superviser à distance
le fonctionnement de
son réseau
d’assainissement.
Visite en avant-première
du poste de contrôle à la
station anticrue Rieffel,
avant l’ouverture au
public lors du festival
de l’Oh!, les 25 et 26 mai.
Dans la salle du poste de commande de la
station Rieffel, à Maisons-Alfort, Olivier
Hamonic, un des cinq chefs d’une
équipe qui coordonne 25 agents de maintenance,
intervient à partir de son ordinateur sur
une station de pompage située à Créteil. Il
effectue sa vidange à distance avant de la
curer. Une prouesse rendue possible grâce au
système de télégestion appelé « VALERIE »
(Val-de-Marne régulation informatisée des
effluents). Mis en place dès 1993, il permet au
service Exploitation Maintenance (SEM) de la
direction des services de l’Environnement et
de l’Assainissement (DSEA) de superviser les
922 kilomètres de tuyaux servant à transporter
les eaux usées et pluviales et de gérer à
distance 149 équipements : stations de relevage,
de vannage/maillage, anticrue et bassins
de stockage (auxquels il faut rajouter 73 stations
qui ne sont pas reliées à VALERIE).
« L’objectif du SEM est d’amener les eaux sales
vers les stations d’épuration de Valenton ou
d’Achères, sans les déverser dans le milieu naturel.
Par temps de pluie, l’enjeu consiste à garantir la
sécurité des personnes et à éviter l’inondation
des rues », explique Ève Karleskind, cheffe du
SEM, qui regroupe 130 agents.
Anticiper l’arrivée des orages
Les stations électromécaniques reliées à
VALERIE sont automatisées. Les données
sont transmises par internet au poste de commande
de Rieffel et permettent d’avoir un état
du fonctionnement en temps réel. Olivier
Hamonic est rejoint par Thierry Narcy, technicien
territorial, qui prend sa relève. Ils font
le point devant l’écran de contrôle qui affiche
la carte générale du réseau d’assainissement
où les stations et leurs éléments sont symbolisés
par des pictogrammes. Un simple clic sur
les équipements leur permet d’accéder à une

eportage 23
construire le val-de-marne
Des écrans de contrôle affichent la carte
du réseau d’assainissement dont les éléments
sont symbolisés par des pictogrammes.
©M. Genon
©M. Genon
Thierry Narcy et Olivier Hamonic.
©M. Genon
« Notre travail, c’est de
comprendre les pannes
et de faire intervenir
les équipes en fonction
de leur importance. »
Thierry Narcy, technicien territorial.
vue plus détaillée et de les manipuler. Sur un
écran, un petit carré violet clignote. Il indique
un dysfonctionnement « moyennement
urgent ». « L’apparition de trois signaux violets
peut, comme un carré rouge, être le signe d’un
incident important. C’est alors aux agents de
faire le lien. On a toujours besoin du savoirfaire
de l’opérateur », insiste Ève Karleskind.
Thierry Narcy ajoute : « Notre travail, c’est de
comprendre les pannes et de faire intervenir les
équipes en fonction de leur importance. »
Sur le terrain, les agents débloquent le système
automatique pour réparer ou assurer la maintenance.
Une présence matérialisée sur l’écran
de contrôle par un petit bonhomme rouge.
Car VALERIE sert aussi à assurer la sécurité
La station Rieffel est automatisée et reliée par
Internet au système de télégestion VALERIE.
des agents. « Avant, les équipes faisaient chaque
jour le tour de toutes les stations pour en vérifier
l’état. VALERIE permet une meilleure réactivité
et une gestion plus efficace du déplacement
des agents sur un territoire étendu, doté d’un
patrimoine d’assainissement dense », constate
Ève Karleskind.
Le Val-de-Marne jouit en effet d’une spécificité
: il exploite en régie son propre réseau
d’assainissement. Signe de la volonté du
Conseil général de ne pas déléguer ce service
à une entreprise privée et assurer en direct un
service public de qualité efficient. VALERIE
est accompagné d’un système de suivi et
de prévision sur deux heures de la météo.
Il permet aux agents de faire des manœuvres
pour anticiper l’arrivée des orages. Lors d’un
épisode de forte pluie, ils ont une vision
globale des pannes et peuvent prioriser les
actions. Ainsi, même quand le volume des
eaux monte dangereusement, Olivier Hamonic
garde son self contrôle : « Quand on connaît
bien le système, on arrive à maîtriser, à avoir
des débits moins importants. Il faut toujours
essayer de garder une pompe de secours à l’arrêt,
au cas où... » ■ SABRINA COSTANZO
©m. Genon
UNE STATION ANTICRUE
Le site Rieffel,
qui héberge le poste
de commande du
système VALERIE,
est lui-même
une station anticrue.
• Les stations anticrue
ne permettent pas
de lutter contre
le débordement de la
Seine ou de la Marne.
Elles permettent
d’assurer la continuité
du service d’assainissement
pendant la
montée des eaux.
• La station est reliée
à des sondes qui
renseignent sur
le niveau de la
rivière. Lorsque les
cotes d’alerte sont
dépassées, les agents
ferment les vannes
d’accès pour isoler
le réseau d’assainissement.
Puis,
ils mettent ensuite
en route tout ou
partie des quatre
pompes de 100 l/s
qui rejettent dans la
Marne les eaux
pluviales
excédentaires.
• La station Rieffel
a fonctionné pour
la dernière fois
en 1982.
• En cas d’événement
exceptionnel comme
la crue de 1910,
la station sera mise
en protection à l’aide
de batardeaux,
sortes de portails
étanches qui la
protègent
des inondations
jusqu’à la cote de
35,28 mètres NGF
(nivellement général
de la France).
L’objectif est qu’elle
puisse reprendre
du service au plus
vite lors de la décrue.
Ouverture au public
de la station Rieffel
lors du festival de l’Oh !,
le 25 mai de 14 h à 20 h,
et le 26 mai de 11 h à 19 h.
le magazine du conseil général • N°301 • mai 2013

24 rencontres
construire le val-de-marne
« Partager mon bonheur
avec le public »
© A. Bonnemaison
Carole Grundisch
Pongiste, Le Kremlin-Bicêtre
Pongiste de l’US Kremlin-Bicêtre, Carole Gründisch va participer
aux championnats du monde de tennis table à Paris-Bercy, en mai.
L’occasion de revenir sur le parcours de cette jeune femme,
plusieurs fois championne de France.
Les championnats du monde de tennis
de table se déroulent, du 13 au
20 mai, à Paris-Bercy. Invitée à la
conférence de presse par la Fédération
française de tennis de table (FFTT),
Carole Grundisch est tout sourire. « Jouer
en France, c’est forcément un plus, mais il
faut quand même aller chercher le public
et faire en sorte qu’il y ait une osmose
entre lui et nous. » Pongiste de l’US Kremlin-Bicêtre
(USKB), quatre fois championne
de France, Carole Grundisch a
commencé le tennis de table à onze ans,
dans un club du Jura. À quinze ans, elle
vient s’entraîner à l’INSEP, puis intègre
l’USKB, un des clubs majeurs du tennis
de table français, qui a connu ses heures
de gloire avec Vincent Purkart et Jacques
Secrétin dans les années 1970, et
aujourd’hui avec l’équipe féminine qui
évolue en Pro A. « Les responsables du
club ont senti que j’avais l’esprit de famille.
En termes de vision du sport, de valeurs
communes, on s’est bien trouvés. »
En 2003, lors des championnats du
monde - à Paris également -, elle ne
s’était pas sentie prête. « Il y a dix ans, je
ne pensais pas pouvoir montrer quelque
chose au public alors que là, il y a moyen,
car je suis plus âgée. On n’agit pas de la
même façon à 26 ans qu’à 16. » Plus âgée,
mais aussi plus expérimentée et
consciente de ses capacités : « Je vais me
donner à fond, même si accrocher une
médaille sera difficile. Si je pouvais faire
une perf devant le public français, ce serait
déjà un truc exceptionnel. » C’est cette
communion avec le public qui la motive :
« Mon objectif, c’est que les gens partagent
avec moi les moments de bonheur
que je peux avoir en jouant. »
Et lorsqu’on lui demande quels sont ses
meilleurs souvenirs, immédiatement
Carole Grundisch revient sur ses titres de
championne de France : « On a beau dire,
mais ces titres ont quand même changé ma
vie. C’est hyper important pour la confiance.
Mais il y a aussi de nombreux matchs qui
sont gravés dans ma mémoire. » ■
POUR EN SAVOIR PLUS : www.mondialping.com
ARNAUD BALVAY

Lara Almarcegui
Artiste en résidence au CRÉDAC, Ivry-sur-Seine
Biopsie urbaine
«
Avant, il y avait ici une
usine. Bientôt, il y aura
une rue, des logements, des
espaces verts. » Entre « avant »
et « bientôt », il y a un chantier
au 18, rue Pierre-Rigaud à
Ivry-sur-Seine, et c’est
l’occasion pour Lara Almarcegui
de faire partager sa vision de la
ville. Invitée par le Centre d’art
contemporain d’Ivry (CRÉDAC)
à travailler sur son territoire,
cette plasticienne espagnole,
qui représentera son pays
à la Biennale de Venise 2013,
a scruté l’envers de la cité,
abordant par la marge les
espaces urbanisés, pénétrant les
interstices qui échappent à
l’emprise des aménageurs.
Quand elle montre le talus
surplombant ce qui deviendra
prosaïquement un parking,
Lara Almarcegui décrypte une
histoire enfouie qui se révèle
dans la tranche vive de la terre :
« Il y avait ici une usine de tubes
et de roulements à billes dont
on voit les traces dans la couche
supérieure. En dessous, ce sont
les alluvions modernes de la
Seine, les graviers, et encore
en dessous les alluvions plus
anciennes, le limon. »
Démolitions et souterrains,
ruines et friches constituent
pour l’artiste des passages
éphémères vers une nature
non contrôlée.
Lara Almarcegui a choisi
d’aborder Ivry par son sous-sol :
carrières et sources englouties,
réseaux en tout genre, bassins
de rétention et tunnels du
métro, tout ce qui se trouve
« en bas de nos pieds », tout ce
que la ville étouffe et tout ce qui
permet qu’elle fonctionne a été
recensé en une accumulation
méthodique. Que deviendra
ce matériau recueilli par un
maillage de « passeurs »
de l’artiste vers le territoire ?
« Je vais faire un livre qui raconte
l’histoire cachée de la ville. »
Et l’exposition ? « Elle montre
des œuvres précédentes. À Ivry,
je préfère révéler aux habitants
le double différent et caché de leur
ville, son subconscient en quelque
sorte. » ■ PASCALE PISANI
POUR EN SAVOIR PLUS : exposition
« Ivry souterrain », jusqu’au 23 juin au CRÉDAC,
à Ivry. Tél. : 01 49 60 25 06 et www.credac.fr.
Montrer tout ce qui se
trouve «en bas de
nos pieds».
© A. Bonnemaison
rencontres
Josette Uranie
Assistante comptable à COGECLIM,
Alfortville
Dans l’univers
masculin du BTP
✱ Josette Uranie vit professionnellement, à un peu plus
de 30 ans, sa plus longue période de stabilité. Depuis deux
ans et demi, elle est assistante comptable à COGECLIM.
Après une période d’essai dans cette PME d’Alfortville
spécialisée dans le petit œuvre du BTP (chauffage,
plomberie, climatisation), elle a signé un contrat à durée
indéterminée (CDI). Elle a bénéficié, comme près de
1 000 Val-de-Marnais depuis 2010, du dispositif d’insertion
à l’emploi mis en œuvre par le Conseil général dans le
cadre de sa délégation générale à l’Emploi et à l’Insertion
(DGEI). « Au départ, j’étais venu à l’Espace départemental
des solidarités de Villeneuve-Saint-Georges pour un problème
de logement, suite à une séparation. » Or sans boulot, pas
de logement. Mère d’un enfant, elle a pourtant plus de
dix ans d’expérience professionnelle, mais n'a jamais
réussi à se fixer réellement.
« Depuis mon arrivée de Guadeloupe en 2006, je n’ai connu
que trois mois de chômage. J’ai élargi mon champ de
compétences, en faisant une formation certifiée de réceptionniste
dans l’hôtellerie. » Assistante dans un cabinet
d’expert-comptable, puis en CDI chez IDI System, fabriquant
d’implants dentaires à Montreuil, elle a travaillé au
restaurant Bodega, à Paris, toujours dans le domaine du
secrétariat et de la comptabilité. « En 2010, j’ai été
embauchée en tant que téléconseillère à la CAF, pour la
sécurité de l'empoi. Mais c’était un contrat à durée déterminée
de cinq mois qui ne correspondait pas à mon profil. »
Aujourd’hui, elle découvre l’univers très masculin du BTP,
c’est la seule femme sur les 12 salariés que compte la
société. « C’est un secteur particulier, avec des métiers et
un vocabulaire très techniques, sourit-elle, enthousiaste.
J’ai encore beaucoup à apprendre. » ■ ALI AÏT-SALAH
25
construire le val-de-marne
© D.R.
le magazine du conseil général • N°301 • mai 2013

26
dossier
BUDGET 2013 :
SERVICE PUBLIC ET SOLIDARITÉS
© C. Petit
© A. Bachellier

© J. Melin
© J. Melin
dossier 27
Le Conseil général a adopté, à la majorité, son budget le 25 mars. Celui-ci, en cette période de
crise économique et sociale, maintient et développe à un haut niveau la solidarité, l’innovation
et l’aménagement du Val-de-Marne. ■ DOSSIER RÉALISÉ PAR Alain Jégou, didier Berneau et claude bardavid, avec la participation de Patrice Razet.
© A. Bachellier
© A. Bonnemaison
le magazine du conseil général • N°301 • mai 2013

28 dossier BUDGET 2013 : SERVICE PUBLIC ET SOLIDARITÉS
© M. AUmercier
41 millions d'euros d'investissement sont inscrits en 2013
pour la requalification de la RD 7 et le tramway T 7.
Au plus près des besoins
des Val-de-Marnais
C’est dans un contexte financier contraint par les effets de la crise que s’est tenu le vote du budget, le 25 mars.
Adopté à la majorité, ce budget met au cœur de ses préoccupations le service public rendu à la population.
Le Conseil général a voulu exprimer,
avec le budget primitif 2013, une
volonté forte dans l’actuel débat sur
les politiques d’austérité menées en
Europe. En effet, les élus départementaux
ne souhaitent aucunement baisser la garde
vis-à-vis des réponses à apporter aux
besoins des habitants. Aussi, il maintient
et développe à un haut niveau la solidarité,
l’innovation et l’aménagement en Val-de-
Marne, tout en poursuivant son cap pour
la justice sociale, l’égalité et la démocratie.
Lors de la séance du Conseil général, le 25
mars, Pascal Savoldelli, vice-président
chargé des Finances, a estimé qu’en cette
période de crise économique et sociale, ce
budget « comptera une nouvelle fois pour la
vie quotidienne des Val-de-Marnais, pour
l’aménagement et l’avenir du territoire ».
UN VÉRITABLE BOUCLIER SOCIAL
Le budget primitif du Conseil général
s’équilibre à 1 571,4 millions d’euros, avec
une faible progression de 6 millions par
rapport à 2012. Les dépenses de fonctionnement
progressent légèrement de 1,1 %
à 1 258,6 millions d’euros, tandis que les
recettes se montent à 1 340 millions,
incluant une augmentation du taux de taxe
foncière sur les propriétés bâties de 2,8 %.
Celle-ci se traduira sur la feuille d’impôt
des personnes concernées par une hausse
de 7 à 10 euros sur l’année, selon les surfaces
et le type de propriété.
À l’image d’autres collectivités, le tassement,
voire le recul, des recettes auxquelles
le Département est confronté est essentiellement
dû à une évolution à la baisse
du produit des droits de mutation, estimé
pour 2013 à 175 millions d’euros contre
192 millions d’euros en 2012 et à la régression,
au fil de ces dernières années, des
dotations et compensations de l’État. Cette
année encore, le Département devra supporter
le coût de la non-compensation
intégrale des dépenses de solidarité nationale
pour un montant estimé à 80 millions

dossier 29
INVESTIsseMENT
Construire
l’avenir,
développer
le territoire
Le Conseil général
ne souhaite
aucunement baisser
la garde vis-à-vis des
réponses à apporter aux
besoins des habitants.
d’euros (page 30). Malgré ces difficultés
financières, les efforts faits par le Conseil
général pour maintenir les équilibres budgétaires
ont permis de préserver les capacités
d’autofinancement du Département
et donc un haut niveau d’investissement
pour un montant de 313 millions d’euros.
Les dépenses d’aide sociale, en progression
de 1,1 %, continueront à représenter un
véritable bouclier social pour les Val-de-
Marnais qui sont le plus en difficulté. Le
budget dédié à ce secteur se monte à
618 millions d’euros, auquel il faut ajouter
127 millions d’euros pour financer les
2 316 postes de ce secteur. Les principales
affectations sont : 186 millions d’euros
L’effort sera poursuivi dans les collèges, avec une hausse
de 2 % pour l’aide à l’éducation et, en investissement,
une progression de près de 9 % par rapport à 2012.
pour le revenu de solidarité active (RSA,
+3 %), 75,7 millions d’euros pour l’allocation
personnalisée d’autonomie (APA,
+2,5 %), 38,5 millions d’euros à la prestation
de compensation du handicap (PCH,
+3,4 %). L’effort sera poursuivi dans les
collèges, avec une hausse de 2 % pour
l’aide à l’éducation et, en investissement,
une progression de près de 9 % par rapport
à 2012. Un élan particulier est donné à
l’accueil de la petite enfance pour maintenir
à 4 500 le nombre total d'enfants
accueillis dans les crèches nationales.
Le logement et l’habitat ne sont pas en
reste, avec un budget en augmentation de
2,2 %, marqué par la volonté de répondre
aux besoins de construction de logements
sociaux et d’entretien du patrimoine.
L’enveloppe de 6,5 millions d’euros consacrée
au développement économique et à
l’emploi sera essentiellement destinée aux
entreprises développant des projets innovants,
à l’économie sociale et solidaire et
aux filières stratégiques. La culture, le
sport, la jeunesse et les loisirs sont maintenus
à leur niveau de 2012. ■
© a. Bachellier
✱✱313 millions d’euros d’investissements sont
inscrits dans le budget 2013 du Département.
Avec ces investissements, notre collectivité est
un acteur décisif du développement économique
et de l’aménagement du territoire.
198 millions d’euros concernent les dépensent
d’équipement (+8,3 % par rapport à 2012).
Elles correspondent à la mise en œuvre du
plan pluriannuel d’investissement pour la
requalification de la RD 7 et le tramway T 7
(41 millions d’euros), les grosses réparations
dans les collèges (19 millions d’euros), la
reconstruction du collège Liberté à Chevilly
(8 millions d’euros), la rénovation du collège
Karl-Marx à Villejuif (5,9 millions d’euros), la
construction du collège à Ivry-Confluence
(4,5 millions d’euros), l’aménagement numérique
du territoire (4 millions d’euros), les programmes
de travaux de requalification de la
voirie (8 millions d’euros)… Près de 71 millions
d'euros concernent des subventions dont
bénéficient les communes et des structures
publiques, comme les bailleurs sociaux pour
la construction de logements ou le développement
économique. Ainsi, le Conseil général
apporte un soutien de poids aux entreprises
au travers de la commande publique.
© A. Bachellier
repères
QUELQUES TEMPS FORTS
EN 2013
Cette année, le Conseil général
poursuivra la mise en œuvre
du projet de restauration
scolaire, tous les élèves entrant
en 6 e dans les collèges seront
équipés d’un ordinateur, la Cité
des métiers à Choisy-le-Roi sera
lancée, un centre de ressources
de la politique de la ville devrait
voir le jour…
BUDGETS ANNEXES
Lors de la séance du 25 mars,
les élus ont adopté les budgets
annexes d’assainissement,
du laboratoire des eaux et de la
restauration. Le budget annexe
d’assainissement est de
74,5 millions d’euros.
Celui du laboratoire des eaux
se monte à 1,9 million d’euros.
Enfin, le budget annexe
de la restauration s’élève à
9,2 millions d’euros.
618 M€
C’est le budget
départemental dédié
à l’action sociale.
le magazine du conseil général • N°301 • mai 2013

30 dossier BUDGET 2013 : SERVICE PUBLIC ET SOLIDARITÉS
© A. Bachellier
© D. merle
Redonner confiance et espoir
Le budget départemental consacre des sommes importantes aux politiques
sociales et familiales. Cet effort répond aux besoins des personnes et au
développement harmonieux du territoire.
En 2013, le Conseil général compte
développer l'activité de ses crèches.
personnes privées d’emploi, la prévention
médico-sociale, les dispositifs en faveur
de la petite enfance, la protection de
l’enfance et de la jeunesse. Des efforts sont
consentis en faveur de ces deux derniers
secteurs.
Les dépenses d’aide sociale mobilisent
près de 68 % du budget de fonctionnement
du Conseil général. Le
revenu de solidarité active (RSA), l’allocation
personnalisée d’autonomie (APA)
pour les personnes âgées et la prestation
de compensation du handicap (PCH)
absorbent près de 300 millions d’euros
(+3 %). Ces allocations universelles de
solidarité sont loin d’être compensées par
l’État, comme cela avait été promis lorsque
leur gestion a été déléguée aux départements.
Le reste à charge pour le Val-de-
Marne dépasse les 80 millions d’euros
cette année.
Les départements, qui protestent unanimement
contre cette carence, espèrent que
ce sera la dernière fois : le président de la
République a pris l’engagement d’assurer
des ressources pérennes et suffisantes
pour financer, dès 2014, RSA, APA et PCH
(voir encadré).
Le budget social, ce sont aussi les aides à
l’insertion sociale et professionnelle des
Des allocations justement compensées en 2014 ?
De 2002 et 2009, l’État a transféré aux départements la gestion de trois allocations : l’APA, la PCH et le RSA.
Il s’était engagé à compenser financièrement ces transferts de compétences à l’euro près, sauf pour l’APA, la compensation
devant se faire sur une base d’un financement à 50-50. Engagement jamais tenu ! En 2012, l’écart cumulé
entre les sommes versées par les départements aux allocataires et les compensations de l’État représentait
plusieurs dizaines de milliards d’euros. En Val-de-Marne, en 2012, la dette cumulée de l’État s’élevait à 400 millions
d’euros. Lors d’une rencontre, le 22 octobre, entre une délégation de l’Assemblée des départements de France
(ADF), le président de la République et le Premier ministre, l’État s’est engagé « à créer les conditions de mise en
place, à compter de 2014, de ressources pérennes et suffisantes, permettant aux départements de faire face au
financement des trois allocations individuelles de solidarité ». Comme l’a rappelé l’ADF, le 2 avril, il y a maintenant
urgence à tenir cet engagement car les « solutions doivent intervenir avant l’été, afin de figurer dans le projet de
loi de finances pour 2014 ».
consolider les solidarités
L'effort dans le domaine de la prévention
spécialisée (11,2 millions d’euros) se poursuit,
avec le maintien des 36 postes ouverts
en 2012 et la création de nouvelles équipes.
Le Département développe, par ailleurs,
l’activité de ses crèches. L’objectif de
4 500 bébés accueillis a été atteint en mars.
Ce qui nécessite plus de personnels qualifiés
et des locaux adaptés. L’entretien
et les restructurations des 76 crèches
départementales représentent 1,5 million
d’euros en fonctionnement et 5,7 millions
en investissement.
Ces politiques mobilisent des fonds importants,
mais cet effort sert tous les Val-de-
Marnais et consolide les solidarités.
« Redonner confiance et espoir à nos concitoyens
les plus en difficulté, créer de la
cohésion sociale répond aux besoins des
personnes tout en contribuant au développement
du territoire », assure le président
du Conseil général. ■

dossier 31
témoignages
© A. Bonnemaison
Philippe Leray
PDG de la Société nouvelle de travaux
publics et particuliers, Fontenay-sous-Bois
« Des investissements
importants pour l’emploi
et la consommation »
■■Pour une coopérative ouvrière comme
la nôtre, l’investissement des
collectivités locales est essentiel.
Nous travaillons en Val-de-Marne grâce
aux appels d’offres du Conseil général.
Sans cela, notre corps de métier serait en
grande difficulté et l’impact direct sur
nos emplois important.
Si chaque euro investi par le Conseil
général permet de maintenir l’emploi
des Val-de-Marnais, cela favorise aussi
la consommation locale. Ces chantiers de
transports, de routes… améliorent la
qualité de vie des habitants, donnent du
travail et de l’espoir à ceux qui en cherchent.
© D. merle
Olivier Fallou
Parent d’élève, Cachan
« Ordival réduit
les écarts d’accès
au numérique »
■■Que tous les élèves d’une classe d’âge
aient accès à Ordival, l’ordinateur fourni
par le Conseil général pendant toute leur
scolarité au collège, est un pas en avant
dans la réduction des écarts d’accès
au numérique.
Je pense que c’est un investissement
important et c’est une manière d’aider
à leur insertion dans la société.
Malgré ses défauts de jeunesse,
cette initiative va, à mon avis,
dans le bon sens pour contrebalancer
certaines inégalités. Il sera intéressant
de voir le bilan qui en sera fait
par les enseignants.
© A. Jegou
Léa Schmitt
Étudiante à l’UPEC, Maisons-Alfort
« L’aide pour la carte
Imagine R est vraiment
utile »
■■Je trouve que le remboursement
à 50 % de la carte Imagine R est vraiment
utile pour les étudiants. Cela nous
permet, le week-end, de pouvoir nous
rendre sur Paris et nous donne une réelle
mobilité sur toute la région. Et puis pour
ma famille, c’est beaucoup d’économie.
La carte imagine R est un gros budget
dans les foyers. Pour ne prendre que
l’exemple de ma sœur, qui habite
à Maisons-Alfort, et pour ses études,
elle doit se rendre à Versailles.
Elle doit traverser plein de zones.
Le fait que le Conseil général en
rembourse une partie, ça allège un petit
peu les dépenses.
Pascal Savoldelli
Vice-président du Conseil général chargé des Finances, des Affaires juridiques
et patrimoniales, et du Développement économique.
« Un budget fidèle aux valeurs de justice
sociale, d’égalité et de démocratie »
■ Avec ce budget 2013, nous affichons une ambition forte contre l’austérité. En ce sens, il est
fidèle aux valeurs de justice sociale, d’égalité et de démocratie qui fondent l’action du Conseil
général depuis des années. En cette période chargée d’inquiétudes et de difficultés, nous avons
souhaité à la fois mobiliser et optimiser nos ressources - pourtant contraintes par la crise et
l’impact des politiques européennes de réduction de la dette -, afin de les mettre au service des
habitants et des territoires. Au-delà des pratiques de bonne gestion d’une collectivité comme la nôtre,
nous sommes vigilants à ce que ce budget améliore le fonctionnement des services
départementaux, sans revoir à la baisse les moyens et les réponses aux besoins des Val-de-
Marnais. Nous ne confondons pas notre démarche volontariste de recherche d’économies
avec la volonté « austéritaire » de ceux qui, dans un esprit libéral d’ouverture aux
marchés, sont déterminés à réduire les services publics. L’investissement public reste
également une de nos priorités avec une inscription budgétaire de 313 millions
d’euros. Ce sont autant d’équipements qui favoriseront l’aménagement du Val-de-
Marne et amélioreront la vie de nos concitoyens. C’est aussi un soutien essentiel à la
croissance économique, au maintien et à la création d’emplois.
© C. petit
le magazine du conseil général • N°301 • mai 2013

32 DOSSIER BUDGET 2013 : SERVICE PUBLIC ET SOLIDARITÉS
décryptage
1,57 milliard d'euros pour les Val-de-Marnais
Répartition du budget en millions d’euros (M d’€)
PRÉVENTION MÉDICO-LÉGALE
49,2 M d’€ 37 € / habitant
PROTECTION DE L’ENFANCE
ET DE LA JEUNESSE
147,4 M d’€ 113 € / habitant
CRÈCHES
70,3 M d’€ 54 € / habitant
CULTURE
ET PATRIMOINE
14,1 M d’€
10 € par habitant
ESPACES VERTS
23 M d’€ 18 € / habitant
ENVIRONNEMENT
ET DÉVELOPPEMENT DURABLE
4,2 M d’€ 3 € / habitant
ÉDUCATION ET COLLÈGES
139,3 M d’€ 107 € / habitant
dont 40 opérations d’investissement
dans les collèges
(pour un montant de 68 M €)
SPORTS
11,9 M d’€
9 € / habitant
LOISIRS
6,6 M d’€ pour permettre
les vacances pour tous
JEUNESSE
15,6 M d’€ 12 € / habitant
dont 13,5 M € de remboursement
à 50 % de la carte Imagine R
313
M d’€
d’investissement
Taxe sur le foncier bâti
+2,8%
→ + 7 à 10€
par habitant
Pour en savoir plus sur le budget 2013
Pour allez plus loin, rendez-vous sur cg94.fr
Vous y trouverez un petit film d’animation
qui vous expliquera dans le détail comment
s’est élaboré le budget du Conseil général.
Agréable à regarder et très pédagogique,
ce document audiovisuel est à ne pas manquer.

DOSSIER 33
HABITAT
42,7 M d’€ 32 € / habitant
dont 31,8 M € d’aide à la construction
de logements sociaux
DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
12,7 M d’€ 10 € / habitant
AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
25,4 M d’€ 19 € / habitant
TRANSPORTS ET VOIRIE
146,1 M d’€ 112 € / habitant
dont 41,5 M € pour les opérations
de la RD 7 et du tramway T7
PERSONNES
HANDICAPÉES
143,3 M d’€ 121 € / habitant
dont 23 M € de prestation
de compensation du handicap (PCH)
et 83,9 M € pour l’hébergement
INSERTION SOCIALE
ET PROFESSIONNELLE
237,6 M d’€ 182 € / habitant
dont 186,3 M € de revenu de solidarité active (RSA)
COOPÉRATION
DÉCENTRALISÉE
1,2 M d’€ 1 € / habitant
EAU ET ASSAINISSEMENT
92 M d’€ 71 € / habitant
dont 3,7 M € d'investissement pour
des projets d'aménagement : lutte
contre les crues, réouverture de la
Bièvre...
(ce chiffre comprend le budget
annexe d'assainissement)
PERSONNES ÂGÉES
160,7 M d’€ 123 € / habitant
dont 75,7 M € d’allocation
personnalisée d'autonomie (APA) +2,7%
et 53,3 M € pour l’hébergement
ADMINISTRATION
GÉNÉRALE
87 M d’€ 66 € / habitant
dont la gestion des bâtiments
départementaux (8,7 M €)
et le système
d’information (7,6 M €)
SÉCURITÉ
35,2 M d’€ 27 € / habitant
dont 31,8 M € de participation
aux dépenses de la brigade
des sapeurs-pompiers
Source : budget primitif 2013 du Département.
2006 2013
ÉVOLUTION DES RECETTES DU DÉPARTEMENT
36%
26%
39%
Autres recettes (financement aide sociale, service public départemental,
dotation globale de fonctionnement, dotation générale de décentralisation…)
Fiscalité indirecte (dépend de la conjoncture et de l’État)
Recettes fiscales du Conseil général
33%
47%
20%
LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL • N°301 • MAI 2013

34 courrier
débattre en val-de-marne
◆ Quelle belle idée que cette Cité de
la gastronomie en Val-de-Marne.
Notre département vaut bien cela !
Françoise S.@Noiseau
Merci…
✱ Je viens de recevoir, le chèque de remboursement de la carte Imagine R
pour mon fils qui est lycéen et je tiens à vous faire part de mes remerciements,
ainsi que de la satisfaction éprouvée sur la simplicité de l’opération
lors de la présentation de la demande de remboursement.
Nathalie G.@Villejuif
Le Val-de-Marne,
le vaut bien
Maintenant,
ça roule !
◆ Je tenais à manifester ma satisfaction pour la mise en sens unique
du pont de Villeneuve-le-Roi à Villeneuve-saint-Georges ! Je suis un
fréquent utilisateur de la N 6 vers Brunoy et je n’ai jamais aussi bien
roulé sur la nationale depuis que ce pont est en sens unique ! C’est
une réelle bonne mesure que ces travaux et, pour une fois, ça tombe
à pic. J’espère qu’après les travaux, la route sera laissée en sens unique
sur ce pont très (trop ?) emprunté !
Mathias M.@ Vincennes
Si vous ne recevez pas le magazine du Conseil général, vous pouvez
nous l’indiquer en remplissant le formulaire sur
www.cg94.fr/valdemarne, ou en contactant Jean-Jacques Suzanne :
01 43 99 71 48. jean-jacques.suzanne@cg94.fr.
Envoyez vos courriers à
Val
Marne
† Vous avez un avis, une critique, un coup de cœur… ces pages sont les vôtres !
Ecrivez-nous à cvm@cg94.fr ou par courrier à ValdeMarne,
magazine du Conseil général, hôtel du département, 94054 Créteil cedex.
NOUVEAU :
DES JEUX DANS
Val Marne
Depuis le mois dernier, nous vous
proposons une nouvelle rubrique
dans votre mensuel : les jeux de
Val Marne. Vous retrouverez
régulièrement cette pause ludique.
Mots fléchés, sudokus… aborderont,
à chaque fois, un aspect de la vie
départementale. Une façon
de concilier détente et connaissance
du Val-de-Marne.
N’hésitez pas à nous donner votre
avis sur cette nouvelle rubrique.
Nous comptons sur vous !
S o l u t i o N S d u n u m é r o 3 0 0
Mots-fléchés
R M B S S
G U I N G U E T T E
D E L E I
P A B E R I L I E N
B E R G E S E V E N G E
N A G E R C R S O
B I L O R L Y G U E
C L O S D U L T C
P H I O K S U A S H
E T A N G E S C A L E
sudoku thématique
8 4 7 6 9 2 3 1 5
9 6 1 7 3 5 4 8 2
5 2 3 8 4 1 6 7 9
3 7 4 5 6 8 9 2 1
1 8 2 9 7 3 5 6 4
6 5 9 1 2 4 7 3 8
4 1 6 2 5 7 8 9 3
7 3 8 4 1 9 2 5 6
2 9 5 3 8 6 1 4 7
Année à trouver :
1 9 1 0
escalettres
e a u
+ T E T A U
+ S S A U T E
+ T S T A T U E
+ R S T A T U R E
+ R T R U S T E R A
+ E T A R T R E U S E

par gérard sima
Mots-fléchés
jeux 35
se détendre en val-de-marne
De la 6 e
à la 3 e
S’applique
à tous
les niveaux
Échange
mutuel
Son mâle
fait la roue
Dessert aussi
le Val-de-
Marne
Transit
temporaire
en 2 lettres
Habitations
Pour parents
et bébés
Déclenche
une ruée
Le plus
souvent
en quatre
Figure
à six faces
Elle connaît
la chanson
Oncle
d’Amérique
En dessous
de la RN
Impose
de ne plus
avancer
S’arrête
à la
troisième
Réfléchi
S’occupe
du personnel
Volcan
du Japon
Publia
Économie
sociale et
solidaire
Sans force
Élève
Allocation
liée
au handicap
Gela
Pour les
seniors
Pronom
possessif
Elle est
nationale
Pour
les
tout-petits
But après
la terminale
Fleuve
d’Italie
F
Qui n’a pas
fait la tête
Fait l’article
en Espagne
Opération
financière
Suffixe pour
conseiller
Le Conseil
général
a la sienne
sur le web
Le platine
pour
le chimiste
Le 94
en est un
Bouclier
en 94
Ne
s’envisage
qu’au futur
On la préfère
bonne
sudoku thématique
2 9 8 4 7
5 8 7 9
4
6 3 8
9 6 3 2 8 5
7 6 3
3 6 1 2 7
8 4
2
3
9 7
1 5 2 8 4
Remplissez chaque grille
avec des chiffres de 1 à 9,
afin que chaque ligne,
chaque colonne et chaque
bloc de 9 cases contiennent
tous les chiffres de 1 à 9.
Lorsque vous aurez trouvé
l’ensemble des chiffres de
cette grille et reporté ceux
contenus dans les cases de
couleurs à l’intérieur de la
frise ci-dessous, vous
obtiendrez un nombre
répondant à la définition
suivante :
« Année de l’élection du
premier président du conseil
général du Val-de-Marne
(Gaston Viens) » :
Mot mystère :
CUBE magique
Chaque face de ce cube cache le nom d’un fromage.
À vous de retrouver ces trois mots volontairement mélangés.
Pour vous aider, notez que le premier se termine par un « N »,
le deuxième débute par un « M » et le dernier finit par un « T ».
Après avoir transposé chaque lettre manquante dans la frise
selon sa couleur, il conviendra enfin de découvrir le mot
mystère (sous forme de sigle) répondant à la définition
suivante :
« Allocation financée par le Conseil général »…
I __ __ __ __ __ __ __ __ __
II __ __ __ __ __ __ __ __ __
III __ __ __ __ __ __ __ __ __
Vous trouverez la solution des jeux de ce numéro dans l’édition du mois de juin de Val
Marne ou, d’ici là, sur le site internet du Conseil général : cg94.fr.
le magazine du conseil général • N°301 • mai 2013

36
Vie du conseil
débattre en val-de-marne
© A. Deschamps
SÉANCE DU 25 MARS 2013
MIEUX ACCUEILLIR
LES ENFANTS ET LES FAMILLES
Chaque année, un budget important est consacré aux travaux de sécurité,
d’amélioration et de rénovation dans les crèches et les centres de
protection maternelle et infantile du Département.
2,32
millions d'euros
C’est le montant des travaux
sur l’année 2013 consacré par
le Conseil général aux grosses
réparations dans 18 crèches.
Depuis plus de trente ans, le domaine
de la petite enfance est l’un des
secteurs prioritaires de l’action
départementale. Cela a permis de développer
et rééquilibrer l’offre d’accueil sur
le territoire et de réduire les inégalités
sociales, grâce à la gestion directe de
76 crèches, représentant 4 500 berceaux,
et par le soutien financier à la création
de 2 500 nouvelles places en crèches
depuis 2003. Un réseau de 5 000 assistantes
maternelles - dont la direction des
PMI assure l’agrément, le suivi et la formation
- complète le dispositif en direction
des petits.
Les dépenses engagées chaque année
dans des travaux de grosses réparations,
visant à apporter toute la sécurité nécessaire
et rénover certains équipements,
sont majoritairement à la charge exclusive
du Département depuis le désengagement
financier de la CAF (Caisse d’allocations
familiales) ces dernières années. Le programme
des travaux est établi à partir
des besoins des utilisateurs, de leurs
attentes et des contraintes techniques.
Il traduit la volonté du Département de
préserver et d’améliorer la qualité des
bâtiments abritant les crèches et les
centres de protection maternelle et infantile,
et d’assurer la qualité d’accueil des
usagers.
Des locaux propices
à l’épanouissement des petits
Dans les crèches, la fonctionnalité et
l’aménagement des espaces intérieurs et
extérieurs jouent un rôle important dans
le projet éducatif. Des locaux adaptés
participent à l’épanouissement du jeune
enfant et l’accompagnent dans ses progrès
de motricité vers l’autonomie. Pour les
PMI, les projets de rénovation ou de restructuration
sont l’occasion de repenser
les espaces dédiés au public.
En 2013, le montant total de ces travaux
d’investissement s’élèvera à 2,32 millions
d'euros pour les crèches et à
350 000 euros pour les PMI. Sont également
inscrits des travaux d’entretien et
d’embellissement (peinture, rénovation
des sols…) à hauteur de 939 000 euros
pour les crèches et de 130 000 euros pour
les PMI et les CPEF.
Au total en 2013, 2,67 millions d'euros
seront consacrés à l’investissement et
1,069 million d'euros au fonctionnement.
Par ailleurs, les Espaces départementaux
des solidarités (EDS), les foyers de l’enfance,
les agences de placements familiaux
et les gendarmeries accueillant les mineurs
au titre de la protection de l’enfance
bénéficieront d’un programme de travaux
d’un montant de 1,18 million d'euros en
investissement et 395 500 euros en
dépenses de fonctionnement. ■
CLAUDE BARDAVID

Vie du conseil 37
débattre en val-de-marne
© J. Moulin
LES PRINCIPALES DÉCISIONS
de l'assemblée départementale
Outre l’adoption du budget primitif 2013, l’assemblée départementale a adopté un
certain nombre de mesures.
Action sociale
L’élaboration d’un schéma départemental d’action sociale a pour
ambition d’inscrire l’action sociale de proximité au cœur d’une
volonté politique forte de présence aux côtés des personnes, des
groupes et des territoires en difficulté ; au cœur d’une volonté
politique de défense et de garantie des droits sociaux ; au cœur
d’une volonté politique de développement humain et territorial.
Il s’inscrit dans un projet départemental portant les valeurs de
solidarité à travers l’ensemble des politiques départementales.
DoTATIon
des collèges
privés
La participation globale du
Département consacrée au
fonctionnement des collèges
privés s’élève, pour 2013, à
près de 7 millions d'euros (part
personnel et part matériel).
À cette disposition, s’ajoute
la dotation d’un ordinateur
portable pour chaque collégien
dans le cadre de l’extension
du dispositif « Ordival » aux
établissements privés sous
contrat, conformément aux
engagements de l’exécutif
départemental.
délibérations
Politique de la ville
Le Département prolonge les
deux dispositifs « Encouragement
des initiatives de proximité »
et « Soutien aux équipements
de proximité » qui ont fait leurs
preuves depuis 2002. Il souhaite
renforcer l’apport des habitants
à la définition des projets et
rendre plus claires les conditions
d’octroi de l’aide départementale.
RD 19
La requalification de la RD 19
à Ivry-sur-Seine consiste
à revaloriser les quais en
intégrant des aménagements
pour les autobus, la ligne 125,
aménagements compatibles
avec le passage du T Zen (bus
à haut niveau de service).
L’apport de la Région est de 70 %,
celui du Département de 30 %.
Le financement global inclut
les pistes cyclables.
France Eau publique
Le Département adhère au réseau
des gestionnaires publics de l’eau
France eau publique, branche
de la Fédération nationale
des collectivités concédantes
et de régie.
Réouverture de la Bièvre
La réouverture de la Bièvre à L’Haÿ-les-Roses, Arcueil
et Gentilly est le fruit d’actions militantes portées
par les associations, les riverains et les élus locaux
depuis plusieurs années. Ce projet, à dimensions
environnementale et sociale, devra concilier les
usages du réseau d’assainissement avec les usages
écologiques, récréatifs et de déplacements, tout en
renforçant la présence de la nature en ville.
et aussi :
SCHÉMA
RÉGIONAL
DE COHÉRENCE
ÉCOLOGIQUE
◆◆Le schéma régional
de cohérence
écologique (SRCE)
est un nouvel outil
réglementaire
qui encadre l’évolution
de notre territoire
en matière
d’environnement.
La réalisation
du SRCE permet de
valoriser et de rendre
cohérent les projets
environnementaux
portés par le
Département
au travers du plan bleu
et du plan vert.
La création des coulées
vertes, la valorisation
des forêts,
la réouverture de
la Bièvre contribuent
à la mise en œuvre de
la trame verte et bleue
à l’échelle val-demarnaise.
Mais il est
regrettable que certains
sites n’apparaissent pas
sur la carte de la trame
verte et bleue de Paris
et la petite couronne.
Il serait donc logique
d’y inscrire les parcs
départementaux
du Morbras à Sucy-en-
Brie et de la Plage-
Bleue à Valenton, ainsi
que tous les espaces
verts proches du lac de
Créteil. De plus, il serait
souhaitable que
plusieurs liaisons
manquantes y figurent.
C’est là l’avis du Conseil
général sur ce projet de
schéma régional de
cohérence écologique.
© A. Bachellier
Associations culturelles
Renouvellement des conventions
avec les associations Festi’Val-de-
Marne, Cinéma public, Festival
international de films de femmes,
Biennale internationale des
poètes en Val-de-Marne,
Son et Image.
Personnes âgées
et handicapées
Actualisation du règlement
départemental d’aide sociale
en faveur des personnes âgées
et des personnes handicapées.
Ces modifications permettent
de préciser le rôle de l’aide
sociale départementale
concernant le paiement des frais
d’hébergement.
Après chaque séance
du Conseil général, retrouvez
un compte rendu des
principales décisions sur
le magazine du conseil général • N°301 • mai 2013

38 TRIBUNES
débattre en val-de-marne
GROUPE CENTRISTES
ET INDÉPENDANTS
© A. BAChellier
Jean-Pierre Barnaud
Conseiller général de Chennevières-sur-Marne
Budget 2013 : reporter les échéances ne
constitue pas une politique responsable
Les Français considèrent à une très large majorité (77 %) qu’au lieu de privilégier la hausse des impôts,
les élus doivent, au contraire, s’engager à réduire de façon significative les dépenses. C’est aussi la
volonté du groupe Centristes et Indépendants, telle que nous l’avons exprimée lors du débat
d’orientations budgétaires précédant le vote du budget, le 25 mars dernier.
En effet nous proposons de :
• réduire prioritairement les dépenses de
fonctionnement très élevées de notre
département ;
• ne pas augmenter le taux départemental
de l’impôt qui se superpose à la hausse
généralisée des prélèvements obligatoires
et frappe en priorité les classes
moyennes ;
• prendre en compte de façon beaucoup
plus importante la baisse prévisible des
recettes liées aux droits de mutation prélevés
lors des transactions immobilières
qui ne cessent de diminuer en volume ;
• maintenir à son niveau actuel la part
financée sans emprunt des investissements
consacrés aux équipements départementaux
(autofinancement).
Pour le groupe Centristes et Indépendants,
il s’agit prioritairement de tenir compte de
la très mauvaise conjoncture économique
actuelle en évitant de pénaliser injustement
les Val-de-Marnais. Cette réalité, la
majorité feint de l’ignorer en proclamant
« refuser l’austérité ». En pratique, cela
consiste à d’abord augmenter l’impôt, à
limiter la part d’autofinancement pour les
emprunts, et à remettre à plus tard la
réduction des dépenses de fonctionnement
pourtant essentielle pour l’assainissement
de notre budget.
Un choix d’autant plus inquiétant que l’exécutif
départemental n’en ignore nullement
les conséquences, comme en témoigne cet
extrait du rapport budgétaire communiqué
à l’ensemble des élus :
« La faible évolution de nos recettes de fonctionnement
conduit à un effet de ciseaux avec
les dépenses de fonctionnement qui progressent,
quant à elles, plus rapidement. »
La majorité reconnaît aussi que le taux
d’épargne brute a été divisé par deux en
dix ans mais sans en tirer aucune conséquence.
À terme, c’est la capacité d’emprunt
de notre collectivité qui sera remise en
cause, d’autant plus que les partenaires bancaires
se font plus rares depuis l’effondrement
spectaculaire de DEXIA.
En outre, cette même majorité considère
que son hypothèse de baisse des droits de
mutation est « raisonnablement optimiste ».
À un niveau de 9 %, cette hypothèse nous
paraît pourtant irréaliste, du fait de l’effet
conjugué de la baisse confirmée des prix,
du nombre des transactions, de l’aggravation
de l’impôt sur les plus-values et de la
limitation de l’aide à la pierre.
Or, ces droits de mutation représentent une
recette essentielle pour le Département. Si
celle-ci s’effondre, c’est tout l’édifice sur
lequel repose notre budget qui sera remis
en cause.
En outre, en 2014, les dotations de l’État
diminueront, accentuant encore les difficultés
de notre Département.
Dans un tel contexte, les perspectives de
la majorité conduiront inexorablement à
revenir à des choix plus réalistes et d’autant
plus difficiles qu’ils auront été différés
et sous-estimés (report d’investissements,
baisses drastiques des dépenses de fonctionnement…).
Est-il besoin d’attendre d’être au pied du
mur pour mesurer que l’effort est inévitable
?
Le département du Val-de-Marne n’a pas
le monopole du report des décisions courageuses.
Néanmoins, les évidences finiront
par s’imposer. Malheureusement, ce
sera probablement dans la douleur et avec
des différences d’appréciation qui se profilent
déjà au sein de la majorité entre les
différents groupes de gauche.
Pour notre part, nous appelons donc à un
examen en profondeur de la dépense
publique en en redéfinissant les priorités.
C’est ce que souhaitent une majorité de
Français et de Val-de-Marnais. ■
https://www.facebook.com/Centristes.
Independants.94
Contact : cedric.tartaud-gineste@cg94.fr

TRIBUNES 39
débattre en val-de-marne
GROUPE DES ÉLUS
SOCIALISTES ET
RÉPUBLICAINS
© D.R.
Abraham Johnson
Conseiller général de Créteil
Président du groupe des élus socialistes
et républicains
Un budget solidaire, dans l’intérêt
des Val-de-Marnais
Le 25 mars dernier, le groupe Socialiste et Républicain, avec ses partenaires, a voté en faveur du budget
présenté par la majorité départementale. Il s’agit avant tout d’un choix dicté par le sens de la
responsabilité.
uniquement au regard des
intérêts des Val-de-Marnais que
C’est
nous devions nous poser la
question de voter ou non ce budget. Le
débat que les élus socialistes et républicains
ont eu entre eux a, dès lors, consisté
à savoir si le budget tel qu’il nous était
présenté était compatible avec les objectifs
de redressement national, qui passent
de fait par celui des territoires.
Il est clair, pour nous, qu’une relance économique
repose sur deux leviers : le premier
consiste en une maîtrise de la dette
publique à l’échelle européenne, notamment
par le biais d’une mutualisation des
créances nationales, comme s’y emploie le
président Hollande afin de redonner des
marges de manœuvre aux États membres ;
le second relève d’une politique d’investissement
à l’échelle nationale, pour
laquelle, chacun le sait, l’apport des collectivités
est déterminant.
C’est donc à la lumière de ces enjeux que
nous avons examiné ce budget, et que
s’est faite notre contribution à son élaboration.
Ce budget s’inscrit dans une logique de
maîtrise volontaire des dépenses. Il s’agit
d’un objectif assumé de l’exécutif, auquel
le groupe Socialiste et Républicain s’est
largement associé. Notre rôle : contribuer
au sérieux budgétaire, afin de préserver le
cœur des missions du Conseil général.
Nous sommes donc restés attentifs au fait
que cette optimisation de la dépense se
fasse au bénéfice du Val-de-Marne et de
ses habitants. En effet, une meilleure maîtrise
de notre budget doit permettre d’assurer
au mieux notre rôle en termes de
protection sociale et de solidarité, missions
essentielles de notre collectivité. Cet engagement
se justifiait d’autant plus que les
élus du groupe sont directement engagés
dans ces missions, du fait des délégations
qu’ils se sont vus confier.
Une politique budgétaire volontariste doit,
par ailleurs, permettre que soient réalisés
les investissements essentiels pour notre
territoire. Le niveau d’investissement est
ainsi maintenu, en 2013, à un niveau élevé,
preuve de l’activité du Conseil général et
du groupe dans le département, au service
des citoyens. Les élus socialistes et républicains
ont également affirmé leur volonté
de mieux contrôler le fléchage de ces investissements,
en termes d’équité de répartition
territoriale.
De notre point de vue, ce soutien à l’investissement,
ainsi qu’à la protection sociale,
est un outil nécessaire de politique contracyclique,
exigée de nous en cette période
de crise grave. C’est dans cette perspective
que nous avons considéré que ce budget
répondait aux impératifs de sérieux budgétaire,
et nous donnait, dès lors, les
moyens de s’opposer aux effets de cette
crise.
Nous gardons également à l’esprit que la
relance ne peut se faire sans un véritable
investissement des collectivités territoriales,
qui créent des activités et des
emplois locaux. Cette démarche rejoint la
perspective gouvernementale et accompagne
les mesures nouvelles, comme celles
que le président Hollande présentait le
21 mars dernier à Alfortville, sur la question
de la production de logements.
Pour avoir donc participé à son élaboration,
les membres du groupe Socialiste et
Républicain ont inscrit dans les faits la
vision qu’ils portent en faveur du territoire.
De même, ils se sont assurés du renforcement
des solidarités, qui sont au principe
du mandat que, chers Val-de-Marnais, vous
nous avez confié. ■
le magazine du conseil général • N°301 • MAI 2013

40
TRIBUNES
débattre en val-de-marne
GROUPE GAUCHE
CITOYENNE
EUROPE ÉCOLOGIE
LES VERTS
© A. BAChellier
Festival en Oh! majeur
pour un bien commun
Pendant deux jours, les Val-de-Marnais et leurs voisins vont se retrouver pour faire la fête, naviguer,
préserver l’eau, découvrir le Danube sur les bords de la Marne et de la Seine. Ce festival est devenu
emblématique de notre département.
Nous tenons à le protéger et le promouvoir,
car il est un bien précieux
pour le Val-de-Marne.
• Le protéger et le promouvoir, car il porte
dans l’imaginaire de nombreux citoyens
d’Île-de-France, de notre pays et aussi au
plan international, une belle image de
notre Département. Nous avons attiré
l’attention de nos collègues élus pour que
ce festival ne subisse pas de nouvelles
restrictions budgétaires, qui déjà ont
amené à diminuer le nombre d’escales et
les activités pédagogiques dans les
classes de collèges.
• Le protéger et le promouvoir, car il nous
apprend à respecter et préserver l’eau et
nos ressources naturelles qui sont abondantes
ici, mais fragiles et tellement
vitales. Parce qu’il nous aide à être solidaires
les uns des autres autour de ce bien
commun, si important pour les générations
futures.
• Le protéger et le promouvoir, parce que
ce festival valorise, ce dont nous avons
toutes les raisons d’être fiers, le service
public de l’eau et de l’assainissement.
Dans notre département, l’eau n’est pas
considérée comme une marchandise.
Chaque jour, des hommes, des femmes,
ouvriers, techniciens, cadres, prennent
soin de cette ressource et contribuent à
nettoyer les eaux usées et les eaux pluviales.
Avec eux, la Bièvre, autrefois transformée
en égout, va être rouverte, couler
à l’air libre et réenchanter les paysages.
Des berges, après celles de Choisy-le-Roi,
de Bry-sur-Marne et de Saint-Maurice,
vont être réaménagées à Orly, Villeneuvele-Roi,
Villeneuve-Saint-Georges, Vitrysur-Seine,
Alfortville et Ivry-sur-Seine et
favoriser ainsi la promenade et la protection
de la biodiversité. Avec ce service
public, il nous faut mener d’âpres batailles
contre le lobbying de l’agroalimentaire,
contre les pesticides qui sont des poisons,
et contre la privatisation des laboratoires
publics.
• Le protéger et le promouvoir aussi car,
comme l’a dit récemment un journaliste,
c’est grâce à ce festival et l’image de
marque du Val-de-Marne sur l’eau qu’on
peut envisager la création d’un cluster
eaux-milieux-sols sur le territoire de
Seine-Amont (Ivry, Vitry, Orly).
• Le protéger et le promouvoir car, sur la
base d’un rapport écrit par notre collègue
Jacques Perreux*, la région Île-de-France
a décidé à son tour de mettre en valeur
la Seine et ses affluents, la Marne et l’Oise,
comme trait d’union de la population francilienne.
Dans la future manifestation
« Tous en Seine ! », le Val-de-Marne, avec
son festival de l’Oh!, se devra d’être en
pointe.
• Le protéger et le promouvoir encore,
parce que sa démarche participative de
construction avec les communes et le
tissu associatif crée des relations d’égalité
qui sont la source de l’inventivité de
l’équipe qui produit ce festival.
• Le protéger et le promouvoir enfin, parce
que chaque année, le festival nous fait
rêver et voyager sur un fleuve du monde.
Il nous apporte l’humilité en nous apprenant
la diversité des cultures de l’eau à
travers le monde.
Longue vie au festival ! Et retrouvonsnous
les 25 et 26 mai prochains.
* Pour télécharger le rapport « Tous en Seine ! » :
www.jacquesperreux.fr/assets/files/Rapport-
Tous-en-Seine-_-Jacques-Perreux.pdf ■
JACQUES PERREUX, CHRISTINE JANODET,
DANIEL BREUILLER
Fcse94@gmail.com

TRIBUNES 41
débattre en val-de-marne
GROUPE
VAL-DE-MARNE
AUTREMENT
Le Conseil général hors-la-loi
Catherine Procaccia
Conseillère générale
Canton de Vincennes Ouest
Membre de la commission de
l’enseignement et de la formation
au Conseil général
Sénatrice du Val-de-Marne
Face aux revendications syndicales de son personnel qui refuse de se voir appliquer le principe d’un jour de carence en cas
d’arrêt maladie, le président du Conseil général et l’exécutif départemental ont décidé de passer outre. La journée de carence
correspond, en début d’arrêt maladie, au laps de temps durant lequel le salarié n’est pas indemnisé. Depuis le 1 er janvier
2012, l’ensemble des fonctionnaires est concerné. Cette situation inédite met la collectivité en infraction.
© A. BAChellier
Efficace sur l’absentéisme
Mise en place par le gouvernement Fillon,
l’instauration pour les fonctionnaires d’un
jour de carence est la transposition réduite
de ce qui s’applique dans le privé où les
salariés sont, eux, assujettis à trois journées
non payées en cas de congés maladie.
La mesure, destinée à limiter les inégalités
entre le secteur privé et le public mais aussi
à lutter contre l’absentéisme, s’est révélée
efficace dans des collectivités comme dans
la fonction publique hospitalière.
Des résultats probants pour la Fédération
hospitalière de France, qui demande une
évaluation sérieuse de son impact avant de
la modifier. Une enquête réalisée auprès des
établissements de santé a enregistré un
recul de 7 % de l’absentéisme pour 127 000
jours de carence, soit une réduction des
dépenses de l’ordre de 10,4 millions d’euros.
Dans le Val-de-Marne, un hôpital estime que
le jour de carence a réduit de 20 % l’absentéisme,
permettant d’économiser 4 600 jours
de travail pour 2 400 agents et 150 000 euros
par an.
La perspective d’une future remise en cause
des règles de gestion génère un climat de
méfiance et perturbe l’organisation des collectivités
et hôpitaux.
En coulisse, nombreux maires et présidents
de conseils généraux et régionaux de
gauche se félicitaient de cette disposition,
qui leur permettait de mieux gérer leurs
collectivités.
Les faux prétextes du conseil général
du Val-de-Marne
Lors d’une commission permanente en
novembre 2012, le groupe UMP découvre
avec surprise que l’exécutif départemental
n’a appliqué le jour de carence qu’à partir de
juillet 2012.
Sur un an d’existence de la loi, notre collectivité
l’a respectée avec six mois en retard
et décidé de sa suspension dès le 1 er décembre.
Raison évoquée par Christian Favier : « Nous
ne l’appliquons pas car nous attendons que
la loi soit abrogée. »
Une réponse incroyable pour celui qui est
aussi, tout comme moi, un législateur.
Le gouvernement complice
Cette disposition, qui s’appliquait à l’ensemble
des 5,2 millions de fonctionnaires, devait
permettre 120 millions d’euros d’économies
à l’État. Les retards d’entrée en vigueur dans
certains ministères ou collectivités comme
notre Département expliquent en partie que
seulement 60 millions d’euros soient comptabilisés.
60 millions : une goutte d’eau aux yeux du
gouvernement socialiste : « L’impact budgétaire
du jour de carence est très limité »… et
ne mérite pas la grogne des syndicats de
fonctionnaires !
Début février 2013, la ministre de la Fonction
publique, Marylise Lebranchu, a annoncé
sa volonté d’abroger le jour de carence,
comme si les finances de l’État et des collectivités
pouvaient se permettre de faire fi
d’économies tangibles.
Mais seule une loi peut abroger une autre
loi et c’est donc dans le prochain budget que
le gouvernement et sa majorité reviendront
sur la disposition… sauf si, entre-temps, il
change encore d’avis : les couacs gouvernementaux
font partie du quotidien !
En attendant, la ministre a donné en quelque
sorte l’absolution à tous les contrevenants
en ne répondant pas à la question que je lui
posais ce 26 mars. Ce mutisme traduit clairement
l’embarras du gouvernement quand
sa ministre de la Santé estime, « qu’il serait
souhaitable que tout le monde soit logé à la
même enseigne ».
Si chacun d’entre nous décidait de faire de
même, nous pourrions ne pas payer une
augmentation des impôts, en espérant que
l’État modifie le taux, circuler sur les voies
en sens unique en attendant que la ville en
change le sens, ou faire voter les mineurs
dans l’attente que l’âge du vote soit abaissé !
Drôle de conception de la légalité.
Cette situation me scandalise : pour moi,
comme pour notre groupe « le respect de la
loi n’est pas une option ».
Qui va payer ?
Nous, contribuables du Val-de-Marne, payons
déjà le surcoût du maintien de cette rémunération
: en deux mois, 1 890 jours d’arrêt
maladie ont été recensés pour un montant
total de 128 000 euros. Calcul rapide : c’est
768 000 euros de perdus sur un an !
Sans compter qu’en payant le personnel dès
le premier jour d’arrêt maladie, la collectivité
s’expose à des sanctions qui seront imputées
et payées… par nous, Val-de-Marnais !
Cette situation montre la complaisance du
gouvernement envers les collectivités de sa
couleur politique, sa faiblesse vis-à-vis des
revendications de ceux qui l’ont élu et qui
sont déçus par son inaction.
Cette remise en cause des fonctions régaliennes
est aussi grave qu’elle est préoccupante
pour l’avenir de l’État et de notre pays. ■
www.catherine-procaccia.com
@cprocaccia
valdemarne-autrement.fr
le magazine du conseil général • N°301 • MAI 2013

42
TRIBUNES
DÉBATTRE EN VAL-DE-MARNE
GROUPE FRONT
DE GAUCHE
PARTI COMMUNISTE
FRANÇAIS
PARTI DE GAUCHE
CITOYEN
© A. BACHELLIER
Didier Guillaume
14 e vice-président du Conseil général
chargé de la Démocratie participative,
de la Vie associative et du festival de l’Oh!
Questeur de l’Assemblée départementale
Droit au logement : une priorité du département
Notre pays, et particulièrement la région parisienne, vit une crise du logement qui pénalise de plus en
plus de nos concitoyens : 10 millions de personnes y sont confrontées, dont 3,5 millions sont très mal
logées, voire sans abri. Plus de 5 millions d’habitants sont en situation de grande précarité, en instance
d’expulsion ou vivant dans des conditions insalubres…
I
l manque 300 000 logements
en Île-de-France, dont 50 000
dans le Val-de-Marne, et le
nombre de demandeurs ne cesse
de croître dans nos villes. C’est
insupportable !
En 2013, la pression immobilière
reste très forte. Les exigences des
bailleurs sont, le plus souvent,
excessives, alors que le pouvoir
d’achat stagne. Dans le même temps,
les moyens des collectivités territoriales
régressent, les empêchant de
mener des politiques de construction
à la hauteur des besoins.
Au niveau gouvernemental, les crédits
de la mission logement font les
frais d’une restriction budgétaire
confirmée par le ministre du Budget
pour 2014, avec une prévision de
5 milliards d’économies supplémentaires.
Dans ces conditions, comment
construire alors une politique permettant
de garantir le droit au logement
pour tous ? L’exigence de
solidarité voudrait que soient créés
un véritable service public et une
sécurité sociale du logement. C’est
dans cet esprit que 33 associations
se sont mobilisées dans un collectif
pour une nouvelle politique du
logement, en exigeant un moratoire
sur les expulsions locatives pour
2013.
En mai 2011, une proposition de loi
a été déposée permettant l’interdiction
des expulsions locatives
sans relogement. Mais il faut aller
plus loin. Nous y voyons une exigence
morale et politique pour le
respect des droits humains, pour la
dignité de la personne.
C’est bien le manque de logements
sociaux qui met des familles à la
merci des marchands de sommeil
et de leurs taudis insalubres. Dans
une démarche d’intérêt général, de
solidarité et de mutualisation, nous
soutenons la proposition de
Patrick Doutreligne et de Christophe
Robert de la Fondation
Abbé-Pierre : l’application immédiate
et stricte de l’obligation faite
aux villes d’avoir au moins 20 %
de logements sociaux et 30 % dans
les territoires où la demande est
tendue.
En cas de refus, l’État, par l’intervention
des préfets, doit réquisitionner
les bâtiments vides et les
terrains vacants pour la construction
sociale.
Dans le Val-de-Marne, le budget
2013 prévoit 8 millions d’euros
d’investissement pour le logement.
Et nous nous félicitons que Valophis
Habitat (Office public de l’habitat
du Val-de-Marne), comme
d’autres bailleurs, défende les
valeurs fondatrices et l’avenir du
logement social, en impliquant
notamment les représentants des
amicales de locataires. ■

Tous les jours de 10h à 20h - 3 euros
Rue Albert-Watel - 94240 L’Haÿ-les-Roses
www.roseraieduvaldemarne.fr

44 culture
bouger bougER en vAL-de-mARNE
val-de-marne
© D. ADAm
BIENNALE INTERNATIONALE DES POÈTES
La poésie
au cœur
« La Place du Poême », nouveau
lieu de la poésie, à Ivry.
de l’événement
Francis Combes.
© J. Melin
En prose, en vers ou en musique, la poésie contemporaine converge en Val-de-Marne
pour une semaine de lectures, de rencontres et d’échange avec les vingt-cinq invités de
la Biennale internationale des poètes.
De gauche à droite, Ronelda Kamfer, Keorapetze Kgositsile,Marko Poga˜car et Michèle Rakotoson, quatre des poètes invités à la Biennale 2013.
© S. SCholtz
© D.R.
©J. Van Damme
© D.R.

culture 45
bouger en val-de-marne
En douze éditions, la Biennale internationale
des poètes en Val-de-Marne a fait plus
d’une fois le tour du monde. Cette année,
c’est l’Afrique du Sud qui est en première ligne
de la programmation, et la Biennale s’inscrit
ainsi à la fois dans la saison culturelle sud-africaine
en France et dans une longue solidarité
du Département avec la « nation arc-en-ciel »
de Nelson Mandela et Dulcie September. Car la
poésie ne vit pas en vase clos. Pour Francis
Combes, son directeur depuis 2011, c’est « un
art sensible aux échos de la planète, un lieu où se
fait entendre le bruit du monde ».
Tout en gardant sa spécificité d’art du langage,
car « les poètes ne sont ni des journalistes, ni des
philosophes », la poésie reste un moyen d’expression
qui permet de dire, d’écrire l’événement,
dans une forme qui en appelle au sensible, plus
que ne le ferait le roman. En Afrique du Sud, les
écrivains noirs s’en sont souvent emparés, ainsi
que du théâtre, pour faire entendre leur voix.
D’une part, parce que ces arts de tradition orale
appartiennent à la culture africaine, mais aussi
parce que les Noirs n’avaient pas accès aux
maisons d’édition pendant les années d’Apartheid.
On découvrira donc, lors de cette Biennale, des
auteurs dont beaucoup n’ont jamais été traduits
en français auparavant et qu’on entend pour la
première fois dans l’Hexagone. Certains écrivent
en afrikaans, comme la jeune Ronelda Kamfer,
ou en anglais comme Finuala Dowling et le poète
engagé Mongane Wally Serote. D’autres, dans
la tradition orale, n’écrivent pas mais composent
en xhosa, comme le griot Bulenani Zantsi. Ce
sont en tout quatorze poètes qui représenteront
l’Afrique du Sud à la Biennale, dont les textes
seront rassemblés en une anthologie, sous la
Biennale 2011, à la Gare au théâtre, à Vitry.
« La poésie est un art
sensible aux échos de la
planète, un lieu où se fait
entendre le bruit du
monde. »
Francis Combes, directeur de la
Biennale internationale des poètes.
houlette de Denis Hirson, traducteur et passeur
de la poésie sud-africaine en France.
À leurs côtés, la rencontre val-de-marnaise
accueille « les échos de la planète » venus des
quatre points cardinaux et permet d’entendre
des poèmes dits par leurs auteurs, toujours dans
© a. pequin
leur langue originale, de façon à ce que la musique
des mots résonne avant même que la traduction
n’en donne le sens. Un accent est mis sur les
pays riverains du Danude, pour que se croisent
Biennale des poètes et festival de l’Oh!. Car pour
rencontrer le plus large public, la Biennale
n’hésite pas à inscrire la poésie sur les murs des
villes, à la diffuser dans les boîtes aux lettres et
les places de marché, à la clamer dans les jardins
publics et sur les bords de Marne. Toujours à
l’affût de nouveaux supports, Francis Combes,
qui fut, avec Gérard Cartier, le promoteur inspiré
des poèmes dans les rames de métro, se réjouit
du succès des Poèmes du jour, proposés sur le
site de la Biennale depuis l’automne, qui séduisent
à ce jour 1 200 lecteurs. « Les voies d’entrée dans
la poésie sont innombrables et Internet est un des
lieux les plus actifs », estime le directeur de la
Biennale, lui-même poète. Et les faibles tirages
des livres de poésie ne disent rien du plaisir qu’on
peut prendre à une lecture à voix haute ou à la
rencontre inopinée sur son chemin quotidien
avec des mots qui emportent. « Dans cette période
de crise, on constate un regain de la vie poétique,
car c’est une façon d’échapper à la roue impitoyable
de l’économie, la possibilité d’ouvrir le
monde à ce qui n’est pas dit, à ce qui n’est pas encore
rêvé. La poésie est un terrain d’utopie, c’est un enjeu
d’humanité. » ■ pascale pisani
†Du 24 MAI AU 2 JUIN : dans douze villes du
Val-de-Marne et à Paris. Programme sur
www.biennaledespoetes.fr et au 01 49 59 88 00.
TEMPS FORTS
† Soirée d’ouverture : rencontres, lectures et
musique avec la compagnie Bernard Lubat.
Le 24 mai à la Gare au théâtre, à Vitry.
† Rencontre, projection et lectures autour
d’Alain Badiou. Le 26 mai, à Anis-Gras, à Cachan.
† Regards d’artistes sur l’Afrique du Sud
d’hier et d’aujourd’hui. Le 27 mai, aux Archives
départementales, à Créteil.
La Biennale,
c’est toute l’année
Installée depuis l’automne dernier dans des
locaux qui lui permettent d’accueillir du public
au centre Jeanne-Hachette d’Ivry, l’équipe de
la Biennale des poètes organise un jeudi par
mois des lectures conviviales autour d’un
poète (Maïakovski, Tristan Tsara…) ou d’un
thème (jeunes poètes, Val-de-Marnais…).
Une occasion pour tous les amateurs de poésie
d’entendre sonner les mots dans la bouche de
Les Jeudis de la Poésie.
leur auteur ou d’un lecteur confirmé.
Toute l’année, des poètes du Laboratoire de
poésie de la Biennale animent des ateliers d’écriture et de lecture critique auprès de différents publics,
scolaires ou non, et préparent les jurés du Prix de poésie des collégiens du Val-de-Marne, décerné
pendant la Biennale par dix classes de 4 e et 3 e . Pierre Mabille a été le lauréat de la précédente édition
pour le recueil Trop de monde (éd. Le Bleu du ciel, 2010) et récompensé par l’édition par la Biennale d’un
recueil inédit On fait comment (éd. Le Bleu du ciel, 2012).
© D.R.
le magazine du conseil général • N°301 • mai 2013

46
culture
bouger en val-de-marne
FESTIVAL
Rabih Abou-Khalil.
Jazz tous azimuts
© D.R.
musique
Ambiance festive avec Parfums
de musiques, à la Roseraie.
© M. AUmercier
✱ Ils sont israéliens, américains ou arméniens. Ils ont
parcouru le monde et se sont nourris de musique
classique, religieuse ou traditionnelle. Sous leurs
doigts, transe gospel, mélopée arabo-orientale et
rythmique klezmer entrent en fusion pour se fondre
dans des improvisations virtuoses. Ce sont des passeurs
de culture, avec le jazz comme langage universel.
Comme chaque année, depuis 1996, le festival Jazz
for ville invite des jazz bands dont la renommée n’est
plus à établir. P.P.
† DU 18 AU 25 MAI au pôle culturel d’Alfortville. Informations au
01 58 73 29 17 et sur www.pole-culturel.fr.
Au Son des violons
du monde
Le festival Parfums de musiques, organisé par l’ADIAM 94, fait souffler
sur la Roseraie du Val-de-Marne un vent venu du Levant, assez
puissant pour amener le public à esquisser quelques pas de danse.
Vièles, luths et cithares - appelés dans
leurs pays d’origine morin khuur, tamboura
ou yangqin - dominent le premier
week-end du festival Parfums de
musiques, qui, pour sa onzième édition,
est allé tendre l’oreille vers l’Est, des
Balkans à Taïwan.
Le groupe hongrois Söndörgö est composé
de cinq jeunes musiciens curieux
de leurs racines et partis à la recherche
de la musique des populations slaves du
sud de la Hongrie. Le guitariste Mathias
Duplessy joue la transition entre l’Europe
de l’Est et la Chine avec « les trois violons
du monde », trois jeunes virtuoses venus
pour une conversation musicale inédite,
l’un du Rajasthan, l’autre de Mongolie,
et le troisième de Chine. L’ensemble Mei
Li De Dao, renommé pour sa virtuosité
à Taïwan, explore les traditions musicales
des peuples aborigènes de l’île comme
les nombreux styles musicaux venus de
Chine continentale.
Le deuxième week-end du festival est
plus occidental. Si les musiciens de
Papiers d’Arménie nourrissent leur
musique des parfums de l’épicerie
d’Alfortville où ils répètent, leurs compositions
suivent les pas des Arméniens
exilés en Géorgie, Anatolie ou Grèce.
Dans la musique crétoise du quartet de
Stelios Petrakis, on retrouve la source
des modes orientaux et ottomans, dans
une subtilité où la danse garde toute sa
place. Et c’est au sud de l’Italie, dans les
Pouilles, que se terminera le voyage
organisé par Parfums de musiques. Le
septuor Canzoniere Grecanino Salentino
emportera le public du festival dans le
tourbillon de la pizzicata, danse lancinante
proche de la tarentelle qu’il perpétue
avec fougue. ■ PASCALE PISANI
† LES 1 ER , 2, 8 ET 9 JUIN à la Roseraie
du Val-de-Marne. Informations
au 01 41 73 11 79 et sur www.adia m94.org.
CINÉMA
L’usine, côté cour
Le réalisateur
Brahim Fritah.
✱ Dans Chroniques d’une cour de récré, premier longmétrage
de Brahim Fritah tourné en bonne partie à
l’usine Eiffage d’Ivry, le réalisateur qui a grandi dans
la banlieue de Paris met en scène son double de fiction,
le jeune Brahim. De la cour de l’école à celle de l’usine
dont son père est gardien, le garçon vit une enfance
heureuse et riche en découvertes, entre amitié, passion
pour la photographie et violence des conflits sociaux.
Brahim Fritah fait appel avec bonheur aux images
d’Épinal. Les voitures (de la DS à la R 16, en passant
par la mythique fourgonnette Citroën), la télé couleur
qui supplante le noir et blanc, et l’instamatic qui fixe
les souvenirs de Brahim finissent leur course dans les
années 1980. En les replaçant dans un décor d’aujourd’hui,
le réalisateur franco-marocain construit un
récit universel qui relève du conte. Un regard poétique
et tendre sur le quotidien des ouvriers immigrés au
lendemain des Trente Glorieuses. A.B./P.P.
† LE 5 JUIN : sortie en salle.
© c. petit

culture 47
bouger en val-de-marne
ÉVÉNEMENT
La nuit du
MAC/VAL
La traditionnelle Nuit des musées commence
au MAC/VAL dès le lever de la
sieste avec un atelier ouvert aux enfants
et aux adultes animé par Dominique
Descamps, l’auteure de l’album de naissance
commandé par le Conseil général
et offert à tous les bébés du département
nés en 2013.
La soirée démarre un peu plus tard en
musique, avec « 25 chansons trop courtes
et quelques unes plus longues » de la
compagnie Grand Magasin, qui accompagne
cette année le public du MAC/VAL
par différentes interventions, ateliers,
rencontres ou visites. Un concert à picorer
ou à dévorer d’un bout à l’autre dans
l’auditorium. Dans le même temps, le
comédien sourd Levent Beskardes
emmène le public pour une visite gestuelle
des expositions, dans un mixte de langue
des signes et d’un langage corporel
expressif.
Et jusqu’au bout de la Nuit, les performances
sonores et visuelles d’Alexis
Guillier et Sébastien Rémy, variations et
décryptages sur le thème du discours, se
succèdera à l’auditorium, alors que la
plasticienne Véronique Hubert aura
« quelque chose à déclarer » dans les
salles du musée… ■ P.P.
† LE 18 MAI. Pour la Nuit européenne des
musées, le MAC/VAL est ouvert de 12 h à 23 h. Tout
le programme au 01 43 91 64 20 et sur macval.fr.
Inscription aux ateliers au 01 43 91 14 64.
© c. Petit
© c@ctUS
FESTIVAL
L’oreille en pointe
✱ « Sur les pointes » revient sans tutu, mais vise le maillot
jaune pour sa 5 e édition au parc départemental des
Lilas, à Vitry. Un week-end de musique actuelle, avec une
dizaine de groupes programmés, les petits nouveaux
côtoyant les « pointures ». Les nouveaux, ce sont les
musiciens de Minuit 6 heures, gagnants du tremplin Sur
les pointes, organisé avec le réseau Musiques 94, et des
groupes déjà repérés sur le territoire. Le septet Soubaka
assure, le dimanche, la première partie du vétéran et
magnifique Idir, chantre de la musique kabile. Le Macadam
et les hip-hopeurs de Plan deb joueront le samedi avec
des groupes confirmés, comme HK et les saltimbank,
Zoufris maracas, Toybloid et Flavia Coelho. L’Assoce Kipik,
qui organise le festival, programme toute l’année des
groupes de musique actuelle au Local de Vitry. P.P
† LES 18 ET 19 MAI au parc départemental des Lilas, à Vitry. Informations
au 01 46 82 95 22 et www.surlespointes.fr.
CONTE
Cultivons notre jardin
✱ C’est le Labo qui clôturera cette année la saison de la Maison du conte, en
proposant une journée informelle et festive de restitution d’un travail à miparcours.
Pour la troisième fois, le Labo de la Maison du conte rassemble, à
Chevilly-Larue et pour trois ans, une quinzaine de conteurs dans un laboratoire
collectif de recherche. Le groupe de ce troisième Labo a orienté son travail sur
le jardin et les saisons qui passent, éclairé dans sa recherche par des musiciens,
des plasticiens, et un paysagiste, Gilles Bruni.
Un sillon qui sera creusé après l’été, en parallèle à la thématique de la saison
prochaine à la Maison du conte, les Mythologies. On récoltera, lors de cette clôture
de saison, le fruit de la réflexion de ce groupe de conteurs venus de France et
au-delà sur les histoires et les façons de raconter qui vont le mieux au jardin.
Un programme prévu, bien entendu, pour s’écouter dans le jardin de la Maison,
en famille et en toute convivialité. P.P.
† LE 8 JUIN à la Maison du conte de Chevilly-Larue. Informations au 01 49 08 50 85
et sur www.lamaisonduconte.com.
© A. Deschamps
le magazine du conseil général • N°301 • mai 2013

48 culture
cultURe
bouger en val-de-marne
agenda
©D.R.
THÉÂTRE/DANSE
la tempête
Philippe Awat recourt à la
magie pour faire déferler
sur scène les éléments
déchaînés et donner à la
tragi-comédie de
Shakespeare toute la
violence provoquée par le
désir de vengeance de
Prospero, condamné à l’exil
par son frère. Le spectateur
est emporté dans un voyage
entre réalité et hallucination.
††
Du 13 mai au 9 juin au
théâtre Antoine-Vitez à Ivry.
01 46 70 21 55.
LES MILLE
ET UNE NUITS
L’interprétation d’Angelin
Preljocaj des Mille et une
nuits suit le fil de l’érotisme
qui traverse les récits de
Shéhérazade.
††
Du 14 au 18 mai à la
Maison des arts de Créteil.
01 45 13 19 19.
HISTOIRES CACHÉES
ET LES DEMEURÉES
Le Begat theater s’installe
dans les rues de la ville :
Les Histoires cachées
permettent-elles vraiment
d’entendre les pensées des
passants que l’on croise,
tandis que Les Demeurées
ramène chacun à ses
souvenirs d’école ?
††
Les 18 et 25 mai à la
Grange-Dîmière à Fresnes.
01 49 84 56 91.
PROMENADE
OBLIGATOIRE
Une variation hip-hop sur le
thème de la marche en ligne
droite, transformée par le
rythme et les vibrations des
danseurs en un ballet
fascinant.
††
Le 23 mai au théâtre de
Rungis. 01 45 60 79 00.
LES YEUX DANS
LES YEUX
Danse, film et textes
s’enchaînent sur scène et
avivent le regard du
spectateur. Les Yeux dans les
yeux, performance
burlesque sous influence
japonaise est suivi d’un
deuxième spectacle, Des
Yeux qui dansent, interprété
par des habitants des
Quatre-Cités de Champigny.
††
Les 25 et 26 mai au centre
Olivier-Messiaen à
Champigny. 01 45 16 91 07.
© D.R.
SKETCHS À DEUX VOIX
Julien Buchy et Jérémie Le
Louët font sonner l’écriture
de Roland Dubillard par des
jeux de langue au rythme
époustouflant.
††
Le 4 juin 2013 à la Maison
pour tous Les Parasols à
Rungis. 01 46 86 64 84.
DANSEZ DANSONS
Cette déambulation est
l’étape finale du parcours
chorégraphique des
danseurs orlysiens
« extra-ordinaires » avec la
compagnie Camargo. Pour
faire danser la ville.
††
Le 8 juin, déambulation
dans la ville, avec le centre
culturel Aragon-Triolet à
Orly. 01 48 90 24 24.
MUSIQUE/
CHANSON
FESTIVAL BRUITS
BLANCS
L’hybridation des formes
reste de rigueur pour cette
troisième expédition
sonique, lancée par Bruits
blancs. Expérimentations et
détournements sonores,
performances et
improvisations rassemblent
musiciens, danseurs, auteurs
et comédiens.
††
Du 23 au 25 mai à
Anis-Gras à Arcueil.
01 49 12 03 29.
LE PLANCHER
DE JEANNOT
Le long des murs de l’hôpital
Saint-Anne, à Paris, se
dresse le plancher gravé de
la chambre dans laquelle
Jeannot s’est enfermé à la
suite de la guerre d’Algérie
et du suicide de son père.
Sebastian Rivas met en
scène la multiplicité des
voix et des personnages qui
habitent le jeune homme.
††
Le 17 mai à la Maison des
arts de Créteil. 01 45 13 19 19.
© D.R.
AMADOU ET MARIAM
Au fil des rencontres,
Amadou et Mariam déclinent
une musique métissée et
dansante. Leur album Folila a
été primé aux Victoires de la
musique 2013.
††
Le 23 mai au théâtre
Romain-Rolland à Villejuif.
01 49 58 17 00.
FAYA DUB
Le reggae est en fusion
douce avec Faya Dub, un
groupe qui aime puiser à la
source des cinq continents
pour composer un cocktail
reggae-dub-jazz à siroter
paisiblement.
††
Le 24 mai au Hangar à Ivry.
01 72 04 64 25.
BONS BAISERS
DE RUSSIE
Tchaïkovski et Rachmaninov
au programme de cette
soirée de l’Orchestre
national d’Île-de-France,
avec beaucoup de virtuosité
et des mélodies charmantes
et généreuses qui traduisent
toute l’intensité de l’âme
russe !
††
Le 28 mai à la Maison des
arts de Créteil. 01 45 13 19 19.
††
Le 29 mai au centre
culturel Alain-Poher à Ablon.
01 45 97 53 11.
FELLAG
Avec ce « Petit choc des
civilisations », Fellag met
l’humour au service du
rapprochement des cultures,
autour d’un couscous.
††
Le 29 mai au théâtre
Claude-Debussy à Maisons-
Alfort. 01 41 79 17 20.
L’HISTOIRE DU SOLDat
Un soldat pauvre vend son
âme au diable… et rentre
chez lui où personne ne le
reconnaît. La compagnie
Espace public révèle toute la
modernité de l’opéra de
chambre de Ramuz et
Stravinsky dans un parti
pris spectaculaire.
††
Le 30 mai à l’espace culturel
André-Malraux au Kremlin-
Bicêtre. 01 49 60 69 42.
††
Le 31 mai au Plateau-31 à
Gentilly. 01 45 46 92 02.
SHORT SONGS
Une soirée qui traverse les
styles, de la chanson
française à Jean-Sébastien
Bach en passant par Kurt
Weill et Serge Gainsbourg.
La voix chaude d’Hildegarde
Wanzlawe ramène à la belle
époque du cabaret.
††
Le 30 mai au bar du
théâtre Romain-Rolland à
Villejuif. 01 49 58 17 00.
NUIT DU MALI
Contes, musique et danse du
Mali, mais aussi cuisine et
convivialité sont au
programme de la soirée de
clôture de la saison
culturelle de Nogent.
††
Le 1 er juin à la Scène-
Watteau à Nogent.
01 48 72 94 94.
© D.r.
EXPOSITION
LIGNES, FORMES,
VOLUMES
Chaque année c’est la
surprise. Le travail mené par
la maison de la
photographie Robert-
Doisneau avec des élèves
des écoles du Val-de-Bièvre
est un plaisir et l’accrochage
professionnel qu’il reçoit est
mérité. Sur le thème,
« lignes, formes, volumes »,
les enfants aiguisent leur
regard et découvrent
l’écriture photographique.
††
Du 15 mai au 16 juin à la
maison de la photographie
Robert-Doisneau à Gentilly.
01 47 40 88 33.
††
Du 4 au 15 juin à la
médiathèque Elsa-Triolet
à Villejuif. 01 45 59 25 59
CLAUDE FAURE
C’est par l’écriture que
Claude Faure vient aux arts
plastiques, via la découverte
de la typographie. Il explore
depuis la matérialité
incontournable de l’écrit :
le livre, la page, la phrase,
le mot, le signe.
††
Jusqu’au 20 juillet à la
maison d’art contemporain
Chaillioux à Fresnes.
01 46 68 45 28.
sortir
en famille
L’ŒUF ET LA POULE
© D.R.
« Mais d’où viennent les
bébés ? », demande Antonin
à son père, qui s’embarque,
comme bien des géniteurs
avant lui, dans des
explications de plus en plus
farfelues…
††
Le 29 mai au théâtre de
Saint-Maur. 01 48 89 22 11.
TROIS HISTOIRES
À VOIR
« Humour grinçant et
empathie ! » Telle est la
devise des jeunes
marionnettistes de Peuplum
Cactus, compagnie qui
présente trois petites pièces
sur la mort, la vie, l’amour…
††
Les 25 et 26 mai au théâtre
Roublot à Fontenay.
01 48 76 59 39.
© D.R.
SOEUR JE NE SAIS PAS
QUOI FRÈRE
Cinq sœurs âgées de 10 à
75 ans sont imbriquées dans
une intrigue familiale. Sur
une toile de fond inspirée du
théâtre russe, Philippe Dorin
et Sylviane Fortuny brodent
un spectacle tout en couleur
et en finesse.
††
Le 7 juin à la salle
Jacques-Brel à Fontenaysous-Bois.
01 49 74 79 10.

culture 49
bouger en val-de-marne
L’EXTENSIBLE VOYAGE
D’ÉVÉA
Contorsions, distorsions,
sauts et suspensions, les
danseurs de cet Extensible
voyage inventent un univers
élastique dans un espace
qui se forme et se déforme.
Nul besoin de s’étirer en
sortant de ce spectacle
caoutchouteux.
††
Les 5 et 15 juin au théâtre
Antoine-Vitez à Ivry.
01 46 70 21 55.
CA SE PASSE
AU MAC/VAL
AU BOULOT !
L’art est un travail, qui
demande discipline et
technique. Ce sera le thème
des séances du vidéoclub de
mai, destinées à tous à partir
de 5 ans. Au programme :
vidéos d’artistes et films
d’animation ou de fiction
présentés par un
conférencier du musée.
††
Les mercredis 15 et
29 mai. Inscription au
01 43 91 64 23.
© C. petit
Toute l’info sur le Mac/Val
au 01 43 91 64 20 et sur
www.macval.com.
LA NUIT DES MUSÉES
Ateliers, visites, concerts se
succèdent pour la Nuit
européenne des musées.
††
Le 18 mai de 15 h à 23 h.
À LA
BRIQUETERIE
ANDREA SITTER
La chorégraphe Andréa
Sitter est musicienne,
comédienne et même
capable de dompter un
cochon, comme elle le
prouve dans ces Obstinés
lambeaux d’images.
††
Le 30 mai à la Briqueterie.
STAGES TOUS PUBLICS
La pratique du Vol dansé
élaboré par Hervé Diasnas,
chorégraphe en résidence à
la Briqueterie, est accessible
à tout un chacun.
Pour tous publics ados et
adultes
††
Les 18, 19, 20, 25 et 26
mai de 14 h à 19 h.
Deux ateliers animés par
Gilles Verièpe, chorégraphe
en résidence à la
Briqueterie, pour préparer
la Planetary dance,
rassemblement dansé et
ouvert à tous, organisé le
16 juin sur les berges de la
Seine en partenariat avec le
CDC Paris-Réseau.
††
Le 30 mai et le 1er juin de
14h à 17h.
Toute l’info sur la
Briqueterie au 01 46 86 17 61
et sur www.alabriqueterie.com.
Festival
VIVE L’ART RUE
Le festival de théâtre de rue
de l’Union départementale
des Maisons des jeunes et
de la culture du Val-de-
Marne est l’occasion de
découvrir autrement son
quartier, sa ville, son
département… Marionnettistes,
conteurs, jongleurs et
musiciens descendent dans
les rues d’Orly, Créteil,
Limeil-Brévannes, Nogent-,
Villeneuve-Saint-Georges,
Alfortville et Bonneuil.
††
Du 18 mai au 2 juin
dans sept villes du
Val-de-Marne. Programme
au 01 42 07 88 39 et sur
www.vivelartrue.org.
COURANTS D’ART
Un grand courant d’art
décoiffe Gentilly pendant
cette semaine de festival.
Théâtre, danse, music-hall,
contes et ateliers
envahissent la ville pour
finir en un bal populaire où
les enfants mènent la danse.
††
Du 31 mai au 8 juin à
Gentilly. Programme au
01 41 24 27 10 et sur
www.ville-gentilly.fr.
carte blanche à
JEAN-CLAUDE FEUGNET
LIBRAIRIE CHRONIQUES À CACHAN
« Libraire et librairie, libre et rit »
fait le choix d’être libraire.
Pas facile dans un contexte de
J’ai
grands bouleversements économiques
et technologiques. Mais
c’est celui qui s’est imposé à moi,
dans une espèce de sidération, il y a
une paire d’années, quand j’ai décidé
de poser mes valises après avoir
roulé ma bosse dans l’univers du
spectacle. Libraire et librairie, libre
et rit.
Ce qui me frappe, quand je pense aux
livres, c’est l’extraordinaire liberté
dont ils sont les dépositaires, le
recueil. Ce n’est pas pour rien que les
totalitarismes en confisquent l’accès.
Brûler une bibliothèque est un symbole
fort de la privation de liberté et
de mémoire. Il suffit d’un peu de
papier et d’un crayon pour raconter.
C’est à la portée de chacun. C’est l’art
du pauvre. L’arte povera point zéro.
Ce qui me frappe et me touche profondément,
c’est l’attachement du
public de Cachan et des communes
voisines à la librairie Chroniques. Les
lecteurs ont de plus en plus conscience
que l’accès au livre est quelque chose
de précieux et leur librairie leur
appartient un peu. Quand ils ont pris
connaissance de l’offre telle que je
l’ai revisitée, à la fois étoffée et diversifiée,
de nombreux clients ont manifesté
leur contentement. La façon
aussi dont les vitrines thématiques
ont incité un nouveau public à entrer,
qui généralement se sent exclu. Ce
sont de grandes satisfactions qui
m’incitent à continuer ce travail
entrepris depuis un an : faire de la
librairie Chroniques un lieu d’échange,
de recherche, de réflexion, d’épanouissement,
de rencontre, de découverte,
de flânerie aussi.
Et donner une plus grande ampleur
à « la Terrasse des livres », manifestation
dont l’idée est venue à mon
prédécesseur, il y a quinze ans cette
© M. Génon
année. Un rendez-vous d’une journée,
très suivi, pendant lequel auteurs et
lecteurs et graphistes se croisent et
discutent et dédicacent et se
recroisent, rediscutent. Cette année,
c’est le 1 er juin, et nos étoiles seront
les femmes et le monde : les femmes
dans le monde et les femmes de lettres
du monde entier… ■
† « La Terrasse
des livres », événement
organisé par la librairie
Chroniques, en partenariat
avec la ville de Cachan,
aura lieu le 1 er juin.
le magazine du consEIL conseil général • N°301 • mai 2013

50 sports
bougER en val-de-marne
JEUX DU VAL-DE-MARNE
Les Jeux du Val-de-Marne permettent
de s'initier à la pratique de nombreux sports.
© c. petit
Le plein
de sensations
La 47 e édition des Jeux du Val-de-Marne se tiendra du 31 mai au 16 juin
prochains. Cette année encore, plus de 100 000 participants de tous âges se
verront proposer des dizaines d’activités sportives.
Portés par le Conseil général, les
Jeux du Val-de-Marne sont l’occasion
pour les habitants du territoire
de pratiquer ou découvrir un ou plusieurs
sports. Des actions locales sont mises en
place par les villes ou par des partenaires,
tels que l’USEP, l’UNSS ou le CDOS*,
ainsi que des actions grand public. Pour
Daniel Guérin, vice-président du Conseil
général chargé des Sports, cette manifestation,
qui est la plus ancienne du Département,
« est emblématique car elle
véhicule des valeurs de partage, de solidarité,
de fraternité et de convivialité ». En
ces temps de crise économique, organiser
ces Jeux est « un choix volontariste car,
pour le Conseil général, le droit à l’accès
au sport pour tous est essentiel. Il participe
aux actions d’éducation, d’insertion sociale
et citoyenne et en matière de santé, toutes
au cœur des priorités départementales ».
Pour chaque édition, des innovations et de
nouvelles thématiques sont apportées,
l’idée étant de faire des Jeux « une initiative
vivante et évolutive ». Pour 2013, comme
l’explique Sébastien Nolésini, chef du service
des Sports, « Nous voulons mettre en
place une manifestation éco-responsable,
qui s’inscrit sur des territoires de manière
continue. C’est pourquoi les trois activités
Sensations Sports ne seront plus sur une journée,
mais sur une semaine ». En outre, les
organisateurs ont souhaité aller au-delà du
sport : « On n’est plus uniquement sur une
dimension sportive. Les ateliers seront associés
à des activités culturelles, tel que le festival
Latina. » Nul doute qu’une fois encore,
le succès sera au rendez-vous. ■
ARNAUD BALVAY
POUR EN SAVOIR PLUS : programme des Jeux du Val-de-
Marne dans cette édition et sur cg94.fr rubrique Sport.
* Union sportive de l’enseignement du premier degré,
Union nationale du sport scolaire et Comité départemental
olympique et sportif.

© j. Paisley
© C. petit
Pouvez-vous nous raconter
votre parcours sportif ?
J’ai grandi à Créteil, et c’est là
que j’ai commencé le sport.
Après avoir essayé l’athlétisme
et le karaté, j’ai découvert le
taekwondo et j’ai tout de suite
adhéré. J’ai aimé son côté
spectaculaire. Rapidement,
j’ai été détecté par Oury
Sztantman, l’entraîneur de
l’équipe de France. Il a cru en
moi et m’a fait intégrer
l’équipe. Depuis, j’ai été sacré
deux fois champion de France
et j’ai gagné plusieurs tournois
internationaux.
TAEKWONDO
« J’aime
donner »
Gymnastique rythmique
JEAN-FRANÇOIS SARR
fait partie de l’équipe
de France de taekwondo
et participera aux
prochains championnats
du monde, qui auront lieu
en juillet, au Mexique.
En dehors du taekwondo,
vous travaillez pour
le Conseil général…
J’ai commencé à travailler
pour le Département avant
même de pratiquer
le taekwondo. J’étais dans
la restauration, au sein des
crèches. Aujourd’hui, je
m’occupe des jeunes dans les
foyers à Villiers et à Nogent.
Ça me permet de me sortir de
l’INSEP, de l’univers du sport
de compétition.
Comme je reçois beaucoup
grâce au taekwondo, je veux
aussi donner aux autres et cet
La Russie sans partage
emploi me le permet.
À côté de ça, je suis
ambassadeur sportif.
Lors d’événements
organisés par le Conseil
général, je suis invité avec
d’autres sportifs val-demarnais
à faire des
démonstrations, à échanger
avec le public. Là aussi,
j’ai l’occasion de donner
aux autres, et ça me plaît.
Quels sont vos projets
futurs ?
Aujourd’hui, je prépare
les mondiaux, mais pour moi,
ce n’est qu’une étape car mon
objectif, c’est de participer aux
Jeux olympiques de Rio,
en 2016. Il y a deux ans,
je me suis blessé à trois
semaines des championnats
du monde, donc cette année,
j’ai hâte de pouvoir montrer
ce que je peux faire.
Après le taekwondo,
j’aimerais continuer à
travailler pour le Conseil
général. Peut-être au service
des Sports ou bien auprès des
jeunes. Je ne sais pas encore.
PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD BALVAY
Thiais. Les gymnastes de 23 pays se sont donné rendez-vous pour
défendre les couleurs de leur délégation lors de la 27 e édition des
Internationaux de gymnastique rythmique, les 30 et 31 mars. Sous les
regards d’un public nombreux, conquis par la beauté de ce sport, c’est
une nouvelle fois la Russie qui a trusté les podiums, tant au niveau du
concours général que pour les finales en individuelle et en ensemble.
EN BREF
BOXE ANGLAISE
◆◆Belle moisson des étudiants
de l’université Paris-Est - Créteil
(UPEC) lors des championnats
de France universitaires de boxe
anglaise, qui se sont déroulés
à Marseille, du 26 au 28 mars.
L’équipe de l’UPEC y a remporté
trois médailles en individuel.
Jeff Dahie, étudiant en BTS,
a décroché la médaille d’or en
moins de 69 kg, Frédéric Pinto,
étudiant en licence des sciences
et techniques des activités
physiques et sportives (STAPS),
une médaille d’argent en moins
de 64 kg, et Angie Bricout,
étudiante en STAPS, la médaille
de bronze en moins de 60 kg.
HALTéROPHILIE
sports
bougER en val-de-marne
◆◆La VGA Saint-Maur organise
une rencontre internationale
d’haltérophilie, le 8 juin. Cette
compétition rassemblera
50 haltérophiles - femmes et
hommes - venus d’Île-de-France
et d’Europe du Nord. Elle se
déroulera au centre sportif
Pierre-Brossolette de Saint-Maur.
L’entrée est gratuite.
Renseignements : 01 48 83 44 24.
HALTéROPHILIE (bis)
◆◆Encore un étudiant de l’UPEC
champion de France ! Redon
Manushi, du département
techniques de commercialisation
de l’IUT de Créteil-Vitry est
devenu, le 24 mars, champion
de France élite d’haltérophilie
dans la catégorie des moins de
94 kg. Pour obtenir ce titre, il a
réalisé 160 kilos à l’arraché et
175 kilos à l’épaulé-jeté, soit un
total de 335 kilos.
MARATHON-RELAIS
◆◆À vos agendas… L’édition 2013
du marathon-relais aura lieu le
30 juin, au parc interdépartemental
Paris / Val-de-Marne, à Choisy-le-
Roi. Deux départs pour cette
épreuve : 9 h pour les adultes,
avec une course de 42,195 km
en cinq relais (12,3 km,
3 x 8,5 km, et 4,4 km) et 9 h 10
pour le relais des enfants (2 km),
avec quatre coureurs en relais
(4 x 500 m). Vous pouvez
retrouver le bulletin
d’engagement sur
www.marathonrelais75-94.com.
SPORTS SUR CG94.FR
◆◆Si vous souhaitez vous
renseigner sur les lieux de
pratiques sportives en Val-de-
Marne, les actions du Conseil
général en ce domaine, connaître
l’actualité sportive, une seule
adresse : cg94.fr, rubrique Sport.
51
le magazine du conseil général • N°301 • mai 2013

52 découverte
bouger en val-de-marne
Sur les berges des neuf escales, les festivaliers
embarquent pour des croisières, et assistent
à des animations sur l’eau.
FESTIVAL DE L’OH!
Un cocktail
détOhnnant !
© J. moulin
Les 25 et 26 mai, le festival de l’Oh! remet le couvert pour offrir aux
Val-de-Marnais des temps festifs et de réflexion autour de l’eau et du
Danube, invité d’honneur de cette 13 e édition. À savourer sur la Seine,
la Marne et les neuf escales sur berge.
La recette pour un festival de l’Oh!
réussi ? « Offrir aux Val-de-Marnais
des temps festifs, des espaces de découverte
de leur territoire et les mobiliser
autour des enjeux de l’eau », révèle Didier
Guillaume, vice-président du Conseil
général en charge de la Démocratie participative,
de la Vie associative et du festival
de l’Oh!. « L’eau est un des éléments
les plus remarquables du Val-de-Marne.
Elle est au cœur de la vie des gens. Le festival
s’insère dans cette proximité de vie. »
Au menu donc des 25 et 26 mai, du plaisir
et de la réflexion, avec comme ingrédient
catalyseur : le Danube. Après le Niger et
le Gange, célébrer le Danube permet à
cette 13 e édition de revenir sur le continent
européen et de partir à la rencontre des
peuples de l’Est. Le cirque familial traditionnel
Romanes sera l’ambassadeur de
la communauté Rom et envoûtera par le
ballet des jongleurs, trapézistes et funambules
l’escale d’Orly. La danse contemporaine
sera représentée par les artistes
slovaques de la compagnie Les SlovaKs à
Ablon et de la compagnie E7KA à Saint-
Maur. La littérature sèmera ses mots à
Maisons-Alfort, autour de rencontres avec
les auteurs roumains des Petites Comédies
de l’eau. La musique bercera les
festivaliers à Vitry, avec l’ensemble du
Baroque nomade (Hongrie-Roumanie), à
Nogent avec les contes et musique Au fil
du Danube, ou les réveillera à Saint-
Maurice au son de la fanfare Slobodan
Salijevic Orkestar (Serbie). Un jeu de
constructions corporelles, mis en scène
par la compagnie autrichienne Willi
Dorner, accueillera les spectateurs à Paris,
et une installation monumentale, Le Temps
du vent, réalisée par le collectif ukrainien
Barred les surprendra à Bonneuil. Sur les

découverte
53
bouger en val-de-marne
L’eau et ses cultures s’exposent
dans les Maisons de l’eau.
© D. ADAM
ARCUEIL
CACHAN
4
FRESNES
GENTILLY
L’HAŸ-
LES-ROSES
PARIS
LE KREMLIN-
BICÊTRE
VILLEJUIF
CHEVILLY-
LARUE
RUNGIS
IVRY-
SUR-SEINE
VITRY-
SUR-SEINE
THIAIS
VINCENNES
SAINT-
MANDÉ
CHARENTON-
LE-PONT
ORLY
ALFORTVILLE
VILLENEUVE-
LE-ROI
CHOISY-
LE-ROI
SAINT-MAURICE
1
ABLON-
SUR-SEINE
MAISONS-
ALFORT
2
CRÉTEIL
VALENTON
FONTENAY-
SOUS-BOIS
NOGENT-
SUR-
MARNE
JOINVILLE-
LE-PONT
VILLENEUVE-
SAINT-GEORGES
SAINT-MAUR-
DES-FOSSÉS
BONNEUIL-
SUR-
MARNE
LE-
PERREUX-
SUR-
MARNE
LIMEIL-
BREVANNES
BRY-SUR-
MARNE
VILLIERS -
SUR-MARNE
CHAMPIGNY-
SUR-MARNE
CHENNEVIÈRES-
SUR-MARNE
ORMESSON-
SUR-MARNE
SUCY-EN-BRIE
BOISSY-
SAINT-LÉGER
VILLECRESNES
NOISEAU
MAROLLES-
EN-BRIE
3
MANDRES-
LES-ROSES
LE-PLESSIS-
TRÉVISE
LA-QUEUE-
EN-BRIE
SANTENY
PÉRIGNY
Balade à fleur d’eau pour
les festivaliers.
Les villes partenaires
proposeront des espaces
de jeux et d’échanges sur
l’eau et ses enjeux.
escales, de l’art, mais aussi du sport, avec
la possibilité de s’initier aux activités
nautiques. De quoi assurer le divertissement
des festivaliers qui constitue l’élément
majeur qu’ils recherchent sur le weekend.
Les bateaux, quant à eux, inviteront
le public en croisière en boucle ou d’une
escale à une autre. Les spectacles du
Carnaval de l’Oh!, proposés sur les péniches
Freycinet, ponctueront le festival de
spectacles toutes les deux ou trois heures.
Un jeu pour comprendre les enjeux
« Sur les berges, il y a aussi des conférences
et des débats avec des penseurs spécialistes
© T. Borredon
VINCENNES
SAINT-
MANDÉ
POUR ALLER PLUS LOIN
SPECTACLES DU CARNAVAL
DE L’OH!
◆◆La Nef des Sorcières, chant et
percussions corporelles, par les
compagnies Quartet Buccal et Hip
Tap Project, sur sept escales.
FONTENAY-
SOUS-BOIS LE-
◆
PERREUX-
SUR-
MARNE BRY-SUR-
NOGENT-
MARNE
SUR-MARNE
◆ 32 Amp. en 380 V, beatbox,
cirque et danse, par la compagnie
100 issues, sur huit escales.
◆◆Concept Lavoir, musique et danse
CHARENTON-
VILLIERS -
LE-PONT
SUR-MARNE
JOINVILLE- hip-hop, par la compagnie Massala,
Les spectacles du Carnaval de
SAINT-MAURICE LE-PONT CHAMPIGNY-
IVRY-
sur huit escales.
l’Oh! sur la GENTILLY Marne et la SUR-MARNE
SUR-SEINE
Seine.
MAISONS- ◆◆Sonnettes de brume, musique, par
ALFORT
LE-PLESSIS- la
LE KREMLIN-
TRÉVISE
BICÊTRE
compagnie Zic Zazou, sur huit escales.
ARCUEIL
ALFORTVILLE
SAINT-MAUR- CHENNEVIÈRES-
◆◆R=U/I, DES-FOSSÉS construction SUR-MARNE en sons et
du Danube et de ses cultures, explique
VILLEJUIFOli-
vier Meier, directeur du festival de l’Oh!. VITRY-
Metalovoice, sur sept ORMESSON- escales. LA-QUEUEen
mouvements, par la compagnie
CACHAN
SUR-SEINE
SUR-MARNE
CRÉTEIL
EN-BRIE
Ces temps sont de plus en plus L’HAŸ- repérés comme
◆◆Mai, danse contemporaine et
LES-ROSES
NOISEAU
un moment fort par les acteurs de la manifestation
et par le public. Ils permettent LARUE de
SUCY-EN-BRIE
hip-hop, BONNEUIL- par la compagnie Point
SUR-MARNE
CHEVILLY-
CHOISYzéro,
sur huit escales.
LE-ROI
THIAIS
toucher des personnes pas FRESNES toujours sensibilisées
aux questions de l’eau et de l’environ-
À DÉCOUVRIR SAINT-LÉGER
VALENTON LIEUX INSOLITES
BOISSY-
RUNGIS
ORLY
LIMEILnement.
»
BREVANNES
1 Visite de la station anticrue MAROLLES-
EN-BRIE
VILLENEUVE-
VILLENEUVE-
SAINT-GEORGES Rieffel à Maisons-Alfort (lire
SANTENY
LE-ROI
reportage pages 22-23), samedi de
ABLON-
SUR-SEINE 14 h à 20 h et dimanche VILLECRESNES de 11 h à 19 h.
Les villes partenaires proposeront des
espaces d’activités et d’échanges autour
des actions qu’elles mettent en place dans
ces domaines. Dans les Maisons de l’eau,
les participants et les animateurs se retrouveront
autour d’un jeu tourné vers le
Danube et de ses enjeux environnementaux
: la préservation de son delta, un des
plus grands foyers de biodiversité ornithologique
et piscicole, menacé par la pollution
industrielle. Pour Olivier Meier, « aller voir
ailleurs comment les peuples cohabitent avec
l’eau permet de mettre en perspective ces
questions, de ne pas les laisser aux seuls
techniciens et faire en sorte que les citoyens
s’en emparent ». ■ SABRINA COSTANZO
© J. moulin
2 Visite de la Pierre-Frite, futur
MANDRESespace
naturel à Villeneuve-le-Roi,
LES-ROSES
samedi de 14 h à 20 h et dimanche
PÉRIGNY
de 11 h à 19 h.
3 Portes ouvertes à la ferme
de Mandres-les-Roses, samedi et
dimanche de 9 h à 12h et de 14 h à 18 h.
4 Découverte de l’aqueduc Médicis
à L’Haÿ-les-Roses, samedi de 14 h
à 18 h et dimanche de 9 h à 18 h.
Programme complet du festival de l’Oh!
sur festival-oh.cg94.fr.
le magazine du conseil général • N°301 • mai 2013

54 MÉMOIRE
BOUGER EN VAL-DE-MARNE
Cheminots devant la rotonde.
Janvier 1954.
© ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU VAL-DE-MARNE.
© ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU VAL-DE-MARNE.
Sortie des ateliers à Villeneuve-Triage. Vers 1910.
© ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU VAL-DE-MARNE.
1860-1950
Être cheminot
à Villeneuve-Triage
La rotonde de Villeneuve-Triage en couverture
de La Vie du Rail. Janvier 1954.
Au XIX e siècle, le Val-de-Marne accompagne l’essor des chemins de fer. Entre
la mise en circulation de la ligne Paris-Orléans en 1843 et celle de Vincennes
en 1859, les premiers tronçons du Paris-Lyon-Marseille voient le jour en 1849.
Villeneuve-Saint-Georges, bénéficiant d’une position géographique
stratégique, vit au rythme des trains.
en 1860 que la compagnie du
Paris-Lyon-Marseille (P-L-M)
C’est
installe, dans un hameau peu
peuplé de Villeneuve amené à devenir du
fait de ses activités « Villeneuve-Triage »,
un atelier de sciage, un magasin pour les
bois, ainsi qu’une modeste rotonde, permettant
la remise de seize machines. Très
vite, les structures prennent de l’essor. En
1885, le dépôt compte 54 locomotives et
devient le terminus des trains de marchandises.
En 1887, il accueille un premier
réfectoire dans lequel déjeunent quotidiennement
plus de 300 cheminots. Dans
les années 1920, s’y ajoutent - associée à
une école d’apprentissage - des ateliers
pour les voitures et les wagons, des magasins
et des dizaines de quais de transbordement
qui font travailler 3 400 cheminots.
Vivre au quotidien
Dans les années 1890, la compagnie du
P-L-M préfère laisser les premières initiatives
de logement aux entreprises privées
qui proposent des maisons locatives et des
pavillons aux plus favorisés. Les conditions
de vie et de travail restent cependant difficiles
pour la majorité des ouvriers. En
octobre 1910, les cheminots veulent une
augmentation de salaire et se mettent en
grève. Ils sont vite stoppés par l’intervention
de la police et la révocation des
leaders syndicaux. Ils arrivent néanmoins
à obtenir, l’année suivante, 5 francs par
jour et le droit à la retraite, quelle que soit
la catégorie d’emploi. En 1912, devant
l’accroissement considérable de la population
passée de 1 100 habitants en 1861 à
11 000 en 1911, la compagnie du P-L-M
décide de construire une cité ouvrière, mais
la guerre de 14-18 en retarde l’exécution.
Au lendemain du conflit, les cheminots

RENCONTRE
MÉMOIRE 55
BOUGER EN VAL-DE-MARNE
Mémoire collective,
histoire commune
DOMINIQUE FALCOZ / Présidente de Réseau
mémoires et histoires en Île-de-France,
directrice du théâtre de la Nuit à Arcueil
© ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU VAL-DE-MARNE.
Le réfectoire du P-L-M. Vers 1910.
vivent dans une grande précarité liée à
l’augmentation du coût de la vie et à des
conditions de logement déplorables. En
1920, ils se lancent dans une grève, qui
sera suivie dans d’autres centres du réseau
ferré français et par d’autres corporations.
Malgré l’ampleur du mouvement, ils ne se
font pas entendre et reprennent le travail,
pour ceux qui ne sont pas révoqués, à la
fin du mois de mai. Dans le même temps,
la cité cheminote s’édifie. Au début des
années 1930, elle associe des maisons et
des immeubles mais aussi des bainsdouches,
un stade et un dispensaire.
« Une Babylone ferroviaire »
EN MAI AUX ARCHIVES
La cité du P-L-M de Villeneuve-Triage. Vers 1930.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le
dépôt de Villeneuve-Triage constitue un
site stratégique pour les autorités allemandes,
tandis que la résistance cheminote
s’organise et contribue à l’insurrection de
la région parisienne à l’été 1944. Après la
Libération, le nombre de syndiqués augmente
considérablement et permet un fort
suivi lors des grèves de 1947, souhaitant
une amélioration des conditions de vie
alors que s’édifie un nouveau dépôt. En
effet, le triage, ayant subi de lourds bombardements
en 1944, est entièrement
réaménagé, de 1945 à 1950, autour d’une
rotonde en béton armé d’une superficie de
7 000 mètres carrés, la plus grande de
France à l’époque.
Situé au point de contact des régions sudest
et sud-ouest et à proximité de la grande
ceinture donnant accès aux régions Est,
Nord et Ouest, il constitue, aux yeux de
l’écrivain Blaise Cendrars, une véritable
« Babylone ferroviaire ». ■ ÉLISE LEWARTOWSKI
• Du 14 au 19 mai, les Archives reçoivent la semaine val-de-marnaise du Printemps
de la mémoire. Journée de clôture le 19 mai au théâtre Aleph à Ivry, avec des films,
spectacles, expositions et débats. Réservation au 01 47 35 18 00.
POUR EN SAVOIR PLUS : www.memoires-histoires.org.
• Le 15 mai, projection du film Les Cheminots, au Sud-Est théâtre de Villeneuve-
Saint-Georges. En partenariat avec l'IHOVAM (Itinéraires et histoire ouvrière en
Val-de-Marne).
• Le 27 mai, rencontre avec des plasticiens et des poètes sud-africains,
en partenariat avec le MAC/VAL et la Biennale des poètes en Val-de-Marne.
POUR EN SAVOIR PLUS : 01 45 13 80 50 et sur www.cg94.fr/archives.
© ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU VAL-DE-MARNE.
Réseau mémoires & histoires en Île-de-France,
créé en 2010, fédère une quarantaine
d’associations engagées dans un projet
mémoriel. Comment reliez-vous mémoire
et histoire ?
Le recueil de récits, d’images, tout ce qui relève
de la mémoire individuelle fait émerger le vécu
des habitants, des quartiers, des petites gens.
Ces témoignages permettent d’intégrer
les transformations urbaines, les migrations et
le monde du travail dans le matériau de l’histoire.
Mais si on se limite aux points de vue particuliers,
parfois contradictoires, on prend le risque
de se retrouver dans un conflit mémoriel,
mémoire contre mémoire. L’approche historique,
globale et objectivée, apporte une distanciation.
Le recul scientifique permet de resituer
ce que nous vivons, nos histoires personnelles,
dans une histoire commune. Cela nous donne
des clés de compréhension de notre propre vécu
dans la société et nous permet de sentir que nous
faisons partie d’une histoire collective.
Quand la mémoire intéresse le collectif,
elle entre dans l’histoire.
Quelles sont les différentes approches
de la mémoire abordées par votre association ?
Nous abordons les questions de migrations,
et en particulier d’immigration, comme de
nombreux réseaux de mémoire, mais nous
abordons aussi les thématiques du travail,
du monde ouvrier et les questions d’urbanisation
sur le territoire francilien ou au-delà. Chacun des
membres du réseau a son approche, scientifique,
historique, sociologique ou artistique.
La constitution d’un réseau et l’organisation
de la biennale du Printemps de la mémoire*
permet de révéler, et de partager,
entre associations mais aussi avec le public,
la richesse des questions posées par la société
civile sur son passé. Une réflexion qui précède
bien souvent celle des scientifiques.
PROPOS RECUEILLIS PAR PASCALE PISANI
* Du 13 mai au 13 juin en Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis,
Val-d’Oise et à Paris. L’événement conjugue spectacles,
expositions, conférences… Des journées d’étude et de formation
sont aussi proposées.
LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL • N°301 • MAI 2013

25 -26 MAI
2013
accès gratuit
9 escales au bord de l’eau
www.cg94.fr