Zone euro : coupée en deux* - OFCE - Sciences Po
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■ Départem<strong>en</strong>t analyse et prévision<br />
sont les opérations de fusions-acquisitions qui sont mises <strong>en</strong> avant pour expliquer<br />
cette demande de financem<strong>en</strong>t bancaire. Durant la crise, les flux de prêts bancaires<br />
s'étai<strong>en</strong>t effondrés (passant de 19 % de la valeur ajoutée fin 2007 à pratiquem<strong>en</strong>t<br />
zéro fin 2009, graphique 7), obligeant les <strong>en</strong>treprises à ajuster leurs investissem<strong>en</strong>ts à<br />
la baisse et leur épargne à la hausse, de telle sorte que leur taux d'autofinancem<strong>en</strong>t<br />
s'était nettem<strong>en</strong>t amélioré. Le ratio d'<strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t des sociétés non financières s'est<br />
certes stabilisé depuis fin 2009, mais il reste très élevé, autour de 210 % de leur valeur<br />
ajoutée, alors qu'il était proche de 140 % <strong>en</strong> 1999.<br />
Graphique 7 : Flux de financem<strong>en</strong>t des sociétés non financières de la zone <strong>euro</strong><br />
40<br />
En % de la VA<br />
35<br />
30<br />
25<br />
Actions<br />
Prêts bancaires et obligations<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010<br />
Source : BCE.<br />
La reprise de la croissance a <strong>en</strong>traîné, avec un décalage de deux trimestres, une<br />
hausse du nombre total d'heures travaillées à partir de la fin 2009 (0,9 %). Durant la<br />
crise, l'ajustem<strong>en</strong>t du nombre d'heures travaillées (-4 %) avait porté à 60 % sur<br />
l'emploi et à 40 % sur la durée du travail (tableau 2). La baisse du temps de travail<br />
par employé avait permis de limiter les destructions d'emplois, principalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />
Allemagne (où la durée du travail a représ<strong>en</strong>té 90 % de l’ajustem<strong>en</strong>t des heures<br />
travaillées). Les diverg<strong>en</strong>ces sont cep<strong>en</strong>dant importantes <strong>en</strong>tre pays : <strong>en</strong> Italie et<br />
surtout <strong>en</strong> France, c’est l’emploi qui avait le plus servi de variable d’ajustem<strong>en</strong>t,<br />
tandis qu’<strong>en</strong> Espagne, la baisse importante des heures travaillées (9,4 %) a<br />
<strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t reposé sur l’emploi. L’ajustem<strong>en</strong>t important de la durée du travail dans<br />
la zone <strong>euro</strong> durant la crise explique que l’emploi augm<strong>en</strong>te peu malgré la reprise de<br />
l’activité, la hausse des heures travaillées se répercutant ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t dans<br />
l'augm<strong>en</strong>tation de la durée du travail (70 %), comme <strong>en</strong> Allemagne. La durée du<br />
travail dans la zone <strong>euro</strong> a ainsi augm<strong>en</strong>té de 0,7 % depuis la mi-2009 (après avoir<br />
perdu 1,5 % précédemm<strong>en</strong>t), la hausse ayant été plus forte dans l'industrie, secteur<br />
qui avait le plus utilisé le chômage partiel précédemm<strong>en</strong>t. L'emploi ne s'est stabilisé<br />
56 REVUE DE L’<strong>OFCE</strong> ■ 117 ■ AVRIL 2011