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Diapos Chap 8 - Melissa

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Université Paris 13 - L1 AES 2008-2009 - A. Revillard - Introduction à la sociologie<br />

<strong>Chap</strong>itre 8 : Sociologie des<br />

organisations<br />

I. De la bureaucratisation à l’analyse<br />

stratégique<br />

II.<br />

Culture et identité dans les<br />

organisations


Introduction<br />

• Diversité des organisations :<br />

Administrations publiques<br />

Entreprises<br />

Associations<br />

Partis politiques…<br />

• Point commun<br />

« des ensembles humains ordonnés et hiérarchisés en vue<br />

d’assurer la coopération et la coordination de leurs membres<br />

pour des buts donnés ».<br />

Problème : comment assurer la « coopération entre des acteurs<br />

gardant chacun un minimum d’autonomie et dont les intérêts<br />

ne sont pas forcément convergents »<br />

(E.Friedberg)


Introduction<br />

• Une solide assise empirique : méthodologie qualitative<br />

études de cas.<br />

• Des analyses théoriques multiples, une<br />

conceptualisation parfois ésotérique.<br />

• Dimension appliquée : la sociologie des organisations<br />

tente de « donner des clés de compréhension et d’action<br />

aux acteurs engagés dans des situations<br />

organisationnelles » (Amblard et al., 2005, p.7).


Bibliographie : principales références<br />

utilisées<br />

ALPE, Y., LAMBERT, J.-R., BEITONE, A., DOLLO, C., et PARAYRE,<br />

S. (2007). Lexique de sociologie, Paris: Dalloz.<br />

AMBLARD, H., BERNOUX, P., HERREROS, G., et LIVIAN, Y.-F. (2005<br />

[1996]). Les nouvelles approches sociologiques des organisations,<br />

Paris: Seuil. <strong>Chap</strong>itre 1 « Les fondements : contingence, stratégie,<br />

règles, identités et cultures ».<br />

BOUDON, R., BESNARD, P., CHERKAOUI, M., et LÉCUYER, B.-<br />

P.(dir.) (2005). Dictionnaire de sociologie, Paris: Larousse, articles «<br />

Bureaucratie » et « Organisation » (par E.Friedberg)<br />

CROZIER, M. et FRIEDBERG, E. (1977). L'acteur et le système: les<br />

contraintes de l'action collective, Paris: Seuil.<br />

SAINSAULIEU, R. (1987). Sociologie de l'organisation et de<br />

l'entreprise, Paris: Presses de la Fondation nationale des sciences<br />

politiques & Dalloz.


Plan du chapitre<br />

I. De la bureaucratisation à l’analyse<br />

stratégique<br />

A. L’organisation bureaucratique<br />

B. L’analyse stratégique<br />

II. Culture et identité dans les<br />

organisations<br />

A. Des cultures organisationnelles nationales?<br />

B. Organisations et identités


I.A. L’organisation bureaucratique<br />

M.Weber (1922), Economie et société : analyse de la bureaucratie<br />

comme mode d’organisation typique de la modernité, associé à une<br />

domination de type rationnel-légal (cf chap.2):<br />

Inscription dans un ordre légal<br />

Le détenteur de l’autorité hiérarchique ne fait qu’appliquer la loi.<br />

Prédominance d’une procédure écrite<br />

Les sphères de compétences et les droits et devoirs de chacun<br />

sont définis par des règles impersonnelles<br />

Hiérarchie clairement définie et indépendante des personnes<br />

Indépendance des fonctions par rapport aux personnes<br />

Accès aux postes sur examens et concours, qualifications<br />

clairement formalisées de façon impersonnelle


I.A. L’organisation bureaucratique<br />

M.Weber (1922), Economie et société : analyse de<br />

la bureaucratie (suite):<br />

• Effets sur l’organisation:<br />

Limitation de l’arbitraire<br />

Séparation des fonctions, qualifications, positions<br />

hiérarchiques, etc., par rapport aux personnes<br />

Prévisibilité<br />

Continuité des procédures indépendamment des<br />

personnes<br />

Cf définition de la bureaucratie dans « les notions clés »


I.A. L’organisation bureaucratique<br />

M.Weber (1922), Economie et société : analyse de<br />

la bureaucratie (suite):<br />

• Bilan : un fonctionnement plus prévisible et plus<br />

régulier un mode d’organisation plus<br />

efficace que les organisations traditionnelles…<br />

• … cependant, des dysfonctionnements sont<br />

possibles.


I.A. L’organisation bureaucratique<br />

• Les dysfonctionnements de la<br />

bureaucratie : ex. du « cas de l’hôpital »<br />

(annexe 1), illustration d’un cercle vicieux<br />

bureaucratique


I.B. L’analyse stratégique<br />

• Le comportement des acteurs dans<br />

l’organisation n’est pas entièrement dicté<br />

par l’organigramme et les procédures<br />

formelles; ils ont une marge de<br />

manœuvre, une autonomie, et des<br />

intérêts propres<br />

• Entre les acteurs se développent des<br />

relations de pouvoir


I.B. L’analyse stratégique<br />

• Cadre théorique/principaux concepts :<br />

Stratégie des acteurs<br />

Conception relationnelle du pouvoir<br />

Zone d’incertitude<br />

Système d’action concret<br />

• Méthodologie : importance du recours à<br />

l’entretien (cf annexe 2)<br />

Sources : Crozier et Fridberg (1977), Amblard et al. (2005)


I.B. L’analyse stratégique<br />

• Stratégie des acteurs :<br />

Non pas un plan conscient défini une fois pour toutes<br />

en fonction d’objectifs clairs et de contraintes fixes<br />

Plutôt une adaptation du comportement en fonction :<br />

Des opportunités qui se présentent,<br />

Des atouts dont les acteurs disposent<br />

Des relations dans lesquelles ils sont insérés<br />

De leur perception du comportement possible des autres<br />

Dimension évolutive et interactive du concept de<br />

stratégie


I.B. L’analyse stratégique<br />

• Stratégie défensive/offensive:<br />

Défensive : préserver sa marge de<br />

manoeuvre<br />

Offensive : améliorer sa capacité d’action


I.B. L’analyse stratégique<br />

• Conception relationnelle du pouvoir :<br />

« le pouvoir est […] une relation, et non pas un<br />

attribut des acteurs »<br />

Possibilité d’un individu ou groupe d’agir sur<br />

un autre.<br />

Or « agir sur » suppose d’entrer en relation<br />

avec conception relationnelle<br />

« L’autre » n’est jamais totalement démuni<br />

(relation de pouvoir ≠ domination)


I.B. L’analyse stratégique<br />

• Zone d’incertitude : dans une organisation, espace de<br />

pouvoir caractérisé par l’absence de règles formelles. 4<br />

sources possibles de pouvoir :<br />

Possession d’une compétence difficilement<br />

remplaçable<br />

Relations entre l’organisation et son environnement<br />

Maîtrise des flux d’information entre les membres<br />

de l’organisation<br />

Utilisation des règles organisationnelles : plus les<br />

règles sont précises, plus elles créent des situations<br />

nouvelles et imprévisibles


I.B. L’analyse stratégique<br />

• Système d’action concret : par opposition à<br />

l’organigramme et aux règles formelles de<br />

fonctionnement de l’organisation, le système d’action<br />

concret désigne la structure réelle qui résulte des<br />

relations, rapports de pouvoirs et règles informelles mis<br />

en place par les acteurs.<br />

Donc la réalité concrète vs le discours officiel<br />

Une approche fondée sur le recours à l’investigation<br />

empirique Importance de la méthodologie.


I.B. L’analyse stratégique<br />

• Méthodologie (cf annexe 2) :<br />

Importance accordée au « vécu des participants » <br />

recours à l’entretien<br />

Types d’informations recueillies :<br />

Le « vécu quotidien » de l’acteur<br />

La dimension « implicite » de son travail<br />

Sa perception de la situation<br />

Ses objectifs<br />

Ses ressources et la marge de liberté disponible, et « de<br />

quelle façon, à quelles conditions et dans quelles limites il<br />

peut les utiliser »


I.B. L’analyse stratégique<br />

• Méthodologie (cf annexe 2, suite) :<br />

Dimension subjective du témoignage :<br />

• Le témoignage recueilli ne correspond pas<br />

à la « réalité objective », mais à la<br />

perception subjective qu’en a l’acteur.<br />

• Pas un problème pour le sociologue, car<br />

cette perception est ce qui détermine la<br />

stratégie de l’acteur.


II. Culture et identité<br />

dans les organisations<br />

A. Des cultures organisationnelles nationales?<br />

1) L’approche « sociétale » de Maurice, Sellier et<br />

Sylvestre (1892)<br />

2) L’influence des cultures nationales sur<br />

l’organisation selon d’Iribarne (1989)<br />

B. Organisations et identités<br />

Présentation des 4 modèles de « l’identité au travail »<br />

de Sainsaulieu (1977)


II.A. Des cultures organisationnelles<br />

nationales?<br />

1) L’approche « sociétale » de Maurice, Sellier et<br />

Sylvestre (1982)<br />

MAURICE, M., SELLIER, F., et SILVESTRE, J.-J. (1982). Politique<br />

d'éducation et organisation industrielle en France et en Allemagne:<br />

essai d'analyse sociétale, Paris: PUF. :<br />

<br />

<br />

<br />

Etude comparative France/Allemagne sur 9 entreprises,<br />

observées de 1975 à 1979<br />

Deux pays voisins, européens, industrialisés à la même<br />

époque…<br />

… mais des différences organisationnelles importantes


II.A. Des cultures organisationnelles<br />

nationales?<br />

1) L’approche « sociétale » de Maurice, Sellier et Sylvestre (1982)<br />

(suite): les différences organisationnelles constatées:


II.A. Des cultures organisationnelles<br />

nationales?<br />

• Maurice, Sellier, Sylvestre (1982) (suite)<br />

• Explication de ces différences organisationnelles par des<br />

différences dans les systèmes d’éducation et de promotion entre la<br />

France et l’Allemagne :


II.A. Des cultures organisationnelles<br />

nationales?<br />

2) L’influence des cultures nationales sur l’organisation selon<br />

d’Iribarne (1989)<br />

D’IRIBARNE, P. (1989). La logique de l'honneur: gestion des<br />

entreprises et traditions nationales, Paris: Éditions du Seuil.<br />

• Comparaison d’établissements de la même entreprise en France,<br />

aux Etats-Unis et aux Pays-Bas<br />

• Constat de différences organisationnelles que Ph. D’Iribarne<br />

explique par des différences de cultures nationales:<br />

France : logique de l’honneur<br />

Etats-Unis : logique du contrat<br />

Pays-Bas : logique de conciliation, recherche de consensualité


II.A. Des cultures organisationnelles<br />

nationales?<br />

• En France, la logique de l’honneur:<br />

Fierté du travail bien fait, relation affective au<br />

travail<br />

Le contrôle est mal supporté : idée que les<br />

seuls comptes à rendre le sont vis-à-vis de<br />

son honneur.<br />

Chaque échelon hiérarchique constitue un<br />

« état » aux frontières rigides


II.A. Des cultures organisationnelles<br />

nationales?<br />

• Aux Etats-Unis, la logique du contrat:<br />

Culture de l’échange libre et équitable entre<br />

égaux<br />

Reddition de comptes systématique au<br />

supérieur hiérarchique<br />

Relations de travail, droits et devoirs<br />

précisément définis sur une base<br />

contractuelle<br />

Valorisation de l’honnêteté


II.A. Des cultures organisationnelles<br />

nationales?<br />

• Aux Pays-Bas, la logique de consensus:<br />

Forte affirmation de l’individu, qui résiste aux<br />

pressions de la hiérarchie<br />

Formalisation des responsabilités à chaque niveau<br />

hiérarchique<br />

Écoute, négociation, discussion permanentes.<br />

Source : Fiche de lecture de la Chaire DSO (CNAM) sur D’Iribarne (1989):<br />

http://www.cnam.fr/lipsor/dso/articles/fiche/diribarne2.html


II.B. Organisations et identités<br />

• Sainsaulieu : 4 modèles de « l’identité au<br />

travail » (1977) (cf Annexe 3) :<br />

Fusion<br />

Négociation<br />

Affinités<br />

Retrait


II.B. Organisations et identités<br />

• Modèle de la fusion:<br />

Contexte : tâches répétitives et travaux peu<br />

qualifiés<br />

Le collectif comme seule ressource fusion<br />

dans l’unité du groupe; le groupe fonctionne<br />

comme refuge, relations affectives fortes, peu<br />

de débat d’idées<br />

Importance du rapport au chef<br />

Au niveau collectif, tendance à l’action de<br />

masse spontanée


II.B. Organisations et identités<br />

• Modèle de la négociation:<br />

Contexte : accès possible aux positions<br />

hiérarchiques (ex. situation des ouvriers<br />

qualifiés)<br />

Relations interpersonnelles riches, débat<br />

d’idées important<br />

Valorisation du métier<br />

Au niveau collectif, recours à la négociation et<br />

au conflit


II.B. Organisations et identités<br />

• Modèle des affinités:<br />

Contexte : situations de mobilité professionnelle, de<br />

promotion évolution individuelle prime sur<br />

l’appartenance au groupe de travail. Ex. techniciens,<br />

ingénieurs et cadres.<br />

Rapports interpersonnels peu nombreux mais très<br />

forts (affinités sélectives)<br />

Importance du rapport au chef<br />

Importance des stratégies autour de la carrière


II.B. Organisations et identités<br />

• Modèle du retrait:<br />

Faible investissement dans les relations<br />

personnelles au travail<br />

Rapport au chef = fort et empreint de<br />

dépendance<br />

Travail comme nécessité économique

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